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1.

Définition
Le pouls est la perception du flux sanguin pulsé par le cœur par la palpation d’une artère.
La pulsation est due aux variations de pression du sang ; sous l’impression du ventricule
gauche ; le sang est chassé du cœur dans l’aorte, cette brusque irruption de sang dans une
artère déjà remplie, produit une distension soudaine avec élongation des parois, lesquelles,
en fonction de leur élasticité reprennent aussitôt leur volume normal. D’où le pouls est dû à
la transmission le long des parois artérielle du choc du sang contre l’aorte au moment de son
éjection du ventricule gauche.

2. Valeurs normales
Elles dépendent de l’âge :
- A la naissance : 120 à 160 battements/minute
-Un nourrisson : 80 à 160 battements / minute
-Enfant : 80 à 120 battements/minute
-Adulte : 60 à 100 battements/ minute
3. Caractéristiques
Le pouls est caractérisé par la fréquence, le rythme et la tension ou la résistance.
3.1 La fréquence
Nombre de battements d’une artère perçue par le doigt en un temps déterminé
(habituellement pendant une minute).
Les différentes Variations
A. Variations physiologiques
- L’exercice musculaire accélère le pouls :
Lors d’un exercice, le cœur bat plus vite pour compenser un besoin accru de sang dans la
circulation. Lors d’un exercice physique, le corps a besoin de plus d’oxygène, ce qui entraîne
une augmentation de la fréquence cardiaque pour pomper le sang plus rapidement. Cela se
traduit par une augmentation du pouls pendant l’activité physique.
-Les émotions augmentent le pouls :
le système sympathique répond rapidement aux émotions et la stimulation du sympathique
augmente la fréquence des battements cardiaques. Le stress, l’anxiété, la peur ou
l’excitation peuvent entraîner une augmentation de la fréquence cardiaque en libérant des
hormones comme l’adrénaline. Cela peut augmenter temporairement le pouls.
B. Variations pathologiques
Ces variations se manifestent par un degré plus ou moins marqué de lenteur ou rapidité du
pouls.
-Bradycardie : c’est le ralentissement des pulsations en dessous de 60 par minute Ex.
myxœdème.
-Tachycardie : c’est l’augmentation des pulsations au-dessous de 100 par la minute.
Ex. hyperthyroïdies, insuffisance cardiaque
Nb. Un pouls rapide peut signifier une tension artérielle basse (car la fréquence des
pulsations augmente car le cœur essaie d’accroître le débit du sang utile à la perfusion des
tissus).
Facteurs influençant les variations pathologiques :

 Fièvre : Lorsqu’une personne a de la fièvre, son métabolisme s’accélère pour lutter


contre l’infection. Cela peut entraîner une augmentation de la fréquence cardiaque
et donc du pouls.
 Déshydratation : Lorsque vous êtes déshydraté, votre volume sanguin diminue. Pour
compenser cela, votre cœur peut battre plus rapidement pour maintenir un débit
sanguin adéquat. Cela peut se traduire par une augmentation du pouls.
 Troubles cardiovasculaires : Des conditions telles que l’hypertension artérielle, la
maladie coronarienne, les arythmies cardiaques ou les maladies valvulaires peuvent
affecter la fréquence cardiaque et le pouls. Ces conditions peuvent entraîner une
augmentation ou une diminution du pouls selon leur nature.
 Réponse inflammatoire : Lorsqu’il y a une inflammation dans le corps, par exemple
en cas d’infection ou de blessure, cela peut déclencher une réponse inflammatoire
qui peut augmenter la fréquence cardiaque et donc le pouls.
 Médicaments : Certains médicaments, tels que les bêta-bloquants ou les stimulants
cardiaques, peuvent influencer la fréquence cardiaque et le pouls.
 Anémie : L’anémie, qui est une diminution du nombre de globules rouges ou de
l’hémoglobine dans le sang, peut causer une augmentation de la fréquence
cardiaque pour compenser la diminution de l’apport en oxygène. Etc.
Nb. La liste n’est pas exhaustive.
3.2 . Rythme
C'est une succession à intervalles égaux de battement d'égale amplitude.
A. Variations physiologiques
Sous l'effet de certains facteurs physiologiques tels qu'émotions, exercice, repos, le pouls
sera lent ou plus rapide mais régulier.
B. Variations pathologiques
Elles se manifestent par des pulsations inégales dans leur rythme ou intensité.

 Pouls inégal: battement tantôt fort, tantôt faible mais le rythme est régulier.
 Pouls intermittent : les pulsations laissent entre elles des intervalles inégaux.
 Pouls alternant : succession rythmée d'une pulsation normale et d'une pulsation
faible.
 Pouls bigéminé : Deux pulsations rapprochées sont suivies d'un intervalle plus ou
moins long ;
3.3. Tension ou résistance
C’est la force avec laquelle le pouls résiste à la compression du doigt sur une artère.
Variations pathologiques
Pouls dicrote : perception de deux pulsations pour une seule systole ; le doigt perçoit un
battement fort suivi plus faible (la descente de la pression se fait en deux temps). Ex. fièvre
typhoïde. Ne compter que les battements forts.
4. Prise de pouls
La prise de pouls consiste à appuyer avec les doigts, à travers la peau, une artère contre un
os ; la pulpe des doigts permet de sentir les gonflements de l’artère dus à l’augmentation de
la pression artérielle par la contraction du cœur (systole). Bien que le pouce bénéficie d’une
sensibilité supérieure à celle des autres doigts, il est recommandé de mesurer le pouls avec
des doigts autres que le pouce, afin d’éviter de percevoir son propre pouls.
La prise de pouls est la manière la plus simple d’évaluer le rythme cardiaque. Les pouls sont
théoriquement symétriques, c’est-à-dire qu’ils sont ressentis avec la même facilité à droite
et à gauche. Un pouls moins perçu d’un côté (a fortiori s’il est aboli) peut être un indice d’un
problème situé sur l’artère entre le lieu de palpation et l’aorte. Un pouls normal peut être
parfois difficilement perceptible du fait de la profondeur de l’artère.
Matériels utilisés : les doigts et le chronomètre.
Nb. Le médecin ou l’infirmier peut aussi utiliser le stéthoscope pour prélever le pouls. Dans
ce cas, le médecin ou l’infirmier place le pavillon du stéthoscope sur l’artère et écoute les
sons du flux sanguin. Cette méthode est souvent utilisée pour écouter les pouls
périphériques, tels que les artères fémorales ou poplitées.
Nous avons :

 les pouls centraux


 Les pouls périphériques

4.1 Les pouls centraux


Par opposition aux pouls périphériques, les pouls centraux permettent de faire le diagnostic
d’arrêt cardiaque lorsqu’ils ne sont pas perçus.
 L’artère carotide de chaque côté du cou : sur une autre personne, on pose trois
doigts sur la ligne médiane de la face antérieure du cou (trachée), puis on les fait
glisser vers soi ; lorsque l’on sent un creux (entre la trachée et le muscle), on enfonce
délicatement les doigts en direction de la colonne vertébrale (ne pas insister si on ne
trouve pas) ;
 L’artère fémorale, (nécessite naturellement de dénuder partiellement le patient) au
milieu du pli de l’aine, c’est-à-dire à mi-chemin d’une ligne unissant l’épine iliaque
(pointe saillante de l’os du bassin) et le pubis (entrejambe).
Chez certaines personnes, la pulsation de l’aorte peut être directement sentie sur la ligne
médiane abdominale.

4.2 Les pouls périphériques


Les pouls périphériques, ou pouls distaux, permettent, lorsqu’ils sont retrouvés, de mesurer
la fréquence cardiaque. Cependant, leur absence témoigne uniquement de lésions de
l’artère palpée et ne peut donc pas renseigner sur l’activité cardiaque. Ils sont plus ou moins
faciles à trouver et requièrent parfois une certaine expérience :
Au niveau de la tête :
-L’artère faciale aux côtés du menton,
- L’artère temporale superficielle sur les tempes,
Au niveau des membres supérieurs :
-L’artère humérale, face antérieure, partie interne (la plus proche du corps lorsque le bras
est tendu, pouce vers l’extérieur) du pli du coude. C’est à ce niveau qu’on pose le
stéthoscope pour la mesure de la pression artérielle avec un manomètre ;
-L’artère radiale au bord externe du poignet (main tournée vers l’avant), entre le radius (os
du côté du pouce) et le tendon. C’est le pouls qu’on utilise habituellement pour la mesure de
fréquence cardiaque ;
-L’artère ulnaire (ou artère cubitale) au bord interne du poignet.
Au niveau des membres inférieurs :
-L’artère fémorale, au niveau du pli inguinal ;
-L’artère poplitée, face interne en arrière du genou. C’est le pouls, en pratique, le plus
difficile à trouver ;
-L’artère dorsale du pied sur la face antérieure du pied, en général entre le premier et le
deuxième métatarse (le schéma artériel étant différent pour chaque personne, il se peut
qu’il faille chercher entre d’autres métatarses) ;
- L’artère tibiale postérieure en arrière de la malléole interne.
5. Technique de prélèvement
En général, deux fois par jour en même temps que le temps de la prise de température, ou
sur plaintes du malade (essoufflement, lorsqu’un malaise est constaté, palpitations) parfois il
est nécessaire de noter les pulsations toutes les 30 minutes, soit deux heures (maladies
cardio-respiratoires, interventions Chirurgicales durant les premières heures du réveil ou de
prendre le pouls avant, pendant et après des traitements ou investigations pouvant
s'accompagner de modifications du rythme cardiaque.

Ne compter le pouls que chez un malade au repos, assis ou couché, le membre étendu et
bien supporté (en général l’avant-bras) mais il peut être demandé de compter les pouls
avant et après exercice.
De la main droite, appliquer légèrement le pulpe de l’index, du médius, de l’annulaire
perpendiculairement au trajet de l’artère à explorer.
Ne pas utiliser le pouce pour la prise du pouls car il s’y trouve une petite artère dont les
battements peuvent être pris pour ceux du malade.
Les doigts explorateurs compriment les vaisseaux sur le plan résistant d’abord légèrement
puis avec plus de force de façon à pouvoir étudier la résistance du pouls.
Compter les pulsations une minute ou 15 secondes dans ce cas, le chiffre sera multiplié par
4), en présence d’anomalies du rythme, il faut toujours compter les pulsations durant une
minute.
Inscrire immédiatement le chiffre obtenu sur la feuille de température ‘
En serrant la main en bracelet et autour du poignet, on peut explorer
Le pouls radial. En cas d’artériosclérose (durcissement et épaississement des artères), celles-
ci roulent sous les doigts, sont rigides et moins élastiques (artères en tuyau de pipes), ces
altérations contribuent à modifier l’amplitude des pulsations

Nb. On peut avoir un pouls veineux ou capillaires


Pouls capillaire et pouls veineux
Ce phénomène physiologique est perceptible sur la peau et les muqueuses lorsque les
artérioles sont suffisamment dilatées. On l’observe actuellement sous l’angle.
Pouls veineux
C’est le soulèvement de la jugulaire externe pendant la systole. A l’état normal, il n’est
observé qu’aux jugulaires. A l’état pathologique, on peut observer les battements veineux
dans la région des saphènes et des veines dorsales du pied.

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