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Ministère de L’Enseignement Supérieur, REPUBLIQUE DE GUINEE

de la Recherche Scientifique et de l’Innovation Travail-Justice-Solidarité


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Direction Nationale de la Recherche Scientifique
Et de l’Innovation Technologique
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RAPPORT SYNTHESE
DE L’ATELIER SUR LA GAR (Gestion Axée sur le Résultat)
Du 27 au 30 Novembre 2023
à l’Université de Labé

M. Paul KOMANO | Chef de Section Traduction et Adaptation des Langues aux


NTIC, Point Focal BSD
INTRODUCTION

Dans le but d’outiller les cadres du Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche


Scientifique et de l’Innovation (MESRSI) et d’améliorer leur méthode de travail dans l’élaboration du
cadre logique, ensuite déterminer les effets et les impacts d’un projet et d’en assurer le suivi-évaluation,
le Bureau de Stratégie et de Développement (BSD) en collaboration avec l’Université de Labé a
organisé un atelier de renforcement de capacités à l’intention de tous les planificateurs (Points focaux
du BSD) à l’Université de Labé précisément dans la salle Orange Digital Center, du lundi 27 au jeudi
30 Novembre 2023, sous le thème : Gestion axée sur le Résultat (GAR). Cet atelier a connu la
présence de cent (100) participants venus de toutes les institutions d’enseignement supérieur et des
centres de recherche et de documentation.

Sous la facilitation de Dr. Mamoudou BAGAGA, DG du BSD, l’atelier s’est déroulé suivant le
programme ci-après :

1- La cérémonie d’ouverture
- L’accueil et installation des participants et des officiels
- Les discours officiels
2- Déroulement des activités
- Les discussions et les débats
- Les exercices d’application

1 CEREMONIE D’OUVERTURE
1. 1. L’accueil et installation des participants et des officiels
Prévue à huit heures trente minutes (8H30), la cérémonie d’ouverture a débuté à dix-heures quarante-
deux minutes (10H42min) par l’entrée de la délégation des officiels qui était composée des
personnalités suivantes :

- Le Recteur et le Vice-Recteur chargé de la Recherche accompagnés de quelques cadres de


l’Université de Labé,
- La Directrice Générale de la Recherche et de l’Innovation Technologique,
- Le Directeur du Bureau de Stratégie et de Développement (BSD) du MESRSI,

1.2. Discours des officiels


Trois discours officiels ont été tenus :

Premièrement, celui du Recteur de l'Université de Labé (UL) : au cours de son allocution, le Recteur a
remercié tous les participants (points focaux) et les autorités du BSD qui ont fait confiance à son
institution en la choisissant pour abriter cet important atelier. Il a saisi cette occasion pour faire une
brève présentation de son institution, ses réalisations et les projets en cours depuis son magistère.

Après le Recteur, le Directeur Général du BSD a à son tour remercié les autorités de l'UL qui n’ont
ménagé aucun effort pour recevoir cet atelier et qui ont bien voulu mettre leur établissement à
disposition. Ensuite il a encouragé tous les participants à mettre à profit tous les modules qui seront
enseignés durant ces quatre (4) jours afin d'améliorer le travail de planification et le suivi des activités
au sein de leurs institutions respectives.

En fin, le Vice-Recteur chargé de la Recherche a pris la parole pour ouvrir l’atelier en souhaitant la
bienvenue à tout le monde dans la langue du terroir (le Pular) et à encourager tous les participants à
profiter de tous les modules seront mis à leur disposition, afin d’améliorer la gestion dans leurs
institutions respectives.
2 DEROULEMENT DES ACTIVITES
Dès après les discours et le retrait des officiels, les débats et les discussions ont commencé sous la
conduite du facilitateur Dr Mamoudou BAGAGA, Directeur Général du BSD-MESRSI.

Dès l’entame, le facilitateur a présenté le déroulé du programme avec des commentaires et a ensuite
rappelé le rôle d’un planificateur (points focal) au sein d’un service.

En effet, un planificateur est le noyau central autour duquel tournent toutes les activités d’un service.
Il est présent à la conception et à la réalisation tout toutes les activités. Rien ne doit avoir lieu dans son
service sans qu’il n’y soit associé. Il planifie, suit et rend compte au BSD de tout ce qui se déroule dans
son institution. Pour faciliter son travail, il doit produire un annuaire statistique de son service à l’image
de l’annuaire du MESRSI.

On appelle annuaire statistique, le document qui sert à planifier et de suivre l’évolution de toutes les
activités d’une institution. C’est aussi la succession d'indicateurs de vérification. (Voir l'annuaire du
MESRSI).

Synthèse des débats

2.1. L'idée de projet

Tout projet commence par une simple idée brute d’un problème auquel on veut apporter une solution.
On appelle donc idée de projet, une fiche signalétique d'un projet. Elle précède la rédaction d'un bon
projet. En effet, elle sert à réunir et de cadrer toutes les idées premières qu'on acquiert autour d'un
projet.

La rédaction d’une idée de projet se fait en groupe et non individuellement : elle est donc participative
car l'avis de chacun compte.

Au jour 2.

2.2 La GAR (Gestion Axée sur le Résultat)

Avant de toucher à la GAR, il a commencé par éclairer la lanterne des participants par rapport aux
notions projet et programme.

Le Projet : c'est un ensemble d'activités cohérent, budgétisé permettant d'aboutir à des résultats. Il est
limité dans le temps.

Il est caractérisé par : un timing, des ressources humaines et financières limitées, une méthodologie
définie permettant d'atteindre le but, des contraintes de gestion et d'un cycle de vie.

Types de projet

- Le projet de développement : c’est un projet qui a pour but l'amélioration des conditions de
vie de la société bénéficiaire.
- Le projet de recherche : il vise à accroitre la connaissance.

A la différence du projet, le programme une série d'actions n'ayant pas de temps défini. Il est composé
de plusieurs projets.

Notion de GAR
a- Contexte : avant les années 2010, on ne mettait pas assez d'accent sur le résultat mais sur les
ressources, sur les moyens. C’était une gestion qui était axée sur les moyens. Mais la déclaration de
Paris de 2012 a permis la mise en place de cinq (5) principes : Appropriation, Alignement,
Harmonisation, Gestion pour l'atteinte des résultats et la Responsabilité partagée
b- Définition : la GAR est un type de gestion de projet qui se focalise essentiellement sur le
résultat. Avec la GAR, l'attention ne s’accentue pas trop sur l'exécution mais elle se focalise beaucoup
plus sur les résultats.
c- Chaine de résultat : elle est établie dans l'ordre vertical (du bas vers le haut) : la mise en œuvre
et les résultats.
- la mise en œuvre comporte : inputs (intrants) : les ressources utilisées; activités: ce qu'on
réalise
- les résultats comporte : outputs (extrants): le produit (les livrables); outcomes: effet et impact
du projet.

L’effet d'un projet, est le fruit que ce projet produit à court terme (il découle immédiatement après
l’exécution du projet) et l'impact c'est le fruit que produit le projet à long terme (il peut ne pas découler
directement du projet mais d'un autre projet).

Cycle de vie de la GAR : planification

Principe clés : elles sont cinq (5)

1- Appropriation : bâtir les projets avec tout le monde


2- Alignement (documents de planification) : tout projet doit être inclue ou rallié dans un des
agendas internationaux (ODD, PRI, PRE, PRODEG, PNRI, etc.)
3- Harmonisation : tous les pays doivent gérer les projets de la même que les autres
4- Gestion pour l'atteinte des résultats : sa gestion doit se faire de sorte qu’elle aboutisse au
résultat escompté.
5- Responsabilité partagée : le projet appartient à tout le monde, donc la responsabilité de son
exécution et de ses résultats est partagée à tous.

2.3. GAR Vs GARD


GAR se focalise sur les résultats interne et externes. On l'utilise dans nos institutions et la GARD
(gestion axée sur les résultats de développement) se focalise sur les résultats de développement dans
les pays pauvres.

2.4. Notion de résultats


Définition : le résultat est un changement descriptible mesurable découlant d'une relation de cause à
effet.

Ceux sont : les Produits (Outputs), les effets et les impacts.

Pour mieux formuler un résultat, il est conseillé que ce soit fait dans un langage de changement au lieu
d'un langage d'action (verbe d'action)

Exemple : les cadres ont été formés

NB : Le produit ou livrable a toujours une base zéro car il est obtenu grâce au projet, alors que l'effet
ou impact a une base sur laquelle on peut s'appuyer pour opérer une amélioration.

2.5. Notion de cadre logique


- Définition : c'est une représentation de la causalité ou une relation logique entre intrants
(inputs), produits (outputs) et les effets (outcomes).
- Format du cadre logique : Verticalement (du bas vers le haut) : activités, produits, effets et
impacts. Horizontalement : chaine de résultats, indicateur et moyen de vérification, risques ou
hypothèses et les mesures d’atténuation.

- Chaîne de résultat : la chaîne de résultats doit toujours être soumise à des conditions (voir
schéma)

Composantes verticales : activités, produits, effets et impacts

Composantes horizontales : les indicateurs objectivement vérifiables (IOV): nombre (quantité)

Les moyens objectivement vérifiables (MOV) : rapport d'activités

- Les hypothèses : ce sont risques qui pourraient négativement impacter le bon déroulement des
activité planifiées.

Quelques exemples d’un cadre logique :

IOV Moyen de Hypothèses et


vérification Mesures
Référence Cible d’atténuation

Impacts ou
Objectifs globaux

Effets (outcomes)
ou Objectifs
spécifiques

Produit (outputs)
ou résultats

Activités
(intrants)

Le mercredi 29/11/2023

Vu la complexité de l’élaboration du cadre logique d’un projet et toutes ses composantes, le facilitateur
a jugé nécessaire de revenir là-dessus afin d’approfondir et renforcer la compréhension des participants.
Ce qui a causé la perturbation du programme qui était mise en place.

a- La Notion d’indicateur

Les indicateurs servent à vérifier que la situation (système) s'est améliorée ou non et de prendre des
dispositions. Ce qui signifie que sans indicateurs, le résultat est muet. Il donne une information claire
et simple sur une situation complexe.
Exemple : le PIB
A chaque type de résultat correspond un indicateur. On note donc les indicateurs suivants : indicateur
quantitatif, qualitatif et proxy.

Indicateur quantitatif : il est objectif et vérifiable. Il mesure l'événement par un nombre précis, un
pourcentage, un indice.

Indicateur qualificatif : ils sont subjectifs. Ce type d'indicateurs n'est pas tellement fiable. Parfois ces
indicateurs peuvent être transformés en indices et finissent par être quantifiés.

Exemple : Niveau de satisfaction (satisfait, moyennement satisfait, très satisfait ou autre...)

Indicateurs proxy : ces sont des indicateurs qui ne te donnent pas des données directement. On utilise
ce type d'indicateurs quand les données recherchées ne sont pas disponibles ou son chères.

Le choix d'un indicateur peut être lié à un objectif.

Il se caractérise par sa simplicité, sa clarté, sa mesurabilité sa fiabilité

CREAM+ et SMART

NB : le cadre logique concerne les projets de développement. Ce qui voudra dire que la rédaction d’un
projet de recherche ne nécessite pas cadre logique.

Le quatrième et dernier jour de l’atelier a débuté par une visite guidée (par le Recteur et ses collègues)
sur les installations de l’UL (laboratoires, centre électronique…) avant de terminer l’atelier en beauté
quelques explications (brèves) sur la procédure de passation de marchés que le facilitateur à trouver
important à connaître en tant que planificateur.

DIFFICULTES
L’atelier a globalement été satisfaisant vu le contenu des discussions et des débats, mais la participation
du point focal de l’IRLA a connu assez de difficultés d’ordres matériel et financier.

D’ordre matériel, le point focal de l’IRLA devait nécessairement avoir un ordinateur portable et d’une
clé USB, ce qui pourrait beaucoup l’aider mais à cause du manque de ces outils, il était obligé de garder
de se contenter de son téléphone.

Sur le plan financier, le service de restauration manquait de qualité et était peu satisfaisant. Par
conséquent les participants étaient obligés de se trouver le diner à leurs propres frais chaque soir.
Malheureusement, le point focal de l’IRLA était obligé de se contenter de ce qu’il recevait au compte
des organisateurs (à 13 heures) puisqu’il manquait de moyens financiers.

RECOMMANDATIONS
Je souhaiterais que le point focal de l’IRLA soit doté d’un ordinateur portable, d’une clé USB et d’une
possibilité d’accéder facilement à l’internet afin de lui faciliter le travail et la communication avec les
autres points focaux et le BSD.

Ensuite que la Direction lui permette de procéder à la restitution de cette formation à l’ensemble des
cadres l’IRLA. Car chaque cadre doit être à même de connaître et de rédiger une idée de projet qu’il
devra dorénavant soumettre à la Direction pour validation avant toute rédaction du projet recherche ;
il doit aussi être en mesure de rédiger le cadre logique d’un projet. Cela pourrait participer activement
à l’amélioration de la qualité du travail de recherche.
Je ne saurai terminer ce rapport sans remercier les autorités de l’IRLA qui ont bien voulu accorder à
son point focal l’autorisation de participer à cet important atelier.

C’est par la remise des attestations et les primes de transport que l’atelier a fermé portes et fenêtres à
dix-sept heures quarante-huit minutes (17H48 min).

Vous trouverez joints à ce rapport, tous les supports qui ont fait l’objet de discussions et de débats
durant ces quatre (4) jours.

Le Point Focal

M. Paul KOMANO

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