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Groupe TIMAR

Groupe marocain, présent en propre en Europe, au Maghreb et en Afrique de l’Ouest, TIMAR


conçoit depuis près de 40 ans des solutions innovantes dans les domaines du transport
international, de la logistique et du transit de marchandises.
Le Groupe créé en 1980 a réalisé en 2019, 497 millions de dirhams de chiffres d’affaires
consolidé (environ EUR 46.5 millions d’Euro)
Le capital social du groupe est réparti entre la famille PUECH à 60%, le flottant en bourse à
hauteur de 39% et le personnel.
Le groupe se compose de 13 filiales réparties au Maroc, en France, au Portugal, en Espagne,
en Tunisie, en Mauritanie, au Mali, au Sénégal et en Côte d’Ivoire.
Au Maroc, le groupe TIMAR est présent à travers son réseau d’agences, de filiales et
d’entrepôts (sous douane, hors douane et en zone franche) à Tanger Med, Tanger, Rabat,
Casablanca, Marrakech, Kénitra et Agadir.
L’objectif du groupe à travers son propre réseau et celui de ses partenaires spécialisés est
d’être à l’écoute de ses clients et de les satisfaire par une approche de services sur toute la
chaîne logistique mais aussi par une parfaite maîtrise des rouages réglementaires.
Les principales activités du groupe sont :
Le Transport International Routier
Activité historique du groupe, en complément des lignes traditionnelles de groupage depuis et
vers l’Europe et la Turquie, le groupe innove et assure des lignes de groupage et complet vers
l’Afrique de l’Ouest.
Le Transport international Aérien
Implanté à l’aéroport international de Casablanca Mohamed V, TIMAR en tant qu’agent
IATA* propose ses services aériens en « door to door », Airport to airport, aog, dangereux,
périssable ou encore sous carnet ATA
Le Transport International Maritime
Agent FIATA*, à l’import comme à l’export le groupe maîtrise tous les savoir-faire associés
au fret maritime, FCL, LCL, RO-RO depuis le monde entier vers le Maroc et vers l’Afrique
de l’Ouest
En stage au sein d’un cabinet de conseil, le DAF vous invite à participer à divers travaux de
nature comptable, juridique et notamment au traitement des trois dossiers suivants :
Dossier 1 : Traitement comptable, juridique et fiscal du crédit-bail immobilier
Dossier 2 : Les aspects comptables, juridiques et fiscaux de l’affectation du résultat
Dossier 3 : Financement intergroupe

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Dossier 1 : Traitement comptable, juridique et fiscal du crédit-bail immobilier

Suite au grand développement de ses activités pendant les dix dernières années, la société
TIMAR a procédé en à l'acquisition, en 2015, d'un contrat de crédit-bail portant sur un terrain
destiné à élargir le siège social de la société, auprès de la société CICM (consortium
industriel, commercial et maritime), puis à la levée de l’option d’achat y afférent en 2019. Les
données relatives à cette opération sont fournies dans l'annexe 2.
TRAVAIL A FAIRE :
A partir des annexes 1 à 4 et 7 et de vos connaissances propres :
1) Présenter une définition complète du contrat de crédit-bail selon les normes
nationales et internationales. En déduire les éléments qui différencient ce contrat
par rapport à un contrat de location simple.
2) Reproduire les écritures comptables passées lors de l'acquisition du contrat de
crédit-bail :
a) Au journal de la société vendeuse CICM
b) Au journal de du groupe TIMAR SA
3) Indiquer les conséquences comptables et fiscales qui découlent, pour TIMAR,
pendant la phase de location, de la reprise du contrat de crédit-bail :
a) Selon le CGNC ;
b) Selon la norme IAS/IFRS 17.
4) La société TIMAR lève l'option d'achat à l'issue de la période de location, indiquer
les conséquences comptables et fiscales qui découlent de cette décision au titre de
l'exercice de la levée de l'option (exercice 2019).
5) Proposer les enregistrements comptables à effectuer dans le journal de TIMAR au
titre des années 2015 et 2019, selon les normes comptables nationales.
6) Rédiger une note de synthèse d’environ une page portant sur les avantages et les
risques du crédit-bail en tant que mode de financement, sur le plan économique,
juridique et fiscal

Dossier 2 : les aspects comptables, juridiques et fiscaux de l’affectation du résultat

L’assemblée générale ordinaire de la société TIMAR, réunie le 15 mars 2020 au sujet de


l’affectation du résultat, a mis en avant la volonté des dirigeants de renforcer les capitaux
propres de la société en vue de consolider son autofinancement.
Les données relatives à ce dossier sont fournies dans les annexes ci-dessous.

Travail à faire :

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A partir des annexes 5,6 et 7 et de vos connaissances propres, il vous est demander de
répondre aux questions suivantes :
1) Après avoir défini la notion de l’AGO, rappeler les principales règles de son
fonctionnement selon le droit marocain ;
2) Rappeler de manière synthétiques les éléments du régime fiscal régissant
l’affectation des résultats dans la société anonyme au Maroc ;
3) Présenter le projet de répartition du résultat de l'exercice 2019 sachant que le
conseil d'administration propose à l'assemblée générale d'affecter une somme d’un
million 500 000 DH aux autres réserves ;
4) Présenter l'écriture qui devra être enregistrée dans le journal de TIMAR dans
l'hypothèse d'une approbation par l'assemblée du projet de répartition ;
5) Présenter l’impact de l’affectation du résultat sur les postes concernés du bilan de
TIMAR.

Dossier 3 : Financement intergroupe

La société TIMAR SA a opté, dans le cadre de sa stratégie financière, d’accorder des prêts et
des avances au profit de ses filiales aussi bien nationales qu’internationales. Ce partenariat
financier fonctionne suivant des conventions conclues entre les parties. Un extrait de données
relatives à ces conventions est mis à votre disposition en vue d’en analyser leurs aspects
comptables, juridiques et fiscaux. (Annexes 8, 9 et 10 )
Questions :
A/ Avance en compte courant d’associés
1. Expliquer la notion juridique de « conventions réglementées » au sens de la loi
relative aux sociétés anonymes. Préciser les obligations de la société TIMAR SA
en la matière ?
2. Les commissaires aux comptes sont-ils censés expliquer aux actionnaires les
avantages et les risques de ses conventions ? justifier votre réponse.
3. Définir une convention de compte courant d’associé et montrer en quoi elle peut
être considérée comme une convention réglementée ?
4. Reconstituer les écritures comptables relatives à la convention n°1 en faveur de la
société TIMAR Cote d’Ivoire dans les comptes sociaux de la société TIMAR SA :

a/ A la date de la signature de la convention (15 novembre 2017, le taux de


change du DH à cette date étant 1€= 10,80 DH) ;
b/ A l’échéance de la rémunération au 15 novembre 2019.
5. Rappeler le régime fiscal prévu par le CGI relatif aux intérêts des comptes
courants d’associés.

B/ Abandon de créances
La société TIMAR TANGER MED filiale à 65 % de la société TIMAR SA souffre de
difficultés financières depuis plusieurs années et accumulent ainsi des pertes. Pour l’aider à

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surmonter ses difficultés TIMAR SA décide de renoncer à sa créance sur elle. A partir des
informations fournies en annexes et de vos connaissances répondez aux questions suivantes :

6. Après avoir rappelé les différents types d’abandon de créances, indiquer la


nature de l’abandon de créances de la société TIMAR SA au profit de sa filiale
TIMAR TANGER MED ;
7. Eenregistrer les écritures comptables nécessaires pour constater l’abandon de la
créance chez la société TIMAR SA et chez la société TIMAR TANGER MED.
8. Expliquer, en justifiant et sans enregistrements comptables, l’incidence de
l’abandon de la créance sur les postes du bilan de la société TIMAR SA ;
9. Expliquer la position fiscale en matière de l’abandon de créances pour la société
mère et pour la filiale bénéficiaire.

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Annexe 1 : Extrait du rapport financier de TIMAR au titre de l’exercice 2019

Les immobilisations nettes totalisent 71.2 MDh en hausse de 21% par rapport au 31 décembre
2018. Cette hausse s’explique par le rachat du terrain du siège social suite à la fin du contrat
de leasing. Le principal poste des immobilisations demeure les immobilisations financières
avec 48.7 MDh en baisse de 5.5% par rapport à 2018 suite au remboursement par certaines
filiales d’une partie des avances qui leur avaient été octroyées.
Les capitaux propres du Groupe s’élèvent à 128 MDh en hausse de 9,3% par rapport à
2018 suite au report à nouveau d’une partie du résultat de l’exercice et à l’augmentation
des réserves consécutive à la fois à l’affectation d’une partie du bénéfice net et à
l’amélioration des capitaux propres de la filiale Timar Tanger Med.
Rapport de gestion

Annexe 2 : Caractéristiques du contrat de crédit-bail repris par TIMAR

Le contrat du crédit-bail immobilier en question porte sur un ensemble immobilier. Ce contrat


a été signé par la société CICM le 1er avril 2007 aux conditions suivantes :
- Durée du contrat : 12 ans
- Montant de redevance payable au début de chaque trimestre : 120 000 DH (HT)
- Valeur de l'option d'achat : 12 000 000 DH
- Valeur du terrain : 20 000 000 DH
- Date de levée de l’option d’achat : le 1er avril 2019
Le 1er juillet 2015, TMAR acquiert le contrat pour un prix de 5 280 000 (HT), montant payé à
cette même date par le chèque N° 120004520 tiré sur Crédit du Maroc. A cette date la valeur
du terrain avait été estimée à 24 000 000 DH.
A l’issue du contrat, le 1er avril 2019, TIMAR décide de lever l’option d’achat, au prix
convenu dans le contrat, pour acquérir définitivement la propriété du terrain en question.
Les auteurs

Annex 3 : Extrait du CGNC – titre V-

Le crédit-bail, moyen de financement des immobilisations, donne à l’utilisateur du bien :


- d'une part, un droit de jouissance - d'autre part, la possibilité d'acquérir le bien concerné soit
en fin de contrat, soit au terme de périodes fixées à l’avance moyennant le paiement du prix
convenu. Les sommes versées par l’utilisateur du bien avant qu'il n'en devienne propriétaire
sont dénommées "redevances " ou "loyers".
Le bien ne doit pas figurer à l’actif de l’entreprise utilisatrice tant que l’utilisateur n'a pas levé
l’option d'achat. Dans les comptes de produits et charges, les sommes dues par l’utilisateur au
titre de la période de jouissance constituent des charges d'exploitation.
Pour l’établissement de la situation patrimoniale, les dettes attachées aux "redevances" ou
"loyers" non acquittés qui concernent la période écoulée doivent figurer dans les comptes de

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tiers concernés. Le cas échéant, les "redevances" ou "loyers" qui concernent la période
d'utilisation postérieure à la date de clôture du bilan font l’objet d'un rattachement à la période
à laquelle ils se rapportent. Lorsque l’utilisateur devient propriétaire du bien en levant l’option
d'achat dont il est titulaire, il doit inscrire cette immobilisation à l’actif de son bilan pour un
montant établi conformément aux règles applicables en matière de détermination de la valeur
d'entrée.
Les entreprises commerciales qui font appel à des opérations de crédit-bail pour se procurer
des biens d'équipements donnent dans l’ETIC les informations requises dans le tableau B 10.
Ces informations tendent à la reconstitution d'une situation comparable à celle qu'aurait vue
l’entreprise si elle avait acquis en toute propriété les biens pris en crédit-bail, compte tenu de
ses modalités particulières de paiement.
CGNC

Annexe 4 : extrait de la norme IAS/IFRS 17

IAS 17 est principalement destinée à rendre compte de l’impact des contrats de location
financière sur le bilan tant du preneur que du bailleur.
IAS 17 s’applique à la comptabilisation de tous les contrats de location autres que :
 Les contrats de location portant sur la prospection ou l’utilisation de minéraux, de
pétrole, de gaz naturel, et autres ressources similaires non renouvelables ;
et
 Les accords de licences portant sur des éléments tels que des films
cinématographiques, des enregistrements vidéo, des pièces de théâtre, des manuscrits,
des brevets et des droits d’auteur.

La norme effectue une distinction entre deux natures de contrats en fonction du degré de
transfert des risques et des avantages inhérents à la propriété de l’actif loué entre le bailleur et
le preneur
La réalité de la transaction prime sur la forme du contrat pour déterminer s’il s’agit d’un
contrat de location-financement ou d’un contrat de location simple. L’absence de transfert de
propriété à l‘issue du contrat n’implique pas forcément qu’un contrat de location est une
location simple…
Huit critères permettent de déterminer s’il y a transfert des risques et avantages au preneur : il
suffit qu’un seul soit rempli pour que le contrat soit qualifié de location financement.

Dans les états financiers IAS du preneur, un contrat de location-financement est traité comme
une acquisition de l’actif sous-jacent accompagnée d’un emprunt.
Dans les états financiers du preneur, le contrat de location simple ne figure qu’à raison des
loyers courus.
Qu’un contrat de location soit un contrat de location-financement ou un contrat de location
simple dépend de la réalité de la transaction plutôt que de la forme du contrat.
La classification du contrat de location s’opère au commencement du contrat.

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Pour les contrats de location-financement, le preneur doit notamment fournir les informations
suivantes :
 Pour chaque catégorie d’actif, la valeur nette comptable à la date de clôture ;
 Un rapprochement entre le total des paiements minimaux futurs au titre de la location
à la date de clôture et leur valeur actualisée ;
 Une description générale des dispositions significatives des contrats de location du
preneur.

(…)
Les paiements au titre du contrat de location simple doivent être comptabilisés en charges sur
une base linéaire pendant toute la durée du contrat de location, à moins qu’une autre base
systématique soit plus représentative de l’échelonnement dans le temps des avantages qu’en
retirera l’utilisateur.
Pour les contrats de location simple, le preneur doit notamment fournir les informations
suivantes :
 Le montant total des paiements minimaux futurs à effectuer au titre de la location en
vertu de contrats de location simple non résiliables ;
 Une description générale des principales dispositions des contrats de location du
preneur.

Annexe 5 : Affectation des résultats, dispositions générales

« Le bénéfice distribuable est constitué du bénéfice net de l’exercice, diminué des pertes
antérieures ainsi que des sommes à porter en réserve par application de l’article 329 et
augmenté du report bénéficiaire des exercices précédents. Hors le cas de réduction de capital,
aucune distribution ne peut être faite aux actionnaires lorsque la situation nette est, ou
deviendrait, à la suite de celle-ci, inférieure au montant du capital augmenté des réserves que
la loi ou les statuts ne permettent pas de distribuer » (Art.330 de la loi 17-95)
Les bénéfices sont affectés par l’Assemblée Générale Ordinaire :
 En totalité ou en partie aux réserves ;
 Aux actionnaires ou associés sous forme de dividende ;
 A l’exercice suivant sous forme de report à nouveau
« Après approbation des états de synthèse de l’exercice et constatation de l’existence de
somme distribuables, l’assemblée ordinaire détermine la part attribuée aux actionnaires sous
forme de dividendes. Tout dividende distribué en violation des dispositions de l’article 330 est
un dividende fictif…» « … Il est interdit de stipuler au profit des actionnaires un dividende
fixe ; toute clause contraire est réputée non écrite à moins que l’État n’accorde aux actions la
garantie d’un dividende minimal. » (Art.331 de la loi 17- 95)
Extrait de la loi 17-95

Annexe 6 : l’affectation du résultat de l’exercice 2019 du Groupe TIMAR

 Les statuts de TIMAR

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Les modalités d’affectation du résultat prévues par les statuts du Groupe TIMAR sont les
suivantes :
- Après apurement des pertes antérieures, s’il en existe, et dotation à la réserve légale,
versement d’un premier dividende de 6% aux actions ordinaires et de 8,5% aux actions à
dividendes prioritaires (ADP) du capital libéré.
- Sur le solde, après constitution de toute réserve nécessaire ou décidée par l’AGO,
versement d’un super dividende arrondi au dirham inférieur.
- Report à nouveau du solde.

 Décision de l’AGO :
L’assemblée générale des actionnaires tenu le 15 mars 2020 a décidé d’affecter le bénéfice
net de l’exercice comme suit :
En plus des dispositions légales et statutaires, un super dividende de de 2 DH par action
serait distribué aux actionnaires, quelque soit la nature des actions détenues. Le solde est
reporté à nouveau après avoir doté la somme de 500 000 DH aux autres réserves, proposée
par le conseil d’administration.
 Informations complémentaires :
- Le capital de la société TIMAR est composé de 301100 actions dont 5% d’actions à
dividendes prioritaires sans droit de vote.
- La libération du dernier quart de la valeur nominale des 40 000 nouvelles actions (toutes
ordinaires) souscrites par M. Jean Charles PUECH suite à la dernière augmentation du
capital par apport en numéraire opérée en 2017, est intervenue début septembre 2019.
Les auteurs

Annexe 7 : Etats financiers de TIMAR au 31/12/2019 avant affectation du résultat.

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ANNEXE 8 : AMÉLIORER LES BONNES PRATIQUES DE GOUVERNANCE
POUR FAIRE PROGRESSER L’ÉTHIQUE, LA PERFORMANCE ET LA
CROISSANCE DES ENTREPRISES.
En août dernier, le ministère de l’industrie, du commerce et de l’économie verte et
numérique, a élaboré un avant-projet de loi 19.20 modifiant et complétant la loi 17.95
relative aux sociétés anonymes. Des changements ont concerné plusieurs articles afin de
renforcer la transparence et instaurer un équilibre obligatoire en matière d’égalité des
genres.

o Quelles sont les principales réformes de cet avant-projet de loi ?

Ce qui ressort, c’est d’abord l’instauration d’un équilibre obligatoire en matière d’égalité des
genres. Initiative à saluer et prometteuse quant à la participation des femmes aux décisions
économiques.
De nouvelles dispositions sont proposées en outre pour encadrer davantage les conflits
d’intérêt entre la société, ses dirigeants, ou principaux associés. Aussi, le dispositif des
conventions réglementées est revu. Les modalités d’intervention des commissaires aux
comptes concernant ces dernières, ainsi que la durée de leur mandat, ont fait également l’objet
de propositions d’amendement. Le régime de la société anonyme simplifiée n’est pas en reste.
Bien entendu, le but de cette loi est d’améliorer les bonnes pratiques de gouvernance pour
faire progresser l’éthique, la performance et la croissance des entreprises et du tissu
économique dans sa globalité.

o Et concernant le régime des conventions réglementées…

L’avant-projet prévoit que dès qu’une convention dépasse la valeur de 5% de l’actif d’une
société, elle doit être soumise à une autorisation préalable du conseil d’administration, puis à
celle de l’assemblée générale ordinaire et extraordinaire.

Aussi, le président du conseil d’administration avise le commissaire aux comptes dès qu’il ait
connaissance de cette convention et demandera la rédaction d’un rapport à adresser, selon le
cas, au conseil d’administration et à l’assemblée générale. Le rapport comprendra une
évaluation des principaux éléments économiques et financiers de la convention et un avis sur
la conclusion de la convention dans les conditions normales du marché.

o Avez-vous relevé des limites dans ces réajustements ?

Dans le cadre des nouvelles diligences, le commissaire aux comptes devrait désormais établir
un rapport préalable avant toute convention dans lequel il donnera un avis sur la conclusion de
la convention dans les conditions normales du marché. Ce qui nous paraît inapproprié par
rapport à sa mission première, qui est avant tout une mission de «contrôle et suivi des comptes
sociaux» tel que le prévoit l’article 159 et non pas d’investigations économiques et financières
pour donner un avis sur la conclusion du rapport de gestion.

La convocation d’une assemblée générale extraordinaire exigeant en outre un quorum plus


contraignant, le projet de loi devrait préciser les cas des conventions à soumettre à
l’assemblée générale ordinaire ou extraordinaire. L’établissement d’un rapport préalable par
le commissaire aux comptes, la convocation d’un conseil d’administration et d’une assemblée
générale préalablement à la convention, peut se révéler sur un plan pratique très lourd et
coûteux. Sachant que le commissaire aux comptes présente déjà a posteriori à l’assemblée

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générale ordinaire un rapport spécial où il aura à éclairer les actionnaires sur les différentes
conventions réglementées réalisées, et leurs conditions en vue de leur approbation. Le projet
de loi passe sous silence les délais d’autorisations des conventions autant par le conseil
d’administration que par l’assemblée générale. Concernant la durée du mandat du
commissaire aux comptes, le projet limite ce dernier à 2 mandats successifs de 3 ans pour
l’ensemble des sociétés anonymes, visant ainsi à garantir davantage la dépendance des
professionnels.

Leila El Andaloussi, Expert comptable


Propos recueillis Par Loubna Chihab Le 25 Oct, 2020
La Vie Eco

ANNEXE 9 : Extrait du rapport spécial des commissaires aux comptes sur les
conventions réglementées relatif à l’exercice clos au 31/12/2019

Aux actionnaires de TIMAR S.A


Rue M’barek Ben Brahim, Avenue O, Rue Abou Bakr Bnou Koutia, QI Rochers Noires Ain
Sebaa, Casablanca-Maroc.

Messieurs,
En notre qualité de commissaires aux comptes de votre société, nous vous présentons notre
rapport sur les conventions réglementées conformément aux dispositions des articles 56 à 59
de la loi 17-95 telle que modifiée et complétée par la loi 20-05, la loi 78-12 et la loi 20-19
relatives à la société anonyme.
Il nous appartient de vous présenter les caractéristiques et les modalités essentielles des
conventions et engagements dont nous avons été avisées par le président du conseil
d’administration ou que nous aurions découvert à l’occasion de notre mission, sans avoir à
nous prononcer sur les utilités et leurs bien fondé, ni à rechercher l’existence d’autres
conventions et engagements. Il vous appartient, selon la loi ci-dessus, de vous prononcer sur
leur approbation.
Nous avons mis en œuvre les diligences que nous avons estimées nécessaires au regard des
normes de la profession au Maroc. Ces diligences ont consisté à vérifier la concordance des
informations qui nous ont été communiqués avec les documents de base dont elles sont issues.

Conventions conclues au cours des exercices anterieurs et dont l’exécution s’est


poursuivie durant l’exercice
1. Convention conclue avec la filiale TIMAR Cote d’ivoire : convention d’avances
en compte courants d’associé

* Partie concernée : la société TIMAR Cote d’ivoire, filiale de TIMAR S.A.


* Date de signature de la convention : 15 novembre 2017.
* Conseil d’administration ayant autorisé la convention : 13 novembre 2017.
* Objet de la convention : TIMAR SA s’engage au titre de cette convention à
apporter à sa filiale TIMAR CI une avance de 120 000 €, avec un taux de

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rémunération annuel de 4,5%. La convention est consentie pour une durée minimale
de 2 ans à partir de la date de signature de la convention.
* Rémunération : les intérêts financiers comptabilisés en 2019 s’élèvent à 58 128
DH.

2. Convention conclue avec la filiale TIMAR TANGER MED : convention


d’avances en compte courants d’associé

* Partie concernée : la société TIMAR TANGER MED, filiale de TIMAR S.A.


* Date de signature de la convention : 18 juin 2015.
* Conseil d’administration ayant autorisé la convention : 14 mai 2015.
* Objet de la convention : TIMAR SA s’engage au titre de cette convention à
apporter à sa filiale TIMAR TANGER MED une avance de 800 000 DH avec un taux
de rémunération annuel de 4,5%. La convention est consentie pour une durée
minimale de 2 ans à partir de la date de signature de la convention.
ANNEXE 10 :
La société TIMAR SA, détient une participation de 65 % dans le capital de la société TIMAR
TANGER MED qui souffre de difficultés financières accumulant ainsi des pertes pendant
plusieurs exercices. Sa situation nette est estimée au 31/12/2019 à – 700 000 DH.
La société TIMAR SA avait consenti un prêt dont la valeur inscrite en comptabilité au
31/12/2019 s’élève à 800 000 DH au profit de sa filiale TIMAR TANGER MED suite à une
convention de compte courant d’associé en date du 18 juin 2015.
Les deux sociétés n’entretiennent pas de relations commerciales significatives.
Pour soutenir sa filiale, au 31/12/2019, la société TIMAR SA a décidé de renoncer à sa
créance sur sa filiale TIMAR TANGER MED.

Les auteurs

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