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Droit International Public:

1-Definition de l’état : (p450)


L’état est communément défini comme une collectivité qui se compose d’un
territoire et d’une population soumis à un pouvoir politique organise et se
caractérise par la souveraineté A ce titre, il n’est subordonne a aucun autre
membre de la communauté internationale ; en revanche il est soumis
directement au droit international.

2-Les éléments constitutifs de l’état :


a- Population (p450)
b- Territoire (p454)
c- Gouvernement (p457)

(Si l’un des éléments n’existe pas ; l’état n’existe pas)


a- Une population (citoyen) : Rapports entre état et population :
- Un état est avant tout une collectivité humaine. Il ne peut exister sans
population.
- Au sens large, la population de l’état comprend tous les habitants qui vivent
et travaillent sur son territoire.
- En tant qu’élément constitutif de l’état, la population est plutôt entendue
comme des individus rattachés de façon stable à l’état par un lien juridique,
le lien de nationalité.
- La nationalité crée une allégeance personnelle de l’individu envers l’état
national ; elle fonde la compétence personnelle de l’état.
- Par population de l’état, on désigne aussi parfois la collectivité de ses
ressortissants.

b-territoire : Rapports entre l’état et son territoire :


De même que l’on peut dire « pas d’état son population «, on doit dire « pas
d’état sans territoire ».

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- Territoire et population : entre les deux concepts, la relation est directe et
nécessaire : pas de territoire étatique sans population.
- Territoire et gouvernement : le lien entre ces deux notions est lui aussi
nécessaire, car on ne peut imaginer d’état sans pouvoir stable.
La possession d’un territoire s’impose donc comme condition préalable de
l’existence d’un « gouvernement ». Inversement, le territoire est l’espace
sur lequel l’Etat exerce l’ensemble des pouvoirs reconnus aux entités
souveraines par le droit international.
- Consistance du territoire étatique : le territoire est l’espace ou s’applique le
pouvoir de l’Etat. Là où l’état exerce l’ensemble des compétences déduites
de la souveraineté il y a territoire étatique.
 Les différentes composantes du territoire. Tout espace répondant à
cette condition est inclus dans le territoire stricto sensu. Il s’agit d’abord
de l’ensemble du territoire terrestre, y compris les voies d’eau et les
lacs. On doit y adjoindre certains espaces maritimes.
 La d’élimination du territoire étatique est utile pour prévenir des conflits
entre Etats limitrophes.

c-Un gouvernement :
 Rapports entre Etat et gouvernement : Un appareil politique est tout
aussi nécessaire à l’existence de l’état qu’une population et un
territoire. Personne juridique, l’Etat a besoin d’organe pour le
représenter et exprimer sa volonté. Un territoire sans gouvernement
dans l’acception moderne du terme ne peut être un Etat au sens du
droit international.
 Exigence de l’effectivité gouvernementale : L’effectivité signifie ici la
capacité réelle d’exercer toutes les fonctions étatiques y compris le
maintien de l’ordre et de la sécurité à l’intérieur, et l’exécution des
engagements extérieurs.
 Portée limitée de la reconnaissance de gouvernement :
La reconnaissance ne constitue pas un « élément constitutif » de l’Etat :
l’existence de celui-ci est un fait qui s’impose aux autres Etats que ceux –ci

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le reconnaissent ou non. Il en va de même de la reconnaissance de
gouvernement.
3-La reconnaissance de l’État : (p620)
A. Nature et portée de la reconnaissance d’Etat:
 Reconnaissance et naissance d’un nouvel Etat :

Toute entité humaine comprenant les trois « éléments constitutifs » de l’Etat


(population territoire et gouvernement) peut prétendre a la souveraineté,
élément lui aussi nécessaire pour que cette entité accède à la qualité d’Etat.

Ce résultat est atteint par un simple examen objectif des faits, réalité de
l’indépendance politique d’un gouvernement effectif, sans qu’il soit nécessaire
d’ajouter une condition, la reconnaissance de l’entité en cause comme Etat par la
communauté internationale. Cette conception objective de l’existence de l’Etat
est cependant conteste par les tenants de la portée constitutive de la
reconnaissance d’Etat.

a. La conception « attributive » ou « constitutive » .selon cette


première thèse, la reconnaissance est, avec l’existence d’une
population, d’un territoire, et d’un gouvernement, un quatrième
élément constitutif de l’Etat. sans elle, la formation de l’Etat reste
inachevée parce qu’elle attribue la qualité d’Etat, elle le constitue en
ce sens qu’elle parachevé son processus de création. Sa portée est
donc très large, essentielle.
b. La conception « déclarative ». on admet généralement que la
naissance d’un état nouveau est un fait dont l’existence ne dépend
pas des intentions ou appréciations des Etats existants.
B. formes (types) de la reconnaissance d’Etat : (p629)
 Reconnaissance individuelle et reconnaissance collective :

Dans la quasi-totalité des cas, chaque Etat reconnait l’Etat nouveau par un acte
individuel qui juridiquement, n’engage que lui.

Dans certaines circonstances politiques, plusieurs Etats s’entendent pour


procéder a une reconnaissance collective et d’Etat nouveau. Traditionnellement il
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s’agissait d’une initiative des grandes puissances destines à consacrer
définitivement l’indépendance du nouvel Etat et son insertion dans la
communauté internationale.

 Reconnaissance expresse et reconnaissance implicite :

La reconnaissance expresse forme la plus courante, suppose l’adoption d’un acte


juridique plus ou moins solennel qui exprime clairement la reconnaissance de
l’Etat nouveau. La reconnaissance tacite ou implicite se déduit de certains faits ou
de certains actes normalement réserves aux relations interétatiques accomplis
par l’Etat préexistant.

La reconnaissance tacite pose un problème de preuve. Quels faits ou actes ont


indiscutablement cet effet ? Il ne fait aucun doute que l’établissement de
relations diplomatiques correspond a une reconnaissance tacite, lorsqu’il n’est
pas précède ou accompagne d’une reconnaissance expresse.

La reconnaissance expresse de son cote prend les formes les plus diverses. Elle
peut résulter d’un acte unilatéral de l’Etat ancien engageant celui-ci de la
conclusion d’un traité bilatéral entre l’Etat nouveau et l’Etat préexistant ou entre
deux Etats issus de la dissolution d’un Etat prédécesseur.

4-Les organisations internationales (p643)

A. Définition des organisations internationales :


Une organisation internationale est une association d’Etats constituée par traite,
dotée d’une constitution et d’organe communs et possédant une personnalité
juridique distincte de celle des Etats membres. Elle attire l’attention sur les deux
aspects fondamentaux d’une organisation internationale : son fondement
conventionnel et sa nature institutionnelle.

B. Création par un traité multilatéral : (p644)


En tant que sujet dérivé l’organisation internationale n’existe que par un traité
multilatéral véritable acte de naissance dont l’initiative est extérieure à
l’organisation. Le traité multilatéral est la forme habituelle de l’acte constitutif
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des organisations internationales. Chaque Etat est ainsi en mesure de ne
participer à une organisation internationale qu’après en avoir exprimé de désir
par ratification, approbation, adhésion a la charte constitutive, simple signature.

C. Aspects constitutionnels de l’acte de création : (p646)


Tout acte consécutif est un traité multilatéral mais comme la charte des Nations
Unies celui-ci présente des caractéristiques spéciales. Il s’agit de traites d’un type
particulier.

a. La charte constitutive : organise souvent sa primauté vis-à-vis d’autres


traites conclus soit par les Etats membres soit par l’organisation elle-même.
b. Ce traite doit être accepte intégralement : Ici, la technique des réserves
parait toujours inacceptable au moins en ce qui concerne la structure et le
fonctionnement de l’organisation parce que elles seraient par nature, non
conforme à l’objet et au but de traité.
c. De telles traites peuvent poser des problèmes d’interprétation spécifiques
en raison notamment de leur caractère à la fois conventionnel et
institutionnel.
d. Le traité de base n’est, le plus souvent, soumis à aucune limitation dans le
temps. L’organisation internationale apparait ainsi dotée d’un caractère de
permanence qui la distingue de simples conférences internationales
e. L’acte constitutif doit comprendre au minimum des dispositions relatives
aux buts aux structures et aux compétences de l’organisation.
5-Formation conventionnelle du droit international :
A. Définition du traité: (p132)
Le mot traite désigne tout accord conclu entre deux ou plusieurs sujets du droit
international, destine à produire des effets de droit et régi par le droit
international.

a. Conclusion d’un accord : Elle suppose un concours de volonté entre les


parties à l’accord.
b. Parties à l’accord : Pour qu’il y ait traité, il est nécessaire que les parties
soient des sujets de droit international. Aussi longtemps que les états ont
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été considérés comme les seuls sujets directs de ce droit. La catégorie des
traites interétatiques reste la plus importante, mais d’autres catégories
sont apparues depuis, avec l’extension de la qualité de sujet de droit
international a des entités non étatiques (traites conclus par des
organisations internationales entre elles ou avec des états).
c. Création d’effet des droit : Tout traite crée a la charge des parties des
engagements juridiques ayant force obligatoire.
d. Soumission au droit international : Si le traité doit être nécessairement régi
par le droit international, il n’est pas indispensable qu’il soit soumis
exclusivement à celui-ci.
B. La convention de Vienne sur le droit des traités : (p134)
La convention constitue aujourd’hui le principal guide de la pratique des états en
matière de traités.

6-Procédure commune aux traités bilatéraux et aux traités


multilatéraux : (p145)
A. Négociation du texte :
 Echange et examen des pleins pouvoirs : La production de pleins
pouvoirs émis par l’autorité compétente pour conduire la politique
extérieure, permet de s’assurer que la négociation sera menée entre
agents compétents des états ou des organisations internationales en
présence.
 Déroulement de la négociation : Au cours de la négociation, des
projets de textes sont soumis à la discussion, ils provoquent des
amendements ou des contre-propositions ou les deux à la fois.
 Contexture du traité : (p146)
1. Le préambule contient deux catégories d’énonciations :

a-Enumérations des parties : hautes parties contractantes.

b-Expose des motifs : le préambule contient aussi l’expose des motifs sous la
forme de déclarations générales relatives à l’objet et au but du traite et exprimant
parfois un véritable programme politique.

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2. Le dispositif est constitué par le corps du traité :

C’est-à-dire l’ensemble de ses éléments ayant un caractère juridiquement


obligatoire.

1) Les articles

2) Les clauses finales : La notion de clauses finales est en rapport avec la


procédure d’amendement, de révision, modalités d’entrée en vigueur,
d’extension du traité aux états n’ayant pas participé à l’élaboration du texte
durée du traite.

3) Les annexes font partie intégrante du traité et possèdent la même force


obligatoire que ses autres éléments.

B. Adoption du texte :
 Définition et procédure : L’adoption du texte du traité marque la fin
de la phase d’élaboration. L’adoption se décompose en deux
opérations distinctes : l’arrêt du texte et son
authentification .Procédure qui consiste à déclarer que le texte
rédigé correspond à l’intention des négociateurs et qu’ils le tiennent
pour définitif. En principe, un texte authentifie n’est plus susceptible
de modification. Le texte est d’abord vote ou adopte par consensus
par la conférence puis il est signe par les chefs de délégation. En
revanche, les traites bilatéraux sont en général arrêtés et
authentifies par un acte unique : la signature.
C. Conclusion en forme solennelle :
La ratification est l’acte par lequel l’autorité étatique la plus haute, détenant la
compétence constitutionnelle de conclure les traites internationaux, confirme le
traite élabore par ses plénipotentiaire, consent à ce qu’il devienne définitif et
obligatoire et s’engage solennellement au nom de l’état à l’exécuter.

 Procédure et forme de la ratification : L’instrument de ratification se


présente sous la forme de « lettres de ratification ». Celle-ci sont en
France rédigées comme suit.
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 Validité du refus de se lier : Le nouvel examen du traité rendu
possible par l’existence d’un intervalle de temps entre la signature et
la ratification (ou l’acceptation ou l’approbation, etc.). Et permettant
d’associer la représentation nationale a la conclusion du traité.
D. Enregistrement et publication : (p 181)
 Système du pacte de la SdN : L’enregistrement et la publication du
traité destinées à parfaire son introduction dans l’ordre juridique
international.
« Tout traité ou engagement international conclu à l’ avenir par un
membre de la société devra être immédiatement enregistre par le
secrétariat et publie par lui aussitôt que possible. Aucun de ces
traites ou engagements internationaux ne sera obligatoire avant
d’avoir être enregistre ».
 Système Actuel : Tout traité ou accord international conclu par un
membre des nations unies après l’entrée en vigueur de la présente
Charte sera, le plus tôt possible, enregistre au Secrétariat et publie
par lui.

7-Conditions de validité : (p208-209)

A. Capacité des parties :


 Possession de la qualité de sujet du droit international :

Seul un sujet de droit international a la capacité requise pour conclure un traité,


puisque, par définition, celui-ci est un acte conclu entre sujets de droit
international. L’état est le sujet qui par excellence, possible la capacité de
conclure un traité, aucun domaine de règlementation ne lui est a priori ferme.

 Vices du consentement et droit international : (p214) Les faits


constitutifs des vices du consentement : l’erreur, le dol, la violence,
auxquels s’ajoute la lésion.

Erreur : l’erreur n’est constitutive d’un vice du consentement en matière de


traite qu’à la condition qu’elle porte sur un élément essentiel qui est la base
même sur laquelle repose ce consentement.
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Dol et corruption : dans ces cas, le dol correspondait à une volonté d’induire le
cocontractant en erreur sur un point déterminant.

Contrainte : Contrainte exercée sur le représentant de l’état.

La convention de vienne proclame en termes catégoriques la nullité des traites


conclus par la violence exercée sur les représentants :

« L’expression du consentement d’un état a être lie par un traite qui a été
obtenue par la contrainte exercée sur son représentant au moyen d’actes ou
de menaces dirigées contre lui est dépourvue de tout effet juridique. »(Pouvoir
politique)

 Consécration de la primauté de normes impératives par la


convention de vienne de 1969 :(p 222)

« Est nulle tout traite qui, au moment de sa conclusion, est en conflit avec une
norme impérative du droit international général. Aux fins de la présente
convention, une norme impérative du droit international général est une norme
acceptée et reconnue par la communauté internationale des états dans son
ensemble, en tant que norme à laquelle aucune dérogation n’est permise et qui
ne peut être modifiée que par une nouvelle norme du droit international général
ayant le même caractère ».

8- Les relations diplomatiques : (p824)


 Le droit de légation :

Le droit international classique reconnait aux Etats souverains le « droit de


légation » qui comporte deux aspects. Le droit de légation active est celui
d’envoyer des représentants diplomatiques auprès des Etats étrangers ; comme
ces représentants doivent être accrédites auprès de ceux-ci, l’Etat qui envoie ces
représentants est désigné par l’expression « Etat accréditant ».Le droit de
légation passive est celui de recevoir les représentants diplomatiques des
puissances étrangères ; l’Etat qui reçoit les représentants accrédites auprès de lui,
est dénommé « Etat accréditaire ».

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 Principe du consentement mutuel : (p826)

Le droit de légation, dont la positive n’est pas douteuse est assurément une
compétence appartenant à l’État mais ce n’est pas un droit parfait. Il n’existe pas
d’obligation de légation passive en ce sens qu’un état n’est pas en droit d’exiger
qu’un autre état reçoive ses représentants. « L’établissement de relations
diplomatiques entre états et l’envoi de missions diplomatiques permanentes se
font par consentement mutuel ».

Relations externes de l’état membre de l’état fédéral : le problème du droit de


légation des états membres d’un état fédéral se pose dans les mêmes termes que
celui de leur capacité a conclure des traites et est résolu en fonction du même
principe fondamental ; l’état fédère ne possède pas ipso facto le droit de légation
qu’elle soit active ou passive , mais rien ne l’empêche d’entretenir des relations
avec des états souverains ou des organisations internationales si l’état fédéral
dont il est membre l’admet ou le tolère.

 Fin des relations diplomatiques : (p828) Comme leur établissement, la


rupture des relations diplomatique est un acte discrétionnaire de l’état et
se traduit par la décision unilatérale que prend celui-ci de fermer sa mission
diplomatique imposant ainsi la même décision a son partenaire, en vertu
du principe de réciprocité.

La rupture est normalement automatique en cas de guerre entre les deux états.
La rupture des relations diplomatiques peut également être décidée sans guerre
si le diffèrent entre eux est d’une gravite telle que les autres mesures possibles
(expulsion de diplomates, rappel du chef de mission) apparaissent insuffisantes.

 Missions diplomatiques permanentes : (p 829) La mission diplomatique


permanente, qualifiée généralement d’ambassade et parfois de légation,
est un service public de l’état accréditant installe en permanence sur le
territoire de l’état accréditaire. Les états peuvent aussi procéder en deux
étapes ;

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1. Accréditation :
a. Le chef de mission : ne peut entrer en fonction qu’avec l’accord préalable
du gouvernement étranger. Cet accord se nomme agrément. Au moment
de la prise effective de ses fonctions, le chef de mission doit encore
accomplir une autre formalité : la remise de ses lettres de mission doit
encore accomplir une autre formalité ; la remise de ses lettres de créance
par lesquelles son propre état l’accrédite auprès de l’état accréditaire. La
désignation des autres membres de la mission est faite unilatéralement
par le gouvernement national sous réserve d’une réserve d’une simple
notification au gouvernement de l’état d’accueil. La fonction de tout
membre du personnel diplomatique prend fin dans l’état accréditaire si
celui-ci le déclare persona non grata et demande son rappel.
b. Représentation commune : (p830) « Plusieurs états peuvent accréditer la
même personne en qualité de chef de mission auprès d’un autre état, à
moins que l’état accréditaires ne s’y oppose ». Outre les économies qu’elle
induit, une telle représentation sert et entretient la solidarité entre des
états accréditant unis par des intérêts communs probablement, l’état
accréditaire ne l’accepte que si, de son cote, il éprouve un même
sentiment et poursuit une même politique a l’égard de tous les états
accréditaires associes en la circonstance.
2. Organisation de la mission : (p831)

Englobe dans l’expression « membres de la mission », « le chef de


mission » que le langage courant désigne aussi par l’expression « chef de
poste » et les autres « membres du personnel de la mission « ,ceux –ci se
subdivisent à leur tour en « membres du personnel diplomatique » qui ont
la qualité de diplomates, « membres du personnel administratif et
technique », qui sont employés dans le service administratif et technique
de la mission , et « membres du personnel de service » qui sont employés
au service domestique de la mission.

3. Fonction de mission :
a) Représenter l’état accréditant auprès de l’état accréditaire.

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b) Protéger dans l’état accréditaire les intérêts de l’état accréditant et
de ses ressortissants.
c) Négocier avec le gouvernement de l’état accréditaire.
d) S’informer par tous les moyens licites des conditions et de l’évolution
des évènements dans l’état accréditaire et faire rapport a ce sujet au
gouvernement de l’état accréditant.
e) Promouvoir des relations amicales et développer les relations
économiques, culturelles et scientifiques entre l’état accréditant et
l’état accréditaire.

Cette liste n’est pas exhaustive.

 Privilèges et immunités : (p832-833)

1) Définition et fondement : ils constituent les moyens pour l’état accréditant


d’exercer une mission de service public sur le territoire de l’état accréditaire.
Cette position spéciale conduit à reconnaitre aux uns et à l’autre des garanties
exceptionnelles permettant ou au moins facilitant l’accomplissement de cette
mission.

En vertu de la théorie de l’exterritorialité, l’agent diplomatique est considéré


comme n’ayant pas quitté le territoire de son propre état et comme se trouvant,
en conséquence, en dehors du territoire de l’état accréditaire bien qu’il y exerce
ses fonctions. Les locaux de la mission sont traités de la même façon. Les
privilèges et les immunités s’expliqueraient par cette exterritorialité.

La deuxième théorie est fondée sur le caractère représentatif de l’agent


diplomatique et de la mission diplomatique l’un et l’autre représentant l’état
accréditant et son chef. C’est en cette qualité qu’ils bénéficient des privilèges et
immunités car en respectant leur dignité et leur indépendance, l’état accréditaire
respecte en même temps comme il en a le devoir, la dignité, l’Indépendance, et la
souveraineté de l’état accréditant et de son chef.

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2) Privilèges et immunités de la missions diplomatique : (p834-835)

a. liberté des communications officielles : l’état accréditaire à l’obligation de


permettre et de protéger la libre communication de la mission pour toutes
fins officielles cette immunité est traditionnelle.

Elle se traduit d’abord, par l’immunité de la valise diplomatique qui se doit être ni
ouverte ni retenue. C’est le principe du secret et de l’inviolabilité de la
correspondance officielle de la mission.

b. inviolabilité : il s’agit d’une règle fondamentale imposant a l’état


accréditaire non seulement de ne pas porter atteinte aux locaux de la
mission et aux biens qui s’y trouvent, mais encore de prendre toutes
dispositions nécessaires pour les protéger et provenir les atteintes qui
pourraient y être portées par des éléments incontrôlés.

Les locaux de la mission sont inviolables. Ils se peuvent faire l’objet d’aucune
perquisition et contrôle. Les agents de l’état accréditaire ne peuvent y pénétrer
qu’avec le consentement du chef de la mission. L’état accréditaire a aussi

L’obligation spéciale de prendre toutes mesures appropriées afin d’empêcher que


les locaux de la mission ne soient envahis ou endommages.

L’inviolabilité des locaux de la mission a donné lieu à la pratique de l’asile


diplomatique accorde par la mission diplomatique a des personnes poursuivies
pour des délits politiques.

3) Privilèges et immunités des agents diplomatiques :

a. Inviolabilité personnelle : la personne de l’agent diplomatique (chef de


mission et membres du personnel diplomatique) est inviolable sur le
territoire de l’état accréditaire sa sécurité doit être totale. Elle rappelle a
l’état accréditaire qu’il ne peut soumettre l’agent diplomatique a aucune
forme d’arrestation ou de détention qu’il doit le traiter avec le respect qui
lui est du et prendre des mesures appropriées pour empêcher toute
atteinte à sa personne.

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b. Immunité juridictionnelle : (p837) L’agent diplomatique jouit de l’immunité
de juridiction pénale. Cette immunité est absolue, que l’agent soit ou non
dans l’exercice de ses fonctions au moins dans toute la mesure ou des
crimes internationaux dont la répression intéresse la communauté
internationale dans son ensemble ne sont pas en cause.
c. Exemptions fiscales et franchises douanières : L’agent diplomatique ne peut
être contribuable dans l’état accréditaire car, sur le plan des principes, le
paiement de l’impôt est un acte de sujétion et d’allégeance. L’article 34 de
la convention de 1961 proclame l’immunité fiscale tout en créant certaines
exceptions parmi lesquelles figurent notamment les impôts fonciers dus
pour des immeubles prives et ceux qui frappent les revenus prives ayant
leur source dans l’état accréditaire.

9-Regime international des espaces : (P1271)

Réunie à Genève en 1958 la première conférence des nations unies sur le droit de
la mer a adopté quatre conventions consacrées respectivement à la mer
territoriale a la haute mer a la pèche et au plateau continental.

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Depuis 1960 la remise en cause du droit de la mer est née d’un double
mouvement dont les états du Tiers Monde ont été les instigateurs. Ils ont craint
de ne pouvoir profiter des importantes ressources potentielles des océans dont
l’exploitation nécessite des moyens financiers et techniques que seuls les pays
industrialisés peuvent mobiliser. L’initiative d’une refonte radicale du droit de la
mer fut prise en 1967 par l’Ambassadeur de Malte Arvid Pardo, lors de la 22e
session de l’assemblée générale et conduisit à l’adoption, sans opposition mais
avec 14 abstentions de la déclaration des principes régissant le fond des mers et
des océans au-delà des limites de la juridiction nationale.

La troisième conférence des nations unies sur le droit de la mer se réunit 1973 et
acheva ses travaux avec la signature 1982 de ka convention de Montego Bay sur
le droit de la mer. La Convention de Montego Bay est entrée en vigueur en 1994
mais corrélativement.

A. Zones maritimes sous juridiction national : (P1289)


 Eaux intérieures : (P1291)

Définition : Les eaux intérieures correspondent à celles baignant les cotes de


l’état et situées « en deca » de la ligne de base de la mer territoriale sur la
fixation de cette ligne de base.

1. Souveraineté de l’état riverain : le principe essentiel est l’assimilation


complète ses eaux intérieures au territoire terrestre de l’état.
2. Condition juridique des navires : Deux questions distinctes se posent :
celle du droit d’accès des navires étrangers aux eaux intérieures, et celle
de la condition de ces navires une fois qu’ils y ont accède dans les deux
cas, les règles applicables sont différentes selon qu’il s’agit de navires
prives ou de navires d’état utilises à des fins non commerciales.
 Pour les navires privés: auxquels doivent être assimiles les navires d’état
utilises à des fins commerciales le principe de la liberté d’accès aux ports
maritimes ; les états riverains ne peuvent fermer leurs ports aux navires
étrangers qu’à titre exceptionnel, pour des raisons de protection

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sanitaire ou de maintien de l’ordre. La décision de fermeture doit être
rendue publique.

Durant son séjour dans les eaux intérieures le navire prive est entièrement
soumis à la souveraineté de l’état côtier dont la compétence territoriale prime
celle de l’état du pavillon.

 Les navires d’états utilisent à des fins non commerciales et tout


particulièrement, les navires de guerre, sont soumis à des conditions
plus restrictives en ce qui concerne leur accès aux eaux intérieures, mais
ils demeurent soumis à la compétence de l’état du pavillon durant leur
séjour.
 Eaux archipélagiques : (P1295)

On appelle « eaux archipélagiques » l’espace marin inclus à l’inferieur d’un


périmètre établi par un état archipel. Un état archipel comme « un état constitue
entièrement par un ou plusieurs archipels et éventuellement d’autres iles ». Un
archipel comme « un ensemble d’iles y compris des parties d’iles. Chaque ile de
l’état archipel est entourée d’eaux intérieures, délimitées par des « lignes de
fermeture » tracées en suivant les mêmes méthodes que pour les lignes de base
de la mer territoriale.

 Délimitation : Les lignes de base archipélagiques constituent le point de


départ de la d’élimination des différentes zones marines entourant l’état
archipel à l’exclusion de ses eaux intérieures.
 Régime juridique : Les objectifs des états archipels sont tout autant
stratégiques et politiques qu’économique : le régime de la zone
économique exclusive ne permet de répondre qu’en partie à ces
objectifs.
 Mer territoriale : (p1296)
 Régime juridique :
a. Principe de la souveraineté de l’état côtier: la mer territoriale est
constituée par la zone maritime adjacente aux eaux intérieures sur laquelle
s’étend la souveraineté de l’état. Il en résulte que l’état côtier y exerce des

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compétences exclusives tant au point de vue économique (pèche,
exploitation des ressources minérale).qu’en matière de police (navigation,
douane, sante publique, protection de l’environnement, sécurité). En ce
sens la mer territoriale s’intègre dans le territoire de l’état.
b. Droit de passage inoffensif : Principe, la limitation que le droit international
coutumier impose à l’état côtier découle du droit de passage inoffensif des
navires étrangers dans sa mer territoriale. « L’état côtier peut prendre,
dans sa mer territoriale, les mesures nécessaires pour empêcher tout
passage qui n’est pas inoffensif ».

« Tout état a le droit de fixer la largeur de sa mer territoriale ; cette largeur ne


dépasse pas 12 milles marins mesures à partir de lignes de base établies
conformément à la convention ».

 Zone contiguë : (P1311)

L’idée est que dans une portion de mer « contiguë » a la mer territoriale, l’état
riverain devrait conserver certains pouvoirs exclusifs mais limites. La zone
contiguë apparait ainsi comme une zone de transition dont la fonction est
d’atténuer le contraste entre le régime de la haute mer et celui de la mer
territoriale. La convention de Genève sur la mer territoriale et la zone contiguë
interdisait aux états d’étendre celle-ci « au-delà de douze milles à partir de la
ligne de base ». La convention de 1982 porte à 24 milles marins la largeur
maximale de la zone contiguë depuis la ligne de base.

 Régime juridique : « Le contrôle nécessaire en vue de :

-Prévenir les infractions a ses lois et règlements douaniers, fiscaux, sanitaires ou


d’immigration sur son territoire ou dans sa mer territoriale ;

-Réprimer les infractions à ces mêmes lois et règlements commises sur son
territoire ou dans sa mer territoriale ».

Il en résulte très clairement que la zone contiguë ne relevé pas de la souveraineté


territoriale de l’état côtier qui n’y exerce pas sa juridiction, ni même des « droits
souverains » mais qu’il y dispose seulement de compétences rigoureusement

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fonctionnelles de prévention ou de répression des infractions commises dans les
espaces places sous sa souveraineté. Ces compétences peuvent être exercées de
la même manière que celles lui appartenant à des fins plus larges dans sa mer
territoriale.

 Zone économique exclusive : (P1312)

La notion de zone économique exclusive est consacrée par la cinquième partie de


la convention de Montego Bay sur le droit de la mer qui ne la défini
qu’indirectement par le « régime juridique particulier » qui la gouverne, distinct à
la fois de celui de la mer territoriale et de celui de la haute mer. Ce régime
s’applique aux eaux elles-mêmes ainsi qu’aux fonds marins et à leur sous-sol et
mais de manière limitée.

 Délimitation : Pouvant s’étendre jusqu’à 200 milles des lignes de base soit
sur 188 milles pour les états qui ont établi une mer territoriale de 12 milles.

« La délimitation de la zone économique exclusive entre états dont les cotes sont
adjacentes ou se font face est effectuée par voie d’accord conformément au droit
international. »

 Régime juridique : Ce régime juridique qui n’est déduit ni de la


souveraineté territoriale, ni au moins explicitement, de la continuité et de
la contiguïté avec le territoire terrestre. A un fondement exclusivement
fonctionnel et se décompose en droits et titres de juridiction pour L’états
côtier et en droits et libertés pour les autres états.

-Tous les états jouissent, dans la zone économique exclusive, de libertés étendues
il s’agit « des libertés de navigation et de survol et de la liberté de poser des
câbles et pipelines sous-marins. »Qui s’exercent dans les mêmes conditions que
dans la haute mer.

-exploration et exploitation des ressources économiques : « Conformément aux


dispositions pertinentes de la convention en ce qui concerne :

18
- La mise en place et l’utilisation d’iles artificielles, d’installations et
d’ouvrages.
- La recherche scientifique marine
- La protection et la préservation du milieu marin.

« aux fins d’exploration et d’exploitation, de conservation et de gestion des


ressources naturelles, biologiques ou non biologiques, des eaux sur jacentes
aux fonds marins, des fonds marins et de leur sous-sol , ainsi qu’en ce qui
concerne d’autres activités tendant à l’exploration et à l’exploitation de la
zone à des fins économiques telles que la production d’énergie à partir de
l’eau , des courants et des vents ».

 Plateau continental : (p1321)

Le plateau continental n’est pas seulement un phénomène géographique et


géologique, il est aussi un phénomène économique par les richesses naturelles
qu’il contient. La surface du plateau est riche de ressources végétales et
animales : goémon, varech, éponges, coraux, mollusques, huitres. Quant à son
sous-sol il renferme des ressources précieuses : charbon, fer, étain, pétrole, etc…

« Le plateau continental d’un état côtier comprend les fonds marins et leur sous-
sol au-delà de sa mer territoriale sur toute l’étendue du prolongement naturel du
territoire terrestre de cet état jusqu’au rebord externe de la marge
continentale ».

« La marge continentale est le prolongement immerge de la masse terrestre de


l’état côtier ; elle est constitué par les fonds marins correspondant au plateau, au
talus au glacis ainsi que leur sous-sol. Elle ne comprend ni les grands fonds des
océans. Avec leurs dorsales océaniques, ni leur sous-sol ». « La commission des
limites du plateau continental ».

La convention de Montego Bay, qui définit l’équilibre général du régime du


plateau continental.

19
-Les droits de l’état côtier sur son plateau continental sont « souverains »
exclusifs l’essentiel des ressources naturelles n’étant pas « renouvelables »
inhérents et fonctionnels.

« Sont exclusifs en ce sens que si l’état côtier n’explore pas le plateau


continental ou n’en exploite pas les ressources naturelles, nul ne peut
entreprendre de telles activités sans son consentement exprès ». En particulier
L’état côtier a le droit exclusif d’autoriser ou de règlementer les forages et
d’exploiter le sous-sol en creusant des galeries. Pour étendus qu’ils soient, les
droits de l’état côtier n’en sont pas moins fonctionnels ils sont limites aux fins de
l’exploration du plateau continental et de l’exploitation de ses ressources
naturelles. Pour étendus qu’ils soient, les droits de l’état côtier n’en sont pas
moins fonctionnels. Ils sont limites aux fins de l’exploration du plateau continental
et de l’exploitation de ses ressources naturelles.

B. Zones maritimes non soumises à la juridiction nationale : (p1333)


Nul ne dispute qu’au-delà des limites de la juridiction nationale existe un espace
insusceptible d’appropriation étatique. Il n’est pas pour autant une res nullius, un
bien vacant sur lequel chacun de ses usagers agit à sa guise, hors de la contrainte
du droit et dont le premier qui en possèderait les moyens pourrait s’emparer. Il
s’agit bien plutôt d’une res communis, dont tous peuvent jouir sans se
l’approprier. Les fonds marins appelés « la zone » par la convention sur le droit de
la mer du 10 décembre 1982 ont en effet été proclames « patrimoine commun de
l’humanité »et la convention organise un système d’exploitation de leurs
richesses sous les auspices d’une organisation internationale, l’autorité
international des fonds marins.

 La haute mer : (p1333)


 Libertés de la haute mer et compétences de police :

Le principe de liberté est la conséquence nécessaire de l’absence de souveraineté


territoriale des états sur la haute mer. « Aucun état ne peut légitimement
prétendre soumettre une partie quelconque de la haute mer à sa souveraineté ».

20
En réalité « la » liberté de la haute mer se décompose en libertés que la
convention de Montego Bay énumère :

- Liberté de navigation
- Liberté de survol
- Liberté de la pèche
- Liberté de poser des câbles et des pipelines sous-marins
- Liberté de construire des iles artificielles
- Liberté de la recherche scientifique

1) Mécanismes institutionnels : dans la logique du concept de patrimoine


commun de l’humanité, la gestion des ressources de la zone est « sur le papier »
confiée a une organisation internationale, la convention Montego Bay , l’autorité
internationale des fonds marins. L’autorité est compose de façon égalitaire, par
tous les états parties à la convention qui en est l’acte constitutif. Outre
l’entreprise elle comprend très classiquement trois organes principaux : une
assemblée plénière un conseil de trente-six membres et d’un secrétariat.

2) Règles d’exploitation : Dès la fin de XIX e siècle on a su que les grands fonds
océaniques sont partiellement tapisses de concrétions métalliques dans lesquels
domine le manganèse, mais où l’on trouve aussi en grandes quantités du nickel,
du cuivre, du cobalt, etc… l’objet fondamental de la notion de « patrimoine
commun de l’humanité » est de repartir équitablement les avantages que l’on en
attend dans une perspective à long terme.« Les activités menées dans la zone le
sont dans l’intérêt de l’humanité tout entière indépendamment de la situation
géographique des états qu’ils s’agissent d’états côtiers ou sans littoral et compte
tenu particulièrement des intérêts et besoins des états en développement ».Ceci
implique que c’est « l’humanité tout entière » et non les états, qui est « investie
de tous les droits sur les ressources » les ressources biologiques sont tenues pour
négligeables.

10-Les modes de formation « Spontanés » : (p351)


Aux termes de l’article 38 du statut de la CIJ « la cour applique , la coutume
internationale comme preuve d’une pratique générale, acceptée comme étant le

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droit ; les principes généraux de droit reconnus par les nations civilisées ». Dans
l’un et autres cas, l’éventuelle règle internationale n’est pas formulée dans un
acte juridique international.

 La coutume, source formelle du droit international : (P353)

Le processus coutumier n’est parfait que par la réunion de deux éléments, « Ainsi
que la cour international de justice l’a déclaré, la substance de droit international
coutumier doit être recherchée en premier lieu dans la pratique effective et
l’opinio juris des états. Un premier élément consiste dans l’accomplissement
répète d’actes dénommes « précédents » : c’est l’élément matériel qui peut
n’être au départ du processus qu’un simple usage. Le second est constitué par le
sentiment, la conviction des sujets de droit l’exige : d’où la qualification d’élément
psychologique ou le recours à la formule latine de l’opinio juris sive necessitatis.

A. L’élément matériel de la coutume : (p355)


 Comportement susceptibles de constituer des précédents :

La formation de la coutume s’appuie sur l’ensemble des comportements des


sujets du droit international. Ces comportements peuvent correspondre à des
actes juridiques, internes ou internationaux, mais ce n’est pas une nécessite. Il
suffit qu’ils émanent de sujets de droit international. États, mais aussi
organisations internationales, juridictions, internationales, et que ces agissements
soient opposables à leur auteur, donc ne soient pas vicies.

 Répétition du précèdent dans le temps : (p358-359)

La répétition est la condition de l’affermissement de la pratique sans lequel il


serait impossible de parler d’ « usage ». L’exigence de la répétition se traduit par
les formules classiques utilisées par la jurisprudence internationale qui vise une
« pratique internationale constante » ou une « pratique constante ».

a. L’uniformité : c’est la concordance des actes successifs d’un même état qui
doivent être, en principe, semblables les uns aux autres.

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b. l’appréciation de la constance continuité est plus incertaine : Combien de
fois et pendant combien de temps un précèdent doit –il être répété pour
qu’il donne naissance à une règle coutumière.
 Répétition du précèdent dans l’espace : (p360) Il n’est pas suffisant que la
répétition soit le fait du même Etat, auteur du premier précèdent : il ne
s’agit dans ce cas, que d’une simple confirmation de sa revendication. La
dispersion est nécessaire.
B. L’élément psychologique : (p361-362)
 Exigence de l’opinio juris : on admet en général que la simple répétition de
précédents ne suffit pas et qu’une règle coutumière n’existe que si l’acte
pris en considération est motivé par la conscience d’une obligation
juridique. Il faut que les états aient le sentiment d’être juridiquement lies :
ce que traduit la formule classique de l’opinio juris sive necessitatis.
Néanmoins, depuis que l’exigence de l’opinio juris a été inscrite dans
l’article 38, & 1, du statut de la CPJI puis de la CIJ –« une pratique générale
acceptée comme étant le droit ».
 Opposabilité de la norme coutumière : (p363) Dans quelle mesure une
norme coutumière est-elle opposable à un sujet de droit ? La difficulté
provient, d’abord, de ce que l’abstention, l’opposition ou l’absence d’un
état de la société internationale –cas des états nouveaux – n’empêche pas
toujours l’apparition d’une norme générale ou particulière.

-Une solution parait s’imposer lorsque l’état a fait objection a la création de la


règle coutumière, sans réussir à imposer son point de vue (« persistent
objector ») : la règle coutumière lui est inopposable. Bien entendu il faut faire
application du principe selon lequel un état ne peut s’opposer à la mise en œuvre
d’une règle « impérative » : tous les états sont lies par une règle coutumière qui
présente cette qualité.

C. La preuve de la coutume : (p364-365)


 Administration de la preuve :

Dans un recours contentieux, la charge de la preuve incombe au demandeur au


moins quand il invoque une règle coutumière régionale ou locale. C’est à l’état ou
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à l’organisation internationale qui s’appuie sur une coutume d’en établir
l’existence et la portée exacte.

 Une source directe et autonome : (p380)

Reprenant les termes de l’article 38-III du statut de la CPIJ, l’article 38, &1,-c du
statut de la CIJ dispose que la cour applique « les principes généraux de droit
reconnus par les nations civilisées, notion discutée dont on a nié a tort le
caractère de véritable source du droit international.

 Une source primaire et supplétive : (p382)

L’utilité du recours aux principes généraux de droit se réduit à combler certaines


lacunes du droit coutumier et conventionnel, ou à éviter les impasses d’une
apparence de lacune juridique.

 Principes rattaches a la conception générale du droit : (p385)


- A bus de droit et principe de la bonne foi.
- Nul ne peut se prévaloir de sa propre faute.
- Toute violation d’un engagement comporte obligation de réparer le
préjudice subi.
- Principes relatifs aux vices du consentement et à l’interprétation.
- Force majeure.
- Nul ne peut être juge et partie.
- Egalite des parties
- Respect des droits de la défense, dans la jurisprudence de la CJCE.
- Protection des droits fondamentaux.
- Principe de dignité humaine.
- Protection spécifiques des droits des agents publics.

11-Réglement pacifique des différends internationaux : (p919)


A. Liberté de choix entre les divers modes de règlement pacifique :
Les parties a tous différent dont la prolongation est susceptible de menacer le
maintien de la paix et de la sécurité internationales doivent en rechercher la

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solution, avant tout, par voie de négociation, d’enquête, de médiation, de
conciliation, d’arbitrage, de règlement judiciaire, de recours aux organisations ou
accords régionaux, ou par d’autres moyens pacifiques de leur choix.

B. Négociation diplomatique : (p927)


 Modalité de la négociation : La négociation peut être bilatérale ou
multilatérale. Pour l’essentiel, elle consiste en « conversations » et
débouche soit sur l’acceptation concertée d’une solution, soit sur le constat
de l’échec.
C. L’intervention de tiers : (p929)
 Bons offices et médiation : Les bons offices désignent l’intervention d’une
tierce puissance qui juge « bon d’offrir » son entremise pour faire cesser
un litige entre deux états. C’est le degré le plus modeste de l’intervention.
L’état tiers utilise son influence morale ou politique pour établir le contact.
Sa tâche est terminée dès que les adversaires acceptent de se rencontrer
et entament la négociation.
La médiation offerte ou demandée, consiste en premier lieu, comme les
bons offices, à mettre en présence les protagonistes d’un conflit. Mais elle
ne s’en tient pas là. Le médiateur propose des bases de négociation et
intervient dans le déroulement de la négociation pour favoriser un
rapprochement des points de vue des intéresses, sans chercher cependant
à imposer une solution.
 Enquête internationale : (p 930-931) En tant que moyen interétatique de
règlement non juridictionnel, l’enquête consiste dans une recherche
portant sur des faits présentés comme à l’origine d’un litige, en vue de
constater leur matérialité, leur nature, les circonstances qui les
accompagnent et dans la fourniture d’un rapport aux parties.

Le rapport de la commission d’enquête n’a aucun caractère obligatoire ; d’autant


que la commission doit s’en tenir à établir les faits sans chercher à en tirer la
moindre conclusion.

 Conciliation internationale : (p932) La conciliation consiste à faire examiner


un différend par un organe, préconstitué ou accepte par les parties à

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l’occasion d’un litige, les commissions de conciliation peuvent certes
procéder a un examen des faits mais surtout elles devront étudier le litige
dans tous ses aspects pour pouvoir élaborer une solution.
D. Caractères de la justice internationale : (p958-959)
a- Une première différence essentielle tient au fait que les principaux
justiciables sont des états et que tout le système juridictionnel international
a été conçu pour en tenir compte. La souveraineté des états leur donne les
moyens de freiner toute tentative de rapprochement rapide du règlement
juridictionnel avec le règlement juridictionnel dans un état de droit.
b- Caractère facultatif de la justice internationale : dans l’ordre interne, la
justice est obligatoire, en ce sens que toute partie à un litige est en droit de
saisir les tribunaux par une requête unilatérale (citation directe), et son
adversaire est tenu de comparaitre. Dans l’ordre international, le recours à
une procédure juridictionnelle ou arbitrale est subordonne au
consentement de toutes les parties a un litige. Aussi longtemps que
survivra la souveraineté étatique, il sera difficile d’établir une justice
internationale obligatoire, autorisant chaque état à citer unilatéralement
un autre état devant une juridiction internationale à propos de n’importe
quel différend.
E. Evolution de l’arbitrage: (p 964)
Dans l’antiquité, il était déjà utilise pour résoudre certains conflits religieux entre
cites grecques. Au moyen âge, tant que la papauté et le saint empire ont été en
mesure d’imposer leur autorité aux princes. Ceux-ci ont parfois soumis leurs
différends à l’arbitrage de ces instances « superétatique ».

 Structure de l’organe arbitral : (p : 973-974-976)


1- Arbitre unique : l’organe constitue d’un seul arbitre, par contre, le choix
d’un arbitre unique parmi des experts reste fréquent.
2- Commission mixte : ne comprend que des membres désignés par les parties
parmi leurs ressortissants. Pour départager les commissaires nationaux,
surarbitre ressortissant d’un état tiers peut être désigné.

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3- Tribunal collégial : le plus souvent, aujourd’hui, les parties établissent un
organe comprenant trois à cinq membres, selon diverses pondérations :
soit trois neutres constituant la majorité et chaque partie désignant un
membre, soit deux arbitres nationaux et un neutre, soit uniquement des
neutres.
4- La cour permanente d’arbitrage (CPA) : cette institution a été créée par la
convention de la Haye. La CAP n’est pas une juridiction. De plus, elle
n’apporte même pas une réponse satisfaisante à la question de la
constitution automatique de l’organe d’arbitrage. La CPA consiste en une
liste internationale d’arbitres, constituée par l’addition des listes
« nationales » d’arbitres, listes établies par les états parties.

12-Règlement par une juridiction permanente : (p : 984-989)

A. Les juges élus, membres de la cour :


« La cour est un corps de magistrats indépendants, élus sans égard à leur
nationalité, parmi les personnes jouissant de la plus haute considération morale
et qui réunissent les conditions requises pour l’exercice, dans leurs pays
respectifs, des plus hautes fonctions judiciaires ou qui sont des jurisconsultes
possédant une compétence notoire en matière de droit international ». La cour se
compose de quinze membres, elle ne peut comprendre plus d’un ressortissant
d’un même état.

1- Statut : les membres de la cour ne sont donc pas des agents


gouvernementaux, d’exercer ses attributions « en pleine impartialité et en
toute conscience ». élus pour neuf ans ils sont rééligibles.
2- Election : l’élection des juges de la CIJ est assurée séparément par
l’assemblée générale et par le conseil de sécurité des nations unies. Afin de
réaliser l’universalité de la cour, l’article 9 du statut dispos que les juges
élus doivent assurer « dans l’ensemble, la représentation des grandes
formes de civilisation et des principaux systèmes juridiques du monde ».

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B. Les juges ad hoc : (p 990)
A la différence des membres de la CIJ, qui sont des juges permanents, les juges ad
hoc sont des juges occasionnels spécialement désignes pour un litige détermine
et dont la mission prend fin en même temps que le procès qui a motivé leur
nomination.

C. Qualité pour saisir la cour : (p991)


La compétence rationne personae de la cour est déterminée par le chapitre 2 de
son statut « seuls les états ont qualité pour se présente devant la cour ». En
principe, la cour n’est ouverte qu’aux états qui sont parties au statut. Il s’agit, en
premier lieu de tous les membres de l’ONU, qui sont automatiquement parties au
statut puisque celle-ci est annexe à la charte. Ce sont en outre, les états non
membres qui, conformément de la charte des nations unies, sont devenus parties
au statut en acceptant les conditions fixées – cas par cas- par l’assemblée
générale sur recommandation du conseil de sécurité.

D. Le principe : une juridiction facultative : (p992-993)


On entend par là que a la différence de la situation des particuliers devant les
tribunaux internes, les états ne sont soumis à la juridiction de la cour pour un
litige donne que pour autant qu’ils y consentent. La nécessite d’un consentement
des états parties pour que la cour puisse exercer sa compétence contentieuse est
rappelée systématiquement et en termes catégoriques par les deux cours : « la
juridiction de la cour dépend de la volonté des parties ». « La cour ne peut
exercer sa juridiction à l’égard d’un état si ce n’est avec le consentement de ce
dernier ». « Selon un principe fondamental aucun état ne peut être soumis à sa
juridiction sans y avoir consenti ». L’expression de ce consentement doit être
claire.

 L’exception : une juridiction « obligatoire » (p994-995) La juridiction de la


cour est obligatoire parce que l’accord des parties est contenu, à l’avance
dans un acte juridique contraignant.

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