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Linguistique Et Grammaire
Linguistique Et Grammaire
1 - l’art d’exprimer ses pensées par la parole ou par l’écriture d’une manière
conforme aux règles établies par le bon usage’’.
2- La grammaire figure au nombre des arts ; ce qui implique un jugement de valeur
esthétique (beau/laid), voire éthique (bien/mal). La visée de cette grammaire est
proprement normative: la grammaire présente la manière de bien écrire.
a- L’idée de ‘’norme’’ implique celle de transgression, l’idée de ‘’règle ‘’, celle de
son infraction : l’idée de « «faute» fonde donc la grammaire. L’académicien ou
le professeur de langue sont les juges du respect de la règle.
Le Robert définit le mot ‘’ grammaire’’ comme étant l’ensemble des règles à
suivre pour parler et écrire correctement une langue.
b-Etude systématique des éléments constitutifs d’une langue : sons, formes,
mots, procédés.
GRAMMAIRE SCIENTIFIQUE :
Si la première appariade renvoie aux règles à suivre pour être dans le correctement
écrit, la seconde change la perspective : la visée de l’étude systématique n’est plus
prescriptive, mais descriptive est explicative. ISAAC NEWTON ; Lorsqu’il voit la
pomme tomber n’émet aucun jugement esthétique ou étique (ce n’est ni beau ni
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bien) ; il décrit et tente une explication. Cette grammaire suit la démarche
scientifique faite de rigueur et de méthode, recherchant l’exclusivité systématique.
Elle vise les composants : sons (phonétique et phonologie), formes (morphologie),
mots (lexique et lexicologie) procédé (stylistique ou rhétorique).
NB : afin d’éviter l’ambiguïté, le français a pris l’habitude d’utiliser le mot
grammaire pour désigner la démarche normative, cependant pour désigner
l’acceptation scientifique de grammaire, il emploie le terme linguistique. Cette
opposition de terme entre grammaire et linguistique ne se trouve pas dans
tous les pays.
Selon la démarche choisie le travail du grammairien aura donc une visée soit
normative, soit descriptive ou explicative. Il faut noter la différence de deux
démarches l’une normative, l’autre scientifique.
L’linguistique et logique :
Le mot logique vient du mot grec logos, qui signifie « verbe », « langue » (voir
antiquité). Etymologiquement, la « science du langage », c’est donc la logique.
L’ouvrage d’Aristote intitulé logique étudiait aussi bien des types de raisonnement
que la manière que nous avons de les formuler. Par la suite, les travaux portant sur la
pensée et ceux portant sur le langage allaient graduellement se séparer. C’est ainsi
que la logique est souvent identifiée de nos jours à une étude formelle des processus
de pensée et de raisonnement, alors que la linguistique est identifiée à une étude du
langage.
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Langage et philosophie :
le langage a posé un problème à la philosophie des que celle-ci s’est pensée comme
une réflexion sur le vrai et sur l’être. Platon, s’aperçoit que le fait d’articuler, dans
une phrase, un nom et un verbe, cela pose des interrogations sur le rapport entre le
langage et la réalité, entre le langage et la vérité. Cette question se retrouve au
moyen âge, à l’époque classique, et au XXe siècle.
La philosophie du langage se pose des questions telles que : qu’est-ce que le
langage ? quels sont les rapports entre le langage et la pensée ? la philosophie
propose plusieurs types de réponse. On peut répondre tout d’abord par: le langage
parle du monde (lorsque j’emploie le mot table, je parle de quelque chose dans le
monde qui s’appelle table). On peut répondre par :le langage ne parle de rien, le
langage parle ; c’est tout.
Lorsque la philosophie aborde la pensée, par exemple, elle conceptualise un verbe,
le verbe penser, en s’opposant à tous ses emplois qui convergent vers un concept.
Mais le verbe penser a- t- il véritablement un sens ?
N’est-il pas plutôt le résultat de divers « jeux de langage », c a d de diverses situations
où il peut s’accorder avec un autre mot ? les mots n’ont pas alors de sens, ils n’ont
que des emplois, des usages. Les mots et les phrases n’ont pas de sens en dehors du
contexte où ils sont prononcés, d’où la notion d’acte de langage. Plus généralement,
la prise en compte de la situation d’énonciation où le langage est produit, cela
modifie sensiblement la manière dont les rapports entre le langage et la réalité sont
perçus.
Linguistique et rhétorique :
L’antiquité traitait les problèmes de langage dans trois domaines : la grammaire, la
logique et la rhétorique. Cet héritage s’est transmis dans la tradition occidental
jusqu’au XIX siècles. Depuis, de nombreux concepts utilisés par la rhétorique ont était
récupérés par la linguistique.
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Origine de la rhétorique :
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A Rome, sous l’influence de Cicéron, on continue à théoriser l’éloquence et de
mettre en forme les conseils qui permettent d’accéder à la carrière d’orateur, carrière
d’ailleurs très prestigieuse. Toute l’époque moderne (le moyenne âge, l’âge
classique, et jusqu'à la fin du xix e siècle) sera redevable à cet enseignement. La
grammaire et la philosophie doivent permettre à l’apprenant, de parfaire son
maniement de la langue et de l’adapter à toutes les circonstances.
LINGUISTIQUE ET COMMUNICATION
Au XX e siècles ce sont développées aussi bien les théories linguistiques que les
théories générales de la communication. Cela pose la question des liens qui existent
entre langage et communication, c.à.d entre deux disciplines qu’on appelle
aujourd’hui linguistique et communication.
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LANGAGE ET COMMUNICATION
Globalement, en pourra dire que tout langage est communication et que tout mode
de communication est un langage. Lorsqu’un navire croise un autre en mer et qu’il
lisse certain pavions il communique et il utilise un langage. Pour l’anthropologue
CLODE LEVI-STROS , la vie sociale se définit par un ensemble de communication de
trois ordres : l’échange d’information ( par le langage ), l’échange de biens par
l’économie, l’échange de personne ( par des rites, tel le mariage). Les premières
théories de communication furent élaborer par des ingénieurs désireux de bâtir des
réseaux de télécommunication (téléphone, télégraphe etc.…) . À cette fin, ils ont
proposé de modéliser la communication sur la base d’un schéma comportant un
émetteur, un récepteur et un message. Pour être communiqué, un message doit se
présenter sous la forme d’un code, et d’un canal par lequel sont transmis les signaux
codés. ROMAN JAKOPSON considère, que dans toute situation où le langage verbal
intervient, il est possible d’identifier comme dans toute communication, un
destinateur (émetteur), un destinataire (récepteur) et un message, ce dernier étant
rendu possible par l’existence d’un code, d’un contexte et d’un mode de contacte.
Dans le cas du langage verbal, on pourra dire que le code est la langue, par exemple :
que le message doit jouer un rôle ; et que le mode de contact peut être soit le
contact acoustique, s’il s’agit d’un échange oral, soit l’écriture, s’il s’agit d’un échange
écrit.
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petite de ce message soit le message tout entier, dans sa globalité. A l’inverse ,la
communication verbale humaine est langage, dans la mesure où elle utilise des unités
articulées, entre elles : « phonèmes » et « monèmes » .
Linguistique et communication :
Considérer le langage sous l’angle de la communication suppose qu’on lui
reconnaisse d’abord la mission de transmettre une information. C’est la manière dont
une école américaine, l’école de PALO ALTO, du nom d’une ville de CALIFORNIE,
considère le langage. Ainsi, on pourra s’intéresser à la manière dont cette information
est transmise, à ce qui vient éventuellement entraver sa bonne transmission, ainsi
qu’à la quantité d’informations nouvelles apportées par le message.
De ce point de vue, on pourra remarquer que certains énoncés sont déficients quant
à l’apport d’information, soit qu’ils soient complètement redondant (« quelle est la
couleur du cheval blanc d’henri ? », par exemple. Toutefois, le langage verbal humain
ne peut se réduire à un processus de transmission d’information. D’une part, les
langues naturelles ne sont pas des codes ; du fait qu’elles recèlent beaucoup
d’ambigüités ; d’une part, dans l’échange verbal, le contexte joue un rôle trop
important . dans notre réception des énoncés produits par autrui, en effet, il arrive
souvent que nous nous intéressions moins au contenu informationnel. Une phrase
aussi simple au niveau de l’information que : « il fait chaud », par exemple, pourra
être comprise comme une invitation discrète à ouvrir la fenêtre. C’est ainsi qu’on est
souvent amené à séparer, pour analyser la portées réelle des énoncés, leur apport
d’information et leur fonction de communication.
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lorsque deux ou plusieurs personnes se trouvent dans une situation où elles
communiquent en utilisant le langage verbal.
La communication possède alors des caractéristiques qui dépassent la simple
transmission d’information , et qui peuvent être de plusieurs ordres (émotif, par
exemple) la discipline récente qu’on appelle communication s’attache à décrire
l’ensemble de ces processus, particulièrement ‘les médias, par exemple, ou un
contexte professionnel) .
NB : l’influence des théories de l’information et de la communication a été très
grande sur le développement de la linguistique au XXe siècle. Cela lui a permis à
s’ouvrir à tout ce qui, dans notre usage du langage, communique.
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Depuis le XVIIéme siècle, plusieurs savants ont noté d’étranges rapprochements de
vocabulaire entre le latin, le grec et le persan ainsi qu’avec les langues européennes
récentes . « mère » par exemple se disait « mater » en latin d’où « Madre » en
espagnol, « meter » en grec, « matar » en sanscrit, « matar » en gothique, d’où
« mutter » en allemand et « mother » en anglais…
Ces langues étant apparentées, on a essayé de reconstituer les langues mères qu’on
a appelé ’’ l’indo-européen ‘’.
1/ LE GROUPE INDO- IRANIEN :est le plus important, avec quelque 700 millions de
locuteurs et environ 600 langues. L’aire linguistique s’étend du Kurdistan Türck
jusqu’au centre de l’inde, incluant une partie de l’Irak, le Pakistan, l’Afghanistan, le
Bangladesh.
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toute l’Amérique du sud, le Mexique, une partie des états unis et du canada à 430
millions de locuteurs .
4) LES LANGUES SLAVES : russe, ukrainien, polonais, bulgare, etc. ; sont parlées sur
le continent européen et comptent plus de 315 millions de locuteurs.
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Le latin a fini par disparaître ainsi dans bien des secteurs mais il s’est maintenu en
France, en Italie, en Espagne ; au Portugal et en Roumanie, où on y parlait une langue
très proche du latin mais aux variantes infinies : le roman. Les innombrables dialectes
ont fini par s’uniformiser dans chacun des royaumes qui ont dessiné peu à peu
l’Europe d’aujourd’hui.
DU LATIN AU FRANÇAIS :le latin est resté pendant des siècles la langue officielle, la
langue de l’écrit, à coté de nombreux dialectes gallo- romains .
Au VI siècle, des peuplades germaniques envahirent le nord de la gaule, parmi ces «
barbares », les francs dont le royaume s’appellera la France . Les changements que
leur dialecte, le « francique » apporta aux parlés Romans furent plus d’ordre
syntaxique ( structure des phrases ) ,phonétique( prononciation ) , morphologique
( terminaisons des mots ), que lexical ( vocabulaire nouveau ).
Au XII siècle, le roi Luis VI se proclama roi de la France et non plus des « francs »,
d’où le mot « français » pour désigner le dialecte d’ile de France . Mais le latin resta
la langue de culture : la langue de l’enseignement, de la justice, de l’église, de la
science.
Ce n’est que vers le XVI siècle que François le 1er à abolit officiellement l’usage du
latin ; mais savants et philosophes écrivaient encore leurs œuvres en latin au XIX
siècle.
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