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ISPT/LIKASI
Par
INTRODUCTION
CHAPITRE PREMIER
1.1.4. SCIENCE
Le concept de « science » est une abstraction générale qui recouvre une
réalité très complexe, multidimensionnelle. Pour nous en rendre compte, nous
examinons un certain nombre de définitions proposées par des hommes de science
appartenant à des disciplines variées : Jean-René Roy ? Conant, Pasteur, Huxley
et Einstein.
Le Professeur Jean-René Roy argumente que : « La science est d’abord
une démarche intellectuelle visant à comprendre et à expliquer le monde. Elle
signifie aussi le vaste ensemble de connaissances encyclopédiques que nous avons
du monde et de l’Homme par les laboratoires, les universités et les centres de
recherches ».
Pour le chimiste James B. Conant, la science « est le processus par lequel
on fabrique un ensemble de concepts et de cadres théoriques interdépendants.
Ces schèmes conceptuels découlent de l'expérimentation et de l'observation et
deviennent utiles à d'autres expérimentations et à d'autres observations ».
Le biologiste Thomas Huxley, lui, conçoit la science en ces termes « Ce
sont des notions systématisées du sens commun ». Cette définition, parce qu'elle
identifie science et classification, science et systématisation des connaissances
courantes, ne distingue pas suffisamment le mode scientifique de connaissance de
tous les autres.
Louis Pasteur, pour sa part, affirme que la science est « la connaissance
obtenue par l'observation systématique, l'expérimentation et le raisonnement ».
Pour Ilunga Bumute Christian la science est l’ensemble des
connaissances systématique sur les lois, les règles et principes qui gouvernent les
phénomènes naturels.
Nous retenons des définitions des autres que : « la science est un concept de
base renfermant plusieurs définitions ».
- les traditions ;
- Les croyances populaires ;
- Les superstitions ;
- Les données du sens commun. Ce sont les connaissances que l'on acquiert
durant la vie et qui nous paraissent certaines.
2. La continuité de la Science
La science progresse lentement par essais et erreurs. De fausses
conclusions sont continuellement tirées et les hypothèses admises au départ sont
corrigées, formulées à nouveau, confrontées à l’expérience et à l’observation. Les
idées s’entrechoquent, sans aucun égard aux sentiments et aux croyances des
scientifiques. Nos connaissances de la nature évoluent. La science ne peut
progresser qu’en s’autocritiquant et qu’en s’auto-corrigeant. Marcel Lacroix
(1997)
Prof. Christian Ilunga Bumute
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1.1.5. Recherche
Une recherche est une investigation ou en ensemble d’actions pour arriver à
découvrir et à pénétrer un phénomène. Elle a un objet d’étude et s’effectue selon
une méthode systématique élaborée.
1.1.6.4.2.4. Recherche-action
C’est un processus qui met en relation chercheurs et acteurs qui aboutit à
l’instauration d’un va et vient entre l’analyse et l’action. Son but est d’apporter
une solution à un problème posé par les intéressés eux-mêmes et non par
l’expertise des chercheurs extérieurs au problème.
Exemple : comportements des agents de santé par rapport à l’accueil
1.1.7. Exigences de la recherche
a) La lecture : Le chercheur doit posséder un esprit analytique et critique,
ainsi qu’une méthode de lecture éprouvée. Les textes sont souvent
techniques et difficiles : impossibles de les comprendre sans une
préparation adéquate. D’autre part, le chercheur doit être prompt à repérer
l’essentiel et, tout en sondant sans cesse la valeur de ce qu’il lit, ne jamais
se perdre dans les détails accessoires. Une lecture analytique et critique
fournira des notes aux Références précises, des résumés concis et nuancé,
des jugements de valeur ; le tout, selon une méthode suivie et utilisable. Le
lecteur avisé fait une référence complète et précise dès la première lecture
d’un document.
C’est dans les bibliothèques que le chercheur trouvera bon nombre des
matériaux nécessaires à la préparation de son sujet de travail. Là se trouve les
sources de sa documentation C’est dire qu’il doit savoir consulter les
catalogues, les index, les répertoires et les autres guides du bibliothécaire, afin
d’y trouver sans perte de temps les ouvrages utiles.
c) La rédaction :
a) Le sens critique
Sans tomber dans le cynisme ni dans la critique amère, il doit désormais
faire preuve de discernement et apprécier avec justesse la valeur d’un homme,
reconnaître l’université à laquelle il se rattache, le classer parmi ses pairs, porter
sur sa doctrine et sur son œuvre un jugement nuancé, marqué de maturité
intellectuelle. Ce sens critique est le premier critère de la compétence.
b) La précision
Le chercheur fuira comme la peste les expressions vagues, à-peu-près
fatal à toute science, les généralités banales et insignifiantes. Lubamba
Kibambe Langay estime que’ « Une science sans précision n’a l’apparence
de la lumière que dans le monde obscur des ignorants ».
c) La vérification
Tout autant que des généralisations hâtives, le scientifique aura horreur
des affirmations gratuites. Il n’oubliera pas que la science moderne exige
constamment des preuves ; aussi aura-t-il toujours à donner ses références.
d) Le souci de l’à-propos
Son désir de beauté rendra l’étudiant observateur scrupuleux des règles de
la méthodologie. Dans la présentation de son travail, il bannira toute originalité
de mauvaise loi, par laquelle d’aucuns tentent parfois de remplacer l’originalité
de la pensée. Il évitera aussi toute extravagance ou puérilité ostentatoire.
e) Le désir de perfection
Le souci de perfection ne doit pas immobiliser le scientifique dans une
impuissance stérile. La hantise d’un idéal élevé ne doit pas le paralyser. Il faut
produire quand le temps est venu et se résigner à l’inévitable imperfection. La
bonne formule, c’est de faire tout son possible présentement, quitte à conserver
l’espoir de faire mieux la prochaine fois.
CHAPITRE DEUX
RECHERCHE DOCUMENTAIRE
Toutes recherche scientifique exige le maniement des certains outils ou
instruments de travail. Certains sont d’ordre littéraire, institutionnel, et
archéologique.
2. 1. La recherche documentaire
On ne se documente pas au hasard mais en fonction d’une recherche. Sans
cette référence constante, on risque de s’égarer sur de fausses pistes ou dans des
démarches de documentation tout à fait inutiles. Dans cette perspective, la
recherche documentaire se présente comme une méthode de collecte et de
vérification de données ; elle vise l’accès aux sources pertinentes, écrites ou non,
et à ce titre elle fait partie intégrante de l’heuristique de la recherche. Elle ouvre
souvent la voie à l’utilisation d’autres techniques d’investigation avec lesquelles
elle se trouve régulièrement en relation complémentaire (observation, enquête,
analyse de contenu, recherche-action).
2.1.1. Recherche de la documentation sur le thème ou sujet choisi
2.1.2. Dictionnaire
- C’est un livre qui explique le sens des mots d’une langue ;
2.1.3. l’Encyclopédie
- une encyclopédie est un ouvrage ou l’on traite de toutes les sciences et de
tous les arts ;
C’est un ouvrage qui fait le tour de connaissance dans tous les domaines
par article range dans un ordre alphabétique.
2.1.4. Atlas
Désigne l’ensemble ordonné, constitué exclusivement ou principalement de
cartes géographiques historiques, etc. c’est aussi un ensemble montagneux de
l’Afrique du nord. Il est formé de plusieurs chaînes. En mythologie grecque il
s’agit d’un Géant révolté contre les dieux, condamné par Zeus à soutenir sur ses
épaules la voûte du ciel.
2.1.5. L’ouvrage
- un ouvrage est une production littéraire ;
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- Sur le plan théorique, l’étudiant doit faire la preuve qu’il maîtrise des
méthodes pertinentes et adaptées à son projet, utilisées dans la
communauté scientifique d’aujourd’hui, quelles que soient les disciplines.
De façon générale, il fait la preuve de sa capacité à user de l’esprit critique
positif qui caractérise l’intellectuel.
- Des points de vue tant scientifiques que professionnels, l’étudiant
prendra en considération la problématique intellectuelle de son temps : soit
qu’il s’inscrive dans son mouvement, soit qu’il juge meilleur et
possible de la contester ou de la dépasser.
a) L ‘instrumentation:
Un système de mesure non fiable va produire des erreurs qui pourront, si elles
sont importantes, masquer les variations de la VD attribuables aux facteurs
expérimentaux.
- Les instruments mal conçus
- Les tâches répétées sur les mêmes sujets peuvent produire les effets
d‘apprentissage, de transfert ou d ‘interférence.
b) La nature et les propriétés du phénomène étudié
On peut faire l’hypothèse que la vitesse de lecture d’un mot dépend de la
longueur de ce mot. On sait aussi maintenant que la vitesse de perception d’un
mot dépend de sa fréquence dans la langue pariée et de sa nature.
Il n’y a pas de thèmes de recherche bons ou mauvais dans l’absolu. Mais quelques
critères peuvent vous aider à juger si le thème retenu est bon ou mauvais. En voici
quelques conditions ou critères
- votre sujet n’a pas encore été traite par d’autres chercheurs ?
- Le sujet doit être formulé avec précision et concision pour éviter des
situations d’ambiguïté ou d’équivoque. D’où il faudra :
- Eviter des sujets larges tels que « les pays pétroliers », « le cuivre dans le
monde », « la crise en RDC », « la mondialisation aujourd’hui », etc.
- éviter des titres entonnoirs c’est-a dire des sujet formulés avec 3 ou 4 sous
titres hiérarchisés ; tels que « le problème du sous-développement ; le cas
de l’Afrique, cuivre en RDC et à Likasi » ;
le sujet. Il doit s’enquérir des travaux antérieurs sur le sujet ainsi que de la
faisabilité du sujet. Cette faisabilité se fonde sur un ensemble d’exigences des
pratiques scientifiques homologuées ainsi que les contraintes qui y sont attachées
(disponibilité des instruments, compétences intellectuelles, accessibilité des
données, temps, espace, contraintes budgétaires, contraintes administratives,
disponibilité de directeur de recherche…).
Exemples :
autonome et persévérant. Il faut bien admettre qu'un tel étudiant est plus facile à
reconnaître qu'à trouver. Cette approche place les notions d'effort et d'autonomie
au cœur de l'apprentissage. Mais l'introduction de l'atteinte d'un but et la prise en
considération de la multiplicité des buts possibles en situation d'apprentissage,
chez soi, à la bibliothèque ou en classe, amènent à penser que
réguler son apprentissage pour atteindre un but peut prendre des formes assez
éloignées de l'idéal dressé plus haut (Boekaerts & Corno, 2005).
- La phase initiale est une phase préparatoire qui active un certain nombre de
représentations issues de trois ensembles distincts : la tâche à effectuer et
son contexte, les savoirs à la fois disciplinaires et métacognitifs possédés
par l'apprenant et les croyances motivationnelles. L’intégration de ces trois
ensembles peut aboutir à la définition de buts spécifiques. L'objet de ces
buts peut être orienté plutôt vers le bien-être ou plutôt vers l'acquisition de
connaissances. Un but orienté vers le bien-être entraînera probablement une
certaine inefficacité cognitive de l'apprentissage.
- La deuxième phase représente le cœur de l'apprentissage autorégulé,
lorsque l'apprenant entre dans des phases comportementales pour atteindre
Parmi l'ensemble des émotions possibles, celles qui sont directement liées
au fonctionnement cognitif et à la performance académique sont qualifiées
d'émotion d'accomplissement (Pekrun et al., 2007). Elles se distinguent suivant
les circonstances durant lesquelles elles émergent : réalisation d'activités ou
obtention de résultats. L'excitation ou l'ennui sont des exemples d'émotions
relatives à une activité alors que la fierté ou la frustration sont des exemples
CHAPITRE TROIS
REGLES ET PRÉSENTATION D’UN TRAVAIL
SCIENTIFIQUE
3 .1. Etapes Pratiques d’Élaboration d’un Travail Scientifique
3.1.1. Le choix et intérêt d’un sujet de recherche
Il faut amener le sujet, l’introduire, c’est-à-dire indiquer d’où il sort et
comment on en est venu à le choisir parmi tant d’autres du domaine de recherche.
Le chercheur évoque ensuite les motivations qui ont suscité son intérêt pour le
sujet. Toutefois, “son intérêt” doit conduire à l’intérêt “objectif du sujet”.
3.1.3 Problématique
- Que les concepts sont suffisamment clairs et peuvent être représentés par
des faits que l’on peut collecter par l’une ou l’autre technique de récolte des
données.
L’hypothèse est une réponse anticipée à la question posée qui fait l’objet de
la recherche ; l’hypothèse désigne une proposition relative à l’explication de
phénomènes naturels qui doit être vérifiée par les faits. (Dictionnaire le Robert
Méthodique).
On peut retenir que l’hypothèse est une série de réponses qui permettent de
prédire la vérité scientifique, vraisemblable au regard des questions soulevées par
la problématique et dont la recherche vérifie le bien-fondé ou mal fondé (shamba
Tshundolela sité par Katako M UNILU, 2006).
Une bonne hypothèse doit être adéquate par rapport aux objectifs et à la
question posée, vraisemblable et vérifiable (c’est à dire les données ou les faits à
récolter doivent permettre de la confirmer ou l’infirmer). Elle doit aussi tenir
compte des connaissances existantes sur la question.
Exemple en informatique :
Les objectifs se formulent avec des verbes d’action pouvant conduire à des
observations, tels que: observer, étudier, décrire, définir, énumérer, vérifier,
identifier, construire, mesurer, évaluer, analyser, comparer.
3.1.6.2. La population
3.1.6.3. L’échantillon
La forme des questions dépend en partie de l’objet de l’enquête. Elle dépend aussi
du milieu dans lequel doit s’effectuer l’enquête afin d’aider les enquêtés à
s’exprimer sans les influencer. Enfin, on tiendra compte de leur caractère
opératoire, de leur facilité d’utilisation au niveau de l’administration du
questionnaire et au niveau de l’exploitation des réponses recueillies. On peut
cependant distinguer quelques grands types de questions valables pour n’importe
quelle sorte d’enquête.
- Autre
La stratégie de vérification est le choix que l’on fait par rapport au nombre
de cas à utiliser et au type de recherche à réaliser pour assurer la vérification la
plus complète possible de l’hypothèse. Cette décision est importante dans la
mesure où la détermination de la nature de l’observation, le type d’information à
recueillir et le type de traitement de données à effectuer en dépendent. Dans le
cadre du cours nous pouvons citer quatre types de stratégie de vérification :
3.3.1. L’observation
3.3.3. L’enquête
Elle est l’une des stratégies les plus sollicitées dans les sciences sociales.
Dans cette stratégie, le chercheur ne contrôle aucune des variables en cause. En
général, l’enquête qui est une quête d’informations réalisée par interrogation
systématique de sujets d’une population déterminée favorise l’utilisation du
questionnaire, du sondage et de l’entretien. Cette stratégie permet de connaître des
ensembles statistiques.
tout le travail et qu’il ne faudrait pas perde de vue dans le développement des
idées.
Il faut bien numéroter dans un ordre logique les différents chapitres et sous
chapitres : pas de point « 1 » non suivi de « 2 », ou des « a » qui ne sont pas suivis
de « b », etc.
- Son post nom ou prénom qui peut être abrégé juste par l’initiale, suivi d’un
point ;
- Le titre de l’ouvrage qui sera souligné et suivi d’une virgule ;
- La maison d’édition suivie d’une virgule ;
- Le lieu d’édition suivi d’une virgule ;
- L’année d’édition suivie d’une virgule ;
- La page d’où est tiré le passage cité.
Exemple : Pierre Merle, la démocratisation de l’enseignement, Ed. la
Découverte, Paris, 2009. P. 23. Ou (Pierre Merle, 2009, p23)
Exemple : Inspecteur Kasandro, Propos recueillis par nous lors de nos enquêtes
à la division provinciale de L’agriculture, Likasi, le 07 sept 2013
Exemple : Lubamba K., Cite par Ilunga Bumute, suivi de titre de l’ouvrage avec
référence complète et page.
Auteur (année). »Titre du chapitre » dans titre de l’ouvrage. Page consultée le.
1) Le frontispice
Le frontispice est la première page qui porte en grand le titre de l’ouvrage
et d’autres indications. La dissertation scientifique aura un frontispice composé
d’éléments suivants : en haut de la page, le nom de l’Université ou de l’Institut où
le travail a été fait. Cette indication se met en lettres capitales.
chiffres romains. Il s’agit là des préliminaires qui ne font pas partie de l’essentiel
de l’œuvre.
10) Pages ne portant pas un numéro, mais comptées
Dans certains ouvrages ou œuvres, on notera des pages ne portant pas un
numéro, mais qui en fait sont comptées. Ainsi, il y aura une page qui porte, par
exemple, le numéro 2, alors qu’on ne voit pas sur la page précédente le chiffre 1.
Les pages non numérotées mais comptées peuvent être :
- la première introduction ;
- celle du début d’un chapitre ;
- celle du début d’une partie ;
- celle du début d’un tome ;
- la première de la conclusion ;
- celle du début de la bibliographie, de la table des matières, de l’index et du
lexique.
11) Les autres pages
Toutes les pages, autres que celles reprises dans les paragraphes
précédentes, sont numérotées en chiffres arabes. La numération peut être continue
ou discontinue. Dans le premier cas, la pagination va de la première à la dernière
page de façon continue. C’est le procédé le plus courant qui donne une idée sur le
volume général de l’œuvre en se référant au numéro repris sur la dernière page.
Par contre, la numération discontinue est celle qui veut que la pagination soit
reprise à 1 au début de chaque chapitre et reste continue jusqu’à la fin de ce
dernier. Dans ce cas, le total général du nombre des pages de l’ouvrage s’obtient
par addition des volumes paginaux de tous les chapitres.
CHAPITRE QUATRE
etc. On a vu aux chapitres précédents que parmi ces réalisations, ce sont les
articles scientifiques qui sont, et de loin, jugés les plus significatifs.
Or les règles de plus en plus sévères appliquées par ces instances, à cause
de la stagnation (voire du déclin) des ressources consacrées à la recherche,
soumettent les chercheurs à une pression qui ne peut que favoriser les
diverses pratiques susceptibles de diminuer le temps et l’effort requis pour
produire un article scientifique. Une de ces pratiques est la fraude, qu’il convient
toutefois de distinguer d’autres situations qui ne mettent pas automatiquement en
cause l’intégrité mais qui peuvent elles aussi, si elles ne sont pas révélées,
entraîner de lourdes conséquences : l’erreur, la négligence et l’illusion
scientifiques.
Les conséquences de ces fraudes peuvent être toutefois suffisamment
graves pour qu’on accorde au phénomène toute l’importance qu’il mérite, surtout
si l’on considère que la fraude proprement dite ne constitue que l’extrême d’un
continuum de pratiques susceptibles de nuire au bon fonctionnement de l’appareil
scientifique.
Les mécanismes de contrôle propres à la science et au fonctionnement
de la recherche permettent généralement de détecter les erreurs ou fraudes
les plus grossières. Cependant, c’est souvent l’intervention d’un pair, collègue
chercheur ou étudiant en formation, qui entraîne la mise au jour de pratiques qui
vont à l’encontre de l’intégrité scientifique.
4. 2. 2. 1. La fabrication et la falsification de données
La fabrication de données comme telle pose peu de difficultés
d’interprétation : ou des résultats sont inventés de toutes pièces ou ils ne le
sont pas et se prêtent alors au processus de vérification et de reproduction.
Il peut s’agir non seulement d’inventer des résultats qu’on n’a jamais obtenus
mais aussi de rapporter des expérimentations fictives, des processus ou une
méthodologie qui n’ont jamais été mis en place, ou des collaborations qui n’ont
pas eu lieu. Sur un plan autre que celui des données numériques, on peut aussi
signaler la création de citations (faire dire à quelqu’un de connu et de respecté ce
qui aurait peut-être l’air banal ou resterait sans impact venant de soi),
l’enrichissement du curriculum vitæ par des articles fictifs, la contrefaçon pure et
simple (diplômes, lettres de référence ou de recommandation, etc.).
Alors que la fabrication de données crée à partir de rien, la falsification
repose sur du concret. De façon générale, falsifier des données c’est transformer
d’une manière ou d’une autre les données obtenues lors d’un processus
d’expérimentation (ou au moyen de toute autre méthode scientifique) afin que les
résultats correspondent le plus près possible à l’hypothèse de recherche ou à des
résultats d’une recherche antérieure ou concurrente, qu’il s’agisse de les invalider
ou de les corroborer.
C’est ainsi, par exemple, que des résultats peuvent être volontairement omis
parce qu’ils viennent semer un doute sur la confirmation d’une hypothèse,
nécessiteraient de nouvelles expérimentations et risqueraient d’entraîner un retard
dans la publication et la diffusion des résultats de recherche, voire le
renouvellement d’une subvention. Par ailleurs, préalablement à l’obtention des
résultats, il peut aussi arriver que les données d’expérimentation soient falsifiées,
par exemple en modifiant un protocole de recherche pour y inclure
4. 2. 2. 2. Le plagiat
L’usurpation du travail ou des idées de quelqu’un d’autre en totalité ou de
façon partielle, pour une utilisation à son propre profit, décrit bien ce qu’est le
plagiat. Ses limites, cependant, ne sont pas toujours faciles à déterminer. En effet,
entre l’appropriation pure et simple du texte d’un auteur, d’un extrait de texte (y
compris les traductions personnelles de textes étrangers), d’un protocole de
recherche ou d’un processus d’expérimentation (tirés de l’évaluation de demandes
de subvention ou de l’examen de manuscrits pour une revue scientifique, par
exemple), sans mention d’aucune sorte de sa provenance, et la mémorisation
4. 3. 4. Indépendance et impartialité
4. 3. 4. 1. Indépendance
Dans leurs activités scientifiques, les chercheurs sont guidés par des règles
de nature scientifique, condition de leur indépendance.
1) Les chercheurs doivent pouvoir réaliser leur recherche en toute liberté
et indépendance car leur créativité en dépend.
2) La recherche scientifique sur commande est mise en œuvre sans
intervention de la part du commanditaire au cours de l’exécution du travail
scientifique confié au chercheur. La politique du commanditaire (public ou
privé) se traduit dans le choix des thèmes de recherche. Le chercheur ne
manque pas à son indépendance en acceptant des contrats ou en répondant
à des appels à projets dans ce contexte, pour autant qu’il garde sa liberté
dans la mise en œuvre de la recherche en ce qui concerne les modalités de
recherche, les hypothèses, les méthodes utilisées et la formulation des
conclusions. Une conclusion scientifique ne peut être formulée que sur base
d’arguments scientifiques.
3) Les commanditaires et bailleurs de fonds externes, ainsi que leurs rapports
avec le chercheur, sont rendus publics lors de la publication des résultats.
Les liens éventuels entre commanditaires et chercheurs tels des fonctions
d’expert ou de conseiller sont également mentionnés. Tout conflit d’intérêt
doit être déclaré lors des communications et publications scientifiques.
4) Commanditaires et chercheurs ou institutions de recherche élaborent des
conventions contractuelles claires, entre autres en ce qui concerne la
liberté de publication et la propriété des résultats. Dans la mesure où des
restrictions sont imposées à la liberté du chercheur, celles-ci sont
mentionnées explicite -ment.
5) Lors de travail en équipe, on précisera les droits et obligations des différents
acteurs, y compris de l’institution de recherche où la recherche est
réalisée ainsi que des organismes sources de financement. Les accords
Prof. Christian Ilunga Bumute
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73
CONCLUSION
L’une des missions fondamentales de l’université est celle de former les
chercheurs, « en recherche scientifique, la vulgarisation de l’enseignement, et la
préparation de jeunes à la vie active ». C’est pourquoi avec Lubamba Kibambe,
nous avons voulu faire voir aux jeunes chercheurs que « la recherche en
scientifique suit une démarche analogue à celle du chercheur de pétrole ». Ce
n’est pas en forant n’importe où que celui-ci trouvera ce qu’il cherche. Au
contraire, le succès d’un programme de recherche pétrolière dépend de la
démarche suivie. Etude des terrains d’abord, le forage ensuite. Il importe, en
sciences, avant tout, que le chercheur soit capable de concevoir et de mettre en
œuvre un dispositif d’élucidation du réel, c’est-à-dire, dans son sens le plus large,
une méthode de travail.
Une des grandes préoccupations, sinon la plus grande, des étudiants aux
cours supérieurs et universitaire, est la préparation d’un travail de fin de cycle. Ce
travail long et ardu pose une multitude de problèmes. Pour les résoudre à bon
escient, il faut connaître la tradition de l’université et faire l’apprentissage du code
accepté en cet endroit.
Cependant, nous avons voulu faire voire les généralités sur quelques
instruments utilisés dans la recherche scientifique dont le jeune chercheur aura
besoin, puis la langage dont il doit se servir pour communiquer avec style et
prestige lors de la rédaction de son travail, et enfin les étapes à suivre pour
l’élaboration de travail de fin d’études.
RECHERCHE DOCUMENTAIRE................................................................................................... 21
2. 1. La recherche documentaire .................................................................................................... 21
2.1.1. Recherche de la documentation sur le thème ou sujet choisi............................................. 21
2.1.2. Dictionnaire............................................................................................................................ 21
2.1.3. l’Encyclopédie ........................................................................................................................ 22
2.1.4. Atlas ........................................................................................................................................ 22
2.1.5. L’ouvrage ............................................................................................................................... 22
2.1.5. La bibliothèque ...................................................................................................................... 23
2.1.5. 1. La classification de Dewey ................................................................................................ 24
2.1.5.2. Types de bibliothèques ....................................................................................................... 24
2.1.6. Internet ................................................................................................................................... 25
2.2. Les principales étapes du processus de recherche ................................................................. 26
2.3. Définition et caractéristiques générales du mémoire de fin d’études .................................. 26
2.3.1. Caractéristiques d’un travail scientifique ........................................................................... 27
2.4. Les variables ............................................................................................................................. 29
2.4.1. Définition de variable ............................................................................................................ 29
2.4.2. Les variables indépendantes et les variables dépendantes................................................. 29
2.4.3. Variables parasites et causes d’erreur ................................................................................. 30
2.5. Le choix d’un sujet et de directeur de recherche................................................................... 31
2.5.1 le choix d’un sujet de recherche ............................................................................................ 31
2.5.2. Le choix du directeur de recherche ................................................................................... 32
2.5.3. Formulation d’un sujet de recherche scientifique .............................................................. 33
2.5. Stratégies et méthodes pour réussir ses études à l’enseignement supérieur et universitaire
........................................................................................................................................................... 34
2.5.1. Engagement Académique et autorégulation ....................................................................... 34
2.5.2. L’apprentissage académique autorégulé ............................................................................. 34
2.2.3. L'engagement étudiant : comportements, cognition et émotions ...................................... 36
2.2.3.1. L'engagement cognitif ........................................................................................................ 36
2.2.3. 2. L’engagement comportemental ........................................................................................ 37
1.2.3. 3. Les efforts face aux distractions ....................................................................................... 37
2.2.3. 4. Le temps et l'environnement de travail ........................................................................... 38
2.2.3. 5. L'apprentissage avec les pairs et la recherche d'aide ..................................................... 38
2.2.3.6. L’engagement émotionnel .................................................................................................. 39
CHAPITRE TROIS ............................................................................................................................ 42
REGLES ET PRÉSENTATION D’UN TRAVAIL SCIENTIFIQUE........................................... 42