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I.

Science économique
Chapitre 1. Quels sont les sources et les défis de la croissance économique ?

Programme officiel – Objectifs d’apprentissage 2,5 à 3 semaines

- Comprendre le processus de croissance économique et les sources de la croissance : accumulation


des facteurs et accroissement de la productivité globale des facteurs ; comprendre le lien entre le
progrès technique et l’accroissement de la productivité globale des facteurs.
- Comprendre que le progrès technique est endogène et qu’il résulte en particulier de l’innovation.
- Comprendre comment les institutions (notamment les droits de propriété) influent sur la croissance
en affectant l’incitation à investir et innover ; savoir que l’innovation s’accompagne d'un processus
de destruction créatrice (J.A SCHUMPETER)
- Comprendre comment le progrès technique peut engendrer des inégalités de revenus.
- Comprendre qu’une croissance économique soutenable se heurte à des limites écologiques
(notamment l’épuisement des ressources, la pollution et le réchauffement climatique) et que
l’innovation peut aider à reculer ces limites.

Plan du chapitre

1. Quelles sont les sources de la croissance économique ?

1.1. La croissance économique : définition, mesure et caractéristiques


1.2. La croissance provient de l’augmentation de la quantité de travail et de capital
1.3. La croissance est aussi permise par l’augmentation de la productivité globale des facteurs
du au progrès technique

2. Comment le progrès technique favorise-t-il la croissance ?

2.1. Le progrès technique, et donc la croissance, sont endogènes et résultent de l’innovation


2.2. L’innovation et le progrès technique entraînent un processus de destruction créatrice et des
gains de productivité
2.3. Les innovations et la croissance dépendent aussi des institutions mises en place

3. Quels sont les défis de la croissance ?

3.1. La croissance et un progrès technique biaisé peuvent engendrer des inégalités de revenus
3.2. La croissance se heurte à des limites écologiques

Notions : PIB, IDH, investissement, progrès technique, croissance endogène, productivité globale
des facteurs, facteur travail, facteur capital
Acquis de première : facteurs de production, production marchande et non marchande, valeur
ajoutée, productivité, institutions, droits de propriété, externalités.

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Notions complémentaires : PIB par tête/niveau de vie moyen, fonction de production, accumulation
du capital, capital humain, innovation, externalités, droits de propriété.

2
Définitions
Capital humain : ensemble de l’expérience et des compétences accumulées qui ont pour effet de rendre les
travailleurs plus productifs. On y inclut parfois la santé d’une population.
Capital public : infrastructures financées par la puissance publique comme les transports, les ports, les écoles, les
hôpitaux
Capital physique : ensemble des biens de production durables.
Capital technologique : stock des connaissances et technologies relatives à la production.
Croissance économique : augmentation de la production d’un territoire sur longue période. Le taux de croissance
économique mesure le rythme de la croissance économique. Il se mesure par le taux de variation du PIB en volume.
Croissance endogène : théorie selon laquelle la croissance est auto-entretenue par l’accumulation du capital sous
ses différentes formes (notamment le capital humain, public et technologique et pas seulement le capital physique) ;
car ces derniers génèrent des externalités positives.
Croissance extensive : augmentation du PIB qui trouve son origine dans l’accroissement de la quantité des facteurs
de production utilisés.
Croissance intensive : augmentation du PIB qui résulte de l'amélioration de l'efficacité de la combinaison productive
c'est-à-dire des gains de productivité sans qu'il y ait besoin d’une augmentation des quantités de facteurs de
production utilisées.
Droits de propriété : droits dont dispose le propriétaire d’un bien, d’un facteur de production ou d’un actif financier.
Externalités : En économie, on appelle « externalité » ou « effet externe » le fait que l'activité de production ou de
consommation d'un agent affecte, en bien ou en mal, le bien-être d'un autre sans qu'aucun des deux ne reçoive ou
ne paye une compensation pour cet effet.
Facteurs de production : ensemble des ressources utilisées dans le processus de production. Les deux principaux
facteurs de production sont le capital et le travail.
Facteur travail : Facteur de production constitué des ressources en main-d’œuvre utilisées par les unités de
production pour transformer les consommations intermédiaires en biens ou services.
Facteur capital : Ensemble des biens ou services qui servent à produire d’autres biens ou services, et qui sont utilisés
pendant plusieurs cycles de production.
Fonction de production : en économie, relation mathématique établie entre les quantités produites et les facteurs
de production (en général travail et capital) utilisés pour réaliser cette production. La fonction de production permet
ainsi d’évaluer la contribution des facteurs de production à la croissance.
IDH : Indice de développement humain mis au point par le PNUD (Programme des Nations Unies pour le
Développement) qui permet de fournir une mesure du développement sous forme d’un indice (de 0 à 1). Il prend en
compte trois dimensions du développement humain : le niveau de vie (mesuré par le revenu par habitant),
l’éducation (mesurée par la durée attendue de scolarisation des enfants et la durée moyenne de scolarisation des
adultes), et la santé (mesurée par l’espérance de vie à la naissance).
Institutions marchandes : ensemble des règles sociales qui permettent le fonctionnement des marchés. Exemples :
l’existence de droits de propriété, la monnaie, le droit commercial, la protection sociale, etc.
Investissement (au sens large) : achat d’un bien (investissement matériel) ou d’un service (investissement
immatériel) qui sera utilisé dans plusieurs cycles productifs. Mesurée par l’INSEE par la formation brute de capital
fixe (FBCF).
Niveau de vie : quantité et qualité des biens et de services dont dispose en moyenne une population.
PGF : Indicateur qui, à partir d’une fonction de production*, mesure la croissance de la production non imputable à
la croissance du volume des facteurs de production. On assimile souvent la productivité globale des facteurs à une
mesure du progrès technique.
PIB : Le Produit intérieur brut (PIB) mesure l’ensemble des richesses produites durant un an sur un territoire donné
quelle que soit la nationalité du producteur. Il se mesure en faisant la somme des valeurs ajoutées* produites par les
organisations productives marchandes et non marchandes.
Production marchande : production de biens ou de services destinés à être vendus sur un marché à un prix
significatif. Production non marchande : production gratuite ou quasi-gratuite réalisée essentiellement par les
administrations publiques et par les ISBLSM.
Productivité : mesure de l’efficacité du processus de production, la productivité compare une production aux
facteurs de production mis en œuvre pour l’obtenir.

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Progrès technique : Le progrès technique est tout ce qui accroît la production sans que ne varient les quantités de
facteurs de production utilisées. Il inclut donc les innovations, qu’il s’agisse d’innovations de procédés (nouvelles
machines) ou d’innovations de produits (nouveaux produits).

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Recherche-développement (R&D) : ensemble du processus de découverte et d’invention qui va de recherche
fondamentale au développement industriel pour aboutir à des applications économiques (nouveaux produits,
nouvelles machines).
Valeur ajoutée : mesure de la richesse créée par une unité productrice. Pour une entreprise, elle se mesure en
retirant du chiffre d’affaires la valeur des consommations intermédiaires. Pour une administration, on retire des
coûts de production la valeur des consommations intermédiaires.

Exemples de sujets BAC possibles


EC1 – Mobilisation de connaissances
Présentez le lien entre le progrès technique et la productivité globale des facteurs.
Montrez à l'aide d'un exemple que le progrès technique résulte de l’innovation.
Montrez à l’aide d’un exemple que les droits de propriété favorisent la croissance économique.
Montrez à l’aide d’un exemple que l’innovation s’accompagne d’un processus de destruction créatrice.
Montrez que le progrès technique peut engendrer des inégalités de revenu.
Montrez que la croissance économique se heurte à des limites écologiques.
Montrez à l’aide d’un exemple comment l’innovation peut aider à reculer les limites écologiques de la
croissance
EC3 – Raisonnement appuyé sur un dossier documentaire
Vous montrerez comment le progrès technique favorise la croissance économique.
Vous montrerez comment l’accumulation des facteurs contribue à la croissance.
Vous montrerez que le progrès technique a un caractère endogène.
Vous montrerez que les institutions jouent un rôle dans la croissance économique.
Vous montrerez que la croissance économique rencontre des défis.
Dissertation
Comment le progrès technique contribue-t-il à la croissance ?
L'augmentation des facteurs travail et capital est-elle la seule source de croissance économique ?
Le progrès technique est-il suffisant pour expliquer la croissance économique ?
Quels sont les défis soulevés par le processus de croissance ?

Schéma de synthèse

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Introduction : La croissance économique est le carburant de l’économie de marché (ou du capitalisme) et
de la forte amélioration des conditions de vie de l’humanité depuis 200 ans en occident. On pourrait croire
que la croissance est un phénomène simple et éternel qui se répandrait progressivement sur toute la
planète en apportant partout la prospérité. Pourtant les économistes, encore aujourd’hui, se posent de
nombreuses questions à son propos. Pourquoi est-elle apparue dans certains pays et pas dans d’autres à
un moment précis de l’histoire de l’humanité ? Est-elle forcément synonyme de bien-être ? La mesure-t-on
correctement ? Est-elle toujours désirable ? Notre mode actuel de croissance est-il soutenable pour
l’environnement ?

1. Quelles sont les sources de la croissance économique ? DOSSIER 1 du manuel

- Comprendre le processus de croissance économique et les sources de la croissance : accumulation


des facteurs et accroissement de la productivité globale des facteurs et comprendre le lien entre le
progrès technique et l’accroissement de la productivité globale des facteurs.

1.1. La croissance économique : définition, mesure et caractéristiques

Lecture doc 1 p 18 « Comment se mesure la G » + Vidéo : DME

Liens vidéo :
- https://www.citeco.fr/la-croissance Comprendre
- http://dessinemoileco.com/quest-ce-que-le-produit-interieur-brut/
-

Croissance économique : SAVOIR

La croissance correspond à l’augmentation soutenue, durant une période longue, de la production (de la
richesse) d'un pays. On mesure l’évolution de la richesse produite entre deux dates (généralement deux
années ou deux trimestres) à travers l’évolution du PIB (Produit Intérieur Brut) et grâce au taux de
croissance du PIB. La croissance est donc positive lorsque le PIB augmente entre ces deux dates et négative
lorsqu’il baisse (on parle de récession).
Exemple : La croissance française était de 1,4% en 2019. Cela signifie que le PIB de la France avait augmenté de 1,4% entre 2018
et 2019.

PIB (Produit Intérieur Brut) : C’est le principal agrégat (indicateur) mesurant l’activité économique et la
richesse d’un pays. Il est égal à la somme des valeurs ajoutées brutes créées par les unités de production
résidentes dans un pays (+ Tva + droits de douanes). C’est la richesse produite par les agents résidant sur le
territoire national.

PIB / habitant : Le ratio PIB par habitant mesure, quant à lui, le niveau de vie. En effet, comme le total des
valeurs ajoutées est égal à la somme de l'ensemble des revenus, le PIB par habitant est aussi égal au
revenu par habitant.

⚠ PIB Réel (en Volume) / PIB Nominal (en Valeur) ⚠ Comprendre

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On mesure en général l’évolution du PIB, la croissance, en terme réels (c’est-à-dire en $ ou € constants)
plutôt qu’aux prix courants. En effet une augmentation du PIB nominal, a prix courants, peut être la
conséquence soit de la hausse des prix soit des quantités produites. Or lorsque l’on mesure la croissance
on cherche à savoir si les quantités produites ont augmenté et pas seulement si les prix ont augmenté. La
mesure du PIB réel, à prix constant, permet donc d’éliminer l’effet de la hausse des prix et de ne mesurer
que l’augmentation des quantités produites.

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Intérêt du PIB : Le PIB sert principalement à mesurer l’évolution de l’activité économique d’un pays et
donc l’évolution des richesses créées. Il est intéressant car il mesure les revenus distribués dans une
économie et donne donc une indication du niveau de vie des pays (lorsque l’on compare des pays de taille
différente, on utilise alors le PIB/Habitant). C’est aussi un outil important car il permet de faire des
prévisions économiques et d’adapter la politique économique du pays. Son intérêt est de regrouper en un
seul chiffre (on dit que c’est un chiffre synthétique) toutes les informations sur la production et la richesse
d’un pays.

Remarques : Comprendre SAVOIR

 La croissance économique est un phénomène de long terme (le trend, tendance à long terme) alors
que l’expansion est une phase d’accélération de la croissance du PIB sur court-moyen terme
(fluctuations autour du trend).

 La croissance économique est un phénomène quantitatif (hausse du PIB) alors que le


développement est un phénomène qualitatif caractérisé par les mutations structurelles et
institutionnelles, de nature économique, sociale, démographique ou culturelle. Doc 3 p19

 Si la G est > croissance démographique = augmentation le niveau de vie moyen, c’est-à-dire la


quantité de biens et de services dont dispose en moyenne une société. Pour comparer = parité
pouvoir d’achat (annuler les différences de pouvoir d’achat)

Rappel du calcul de la Valeur Ajoutée : VA = VP° - CI

Schéma PIB

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NB : Pour mesurer l’évolution moyenne du PIB et non l’évolution totale, les économistes utilisent un
indicateur : le Taux de Croissance Annuel Moyen (TCAM). Le TCAM permet de calculer le rythme
moyen d’évolution d’une variable.
Par exemple, le TCAM du PIB en France entre 2000 et 2010 est égal à 1,1% mais chaque année, la
croissance du PIB a été supérieure, égale ou inférieure à 1,1%
Précaution de lecture : on ne doit pas écrire : « entre telle date et telle date, le TCAM est de …% »
mais : « entre telle date et telle date, le PIB a augmenté en moyenne de …. % par an. » ou . « Entre
telle date et telle date, en moyenne chaque année, le PIB s’est accru de ….% ».

L’équilibre emploi-ressources : RAPPEL

Au cours d’une période donnée (par exemple une année) le total des ressources (ce dont dispose un pays)
est égal au total des emplois (c'est-à-dire des utilisations de ces ressources). On a donc :
PIB + Importations (M) + Prélèvements sur les stocks
=
C° finale (ménages + administrations publiques) + FBCF (Investissement) + Exportations (X) + Mises en
stocks
Comprendre
PIB = C + I + (X-M) + ∆Stock

Analogie équilibre macro / avion à quatre réacteurs qui peuvent donner pleine puissance, être à l’arrêt
….. afin de comprendre les différences de taux de croissance d’une année à l’autre

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1) Que dire du PIB en 2009 ? En 2009, selon l’INSEE, le PIB a diminué de 2,7 %. La consommation des
ménages et des administrations publiques contribue positivement à cette croissance à hauteur de 1
point, tandis que les variations de stock, la FBCF et le solde extérieur y contribuent négativement à
hauteur de – 3,6 points
2) Sur l’ensemble de la période observée, quel est l’élément le plus important de la demande ? c’est
la consommation : la moitié de la croissance économique y semble consacrée.
3) Quel est le moteur qui varie le + ? L’investissement apparaît comme la composante la plus volatile.
La croissance est d’autant plus forte qu’il est élevé. Inversement, quand il diminue, la croissance
recule également, voire est négative (1993,2009).
La croissance (ou non) du PIB s’explique à partir de ses composantes : Ce sont les moteurs de
la croissance économique d’un pays
 La croissance est donc instable et cyclique car les déterminants de la consommation, de
l’investissement et des exportations ne sont pas toujours maîtrisables.
 La consommation dépend du comportement des consommateurs, l’investissement des prévisions
des chefs d’entreprise et les exportations de notre compétitivité et de notre capacité à exporter des
biens et services dans le reste du monde.
 Les bâtons de la consommation sont sur toute la période positifs y compris en 2009 : la
consommation des ménages participe à la croissance chaque année. C’est même le facteur le plus
favorable. En 2009, par exemple, la consommation des ménages contribue à 1 point de croissance,
mais du fait des effets négatifs des autres facteurs le PIB a diminué de 2,6 %.
 La croissance du PIB a été négative en 2009 (-2,9 %) et l’investissement a diminué la croissance de
plus d’un point.
 Lorsque la hausse de la demande ralentit, il n’est pas nécessaire d’augmenter les capacités de
production et l’investissement total diminue. L’investissement étant un achat de biens
d’équipement ou de bâtiment, sa baisse réduit la croissance.
 Le commerce extérieur a un rôle négatif depuis 2005. Les importations progressent plus vite que les
exportations, or les importations limitent la production nationale.
 L’augmentation de la production est irrégulière (regarder les bâtons noirs) : la croissance
s’accélérait légèrement entre 2005 et 2007, elle s’est fortement réduite en 2008 et est devenue
négative en 2009.

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Dans ce document, le PIB est exprimé en volume, ce qui veut dire que les richesses produites sont évaluées
en unités monétaires constantes, c’est à-dire corrigées de l’inflation.
3. Entre 1998 et 2008, le PIB en volume mondial a augmenté chaque année en moyenne de 4,4 %. Sur la
même période, la population mondiale n’a progressé chaque année en moyenne « que » de 1,3 %.
4. On peut voir qu’approximativement, le taux de croissance annuel moyen du PIB/hab. est la différence
entre le TCAM du PIB et celui de la population mondiale. On peut donc en déduire que le PIB/hab. a
progressé approximativement de 3,1 % chaque année en moyenne sur cette période (4,4 – 1,3).
5. Il y a effectivement une accélération de la croissance du PIB (et du PIB/hab.) au cours du XXe siècle. En
effet, par exemple, alors que le TCAM du PIB n’était que de 1,85 % entre 1913 et 1950,
il est de 4,4 % entre 1998 et 2008. Toutefois, cette accélération est heurtée : des phases d’accélération
(1950-1973) succèdent à des phases de ralentissement de cette croissance (1913-1950).

8. En 2010, le PIB de la France s’est élevé à environ1 950 milliards d’euros courants.
9. Une donnée en euros courants est une donnée non déflatée, alors qu’une donnée exprimée en volume
est déflatée. Cette dernière permet donc de mesurer la quantité de biens et de services produits et son
évolution. En euros courants, une augmentation du PIB pourrait venir d’un effet prix et non d’un effet
volume.
10 et 11. Les variations du PIB en euros courants sont plus fortes que celles exprimées en volume. En effet,
ces dernières, prennent en compte les effets de l’inflation et vont être mesurées par un taux de croissance
réel qui correspond approximativement au taux de croissance du PIB nominal (en euros courants) moins le
taux d’inflation.
Par exemple, le PIB en euros courants avait augmenté en 1950 de 17,5 % alors que le PIB en volume n’avait
progressé que de 8,5 % environ. L’écart entre ces deux taux s’expliquant par l’inflation est de l’ordre de 9 %
cette année-la.
12. « Riche » On peut globalement dire que la France est de plus en plus riche, dans le sens où, à
l’exception de 3 années depuis 1950, le taux de croissance en volume est positif. Cela souligne donc le fait
que chaque année il est créé plus de richesses sur le territoire national que l’année précédente.
Seules 3 années ont été marquées par une baisse du PIB en volume : 1975, 1993 et 2009. À noter
cependant que le taux de croissance a tendance à diminuer, ce que l’on peut interpréter comme un
ralentissement de l’enrichissement du pays (mais non comme un « appauvrissement »).
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 Vidéo Dessine moi l’éco PIB (intérêt et limite) = transition

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Remarques :

 Une croissance récente  illustration doc 2 p 20

La croissance est un phénomène récent à l’échelle de l’humanité. Elle ne démarre véritablement qu’avec la
révolution industrielle et l’industrialisation, à la fin du XVIIIe siècle en Angleterre. Ainsi le PIB de la France
n’a été multiplié que par 18 entre 0 et 1800, alors qu’il a été multiplié par 40 entre 1800 et 2008, soit deux
fois plus en neuf fois moins de temps.
 Une croissance inégale  illustration doc 3 + 4 p21

Si la croissance est un phénomène récent, elle n’a pas touché toutes les régions et tous les pays du monde
de la même façon. Cette disparité importante dans la croissance des différents pays entraîne des inégalités
importantes de niveau de vie entre pays et régions du monde.

Une croissance récente et inégale : a « Hockey stick growth »

La croissance est un phénomène récent à


l’échelle de l’humanité. Elle ne démarre
véritablement qu’avec la révolution
industrielle et l’industrialisation, à la fin
du XVIIIe siècle en Angleterre.
Elle n’a toutefois pas touché toutes les
régions et tous les pays du monde de la
même façon. Cette disparité importante
dans la croissance des différents pays
entraîne des inégalités importantes de
niveau de vie entre pays et régions du
monde.

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1.2. La croissance provient de l’augmentation de la quantité de travail et de capital

- Comprendre le processus de croissance économique et les sources de la croissance : accumulation des


facteurs et accroissement de la productivité globale des facteurs

Après avoir défini la croissance et la façon dont on la mesure, il faut maintenant s’interroger sur l’origine
de cette croissance, les facteurs, les sources de la croissance. Cela revient à se demander ce qui permet
d’augmenter la production et les richesses créées dans un pays

Les quantités produites dépendent des quantités de facteurs de production utilisées

Les quantités produites dans un pays (son PIB) dépendent d’abord de la quantité de travail et de la
quantité de capital utilisées. Plus un pays est peuplé par exemple, plus son PIB va être potentiellement
élevé (c’est pour cela que lorsque l’on compare la richesse des pays on utilise le PIB/Hab.)

Plus de facteurs de P°  la croissance extensive


Croissance extensive : croissance provoquée par l’augmentation, l’apport de facteur de P° (+ K/L)

Une première source de croissance est donc l’augmentation de la quantité de facteurs de production
utilisés. On parle de croissance extensive pour désigner une augmentation de la production qui est due à
l’augmentation de la quantité de facteurs de productions utilisés.
Dans un pays l’augmentation de la quantité de travail est rendue possible par l’augmentation de la
population (par l’immigration, la natalité, …), l’évolution du taux d’emploi et/ou par l’augmentation de leur
durée de travail.
L’augmentation de la quantité de capital est le résultat de l’investissement, c’est-à-dire de l’achat de
capital fixe supplémentaire. L’augmentation de la quantité de capital permet de produire plus mais aussi
de rendre plus efficace les travailleurs (on parle de productivité du travail).

Comment faire augmenter le facteur L ?


 + de travailleur = + démographie (accroissement naturel) ou plus immigration
 + d’heure de L (augmentation du taux d’activité ou de la durée du travail)

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Qu’est-ce qui peut faire varier la durée du travail ? = Durée hebdomadaire du travail (qui dépend de la durée
légale du travail et du recours plus ou moins important au temps partiel) et nombre de jours non travaillés.

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Rappels :
 Population active = ensemble des individus exerçant une activité professionnelle rémunérée (emploi) ou à la
recherche de celle-ci.
 Actifs occupés = actifs qui ont un emploi.  Population active occupée
 Chômeurs = actifs à la recherche d’un emploi.  Population active inoccupée.
 Taux d’activité = PA / PT

Que faut-il retenir du facteur K // Comment faire augmenter le facteur K


+ K = + investissements/ accumulation K

Pour analyser la croissance d’un pays, les économistes néo-classiques s'intéressent essentiellement au rôle
du capital fixe dans la production. La quantité de capital au sens strict correspond au stock de capital fixe
que possèdent les agents économiques d’un pays.
Ce stock comprend :
 Des biens d’équipement durable (durée de vie est supérieure à 1 an);
 Des bâtiments (bureaux, usines, établissements scolaires...);
 Des logiciels.
Investissement : opération par laquelle une organisation acquiert des biens de production. C'est un flux
qui vient accroître ou renouveler le stock de capital. Achat de B/S durables, accumulation de K fixe.

Document : La contribution du facteur travail et du facteur capital à la croissance du PIB en France.

Q1. Compléter la troisième colonne du tableau.  L=-12,5% K=25% R=87,5%


Q2. Faites une phrase avec la donnée entourée. En 2006 en France selon l’insee le facteur L contribuait a
la croissance à hauteur de 25%
Q3. Comment est calculé le "résidu" ? en soustrayant la contribution de chaque facteur a la G, Pour
mesurer le résidu de Solow on utilise généralement la productivité globale des facteurs (OCDE) = est le
rapport entre le volume de la production obtenue et l’ensemble des facteurs de production utilisés.

Q4. Montrer que l’accumulation des facteurs de production ne suffit pas à expliquer la croissance
économique.

Ce résidu, mis en évidence par Solow, c’est la part de la croissance que l’on ne sait pas expliquer par la
fonction de production précédente. En décomposant les contributions de chaque facteur à la croissance
totale, Solow a en effet constaté que la plus grande partie de celle-ci est … inexpliquée ! C’est ce qui a fait
dira à l’économiste Abramovitz, que le résidu est « la mesure de notre ignorance ».
Pour être plus précis, la fonction de Cobb-Douglas à rendements constants mène à un état stationnaire
que l’on n’a jamais atteint : il continue à y avoir de la croissance contrairement aux prédictions de la loi des
rendements décroissants. Il y a donc un résidu de croissance inexpliqué par la hausse des quantités de
facteurs.

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! Limite à l’augmentation de la production qui résulte de l’apport de facteurs = Loi des rendements
décroissants  Exemple avec le Champs et les travailleurs – Travaux de rénovations

L’augmentation de la quantité de facteurs se heurte cependant à la loi des rendements factoriels


décroissants. Lorsque l’on augmente la quantité de l’un des facteurs (par exemple le capital), l’autre
restant stable, la production augmente mais de moins en moins vite. La productivité marginale du capital
est décroissante à quantité de travail constante tout comme la productivité marginale du travail (ce que
chaque travailleur permet de produire en plus en une heure de travail) à capital constant. !

Transition : Toutefois les économistes ont montré, à la suite de travaux de Robert Solow
et de l’étude des données sur la croissance, que l’augmentation de la quantité de
facteurs ne suffit pas à expliquer l’augmentation du PIB. Une fois retirée la contribution
du facteur travail et du facteur capital, il reste une quantité de l’augmentation de la
production qui n’est expliquée ni par l’augmentation de la quantité de travail, ni par
celle du capital. C’est ce que l’on a appelé le résidu (de Solow).  Rendre plus efficace
les facteurs.

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LA FONCTION DE PRODUCTION

Les économistes modélisent (représentent schématiquement) cette relation à travers une fonction de
production, dont la version la plus simple indique que les quantités produites (Y) sont fonction (qui associe
la quantité maximale produite à diverses quantités de travail et de capital utilisées ) de la quantité de
capital
(K) et de travail (L) utilisés : Y=F(K, L).

Définition fonction de P° : relation entre les « input » et les « output » ( B/S Qté de facteurs utilisés /
quantité obtenues) . Elle comprend les facteurs de P°  P°=F(L,K,A)(amélioration, PT)

Définition : Rappel 1ère – Les facteurs de production

Les facteurs de production désignent l’ensemble des éléments nécessaires à la production de biens ou de
services. On regroupe habituellement en économie ces éléments en deux grands facteurs de production :
le facteur travail (L) (l’ensemble de l’intervention humaine dans le processus de production) et le facteur
capital (K) (les biens durables utilisés dans le processus de production).

Document : La représentation de la fonction de production

Les économistes élaborent des modèles, qui sont une sorte de carte routière de la réalité. (...) Un modèle
économique est une description simplifiée de la réalité, conçue pour tester des hypothèses concernant les
comportements économiques. L'ambition de ces modèles est d'obtenir une représentation la plus fidèle
possible de la réalité.
Comment alors représenter l'activité productive d'une nation, d'une entreprise ?
Les économistes utilisent souvent une fonction de production pour décrire la relation qui existe entre la
quantité des éléments utilisés dans la production (appelés inputs1) et le résultat de cette production
(output 2), noté Y.
On distingue le plus souvent deux facteurs de production:
-la quantité de travail, que l'on désigne en général par la lettre L ( de l'anglais labor).
- et la quantité de capital, représenté par la lettre K. Par exemple : les outils, les machines, terrains,
bâtiments, etc. )
La fonction de production d'un bien s'écrit alors : Y = F(K,L).
F est la fonction qui décrit comment les facteurs combinés aboutissent à la production. Dans le cas
classique, on considère que si on double simultanément la quantité de travail et de capital, on double la
production. On parle alors de rendements d'échelle constants.
On a donc : 2Y = F(2K, 2L).
Cela signifie que pour obtenir une production deux fois plus élevée, il faut accumuler deux fois plus de
facteurs.
1. inputs = Biens ou services entrant dans le processus de production
2. output = Biens ou services produits

Pour produire une unité de P°(entreprise par ex) doit utiliser des facteurs de P° (Ket L), ces facteurs de P°
peuvent être complémentaire ou substituables. L’unité productive peut combiner différemment les
facteurs de production pour obtenir au final le même volume de production. La fonction de production
montre par conséquent la manière dont l’unité productive peut combiner ses facteurs de production, et

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dépend des techniques existantes ; elle est donc une mesure de l’état des technologies existantes.

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1.3.La croissance est aussi permise par l’augmentation de la productivité globale des
facteurs du au progrès technique

- comprendre le lien entre le progrès technique et l’accroissement de la productivité globale des


facteurs. Doc 4 p19

Une hausse de la productivité globale des facteurs qui permet une croissance intensive
Si l’on peut produire plus avec la même quantité de facteurs c’est donc que la productivité (l’efficacité des
facteurs) a augmenté. On parlera alors de croissance intensive pour désigner une croissance économique
qui s’explique principalement par les gains de productivité.

Un résidu qui correspond à la productivité globale des facteurs (PGF) : Ce résidu (cette partie non
expliquée de la croissance économique) correspond en fait à l’augmentation de la productivité globale des
facteurs (PGF). Pour produire plus on peut augmenter la quantité de facteurs, mais on peut aussi les
utiliser ou les rendre plus efficaces. La PGF mesure ainsi l’efficacité des facteurs de production.

Définition : Rappel 1ère - La productivité mesure l’efficacité d’un (ou des) facteurs de production. On utilise
soit la productivité horaire du travail (la quantité produite par un travailleur en une heure de travail), soit la
productivité globale des facteurs (PGF), calculée à partir du résidu de croissance non expliqué par
l’augmentation du travail et du capital.

Croissance intensive : croissance qui résulte de l’augmentation de la productivité des facteurs (gains de pté)

Point Auteur : Selon R. Solow économiste américain (PN 1987), le résidu désigne la hausse de la PGF
provoqué par le PT

Selon R. Solow (1956), ce qui, dans la hausse de la quantité produite, n’est explicable ni par l’augmentation
de la quantité de travail utilisé, ni par l’augmentation de la quantité de capital utilisé, et qu’il nomme le «
résidu » (on peut aussi les rendre plus efficaces). La PGF mesure donc l’efficacité des facteurs de
production), mesure l’accroissement de la PGF attribuable au progrès technique.

PGF : production/ ensemble des facteurs de P°

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 Comment augmenter la pté du K ? : l’investissement et le progrès technique
Si l’investissement de capacité permet d’obtenir une croissance extensive en augmentant la quantité de
capital utilisée, l’investissement de remplacement ou de modernisation conduit à améliorer le capital fixe
en intégrant du progrès technique. L’accumulation de capital permet ainsi d’augmenter la production à la
fois par l’augmentation des quantités produites mais aussi par l’augmentation de la productivité qu’il
permet.

 Comment augmenter la Pté du L ?

 L’investissement en K humain

Définir K humain : ensemble des qualifications permettant à l’individu d’être efficace au sein d’une
organisation ( savoirs, ….)  Investissement dans les études et la formations permettent d’améliorer le pté
du L

 Définition PT : Ensemble des innovations permettant d’accroitre la pté (Gains de pté)

Progrès technique = Ensemble des innovations de produit et de procédé qui accroissent la production sans
que ne varient les quantités de facteurs de production utilisées.

Innovation = application économique et commerciale réussie d’une invention.

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2. Comment le progrès technique favorise-t-il la croissance ? DOSSIER 2 du manuel

2.1. Le progrès technique, et donc la croissance, sont endogènes et résultent de l’innovation

- Comprendre que le progrès technique est endogène et qu’il résulte en particulier de l’innovation.

Le progrès technique est donc une source de croissance intensive, via l’augmentation de la
productivité globale des facteurs qu’il permet, comme on l’a déjà vu. Il faut donc maintenir réfléchir à
l’origine de ce progrès technique et à la façon dont il influence la croissance

A la suite de l’économiste autrichien Joseph A. Schumpeter, on distingue


habituellement plusieurs types d’innovations : l’innovation de procédé (une
nouvelle méthode de production), l’innovation de produit (un nouveau
produit), l’innovation d’organisation (une nouvelle façon d’organiser le
travail et la production dans l’entreprise), l’innovation de débouchés (un
nouveau marché) et l’innovation de matières premières.

Pour Schumpeter l’innovation est au cœur du capitalisme. Elle permet à


l’entrepreneur d’échapper temporairement à la concurrence. Ce monopole
temporaire permet ainsi de fixer un prix supérieur au prix du marché et de
réaliser des profits supplémentaires : c’est la rente de monopole qui les
incite à innover.

Distinction invention et innovation, introduire les différentes formes d’innovations, parler de J.A
Schumpeter

Le mot « invention » a une portée qui n'est que technique (c'est par exemple la découverte d'un nouveau
procédé) alors que le mot « innovation » renvoie à un processus économique (c'est par exemple la mise en
œuvre dudit procédé dans tel processus productif).

Doc 2 p 20, question 3 : De l’invention au PT

Classification des différentes formes d’innovation :  Tableau 3 colonnes : formes / exemples / lien avec la
croissance (complété ultérieurement)

On distingue deux grandes catégories d’innovations technologiques (5 au total) :

o Innovations de produit : biens et services nouveaux (innovations radicales lorsque les


produits n'ont aucun équivalent préexistant ; elles sont incrémentales lorsqu’elles se

traduisent par l'amélioration significative des performances de produits existants).


o Innovations de procédé : nouvelles techniques de production ou de commercialisation
(on peut y inclure parfois aussi les innovations organisationnelles). Sont à l’origine de
gains de productivité et de réduction des coûts.
o débouchés nouveaux (géographiques ou clientèle)
o Sources nouvelles de MP ou de produits ½ ouvrés
o Organisationnelle. Nouvelle organisation (grande distribution, délocalisations,
concentration, flexibilité, banque se structurant autour du type de clients plutôt que des
fonctions.

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