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Les marchés de capitaux

réparé par Chourouk MOUDINE


INTRODUCTION AUX MARCHES
DES CAPITAUX
DEFINITION DU MARCHE DES
CAPITAUX
March
é
Marché
des
capitau
x
Capital
DEFINITION DU MOT “MARCHE”

• Un marché c’est le lieu de rencontre entre l’offre et


la demande relatives à un produit et/ou un service.
C'est aussi le lieu où se déterminent les prix et les
quantités échangés.
• Un marché se compose de trois (3) éléments : l'offre,
la demande et l’environnement.
DEFINITION DU MOT
“MARCHE” Est constituée de touts les
intervenants qui agissent
dans le but d'acquérir un
produit et/ou un service .

Demande
Offre

Regroupe tous les facteurs


Se compose de tous les (juridiques, socioculturels,
Environn
intervenants sur le marché ement etc.) qui agissent
qui offrent un produit directement et de manière
et/ou un service . significative, sur l'offre et
sur la demande. 

Marché
DEFINITION DU MOT
“CAPITAL”
Le capital est un stock de biens ou de richesses
nécessaires à une production. On distingue
globalement entre capital naturel, physique, technique,
financier et humain. 
TYPES DE CAPITAUX
Regroupe les ressources
diverses de la nature Capital naturel
susceptibles d’engendrer un
service productif tel que les
richesses de la mer, du sol, du Désigne l'ensemble des biens
sous-sol, etc. physiques produits dans le
passé et utilisés pour la
Capital physique production présente ou future.

Est l'ensemble des biens de


production incorporant du Capital technique
progrès technique.
Désigne l’ensemble des actifs
susceptibles de rapporter des
revenus et/ou des gains, ou des
Capital financier titres de créance comme
les titres ou les droits de
propriété (actions, obligations,
Est constitué de l'ensemble des ou de la simple monnaie).
aptitudes physiques et
intellectuelles de la main
d'œuvre qui sont favorables à
Capital humain
la production économique.
DEFINITION DU MARCHE DES CAPITAUX

• Le marché des capitaux est un marché qui


permet la rencontre entre les agents
économiques ayant capacité de financement
(ayant un excédent de capitaux) et les agents
ayant des besoins de financement.
• Le marché des capitaux joue un rôle clé dans la
croissance et ainsi dans le développement
en assurant quatre (4) principales fonctions.
ROLE DU MARCHE DES CAPITAUX

Mettant à la disposition des investisseurs


Assurant le financement permanent de
une panoplie de produits en fonction de
l’économie nationale :
leurs profils :
La collecte de l’épargne auprès des agents
présentant des excédents financiers permet aux Grâce à la multitude des produits offerts par le
entreprises, à l’Etat et aux collectivités locales, qui marché de capitaux, chaque épargnant selon son
ont des besoins de financement, de se procurer des profil cherche le produit le plus adapté à ses
ressources sans recourir au financement bancaire besoins, en fonction de la période de placement
classique, en lien avec le coût d’endettement plus choisie (court, moyen ou long terme), niveau de
avantageux et la souplesse des procédures rendement exigé, niveau de risque toléré, etc.
administratives.
4 ROLES
Appréciant en permanence la valeur des Contribuant à la mutation des
actifs : entreprises :
La régularité des cotations affichées par le Le marché des capitaux offre également aux
marché de capitaux lui a fait la principale entreprises la possibilité d’opérer une restructuration
référence des investisseurs pour l’appréciation au niveau de leur organisation. En effet, il est
des valeurs des actifs. L’information donnée désormais possible de réaliser des opérations de
étant fiable et l’accès à cette information est fusion-acquisition à travers des montages financiers,
facilité par la multiplication de supports utilisés tel est le cas par exemple de l’opération de fusion
BCM-WAFABANK qui a débouché sur la création
à cette fin (supports électroniques, presse
d’ATTIJARIWAFA BANK.
financières, etc.).
COPARTIMENTS DU MARCHE DES CAPITAUX

Marché monétaire Marché financier


C’est le marché de C’est le marché sur
l'argent à court et moyen lequel se rencontrent les
terme où s'échangent les demandes et les offres de
actifs très liquides. capitaux à long terme.
MARCHE MONETAIRE
MARCHE
INTERBANCAIRE
MARCHE DES
CHANGES

MARCHE DES TITRES


DE CREANCES
NEGOCIABLES
MARCHE DE
TITRISATION
MARCHE INTERBANCAIRE
• C’est un marché dont l’accès est exclusivement
réservé aux banques. Elles s'y échangent des
actifs financiers de court terme.
• C'est un marché de gré à gré directement
influencé par les taux d'intérêt directeurs des
Banques Centrales. Les échanges s'effectuent au
taux du marché interbancaire, le prix de l'argent
au jour le jour.
MARCHE DES TITRES DE CREANCES
NEGOCIABLES

• C’est le marché sur lequel les opérateurs


économiques (Etat, banques, investisseurs
institutionnels, entreprises, etc.) peuvent y
placer leurs excédents de liquidités.
• Les agents y échangent essentiellement des
billets de trésorerie, des certificats de dépôts,
des bons du Trésor des bons de sociétés de
financement et des bons à moyen terme
MARCHE DES CHANGES
• Également appelé « FOREX », c’est
le marché sur lequel les agents économiques
achètent et vendent des monnaies convertibles
entre elles (devises) selon un taux de change
déterminé.
• Il est le marché de capitaux le plus important
au monde puisque l’activité quotidienne sur ce
marché s’établit à environ 5 billions USD
(statistique de 2013).
MARCHE DE TITRISATION
• C’est l’un des marchés les plus dynamiques. La titrisation est
un montage financier qui permet à une société d'améliorer la
liquidité de son bilan. Techniquement, des actifs sélectionnés
en fonction de la qualité de leurs garanties sont regroupés
dans une société ad hoc qui en fait l'acquisition en se
finançant par l'émission de titres souscrits par des
investisseurs.
• Généralement on peut titriser tout le bilan de l’entreprise
(créances commerciales, prêts, immeubles d’exploitation,
stocks, etc.).
• G
MARCHE FINANCIER
• Le marché financier correspond au marché sur lequel se
rencontrent les demandes et les offres de capitaux à long
terme (placements généralement supérieurs à 7 ans). Il
comprend deux compartiments, à savoir le marché primaire et le
marché secondaire.
• Le marché primaire, ou marché du neuf, est celui des
nouvelles émissions de titres.
• Le marché secondaire, marché de l'occasion, est celui où les
transactions s'opèrent entre ceux qui souhaitent vendre des titres
déjà émis et ceux qui désirent les acquérir.
• Il existe différentes catégories du marché financier (6), en
fonction de l’instrument financier négocié :
MARCHE FINANCIER
1 MARCHE DES ACTIONS

6
2 MARCHE OBLIGATAIRE
1

5 3 MARCHE
HYPOTHECAIRE

4 MARCHE DES PRODUITS


DERIVES
2
4 5 MARCHE DES MATIERES
PREMIERES
.

3
6 MARCHE DES PRODUITS
STRUCTURES
MARCHE DES ACTIONS
• C’est un marché financier où sont vendues et
achetées des actions de différents types
d’entreprises. Les actions sont des titres de
propriété représentatifs d’une fraction du capital
de l’entreprise qui confèrent certains droits à leur
détenteur.
• En tant qu'instrument de placement, l'achat des
actions permet aux investisseurs de devenir les
associés des plus grandes entreprises privées
MARCHE OBLIGATAIRE
• C’est le marché où sont émises, vendues et
achetées les obligations. Une obligation est une
part d’un emprunt donnant droit à la perception
d’un intérêt. Le prêteur récupère son capital
lorsque l’obligation arrive à son échéance.
• En tant qu'un instrument de placement, l'achat
des obligations permet aux investisseurs
particuliers de devenir créanciers de grandes
entreprises nationales ou de l'Etat.
MARCHE HYPOTHECAIRE
• C’est un marché qui permet aux institutions financières
distributrices des prêts à long terme garantis par des
hypothèques d'assurer leur refinancement.
• Les établissements de crédit émettent des billets à
ordre représentatifs de créances hypothécaires
mobilisées (exclusivement immobilières). Ces billets
sont acquis par les apporteurs de capitaux.
• Ces créances mobilisées doivent répondre à des
critères d’éligibilité qui portent principalement sur :
l’objet du prêt, la sûreté attachée à ce prêt, hypothèque
ou privilège immobilier, la durée et la quotité financée.
MARCHE DES PRODUITS
DERIVES
• C'est sur le marché où s'échangent des instruments
financiers adossés à un actif sous-jacent tels que les
obligations, les monnaies, les taux d’intérêt, ou les
indices boursiers.
• Il existe trois grandes catégories de produits dérivés :
les options, les swaps et les contrats à terme (future).
• Ce marché permet à certains opérateurs de réaliser
des opérations de couverture, de spéculation ou
d’arbitrage.
MARCHE DES MATIERES
PREMIERES
• C’est un marché très spécifique. Il attire de plus en
plus d’investisseurs car il offre des possibilités de
diversification pour les investisseurs.
• Il a fortement évolué depuis la fin des années 90 en
matière de volumes traités, de catégories d’acteurs et
de réglementations.
• Les principales matières premières cotées sont le
pétrole, l’or, le gaz, l’argent, le blé, le coton, le soja et
le maïs.
MARCHE DES PRODUITS
STRUCTURES
• C’est un marché de gré à gré très diversifié qui offre aux investisseurs
plusieurs avantages, notamment la protection du capital investi et un
profil rendement/risque optimisé. Les produis structurés sont des
produits sur mesure constitués de deux composantes.
• La première composante est l’élément de protection du capital
(généralement un produit obligataire) et la deuxième composante est
l’élément à risque, appelé un générateur alpha, qui permet d'atteindre
des performances élevées (actions, devises, matières premières, etc.).
• En fonction du niveau de risque toléré et le rendement espéré, on peut
scinder les produits structurés en quatre catégories, à savoir les
produits à capital garanti, les produits à optimisation de performance,
les produits à participation et les produits à levier.
LES PRINCIPAUX ACTEURS DU
MARCHE DES CAPITAUX
Emetteurs
Ce sont les agents économiques qui se
financent en émettant des titres sur les
marchés monétaire et financier.

Instances de 04 02 01 03 05 Agences de notation


supervision Elles évaluent la qualité de
signature d’un agent
Elles participent à économique.
la régulation du
système bancaire et
financier.

Investisseurs Banques centrales


Ce sont les agents à capacité de Elles interviennent dans le cadre de la
financement et à la quête d’un politique monétaire sur le marché
rendement. monétaire, et éventuellement dans le
marché des changes.
PLAN
MARCHE INTERBANCAIRE MARCHE DE TITRISATION MARCHE HYPOTHECAIRE
Marché de financement Lorem ipsum dolor sit amet, Marché d’achat et de vente de
des banques à court et diam donec neque nisl nibh, titres représentant des
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pede, non neque tortor sed.

MARCHE DES TCN MARCHE DES ACTIONS MARCHE DES MATIERES PREMIERES
Marché de financement Marché où les agents Matché d’échange des
des opérateurs économiques peuvent matières premières (céréales,
économiques (hors échanger des titres de soft, produits énergétiques,
particuliers) sur le CMT. propriété. etc.) sur le LT.

MARCHE DES CHANGES MARCHE DES OBLIGATIONS MARCHE DES PRODUITS STRUCTURES
Marché d’échange des Marché où les agents Marché de la 3ème
devises entre tous les économiques peuvent génération des produits
agents économiques échanger des titres de financiers.
sur le CMT. créance (dette).
MARCHE FINANCIER
MARCHE FINANCIER

Un marché financier est un marché sur lequel des personnes,


des sociétés privées et des institutions publiques peuvent
négocier des titres financiers, matières premières et autres actifs,
à des prix qui reflètent l'offre et la demande.

Les marchés financiers ont entre autres pour objectif de faciliter :


La collecte et l'investissement de capitaux ;
Le transfert des risques ;
La cotation des différents actifs.

27
COMPARTIMENTS DU MARCHE
FINANCIER

Le marché financier est un marché composé de 2


compartiments bien distincts mais interdépendants.
Augmentation du capital
Sur la Bourse

Marché
Création et émission Marché secondaire Négociation des
des valeurs mobilières primaire (Bourse) Valeurs mobilières

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MARCHE FINANCIER
• Le cadre juridique et institutionnel qui régie le fonctionnement du
marché financier marocain s'est vu réorganiser et moderniser
(libéralisation du marché financier), afin de le rendre capable de
remplir ses fonctions au sein de l'économie en terme de
mobilisation de l'épargne et de financement de l'économie, tout en
veillant à sa transparence et à la protection des épargnants.
• Les principaux objectifs assignés à cette libéralisation sont le
rétablissement de l'équilibre des grandeurs macroéconomiques et
la croissance économique sur des bases plus saines, en favorisant
l'accès au financement direct sur le marché tant pour les
entreprises que pour les établissement de crédits eux-mêmes, et
encourager les épargnants à orienter leur excès de liquidité vers le
marché à travers des mécanismes qui visent à :
MARCHE FINANCIER

 protéger les épargnants : La réglementation du marché vise en


premier lieu à protéger les épargnants contre les manipulations et les
manoeuvres trompeuses ou frauduleuses ;
 garantir que les marchés soient équitables, efficaces et
transparents : la structure des marchés ne doit, en aucun cas,
favoriser, de façon injustifiée, certains investisseurs par rapport à
d'autres. Les informations utiles, tant antérieures que postérieures à la
négociation d'un titre, doivent être disponibles et accessibles de façon
permanente sur le marché, circulent librement et sans délai, et se
reflètent ; à tout moment, dans le processus d'ajustement des prix.
 réduire les risques systémiques : c'est-à-dire, la réduction des
défaillances de ses acteurs, et même dans les cas où une défaillance
financière se produit, son impact doit, autant que possible, être réduit
au minimum par des mécanismes appropriés.
PROCESSUS ET MECANISMES DE
LA LIBERALISATION DU MARCHE
FINANCIER

• Le cadre juridique et institutionnelle du marché


financier a été profondément réformé à partir de 1993,
modifié et complété en 1996 pour arriver à instituer
des intervenants, qui permettront la réussite de
l'organisation, le fonctionnement et le contrôle du
marché.
• La réforme financière a élargi les canaux de collecte
de l'épargne, les possibilités de financement et, d'une
manière générale, les possibilités d'intermédiation
pour toute sorte d'opération financière.
REFORME DE 1993

• En 1993, les pouvoirs publics ont promulgué plusieurs Dahir dont le but
est de réformer le marché financier marocain et qui portent sur:
• la Bourse des Valeurs qui a porté sur la réorganisation du marché
boursier sous la direction d'une société anonyme de droit privé (la société
de gestion de la bourse des valeurs de Casablanca), dont le capital est
détenu, à parts égales, par l'ensemble des sociétés de bourse. Sa
principale mission est la gestion et le développement de la bourse de
Casablanca.
• les sociétés de bourse (créés en 1995): agréés par le ministre des
finances, et ayant le monopole de la négociation en bourse. Aujourd'hui
au nombre de 17, elles ont pour objet , outre la négociation en bourse, la
garde des titres, le placement des titres émis par les personnes morales
faisant appel public a l'épargne, la gestion de portefeuille en vertu d'un
mandat, le conseil et le démarchage de la clientèle. Ces sociétés sont le
vecteur directeur du dynamisme du marché boursier.
REFORME DE 1993
• l'association professionnelle des sociétés de bourse (APSB) : chargée de
veiller au respect par ses membres des dispositions légales, de les représenter
face aux pouvoirs publics, ou tout autre organisme, et d'étudier les questions
relatives à l'exercice de la profession.
• la création du Conseil Déontologique des Valeurs Mobilières (CDVM) : en
tant qu'autorité de contrôle, le CDVM est un établissement public doté de la
personnalité morale et de l'autonomie financière, il a pour mission de veiller au
bon fonctionnement, à la transparence, à l'intégrité et à la pérennité du marché
des valeurs mobilières. Il est particulièrement chargé d'assurer la protection des
épargnants, veiller à l'exactitude des informations exigées et fournies par les
personnes morales qui font appel à l'épargne. Le CDVM est administré par un
conseil d'administration, présidé par le ministre des finances et composé du
ministre de la justice, du gouverneur de Bank Al Maghrib ou leurs représentants
ainsi que trois personnalités désignées par le ministre des finances.
• Les Organismes de Placement Collectif en Valeurs Mobilières (OPCVM) qui
ont été créés en 1995 : ils sont sous forme de Fonds Communs de Placement
(FCP) ou de Sociétés d'Investissement à Capital Variable (SICAV). Ce sont des
instruments de canalisation de l'épargne vers le marché.
REFORME DE 1996

• En 1996, les pouvoirs publics ont promulgué Le dahir N° 1-96-246 portant loi
N° 35-96 du 9 janvier 1997 relative à la création d'un dépositaire central
« Maroclear » et l'institution d'un régime général de l'inscription en compte de
certaines valeurs basée sur la dématérialisation des titres. Le capital de
Maroclear est détenu à 55% par l'Etat et l'autre moitié par le secteur privé. Ce
dépositaire est le garant de la transparence des règles de fonctionnement et de la
sécurité des transactions.
• L'objectif affiché est de parvenir à un marché unique et décloisonné, permettant
à tous les intervenants d'arbitrer instantanément entre titres, dans un cadre de
libre jeu des mécanismes de marché et d'une sécurité renforcée. Chacun des
intervenants qui ont été créés a un rôle au sein du marché, et contribue de son
côté à la réalisation de cet objectif.
• Conjointement à la reforme du marché financier, une autre reforme du système
bancaire a été lancée afin de le consolider et le moderniser.
MARCHE DES ACTIONS
LE MARCHE DES ACTIONS

Le marché des actions est le marché sur lequel des


sociétés peuvent émettre des titres afin de trouver des
financements.

Les investisseurs qui achètent ces titres deviennent


alors actionnaires de la société et perçoivent donc des
dividendes calculés à partir des bénéfices réalisés par
l’entreprise grâce à ce financement et de manière
proportionnelle au nombre d’actions achetées.
 
36
LES ACTIONS
L’action est un titre d’associé qui représente un droit de
propriété négociable sur une fraction du capital social. Elle
confère à son propriétaire plusieurs droits et prérogatives dont
principalement:

 Le droit au vote qui permet une participation active à la vie de


la société émettrice à travers les assemblées générales des
actionnaires ;
 Le droit de percevoir proportionnellement aux bénéfices
distribués une part des revenus sous forme de dividendes ;
 Le droit préférentiel de souscription lors d’une
augmentation de capital ;
 Le droit d’attribution lors d’une augmentation de capital par
incorporation des réserves ; 37
LES TYPES D’ACTIONS
Le classement des actions est différent selon qu’on se place du
point de vue des souscripteurs ou de celui des émetteurs.
Pour les souscripteurs : Ce sont les droits rattachés aux actions qui
priment. A savoir :
1. Les actions de numéraires libérées en espèces ou émises
gratuitement par une incorporation des réserves ou des
bénéfices ;
2. Les actions d’apports en nature : Terrain, licence, Fonds de
Commerce ;
3. Les actions ordinaires avec un droit de vote par action ;
4. Les actions prioritaires qui confèrent soit un droit de vote
double, soit un dividende prioritaire sans droit de vote ;
5. Les actions de capital qui ne sont toujours pas amorties ;
6. Les actions de jouissance dont la valeur en capital est déjà 38
remboursée aux actionnaires.
LES TYPES D’ACTIONS

Pour les émetteurs : C’est la répartition du capital de la société


et le suivi de son contrôle qui sont importants. On distingue à
ce niveau :

1. Les actions nominatives qui ne sont pas matérialisées et sont


inscrites en compte sur le registre des transferts de la société.
L’inconvénient de ces titres réside dans leurs frais de gestion.
2. Les actions au porteur qui sont des titres anonymes. Leur
gestion est plus souple mais la société maîtrise moins bien le
contrôle de son capital.

NB : La création et l’émission des actions (sur le marché


primaire ou secondaire) résultent souvent d’une
augmentation de capital et rarement lors des constitution des39
LA COTATION DES ACTIONS

• On distingue deux types de cotation pour les


actions boursières, à savoir :
• La cotation en continue qui concerne les
valeurs les plus importantes. Dans ce cas, la
cotation est révisée en direct et en temps réel.
• Le fixage (fixing)  qui concerne les plus
petites valeurs : Dans ce cas, la cotation de
l’action est effectuée 2 fois par jour.
MODES DE COTATION
• Le 1er août 2016, la Bourse de Casablanca a lancé sa nouvelle plateforme
technologique, fournie par MillenniumIT, filiale technologique du London
Stock Exchange Group (LSEG) et l’un des principaux développeurs mondiaux
de systèmes de trading de haute performance, afin d’acquérir une technologie
avancée pour accompagner le développement de la place financière.
• Cette plateforme qui regroupe une solution intégrée de cotation et de
négociation (Millennium Exchange) et un outil de surveillance du marché
(Millennium Surveillance), améliore significativement le niveau
d’automatisation et d’efficacité opérationnelle et optimise le traitement des
opérations. Elle permet également d’introduire de nouveaux types d’ordres et de
nouvelles fonctionnalités, visant à améliorer la transparence et la liquidité du
marché.
• Toutes les valeurs mobilières cotées à la Bourse de Casablanca sont négociées,
sur le système de cotation électronique et qui permet la négociation des ordres
de bourse automatiquement.
• Les ordres sont classés et exécutés selon deux règles de priorité : par rapport au
prix et par rapport au temps de réception de l'ordre.
LE MARCHE BOURSIER MAROCAIN

• La création de la Bourse de Casablanca remonte à 1929. A cette époque, elle portait


le nom d’Office de Compensation des Valeurs Mobilières. L’importance
grandissante du marché des valeurs mobilières et l’instauration du contrôle de
change, incitèrent les autorités de l’époque à améliorer et à réglementer son
organisation et son fonctionnement.
• En 1948, l’Office de Compensation des Valeurs Mobilières devint Office de
Cotation des Valeurs Mobilières. Toutefois, l’organisation du marché entravait son
attractivité à un moment où les épargnants manifestaient un intérêt grandissant pour
l’investissement en bourse.
• Pour pallier cette carence, une réforme a été mise en place en 1967, dotant le marché
financier marocain d’une Bourse juridiquement et techniquement organisée.
• En 1983, le Maroc a entamé le PAS qui s’est achevé dix ans plus tard. Ce
programme a permis au Royaume de consolider ses équilibres fondamentaux et de
maîtriser le problème de sa dette et de son inflation, en adoptant plusieurs réformes
touchant entre autres le marché financier. 
EVOLUTION RECENTE DU
MARCHE BOURSIER
MAROCAIN
• En mars 1997 : le démarrage du Système de Cotation Electronique ;
• En novembre 1998 : le remplacement du Marché Officiel et du Marché des
Cessions Directes par le Marché Central et le Marché de Blocs ;
• En 2000 : la Société de la Bourse des Valeurs de Casablanca «SBVC» a changé
de dénomination pour devenir Bourse de Casablanca, Société Anonyme à
Directoire et Conseil de Surveillance ;
• En janvier 2001 : la délocalisation de la négociation électronique dans les
locaux des sociétés de bourse ;
• En mai 2001 : la réduction du délai de dénouement théorique des opérations
de J+5 à J+3 ;
• En janvier 2002 : le lancement des nouveaux indices Masi® et Madex®, les
indices sectoriels, les indices de  rentabilité et les indices 
en devises ;
• En janvier 2011 : la Bourse de Casablanca met en place, en partenariat 
avec FTSE Group, une nouvelle série d’indices qui se compose de deux indices
: le FTSE CSE Morocco 15 Index et FTSE CSE Morocco All-Liquid Index.   
LES CARNETS D’ORDRES
• La Bourse des Valeurs marocaine est un marché réglementé sur lequel sont négociées les
valeurs mobilières. Il comprend un Marché Central, un marché de Bloc, d’Enchères et
d’Affichage :
•  Carnet d’ordres central (Normal Order Book): Le carnet d’ordres central correspond
au marché central, sur lequel sont transmis les ordres sans condition de taille.
• Carnet d'ordres de bloc (Normal Order Book) : C’est un carnet d’ordres, réservé aux
ordres de blocs, qui permet l’exécution des ordres compatibles. Les ordres doivent
respecter les conditions de taille et de prix.
• Carnet d'ordres d'enchères (Auctions Order Book): C’est un carnet d’ordres pouvant
être utilisé occasionnellement pour réaliser des opérations d'enchères en dehors du carnet
d'ordres central. Il peut notamment être utilisé pour la réalisation des ventes aux enchères
des titres saisis.
• Carnet d'ordres d'affichage (Bulletin Board Order Book) : C’est un carnet d’ordres
qui permet d’afficher des prix indicatifs à l’achat et à la vente. Il peut être utilisé pour la
cotation des titres non cotés sur le marché réglementé (Bons de Trésor par exemple). La
négociation et l’exécution des ordres sont réalisées en dehors du marché et les
transactions sont déclarées par la suite à la Bourse.
INDICES BOURSIERS MAROCAINS

 MASI : Indice global composé de toutes les valeurs de type action ;


 MADEX : Indice compact composé des valeurs cotées au continu ;
 CFG 25 : L'indice consiste en 25 titres listés à la bourse de Casablanca,
représentant près de 80 % de la capitalisation boursière totale de la bourse.
 FTSE CSE Morocco 15 Index (calculé en temps réel) : il se compose
des 15 principales valeurs de la Bourse de Casablanca. Ces valeurs sont
classées selon la capitalisation boursière. Il est calculé toutes les 15
secondes. 
 FTSE CSE Morocco All-Liquid Index (calculé en temps réel) : Cet
indice de référence retrace la performance de toutes les valeurs liquides de
la Bourse de Casablanca. Il est calculé toutes les 15 secondes.
 Indice Sectoriel : Indice compact composé des valeurs appartenant au
même secteur d'activité.
EVOLUTION DES INDICES
BOURSIERS MAROCAINS

14000
MASI MADEX
12000
10000
8000
6000
4000
2000
0
27 06 14 24 01 09 17 28 06 16 26 03 12 20 30 07 15 23 03 13 21
ACTEURS DU MARCHE BOURSIER
SOCIETES DE
BOURSE

INVESTISSEURS APSB

EMETTEURS AMMC

MEF MAROCLEAR
LES SOCIETES DE BOURSE

Agréées par le Ministère des Finances et de la Privatisation,


les sociétés de bourse ont pour objet, outre l’exécution des
transactions sur les valeurs mobilières, la garde des titres, la
gestion des portefeuilles de valeurs mobilières en vertu
d’un mandat, le conseil à la clientèle et l’animation du
marché des valeurs mobilières inscrites à la cote.

Les sociétés de bourse participent également au placement


des titres émis par les personnes morales faisant appel
public à l’épargne et assistent ces dernières à la préparation
des documents d’information destinés au public.  
48
LES SOCIETES DE BOURSE
Selon l'activité exercée, il est exigé de la société de bourse d'avoir un
capital social minimum de 1.500.000 ou de 5.000.000 de dirhams.
Activités d'une société de bourse nécessitant un capital social
minimum de 1.500.000 dirhams : La société a pour objet exclusif
l'exécution des transactions sur les valeurs mobilières pour le compte de la
clientèle, le conseil et le démarchage de la clientèle pour l'acquisition ou
l'aliénation de valeurs mobilières.
Activités d'une société de bourse nécessitant un capital social
minimum de 5.000.000 dirhams : Outre les opérations citées ci-dessus, la
société dotée d'un capital social minimum de 5.000.000 de dirhams peut
réaliser les activités suivantes : la contrepartie ; la garde des titres ; la
gestion de portefeuille de valeurs mobilières en vertu d'un mandat ; la
participation au placement de titres émis par les personnes morales faisant
appel public à l'épargne ; l'assistance des personnes morales faisant appel
public à l'épargne pour la préparation des documents d'information
destinés au public ; l'animation de marché des valeurs mobilières inscrites
49
LISTE DES SOCIETES DE BOURSE
AGREES

ALMA FINANCE GROUP ICF AL WASSIT


MENA C.P

ARTBOURSE
ATLAS CAPITAL
MAROC SERVICE
INTERMEDIATION
ATTIJARI INTERMEDIATION
BMCE-CAPITAL BOURSE
SOGECAPITAL BOURSE
BMCI BOURSE
CAPITAL TRUST
VALORIS SECURITIES
CDG CAPITAL BOURSE

WAFABOURSE
CFG MARCHES UPLINE SECURITIES CREDIT DU MAROC
CAPITAL
MAROCLEAR

• Maroclear a été créé en vertu de la loi n° 35-96 du 9


juillet 1997 instituant la dématérialisation des valeurs
mobilières, et il représente le dépositaire central des titres
au Maroc.

• Sa mission consiste à :
• conserver les comptes titres de ses affiliés et assurer leur
circulation et leur administration ;
• centraliser la conservation des titres dans des comptes
courants ouverts exclusivement au en l’occurrence, les
banques, les sociétés de bourse et les émetteurs ;
• simplifier l’exercice des droits attachés aux titres.
AMMC
• En tant qu’autorité de régulation du marché des capitaux, l'AMMC a été
instituée par le Dahir n° 1-13-21 portant loi n° 43-12 et a pour mission de :
• S’assurer de la protection de l’épargne investie en instruments financiers ;
• Veiller à l'égalité de traitement des épargnants, à la transparence et à
l'intégrité du marché des capitaux et à l'information des investisseurs;
• S'assurer du bon fonctionnement du marché des capitaux et veiller à
l'application des dispositions législatives et réglementaires ;
• Assurer le contrôle de l'activité des différents organismes et personnes
soumis à son contrôle;
• Assurer le respect de la législation et de la réglementation en vigueur
relatives à la lutte contre le blanchiment des capitaux, par les personnes et
les organismes placés sous son contrôle;
• Contribuer à la promotion de l'éducation financière des épargnants;
• Assister le gouvernement en matière de réglementation du marché des
capitaux.
APSB

• L’APSB est l’association professionnelle qui


regroupe l’ensemble des sociétés de bourse qui
opèrent sur le marché boursier marocain.

Sa mission consiste donc à représenter ses


membres auprès des autres acteurs du marché et
des pouvoirs publics, veiller au respect par ses
membres des dispositions légales et étudier les
questions relatives à l'exercice de la profession.
MINISTERE DE L’ECONOMIE ET
DES FINANCES

• Il représente l’instance de tutelle de la Bourse


de Casablanca, sans pour autant participer
dans sa gestion.
• Il intervient dans la promulgation des lois
relatives au marché boursier et il est représenté
par un commissaire du gouvernement, dans le
tour de table de la Bourse de Casablanca.
LES EMETTEURS

• Ce sont les agents économiques qui recourent


à l’appel public à l’épargne pour se financer :
entreprises, banques, assurances, etc.
LES INVESTISSEURS

• Il s’agit des agents économiques qui


investissent sur le marché boursier pour
fructifier leur argent. Il s’agit des particuliers,
des banques, des investisseurs institutionnels,
des entreprises et des OPCVM.
OPCVM

• Les organismes de placement collectif en valeurs mobilières


(OPCVM) sont des intermédiaires financiers qui donnent à leurs
souscripteurs la possibilité d'investir sur des marchés financiers
auxquels ils n'auraient que difficilement accès autrement (marchés
financiers et monétaires étrangers, actions non cotées,...).
• L'activité principale des OPCVM consiste à collecter des fonds
en émettant des titres financiers auprès de divers agents
(particuliers, entreprises, etc.) en vue d'acquérir des actifs
financiers.
• L'intérêt des OPCVM est que vous confiez la gestion de votre argent à
un organisme spécialisé dans les placements et les investissements.
Ainsi, au lieu de choisir d'investir dans une ou deux sociétés vous
pouvez raisonner en terme de secteurs, en terme de produits
(obligations, monnaies, actions...), en terme de géographie, ou encore
en terme d'indices (CAC40, Nasdaq...).
OPCVM

Au Maroc, le cadre juridique des OPCVM a été institué par le


Dahir portant loi N° 1-93-213 du 21 Septembre 1993.

La loi distingue 2 types d’OPCVM, à savoir les Fonds des


Placements Collectifs (FCP) et les Sociétés d’Investissement à
Capital Variable (SICAV).

58
FCP

Le FCP n’a pas de personnalité morale. Ce sont des


copropriétés de valeurs mobilières et de liquidités
dont les parts sont émises et rachetées à tout moment,
à la demande de tout souscripteur ou porteur des
parts et à un prix déterminé.

Les opérations d’un FCP sont réalisées par


l’entremise d’une société de gestion qui agit comme
mandataire au nom de ce fonds.

59
SICAV

Les SICAV sont des sociétés anonymes qui ont pour


objet exclusif la gestion d’un portefeuille de valeurs
mobilières et de liquidités dont les actions sont émises
et rachetées à tout moment, à la demande de tout
souscripteur ou actionnaire, et à un prix déterminé.

A noter que les actionnaires des SICAV n’ont pas le


droit préférentiel de souscription aux augmentations de
capital. Cela ce comprend dans la mesure où ces
augmentations sont continuelles, chaque nouvel
actionnaire permettant l’accroissement du capital
variable de ces sociétés en proportion aux sommes60
DE DIVEGENCE ENTRE FCP ET
SICAV
FCP SICAV

Nature juridique Pas de personnalité morale A une personnalité morale

Capital Minimum 1.000.000 DH 5.000.000 DH

Activité Plus spécialisée Moins spécialisée

Nature des actions émises Certificats nominatifs et Actions nominatives


représentatifs des parts totalement libérées à
sociales l’émission
Constitution Subordonnées à l’agrément par le Ministère des Finances

Garde des actifs Doit être confiée à un dépositaire unique distinct de la


SICAV ou de la FCP tel que les banques, la CDG… 61
SOUSCRIPTION AUX OPCVM

La souscription d’actions ou de parts à un prix correspond


à la valeur liquidative de ces titres :

Actif net
Valeur liquidative =
Nombre des titres de l’OPCVM

Le nouvel investisseur doit acquitter en plus de la


valeur liquidative un droit d’entrée ou commissions
( ≤ 3% de la valeur liquidative ).

NB : La valeur liquidative doit être calculée une fois par semaine voire
quotidiennement par les OPCVM en faveur des souscripteurs.
62
CLASSIFICATION DES OPCVM

Les OPCVM sont en 4 catégories :

Les OPCVM / Actions : Dans ce cadre, les SICAV et les FCP ont
l’obligation d’être investis en permanence à hauteur de 60% au moins sur
le marché des actions.

Le calcul de leur exposition est effectué selon la formule suivante :

Degré d’exposition =
Actif physique en actions x 100 ≥ 60%
Actif net

Avec : Actif net = Actif comptable - Dettes


63
CLASSIFICATION DES OPCVM

Les OPCVM / Obligations : Les OPCVM doivent comporter


essentiellement des obligations.

Leur exposition au risque ne doit pas dépasser 10% de leur actif net :

Degré d’exposition =
Actif physique en actions x 100 ≤ 10%
Actif net

64
CLASSIFICATION DES OPCVM

Les OPCVM / Monétaires : Les OPCVM doivent


être investis en permanence en titres de marché
monétaire (Bons de Trésor Négociables, Certificats
de dépôt, Billets de Trésorerie…) et autres titres de
créances à court terme (Bons de Caisse, Bons du
Trésor à court terme sur le marché secondaire..).

65
CLASSIFICATION DES OPCVM

Les OPCVM / Diversifiés : Ces OPCVM n’ont pas les


mêmes contingentements que les autres OPCVM et
sont libres d’acquérir des actions, des obligations, et
des titres du marché monétaire ou des créances à
court terme.

Cependant, ils sont soumis aux règles prudentielles


qui leur sont aussi applicables (plafonds par émetteur,
par même valeur…).

66
CLASSIFICATION DES OPCVM
A NOTER
L’ensemble de ces OPCVM peuvent être subdivisés à leur tour en
OPCVM de distribution et des OPCVM de capitalisation.
 OPCVM de distribution : dont les revenus sont distribués
périodiquement.
OPCVM de capitalisation : dont les gains sont capitalisés réévaluant
ainsi la valeur liquidative de l’actif.
OPCVM

SICAV FCP

Distribution Capitalisation Distribution Capitalisation

SICAV/ACTIONS SICAV/ACTIONS FCP/ACTIONS FCP/ACTIONS

SICAV/OBLIGATIONS SICAV/OBLIGATIONS FCP/OBLIGATIONS FCP/OBLIGATIONS

SICAV/MONETAIRES SICAV/MONETAIRES FCP/MONETAIRES FCP/MONETAIRES

SICAV/DIVERSIFIES SICAV/DIVERSIFIES FCP/DIVERSIFIES 67


FCP/DIVERSIFIES
EXERCICES CORRIGES

• Exercice 1 :
• Soit la société X une société cotée à la bourse de Casa et
on dispose des informations suivantes pour une année N :
• Nombre des titres : 80.620.316
• Bénéfice par action : 51 DH
• Cours de l’action : 633 DH
• PER du marché : 20
• Calculer la capitalisation boursière et le Price Earning
Ratio (PER).
EXERCICES CORRIGES

• Réponse 1 :

• La capitalisation boursière d'une société est la valeur de marché de


ses capitaux propres. Elle résulte de la multiplication du nombre
d'actions composant le capital de la société par le cours de bourse. 
• Capitalisation boursière = Cours de l’action x nombre d’actions
= 633 x 80.620.316 DH
= 51.032.660.028 DH
• La valeur des capitaux de l’entreprise sur le marché est de
51.032.660.028 DH.
EXERCICES CORRIGES
• Le PER (ou Price Earning Ratio) est un ratio boursier correspondant au
rapport entre la valeur en Bourse d'une entreprise et ses profits. le PER
exprime le nombre d'années pendant lesquelles il faudra détenir
l'action pour qu'elle soit remboursée par les bénéfices de l'entreprise.
• Il peut être calculé sur la base des données du dernier exercice d'une
société, sur des données trimestrielles (PER glissant) ou encore sur des
données prévisionnelles (PER projeté).
Le calcul du PER :
• PER = Valeur de l’action/Bénéfice par action
• ou PER = capitalisation boursière / résultat net
• Si on applique la première formule :
• PER = 633/51
• = 12,41
• Il faut attendre 12 ans et 5 mois pour amortir le prix de l’action.
EXERCICES CORRIGES
• Une autre utilisation sera la comparaison du PER d'une société avec le
PER moyen du secteur d'activité ou du marché, cela donnera une idée
de la valorisation relative de la société au sein d'un ensemble assez
homogène.
• Pour cela on peut bâtir un autre indicateur le PER relatif, le calcul est le
suivant :
• PER relatif = PER de la société / PER du secteur
• Ou PER relatif = PER de la société / PER du marché
• Si on applique au cas de la société X :
• le PER relatif = PER de la société / PER du marché
= 12,41/20
= 0,6205 < 1
• Cela indique que la société est moins bien valorisée que la moyenne du
marché, elle recèle donc peut être une opportunité d'achat.
EXERCICES CORRIGES

• Exercice 2 : 
• Soit les quatre sociétés suivantes et leurs PER
respectifs entre parenthèses : Sociétés W (20), X
(24), Y (16), Z (26).
• Calculer le PER du secteur et le PER relatif de la
société Y.
EXERCICES CORRIGES

• Réponse 2 :
• Le PER du secteur est égal à la moyenne des PER des entreprises :
• PER secteur = PER w + PER x + PER y + PER z / 4
= (20+24+16+26)/4
= 21,5
• Le PER relatif de la société Y = PER y / PER secteur
= 16/21,5
= 0,74
• Il est inférieur à 1 et indique que la société est moins bien valorisée
que la moyenne du secteur, elle recèle donc peut être une
opportunité d'achat.
EXERCICES CORRIGES
• Exercice 3 :
• Le tableau ci-dessous répertorie différentes informations
relatives à des banques appartenant au secteur bancaire. A
partir de ces informations répondre aux questions suivantes :
• 1. Quel est le PER du secteur bancaire (moyenne des PER
individuels) ?
• 2. Quelle est la banque qui vous semble la plus sous-évaluée ?

Nom AFG BHI CJK DLM ENO


Cours 80 40 18 15 27
BNPA 5 2 1,5 0,6 1,8
Dividendes 3,2 1 1 0,3 0,6
EXERCICES CORRIGES
• Réponse 3 :
Nom AFG BHI CJK DLM ENO
Cours 80 40 18 15 27
BNPA 5 2 1,5 0,6 1,8
Dividendes 3,2 1 1 0,3 0,6
PER 16 20 12 25 15

• Le PER est destiné à évaluer la cherté d'une action.


• Lorsqu'il se situe entre 10 et 17, on considère généralement que son prix
est bon.
• En dessous de 10, il signale la sous-évaluation du titre, ou suppose de
futurs déficits pour la société.
• Au-dessus de 17, il tend à souligner la surévaluation de l'action ou à
annoncer de futurs bénéfices.
• Quand il est supérieur à 25, il est souvent synonyme de bulle spéculative ou
MARCHE OBLIGATAIRE
LES OBLIGATIONS
Ce sont des titres à revenu fixe. Les émissions d’emprunts
obligataires sont réservés à l’Etat, aux entreprises publiques et
semi-publiques autorisées ou garanties par l’Etat, et aux SA
ayant 2 ans d’existence et dont le capital est totalement libéré.

Lors de l'émission d'obligation, l'émetteur doit préciser :

 Le prix d'émission ;
 L'intérêt payé à chaque année à date fixe par détachement
de coupon ;
 Le prix de remboursement ;
 Les conditions de remboursement.

77
CLASSEMENT DES
OBLIGATIONS PAR NATURE
 Les obligations convertibles en action : Ce sont des obligations dont le
contrat d'émission prévoit quelles pourront à des périodes déterminées ou à
tout moment, être transformées en actions, sur la demande du porteur.
 Les obligations prorogeables : Ce sont des obligations qui peuvent être
prorogées à un taux et pour une durée prévus lors de leur émission, au delà
de la date de remboursement.
 Les obligations échangeables : Les contrats d'émission de telles obligations
stipulent qu'à partir d'une certaine date et pour une certaine période, les
obligations à taux fixe pourront être échangées contre des obligations à taux
variable (ou inversement).
 Les obligations à bon de souscription d'action : Un ou plusieurs bons sont
attachés à ces obligations; bon donnant droit de souscrire pendant un délai
fixé des nouvelles actions. Ce produit permet donc de devenir actionnaire
tout en restant obligataire.
 Les obligations à coupon zéro : Elles se caractérisent par l'absence de
versement d'intérêt pendant la vie de l'obligation. Le rendement provient78 de
la différence entre la capital versé à l'émission et celui remboursé à
CLASSEMENT DES
OBLIGATIONS PAR NATURE
• Les obligations indexées : Ce sont des obligations dont le
coupon et/ou le remboursement du capital sont complètement
ou partiellement indexés sur une valeur de référence. ( ex:
chiffre d'affaire de l'entreprise émettrice, ou prix d'un
produit,...) L'indexation protège le porteur contre une
dépréciation du coupon ou du capital, en cas d'inflation.
• Les obligations assimilables du Trésor (OAT) :D'un point de
vue technique, ces obligations ne sont pas différentes des
emprunts d'État classiques, leur originalité tient à leur caractère
assimilable. La technique d'assimilation consiste pour l'État à
rattacher l'émission à une ancienne tranche d'emprunt. L'État se
réserve le droit d'émettre des tranches complémentaires dont le
prix d'émission est ajusté en fonction du marché, mais dont les
caractéristiques d'émission restent inchangées. (durée,79
échéance, nominal,...).
CLASSEMENT DES OBLIGATIONS PAR NATURE

• Obligations ordinaires : Titres de créances qui engagent l’émetteur


à payer un coupon et à rembourser le montant de l’emprunt (appelé
le principal). Le coupon peut être fixe, variable ou révisable; au
Maroc il est en général versé annuellement.
• Obligations sécurisées : Obligations dont le versement des
coupons et du principal est garanti grâce à des créances
hypothécaires ou des créances sur le secteur public. Elles sont ainsi
mieux notées par les agences de notation que les obligations
ordinaires ou subordonnées.
• Obligations perpétuelles: Obligations qui n’engagent pas de
remboursement de principal mais un versement de coupons sur une
durée indéterminée. Elles sont en général « callable », c’est-à-dire
que l’émetteur peut mettre fin à ces obligations via un
remboursement du principal.
CLASSEMENT DES
OBLIGATIONS PAR NATURE
 Les titres participatifs : Ces titres constituent un type de valeur
mobilière intermédiaire entre une action et une obligation. La
pratique du Marché assimile ces titres à des obligations. L'intérêt
versé au porteur est constitué d'une partie fixe et d'une partie
variable indexée sur les résultat de l'émetteur.
Les titres subordonnés à durée indéterminée (TSDI) : Ce sont
des titres de créance perpétuels dont le capital n'est en théorie
jamais remboursé et dont le paiement des intérêts peut être reporté
si aucun dividende n'est alloué aux actionnaires.
Les titres subordonnés remboursables (TSR) : Ce sont des
titres comparables aux TSDI à la différence que le contrat
d'émission prévoit le remboursement.
81
CLASSEMENT DES
OBLIGATIONS PAR TAUX

 Les obligations à taux fixe : Elles rapportent chaque année le


même intérêt ;

Les obligations à taux variable : Elles ont été introduites pour


prémunir l'émetteur et le porteur des risques que font courir les
obligations à taux fixe :
• Pour l'émetteur : un poids excessif des intérêts à payer en
cas de baisse des taux du marché.
• Pour le porteur : une baisse des cours en cas
d'augmentation des taux du marché.

82
LA COTATION DES
OBLIGATIONS
Les obligations peuvent être cotées ou non sur les
marchés organisés :
• Obligations cotées
 Grand nombre de souscripteurs ;
 Négociables ;
 Contraintes d’information de l’appel public à l’épargne.
• Obligations non cotées
 Leur émission est réservée à certains émetteurs ;
 Elles peuvent être négociables ou non cessibles ;
 Si elles sont négociables, la négociation a lieu de gré à
gré.
REMBOURSEMET DES
OBLIGATIONS

Le prix de remboursement : Le prix de remboursement


est la valeur de l'obligation à la fin de sa durée de vie.

Les modalités de remboursement : Il existe cinq


méthodes de remboursement des obligations émises
pour l'émetteur :
Remboursement par annuités constantes ;
Remboursement par séries égales ;
Remboursement in fine ;
Coupon-zéro ;
Remboursement par amortissement constant.
84
REMBOURSEMENT PAR ANNUITES
CONSTANTES

Remboursement par annuités constantes : A chaque


période, l'obligataire percevra outre son coupon, une
partie du principal. Pour trouver l’annuité, on utilise la
relation suivante :

a = K x (r/1 – (1+r)-n)
REMBOURSEMENT PAR SERIES
EGALES
Remboursement par séries égales : A chaque période,
l'obligataire percevra une fraction identique du principal
et le montant des intérêts versés ira en diminuant.
Ex : n=6 ans, i=5%, N=10.000, C=500DH,
amortissement tous les 2 ans.
Période Capital Nombre Intérêt Amortisse Nombre Annuités
restant dû d’oblig. Restant ment d’oblig.
à amortir amorties
1 5.000.000 10.000 250.000 0 0 250.000
2 5.000.000 10.000 250.000 1.666.500 3.333 1.916.500
3 3.333.500 6.667 166.675 0 0 166.675
4 3.333.500 6.667 166.675 1.667.000 3.334 1.833.675
5 1.666.500 3.333 83.325 0 0 83.325
6 1.666.500 3.333 83.325 1.666.500 3.333 1.749.825
REMBOURSEMENT IN FINE
Remboursement in fine : La totalité du principal est
remboursée In Fine, c'est à dire en intégralité le dernier
jour de l'échéance. Les intérêts sont quant à eux versés
tout au long de la durée de vie de l'obligation.
Ex : n=7 ans, i=5%, N=10.000, C=500DH
Période Capital Nombre Intérêt Amortisse Nombre Annuités
restant dû d’oblig. Restant ment d’oblig.
à amortir amorties
1 5.000.000 10.000 250.000 0 0 250.000
2 5.000.000 10.000 250.000 0 0 250.000
3 5.000.000 10.000 250.000 0 0 250.000
4 5.000.000 10.000 250.000 0 0 250.000
5 5.000.000 10.000 250.000 0 0 250.000
6 5.000.000 10.000 250.000 0 0 250.000
7 5.000.000 10.000 250.000 5.000.000 10.000 5.250.000
REMBOURSEMENT COUPON-ZERO
Coupon-zéro : Il n’y a aucun décaissement (ni capital ni
intérêts) avant la dernière période. A échéance, on
rembourse le capital et les intérêts.
Ex : n=7 ans, i=5%, N=10.000, C=500DH
Période Capital Nombre Intérêt Amortisse Nombre Annuités
restant dû d’oblig. Restant ment d’oblig.
à amortir amorties
1 5.000.000 10.000 250.000 0 0 0
2 5.250.000 10.000 250.000 0 0 0
3 5.500.000 10.000 250.000 0 0 0
4 5.750.000 10.000 250.000 0 0 0
5 6.000.000 10.000 250.000 0 0 0
6 6.250.000 10.000 250.000 0 0 0
7 6.500.000 10.000 250.000 6.500.000 10.000 6.750.000
REMBOURSEMENT PAR
AMORTISSEMENT CONSTANT
Remboursement par amortissement constant : le
remboursement du capital est effectué par fractions égales
à la fin de chaque période. Par ailleurs, les intérêts sont
payés annuellement.
Ex : n=7 ans, i=5%, N=10.000, C=500DH
Période Capital Nombre Intérêt Amortisse Nombre Annuités
restant dû d’oblig. Restant ment d’oblig.
à amortir amorties
1 5.000.000 10.000 250.000 714.500 1.429 964.500
2 4.285.500 8.571 214.275 714.500 1.429 928.775
3 3.571.000 7.142 178.550 714.000 1428 892.550
4 2.857.000 5.714 142.850 714.500 1429 857.350
5 2.142.500 4.285 107.125 714.000 1428 821.125
6 1.428.500 2857 71.425 714.500 1429 785.925
7 714.000 1.428 35.700 714.000 1428 749.700
LE MARCHE OBLIGATAIRE AU
MAROC

• Depuis la première émission de dette obligataire


réalisée sur le marché financier au Maroc à
l’initiative du Crédit Immobilier et Hôtelier en
1997, le marché de la dette privée s’est
développé de manière indiscutable.
• Cependant il fait face aujourd’hui à de nombreux
challenges : manque de liquidité, aversion au
risque de crédit de la part des investisseurs et
faible dynamique du marché obligataire coté.
LE MARCHE OBLIGATAIRE AU
MAROC
• L’émission des obligations privées a connu une
hausse notable à partir de 2005, grâce au climat de
surliquidité qui régnait à l’époque.
• Toutefois, cette tendance haussière s’est renversée
dès 2010, en lien avec le défaut de certains émetteurs
privés, la hausse des taux d’intérêts des obligations
publiques (effet d’éviction) et de la sous-liquidité du
marché financier (effets de la crise de 2007).
• Depuis 2013, il y a peu d’émission obligataire à
cause de la hausse de l’aversion au risque et de la
persistance de l’effet d’éviction.
EVOLUTION DE L’EMISSION
DES OBLIGATIONS ET DES TCN
(En milliards de DH)
DOMINANCE DES BANQUES
ET DES ENTREPRISES
PUBLIQUES
• Entre 2003 et 2013, 51% des émissions des obligations et TCN sont le fait
des banques et des EEP. Les banques ont émis des montants importants, que
ce soit sous forme de certificats de dépôt ou d’obligations (subordonnées le
plus souvent) pour faire face à un manque croissant de liquidité. Elles
représentent à elles seules 64% des émissions (TCN et obligations
confondues) avec un montant de prés de 275 Milliards de Dirhams.
• A noter que deux banques (Attijariwafa Bank et BMCE) représentent à elles
seules 63% des montants émis par les banques sur le marché obligataire.
• Les EEP permettent de mettre en œuvre les stratégies sectorielles du
gouvernement. Les émissions les plus importantes sont naturellement celles
associées aux projets d’infrastructure, très capitalistiques, notamment celles
d’Autoroutes du Maroc (plusieurs autoroutes livrées ces dernières années
comme Casablanca – Marrakech – Agadir et trois en cours comme
l’autoroute de contournement de Rabat). Les principaux autres secteurs
concernés sont le transport (ONCF) ainsi que les infrastructures portuaires
et aéroportuaires.
MONTANTS EMIS (TCN ET
OBLIGATIONS) PAR SECTEURS
EN MILLIARDS DE DH (2003-
2013)
REPARTITION DES
EMISSIONS (TCN ET
OBLIGATIONS) PAR
TYPOLOGIE D’EMETTEUR
ANALYSE DU SEGMENT COTE/NON
COTE

• L’analyse des émissions obligataires de ces 10


dernières années révèle que le marché des
obligations cotées est de loin moins important
que celui des obligations non cotées.
• En effet 80% du montant des émissions ont été
négociées de gré à gré entre 2003 et 2013.
Depuis 2008, le montant des émissions non
cotées représente plus de 5 fois le montant des
obligations cotées.
ANALYSE DU SEGMENT COTE/NON COTE

• Au niveau sectoriel, ce sont les banques qui ont la plus


importante proportion d’émissions cotées (27%).
• A contrario, avec seulement 4% du montant total des
émissions cotées à la Bourse de Casablanca, les EEP
ont la plus faible proportion d’obligations cotées.
• En effet, les émissions des établissements publics sont
en général très prisées car peu risquées, notamment par
les OPCVM qui investissent peu sur le segment coté.
• Le marché des obligations cotées est globalement peu
liquide. Ces dix dernières années, le ratio de liquidité
était en moyenne de 18%.
EVOLUTION DES MONTANTS
EMIS POUR LES
OBLIGATIONS COTEES ET
NON COTEES (2003-2013)
PART DES EMISSIONS COTEES
ET NON COTEES PAR SECTEUR
(2003-2013)
FREIN AU DEVELOPPEMENT DU
MARCHE OBLIGATAIRE MAROCAIN
Les freins identifiés côté investisseur :
• Un manque de liquidité sur les titres de dette privée,
qui n’est pas forcément pris en compte dans leur prix.
Du coup les investisseurs sont le plus souvent contraints
de conserver les titres jusqu’à leur maturité.
FREIN AU DEVELOPPEMENT
DU MARCHE OBLIGATAIRE
MAROCAIN
• Une protection juridique des obligataires à améliorer :
En effet, contrairement à de nombreux pays étrangers, on
constate que lors des émissions obligataires il y a
généralement très peu de clauses de protection des
obligataires. Par ailleurs, il n’y a pas une règlementation
claire gérant les défauts de paiements des émetteurs de
dette.
• Un manque de visibilité sur les volumes et les prix : le
marché secondaire des titres de créance étant
majoritairement de gré à gré, il y a aujourd’hui une opacité
sur les prix (notamment les niveaux de spread) et les
volumes.
• Un mauvaise appréciation du risque de crédit.
FREIN AU DEVELOPPEMENT
DU MARCHE OBLIGATAIRE
MAROCAIN
Les principaux freins identifiés côté émetteur :
• L’aspect culture financière : les entreprises se dirigent
spontanément vers les banques pour leur financement.
• Les contraintes de transparence qu’impose l’appel
public à l’épargne : la part de l’informel dans
l’activité économique, bien que difficile à mesurer, est
du point de vue des opérateurs très importante.
• Le coût de l’émission est bloquant.
• Les contraintes administratives : l’entreprise doit être
sous forme de Société Anonyme et avoir au moins deux
exercices certifiés pour émettre des obligations.
EXERCICES CORRIGES
• Exercice 4 :
• Le 5 Avril 2011, un particulier souhaite acheter une obligation
dont les caractéristiques sont mentionnées au tableau ci-
dessous :
• Vous calculerez le prix d'achat net de frais, sachant que le
nominal de l’obligation est de 1000€, les frais d'opération sont
de l'ordre de 1% HT et le taux de TVA appliqué est de 19,6%.
EXERCICES CORRIGES
• Réponse 4 :
• La vérification du coupon couru s'effectue comme suit : 
• Nombre de jours écoulés depuis date dernier coupon : 344 
• Nombre de jours pris en compte dans cet exemple : 347
• Vérification du coupon couru  = 4% x (347/365) = 3,803%
EXERCICES CORRIGES

• Exercice 5 :
• Soit une obligation de nominal 500 DH, au
taux de 5%, émise le 25.10.2005,
remboursable le 25.10.2010.
• Quel était le coupon couru à la date du mardi
22.12.2008 (date de négociation) ?
EXERCICES CORRIGES

• Réponse 5 :

• Nombre de jours du 25.10.2008 au 22.12.2008 :


(31-25)+30+22 = 58 jours
• Coupon couru (en valeur) :
500 x 0,05 x 58 / 365 ≈ 3,97 DH
• Coupon couru (en % du nominal) :
5 x 58 /365 = 0,79452
ou 3,97 / 500 ≈ 0,00794
= 0,794 %
EXERCICES CORRIGES

• Exercice 6 :
• Supposons que X a investi dans une émission
obligataire de nominal 1000€ à un prix
d'émission de 995€ avec un taux nominal de
5% pendant 4 ans.
• Calculer le taux actuariel.
EXERCICES CORRIGES

• Réponse 6 :
• 995 = 50 x (1+t) - 1 + 50 x (1+t) - 2 + 50 x (1+t) - 3 + 50 x (1+t) – 4
+1000 x (1+t) -4
• Donc t est la solution de l’équation :
• 995 = 50 x (1+t) - 1 x (1 – (1+t) -4 /1-(1+t) - 1 ) + 1000x(1+t) -4
• Soit 995 = 50 x( 1 – (1+t) -4 / t )+ 1000 x (1+t) -4
• On trouve t = 5,1415 %
• Remarque : La différence entre le taux d'intérêt actuariel de
5,1415% et le taux d'intérêt nominal de 5% s'explique par le
montant de la prime d'émission qui est positive (5€).
EXERCICES CORRIGES

• Généralement, si le taux actuariel est inférieur


au taux de coupon, on dit que l’obligation cote
avec une prime.
• Si le taux actuariel est supérieur au taux de
coupon, on dit que l’obligation cote avec un
rabais.
• Si le taux actuariel est égal au taux de coupon,
on dit que l’obligation cote au pair.
MARCHE DES
MATIERES
PREMIERES
MARCHE DES MATIERES
PREMIERES
• Le marché des matières premières est celui où les
échanges des matières premières à terme sont
organisés.
• L’existence des marchés des matières premières
remonte au XIXème siècle. Bien avant la
multiplication des plateformes de négociation de
titres financiers, les producteurs et utilisateurs de
matières premières s’étaient organisés pour faciliter
les échanges à terme et assurer plus de visibilité sur
les prix auxquels ils pourraient vendre leur
production ou acheter leurs matières premières.
MARCHE DES MATIERES
PREMIERES
• A noter qu’en 1730, les marchands de céréales japonais ont
commencé à lancer des initiatives similaires à un marché des
matières premières.
• Les premiers marchés de matières premières créés sont le
Chicago Board of Trade et le London Metal Exchange qui ont
lancé avec succès leurs activités en 1864 et 1877,
respectivement.
• Les marchés des matières premières sont principalement
localisés dans les pays développés (Amérique du Nord et
Europe). Toutefois, à partir des années 1990, ces marchés ont
commencé à se multiplier dans le monde, grâce à la libération
des marchés et à la baisse des prix des systèmes
d’information.
PRINCIPAUX PRODUITS ECHANGES SUR
LE MARCHE DES MATIERES PREMIERES
PRINCIPAUX MARCHES DES MATIERES
PREMIERES DANS LE MONDE

INTERCONTINENTAL EXCHANGE Brent – Gas oil


(ICE)
ENERGIE
NEW YORK MERCANTILE Light Sweet Crude – Gaz
EXCHANGE (NYMEX) Naturel – Heating Oil
LONDON METAL EXCHANGE (LME) Cuivre – Plomb – Zinc –
METAUX Aluminium - Etain
(non-ferreux,
précieux) NEW YORK MERCANTILE Or – Argent - Platinium
EXCHANGE (COMEX)
CHICAGO BOARD OF TRADE (CBOT) Blé – Maïs – Complexe
soja
AGRICULTURE KANSAS CITY BOARD OF TRADE Blé
(KBT)
EURONEXT PARIS (ENP) Blé - Maïs
NYBOT Sucre – Café – Coton – Jus
SOFTS d’orange
EURONEXT - Liffe Café – Sucre blanc - Cacao
EXEMPLE DES GRANDS MARCHES A
TERME DES PRODUITS AGRICOLES
PRINCIPAUX ACTEURS DU MARCHE
DES MATIERES PREMIERES

SPECULATEURS
Ils cherchent à tirer profit des variations
des prix des actifs en faisant des
prévisions sur l'évolution de différentes
valeurs.

HEDGERS (OPERATIONS
DE COUVERTURE)
Ils cherchent à neutraliser le risque de
fluctuation des prix.°
ARBITRAGISTES
Ils cherchent à profiter des
incohérences des prix relatifs de
plusieurs actifs entre différentes
places.
AVEC OU CONTRE LA
SPECULATION ALIMENTAIRE?
INDICES DES MATIERES PREMIERES

 Avec la financiarisation des matières premières, les opérateurs


économiques peuvent acheter ou de vendre une matières
premières sans devoir les consommer/produire/stocker, via les
contrats à terme et options.
 Par analogie avec les actions, des indices « Matières Premières
» ont été créés. Ces indices utilisent les prix des futures/forwards
des matières premières (plutôt que les prix spot = achat
immédiat).
 Il existe plusieurs indices de MP : S&P Goldman Sachs
Commodity Index (S&P GSCI), Dow Jones Commodity Index
(DJ UBS), Reuters Commodity Research Bureau (CRB), etc.
 Chaque indice a sa propre pondération et sélection de matières
premières. Le choix de la pondération dépend du choix
économique (volume produit, volume exporté, etc.).
INDICES DES MATIERES PREMIERES
LE MARCHE DES MATIERES
PREMIERES AU MAROC

• Le marché des matières premières n’existe toujours


pas au Maroc. Toutefois, les couvertures des risques
sur produits de base ont été autorisées et
réglementées au Maroc en 2004, d’abord à travers
une circulaire de l’Office des Changes, puis par la
publication de Bank Al Maghrib des modalités
d’application.
• A noter aussi qu’avant cette date, quelques
opérateurs ont bénéficié de dérogations pour initier
des couvertures sur les métaux et l’énergie.
LE MARCHE DES MATIERES
PREMIERES AU MAROC
• Depuis 2004, les entreprises marocaines sont autorisées à
couvrir leur exposition au risque des prix des produits de base,
avec des contreparties intermédiaires agréés (généralement les
banques pour éviter toute tentation de spéculation) ou courtiers
négociateurs internationaux, à condition que les flux devises
relatifs à la couverture transitent par un compte dédié, ouvert
auprès d’une banque marocaine.
• La réglementation est restée assez large quant à la nature des
instruments de couverture mais a mis l’accent en revanche sur
la nécessité de l’adossement des opérations de couverture à des
risques réels, excluant toute spéculation, et une limitation des
encours de couverture à la moyenne du volume réalisé sur le dit
produit de base sur les trois années précédentes.
LE MARCHE DES MATIERES
PREMIERES AU MAROC

• Globalement, les secteurs céréalier et oléagineux


ainsi que minier ont bien tiré profit de
l’autorisation des opérations de couverture sur les
produits de base. D’ailleurs, les entreprises opérant
dans ce secteur ont placé la couverture au cœur de
leur gestion quotidienne.
• Toutefois, le secteur énergétique reste très en retard
comparativement aux autres secteurs, et peu
d’opérations de couverture ont été enregistrées
depuis 2004.
LE MARCHE DES MATIERES PREMIERES
AU MAROC

• Du côté du marché bancaire, seule une banque de la


place a développé, depuis 2004, une offre
d’accompagnement de ces opérateurs sur les
couvertures des produits de base (AWB). Elle a été
active à la fois sur les principaux marchés organisés
mais également en proposant des couvertures de gré à
gré.
• La non implication des banques marocaines a accusé
ce retard dans l’essor d’un marché de matières
premières marocain. L’implication de plusieurs
intermédiaires agréés pourrait multiplier les efforts de
vulgarisation des mécanismes de couvertures.
MARCHE HYPOTHECAIRE
MARCHE HYPOTHECAIRE

• Un marché hypothécaire est un marché qui permet


particulièrement aux institutions financières distributrices
de prêts à long terme garantis par des hypothèques
d'assurer leur refinancement, via la technique de titrisation.
• Développée aux Etats-Unis en 1971 par Fannie Mae et
Freddie Mac, deux sociétés privées américaines, la
technique de la titrisation hypothécaire fut rapidement
adoptée par les banques et les établissements financiers
spécialisés dans la distribution de crédits hypothécaires.
Elle a été adoptée, quelques années plus tard, par les
banques et les institutions financières européennes et un
peu plus tard par les autres banques.
MARCHE HYPOTHECAIRE

• A noter que la plupart des titres adossés à des


créances hypothécaires sont liés à des
hypothèques résidentielles, mais il existe
également un marché non négligeable de titres
adossés à des créances hypothécaires
commerciales.
MARCHE HYPOTHECAIRE
MAROCAIN

• L’apparition du marché hypothécaire au Maroc


date de 1999 avec l’entrée en vigueur de la
technique de titrisation qui a été au début
consacrée aux créances immobilières de 1 er rang
détenues par les établissements de crédit.
• Depuis 1999, le marché hypothécaire a connu un
développement modeste et peine à décoller en
lien avec la rareté des émissions hypothécaires
titrisées.
DATES CLES
• Septembre 1999 : Adoption de la Loi n° 10-98 relative à la titrisation des
créances hypothécaires.
• Avril 2001 : Création juridique de Maghreb Titrisation (Société
gestionnaire).
• Avril 2002 : Première émission d'un Fonds de titrisation Marocain,
CREDILOG I pour le compte du CIH : 500 Millions DH.
• Juin 2003 : Création du deuxième Fonds de titrisation Marocain de
créances hypothécaires, « CREDILOG II » pour le compte du CIH d'un
montant de MAD 1 Milliard.
• Décembre 2008 : Création du troisième Fonds de titrisation Marocain de
créances hypothécaires pour le compte du CIH d'un montant de 1.5
Milliards de DH.
• Janvier 2012 : Création du Fonds de titrisation de créances hypothécaires «
FPCT SAKANE » pour un montant de 1 milliard de dirhams pour le compte
de 11 Banques Populaires Régionales.
DATES CLES

• Décembre 2013 : Emission du 1er Fonds « FT IMMOVERT »,


d'actifs immobiliers cédés par le Crédit Agricole du Maroc pour
un montant de 534 Millions DH.
• Avril 2014 : Création du 4ème Fonds de titrisation de créances
hypothécaires pour le compte du CIH d'un montant de 1.2
Milliards de DH.
• Décembre 2014 : Création du premier Fonds « FT IMMOLV»,
par l'acquisition temporaire d'actifs immobiliers auprès de Label
Vie d'une valeur de MAD 571 Millions.
• Mai 2015 : Création du 2ème Compartiment du « FT
IMMOVERT » par l'acquisition temporaire d'actifs immobiliers
auprès du Crédit Agricole du Maroc d'une valeur de 398
Millions MAD.
LES INTERVENANTS

• Le cédant : Etablissement à l’origine de la cession des créances


immobilières ;
• Les investisseurs : Ce sont les personnes morales ou physiques qui achètent
les titres émis par le FPCT.
• Le FPCT : Il achète les créances immobilières de l'établissement initiateur
et il émet en contrepartie des titres de propriété. Ces titres sont soit des parts
de FPCT (certificat de titrisation) soit des obligations adossées aux actifs
acquis. Le FPCT ne peut servir que pour une seule opération de titrisation ;
• La société gestionnaire : C'est l'établissement chargé de l’administration du
FPCT. Il gère la trésorerie du FPCT et veille au respect des règles et
procédures relatives à la gestion des actifs du FPCT et aux remboursements
des titres émis par le FPCT. Il dresse périodiquement des rapports pour les
différents fonds qu’elle gère ;
• Le dépositaire : Il a pour fonction de garder les actifs du FPCT et contrôler
les opérations effectuées par la société gestionnaire.
LES INTERVENANTS

• Le mandataire de recouvrement : Il gère les créances vis-à-vis


des débiteurs ;
• L’arrangeur : Représenté par une équipe de spécialistes de
l’ingénierie financière, qui structure le fonds en analysant l’actif ;
• Les commissaires aux comptes : Il examine la régularité et la
légalité du fonctionnement du FPCT. Il audite la gestion des
créances. Il entérine les schémas comptables de l’opération de
titrisation ;
• Les agences de notation : La notation des parts émises par le
fond ;
• Les organes de tutelle : Ils contrôlent le mécanisme en général,
telle que l’AMMC.
EXEMPLE DU FPCT CREDILOG I

Dénomination du CREDILOG 1 Région Maroc


FPCT
Classe d'Actifs Hypothécaire/ Emetteur FPCT CREDILOG1
RMBS Résidentiel

Montant de 500 000 000 Arrangeur Maghreb Titrisation


l'Opération
Rythme Trimestiel Syndicat de CDG/BMCE
d'Amortissement Placement
Rythme de Trimestiel Société de Gestion Maghreb Titrisation
paiement des
intérêts
Nom Bloomberg CRDLG 2002-1 Recouvreur Crédit Immobilier
et Hôtelier
MARCHE DES
PRODUITS
DERIVES
DEFINITION D’UN PRODUIT DERIVE

• Un produit dérivé (derivatives) est un instrument financier dont


les caractéristiques découlent ou « dérivent » d’autres
instruments appelés « sous-jacents » (underlying).
• Les produits dérivés sont utilisés pour couvrir les risques
(réduire le risque associé aux flux de l’entreprise), pour spéculer
(prendre une position sur la direction future du marché dans
l’anticipation d’un profit) ou pour bénéficier d’un arbitrage.
• Sous jacents : taux de change, taux d’intérêt, obligations,
actions, indices boursiers, dérivés.
• Maturité : produits de terme.
• Types : futures, options, swaps.
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MARCHE DES PRODUITS DERIVES

• Marché sur lequel on achète non pas directement


un produit, mais des possibilités d'achat ou de vente
à un terme différé, dans des conditions plus ou
moins strictes prédéfinies.
• Les marchés dérivés sont des marchés qui «
dérivent » d’une vraie valeur
mobilière action ou obligation, voire d’un indice ou
une matière première que l’on appelle le support,
l’actif sous-jacent ou le titre de base. 
MARCHE DES PRODUITS DERIVES

• Les produits dérivés ont été créés dans le but


de proposer aux professionnels une protection
contre des risques à venir. Mais c’est surtout
avec la spéculation qu’ils se sont développés.
• Ainsi, on trouve aujourd’hui, une multitude de
produits (changes, matières agricoles, métaux,
énergie, actions, taux, volatilité, climats….).
De nombreuses places boursières proposent un
certain nombre de ces produits.
HISTOIRE DU MARCHE DES PRODUITS
DERIVES : APPARITION AUX USA
• L’histoire des marchés dérivés débutent avec la création à Chicago du
CBOT, la première Bourse de contrats à terme sur matières premières
agricoles. 
• Au cours des années 1970, le Chicago Mercantile Exchange (CME) se
lance dans la négociation de futures et d'options portant sur les taux
d'intérêt, les devises, les taux de change et des indices boursiers. 
• La négociation des options a été inaugurée en 1973 à l’occasion de
l’ouverture du Chicago Board of Option Exchange (CBOE). C’est sur
ce marché que traitent les options sur actions américaines, cotées
principalement, sur le NYSE et le NASDAQ même si ces deux
marchés ont commencé à offrir leurs propres produits en 1985. 
• Dès la fin des années 1970, le New York Mercantile Exchange
(NYMEX), spécialisé dans les contrats agricoles à terme ,recentre
alors ses activités sur les produits industriels tels que l'énergie et les
métaux (or, argent, platine...).
HISTOIRE DU MARCHE DES PRODUITS
DERIVES : EXPANSION EN EUROPE

• La création de marchés dérivés pour la gestion des risques


financiers en Europe a débuté avec la création à Londres du
London International Financial Futures Exchange (LIFFE) en
1982. Il offrait initialement aux intervenants de marché des outils
de gestion du risque de change et de taux d’intérêt.
• Le Marché à Terme International de France (MATIF) a été
ouvert en1986 pour offrir des instruments de couverture contre le
risque de taux. Profitant du succès du lancement de ce marché, la
Compagnie des agents de change a créé le MONEP (Marché des
Options Négociables de Paris) en 1987. 
• En 1989, le Deutsche Termin-Börse (DTB) est créé à Francfort
par la Deustsche Boerse. Il s’agit du marché à terme allemand
spécialisé dans la négociation de produits dérivés sur actions ou
indices.
TYPOLOGIE DES PRODUITS

Swaps
Futures

Options

Produits dérivés
MARCHE DES PRODUITS DERIVES :
CONTRATS FUTURES

Les futures sont des titres à terme qui obligent la


délivrance d’un actif ou son valeur monétaire à
une date spécifiée et à un prix prédéterminé, qui
doit être payé à l’échéance du contrat.
L’acheteur d’un titre à terme est obligé
d’acquérir l’actif à la date d’échéance du contrat.
Les premiers contrats futures existent depuis
1860, dont l’actif de support a été les matières
premières.
17
MARCHE DES PRODUITS DERIVES :

CONTRATS FUTURES

Les Futures sont des contrats standardisés


négociés sur un marché organisé. Le risque de
crédit, c'est-à-dire le risque de défaut d’un des
deux contractants, peut être complètement
éliminé dans le contrat Futures grâce à deux
mécanismes spécifiques : le dépôt de garantie
et l’appel de marge d’une part et l’existence
d’une chambre de compensation d’autre part.
MARCHE DES PRODUITS DERIVES :

CONTRATS FUTURES

Le dépôt de garantie et l’appel de marge


• Pour s’assurer que chaque partie - qu’il soit
l’acheteur ou le vendeur – respecte ses engagements,
il est exigé un dépôt de garantie : c’est la marge
initiale qui n’est pas nécessairement exigée dans les
contrats de type Forward.
• Son montant dépend de la volatilité du prix du contrat
et donc du risque encouru. Il peut varier de 1 à 10%
du montant de l’engagement en fonction de la nature
du support.
MARCHE DES PRODUITS DERIVES :

CONTRATS FUTURES
• La chambre de compensation
• L’existence de marchés organisés constitue le deuxième mécanisme permettant de
réduire le risque de défaut. Si l’organisation du marché se bornait à mettre en présence
acheteurs et vendeurs, tous les operateurs courraient, en plus du risque normal lié à la
qualité de leurs anticipations, un autre risque lié à la défaillance de leurs contreparties.
• C’est pour éviter les conséquences de telles défaillances que sur tous les marchés de
Futures, les opérateurs ne passent aucun contrat directement entre eux. Toute opération
s’effectue par l’intermédiaire d’une chambre de compensation, qui enregistre
immédiatement tout contrat dès qu’il est négocié entre un acheteur et un vendeur. De
fait, la chambre de compensation s’intercale automatiquement comme contrepartie de
l’acheteur d’une part et du vendeur d’autre part et rompt le lien qui les unit. Tous les
contrats sont alors conclus avec la chambre de compensation.
• Par ailleurs, les ordres ne sont pas transmis directement à la chambre de compensation.
Ils doivent automatiquement transiter par l’intermédiaire d’adhérents, qui sont seuls
habilités à négocier sur le marché. Ce système offre ainsi une double garantie : les
adhérents sont responsables vis-à-vis de la chambre de compensation de la bonne
conduite des opérations qu’ils traitent. Et au cas où un adhérant se révélerait défaillant,
ce serait à la chambre de compensation d’honorer les contrats passés.
MARCHE DES PRODUITS DERIVES : LES
SWAPS

• Un Swap (de l’anglais « to swap » signifiant «


échanger ») est une opération d’échange de flux
d’intérêts et/ou de devises, portant sur un
montant et une durée définis à l’avance.
• Les premières opérations de swaps sont apparus
vers la fin des années 1970, après une décennie
riche en événements sur le plan économique et
financier, qui ont à la fois suscité les besoins de
couverture auxquels les swaps répondaient, et
fournissent les conditions de leurs réalisations.
MARCHE DES PRODUITS DERIVES : LES
SWAPS

• La réalisation d’un Swap correspond à la signature d’un


contrat par lequel deux contreparties vont accepter de
s’échanger des flux sur une période donnée, les
obligations de l’une des parties étant contractuellement
dépendant de la réalisation des obligations de l’autre
contrepartie.
• Le caractère conditionnel de cet échange permet de faire
figurer cette transaction dans le hors bilan et non pas
dans les comptes de bilan de chaque contreparties.
• Dans la majorité des cas, les deux parties ne traitent pas
directement. Une banque ou une maison de courtage sert
d'intermédiaire ou joue le rôle de courtier.
MARCHE DES PRODUITS DERIVES : LES
SWAPS

• On distingue deux principaux types de Swaps :


• Les Swaps de taux d’intérêt : C’est un
échange de conditions d’intérêts, portant sur des
montants correspondant à des flux d’intérêts,
calculés sur un capital identique mais à des taux
d’intérêts différents, l’un est fixe et l’autre
variable.
• Les Swaps de devises : Un Swap de devises est
un contrat permettant d’échanger des flux fixes
libellés dans deux devises différentes.
MARCHE DES PRODUITS DERIVES :
LES OPTIONS

• L’option est un produit dérivé qui confère à son détenteur le droit


mais non l’obligation d’acheter ou de vendre un actif financier, à
un prix précisé à l’avance (prix d’exercice) et à une certaine
échéance : C’est-à-dire à une date d'échéance donnée ou avant
une date donnée.
• Une définition complète d’une option doit clairement spécifier
dans quelles conditions elle peut être exercée. Les options de type
européen ne peuvent être exercées qu’à une date déterminée, la
date d’échéance. Les options de type américain peuvent être
exercées à n’importe quel moment jusqu’à la date d’échéance.
• Les options européennes et américaines sont librement
négociables à n’importe quel moment jusqu’à leur date
d’échéance.
MARCHE DES PRODUITS DERIVES :
LES OPTIONS
• Les marchés d’options se sont développés à partir de 1973
aves la création du premier marché d’options négociables à
Chicago (CBOE), et leur multiplication dans le monde
entier, et notamment en France à partir de 1987.
• Les premières options crées avaient pour sous jacent les
actions. Elles se sont par la suite étendues à une multitude
d’autres actifs, et notamment mais pas uniquement,
financiers : indices boursiers, contrats à terme, taux d’intérêt,
taux de change, l’or et diverses marchandises etc.
• Les options offrent un fort effet de levier dans la mesure où
le capital investi est bien moindre que celui de l’actif sous
jacent, ou support, permettant ainsi un effet multiplicateur
Principales caractéristiques des options

Caractéristiques d’un contrat d’option :


– L’actif sous-jacent : action, panier d’actions, indice d’actions,
obligation, indice d’obligations, taux d’intérêt, fonds, matière
première, produit agricole, taux de change, or, etc.
– Le prix d’exercice (strike price ou strike) ;
– La maturité ;
– Le type d’exercice : européen ou américain ;
– Le mode de livraison (delivery) : physique ou monétaire ;
– Le prix de l’option : la prime (montant et modalités de
paiement).
MARCHE DES PRODUITS DERIVES :
LES OPTIONS

Les principaux contrats négociés : sont les calls (option


d’achat) et les puts (option de vente) avec pour chacun
d’eux un acheteur et un vendeur, avec paiement d’une
prime (en anglais premium) par l’acheteur au vendeur de
tels contrats dès leur conclusion.
- Un call donne à l’acheteur le droit, et non l’obligation,
d’acheter un nombre déterminer d’unités d’actif support à
un prix déterminé (appelé prix d’exercice) avant ou à la
date déterminée (appelée date d’échéance).
- Un put donne à l’acheteur le droit, et non l’obligation, de
vendre un nombre déterminés d’unités d’actif support à un
prix déterminé avant ou à une date précisée.
MARCHE DES PRODUITS DERIVES :
LES OPTIONS

Dans tout les cas de figure, le vendeur de contrat


d’option est subordonné à la décision de l’acheteur
du contrat, et l’acheteur exerce son option
uniquement si tel est son intérêt.
Le droit qu’à l’acheteur du contrat place le vendeur
en état de subordination, cet état est rémunéré par le
versement d’une prime (premium) par le premier au
second, dès la passation du contrat.
Le prix d’une option appelé généralement
premium, fluctue en permanence, en fonction de la
valeur de l’actif sous jacent et d’autres paramètres.
MARCHE DES PRODUITS DERIVES :
LES OPTIONS
• Les déterminants de la valeur d’une option
• Avant son échéance, une option est cotée sur le marché et son prix
est librement négocié, en fonction de trois principaux facteurs :
• 1-Valeur intrinsèque : La valeur intrinsèque d’une option est la
valeur qu’en retirerait son détendeur s’il l’exerçait immédiatement.
Cette valeur est soit nulle et le détendeur n’a pas intérêt à le faire,
soit positive.
• 2-Valeur temps : Un autre facteur important à prendre en compte est
la durée dont dispose une option avant son expiration. Ce facteur est
important car, plus l'option dispose de temps avant son expiration,
plus elle a le temps de se retrouver dans une position profitable. On
appelle cela la valeur temps de l'option, et elle diminue au fur et à
mesure que l'option approche de la date d'expiration. La valeur temps
de l’option est toujours positive ou éventuellement nulle.
MARCHE DES PRODUITS DERIVES :
LES OPTIONS

• 3. Volatilité : Le dernier facteur à prendre en


compte est la volatilité du prix du titre sous-
jacent sur lequel l'option se calque. En effet,
plus le titre sous-jacent est caractérisé par des
prix volatiles, plus il a de chances d'aller dans
un sens qui est profitable à l'acheteur de
l'option. C'est pour cette raison que les
vendeurs d'options tiendront compte de la
volatilité des prix dans les primes qu'ils cotent.
MARCHE DES PRODUITS DERIVES AU
MAROC

• Au Maroc, il n’existe pas de marchés organisés de produits dérivés, les


seuls marchés de taux d’intérêt en dehors des titres du Trésor sont le marché
des obligations d’entreprise et le marché des titres de créance négociables
(TCN). Les engagements hors bilan sont pour l’essentiel liés au commerce.
• Cependant, le Maroc et la Banque Mondiale ont signé un Accord-cadre sur
produits dérivés qui permettra au Maroc d'utiliser une série d'instruments de
couverture de risques financiers pour aider à gérer les risques de devises et
de taux d'intérêt de son portefeuille de la dette souveraine. Le nouvel accord
permettrait au Gouvernement du Maroc d'avoir accès à une série
d'instruments de couverture de risques financiers offerts par la Banque
mondiale, y compris les swaps de devises et swaps de taux d'intérêt. Les
instruments de couverture de risques financiers offerts par la Banque
mondiale permettent aux emprunteurs d'utiliser des techniques de marché
standard pour transformer les caractéristiques de risque de leur portefeuille
de l'encours de la dette dans le cadre de la gestion de l'actif et du passif du
gouvernement.
MARCHE DES
PRODUITS
STRUCTURES
PRODUIT STRUCTURE

• Un produit structuré est la combinaison de plusieurs produits financiers


qui, une fois associés, offrent un profil de rentabilité adapté à certains
besoins des investisseurs.
• La valeur d’un produit structuré dépend directement de celle d’une
variable de référence (appelée sous-jacent) qui peut être un actif, un
indicateur de marché, un panier de valeurs ou toute autre variable.
• En général, leur durée de vie est limitée (à quelques trimestres ou
quelques années) et c’est à l’échéance du produit que l’investisseur
recouvre son capital, majoré ou minoré en fonction de la performance du
sous-jacent.
• Dans leur forme la plus simple, les produits structurés offrent aux
investisseurs une protection partielle ou totale du capital couplée à une
performance liée à un ou des actifs sous-jacents. Ils sont fréquemment
utilisés comme instruments permettant d’augmenter les rendements
escomptés, tout en limitant le risque de perte en capital.
COMPOSITION D’UN PRODUIT
STRUCTURE

• Un produit structuré peut être considéré comme


une brique utilisant trois composantes principales
:
Une obligation

Un ou plusieurs actifs sous-jacents

Des instruments financiers liés à ces


actifs sous-jacents (produits dérivés)
COMPOSITION D’UN PRODUIT
STRUCTURE

• La composante « obligation »
• Son objectif est de fournir la garantie en
capital. Le remboursement du capital investi à
échéance est ainsi garanti par l'émetteur ou son
garant, à moins que l'émetteur ne fasse défaut.
Il est donc essentiel de vérifier la qualité de la
notation attribuée à l'émetteur par les agences
de rating.
COMPOSITION D’UN PRODUIT
STRUCTURE

• L’actif sous-jacent
Les produits structurés offrent un accès à la quasi-totalité des actifs
liquides :
 Taux et Inflation (taux courts, taux longs, etc.) ;
 Marché des changes (Pays développés et Emergents) ;
 Actions ;
 Indices boursiers ;
 Fonds de placement ;
 Matières premières (Métaux, Agriculture, Energie, etc.) ;
 Hedge Fonds ;
 Structures hybrides (combinaison de sous-jacents appartenant à
différentes classes d’actifs) ;
 Etc.
COMPOSITION D’UN PRODUIT
STRUCTURE

• La composante « dérivés »
• « La stratégie dérivée », composée habituellement
d’options, est primordiale dans la construction d'un produit
structuré. Elle est ce qui détermine, le plus souvent, le
niveau de rendement. Le choix des dérivés dépendra :
• du niveau de risque souhaité pour le produit (protection du
capital ou pas) ;
• de l'horizon préféré d'investissement ;
• du type de rendement et de risque recherchés, des
conditions de marché.
TYPOLOGIE DES PRODUITS
STRUCTURES

Les produits à les produits à


capital optimisation de
garanti performance

Les produits à les produits à


participation levier
DISTRIBUTION DES PRODUITS
SRTUCTURES SELON
RENDEMENT/RISQUE
LES PRODUITS A CAPITAL
GARANTI OU A PROTECTION DU
CAPITAL
• Les produits à capital garanti (ou protégé) concernent ces
structures où le remboursement du capital à maturité est
garanti, hormis le risque émetteur, tout en donnant une
certaine exposition à la performance du sous-jacent.
• Parce que l’investisseur prend relativement peu de risque à
travers ce type de produit structuré, le rendement espéré est
lui aussi peu élevé. Généralement, les produits à capitaux
garantis donnent une exposition à un sous-jacent peu volatile
ou à un panier de sous-jacents. Leur performance est à
comparer à d’autres produits au profil risque/rendement
similaire, tel que des obligations.
• A noter qu’un capital garanti n’est pas forcément 100%
garanti. Le niveau de garanti peut être fixé à 97%, 95% etc.
LES PRODUITS AOPTIMISATION DE
PERFORMANCE

• Les produits à optimisation de performance concernent


ces structures où le remboursement du capital à maturité
n’est pas garanti, où la participation à la performance
positive est limitée, mais où la participation à la performance
négative peut être entière sous certaines conditions, le tout
dans le but d’obtenir un rendement plus élevé.
• Parce que l’investisseur prend relativement plus de risque à
travers ce type de produit structuré, le rendement espéré est
lui aussi plus élevé. Généralement, les produits à
optimisation de performance donnent une exposition à un
sous-jacent ou à un panier de sous-jacents limitée en cas de
bonne performance, mais totale en cas de très mauvaise
performance.
LES PRODUITS A PARTICIPATION

• Les produits à participation concernent ces structures où


le remboursement du capital à maturité n’est que peu
garanti, où la participation à la performance positive est
généralement incluse, parfois même avec un levier.
• Parce que l’investisseur prend des risques importants à
travers ce type de produit structuré, le rendement espéré
est lui aussi élevé. Généralement, les produits à
participation donnent une exposition intégrale voire
supérieure à 1 en cas de bonne performance, ou
garantissent un minimum de performance dans les cas
favorables.
LES PRODUITS A LEVIER

• Les produits à levier concernent ces structures où le


remboursement du capital à maturité n’est pas garanti et
où la participation à la performance du sous-jacent peut
être supérieure à 1.
• Parce que l’investisseur prend des risques très importants
à travers ce type de produit structuré, le rendement
espéré est lui aussi très élevé. Généralement, les produits
à levier permettent d’engager moins de capital, tout en
ayant plus d’exposition à la performance (d’où la
dénomination de « levier »).
FLEXIBILITE DES PRODUITS
DERIVES

• L’extrême flexibilité des Produits Structurés en font le


véhicule d’investissement de choix des gérants cherchant à
obtenir l’adéquation la plus proche entre les objectifs du
client et le couple rendement – risque escompté.
• Cette flexibilité implique que nombre de facteurs et d’acteurs
influent sur la constitution d’un produit structuré :
Anticipations de l’investisseur, Conditions de marché (taux
d’intérêt, note de l’émetteur, liquidité des sous-jacents et
processus de diffusion, niveaux des volatilités et corrélations
implicites, etc.), Incitations de l’émetteur (besoins de
trésorerie, appétit pour certains types de risques, existence de
marchés à des fins de couverture, contraintes internes,
légales, éthiques, etc.).
AVANTAGES DES PRODUITS STRUCTURES

• Les produits structurés sont construits sur mesure pour répondre aux
investisseurs qui ne sont pas satisfaits des instruments financiers standards
(actions, obligations, placements monétaires…) disponibles sur les marchés.
• Les produits structurés permettent à l’investisseur d’améliorer le profil de
risque/rentabilité de son portefeuille à court ou à long terme en lui offrant
l’accès  :
 à de nouvelles classes d’actifs moins accessibles pour la plupart des
investisseurs (matières premières, actions émergentes, produits de
corrélation ou de volatilité…) ;
 à des indices larges qui permettent une bonne diversification ;
 à des structures de rémunération particulières qui rencontrent parfaitement
les préférences de l’investisseur et ses anticipations (pour un capital garanti,
un rendement annuel élevé, un fort potentiel de gain…).
• L’attrait des produits structurés réside dans leur flexibilité et dans leur
adaptabilité : Protection du capital, Optimisation des rendements, Effet de
levier.
INCONVENIENTS DES PRODUITS
STRUCTURES

• Les principaux risques des produits structurés


sont :
• Le risque de défaut de l’émetteur ;
• La nécessité de bien comprendre les
comportements de ces produits dans des
configurations particulières de marché ;
• Les frais ne sont pas toujours transparents.
MARCHE MONETAIRE
MARCHE MONETAIRE

• A la différence du marché financier, le marché


monétaire est un marché fictif, càd qu’il n’existe pas
sur le plan géographique. Il se tient entre un certain
nombre d’opérateurs, à travers l’utilisation des
nouvelles technologies de l’information et de la
communication.
• Réservé à l’origine aux banques et à la banque
centrale, le marché monétaire a commencé à s’élargir
et à se développer depuis 1983, pour devenir le
moteur de gestion de la politique monétaire.
RECOURS A L’ANCIEN MARCHE
MONETAIRE

Avances Sous Forme De Pensions

BANK AL-MAGHRIB

Réserve obligatoire et Réescompte et Avances


reprises Spécialisées MARCHE MONETAIRE =
MARCHE INTERBANCAIRE
BANQUES (avances entre banques & OFS)

Dépôts Avances et
escompte
Dépôts Crédits
ENTREPRISES
PARTICULIERS
OUVERTURE GRADUELLE DU MARCHE
MONETAIRE
04
03 1996

02 1995

01 1988

1983

TRESOR ENTREPRISES PARTICULIERS GENERALISATION


Trésor a eu accès au Accès aux établissements Accès aux personnes Accès généralisé à tous
marché monétaire. financiers et aux physiques et aux non les intervenants.
entreprises publiques et résidents.
privées.
MARCHE
INTERBANCAIRE
MARCHE INTERBANCAIRE

• Le marché interbancaire est le marché où


s’échangent les capitaux à très court terme entre
les banques et institutions financières afin
d’assurer l’équilibre de leurs trésoreries, en
compensant les déficits et excédents entre elles .
FONCTIONS DU MARCHE
INTERBANCAIRE
La redistribution entre les banques elles-mêmes
de leurs déficits et excédents de liquidités
En lien avec les fuites naturelles et
artificielles, les banques manifestent
des besoins de liquidités qui seront
compensés grâce aux autres banques
ayant un excès de liquidité, contre
paiement d’intérêts.

Les ajustements des structures de


trésorerie entre les banques
Les banques peuvent procéder entre
La régulation de la liquidité
elles à des opérations d’échanges, bancaire par la banque centrale
éventuellement temporaires, d’actifs En fonction de certains objectifs (de
sur le marché monétaire pour limiter prix, de taux d’intérêt, de taux de
les risques. change, de chômage…), la Banque
centrale peut régler l’alimentation en
liquidités du circuit bancaire,
INTERVENANTS SUR LE MARCHE
INTERBANCAIRE

Les acteurs habilités à intervenir sur le marché


interbancaire sont :
 La Banque centrale (BKAM) ;
 les banques ;
 la CDG ;
 la Caisse Marocaine des Marchés ;
 Dar Addamane ;
 la Caisse Centrale de Garantie.
INTERVENANTS SUR LE MARCHE
INTERBANCAIRE : BKAM

• Créée en 1906, BKAM a pour principales missions


l'émission de la monnaie fiduciaire, la supervision du
système bancaire, et la gestion de la politique monétaire dont
l’objectif fondamental est assurer la stabilité des prix.
• En ce qui concerne le marché interbancaire, BKAM a pour
missions :
• Gérer quotidiennement la liquidité bancaire (injecter ou
éponger la liquidité), en fonction des besoins de l’économie ;
• Piloter les taux d'intérêts à court terme ;
• Veiller au bon fonctionnement du marché interbancaire et
assurer son contrôle ;
• Etablir et publier les statistiques sur la monnaie et le crédit.
INTERVENANTS SUR LE MARCHE
INTERBANCAIRE : BANQUES

Le secteur bancaire compte, à fin décembre 2017, 24


dont 14 banques généralistes (les banques
commerciales), 5 banques spécialisées et 5
participatives.
De part leurs déclarations et leurs interventions, elles
influencent directement le niveau des taux d’intérêt et
le fonctionnement du marché interbancaire.
INTERVENANTS SUR LE MARCHE
INTERBANCAIRE : CDG
• La Caisse de Dépôt et de Gestion (CDG) est une
institution financière, créée sous forme d'établissement
public en 1959. Elle a pour rôle central de recevoir,
conserver et gérer des ressources d'épargne qui, de par
leur nature ou leur origine, requièrent une protection
spéciale.
• La CDG centralise l'équivalent de 35% du stock de
l'épargne institutionnelle. Elle est le principal
investisseur en valeurs du trésor avec 50% environ des
actifs gérés.
• La CDG se base sur 3 métiers : de banque, de finance et
d'assurance par l'intermédiaire de ses filiales et
INTERVENANTS SUR LE MARCHE
INTERBANCAIRE : CMM
• La Caisse Marocaine des Marchés (CMM) a été créée en 1950 dans
l'optique de jouer un rôle d'intermédiation entre l'Etat et les entreprises
privées pour la passation des marchés publiques. Elle octroi 3 types de
crédits dont elle garantie la bonne fin à savoir :
• Le crédit de préfinancement : lors du démarrage des travaux, la caisse
donne son aval inconditionnel sur les billets à ordre et souscrit par le
titulaire du marché au profit de son banquier.
• Les crédits d'accompagnement : quand le marché a reçu un début
d'exécution, la CMM accorde son acceptation, sur des traites que le
titulaire du marché a été autorisé à tirer sur elle. Le banquier escompte
ses effet et émet des fonds à la disposition du titulaire du marché.
• Les crédits de mobilisation : en attendant que s'effectue les payements
administratives toujours plus long que le règlement du secteur privé, et
pour éviter le blocage du titulaire du marché, la CMM peut consentir
des avances directes à ses clients.
INTERVENANTS SUR LE MARCHE
INTERBANCAIRE : DAR ADDAMANE

• Dar Addamane est un établissement de crédit créé


en 1989 par Bank Al-Maghrib, les organismes
financiers spécialisés et la quasi-totalité des
banques de la place.
• A l'origine, les prestations consistaient à couvrir
les prêts accordés par Bank Al Amal aux
investisseurs RME. Actuellement, les possibilités
de couverture sont étendues à tous les promoteurs.
INTERVENANTS SUR LE MARCHE
INTERBANCAIRE : DAR ADDAMANE

Les missions essentielles de Dar Addamane se résument ainsi :


• Faciliter, à la PME en particulier, l'accès au financement en
garantissant les crédits d'investissement et les crédits de
fonctionnement nécessaires au financement du cycle
d'exploitation ;
• Financer, conjointement avec les banques, les programmes de mise
à niveau des unités des secteurs de l'hôtellerie et du textile ;
• Accompagner l'entreprise dans chacune des étapes de son
existence, son développement et sa mise à niveau ;
• Promouvoir le développement de l'investissement et de l'emploi.

Dar Addamane intervient, soit à la demande de l'emprunteur, soit à


INTERVENANTS SUR LE MARCHE
INTERBANCAIRE : CCG
• Créée en 1949, la Caisse Centrale de Garantie (CCG) est
une institution publique à caractère financier, assimilée à
un établissement de crédit (en vertu de la loi bancaire).
• Les principaux domaines d'activités stratégiques de la
CCG couvrent :
• La garantie des crédits d'investissement, d'exploitation
en faveur des entreprises exportatrices, de
restructuration financière et de capital risque ;
• Le cofinancement avec les banques des programmes
d'investissement et d'innovation ;
• La garantie des prêts à l'habitat social.
TYPES DES OPERATIONS SUR LE
MARCHE INTERBANCAIRE
Les opérations sur le marché interbancaire prennent trois
formes à savoir :
 Les avances à blanc : ce sont des avances en monnaie
centrale qui sont accordées sans exiger des effets ou des
créances en garantie (opérations de très court terme).
 Les avances garanties : Il s’agit de vente de titres avec
option d’achat à un prix et à un délai convenus à
l’avance. Si l’option n’est pas exercée, les titres
deviennent la propriété de l’acheteur (vente ferme).
 Les pensions livrées : c’est la vente temporaire de titres
assortie d’un engagement d’effectuer l’opération en sens
inverse, avec un prix et une échéance connus à l’avance.
DUREE DES OPERATIONS SUR LE
MARCHE INTERBANCAIRE

La quasi-totalité des opérations effectuées sur le


marché interbancaire sont effectuées au jour le
jour (Environ 70% des opérations).
Pour le reste des opérations, la durée varie entre
7 jours et un mois.
DIFFERENTS TAUX SUR LE MARCHE
INTERBANCAIRE

Il existe 3 principaux taux de référence sur le marché


interbancaire, à savoir :

Taux Taux Taux moyen


directeur interbancaire pondéré
DIFFERENTS TAUX SUR LE MARCHE
INTERBANCAIRE

Le taux directeur
Le taux directeur est le taux d’intérêt au jour le jour
fixé par la Banque centrale d’un pays ou d’une union
monétaire, et qui permettent à celle-ci de réguler
l’activité économique.
Au titre du 4ème trimestre de l’année 2018, le Conseil de
Bank Al-Maghrib a décidé de maintenir le taux
directeur inchangé, à 2,25 %.
DIFFERENTS TAUX SUR LE MARCHE
INTERBANCAIRE

Evolution du taux  directeur


4.00%
3.50%
3.00%
2.50%
2.00%
1.50%
1.00%
0.50%
0.00%
016 016 015 015 014 014 013 013 012 012 011 011 010 010 009 009 008 008 007 007 006
2/2 6/2 2/2 6/2 2/2 6/2 2/2 6/2 2/2 6/2 2/2 6/2 2/2 6/2 2/2 6/2 2/2 6/2 2/2 6/2 2/2
0 /1 1/0 2/1 6/0 6/1 7/0 7/1 8/0 8/1 9/0 0/1 4/0 1/1 5/0 2/1 6/0 3/1 7/0 5/1 9/0 9/1
2 2 2 1 1 1 1 1 1 1 2 1 2 1 2 1 2 1 2 1 1
DIFFERENTS TAUX SUR LE MARCHE
INTERBANCAIRE

Le taux interbancaire

Le taux interbancaire correspond au taux des prêts à


court terme entre les banques. Ces dernières
empruntent et prêtent de l'argent sur le marché
interbancaire pour avoir de la liquidité et répondre aux
conditions qui leur sont imposées.
DIFFERENTS TAUX SUR LE MARCHE
INTERBANCAIRE

Le taux moyen pondéré


   C’est le taux moyen des taux prêteurs au jour le jour entre les
principales banques sur le marché interbancaire. Il et calculé
chaque jour par la Banque centrale et publié le lendemain.
Lors de la négociation on fixe un  taux proche du TMP car :
 le TMP pour l’excédentaire est un plancher ;
 le TMP pour le déficitaire est un plafond.
Il est une référence quant au coût du loyer de l'argent associé à
un pays ou à une zone monétaire, parce qu’il influence
fortement le niveau des taux de crédits distribués par les
banques.
EVOLUTION DU TAUX
INTERBANCAIRE

Le taux interbancaire a légèrement augmenté à 2,29% au


troisième trimestre 2018 avant de revenir à 2,28% en
moyenne durant les mois d’octobre et novembre 2018,
soit à un niveau proche du taux directeur (2,25%).
DIFFERENTS TAUX SUR LE MARCHE
INTERBANCAIRE

Sur la base de TMP quotidiens on peut calculer :
 TMP mensuelle=moyenne des TMP du mois.
 TMP trimestriel=moyenne des TMP des 3 mois 
.
 TMP semestriel=moyenne des TMP des 6 mois.
 TMP annuel=moyenne des TMP des 12 mois.
DIFFERENTS TAUX SUR LE MARCHE
INTERBANCAIRE

Facteurs autonomes de Excédents/Insuffisance


la liquidité bancaire Réserve obligatoire

Besoin de liquidité des


banques

Détermination de
l’intervention de BKAM

Taux interbancaire
proche du taux directeur
MECANISME DE COMPENSATION
SUR LE MARCHE INTERBANCAIRE

Avant février 2003, la compensation des valeurs


scripturales était assurée manuellement dans les
chambres de compensation sous l’égide de BKAM.
Depuis, une réforme des systèmes interbancaires de
règlement a vu le jour et qui s’est traduite par la
fermeture définitive des chambres de compensation et
la mise en place de nouveaux circuits de paiement,
dont essentiellement le SIMT et le SRBM.
CIRCUITS INTERBANCAIRES DE
REGLEMENT
Système Interbancaire Marocain de Télécompensation (SIMT)
Dans le cadre de la modernisation des systèmes de paiement au Maroc, BAM et
la communauté bancaire ont mis en place un SIMT pour les opérations de masse
relative à l'ensemble des moyens de paiement scripturaux, à l'exclusion des cartes
bancaires.
Il a pour objectifs :
 D'automatiser et de sécuriser les échanges interbancaires ;
 De réduire les délais de recouvrement ;
 De centraliser les soldes de règlement ;
 D'améliorer la gestion de trésorerie ;
 Dématérialiser totalement les échanges de valeurs.
La gestion du SIMT est confiée à une association nommée « Association pour un
système interbancaire marocain de télécompensation (ASIMT) » crée en 2003 et
présidée par BKAM, transformée en décembre 2009 à un Groupement d’intérêt
économique (GIE) dénommé « Groupement pour un système interbancaire
marocain de télécompensation (GSIMT) ».
CIRCUITS INTERBANCAIRES DE
REGLEMENT
CIRCUITS INTERBANCAIRES DE
REGLEMENT
Système de règlements bruts du Maroc (SRBM)
Ce système, mis en service en septembre 2006, constitue une infrastructure de
paiement qui permet des transferts rapides et sécurisés entre les institutions
financières participantes et contribue à renforcer l'efficacité de la politique
monétaire. Le SRBM permet, en particulier :
 D'exécuter les paiements, en temps réel, en toute sécurité grâce au règlement en
monnaie centrale, de façon irrévocable et à travers un système d'information
hautement sécurisé ;
 D'assurer, par la constitution préalable de la provision, la stabilité financière et
la réduction des risques de règlement susceptibles d'avoir une dimension
systémique ;
 De faciliter la circulation de la monnaie centrale, permettant ainsi de renforcer
l'efficacité de la conduite de la politique monétaire ;
 De gérer de façon optimale la trésorerie des établissements membres, grâce à
l'instauration d'un compte central unique de règlement par participant, assorti
d'une surveillance permanente des flux et de la liquidité par BKAM.
CIRCUITS INTERBANCAIRES DE
REGLEMENT
EXERCICE : MARCHE
INTERBANCAIRE

• Vous trouverez ci-après les différents emprunts


contactés, en dirhams, par certaines banques
auprès du marché interbancaire le 31/12/2016.
Calculer le TMP interbancaire.
Banque Banque Montant Nombre de Taux
emprunteus prêteuse emprunté jours (ti)
e (Ci) (Ji)
Banque A Banque F 1.000.000 1 2,5%
Banque B Banque G 5.000.000 7 2,4%
Banque C Banque F 8.000.000 10 2,25%
Banque D Banque H 15.000.000 30 2%
Banque E Banque G 6.000.000 5 2,3%
SOLUTION : MARCHE
INTERBANCAIRE
Pour calculer le TMP, on a la formule suivante :
TMPi = ∑ Ci x Ji x ti
∑ Ci x Ji
Banque Banque Montant Nombre Taux ∑ Ci x Ji x ti ∑ Ci x Ji
emprunteuse prêteuse emprunté de jours (ti)
(Ci) (Ji)
Banque A Banque F 1.000.000 1 2,5% 25.000 1.000.000
Banque B Banque G 5.000.000 7 2,4% 840.000 35.000.000
Banque C Banque F 8.000.000 10 2,25% 1.800.000 80.000.000
Banque D Banque H 15.000.000 30 2% 9.000.000 450.000.000
Banque E Banque G 6.000.000 5 2,3% 690.000 30.000.000
Total 35.000.000 53 12.355.000 596.000.000

• Donc : 
TMPi = ∑ Ci x Ji x ti
∑ Ci x Ji 
= 12.355 .000 / 596.000.000  
= 2,07%
MARCHE DES
TITRES DE
CREANCES
NEGOCIABLES
MARCHE DES TITRES DE CREANCES
NEGOCIABLES

• Il est créé en 1995, par la loi n¨35-94 du 26 janvier


1995, comme deuxième compartiment du marché
monétaire. En plus des banques, il est également ouvert
aux agents non financiers et aux personnes physiques.
• Les TCN peuvent être définis comme des titres émis sous
la forme de billets ou de bons à échéance, matérialisés par
des titres ou simplement inscrits en comptes et qui, sans
être cotés en bourse, et confèrent à leur porteur un droit de
créance, librement négociable et portant intérêt.
MARCHE DES TITRES DE CREANCES
NEGOCIABLES

• Ainsi, le marché des titres de créance


négociables est le marché qui permet aux
différents agents économiques d’échanger
leurs titres spécifiques portant une
reconnaissance de créance contre des
ressources financières immédiatement
disponibles.
• Il s’agit principalement de 4 types de titres :
TYPES DE CREANCES NEGOCIABLES
BONS DE TRESOR NEGOCIABLES
Ce sont les titres émis par le
Trésor public.
BILLETS DE TRESORERIE
Ce sont les titres émis par
les entreprises.

CERTIFICATS DE DEPOT
Ce sont les titres émis par
les banques.
BONS DE SOCIETES DE FINANCEMENT
Ce sont les titres émis par
les sociétés de financement.
CARACTERISTIQUES
GENERALES COMMUNES AUX
TCN
Dématérialisation &
transmibilité

Montant unitaire
minimum
Caractéristiques communes

Rémunération &
remboursement des titres

Informations de
souscription & contrôle
DEMATERIALISATION ET
TRANSMISSIBILITE DES TCN
• La loi 35-94 relative à ces titres a voulu assouplir leur
utilisation en précisant qu’ils doivent faire l’objet d’une
inscription en comptes tenus par l’un des établissements
de crédit habilité à recevoir des fonds du public, rendant
ainsi obligatoire leur dématérialisation. Il s’agit de BKAM
et les banques pour les certificats de dépôt et les billets de
trésorerie, et les sociétés de financement pour les bons
émis par ces sociétés.
• Parallèlement à l’encouragement de cette
dématérialisation, la loi n° 35-94 sur les TCN a rendu
obligatoire leur caractère anonyme en énonçant dans son
article 8 qu’ils sont stipulés au porteur afin de faciliter leur
MONTANT DES TCN

• Pour rendre plus aisées les comparaisons entre


différents titres de créances négociables et faciliter
ainsi l’émergence d’un véritable marché, les autorités
monétaires ont harmonisé les montants minimums.
• C’est ainsi que le montant unitaire minimum a été
fixé, par l’arrêté du Ministre des finances du 9
octobre 1995 a 250.000 DH pour les différentes
catégories de TCN. Les bons du trésor émis dans le
cadre des adjudications sur le marché monétaire ont
été alignés sur ce montant en août 1996. Ce montant
minimum a été ramené par l’arrêté du 10 juillet 2001
à 100.000 DH.
INFORMATIONS DES
SOUSCRIPTEURS ET
CONTROLE
• Pour favoriser la croissance et le bon fonctionnement du
marché des TCN, la loi 35-94 a renforcé la transparence de ce
dernier en énonçant dans son article 15 que les émetteurs des
TCN sont tenus d’établir un dossier d’information relatif à leur
activité, à leur situation économique et financière et à leur
programme d’émission. L’observation de ces règles
d’information a été contrôlée par le Conseil déontologique des
valeurs mobilières (CDVM).
• Lorsque le CDVM (appelé AMMC désormais) constate qu’un
émetteur n’a pas respecté ses obligations d’informations ou
que le dossier en question comporte des informations erronées
ou des manquements, il le met en demeure de procéder aux
redressements nécessaires et en informe BKAM.
REMUNERATION ET
REMBOURSEMENT DES TITRES

• Les T.C.N. dont la durée initiale est inférieure


ou égale à un an doivent avoir un taux de
rémunération fixe et peuvent donner lieu à des
intérêts précomptés.
• Quant aux titres dont la maturité est supérieure
à un an, ils peuvent avoir une rémunération
fixe ou révisable. La révision du taux d'intérêt
doit intervenir à la date anniversaire de
REMUNERATION ET
REMBOURSEMENT DES TITRES

• Les Certificats de dépôt et les bons des sociétés de


financement ne peuvent faire l’objet de
remboursement par anticipation, sauf autorisation
exceptionnelle accordée par Bank Al-Maghrib, en cas
de difficultés financières majeures et après accord des
deux parties. 
• Les banques et les sociétés de financement émettrices
ne peuvent racheter leurs titres qu’à concurrence de
20% de l’encours des titres émis. 
CERTIFICATS DE DEPOT
(CDN)
• Les Certificats de dépôt (CDN) sont des titres de créances
négociables émis exclusivement par les banques, moyennant un
rendement qui dépend de la durée du placement et de la qualité de
signature de l’émetteur. Ces certificats sont à la fois négociables et
précis.
• Négociabilité : Ils sont liquides et le risque d’illiquidité sur le
marché secondaire est quasiment nul. Comme ils suppriment la
pénalisation de 2 points qui est prévue par BKAM en cas d’avances
sur compte à terme.
• Précision : Les indications portées sur le CDN comme le montant
minimal et le montant augmenté des intérêts à régler à l’échéance,
la date d’émission et la date d’échéance, et le taux appliqué peuvent
intéresser acheteurs et vendeurs sur le marché des capitaux. 212
SPECIFICITES DES CDN

SPÉCIFICITÉS

• Emis par les établissement


Emetteurs 01 bancaires.
• D’un montant unitaire
Mt unitaire min. 02 minimum de 100.000 DH.
• D’une durée allant de 10
jours (Min) à 7 ans (Max).
Durée 03 • Le taux est librement
déterminé. Cependant, il
Taux 04 doit être fixe pour les
durées ≤ 1an. Pour celles
> 1an, le taux peut être
Négociabilité 05 fixe ou révisable..
• Seules les banques, la
CDG, et les sociétés de
bourse sont habilités à
placer et à négocier les
CDN.
LES BILLETS DE TRESORERIE

Les billets de Trésorerie (BT) sont des titres


négociables émis exclusivement par les
entreprises en vue de se financer, à court terme,
par le biais du marché des capitaux moyennant
un rendement qui dépend de la signature de
l’emprunteur et de la durée de l’emprunt.

15/10/09 214
SPECIFICITES DES BT

SPÉCIFICITÉS

• Toute personne morale (hors


établissements bancaires) avec 3
Emetteurs 01 ans d’existance min et fonds
propres sup à 5MMDH.
Mt unitaire min. 02 • D’un montant unitaire
minimum de 100.000 DH.
• D’une durée allant de 10 jours
Durée 03 (Min) à 1 an (Max).
• Le taux est fixe et librement
déterminé.
Taux 04 • Seules les banques, la CDG, les
sociétés de bourse et les
Négociabilité 05 émetteurs sont habilités à placer
et à négocier les BT.
LES BONS DE SOCIETES
DE FINANCEMENT (BSF)
Les Bons de sociétés de financement sont des titres
négociables émis par les sociétés de financement, dûment
autorisées par le Ministère de l’Economie et des
Finances, afin de lever des fonds par le biais du marché
des capitaux moyennant un rendement intégrant une
prime de risque. Celle-ci dépend de la qualité de
signature de l’emprunteur, de la durée et du montage du
produit.
Les sociétés de financement ne peuvent émettre des Bons
que pour un montant n'excédant pas 40% de l'encours de
leurs emplois sous forme de crédits à la clientèle.
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SPECIFICITES DES BSF

SPÉCIFICITÉS

• Emis par les sociétés de


Emetteurs 01 financement.
• D’un montant unitaire
Mt unitaire min. 02 minimum de 100.000 DH.
• D’une durée allant de 2ans
(Min) à 7 ans (Max).
Durée 03 • Le taux est librement
déterminé, fixe ou révisable..
Taux 04 • Seules les banques, la CDG, et
les sociétés de bourse qui sont
habilités à placer et à négocier
Négociabilité 05 les BSF.
ADJUDICATIONS DES BONS DE
TRESOR

• Le Trésor a eu accès au circuits de financement du


marché monétaire en 1983, en émettant, de manière
permanente, des Bons du Trésor à 1 mois. Ces bons
avaient bénéficié de l'appui de l'Institut d'émission qui
accordait, sur eux, des avances aux taux d'escompte et
ce, jusqu'en janvier 1985.
• À compter du 22 janvier 1985, les avances à taux fixe de
BKAM sur le marché monétaire ont été remplacées par
des concours à taux variables. Les Bons du Trésor à 1
mois ont été admis, en garantie de ces avances, au même
titre que les effets de commerce réescomptables.
MARCHE DES ADJUDICATIONS DES
BONS DE TRESOR

• Pour permettre au Trésor de se financer à des coûts


avantageux, la technique des adjudications des
Bons du Trésor, à la hollandaise, a été introduite, en
1989.
• La première opération a eu lieu le 30 janvier 1989.
La procédure et les caractéristiques de ces
adjudications ont subi plusieurs modifications,
depuis leur institution. La plus récente a fait l'objet
de la circulaire de BKAM n°211/11 du 27/01/2011.
TECHNIQUE D’ADJUDICATION A LA
HOLLANDAISE

• La technique d’adjudication à la hollandaise est


celle où les différents montants adjugés sont
rémunérés aux taux proposés par les
souscripteurs et ce, même lorsque ces taux sont
inférieurs à celui retenu par la commission.
• Elle diffère de la procédure à la française où les
montants adjugés sont rémunérés de manière
identique, à hauteur du taux limite retenu.
OBJECTIFS DE L’ADOPTION DES
ADJUDICATIONS DES BONS DE TRESOR

L’adoption des adjudications des Bons du Trésor


sur le marché monétaire a eu plusieurs objectifs :
• Dynamiser ce marché ;
• Stimuler la concurrence entre établissements
prêteurs ;
• Réduire, conséquemment, le coût des Bons en
pesant sur les taux ;
• Permettre au Trésor d’avoir accès à une source de
financement importante tout en bénéficiant de
conditions avantageuses de taux et de durée.
PRINCIPES DES
ADJUDICATIONS DES BONS DE
TRESOR
• La réforme du système des adjudications des
bons de trésor s’est articulée autour de trois
principes de bases :
Simplicité

Transparence

Liquidité
PRINCIPE DE SIMPLICITE

Selon la circulaire de BKAM, il n’existe que 3


catégories de bons :
• Des maturités très courtes : entre 7j à 45j ;
• Des  maturités courtes : 13, 26 et 52 semaines
et 2 ans ;
• Des échéances moyennes et longues : 5, 10,
15, 20 et 30 ans.
PRINCIPES DE TRANSPARENCE
ET DE LIQUIDITE

• Transparence : la date d’émission et les


caractéristiques des bons de trésor, ainsi que
les résultats des adjudications doivent être
portés en temps utiles à la connaissance du
public.
• Liquidité : les BT sont négociables de gré à
gré sur le marché secondaire .
CARACTERISTQUES DES BONS DE
TRESOR

• Le montant nominal minimum des Bons émis par le


Trésor dans le cadre des adjudications est de 100.000
DH.
• Les bons du Trésor sont émis à taux fixe ou à taux
révisable.
• Les soumissions sont reçues en taux pour les bons de
maturité inférieure ou égale à 52 semaines, et en prix
pour les autres maturités.
• Les bons du Trésor sont négociables sur le marché
secondaire.
REMBOURSEMENT DES INTERETS

• Les intérêts produits par les BT à court terme


sont réglés à l’échéance sur la base de 360
jours.
• Les intérêts des BT à moyen et à long terme
sont payables annuellement et à terme échu.
INTERVENANTS DANS LE MARCHE DES
ADJUDICATIONS DES BDT
Les intervenants sur le marché des bons de trésor sont :

• Le Trésor : l’émetteur des bons;


• Les souscripteurs éligibles à formuler les offres pour leur propre compte
et pour celui de leur clientèle : Banques, CDG et sociétés de financement ;
• Les souscripteurs habilités à soumissionner que pour leur propre compte :
CMM, CCG, Dar Addamane, Bank Al-Amal et Fonds d’Equipement Communal
(FEC).
• Les intermédiaires en Valeurs du Trésor (IVT) agréés par le Ministère de
l’Economie et des Finances et investis des missions suivantes :
– Animation du marché des valeurs du Trésor ;
– Information et commercialisation des Bons du Trésor auprès de leur
clientèle ;
– Communication à la direction du Trésor leurs appréciations et suggestions
relatives aux évolutions de la demande des Bons.
PROCEDURES DE SOUMISSION
• Chaque vendredi le trésor émet un communiqué en précisant les
lignes qu’il compte émettre (échéance, date d’émission, date de
jouissance, taux nominal pour les émissions en prix). Il se réserve
le droit, par ailleurs, d'annuler des séances prévues ou de procéder
à des adjudications supplémentaires ;
• Les établissements admis à présenter des soumissions ou agréés
en qualité d’IVT sont tenus de formuler leurs offres au moyen de
bordereaux conformes aux modèles prévus à cet effet par BKAM.
• Ces bordereaux établis pour chaque maturité de bons sont
déposés contre récépissé et sous pli cacheté à BKAM à Rabat au
plus tard le mardi à 10h30 (Les adjudications se déroulent tous
les mardis sauf pour les bons à très court terme qui peuvent être
émis hors calendrier).
PROCEDURES DE SOUMISSION

• L’ouverture des plis est effectuée par BKAM, le mardi à 10h30. Celle-ci se charge
de la récapitulation des soumissions dans l’ordre croissant des taux proposés et
transmet ensuite le tableau correspondant des soumissionnaires anonymes au Trésor.
La transmission de ces offres est assurée par le système de télé-adjudication géré par
BKAM. En cas de panne de ce système, BKAM dresse un tableau anonyme des
offres et le transmet par fax à la direction du Trésor et des finances extérieures.
• La direction du Trésor et des finances extérieures fixe le taux ou le prix limite de
l’adjudication. Seules les soumissions faites à un taux inférieur ou égal au taux
limite ou à un prix supérieur ou égal au taux limite sont satisfaites. Les soumissions
retenues sont servies aux taux ou aux prix proposés par les souscripteurs.
• Si les taux lui paraissent excessifs, le Trésor peut renoncer à l’adjudication ou
encore fixer un montant supérieur à celui envisagé lorsque les taux proposés
s’avèrent être intéressants.
• BKAM transmet les résultats aux soumissionnaires le lendemain. Les IVT avisent
les participants de la fourchette des taux retenus par le Trésor.
REGLEMENT DES SOUMISSIONS

• Les soumissions retenues donnent lieu à


règlement lundi suivant la séance d’adjudication
pour les maturité égale ou supérieur à 13
semaines.
• Si le lundi est un jour férié, le règlement
s’effectue le jour ouvrable suivant.
• Le règlement des soumissions des BT à très
court terme, s’effectue le premier jour ouvré
suivant le jour de l'adjudication.
MODALITES ET PROCEDURES DE
SOUMISSION

Les soumissions peuvent être exprimées en taux


ou en prix.
• Pour les soumissions en taux, les établissements
admis à présenter des soumissions ont la
possibilité de proposer pour chaque catégorie de
bons :
• Soit un seul montant (avec un seul taux) ;
• Ou encore fractionner leurs propositions en
plusieurs tranches assorties de taux différents.
• Les taux doivent ressortir avec deux décimales.
ROLE DE MAROCLEAR

• La réglementation relative à ce marché prévoit une notification


à Maroclear créé en juin 1997, des transactions, à la fois par
l'établissement cédant et par l'établissement acquéreur.
• En effet, Maroclear a pour mission d'assurer la conservation
des titres, d'en faciliter la circulation et d'administrer les
comptes courants de valeurs mobilières ouverts au nom de ses
affiliés (enregistrement et vérification des équilibres
comptables).
• L'affiliation à Maroclear est réservée aux intermédiaires
financiers (BKAM, Trésorerie générale, banques, sociétés de
financement, sociétés de bourse, la société gestionnaire de la
Bourse des valeurs, la C.D.G. et les établissements dépositaires
des actifs des OPCVM), aux personnes morales émettrices de
valeurs faisant l'objet d'une inscription en compte et, aux
organismes étrangers ayant une fonction similaire à celle du
dépositaire central.
EXERCICE 1 : MARCHE DES TCN
• La société S qui dispose de 1 million de dirhams de liquidités à
placer pour 3 mois achète un billet de trésorerie dont les
caractéristiques sont les suivantes :
• Valeur nominale : 1 million de dirhams  ;
• Taux facial : 5% ;
• Durée de vie : 3 mois.
• Au bout d’un mois, des besoins de liquidité conduisent le trésorier
de S à revendre le billet de trésorerie. A cette date, le taux de
référence du marché monétaire est de 6%.
• Déterminer le montant perçu par S si le TCN est conservé jusqu’à
l’échéance.
• Déterminer le prix de revente du TCN au bout d’un mois.
• Déterminer le taux de rendement du placement pendant 1 mois.
SOLUTION 2 : MARCHE DES
TCN
1. Détermination montant perçu par S si le TCN est conservé
jusqu’à l’échéance

Soit M ce montant.
M correspond au remboursement du principal augmenté des
intérêts dus au titre du placement pendant 3 mois et calculés
selon le principe de l’intérêt simple :
 5% x90 
1000000 x1  
M=  360 

= 1 012 500 DH
SOLUTION : MARCHE DES
TCN
2. Détermination du prix de revente du TCN au bout d’un mois
Soit P ce prix. P doit être fixé de telle sorte que le rendement qui sera procuré à l’acheteur
soit le même que celui qu’il obtiendrait à partir d’un placement sur le marché monétaire
(soit 6%) sur la même période que celle qui reste jusqu’à l’échéance (soit 60 jours).
En outre, dans la mesure où la société émettrice du TCN verse au porteur du titre la somme
de 1 012 500 (déterminée au paragraphe précédent), P vérifie:

= 1 012 500 DH.
 6% x 60 
  Px1  
 360 

Donc :
 
P= 1012500
6% x 60
1
360
= 1 002 475 DH.
SOLUTION 2 : MARCHE DES
TCN
3. Détermination du taux de rendement du placement
pendant 1 mois
Le souscripteur a finalement placé 1.000.000 DH pendant
30 jours et récupéré 1.007.463 DH en revendant le TCN.
Soit i le rendement de son placement ; i vérifie :
30i = 1 002 475 DH
1000000(1  )
360
Donc : i = 360 (1002475  1)
30 1000000
= 2,97%.
La hausse des taux conduit le souscripteur à obtenir un
rendement plus faible que celui qu’il aurait obtenu en
conservant son titre jusqu’à l’échéance.
SOLUTION : MARCHE DES
TCN
En revanche, si à la date d’échéance le taux de référence avait été
ramené à 4%, le prix P’ de revente du TCN aurait vérifié :
 4% x 60 
P ' x1  =1 012 500 DH.  
 360 
Donc :  1012500
P’= 4% x 60 = 1 005 795 DH 
1
360
Soit i’ le rendement du placement ; i’ vérifie : 
30i
1000000(1  =) 1 005 795 DH 
360
Donc : 
360 1005795
i= ( 1 = 6,95%.  
30 1000000

La baisse des taux profite au souscripteur qui obtient ainsi un


rendement plus élevé en revendant son TCN qu’en le conservant
jusqu’à l’échéance.
MARCHE DE LA
TITRISATION
MARCHE DE TITRISATION

• La titrisation est un montage financier qui permet à


une entreprise, banque ou institution financière (le
cédant) de réorganiser son actif financier en cédant
un portefeuille d’actifs relativement illiquide et le
transformer en titres négociables sur le marché.
• Cette technique a débuté aux Etats-Unis au cours des
années 70 avec la croissance du marché hypothécaire
et a connu une forte évolution en Europe depuis la
fin des années 90. Elle s’est étendue par la suite à
plusieurs types de créances, notamment les crédits à
la consommation et les crédits commerciaux.
TITRISATION AU MAROC

• La titrisation a eu son départ au Maroc en août 1999, avec la


promulgation de la loi 10-98 qui avait pour objectif l’amélioration et le
dynamisme du secteur de l’habitat. La mise en application date du
mois de janvier 2002 dans un cadre juridique simple fortement similaire
à son homologue français (la loi 88, relative à la titrisation des créances
en France), avec un champ d’application limité aux créances
hypothécaires de 1er rang détenues par les établissements de crédit.
• L’évolution était timide avec deux opérations d’une valeur de 1,5
milliard de dirhams, entre 2002 et 2003 suivie par une période de
stagnation de 4 ans principalement due à un excès de liquidité au niveau
des banques. La conjoncture économique a changé avec un regain
d’intérêt concernant ce type de transaction qui s’est concrétisé avec une
nouvelle opération en décembre 2008 pour un montant de 1,5 milliard de
dirhams.
TITRISATION AU MAROC
REFORME DU CADRE
JURIDIQUE DE LA
TITRISATION
• Le Maroc a introduit en Octobre 2008 la loi 33-06 qui fixe le régime
juridique applicable à la titrisation des créances par l’intermédiaire des
fonds de placements collectifs en titrisation dénommé FPCT.
• Grâce à cette réforme, la titrisation est désormais applicable à un large
éventail de type de créances. Le périmètre d’éligibilité a été élargi et
comporte maintenant les créances actuelles ou futures détenues par les
établissements de crédit, les établissements publics et les filiales de
l’état, les entreprises d’assurance et de réassurance ainsi que les
délégataires et les bénéficiaires de licences de services publics.
• Afin de développer davantage la titrisation et en s’inspirant des
meilleures pratiques à l'échelle européenne, le projet de loi n° 119-12
qui modifie et complète la loi n°33-06 ainsi que d'autres textes
législatifs et réglementaires d'accompagnement a été promulgué en
mars 2013.
CHAMPS DES ACTIFS
ELIGIBLES A LA
Dans
TITRISATION
le cadre d’une opération de titrisation, le FPCT pourrait
acquérir en totalité ou en partie tout type de créances quelles
soient :
 Hypothécaires;
 Créances des établissements de crédit et organismes assimilés
(crédits hypothécaires, crédits aux entreprises, crédits à la
consommation et équipement, créances d’affacturage, leasing,
créances en souffrance, etc.);
 Créances des établissements publics, société d’Etat et filiales
publiques (créances clients, créances sur l'état, etc.) ;
 Créances des personnes morales délégataires ou titulaires de
licences d’exploitation de services publics (eau-assainissement-
télécoms transport...), sous réserve de l’accord préalable de
l’autorité délégante ;
CHAMPS DES ACTIFS
ELIGIBLES A LA
TITRISATION
• De plus, la nouvelle loi, a également prévu la
possibilité pour un FPCT d’acquérir des titres
de créances, dont notamment les titres de
créances négociables (Certificats de dépôts,
Bons de sociétés de financement et Billets de
trésorerie), à l’exception des titres donnant
accès directement ou indirectement au capital
d’une société.
SCHEMA SIMPLIFIE D’UNE
OPERATION DE
TITRISATION
INTERVENANTS DE LA
TITRISATION
• Le cédant ou l’initiateur : C'est un établissement qui cède des créances à un Fonds de
Placement Collectif en Titrisation (FPCT). Généralement, les autorités de surveillance
établissent une liste des établissements qui sont autorisés à effectuer une opération de
titrisation.
• Les investisseurs : Ce sont les personnes morales ou physiques qui achètent les titres
émis par le FPCT.
• FPCT : C'est une copropriété créée conjointement par un établissement gestionnaire et un
établissement dépositaire. Le but exclusif du FPCT est d'acquérir des créances et d'émettre
des titres représentatifs de ces créances.
• La société gestionnaire : C'est l'établissement qui gère le FPCT. La société gestionnaire a
un rôle de mandataire et d’administrateur. Elle gère le fonds et représente les intérêts des
investisseurs. En effet, elle gère la trésorerie du FPCT et veille au respect des règles et
procédures relatives à la gestion des actifs du FPCT et aux remboursements des titres émis
par le FPCT.
• Le dépositaire : Il a pour fonction de garder les actifs du FPCT et contrôler les opérations
effectuées par la société de gestion.
INTERVENANTS DE LA TITRISATION

• L’agence de notation: Sa mission principale est


l’évaluation du risque lié au montage du fonds
de créances et celui des titres cédés/émis. La
notation est effectuée au moment de l’émission
des parts par le FPCT. Pour la titrisation, la
notation concerne le fonds et non le cédant.
• L’autorité de Marché : Son rôle diffère d’un
pays à l’autre mais elle est présente pour
surveiller et autoriser ce type de transaction.
AVANTAGES DE LA TITRISATION
La titrisation offre plusieurs avantages, à la fois pour les établissement cédants /
initiateurs et pour les investisseurs.
Pour les cédants on distingue deux familles d'avantages :
• Meilleure gestion du bilan et des risques
• Une nouvelle source de financement sans recouvrir forcément à l'endettement ni
à l'injection de fonds propres supplémentaires ;
• Transfert de risque sur les actifs aux investisseurs ;
• Pour les banques, sociétés de financement et sociétés d'assurance : amélioration
des ratios prudentiels (solvabilité, liquidité, coefficient de division de risque, ...),
optimisation du niveau des créances en souffrance et une meilleure gestion
Actif-Passif.
• Rentabilité optimisée
• Possibilité d'accéder aux marchés des capitaux se traduisant par un coût de
financement optimisé ;
• Amélioration de la rentabilité économique.
AVANTAGES DE LA TITRISATION

• Et pour l'investisseur :
• Diversifier son portefeuille dans des produits peu risqués et
offrant une large gamme de titres en terme de maturité et de
modalités de remboursement grâce au mécanisme de
rehaussement de crédit. Le rehaussement de crédit est un
mécanisme qui permet de couvrir les titres émis par le FPCT
contre les éventuels défauts relatifs à l'actif du FPCT. Plus un
titre bénéficie de rehaussement de crédit moins il a de risque
de faire défaut.
• La possibilité d'investir dans des classes d'actifs nouvelles
non accessibles sur le marché traditionnel (bons du trésor,
actions, obligations classiques, TCN, immobilier ...) avec un
profil risque / rendement optimisé.
RISQUES LIES A LA TITRISATION

La titrisation présente, par ailleurs, plusieurs risques dont :


• Le risque de défaillance des débiteurs : Les créances
cédées à un fond de titrisation sont soumises à un risque de
défaillance qui pourrait être assimilé à un risque de crédit et
dans le cas de difficultés majeures sur le marché au risque
systémique .
• Le risque de valorisation : Avec les innovations financières
accrues, la gamme des produits qui pourraient être créés est
très large et en constante évolution. Il en résulte que les
produits émis pourraient être trop complexe à assimiler.
Cette opacité rend leur valorisation et leur « pricing » une
tâche trop complexe pour les agences de notation et pour les
investisseurs.
MARCHE DES
CHANGES
MARCHE DES CHANGES

• Un marché est le lieu où se rencontre l’offre (les


vendeurs) et la demande (les acheteurs) d’un bien ou
service déterminés.
• Le change est l’opération qui consiste à acquérir une
monnaie en échange d’une autre.
• Ainsi, le marché des changes est le point de
rencontre des offres et des demandes de devises
convertibles entre elles.
MARCHE DES CHANGES
• L’histoire du marché de change remonte à l’époque
de la renaissance où les banquiers d’Italie du Nord
ont réuni les deux fonctions d’achat et de vente de
devises qui caractérisent le change. De cette période
date l’étymologie du mot : cambio = change.
• Ce marché a connu un essor notable pour devenir le
plus grand marché financier au monde. En effet, selon
les statistiques de la Banque des Règlements
Internationaux (2013), l’activité quotidienne sur les
marchés des changes mondiaux s’établirait à environ
5 billions de dollars américains, soit plus de 6 fois le
volume des opérations sur les obligations du
Trésor américain et 30 fois le niveau d’activité de
la Bourse de New York.
TAUX DE CHANGE

• Le taux de change désigne la quantité de monnaie


nécessaire pour obtenir une unité monétaire d’un
autre pays. Autrement dit, il représente la quantité
d'une devise étrangère que l'on peut acquérir avec une
unité d'une autre monnaie.
• Le taux de change est exprimé sous la forme d'un
coefficient multiplicateur.
• Exemple : 1EUR= 1,25USD, noté EUR/USD=1,25
• Le taux de change peut être fixe ou flexible.
TYPES DU TAUX DE CHANGE

Le taux de change fixe ou constant.


• Il est déterminé par l'Etat ou la Banque centrale qui émet la
monnaie par rapport à une monnaie de référence, en général
le dollar. Il ne peut être modifié que par une décision
de dévaluation ou de réévaluation.

Le taux de change flottant ou variable.


• Il est déterminé par l'offre et la demande des devises sur le
marché des changes (Forex). Les taux de change varient
en permanence, notamment en fonction d’un certain
nombre de paramètres tels que le taux d'intérêt et l'inflation.
LES ACTEURS SUR LES
MARCHES DES CHANGES
Institutions
financières

Spéculateurs
Banques
et
centrales
arbitragistes

6
acteurs
Institutions
financières
Courtiers
non-
bancaires

Clientèle
privée
LES ACTEURS SUR LES MARCHES DES
CHANGES : LES INSTITUTIONS
FINANCIERES

• Les banques commerciales et d’investissement sont des


acteurs essentiels du marché des changes. Elles
interviennent pour le compte de leurs clients pour
financer les opérations de commerce international,
effectuer des placements financiers à l’étranger, etc.
• Les banques peuvent intervenir, via leurs cambistes en
change appelés aussi dealers, pour leur propre compte :
problèmes de trésorerie, réaliser des gains de change
(arbitrage), couvrir leurs positions de change, etc.
LES ACTEURS SUR LES MARCHES DES
CHANGES : LES INSTITUTIONS FINANCIERES

• Certaines institutions financières ont un poids prépondérant


sur le marché. Les interventions quotidiennes de ces
institutions (tel que Citi ou JP Morgan) en font des teneurs
de marché (market makers). Les prix (appelés taux)
qu’elles fixent à l’achat comme à la vente servent de
référence aux autres intervenants.
• Les cambistes, en tant que responsables du traitement des
devises, ont pour fonction principale de réguler les
fluctuations des avoirs en devises de la banque auprès de ses
correspondants. Ils gèrent les positions de change de la
banque. Ils sont en relation permanente avec les cambistes
d’autres banques ou avec d’autres intervenants (courtiers) et
contribuent ainsi à la formation progressive des cours de
change.
LES ACTEURS SUR LES MARCHES DES
CHANGES : LA BANQUE CENTRALE

En opérant sur les marchés des changes, une Banque centrale


remplit trois principales fonctions :
• Influencer l’évolution du taux de change : Elle vend sa
monnaie nationale dès lors qu’elle ne souhaite pas la voir
s’apprécier davantage. A contrario, elle achète sa monnaie
en cédant des devises puisées dans les réserves de change
ou empruntées à une autre Banque centrale si elle cherche
à enrayer sa dépréciation.
• Exécuter les ordres de leur clientèle : Administrations,
Banques centrales étrangères et Organismes
internationaux.
• Assurer, le contrôle, du moins la supervision du marché
de change local.
LES ACTEURS SUR LES MARCHES DES CHANGES :
LA BANQUE CENTRALE

L’ampleur comparée des transactions sur le marché


des changes et des réserves en devises des Banques
centrales empêche ces dernières d’influencer
durablement les taux de change ou d’imposer un cours
qui ne correspondent pas à la réalité économique du
moment.
Pour être efficaces, les interventions des Banques
centrales doivent être massives, coordonnées et se
produire à des moments opportuns.
LES ACTEURS SUR LES MARCHES DES CHANGES :
LES INSTITUTIONS FINANCIERES NON-BANCAIRES

Il s’agit principalement des :


• filiales financières des groupes industriels,
• investisseurs institutionnels : fonds de pension,
caisses de retraite, sociétés d’assurance, fonds gérés
pour le compte de tiers et fonds d’investissement
(tels que les SICAV et FCP).
Leurs interventions ne sont pas simplement
destinées à se procurer des devises ou à couvrir un
risque de change. Ils n’hésitent pas à procéder à
d’importantes opérations d’arbitrage et de
spéculation.
LES ACTEURS SUR LES MARCHES DES CHANGES :
LA CLIENTELE PRIVEE

Elle regroupe trois catégories :


 Les particuliers : Les touristes, dont l’influence est marginale.
 Les entreprises industrielles et commerciales : Elles
représentent la catégorie la plus importante. Elles offrent ou
demandent des devises en contrepartie d’opérations
d’importations ou d’exportations et utilisent les marchés des
changes pour leurs opérations financières internationales tels
que l’emprunt en devises et la spéculation.
 les institutions financières ne participant pas de manière
permanente au marché des changes ou qui ne disposent pas
des fonds propres requis pour participer directement à ce
marché.
Ces acteurs interviennent sur le marché des changes par
l’intermédiaire des banques et des courtiers.
LES ACTEURS SUR LES MARCHES DES
CHANGES : COURTIERS
• Les courtiers ou brokers sont des intermédiaires qui, contre
rémunérations, s’efforcent de trouver une contrepartie à la
demande qui leur est faite. Le coût de leurs services (markup)
dépend du montant et de la devise négociée. Il peut être fixe ou
variable. Il est globalement de l’ordre de 0,01 %.
• Le travail du broker est de savoir à tout moment exactement
quels cambistes (dealers) veulent acheter ou vendre quelle devise
et à quel prix.
• Les cambistes utilisent les brokers pour :
– Leur vitesse d’information : Ils centralisent les ordres de
devises provenant d’autres acteurs du marché. Autrement dit,
ils assurent la fluidité du marché des changes.
– Assurer l’anonymat des transactions : Pour rester anonyme
dans la mesure où l’identité des participants n’est pas connue
et que ceci pourrait influencer les cotations.
LES ACTEURS SUR LES MARCHES DES CHANGES :
SPECULATEURS ET ARBITRAGISTES

Les spéculateurs et arbitragistes visent à profiter des


activités de change elles-mêmes. Ils opèrent pour leur
propre compte, sans obligation de servir des clients ou
d’assurer un service continu.
Alors que les cambistes tirent profit du spread
(différence entre cours acheteur et cours vendeur), les
spéculateurs cherchent à profiter des variations de
change.
Les arbitragistes cherchent à profiter des possibilités
d’arbitrage, c.à.d. des disparités simultanées de cours
entre différents marchés.
LES TYPES DE COTATION

Cotation au certain

Cotation à l’incertain
LA COTATION AU CERTAIN

• La cotation au certain est un mode d'expression qui


s'applique à une devise cotée sur le marché des
changes. Avec la cotation au certain, une unité de la
monnaie nationale est exprimée en une quantité
variable de la devise étrangère avec par exemple 1
EUR = 0,8502 USD.
• Ce type de cotation est appliqué à Londres, à New-
York et depuis la mise en place de la monnaie unique
sur toutes les places de la zone Euro.
LA COTATION A
L’INCERTAIN

• Ce mode de cotation est le plus utilisé sur les places


financières. Dans la cotation à l’incertain, une unité
de la devise étrangère est exprimée en une quantité
variable de la monnaie locale.

• Exemple 1 : 1 Euro = 10,7960 MAD


• Exemple 2 : 1 USD = 9,8067 MAD
TAUX CROISES

• Il est à signaler qu’il n’est pas nécessaire de disposer


des cotations de toutes les places financières pour
connaître les taux de change auxquels se transigent
différentes devises. Toutefois, on peut calculer
indirectement les cotations implicites de toutes les
devises via les cours croisés ou taux croisés.
• Un cours croisé est celui d'une devise contre une autre,
calculé à partir du cours de ces deux devises contre
une devise commune, souvent le dollar américain. 
• (DevA/DevB)=(DevA/DevC)*(DevC/DevB)
=(DevA/DevC)*1/(DevB/DevC)
TAUX CROISES

•  On distingue entre taux croisés simples et taux


croisés synthétiques (ask et bid).
• Il est à retenir que le taux de croisé synthétique
tient compte de la règle du pire taux possible
ou Rip-off Rule, c.à.d. que le marché va vous
donner toujours le pire taux possible. Pour les
achats, c’est le taux le plus élevé, et pour les
ventes, c’est le taux le plus bas.
TAUX CROISES: EXERCICE

• Au date du 15-06-16, on observe sur le Marché des Changes


Canadien, les cours suivants :
Devise Unité Cours Cours
acheteur vendeur
USD 1 1.1820 1.1835

GBP 1 2.6195 2.6230

EUR 1 1.5210 1.5225

• Calculer les cours croisés (acheteur-vendeur) suivants :


EUR/USD, GBP/EUR et GBP/USD.
TAUX CROISES: CORRIGE

• Au date du 15-06-16, les parités implicites de l’EUR/USD,


GBP/EUR et GBP/USD sont :

Devise Unité Cours Cours


acheteur vendeur
EUR/USD 1 1.2852 1.2881

GBP/EUR 1 1.7205 1.7245

GBP/USD 1 2.2133 2.2191


LE MARCHE DES CHANGES A
TERME
(FOREX FORWARD)
• C’est un marché où les participants négocient des achats et des ventes de
devises qui interviendront à une date ultérieure. Le taux de change fixé
par les deux contreparties l’est à l’instant t, alors que les devises s’échangent
à t + n. Ce marché remplit principalement une fonction de couverture contre
le risque de change.
• Ex. : Un importateur marocain sait devoir régler dans trois mois une
importation pour un montant de 2 millions de dollars. Plutôt que d’attendre et
d’acheter à l’échéance 2 millions de dollars à un cours qu’il ne connaît pas, il
préfèrera acheter à terme les devises, c’est à dire fixer dès à présent le cours
de change dont il bénéficiera dans trois mois.
• Les taux de change à terme sont habituellement quotés pour des dates-
valeur de 1, 2, 3, 6 et 12 mois, mais des contrats particuliers en matière
d’échéance peuvent être négociés.
LE MARCHE DES CHANGES A
TERME(SUITE)

• Le change à terme est calculé globalement via le relation


suivante :

• Avec :
• Ct : le cours à terme d'une unité de devise A contre B.
• Cs : le cours comptant de cette paire de devises
• Ta : le taux du prêt de la devise A
• Tb : le taux d'intérêt de la devise B
• Nj : le nombre de jours de la période
• En règle générale, pour une paire de devises donnée, le cours de
change à terme est différent du cours de change au comptant.
Cet écart se mesure en points.
LE MARCHE DES CHANGES A
TERME(SUITE)

• Si le cours à terme est supérieur au cours comptant, on dit que le


cours à terme est en report.
• Si le cours à terme est inférieur au cours comptant, on dit que le
cours à terme est en déport.
• Si le cours à terme est égal au cours comptant on dit que le cours
à terme est au pair (très rare).
Exemple :
• Un client veut acheter des dollars dans 6 mois d’une valeur
équivalente à 1000.000 euros
• Cours au comptant de l’EUR/USD : 1,3560
• Durée du 6 mois : 181 jours
• Taux de l’EUR : 0,20% (base 360)
• Taux de l’USD : 0,50% (base 360)
LE MARCHE DES CHANGES A
TERME(SUITE)

Solution :
• Les opérations à réaliser par la Banque pour déterminer le cours
seraient les suivantes  :
• Placement d'un montant en EUR permettant d'obtenir 1.000.000
EUR de remboursement à terme (capital + intérêts) soit
998.995,953 EUR.
• Conversion de ce montant en USD au cours comptant de 1,3560,
soit 1.354.638,51 USD.
• Emprunt de ce montant en USD donnant un remboursement à
terme (capital + intérêts) de 1.358.042 USD.
• A l’échéance, on a donc 1.000.000 EUR = 1.358.039,7, soit un
cours à terme EUR/USD à 1,3580 (en report).
LE MARCHE DES CHANGES MAROCAIN

• L'instauration d'un marché des changes au Maroc en 1996 constitue


incontestablement une des principales manifestations concrètes de l'intégration
de l'économie marocaine dans le circuit de la mondialisation et de la
globalisation financière.
• Fini le temps où les banques se limitaient à jouer un rôle de « boîte à lettre »
entre leurs clients et la Banque Centrale pour acheter ou céder des devises sur la
base d'un taux de change administré et indifférencié.
• Aujourd'hui, les banques marocaines sont dotées de véritables vitrines
technologiques, dénommées salles des marchés, habilitées à effectuer des
opérations d'achat et de vente de devise dont les taux de change sont librement
négociables entre les parties.
• Grâce à ce nouveau marché, les exportateurs et les importateurs marocains
peuvent non seulement négocier des taux de change préférentiels, mais aussi
se couvrir contre le risque de change.
LES SPECIFICITES DU MARCHE DES
CHANGES MAROCAIN
• La création d'un marché des changes au Maroc est le couronnement d'un long
processus de déréglementation et de libéralisation entamé par les pouvoirs
publics depuis le début des années 80 dans le cadre de la mise en oeuvre des
programmes d'ajustement structurel.
• Encadré et contrôlé par Bank Al-Maghrib, ce marché donne la possibilité aux
banques de conserver et de gérer des positions de change pour traiter aussi bien
entre elles qu'avec la clientèle, les opérations de change au comptant et à terme.
• Conçu initialement pour fonctionner en interne dans un cercle fermé
interbancaire marocain, ce marché a été ouvert en janvier 1997 au marché
international des capitaux en permettant aux banques d'effectuer des opérations
de change devise contre devise auprès de leurs correspondants étrangers.
• L'objectif étant de permettre aux banquiers marocains d'améliorer sensiblement
les conditions d'exécution des ordres en devises de leur clientèle, développer les
techniques de couverture à terme et promouvoir l'émergence d'un marché
monétaire interne en devise par des opérations de prêts et d'emprunts
interbancaires en monnaies étrangères.
LE REGIME ANTERIEUR

La gestion centralisée des devises par Bank Al Maghrib


• Avant le 3 juin 1996, la gestion de l'ensemble des transactions en
devises était un monopole de Bank Al-Maghrib. Tous les ordres
d'achat et de vente des devises émanant des intermédiaires agrées
devaient impérativement transiter par le canal de la Banque Centrale.
• La totalité des recettes d'exportation de biens et services ainsi que
tous les autres produits, revenus ou moyens de paiements
internationaux avait un caractère obligatoirement cessible auprès de
l'Institut d'Emission ; à l'exception toutefois de quelques cas limités,
liés à la gestion des comptes en devises.
• Sur un plan plus pratique, les banques agrées étaient tenus d'acheter
ou de vendre leurs soldes de devises à Bank Al-Maghrib sur une base
quotidienne et dans le cadre d'une procédure complexe.
LE REGIME ANTERIEUR

Cotation de date de valeur :


• C'est la Banque Centrale qui déterminait quotidiennement les
cours officiels de devises. Elle communiquait au système bancaire
les taux acheteurs et vendeurs des devises par rapport au dirham
pour les transferts et paiements.
• En outre, elle publiait hebdomadairement les taux de change pour
les opérations du change manuel, billets de banque et chèques de
voyage.
• La date de valeur des opérations entre les banques et Bank Al-
Maghrib était calculée sur la base de J+3. Le jour de l'initiation de
l'opération, ni les banques agrées ni les clients ne connaissaient le
taux de change applicable à leur transaction, car ce taux n'était
publié par Bank Al-Maghrib que le lendemain (soit J+1).
LES ETAPES PREPARATOIRES A
L’INSTITUTION DU MARCHE DES CHANGES

D'importantes mesures libérales ont été graduellement adoptées par les autorités
monétaires pour préparer les opérateurs au nouveau marché des changes, dont :
 Ouverture des comptes en dirhams convertibles et en devises auprès des banques
marocaines par les exportateurs de biens et services et les ressortissants marocains
à l'étranger dans des limites fixées par la réglementation des changes ;
 Instauration d'un système de couverture de change à terme par la Banque
Centrale ;
 Mobilisation en devises des créances nées permettant une compensation entre le
produit de vente d'une exportation et le règlement d'une importation de matières
premières ;
 Libéralisation des emprunts extérieurs avec la suppression de l'autorisation
préalable des autorités monétaires ;
 Modernisation du système bancaire et financier, avec la suppression de
l'encadrement du crédit, la libéralisation des taux d'intérêt et la promotion d'un
marché monétaire reflétant la réalité des prix : composante essentielle du
fonctionnement du marché des changes..
EXERCICES CORRIGES

• Exercice 1 : Intérêts précomptés


• Une entreprise émet sur le marché monétaire
des billets de trésorerie d'un montant nominal
de 150.000 DH, d'échéance 90 jours et de taux
facial 3,5% précompté.
• Quel est le prix d'émission du billet de
trésorerie ?
EXERCICES CORRIGES

• Solution 1 :
• La valeur actuelle d’une somme VF à recevoir
ou à payer dans j jours au taux i précompté est
égale à la valeur de cette somme diminuée de
la valeur des intérêts : V0 = VF x (1 - i x j
/360)
• Donc :
• V0 = 150 000 x (1 - 3,5 % x 90 / 360)
• = 148 687,50 DH
EXERCICES CORRIGES

• Exercice 2 :
• Une entreprise a besoin d'un financement d'au
moins 30.000.000 DH et souhaite émettre sur le
marché monétaire des billets de trésorerie de
valeur nominale 150.000 DH, d'échéance 180
jours et de taux facial 4,5% précompté.
• Combien de billets de trésorerie doit-elle
émettre ?
EXERCICES CORRIGES

• Solution 2 :
• Pour calculer la valeur acquise d'une somme V0 placée ou empruntée à taux
précompté, on utilise un procédé inverse de celui utilisé pour calculer la valeur
actuelle :
VF = V0 / (1 - i x j /360)
• Donc :
• Si l'entreprise émettait 200 billets de trésorerie (30.000.000 / 150.000), elle
n'obtiendrait aujourd'hui qu'un financement de : 30.000.000 (1 - 4,5% x 180
/360) = 29.325.000 DH.
• Pour obtenir au moins 30.000.000 DH, elle doit donc emprunter un montant
correspondant à la valeur future des 30.000.000 DH dont elle a besoin
aujourd'hui :
• VF = 30.000.000 / (1 - 4,5% x 180 /360)
• = 30.690.537,08 DH
• Les billets de trésorerie étant d'une valeur nominale de 150.000 DH, il lui faudra
émettre 205 billets pour obtenir un peu plus de 30 millions DH.
EXERCICES CORRIGES

• Exercice 3 :

• Un Bon du Trésor, avec une date d'échéance


au 12 décembre 2016, est coté, en date de
valeur du 19 avril 2016, avec un prix de
99,45%. Calculer le rendement du bon de
trésor.
EXERCICES CORRIGES

• Solution 3 :

• Le taux de rendement est calculé comme suit :


r = ((F-P)/P) x (360/J)
• où
• r = taux de rendement correspondant
• F = valeur nominale du bon
• P = prix
• J = nombre réel de jours à courir jusqu'à l'échéance

Donc, le taux de rendement s'établit donc comme suit :


r =(100/99,45−1)x360/240
=0,83%
EXERCICES CORRIGES

• Exercice 4 :
• Pour la journée du 15-09-2016, on observe sur la place de
Casablanca, les cours suivants:
Devise Unité Cours Cours
acheteur vendeur
USD 1 1.1020 1.1030
GBP 1 1.8195 1.8230
EUR 1 1.2745 1.2760

• Travail à faire : Calculer les cours croisés (acheteur-


vendeur) suivants: EUR/USD, GBP/EUR et GBP/USD
EXERCICES CORRIGES

• Solution 4 :

Devise Unité Cours Cours


acheteur vendeur
EUR/USD 1 1.1555 1.1579
GBP/EUR 1 1.4259 1.4304
GBP/USD 1 1.6496 1.6543

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