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INTERNATIONALE ET
INTEGRATION REGIONALE
Prof.:
Dr.Ir. GAHUNGU Antoine
Agro-économiste
1
INTRODUCTION : NOTIONS
MICROECONOMIQUES
LES DEUX GRANDES
BRANCHES DE L’ÉCONOMIE
Microéconomie : étudie les interactions entre
agents
Choix de consommation
Choix du producteur (prix, quantité à produire)
Problèmes de concurrence
Macroéconomie : étudie les agrégats
La consommation dans l’économie
L’investissement dans l’économie
…
3
LE MARCHE: DEFINITION
4
OFFRE & DEMANDE
Quand les prix sont bas, peu de
profits sont attendus et peu de
PRIX firmes veulent entrer sur le
marché. Quand les prix
augmentent, les profits attendus
sont plus importants, plus de
firmes entrent sur le marché et
les quantités offertes
augmentent.
5
LES FORCES DU MARCHE (1)
OFFRE EXCEDENTAIRE
Si les firmes proposent un
prix PH trop élevé, elles
PRIX offrent QS alors que les
consommateurs ne
demandent que QD. Il faut
PH baisser les prix pour écouler
les stocks
STOCKS
6
LES FORCES DU MARCHE (2)
DEMANDE EXCEDENTAIRE
PRIX
RATIONNEMENT
7
FLUCTUATIONS DE MARCHE
FLUCTUATIONS DE L’OFFRE
QE1 QE2
QUANTITE
8
FLUCTUATIONS DE MARCHE
FLUCTUATIONS DE LA DEMANDE
La demande augmente si:
Nouvelle courbe de demande • Les revenus augmentent
PRIX
• Le prix d’un bien
substituable augmente
• Le prix d’un bien
complémentaire diminue
• Les préférences évoluent
PE2
PE1
QE1 QE2
QUANTITE
9
APPLICATION
AGRICULTURE
Faits stylisés
Offre inélastique
(une petite augmentation de la production implique une forte
augmentation des coûts)
Demande inélastique
(produits de première nécessité)
Les prix tendent à baisser à long terme
Comment le voir dans nos graphiques ?
10
APPLICATION
AGRICULTURE
La demande augmente
PRIX lentement au cours du temps
QE1
QUANTITE
11
APPLICATION
DISTORSIONS: SUBSIDES
Un subside équivaut à une
PRIX réduction des coûts. L’offre
(€) augmente, le prix diminue et
plus de produits sont mis sur
le marché.
Le gouvernement paye
aux agriculteurs:
:100€/tonne
SUBSIDE
(150–50)*(1200-1000)=20000
150
12
APPLICATION
DISTORSION: PRIX PLANCHER
Le gouv. fixe le prix à 220€ /tonnes.
PRIX
Les firmes offrent 1400 tonnes alors
(€)
que les consommateurs en
demandent 600. Il y a donc un
surplus de 800 tonnes
220
Le gouv. rachète le surplus
au prix fixé: 220€ /tonnes. Le
coût est :
220*800= 176000€
100
Surplus
13
Les marchés sont-ils capables
d’offrir tous les biens ? (1)
Oui, si les biens sont:
14
Les marchés sont-ils capables
d’offrir tous les biens ? (2)
RIVALITE
La plupart des biens marchands
Défense nationale
EXCLUSION
15
Les biens publics peuvent être :
locaux (ex: lutte contre le bruit)
16
NOTIONS
MACROECONOMIQUES
17
2.1. Flux et stocks
Flux = variable mesurée sur un intervalle de temps, par
exemple 1 an.
(exemples: Consommation, investissement…)
18
La comptabilité nationale
La comptabilité nationale a pour but
d’enregistrer les flux entre grands groupes
d’agents macroéconomiques:
les ménages
les entreprises
l’état
le reste du monde
sur une période donnée.
19
Flux et agents macroéconomiques
(1)
Les ménages:
offrent leurs services de travail et leur capital (=les 2
facteurs de production) aux entreprises
reçoivent les revenus de ces facteurs de production
(travail => salaire; capital => loyer, dividendes…)
consomment (C), paient des impôts (Td) et épargnent
(S)
20
Flux et agents macroéconomiques
(2)
Les entreprises:
utilisent le capital et le travail pour produire
investissent (I)
paient des impôts (Ti), reçoivent des subsides (Subs)
rémunèrent les facteurs de production
(=> salaires, dividendes)
21
Flux et agents macroéconomiques
(3)
L’état:
collecte les taxes (T=Td+Ti), effectue les dépenses
publiques (G) et les transferts (Tr)
Le reste du monde:
Effectue des dépenses en nous achetant des biens et
services: ce sont nos exportations (X)
Perçoit des revenus en nous vendant des biens et
services: ce sont nos importations (Z)
22
FLUX DANS UNE ECONOMIE
FERMEE SANS ETAT
Achat de biens et
services
Ventes
ENTREPRISES MENAGES
Salaires
Force de travail
Flux réel
Flux monétaire
23
FLUX DANS UNE ECONOMIE
FERMEE
Taxes et Salaires
contributions ETAT
Subventions Dépenses
Publiques
Taxes et
Contributions
MENAGES
ENTREPRISES
Salaires
Force de Travail
24
PNB et PIB
Le Produit National Brut (PNB) est la valeur de
la production par les facteurs de production
nationaux, au cours d’une période de temps
26
La triple optique de la
comptabilité nationale
Il y a trois façons de calculer le PNB (PIB). Ces trois
approches sont:
l’optique de la production
l’optique des dépenses
l’optique des revenus
27
L’optique de la production
Le PIB est la somme des valeurs ajoutées dans
l’économie
28
Valeur Ajoutée (V.A.): exemple
FIRME SIDERURGIQUE
Revenu des ventes € 100
Dépenses (salaires) € 80
Profit € 20
FIRME AUTOMOBILE
Revenu des ventes € 210
Dépenses € 170
Salaires € 70
Acier € 100
Profit € 40
29
L’optique des dépenses
Ressources et dépenses de la Nation doivent
être identiques:
Ressources = Dépenses
PNB + Z = C + G + I + X
PNB = C + G + I + (X – Z)
PNB = C + G + I + BOC
BOC = X - Z
= Balance des opérations courantes
30
L’optique des revenus (1)
Le PNB est la somme:
31
L’optique des revenus (2)
Y = revenus du travail et du capital
Revenus du travail:
Salaires, honoraires, émoluments,…
Revenus du capital:
Dividendes sur les actions
Bénéfices non distribués
Intérêts sur l’épargne et intérêts sur les obligations
Loyers
Tantièmes
32
La triple optique du PNB:
Synthèse
BOC Rnet Am
G Ti-Subs
I Revenus
PNBpm PIBpm PNNpm PNNcf du travail
=
C Revenus
Y
du capital
S – I net = (G – T ) + (X – Z)
(I net = I net d’amortissements)
36
Effets d’un droit de douane
Les différentes mesures du PNB
(1)
Le PNB à prix courant = le PNB nominal
(= PNB aux prix de l’année considérée, par
exemple 2002)
Le PNB à prix constant = le PNB réel
(= PNB aux prix d’une année de référence, par
exemple 1995)
L’ objectif du PNB réel est de mesurer la
production réelle d’une économie
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Les différentes mesures du PNB
(2)
Le PNB en Parité de Pouvoir d’Achat (PPA) correspond
aux biens et services que le PNB permettrait d’acquérir
aux Etats-Unis
39
Exemple: un index de PPA basé
sur le BIG MAC
PAYS PRIX DU BIG MAC TX DE TX DE SUR(+) /
CHANGE CHANGE DU SOUS(-)
Monnaie $US
locale PPP MARCHE EVALUATION(%)
Etats-Unis
$2.54 2.54 - - -
Zone Euro
€2.57 2.27 0.99 0.88 -11
Suisse
FS 6.30 3.65 2.48 1.73 +44
Japon
Yen 294 2.38 116 124 -6
Russie
Rb 35 1.21 13.8 28.9 -52
Chine
Yuan 9.90 1.20 3.90 8.28 -53
Indonésie
Rp 14700 1.35 5787 10855 -47
40
THE HAMBURGER STANDARD
(Source : The Economist, May 2006)
PNB/hab. en PPA
Comparaison entre le PNB nominal (par habitant) et le PNB en PPA
(par habitant), 1999.
PAYS PNB nominal / hab PNB en PPA / hab
Suisse $ 38 380 $ 28 760
Japon $ 32 030 $ 25 170
USA $ 31 910 $ 31 910
Brésil $ 4 350 $ 6 840
Russie $ 2 250 $ 6 990
Chine $ 780 $ 3 550
Inde $ 440 $ 2 230
Nigeria $ 260 $ 770
42
PNB et bien-être
Le PNB est une mesure imparfaite du bien-être.
Par exemple, il ne prend pas en compte:
l’augmentation du temps de loisir
le travail domestique
les dégâts causés par la pollution
l’épuisement des ressources naturelles
43
VERS UN INDICE DE
DÉVELOPPEMENT DURABLE
44
L’Indice de Développement Humain
(1)
45
L’Indice de Développement
Humain (2)
L’IDH est un indicateur composite qui mesure le niveau de
développement des sociétés à partir d’une combinaison de
trois critères :
1. La longévité mesurée par l’espérance de vie à la
naissance
2. Le savoir mesuré par un indice dans lequel interviennent
le taux d’alphabétisation des adultes et le taux de
scolarisation
3. Le niveau de vie mesuré par le PIB/habitant en PPA
46
L’Indice de Développement
Humain (3)
Les composantes de l’IDH
47
L’Indice de Développement
Humain (4)
L ’ IDH est normé sur une échelle
comprise entre 0 et 1 :
Espérance de vie à la naissance : 25 – 85 ans
Alphabétisation des adultes : 0 % - 100 %
Taux de scolarisation : 0 % - 100 %
PIB réel par habitant (PPA) : 200 $ - 40.000 $
48
98 pays sont mieux classés selon l’IDH
que selon le PIB/hab. Cela signifie, par
exemple, que le Viêt-nam, Madagascar
ou la Tanzanie, ont efficacement
converti leur prospérité économique en
potentialités humaines, càd l’accès à
l’éducation, à la santé publique, ou à
l’eau potable.
49
•En revanche, pour 73 autres pays, le
classement en fonction de l’IDH est
moins bon : c’est le cas notamment du
Koweït ou de Brunei.
•Le revenu élevé par habitant de ces
pays ne se transforme pas
nécessairement en potentialités
humaines.
50
Distribution des pays :
Nombre de pays Valeur de l’IDH
51
Indice de Gini (1)
52
Indice de Gini :
Courbe de Lorenz
53
Indice de Gini : Exemple
La Courbe de Lorenz représente la
distribution cumulative des revenus,
des plus pauvres aux plus riches
55
Definitions
Usage de la monnaie
Moyen de paiement
Etalon de valeur
Valeur de réserve
Types de monnaie
Monnaie fiduciaire et métallique (banque centrale)
Monnaie scripturale (banques commerciales)
56
LA CREATION MONETAIRE
De l’orfèvre au système bancaire
57
SYSTEME BANCAIRE (1)
INTRODUCTION:UN BILAN D’ENTREPRISE
ACTIF PASSIF
•Immobilier •Capital
•Machines •Bénéfices / pertes (-)
•Voitures •Dettes à long terme
•Créances commerciales •Dettes à court terme
•Actions •Dettes commerciales
Ce qu’on a •Liquidités Ce qu’on doit
(banques + caisse)
ACTIF PASSIF
ACTIF PASSIF
ACTIF PASSIF
ACTIF PASSIF
Paul paie sa voiture à Jacques qui dépose 900€ sur son compte à la banque Y
1 1000 1000
2 900 900 1900
3 810 810 2710
4 729 729 3439
5 656 656 4095
6 590 590 4685
Ce mécanisme se poursuit à l’infini jusqu’à ce que les banques ne
puissent plus faire de crédits (les crédits convergent vers 0)
62
LES AGREGATS MONETAIRES
H = Base monétaire (émise par la banque centrale)
63
Masse monétaire dans la zone euro
_________________
M2 4.484
Titres à court terme + 721
_________________
Demande
Motif de transaction
Motif de précaution
Coût d’opportunité de détention de la monnaie
65
Inflation: Définitions
Inflation :
Un accroissement des prix
Un accroissement de la monnaie supérieur à
l’accroissement de la production.
Taux d’inflation :
L’accroissement relatif du niveau des prix
66
Un exemple de politique
monétaire
Exemple: La banque centrale injecte
1.000.000.000 € dans l’économie
Politique d’open market
La banque centrale achète des titres de dette au
gouvernement pour un montant de 1.000.000.000€
Que se passe-t-il ?
67
Inflation:
Un phénomène monétaire
En récession
Tous les facteurs de production (travail et machines) ne sont
pas utilisés
69
SYNTHESE:
COUTS ET AVANTAGES DE L’INFLATION
71
Gestion des politiques monétaires
Politique d’open market
Allocation du crédit
72
Autres définitions
Déflation :
Une diminution des prix, parfois une contraction de la masse
monétaire.
Stagnation :
Croissance économique très faible.
Stagflation :
Stagnation économique + inflation. Observée dans les annes 70’
suite aux chocs pétroliers
Récession :
Contraction de l’activité économique. On parle de récession
lorsque la croissance du PNB est négative deux trimestres
d’affilée.
73
TAUX D’INTÉRÊT, TAUX DE
CHANGE ET LE SYSTÈME
MONÉTAIRE INTERNATIONAL
74
TAUX D’INTÉRÊT
Le taux d’intérêt réel est égal au taux d’intérêt nominal
moins l’inflation. Donc, l’inflation érode le taux d’intérêt
réel, pas nominal.
75
TAUX DE CHANGE
Prix d’une monnaie étrangère en monnaie locale
76
TAUX DE CHANGE FLEXIBLE
MARCHE DU $US EN ZONE EURO
Demande de $ Offre de $
QE1 QE2
QUANTITE
77
TAUX DE CHANGE FLEXIBLE
MARCHE DU $US EN ZONE EURO
Demande de $ Offre de $
La demande de $ augmente
si:
• La demande pour les
produits américains
augmentent
PE2 • Engouement pour les
placements aux Etats-Unis
PE1
•…
QE1 QE2
QUANTITE
78
TAUX DE CHANGE FIXE
MARCHE DU FF EN BELGIQUE (AVANT L’EURO)
Ex.: Une
augmentation du
PE1 nombre de
touristes belges en
France
QE1 QE2
QUANTITE
79
Illustration: le taux de change du
BEF, 1970-1999
80
LE SYSTÈME MONÉTAIRE
INTERNATIONAL
81
Avant l’ Union Monétaire
Européenne
Le système de l’étalon-or
(19ème siècle – Première guerre mondiale)
Le système de Bretton-Woods – SMI
(1944 – 1971): système de l’étalon-dollar
Le serpent monétaire européen (1972)
Le système monétaire européen - SME
(1979 - 1999):
L’ECU
Mécanisme de taux de change et d’intervention
Le FECOM
82
L’ Union Monétaire Européenne
Elle s’est déroulée en trois phases:
01/90 - 12/92: libre circulation des capitaux.
Objectif = marché unique.
01/93 - 12/98: ajustement des politiques
monétaires et correction des déséquilibres
budgétaires
01/99 – 07/02: fixation irrévocable du taux de
change, entrée en fonction de la BCE…
83
Les critères de convergence
(1)
Etablis par le Traité de Maastricht (1991),
évalués pour chaque pays par le conseil
européen de Bruxelles (1998)
84
Les critères de convergence
(2)
INFLATION: L'inflation annuelle moyenne ne doit pas dépasser de
plus de 1,5 % le niveau atteint “dans les trois états membres ayant
les meilleurs résultats en matière de stabilité des prix”.
85
Les critères de convergence
(3)
DETTE PUBLIQUE: les pays aspirant à l'adhésion doivent ajuster
leur endettement à un taux inférieur à 60% de leur PIB. Cependant,
on peut faire une exception si l'endettement public s'approche de la
valeur de référence à un rythme satisfaisant.
86
L’ Union monétaire: avantages et
inconvénients (1)
Avantages:
Diminution des coûts de transaction
Réduction du degré d’incertitude lié au taux de
change
Meilleure transparence des prix
Meilleure stabilité des prix (principal objectif)
Appui à l’intégration économique (« UEM »),
équilibrage des finances publiques
87
L’ Union monétaire: avantages et
inconvénients (2)
Inconvénients:
Impossibilité de réaliser des politiques monétaires au
niveau national
Limitation substantielle des politiques budgétaires au
niveau national
Possibilité d’existence de problèmes de chômages
difficiles à combattre vu la perte de souveraineté
monétaire => fonds de cohésion.
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POLITIQUE ÉCONOMIQUE
89
Le sujet est vaste…
Traite de nombreux problèmes: chômage,
croissance, inflation, inégalités,…
La politique économique englobe la politique
monétaire (cf. chapitres précédents) et la
politique budgétaire.
Ce chapitre présente un historique des grands
courants de pensée en matière de politique
économique, avant de se pencher sur la façon
dont un gouvernement peut financer un déficit et
le problème de la dette publique.
90
Exemples d’arbitrages de
politique économique
91
Politique économique:
historique (1)
J.M. Keynes et la grande dépression (1930s)
La notion de demande effective
L’Etat a un rôle à jouer
93
Politique économique :
historique (3)
Développements récents (1970s ->)
Les nouveaux classiques et les « real business
cycle models »
Les nouveaux keynésiens
La nouvelle théorie de la croissance
95
Politique budgétaire - La dette
publique est-elle un mal? (2)
Oui, car une dette publique élevée implique
certains coûts:
Diminution de l’accumulation du capital
Distorsions dues à l’impôt
Effet « boule de neige »
96
Politique budgétaire - Comment
financer un déficit (G-T < 0) ?
Banques
Domestique
Particuliers
1. Emprunt Autres
Exterieur Banques
Institutions financières
2. Planche à billets
Gouvernements
3. Vente d’actifs (privatisations)
4. Réserves de la banque centrale
5. Paiement par arriérés
97
L’identité macro fondamentale
Epargne nette = Deficit pub. + Balance
commerciale
(S – I) = (G – T) + (X – M)
98