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COURS D’ECONOMIE

INTERNATIONALE ET
INTEGRATION REGIONALE

Prof.:
Dr.Ir. GAHUNGU Antoine
Agro-économiste

1
INTRODUCTION : NOTIONS
MICROECONOMIQUES
LES DEUX GRANDES
BRANCHES DE L’ÉCONOMIE
 Microéconomie : étudie les interactions entre
agents
 Choix de consommation
 Choix du producteur (prix, quantité à produire)
 Problèmes de concurrence
 Macroéconomie : étudie les agrégats
 La consommation dans l’économie
 L’investissement dans l’économie
 …

3
LE MARCHE: DEFINITION

Un marché est une institution où les agents se


rencontrent pour échanger:
 Des biens et services
 Des facteurs

Un marché est la confrontation de l’offre et de la


demande

4
OFFRE & DEMANDE
Quand les prix sont bas, peu de
profits sont attendus et peu de
PRIX firmes veulent entrer sur le
marché. Quand les prix
augmentent, les profits attendus
sont plus importants, plus de
firmes entrent sur le marché et
les quantités offertes
augmentent.

Quand les prix sont bas,


beaucoup de consommateurs
veulent acheter, les quantités
demandées sont élevées. Quand
les prix montent, moins de
consommateurs veulent
acheter, la quantité demandée
diminue.
QUANTITE

5
LES FORCES DU MARCHE (1)
OFFRE EXCEDENTAIRE
Si les firmes proposent un
prix PH trop élevé, elles
PRIX offrent QS alors que les
consommateurs ne
demandent que QD. Il faut
PH baisser les prix pour écouler
les stocks

En abaissant le prix, les


firmes diminuent leur offre
tandis qu'elles augmentent la
Prix de demande des
marché consommateurs. Quand la
quantité demandée égale la
quantité offerte, il n'y a plus
de stocks et le marché est à
l'équilibre
QD Quantité de
QS
QUANTITE
marché

STOCKS

6
LES FORCES DU MARCHE (2)
DEMANDE EXCEDENTAIRE

PRIX

En augmentant les prix, les


firmes augmentent leur offre
tandis qu'elles diminuent la
demande des consomm.
Quand la quantité demandée
égale la quantité offerte, le
marché est à l'équilibre
Quand les prix sont trop bas
Prix de PL, elles offrent Qo tandis que
marché
la demande est de QD. Les
firmes comprennent qu'elles
PL
peuvent accroître leurs profits
en augmentant les prix .
QS Quantité de
QD
QUANTITE
marché

RATIONNEMENT

7
FLUCTUATIONS DE MARCHE
FLUCTUATIONS DE L’OFFRE

PRIX Nouvelle courbe d’offre

PE1 L’offre augmente si les coûts


diminuent. Par exemple :
PE2
• Progrès technique
• Diminution des salaires

QE1 QE2
QUANTITE

8
FLUCTUATIONS DE MARCHE
FLUCTUATIONS DE LA DEMANDE
La demande augmente si:
Nouvelle courbe de demande • Les revenus augmentent
PRIX
• Le prix d’un bien
substituable augmente
• Le prix d’un bien
complémentaire diminue
• Les préférences évoluent

PE2
PE1

QE1 QE2
QUANTITE

9
APPLICATION
AGRICULTURE
 Faits stylisés
 Offre inélastique
(une petite augmentation de la production implique une forte
augmentation des coûts)
 Demande inélastique
(produits de première nécessité)
 Les prix tendent à baisser à long terme
 Comment le voir dans nos graphiques ?

Élasticité: sensibilité au prix

10
APPLICATION
AGRICULTURE
La demande augmente
PRIX lentement au cours du temps

L’offre augmente plus vite


à cause du progrès technique

PE1 Au final, les prix diminuent


et plus de produits sont
disponibles sur le marché

QE1
QUANTITE

11
APPLICATION
DISTORSIONS: SUBSIDES
Un subside équivaut à une
PRIX réduction des coûts. L’offre
(€) augmente, le prix diminue et
plus de produits sont mis sur
le marché.

Le gouvernement paye
aux agriculteurs:
:100€/tonne
SUBSIDE

(150–50)*(1200-1000)=20000
150

100 Avantage des consommateurs


50

1000 1200 QUANTITE


(tonnes)

12
APPLICATION
DISTORSION: PRIX PLANCHER
Le gouv. fixe le prix à 220€ /tonnes.
PRIX
Les firmes offrent 1400 tonnes alors
(€)
que les consommateurs en
demandent 600. Il y a donc un
surplus de 800 tonnes

220
Le gouv. rachète le surplus
au prix fixé: 220€ /tonnes. Le
coût est :
220*800= 176000€

100

600 1000 1400 QUANTITE


(tonnes)

Surplus

13
Les marchés sont-ils capables
d’offrir tous les biens ? (1)
Oui, si les biens sont:

 Rivaux: la consommation d’un bien par un


agent affecte la consommation des autres
agents
 Exclusifs: en consommant un bien, un agent
empêche les autres de le consommer

14
Les marchés sont-ils capables
d’offrir tous les biens ? (2)
RIVALITE
La plupart des biens marchands

Justice Les biens publiques sont des biens


avec un certain degré d'exclusion
ou/et de rivalité. La définition est
floue: tout le monde ne s'accorde pas
sur ce qu'est une bien public
Routes, hôpitaux Éducation
Un bien public n'est pas
nécessairement un service public.
Le premier est une définition
économique, le second est un choix
politique.
Exemple: Telecom, Cies aériennes…

Défense nationale

EXCLUSION

15
Les biens publics peuvent être :
 locaux (ex: lutte contre le bruit)

 régionaux (ex: qualité de l’eau)

 nationaux (ex: contrôle des déchets toxiques)

 mondiaux (ex: paix et sécurité mondiales)

16
NOTIONS
MACROECONOMIQUES

17
2.1. Flux et stocks
 Flux = variable mesurée sur un intervalle de temps, par
exemple 1 an.
(exemples: Consommation, investissement…)

 Stock= variable mesurée à un instant donné du temps,


par exemple au 31/12/03.
(exemples: le nombre de chômeurs…)

Note: La dette est stock, le déficit est un flux

18
La comptabilité nationale
 La comptabilité nationale a pour but
d’enregistrer les flux entre grands groupes
d’agents macroéconomiques:
 les ménages
 les entreprises
 l’état
 le reste du monde
sur une période donnée.

19
Flux et agents macroéconomiques
(1)
 Les ménages:
 offrent leurs services de travail et leur capital (=les 2
facteurs de production) aux entreprises
 reçoivent les revenus de ces facteurs de production
(travail => salaire; capital => loyer, dividendes…)
 consomment (C), paient des impôts (Td) et épargnent
(S)

20
Flux et agents macroéconomiques
(2)
 Les entreprises:
 utilisent le capital et le travail pour produire
 investissent (I)
 paient des impôts (Ti), reçoivent des subsides (Subs)
 rémunèrent les facteurs de production
(=> salaires, dividendes)

21
Flux et agents macroéconomiques
(3)
 L’état:
 collecte les taxes (T=Td+Ti), effectue les dépenses
publiques (G) et les transferts (Tr)

 Le reste du monde:
 Effectue des dépenses en nous achetant des biens et
services: ce sont nos exportations (X)
 Perçoit des revenus en nous vendant des biens et
services: ce sont nos importations (Z)

22
FLUX DANS UNE ECONOMIE
FERMEE SANS ETAT
Achat de biens et
services

Ventes

ENTREPRISES MENAGES

Salaires

Force de travail

Flux réel
Flux monétaire
23
FLUX DANS UNE ECONOMIE
FERMEE

Achat de biens et services


Ventes

Taxes et Salaires
contributions ETAT
Subventions Dépenses
Publiques
Taxes et
Contributions

MENAGES
ENTREPRISES

Salaires

Force de Travail
24
PNB et PIB
 Le Produit National Brut (PNB) est la valeur de
la production par les facteurs de production
nationaux, au cours d’une période de temps

 Le Produit Intérieur Brut (PIB) est la valeur de la


production par les facteurs de production à
l’intérieur des frontières de l’économie, au cours
d’une période de temps

En pratique, peu de différence (exception: Koweit!)


25
Relation entre PIB et PNB
 PNB = PIB + Rnet

Le Revenu Net (Rnet) est la différence entre les


revenus des facteurs de production nationaux
perçus dans le reste du monde et les paiements
des facteurs de production payés au reste du
monde

 Rnet > 0 signifie une sortie de capital

26
La triple optique de la
comptabilité nationale
 Il y a trois façons de calculer le PNB (PIB). Ces trois
approches sont:

 l’optique de la production
 l’optique des dépenses
 l’optique des revenus

 Les trois optiques donnent le même résultat.

27
L’optique de la production
 Le PIB est la somme des valeurs ajoutées dans
l’économie

 La valeur ajoutée d’un bien ou d’un service est


la différence entre la valeur du bien ou du
service et la valeur des inputs matériels (c-à-d
des biens intermédiaires) qui ont été
nécessaires pour le réaliser.

28
Valeur Ajoutée (V.A.): exemple
FIRME SIDERURGIQUE
Revenu des ventes € 100
Dépenses (salaires) € 80
Profit € 20
FIRME AUTOMOBILE
Revenu des ventes € 210
Dépenses € 170
Salaires € 70
Acier € 100
Profit € 40

 PIB = V.A. firme sidérurgique + V.A. Firme automobile


= € 100 + (€ 210 - € 100) = € 210

29
L’optique des dépenses
 Ressources et dépenses de la Nation doivent
être identiques:
Ressources = Dépenses
PNB + Z = C + G + I + X
PNB = C + G + I + (X – Z)
PNB = C + G + I + BOC

BOC = X - Z
= Balance des opérations courantes

30
L’optique des revenus (1)
Le PNB est la somme:

 des revenus des facteurs de production (Y);


 des taxes indirectes (Ti);
 des amortissements (Am);

dont on soustrait les subsides (Subs). Donc,

PNB = Y + (Ti – Subs) + Am

31
L’optique des revenus (2)
 Y = revenus du travail et du capital
 Revenus du travail:
 Salaires, honoraires, émoluments,…
 Revenus du capital:
 Dividendes sur les actions
 Bénéfices non distribués
 Intérêts sur l’épargne et intérêts sur les obligations
 Loyers
 Tantièmes

32
La triple optique du PNB:
Synthèse
BOC Rnet Am

G Ti-Subs
I Revenus
PNBpm PIBpm PNNpm PNNcf du travail
=
C Revenus
Y
du capital

Note: pm = prix du marché; cf = coûts des facteurs


33
L’identité macro-économique
fondamentale
 Relation comptable entre différents agrégats
macroéconomiques (non démontrée ici !):

S – I net = (G – T ) + (X – Z)
(I net = I net d’amortissements)

L’épargne nette du secteur privé (=excédent de


l’épargne sur l’investissement) est égale au
déficit de l’état plus la balance des opérations
courantes
34
La balance des paiements (1)
 Balance des paiements (BP) = balance des opérations
courantes (BOC) + balance des capitaux (BK) + erreurs
et omissions

 BOC = flux réel donnant lieu a une variation des avoirs


extérieurs nets. Transactions enregistrées au crédit de la
BP.

 BK = flux financier donnant lieu a une variation des


avoirs extérieurs nets. Transactions enregistrées au
débit de la BP.
35
La balance des paiements (2)
 La BOC comprend la balance commerciale
(=« visibles »), la balance des services (=« invisibles »),
les revenus des facteurs de production et les transferts

 La BK comprend les investissements directs et les


investissements de portefeuille

 La BP donne la variation des réserves officielles d’un


pays.

36
Effets d’un droit de douane
Les différentes mesures du PNB
(1)
 Le PNB à prix courant = le PNB nominal
(= PNB aux prix de l’année considérée, par
exemple 2002)
 Le PNB à prix constant = le PNB réel
(= PNB aux prix d’une année de référence, par
exemple 1995)
 L’ objectif du PNB réel est de mesurer la
production réelle d’une économie

38
Les différentes mesures du PNB
(2)
 Le PNB en Parité de Pouvoir d’Achat (PPA) correspond
aux biens et services que le PNB permettrait d’acquérir
aux Etats-Unis

 Il est surtout utilisé afin de comparer le revenu moyen


des habitants de différents pays

 Pour estimer la PPA, on compare le prix d'articles


analogues mais, comme les articles disponibles dans les
différents pays et à différentes périodes ne sont pas
strictement identiques, ces estimations ne sont pas
toujours solides…

39
Exemple: un index de PPA basé
sur le BIG MAC
PAYS PRIX DU BIG MAC TX DE TX DE SUR(+) /
CHANGE CHANGE DU SOUS(-)
Monnaie $US
locale PPP MARCHE EVALUATION(%)

Etats-Unis
$2.54 2.54 - - -

Zone Euro
€2.57 2.27 0.99 0.88 -11

Suisse
FS 6.30 3.65 2.48 1.73 +44

Japon
Yen 294 2.38 116 124 -6

Russie
Rb 35 1.21 13.8 28.9 -52

Chine
Yuan 9.90 1.20 3.90 8.28 -53

Indonésie
Rp 14700 1.35 5787 10855 -47
40
THE HAMBURGER STANDARD
(Source : The Economist, May 2006)
PNB/hab. en PPA
Comparaison entre le PNB nominal (par habitant) et le PNB en PPA
(par habitant), 1999.
PAYS PNB nominal / hab PNB en PPA / hab
Suisse $ 38 380 $ 28 760
Japon $ 32 030 $ 25 170
USA $ 31 910 $ 31 910
Brésil $ 4 350 $ 6 840
Russie $ 2 250 $ 6 990
Chine $ 780 $ 3 550
Inde $ 440 $ 2 230
Nigeria $ 260 $ 770
42
PNB et bien-être
 Le PNB est une mesure imparfaite du bien-être.
Par exemple, il ne prend pas en compte:
 l’augmentation du temps de loisir
 le travail domestique
 les dégâts causés par la pollution
 l’épuisement des ressources naturelles

 Les économistes ont donc développé des indicateurs de


« bien-être » alternatifs…

43
VERS UN INDICE DE
DÉVELOPPEMENT DURABLE

44
L’Indice de Développement Humain
(1)

Le développement humain n'est pas seulement mesuré par


l’évolution du revenu national. C'est aussi la création d'un
environnement dans lequel les gens peuvent développer
leur potentiel et mener des vies productives et créatrices
en accord avec leurs besoins et intérêts.

Les gens sont la vraie richesse des nations.

Source : UNDP : What is Human Development ? (http://hdr.undp.org/hd/default.cfm)

45
L’Indice de Développement
Humain (2)
L’IDH est un indicateur composite qui mesure le niveau de
développement des sociétés à partir d’une combinaison de
trois critères :
1. La longévité mesurée par l’espérance de vie à la
naissance
2. Le savoir mesuré par un indice dans lequel interviennent
le taux d’alphabétisation des adultes et le taux de
scolarisation
3. Le niveau de vie mesuré par le PIB/habitant en PPA

46
L’Indice de Développement
Humain (3)
 Les composantes de l’IDH

47
L’Indice de Développement
Humain (4)
L ’ IDH est normé sur une échelle
comprise entre 0 et 1 :
Espérance de vie à la naissance : 25 – 85 ans
Alphabétisation des adultes : 0 % - 100 %
Taux de scolarisation : 0 % - 100 %
PIB réel par habitant (PPA) : 200 $ - 40.000 $

48
98 pays sont mieux classés selon l’IDH
que selon le PIB/hab. Cela signifie, par
exemple, que le Viêt-nam, Madagascar
ou la Tanzanie, ont efficacement
converti leur prospérité économique en
potentialités humaines, càd l’accès à
l’éducation, à la santé publique, ou à
l’eau potable.

49
•En revanche, pour 73 autres pays, le
classement en fonction de l’IDH est
moins bon : c’est le cas notamment du
Koweït ou de Brunei.
•Le revenu élevé par habitant de ces
pays ne se transforme pas
nécessairement en potentialités
humaines.

50
Distribution des pays :
Nombre de pays Valeur de l’IDH

46 > 0.8 (élevé)

93 0.5 >> 0.79 (moyen)

35 < 0.5 (faible)

51
Indice de Gini (1)

L’indice de Gini indique dans quelle mesure la


répartition des revenus (ou de la consommation)
des individus diffère de la répartition la plus
égalitaire possible.

52
Indice de Gini :
Courbe de Lorenz

53
Indice de Gini : Exemple
La Courbe de Lorenz représente la
distribution cumulative des revenus,
des plus pauvres aux plus riches

L’indice de Gini mesure l’aire entre


la courbe de Lorenz et la répartition
la plus égalitaire possible, exprimée
en pourcentage de l’aire totale sous
la ligne ( la répartition la moins
égalitaire possible).
Si l’indice vaut 0: égalité parfaite

Si l’indice vaut 100%: inégalité


parfaite

Source : PNUD, Human Development report 2002


54
MONNAIE
ET INFLATION

55
Definitions
 Usage de la monnaie
 Moyen de paiement
 Etalon de valeur
 Valeur de réserve

 Types de monnaie
 Monnaie fiduciaire et métallique (banque centrale)
 Monnaie scripturale (banques commerciales)

56
LA CREATION MONETAIRE
 De l’orfèvre au système bancaire

57
SYSTEME BANCAIRE (1)
INTRODUCTION:UN BILAN D’ENTREPRISE
ACTIF PASSIF

•Immobilier •Capital
•Machines •Bénéfices / pertes (-)
•Voitures •Dettes à long terme
•Créances commerciales •Dettes à court terme
•Actions •Dettes commerciales
Ce qu’on a •Liquidités Ce qu’on doit
(banques + caisse)

Les postes sont inscrits du moins liquide au plus liquide:


L’immobilier se réalise plus difficilement que les actions

Egalité bilantaire : le passif doit égaler l’actif. Tout


ce qu’on a est une compensation de ce qu’on doit
58
SYSTEME BANCAIRE (2)
BILAN D’UNE BANQUE COMMERCIALE
BANQUE X

ACTIF PASSIF

Trésorerie 1000 Cpte à vue de Pierre 1000

Crédits 900 Cpte à vue de Paul 900

Pierre vient déposer 1000€ à la banque

La banque prête 90% de ses dépôts à Paul:


900€ sont crédités sur son compte à vue

Egalité bilantaire : le passif doit égaler l’actif. Tout


ce qu’on a est une compensation de ce qu’on doit
59
SYSTEME BANCAIRE (3)
BILAN D’UNE BANQUE COMMERCIALE
BANQUE X

ACTIF PASSIF

Trésorerie 1000 Cpte à vue de Pierre 1000

Crédits 900 Cpte à vue de Paul 900

ACTIF PASSIF

Trésorerie 100 Cpte à vue de Pierre 1000

Crédits 900 Cpte à vue de Paul 0

Paul vide son compte en banque pour s’acheter une voiture

Egalité bilantaire : le passif doit égaler l’actif. Tout


ce qu’on a est une compensation de ce qu’on doit
60
SYSTEME BANCAIRE (4)
BILAN D’UNE BANQUE COMMERCIALE
BANQUE Y

ACTIF PASSIF

Trésorerie 900 Cpte à vue de Jacques 900

Crédits 810 Cpte à vue de Yves 810

Paul paie sa voiture à Jacques qui dépose 900€ sur son compte à la banque Y

La banque Y prête 90% de son dépôt à Yves

Egalité bilantaire : le passif doit égaler l’actif. Tout


ce qu’on a est une compensation de ce qu’on doit
61
SYSTEME BANCAIRE (5)
CREATION MONETAIRE DU SYSTEME

Etape Nouveaux Monnaie scripturale Monnaie en


crédits Dépôt primaire Dépôt secondaire circulation

1 1000 1000
2 900 900 1900
3 810 810 2710
4 729 729 3439
5 656 656 4095
6 590 590 4685
Ce mécanisme se poursuit à l’infini jusqu’à ce que les banques ne
puissent plus faire de crédits (les crédits convergent vers 0)

Au final, pour un coef. de trésorerie de 10% et un dépôt primaire de


1000€, 10000€ circulent dans l’économie

62
LES AGREGATS MONETAIRES
 H = Base monétaire (émise par la banque centrale)

 M1 = Base monétaire et dépôts à vue


 M2 = M1 + livrets d’épargne
 M3 = M2 + titres à court terme (<1an)

63
Masse monétaire dans la zone euro

au 30.06.2001 (milliards d’euros)

Pièces et billets (monnaie fiduciaire) 332


Dépôts à vue (monnaie scripturale) + 1.799
_________________
M1 2.131
Dépôts d’épargne et autres dépôts à + 2.353
court terme

_________________

M2 4.484
Titres à court terme + 721
_________________

M 3 (M 1 + M2 + titres à court terme) 5.205


64
LE MARCHE DE LA MONNAIE
 Offre
 La banque centrale décide de la quantité de monnaie
qui doit circuler dans l’économie. Elle en émet une
partie sachant que les banques commerciales
crééront les reste.

 Demande
 Motif de transaction
 Motif de précaution
 Coût d’opportunité de détention de la monnaie

65
Inflation: Définitions

 Inflation :
 Un accroissement des prix
 Un accroissement de la monnaie supérieur à
l’accroissement de la production.

 Taux d’inflation :
 L’accroissement relatif du niveau des prix

66
Un exemple de politique
monétaire
 Exemple: La banque centrale injecte
1.000.000.000 € dans l’économie
 Politique d’open market
La banque centrale achète des titres de dette au
gouvernement pour un montant de 1.000.000.000€

Que se passe-t-il ?

67
Inflation:
Un phénomène monétaire
 En récession
 Tous les facteurs de production (travail et machines) ne sont
pas utilisés

 Injection de monnaie dans l’économie


 => prix augmentent
=> salaires réels diminuent
=> les coûts des entreprises diminuent
=> l’offre des firmes augmente: elles produisent plus et
utilisent les facteurs qui n’étaient pas utilisés

=> EFFETS REELS SUR LE CHOMAGE MAIS EN


PRATIQUE…
68
Inflation:
Un phénomène monétaire
 Les agents anticipent l’inflation
 => Les travailleurs anticipent des prix plus élevés
 => Ils renégocient leurs salaires à la hausse pour
compenser
 => Les coûts sont maintenus pour les entreprises

 => PAS D’EFFET SUR LE CHOMAGE


 => SPIRALE INFLATIONNISTE
(brisée par l’indexation des salaires)

69
SYNTHESE:
COUTS ET AVANTAGES DE L’INFLATION

Quels sont les avantages de l’inflation ?


Permet dans certains cas relancer l’économie
Les agents payant un intérêt fixe voient leur remboursement réel diminuer
Quand les prix augmentent, le gouvernement perçoit la “Taxe inflationniste”

Quels sont les coûts de l’inflation ?


Incertitude générale dans l’économie
Distorsions dans les comportements d’achats: on achète plus tôt
Distorsions dans les investissements: préférence pour le court terme
Perte de compétitivité dans les exportations
Fuite de capitaux, désinvestissement
Mauvais impact sur la croissance: moins d’investissement et moins
d’exportation augmente les incertitudes.
Les agents avec des revenus non-indexés perdent du pouvoir d’achat.
70
Quel est l’objectif d’une
politique monétaire ?
 En général: stabilité des prix
 En particulier
 Europe: stabilité des prix (à tout prix)
 Etats-Unis: travailler conjointement avec le Trésor
pour favoriser la croissance

71
Gestion des politiques monétaires
Politique d’open market

Variation du taux d’intérêt à 3 mois

Allocation du crédit

72
Autres définitions
 Déflation :
 Une diminution des prix, parfois une contraction de la masse
monétaire.
 Stagnation :
 Croissance économique très faible.
 Stagflation :
 Stagnation économique + inflation. Observée dans les annes 70’
suite aux chocs pétroliers
 Récession :
 Contraction de l’activité économique. On parle de récession
lorsque la croissance du PNB est négative deux trimestres
d’affilée.
73
TAUX D’INTÉRÊT, TAUX DE
CHANGE ET LE SYSTÈME
MONÉTAIRE INTERNATIONAL

74
TAUX D’INTÉRÊT
 Le taux d’intérêt réel est égal au taux d’intérêt nominal
moins l’inflation. Donc, l’inflation érode le taux d’intérêt
réel, pas nominal.

 Les décision d’épargne dépendent du taux d’intérêt réel,


la demande de monnaie du taux nominal.

 L’effet de Fischer: à long terme, la croissance du stock


monétaire (<=>l’inflation) se répercute entièrement sur
une augmentation du taux d’intérêt nominal => pas
d’effet réel.

75
TAUX DE CHANGE
 Prix d’une monnaie étrangère en monnaie locale

ex: 1$US vaut 0,98 €


 Taux de change peut être fixe ou flexible

76
TAUX DE CHANGE FLEXIBLE
MARCHE DU $US EN ZONE EURO

Demande de $ Offre de $

PE1 L’offre de $ augmente par


exemple si les investisseurs
PE2 vendent leurs $US ou leurs
actifs en $US

QE1 QE2
QUANTITE

77
TAUX DE CHANGE FLEXIBLE
MARCHE DU $US EN ZONE EURO

Demande de $ Offre de $

La demande de $ augmente
si:
• La demande pour les
produits américains
augmentent
PE2 • Engouement pour les
placements aux Etats-Unis
PE1
•…

QE1 QE2
QUANTITE

78
TAUX DE CHANGE FIXE
MARCHE DU FF EN BELGIQUE (AVANT L’EURO)

Demande de FF Offre de FF La BNB vend des FF


sur le marché
belge, l’offre de FF
augmente et le
cours du FF se
restaure. Si le FF
tend à s’apprécier
indéfiniment, il faut
dévaluer la
monnaie.

Ex.: Une
augmentation du
PE1 nombre de
touristes belges en
France

QE1 QE2
QUANTITE

79
Illustration: le taux de change du
BEF, 1970-1999

80
LE SYSTÈME MONÉTAIRE
INTERNATIONAL

81
Avant l’ Union Monétaire
Européenne
 Le système de l’étalon-or
(19ème siècle – Première guerre mondiale)
 Le système de Bretton-Woods – SMI
(1944 – 1971): système de l’étalon-dollar
 Le serpent monétaire européen (1972)
 Le système monétaire européen - SME
(1979 - 1999):
 L’ECU
 Mécanisme de taux de change et d’intervention
 Le FECOM

82
L’ Union Monétaire Européenne
Elle s’est déroulée en trois phases:
 01/90 - 12/92: libre circulation des capitaux.
Objectif = marché unique.
 01/93 - 12/98: ajustement des politiques
monétaires et correction des déséquilibres
budgétaires
 01/99 – 07/02: fixation irrévocable du taux de
change, entrée en fonction de la BCE…

83
Les critères de convergence
(1)
 Etablis par le Traité de Maastricht (1991),
évalués pour chaque pays par le conseil
européen de Bruxelles (1998)

 Critères de convergence NOMINALE et non pas


de convergence REELLE entre les pays.
L’homogénéisation des économies a pour but de
renforcer la « cohésion économique et sociale ».

84
Les critères de convergence
(2)
 INFLATION: L'inflation annuelle moyenne ne doit pas dépasser de
plus de 1,5 % le niveau atteint “dans les trois états membres ayant
les meilleurs résultats en matière de stabilité des prix”.

 TAUX D’INTERET A LONG TERME: Le niveau des taux d'intérêt à


long terme annuels moyens ne doit pas dépasser de plus de 2 % le
niveau atteint “dans les trois états membres ayant les meilleurs
résultats en matière de stabilité des prix”.

 DEFICIT BUDGETAIRE: Le déficit budgétaire (secteur public dans


son ensemble) ne doit pas dépasser 3.0 % du Produit Intérieur Brut
(PIB), ou doit être en train de baisser substantiellement, ou être
temporairement au-dessus, quoiqu’ encore proche, de ce niveau.

85
Les critères de convergence
(3)
 DETTE PUBLIQUE: les pays aspirant à l'adhésion doivent ajuster
leur endettement à un taux inférieur à 60% de leur PIB. Cependant,
on peut faire une exception si l'endettement public s'approche de la
valeur de référence à un rythme satisfaisant.

 TAUX D’INFLATION: la monnaie doit avoir respecté depuis au


moins deux ans les marges de fluctuations du SME

86
L’ Union monétaire: avantages et
inconvénients (1)
 Avantages:
 Diminution des coûts de transaction
 Réduction du degré d’incertitude lié au taux de
change
 Meilleure transparence des prix
 Meilleure stabilité des prix (principal objectif)
 Appui à l’intégration économique (« UEM »),
équilibrage des finances publiques

87
L’ Union monétaire: avantages et
inconvénients (2)
 Inconvénients:
 Impossibilité de réaliser des politiques monétaires au
niveau national
 Limitation substantielle des politiques budgétaires au
niveau national
 Possibilité d’existence de problèmes de chômages
difficiles à combattre vu la perte de souveraineté
monétaire => fonds de cohésion.

88
POLITIQUE ÉCONOMIQUE

89
Le sujet est vaste…
 Traite de nombreux problèmes: chômage,
croissance, inflation, inégalités,…
 La politique économique englobe la politique
monétaire (cf. chapitres précédents) et la
politique budgétaire.
 Ce chapitre présente un historique des grands
courants de pensée en matière de politique
économique, avant de se pencher sur la façon
dont un gouvernement peut financer un déficit et
le problème de la dette publique.

90
Exemples d’arbitrages de
politique économique

91
Politique économique:
historique (1)
 J.M. Keynes et la grande dépression (1930s)
 La notion de demande effective
 L’Etat a un rôle à jouer

 L’âge d’or du keynésianisme (1940s -> 1960s)


 Formalisation de la pensée de Keynes
 Application dans les pays industrialisés:
développement de G, incitation à C, politique
égalitaire des revenus
92
Politique économique:
historique(2)
 La controverse des 1960s: politique budgétaire
ou politique monétaire?
 M. Friedman et le « Monétarisme »
 La courbe de Phillips
 Le rôle de la politique économique revisité

 La faillite des modèles keynésiens (1970s)


 R. Lucas et la révolution des « anticipations
rationnelles »

93
Politique économique :
historique (3)
 Développements récents (1970s ->)
 Les nouveaux classiques et les « real business
cycle models »
 Les nouveaux keynésiens
 La nouvelle théorie de la croissance

Toute théorie est le fruit d’un contexte déterminé


et a marqué la manière de « faire » de la
politique économique (par ex., les économistes
de la demande vs. les économistes de l’offre)
94
Politique budgétaire - La dette
publique est-elle un mal? (1)
 Non, car l’équivalence ricardienne dit que le TIMING des
impôts (T) n’influence pas les décisions de
consommation (toutefois, le niveau des dépenses
publiques (G) influence les décisions de consommation).

 L’équivalence ricardienne n’est cependant pas vérifiée


empiriquement car elle repose sur des hypothèses fortes
(marchés des capitaux parfaits, altruisme entre
générations, absence de distorsions liées à l’impôt…)

95
Politique budgétaire - La dette
publique est-elle un mal? (2)
 Oui, car une dette publique élevée implique
certains coûts:
 Diminution de l’accumulation du capital
 Distorsions dues à l’impôt
 Effet « boule de neige »

 Solutions de dernier recours pour échapper à un


endettement extrême: répudiation.

96
Politique budgétaire - Comment
financer un déficit (G-T < 0) ?
Banques
Domestique
Particuliers
1. Emprunt Autres

Exterieur Banques
Institutions financières
2. Planche à billets
Gouvernements
3. Vente d’actifs (privatisations)
4. Réserves de la banque centrale
5. Paiement par arriérés

97
L’identité macro fondamentale
Epargne nette = Deficit pub. + Balance
commerciale

(S – I) = (G – T) + (X – M)

98

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