Le cas pratique est, comme son nom l’indique, un exercice pratique : TP
en RH vise à mettre en perspective les acquis théoriques aux pratiques de Gestion dans un domaine précis. Il s’agit de résoudre les aspects spécifiques d’un problème concret ou de faire un travail d’avocat en répondant aux questions d’un client. Il ne s’agit donc pas d’inventer une problématique et un raisonnement comme dans la dissertation, ou d’analyser un texte comme dans le commentaire de texte. L’essentiel du cas pratique est la rigueur du raisonnement. La méthode du cas pratique est relativement simple, il s’agit de la :
• Situation ou qualification des faits ;
• recherche des règles et principes applicables ; • construction de l’argumentation. Doit-on trouver la bonne réponse ?
• L’essentiel d’un cas pratique est de mener un raisonnement rigoureux,
mais Il est évident que vous perdrez des points si vous donnez une mauvaise réponse en raison d’une erreur dans votre raisonnement. • En revanche, si votre raisonnement est d’une logique implacable, mais que vous donnez une mauvaise réponse en raison d’une erreur mineure dans les faits (par exemple, une mauvaise qualification), vous pourrez tout de même obtenir une note acceptable. 3 étapes pour résoudre un cas pratique :
• la lecture de l’énoncé et la qualification des faits ;
• l’élaboration de votre raisonnement (au brouillon) ; • la rédaction. Étape 1 : lectures et qualification des faits
• Votre interlocuteur (client) vous expose un problème dans son propre
langage. Il n’est pas spécialiste et n’emploie peut être pas les bons mots, il omet parfois des faits importants et donne au contraire des détails insignifiants. Les sujets d’examens sont parfois ainsi faits et vous trouverez tous ces problèmes, et que vous devrez les résoudre avant de rédiger votre solution. Les deux premières lectures du sujet sont donc très importantes. • Dans une première lecture rapide (sans rien noter au brouillon), vous devez identifier 3 éléments importants que vous garderez toujours à l’esprit par la suite : Combien y a-t-il de problèmes distincts ?
Votre interlocuteur peut parfaitement vous exposer des problèmes distincts,
comme il exposerait différents maux à son médecin ou par exemple, il peut vous expliquer qu’il souhaite assigner un internaute pour avoir porté atteinte à l’intimité de sa vie privée en publiant ses photos sur les réseaux sociaux, etc. Il s’agit de questions distinctes, qu’il vous faudra traiter de manière distincte. Mais faites bien attention : il y a parfois des sous-questions distinctes au sein d’une même question. Par exemple, dans le dernier exemple, votre client pourrait envisager d’agir contre l’internaute indélicat afin d’obtenir indemnisation et contre l’hébergeur des images afin d’en obtenir le retrait. il s’agit là de deux assignations distinctes, et de deux problèmes différents qui devront être traités séparément. L’essentiel est donc ici d’imaginer, le schéma général et abstrait de votre réponse. Vous ne savez pas encore ce que vous répondrez à votre interlocuteur, mais vous savez au moins qu’il y a plusieurs questions, et qu’il y aura donc plusieurs réponses, ou que la question se décompose en plusieurs sous-questions et que votre raisonnement sera donc organisé en plusieurs étapes. Quelles sont les parties ?
Les faits de certains cas pratiques sont parfois très complexes. Il vous faudra donc bien identifier quels sont les intervenants.
Quelle est la chronologie ?
Rien ne dit que votre interlocuteur vous fait un récit organisé et cohérent des faits. Peut-être vous les expose-t-il dans le désordre. Il vous appartient donc de les remettre dans l’ordre chronologique, afin de bien les comprendre. Vous devez ensuite procéder à une deuxième lecture approfondie (en notant au brouillon), en faisant le tri des faits. Utilisez une page de brouillon par problème distinct et inscrivez sur cette page tous les faits. Vous devez inscrire les faits pertinents dans le bon ordre chronologique et surtout en les qualifiant. La qualification des faits est une étape extrêmement importante : vous devez formuler, en des termes RH en rapport avec la théorie, les faits bruts exposés par votre interlocuteur. Par exemple, si votre supérieur hiérarchique vous dit « j’envisage de conforter notre présence à Kpalimè », vous devez penser (et écrire au brouillon) « implantation ou installation ce qui suppose un changement », qui est un « fait générateur de responsabilité ». Étape 2 : élaboration du raisonnement
L’étape N°2 consiste à construire votre raisonnement afin de répondre à la
question qui vous est posée. S’il y a plusieurs questions, vous devrez élaborer un raisonnement distinct pour chaque question. Le raisonnement dans une étude de cas se fait en 3 étapes qui sont : • Première étape : énoncé du principe général en se référant à la théorie ; • Deuxième étape : définition du principe et explication de la démarche ou des étapes ; • Troisième étape (la solution) : application du principe aux faits (et conclusion). A chaque concept étudié, avant de donner la solution retenue, il faut étayer le plus possible en développant les aspects théoriques utiles à la compréhension • Dans la première étape, il ne s’agit pas de réciter votre cours. La difficulté est de trouver le bon fondement, celui qui vous permettra de donner une réponse appropriée à votre étude. Lorsque vous avez trouvé le bon fondement, vous devez en vérifier l’interprétation par rapport à la théorie. • La deuxième étape Il s’agit ici d’exposer les faits avec leur qualification. Faites des phrases avec les éléments de langage que vous avez notés au brouillon lors de votre 2ème lecture du sujet. • La troisième étape est la résolution du problème, par application de la théorie aux faits. Si les deux premières étapes sont bien traitées, la troisième est très courte car la conclusion va de soi. Étape 3 : la rédaction • La rédaction n’obéit pas à des règles strictes. Certains conseils peuvent toutefois être donnés : • Lisez bien l’énoncé. Si l’on vous dit de répondre à des questions, répondez sur le fond comme sur la forme. N’écrivez pas « que je réponds à la question … » • L’introduction est utile pour expliquer votre plan, c’est-à-dire les différentes questions lors de la première lecture. Ne résumez ou recopiez jamais les faits dans l’introduction, c’est inutile et redondant. • Aucune conclusion n’est nécessaire, le syllogisme (raisonnement) suffit. • Faites des phrases courtes et gardez toujours quelques minutes en fin d’examen pour vous relire. FIN
La résolution de problèmes en 4 étapes: Comment comprendre et résoudre les problèmes en utilisant les meilleures stratégies issues de la psychologie et de la science de la décision