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Master GDP- PCTE: Notions d’Hydrogéologie

Thomas CONDOM – Chercheur IRD à l’IGE

1. Rappels sur les propriétés de l’eau + cycle hydrologique

2. Définition et exemples d’aquifères


 Aquifères alluvionnaires
 Aquifères karstiques
 Aquifères fissurés
 Aquifères multicouches, aquifères captifs, porosité & perméabilité

3. Propriétés de l´eau et composition des eaux


continentales

4. La carte piézométrique
 Hydrogéologie régionale…
 Carte piézométrique, hydroisohypses, surface piézométrique
 Méthode d’interpolation triangulaire
 Axes d’écoulements

5. La loi de Darcy
 Porosité et Perméabilité
 La loi de Darcy
Introduction

Sciences fondamentales Sciences naturalistes Sciences sociales


Mathématique Géographie Aspect juridique
Physique Géologie
Aspect politique
Chimie
Météorologie
Biologie Aspect sociétal

Hydrologie
=
Science de l’eau et de son cycle sur la Terre

Hydrologie Hydrologie
opérationnelle de recherche
- gestion
- réponses aux décideurs - réponses scientifiques
….. …..
2
Propriétés de l’eau
L ’Eau
Corps incolore, inodore, limpide, liquide à la température ordinaire, résultat de la
combinaison d’un atome d’oxygène et de deux atomes d’hydrogène. A l’état pur
c’est un corps sans saveur.

C’est le seul corps que l’on trouve en permanence à la surface de la terre sous les 3
états :
 solide : neige et glace,
 liquide : eau,
 gazeux : la vapeur d’eau.

Elle possède diverses anomalies dans ses propriétés physiques:


 une densité maximum à 4°C, un litre d’eau pèse 1 kg,
 sa densité à l’état solide est plus faible qu’à l’état liquide,
 sa chaleur massique importante de 1 calorie par gramme à 15°C,
 ses chaleurs latentes de fusion et de vaporisation, 80 cal/g, et surtout de
vaporisation de 600 cal/g sont anormalement élevées.

L’essentiel de ces anomalies tient à la structure particulière de l’eau .


A l’état solide, l’eau présente une structure cristalline.
A l’état liquide, les différentes molécules d’eau ne sont pas indépendantes, elles sont
reliées entre elles par des liaisons hydrogènes, moins fortes que les liaisons de valence
intramoléculaires, mais suffisantes pour permettre une organisation régulière des
molécules d’eau dans une structure pseudocristalline.
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Propriétés de l’eau

Propriétés essentielles de l ’eau :


* Structure intra-moléculaire avec des liaisons de covalence entre les atomes d’Hydrogène et d’Oxygène
* Structure inter-moléculaire avec les liaisons Hydrogène

Eau liquide

Plus l’eau comporte des liaisons hydrogène, plus sa densité est faible

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Application en Hydrogéophysique : la résonnance magnétique protonique RMP
Principe physique de la RMP :

les protons qui constituent les noyaux d'hydrogène des molécules d'eau, placés dans un champ
magnétique Bo (tel que le champ magnétique terrestre), possèdent des moments magnétiques
non nul qui, à l'équilibre, sont alignés dans la direction de ce champ principal Bo (Figure 1).

1 - L'émission d'un champ magnétique perturbateur à une fréquence spécifique (dite fréquence
de Larmor) modifie cet état d'équilibre et provoque une précession de des moments
magnétiques autour de la direction du champ magnétique initial.

2 - Après coupure du champ excitateur, au cours du retour à l'état d'équilibre, un champ


magnétique de relaxation est émis par les protons, constituant ainsi la réponse RMP.
L'amplitude de ce champ est d'autant plus intense que le nombre de protons entrés en
résonance est grand, et donc que la teneur en eau est importante.

Méthode RMP renseigne spécifiquement et directement sur la présence ou l'absence d'eau


dans le milieu étudié ainsi que sur les caractéristiques hydrodynamiques du milieu.
Application en Hydrogéophysique : la résonnance magnétique protonique RMP
Application en Hydrogéophysique : la résonnance magnétique protonique RMP

Signal brut

Signal interprété
Propriétés de l’eau

Les valeurs élevées des chaleurs latentes de fusion et de vaporisation et de la chaleur


massique confèrent à l’eau un rôle tampon et régulateur de température :

- en zone sèche, désertique, l’absence d’eau conduit à des écarts de températures de l’air
pouvant atteindre 50°C entre le jour et la nuit.

- en zone humide, équatoriale, la température de l’air est presque constante, jour et nuit
et toute l’année.

La vapeur d’eau présente dans l’atmosphère a, pour les radiations infrarouges, un


pouvoir absorbant plus élevé que celui de l’air :

L’air humide s’échauffe plus que l’air sec sous l’influence des rayonnements solaires et
infrarouge et provoque un effet de serre.

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Propriétés de l’eau

Propriétés physiques de l’eau


Propriété 1 : la densité de la glace est plus faible que celle de l’eau,

- la glace flotte sur l’eau,ce qui explique les icebergs.

- les fonds des océans et des grands lacs seraient congelés, les rochers ne se fendraient
pas sous l’effet du gel, ce qui modifierait sensiblement le relief et les phénomènes
d’érosion.
Propriété 2 : mobilité, aptitude à s’écouler

Propriété 3 : la densité maximum est à 4°C et l ’évolution de la masse volumique est non
linéaire.

Propriété 4 : à l ’exception de l ’ammoniaque NH3, l’eau est le corps ayant la plus grande
chaleur spécifique (ou chaleur massique).
Conséquences : mauvaise conductivité thermique
grande capacité régulatrice en terme climatique

Propriété 5 : Chaleur latente de fusion et chaleur latente de vaporisation élevée.

Propriété 6 : Liquide clair et inodore


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Implications des propriétés de l’eau sur le climat

Transfert matière et énergie (redistribution excédent chaleur)


Cycle global de l’eau
Propriétés de l’eau

Propriétés physiques de l’eau

Paramètres Valeurs numériques


Masse molaire 18,0153 g/mol
Volume molaire 18,0182 cm3
Masse volumique solide 917 kg/m3
Masse volumique liquide 998 kg/m3
Température de fusion 0°C
Température d'ébullition 100°C
Chaleur latente de fusion 3.3 105 j/kg
Chaleur latente de vaporisation 23 105 j/kg
Chaleur massique solide (à 0°C) 2.06 103 j/kg/K
Chaleur massique liquide 4.18 103 j/kg/K

Chaleur massique : Quantité d ’énergie utile pour élever 1kg de substance de 1°C
Chaleur latente : Quantité d ’énergie utile pour changer l’état d ’un corps

On constate qu ’il faut plus d ’énergie pour changer d ’état que pour augmenter la
température

Calcul de l ’énergie totale pour élever la température de 2 kg d ’eau de


- 50°C jusqu ’à l’évaporation totale? 12
Propriétés de l’eau

Propriétés chimiques de l’eau


Propriété 1 : L’eau est un excellent solvant

Propriété 2 : L’eau a un caractère amphiprotique. L ’eau doit être considéré comme une
base (producteur d ’ions OH-) et comme un acide (producteur d ’ions H+) par .
la déshydratation de l’ion hydronium H30+ .

Les isotopes de l’eau


Hydrogène :
1 isotope instable radioactif le Tritium (3H) de période 12,26 ans
2 isotopes stables l ’Hydrogène (1H) et le Deuterium (2H)

Oxygène : Isotope Proportion


3 isotopes instables de masse 14, 15 et 19 1
3 isotopes stables 16O, 17O et 18O H 98.9885
2
H 0.0115
16
O 99.757
Importance relative des isotopes 17
O 0.038
stables de H et de O 18
O 0.205
13
Les isotopes stables comme traceur du cycle hydrologique
Les isotopes stables comme traceur du cycle hydrologique
Définition d’un bilan hydrologique

Le cycle de l ’eau

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Cycle hydrique
Zone d’alimentation
Le Bassin versant relativement
importante

précipitations

Evaporation
neige

transport sédiments

risques
infiltration morphologie
propagation crue
pollution inondations hydrologie urbaine

échanges nappe rivière

Zone d’alimentation
d’importance
réduite
Définition d’un bilan hydrologique

En hydrologie :

Variabilité
Spatio-temporelle

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Définition d’un bilan hydrologique

Définition de la Macro-échelle, la Méso-échelle et de la Micro-échelle

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Définition d’un bilan hydrologique

Schéma simplifié du cycle de l ’eau

PRECIPITATIONS RUISSELLEMENT

Pluie = E + R + I

Alimentation des
eaux souterraines

INFILTRATION
EVAPORATION

- milieu poreux
Stockage - milieu fissuré
- milieu karstique

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Définition d’un bilan hydrologique

Les différents stockages du milieu souterrain

22
Définition d’un bilan hydrologique

Le milieu poreux

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Définition d’un bilan hydrologique

Les principes généraux d’une description quantitative du cycle de l’eau

Réservoir :
Un réservoir est un bassin ou récipient permettant de stocker de la matière ou de
l’énergie présentant des propriétés biologiques, chimiques et physiques particulières.
Capacité : S
Flux :
Un flux est une quantité de matière ou d ’énergie transférée d ’un réservoir à un autre
par unité de temps.

Temps de renouvellement :
Ce temps est défini comme le rapport entre la capacité du réservoir et son flux de
vidange Ov ou son flux de remplissage Or. Ce temps peut être assimilé au temps
nécessaire pour vider complètement un réservoir avec un taux de vidange constant et
un taux d’apport nul

Formulation :

Temps de réponse :
Il s ’agit du temps mis par un réservoir pour s ’ajuster après avoir subi une perturbation.
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Définition d’un bilan hydrologique

Schéma général du cycle de l’eau + Instrumentation

GLACIER
CONDENSATION

PRECIPITATION TRANSPIRATION

RIVIERE
EVAPORATION

LAC RUISSELLEMENT
INFILTRATION

EVAPORATION ECOULEMENT
SOUTERRAIN
ZONES
HUMIDES
OCEAN

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Définition d’un bilan hydrologique

Les différents termes du bilan hydrique


Evaporation :

E : Evaporation du bilan hydrologique


ET0 : Evapotranspiration de référence avec les précisions sur le gazon
ETP : Evapotranspiration Potentielle
EP : Evaporation Potentielle (Mesure en bac)

ETM : Evapotranspiration maximale pour une culture autre que le gazon

ETR : Evapotranspiration Réelle


ER : Evaporation Réelle

Précipitations :

Interception :

Infiltration et percolation :

Ecoulements :

Stockages :
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Le cycle hydrologique à l ’échelle du BV

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Le cycle hydrologique global

Les réservoirs d’eau sur Terre

Volume en km 3
OCEANS 1338000000
EAUX SOUTERRAINES 23400000
HUMIDITE DU SOL 16500
GLACIERS ET CALOTTES 24064100
EAUX DU PERMAFROST 300000
LACS 176400
ZONES HUMIDES (MARECAGES…) 11470
RIVIERES 2120
CELLULES VIVANTES 1120
EAUX ATMOSPHERIQUES 12900
TOTAL 1385984610

Stock total:
1 385 984 610 km3 Flux d’eau entre les réservoirs
(km3/an)

Calcul des temps de résidence dans les différents réservoirs ?


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Le cycle hydrologique global

Précipitations
Le cycle de l ’eau en France
métropolitaine (en km3/an)

L’écoulement souterrain
Évapotranspiration représente 100 km3 par
an pour la France.

6 km3 par an y sont prélevés


Ruissellement dont 3,4 km3 pour l ’AEP

Écoulement souterrain

Précipitations - Évapotranspiration = Ruissellement + Écoulement souterrain


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Le cycle hydrologique global

La ressource en eau la Pluie efficace, les temps de transit, les réserves d’eau
souterraines (aquifères) et de surface (lacs) en km3/an et km3.

Pluies efficaces:
170
Stocks surface,
lacs, barrages: 7

Sto ck souter rain: 1000

Écoulement
souterrain Temps de transit (ou de
(retardé): 100 résidence)
Ruissellement de surface
(rapide): 70 30
Le cycle hydrologique à l ’échelle du BV
Pour faire un bilan hydrologique

1) choix du bassin versant


2) choix du pas de temps
3) collecte des données météorologiques
4) collecte des données hydrométriques
5) collecte des données physiques du BV (relief, géologie, sol, …)
6) collecte des données sur les eaux souterraines

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Le cycle hydrologique à l ’échelle du BV

Distinction entre bassin versant réel et bassin versant topographique

32
Le cycle hydrologique à l ’échelle du BV

Belleudy,2004 33
Le cycle hydrologique à l ’échelle du BV

Bilan hydrologique

P = Q + E + DS
t2

Qdt  S 
t2 t2 t2
  PdAdt    EdAdt  
t1
BV
t1
BV
t1
t1

Fermeture du bilan
? Conditions initiales
? Echelle spatiale
? Echelle temporelle

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Propriétés de l’eau
Lamicroporosité : problème de la mobilité de l’eau

Microporosité : Les pores ont un


rayon inférieur à 0.1 micromètre.

En dessous d ’une taille de 1


micromètre, il n ’y a que de l ’eau
de rétention qui ne peut être
expulsée que par évaporation
naturelle.

Seule, l ’eau gravitaire est une


ressource et nous intéresse

Eau adsorbée
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Le cycle hydrologique à l ’échelle de la parcelle et/ou du BV

REPARTITION DE L’EAU DANS LE SOLS

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Le cycle hydrologique à l ’échelle de la parcelle et/ou du BV

Parcelle : suivi de l’évolution de l’humidité du sol

Eau gravitaire

RU

Eau inutilisable

RU
RU max
DISPONIBILITE – EAU / PLANTE
Capacité au champ
Point de flétrissement 38
La capacité au champ est la capacité de rétention maximale en eau du sol.
Elle correspond plus précisément à la quantité d'eau retenue, après 48 heures d'égouttement de
l'eau libre vers la nappe phréatique, par un sol préalablement gorgé d'eau (par des pluies ou un
arrosage intensif).
La quantité totale d'eau retenue dépend essentiellement de la texture du sol et de sa profondeur. Ainsi,
par exemple, un sol argilo-calcaire d'une profondeur de 400 mm, d'une densité de 1,2 et d'une capacité
de rétention de 30 g d'eau pour 100 g de terre fine et sèche retiendra :
400 x 1,2 x 30 % = 144 mm
La capacité au champ et la perméabilité sont des données très importantes pour l'irrigation : la
capacité intervient pour calculer la dose d'arrosage et la perméabilité pour déterminer la vitesse
d'arrosage.
Le cycle hydrologique à l ’échelle de la parcelle et/ou du BV

Ordre de grandeur de RFU (Réserve Facilement Utilisable) :


V = 100 mm en région tempérée
V = 50 mm en région aride avec un sol mince
V = 200 - 300 mm en région tropicale avec un sol épais
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RU >= RFU
Le cycle hydrologique à l ’échelle du BV

Exemple de réaction hydrologique pour le bassin de Bois-Vuacoz (Suisse)

Définition d’un hyétogramme :

Définition d’un hydrogramme :


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Différents types de bassin versants

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Source : P. Bois
Différents types de bassin versants

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Source : P. Bois
Différents types de bassin versants

44
Source : P. Bois
Différents types de bassin versants

45
Source : P. Bois
Physiographie du BV : le réseau hydrographique

Réseau hydrographique

Lien entre la morphologie du cours d’eau et l’écoulement 46


Caractéristiques agro-pédo-géologiques

Couverture du sol
Couverture végétale (ex: indice de couverture forestiere K = S forêt / S totale x 100)
Surfaces urbanisées
Surfaces d’eau libre (effet de laminage de crue par des lacs)
Couverture neigeuse et glace

Déf: COEFFICIENT DE RUISSELLEMENT Cr = H d’eau ruissellée / H eau précipitée

Nature du sol

Type de porosité (macropores ? Matrice ? ….)

Type de sol , épaisseur de sol , texture , structure

Pente du terrain (Plus la pente est forte, plus fort est le ruissellement)

État d’humidité du sol (Plus le sol est humide, plus fort est le ruissellement)
Indice des précipitations antérieures (IPA)

Caractéristiques géologiques

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Caractéristiques agro-pédo-géologiques

Notion de coefficient de ruissellement

Nature superficielle du BV Cr
Bois 0.1

Prés, champs 0.2

Vignes, terrains nus 0.5

Rochers 0.7

Routes sans revêtement 0.7

Routes avec revêtement 0.9

Villages, toitures 0.9

Sols a fort taux d’infiltration (sableux, graveleux) 0.2

‘’ a taux d’infiltration moyen (limons) 0.4

‘’ a faible taux d’infiltration (sols argileux) 0.5


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Caractéristiques agro-pédo-géologiques

Notion de coefficient de ruissellement

49
Caractéristiques agro-pédo-géologiques

Coefficient de ruissellement

Coefficient de ruissellement constant dans le temps

Coefficient de ruissellement variable


- fonction du type de pluie
- fonction du temps (remplissage des microdépressions)

Séparation surface non urbaine et surface urbaine

S. Urbaine :
Type d’urbanisation : individuel collectif….
Eléments urbains recouvrant la zone
Nature du revêtement et nature des raccordements

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Différents types d’écoulements

Qo : écoulement de surface à saturation


Qt : écoulement hypodermique (sub-surface) 51
Evaporation – Interception

Liens avec l’hydrologie superficielle

Zone

ZONE NON
SATUREE
discontinue

Frange
capillaire Volume vide
Porosité : w  (%)
Volume total
0  w  1

SATUREE
z ZONE
Saturation

Volume eau
Teneur en eau (milieu non saturé) :  (%) 0    
Volume total

Degré de saturation : Sat 


Volume eau
(%) 0  sat  1
Volume vide 52
Evaporation – Interception

Liens avec l’hydrologie superficielle


ETE HIVER

Equilibre initial

Nouvel état d’équilibre

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Différents types d’écoulements

Ruissellement de Type Hortonien

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Différents types d’écoulements

Ruissellement de sub-surface

Kh est différents de Kz
55
Différents types d’écoulements

Ecoulement de type Hewlett

AIRES CONTRIBUTIVES VARIABLES

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Différents types d’écoulements

Ecoulement de type Hewlett

57
Différents types d’écoulements

Ecoulement de type Hewlett

58
Différents types d’écoulements

Ecoulement de type Hewlett

59
Différents types d’écoulements

Ecoulement de type Hewlett

Nappe perchée sur un


horizon moins perméable

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Différents types d’écoulements

Ecoulement de type Hewlett

61
L’analyse du régime des cours d’eau

Ecoulement de la nappe
62
Analyse d’un hydrogramme de crue

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