Vous êtes sur la page 1sur 10

SEMIOLOGIE DE

L’EMBOLIE
PULMONAIRE (EP)
DEFINITION

• l’embolie pulmonaire qui est une obstruction brutale


de l’artère pulmonaire ou d’une de ses branches par
un caillot fibrino-cruorique
PHYSIOPATHOLOGIE
SIGNES CLINIQUES
SIGNES FONCTIONNELS :
• Douleur thoracique à type de point de côté accentuée par les mouvements
respiratoires (surtout dans les formes distales)
• Dyspnée à type polypnée superficielle, associée aux battements ailes du
nez. C’est une dyspnée « Sine Matéria » c’est-à-dire sans signes clinique
(surtout dans les formes proximales)
• Toux productive avec crachats hémoptoiques survenant après les 24 heures
• Palpitations, Angoisse
La triade associant dyspnée, douleur thoracique et hémoptysie est très
évocatrice.
SIGNES CLINIQUES
Signes Généraux et physiques
• Fièvre, résistant aux antibiotiques
• Examen pleuropulmonaire normal ou syndrome d’épanchement
liquidien pleural du coté atteint
• Examen cardiovasculaire souvent normal parfois tachycardie, galop
droit,
• Une embolie pulmonaire peut aussi être parfaitement silencieuse (40
à 50 % pour les TVP proximales).
SIGNES PARACLINIQUES
• Dosage des D-dimères plasmatiques : un taux normal élimine pratiquement le
diagnostic d’EP.

• Hémogramme : SIBNS avec hyperleucocytose à PNN, VS accélérée et CRP élevée.

• Gaz du sang : hypoxie + hypocapnie

• Electrocardiogramme (ECG): Tachycardie sinusale, déviation axiale droite aspect


S1-Q3-T3, bloc de branche droit, hypertrophie de l’oreillette droite, aspect
d’ischémie antéro-septale.
SIGNES PARACLINIQUES
• Radiographie thoracique (atteinte unilatérale et
localisée):
• Signes de Westermark
• Ascension de la coupole diaphragmatique
• Gros hile unilatéral (dilatation artère pulmonaire)
• Hyper clarté lobaire segmentaire
• Atélectasie en bande (opacités en bandes)
• Opacité triangulaire basale (infarctus pulmonaire) :
très évocatrice
• Comblement de cul-de-sac pleural
• Lignes de Kerley
SIGNES PARACLINIQUES
Angio-Tomodensitométrie (Angioscanner) :
examen de référence pour le diagnostic d’une EP.
• Met en évidence le thrombus sous forme de
défect ou lacune vasculaire avec absence de
perfusion en aval de l’artère embolisée. Le
thrombus peut être obstructif ou flottant ou
adhérant
• Caractérise aussi les autres lésions
parenchymateuses associées
EVOLUTION
• L’embolie pulmonaire est dite grave si elle est associée à des signes de mauvaise tolérance.
• Un état de choc cardiogénique: chute PAS ≤ 90 mmHg, différentielle pincée, pouls rapide > 120bat/mn et
filant, pâleur, extrémités froides, sueurs profuse, oligurie, soif impérieuse, cyanose, polypnée superficielle et
des troubles variables de la conscience.
• Un cœur pulmonaire aigu : en rapport avec une embolie pulmonaire massive, bilatérale ou proximale
• Dyspnée sévère avec battement des ailes du nez, cyanose (hypoxie)
• Douleur rétro sternale intense pseudo-coronarienne
• Tableau d’IVD aiguë : galop droit, tachycardie, éclat B2 pulmonaire, foie cardiaque, TVJ, RHJ, OMI.
• Signes paracliniques
• L’ECG : rotation axiale droite avec un aspect S1Q3T3 ; un bloc de branche droit complet
• Radiographie thorax : dilatation cavités droites avec cœur en sabot, distension d’une artère pulmonaire, avec
zone claire d’hypo vascularisation périphérique, poumons clairs contrastant avec la sévérité de l’insuffisance
respiratoire aiguë.
• L’échographie cardiaque : dilatation cavités droites, HTAP importante; au maximum septum paradoxal.
• Toute suspicion d’EP qu’elle soit sévère ou non, impose une hospitalisation en unité de soins
intensifs.
CONDUITE A TENIR
CAT EN URGENCE
• Oxygénothérapie au masque 6 à12 L/min voire une ventilation assistée
dans certaines formes graves
• Antalgiques
• Inotropes et vasopresseurs dans certaines formes graves
• Remplissage par solutés colloïdes en cas de collapsus et de choc
• Surveillance régulière horaire des constantes, de l’ECG au scope et de la
saturation en oxygène.
• Traitement anticoagulant abordé dans les indications

Vous aimerez peut-être aussi