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ETIOLOGIES DES

ERYTHEMES NOUEUX
Présenté par DES GLIGBE
Supervisé par Dr AKAKPO
OBJECTIFS
• Définir l’érythème noueux
• Reconnaitre l’érythème noueux (EN)
• Faire le bilan minimal devant un EN
• Enumérez les étiologies des EN
PLAN
Introduction

I. Signes cliniques
II. Démarche diagnostique étiologique

III. Etiologies de l’EN

Conclusion
Introduction
1. Définition

Erythème noueux = dermo-hypodermie aigue caractérisée par


symptomatologie clinique monomorphe stéréotypée quelle que
soit l’étiologie

Lésion élémentaire: nouure => nodule sous-cutané,


épidermoide profond
Introduction
2. Intérêt

Epidémiologique:
• Fréquence: plus fréquente des EN aigues
• Sexe: femme ++ avec sex-ratio F/H= 5/1
• Age: jeune ( 20 – 40 ans)
• Prédisposition génétique: ATCD familiaux (6% des cas), HLA
B8 (50%)
Introduction

Diagnostique: essentiellement clinique, à rattacher à une


étiologie

Thérapeutique: ttt symptomatique, à adapter selon


l’étiologie
I. Signes cliniques
Constitution de l’EN en 3 phases: identique chez le même patient à
chaque fois, différent d’un patient à un autre
Phase prodromique:
Non spécifique
3 à 6 jours
AEG, douleurs articulaires, abdominales, infection rhinopharyngée
Patente lors de la première poussée
I. Signes cliniques
Phase d’état
Survient 1 à 2 jours
Apparition de nouures, face
d’extension des genoux, jambes
parfois cuisses et avant-bras
Surface érythémateuse ou
normale
I. Signes cliniques
Bilatérales et parfois symétriques
Mobiles, de taille variable ( 1 à 4
cm )
Douloureux et douleur exacerbée
par l’orthostatisme
Dure 3 à 10 semaines
I. Signes cliniques
Phase régressive
Evolution spontanément résolutive, accélérée par le repos et le
ttt
En 10 jours --> aspects contusiformes bleu --> sequelles de
teinte de biligénie, hyperpigmentée sur peau noire -->
disparition intégrale
Possible évolution en poussée ==> nouures d’âge différent
I. Signes cliniques
II. Démarche dc étiologique
Enquête étiologique: dépend du contexte clinique et épidémiologique

D’où l’importance de l’interrogatoire

• ATCD médicaux
• Habitudes alimentaires et médicamenteuses (aspirine, sulfamides)
• Circonstances de survenue
• Durée de la poussée
• Nombre de poussées
II. Démarche dc étiologique
Examen clinique (dermato, autres appareils)
• Examen dermatologique
Objective la/les lésions, caractère, répartition
II. Démarche dc étiologique
• Présence de signes généraux
• Notion d’infection streptococcique: angine érythémateuse
• Notion d’aphtes buccaux
• Rechercher les signes d’imprégnation tuberculinique ou notion
de contage
• Notion d’arthralgie ou d’arthrite
• Notion d’œil rouge
• Rechercher les signes systémiques de vascularite
• Troubles digestifs
II. Démarche dc étiologique
Parfois diagnostic évident après examen clinique

En zone tropicale, minimum bilan paraclinique établi

• hémogramme complet
• bilan inflammatoire
• IDR à la tuberculine
• Rx des poumons
• recherche de parasite dans les selles
II. Démarche dc étiologique
• Recherche d’un foyer infectieux urinaire, ORL, ou dentaire
• Dosage des anticorps antistreptococciques
• Sérodiagnostic de la yersinose
III. Etiologies des EN
1. Infections infectieuses
1.1. Bactériennes
Streptococciques
• Plus fréquente: 10 – 60%
• ATCD d’angine ou d’infection ORL
• Signes inflammatoires importants
• Collerette desquamative au niveau des zones
atteintes
• ASLO élevés
• EN recidivants
III. Etiologies des EN
Infections par les mycobactéries

• Signe classique de la primo-infection tuberculose


Notion de contage, zone d’endémie
Diagnostic: virage de l’IDR, Rx des poumons, bacilloscopie,
Gnexpert

• EN lépreux chez les patients lépromateux


Dc: bactériologie, histologie, immunologie
III. Etiologies des EN
III. Etiologies des EN
Yersinose
Fréquent dans certaines régions françaises
EN associé à des signes digestifs ( diarrhée++ , douleur pseudo-
appendiculaire)
Yersinia enterocolitica (adulte), pseudotuberculosis (enfant)
III. Etiologies des EN
• Autres étiologies bactériennes:
chlamydiases, maladie des griffes du chat,
leptospirose

1.2. Virales
Mononucléose infectieuse
Hépatite B,C
Infection à parvovirus B19

1.3. Fongiques
Trichophyton verrucosum, T. mentagrophytes
III. Etiologies des EN
2. Entéropathies inflammatoires chroniques
Maladie de Crohn, Rectocolite ulcérohémorragique
EN précède la maladie de plusieurs mois

3. Maladies hématologiques malignes


Maladie de Hodgkin, lymphomes non hodgkiniens, leucémies
aigues
III. Etiologies des EN
4. Etiologies médicamenteuses

Fréquemment évoquées mais difficile à affirmer


Poussées survenant à chaque prise du médicament responsable
Dc: interrogaoire méticuleux, épreuves de réintroduction
Médicaments: Acide salicylique, autres AINS, bétalactamines,
oestroprogestatifs, sulfamides
III. Etiologies des EN
5. Autres étiologies

Sarcoidose
EN spécifique au début
Prédominance féminine
Dc: Sd de Lofgren: Fièvre, EN,
arthralgies, ADP médiasinale (Rx
thorax), anergie IDR
III. Etiologies des EN
5. Autres étiologies
Maladie de Behcet
• Vascularite systémique, liée à l’inflammation des vaisseau de tout calibre
dans l’organisme chez l’adulte jeune (15 et 45 ans, pic à 30ans)
• Critères diagnostiques: ulcérations buccales associées à 2 atteintes parmi :
- ulcérations génitales
- uvéite
- lésions cutanées : EN, pseudofolliculite, nodules hypodermiques

Maladie de Takayasu
Conclusion

• EN: Sd clinique d’évolution stéréotypée


• Dc facile
• Dc étiologique assez difficile car données de l’interrogatoire
et examens paracliniques souvent aléatoires
• En Afrique, étiologie dominée par les infections
REFERENCES
Cours de dermatologie 5ième année
Cours de dermatologie en Afrique
International study group for Behçet ’s disease, Lancet 1990

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