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1
Préambule
1
comme pour le prothésiste de laboratoire, de rap-
peler pour chaque type de dispositif interocclusal :
- quand et pourquoi on fait appel à lui ;
- comment on le confectionne au laboratoire ;
- comment on le règle en bouche ;
- c e que l'on peut en attendre et comment on
interprète son action ou son absence d'action ;
- ce que l'on doit faire quand son rôle est terminé.
3
A titre diagnostic, ces dispositifs sont utilisés Les éléments anatomiques impliqués sont nom-
comme moyen réversible de tester les réponses breux puisqu'ils sont constitués par les dents,
musculaires ou articulaires à des changements le parodonte, les maxillaires, les articulations
verticaux ou horizontaux de la position mandibu- temporo-mandibulaires et bien sûr les muscles
laire avant d'entreprendre un traitement prothé- masticateurs et t o u ! \ c e u x qui sont directe-
tique ou orthodontique. ment ou indirectemei.i liés à leur fonctionne-
Ils peuvent donc contribuer de façon décisive à ment (muscles sus- et sous-hyoïdiens, la langue,
l'enregistrement des rapports intermaxillaires qui les muscles pharyngiens et de l'oreille interne,
serviront de référence lors de ces traitements. ceux de la mimique et peauciers du crâne...). Il
D'un point de vue thérapeutique, certains dispo- faut également mentionner les éléments du
sitifs interocclusaux permettent d'établir des contrôle neuro-musculaire et du métabolisme
contacts occlusaux généralisés et simultanés, (vaisseaux).
conduisant à une optimisation et une réduction Un certain nombre d'auteurs 264860 considèrent
de l'activité des muscles masticateurs. A ce titre, également que dans les conditions fonctionnelles
ces appareils peuvent donc protéger les dents habituelles, le jeu musculaire réglant les contacts
d'une usure excessive due aux parafonctions. occlusaux est en harmonie avec celui des mus-
Certains les utilisent alors également pour inter- cles responsables de l'oculo-motricité et de la
venir sur l'oculo-motricité ou sur l'équilibre de posture céphalique. Au-delà, ils considèrent que
l'ensemble des chaînes musculaires respon- l'équilibre statique et dynamique mandibulaire
sables de la posture. ne peut s'envisager indépendamment de la pos-
Les gouttières occlusales permettent également de ture globale du corps.
modifier la position articulaire pour la rendre Pendant de longues années, des débats ont op-
asymptomatique, et sont donc utilisés pour le trai- posé différentes écoles de cliniciens cherchant à
tement des désordres cranio-mandibulaires. privilégier telle ou telle position mandibulaire qui
pourrajt être retenue comme position de réfé-
rence : position de repos, position d'intercuspida-
tion maximale, relation centrée, relation myo-
MODALITÉS D'ACTION centrée...
DES DISPOSITIFS INTEROCCLUSAUX Il faut bien admettre, au regard de la multiplicité
des facteurs intervenant dans la position man-
dibulaire, qu'il peut sembler illusoire, voire nocif,
L'utilisation des dispostifs interocclusaux est fon- de définir ex-abrupto une position théorique de
dée sur la compréhension des bases anatomo- référence.
fonctionnelles qui régissent les rapports inter- Les nécessités cliniques et thérapeutiques nous
maxillaires, et des processus pathologiques qui invitent cependant à préciser, et si possible quan-
peuvent les atteindre. tifier, la position mandibulaire qui servira de réfé-
On considère comme normal le fait que l'inter- rence lors de nos interventions occlusales ou arti-
cuspidation maximale, obtenue sous contraction culaires, ou plus simplement prothétiques.
des muscles élévateurs, établisse une relation La complexité des structures et mécanismes mis
myo-articulaire équilibrée au sein du système en jeu par les fonctions mandibulaires, et sur les-
masticateur. quelles vont intervenir les dispositifs interocclu-
saux, a fait naître plusieurs théories, pouvant ex Rôle des rapports intermaxillaires
pliquer leurs moyens d'action.
Ces théories s'appuient sur le rôle de tel ou te Il existe incontestablement des situations occlu-
élément, considéré comme prioritaire dans le sales qui mettent en évidence une relation d'inter-
système. cuspidation maximale non adaptable, plaçant la
mandibule dans une position anormale par rap-
port au maxillaire ; ce n'est qu'en modifiant les
Rôle de la dimension verticale rapports dento-dentaires (par un dispositif inter-
occlusal) pour recréer des situations anatomique
Historiquement, c'est Costenn, O.R.L. belge qui et physiologique convenables, que les symp-
envisagea le premier, en 1934, le rôle de la perte tômes pourraient être réduits ou disparaître.
de dimension verticale d'occlusion dans l'appari- Trois approches sont proposées pour déterminer
tion de signes d^sfonctionnels et douloureux de ces rapports intermaxillaires.
la sphère oro-faciale, lesquels furent désignés par
1. Tout d'abord le recours à une position de réfé-
le terme de « syndrome de Costen ».
rence appelée Relation Centrée, obtenue par
La perte de dimension verticale serait à l'origine
une manipulation de la mandibule.
de compressions et de perturbations au niveau
Cette Relation Centrée axiale terminale, per-
de l'oreille interne et de la trompe d'Eustache.
mettrait d'obtenir un mouvement d'ouverture
Selon Block5 et Christensen8, la perte de dimen-
buccale en rotation pure et réalignerait les
sion verticale causerait une hyperactivité muscu-
pièces articulaires. Dawson™ propose dans cet
laire désordonnée, et il suffirait de choisir un dis-
esprit une technique de manipulation bima-
positif interocclusal permettant de rétablir la
nuelle qui est actuellement reconnue comme
dimension verticale originelle pour traiter le pro-
la plus adaptée, bien qu'elle ne conduise pas
blème musculaire.
la mandibule dans une position strictement
axiale terminale.
2. Une autre approche est proposée par Lieb^ qui
Rôle de l'équilibre occlusal utilise des repères dentaires ainsi que des axes
de symétrie pour déterminer la position inter-
Depuis fort longtemps il est admis qu'une per- maxillaire idéale. C'est sur les modèles en
turbation occlusale, même minime52'57-66 peut être plâtre que les repères sont tracés ; ils servent
à l'origine d'une hyperactivité des muscles alors à construire le dispositif interocclusal qui
masticateurs. rétablit les rapports intermaxillaires.
Pour DawsonK la simple ingression de la dent Il est évident et cliniquement bien vérifié,
dans son alvéole pourrait même apparaître qu'une telle approche peut conduire à des si-
comme une perturbation occlusale capable de tuations aberrantes dans lesquelles il est stric-
lancer les muscles dans une suractivité anar- tement impossible d'adapter en bouche les dis-
chique.
positifs interocclusaux réalisés sur ces bases.
La suppression des perturbations occlusales, et 3. La troisième voie conduisant à la relation
donc le rétablissement d'un schéma occlusal idéal intermaxillaire idéale privilégie sa détermi-
sans interférence grâce à un dispositif interocclu- nation musculaire. On parle de relation myo-
sal, éliminerait l'activité musculaire anormale. déterminée.
Elle a été proposée par Jankelson32 qui pense interocclusaux, au-delà de la phase purement
l'obtenir grâce à l'utilisation d'un Myo-monitor®, occlusale, conduise à un traitement stabilisateur
disposant d'électrodes cutanées de basse fré- délicat et extensif.
quence, sensées stimuler les unités motrices
dépendant du trijumeau.
Diverses études, dont celle de Kantor, Silvermann Rôle des facteurs psychologiques
et Garfinkel35, ont bien montré qu'une relation
myo-déterminée ainsi obtenue n'est pas une réfé- Deux processus sont classiquement évoqués pour
rence reproductible. expliquer comment les dispositifs interocclusaux
D'autres auteurs comme Sved10, Shore6S ou interviendraient du point de vue psychologique.
Jeanmonod33 proposent de repérer la relation
intermaxillaire myo-déterminée grâce à des • Greene et Laskin29 étudient l'effet placebo qui
dispositifs interocclusaux, tels que des gout- pourrait être imputé aux différents dispositifs
tières ou des plans de morsure rétro-incisifs. interocclusaux en en faisant varier les formes, y
De même, Le Guernm montre qu'une simple bu- compris jusqu'à les amener à ne pas intervenir
tée occlusale antérieure sur le chemin de ferme- sur l'occlusion. S'il est certain que le psychisme
ture permet d'obtenir une limitation de l'hyper-
joue un rôle dans le développement et l'expres-
activité musculaire et donc une relation myo-
sion des pathologies occlusales, il semble par
déterminée.
contre douteux que l'on puisse attribuer une va-
Cette référence myo-déterminée, en général non leur placebo à un dispositif interocclusal, dans la
axiale terminale, est reproductible 2 4071. mesure où l'introduction en bouche d'un appa-
reillage, quel qu'il soit, ne saurait être considéré
comme neutre ou sans effet.
Rôle du repositionnement condylien
• Les dispositifs interocclusaux pourraient égale-
Pour certains auteurs, comme Weinberg80, c'est ment intervenir en créant une prise de conscience
le défaut de position du ou des condyles man- des problèmes occlusaux par le patient.
dibulaires qui serait à l'origine des troubles, et L'établissement des contacts dento-dentaires ou
il serait possible de déterminer une position des dents sur le dispositif interocclusal permet-
condylienne idéale grâce à l'utilisation d'une trait au patient d'apprendre à éviter les positions
technique radiographique très précise. Cette posi- mandibulaires nocives, ce qui favoriserait les in-
tion symétrique, maintenue par gouttière permet- terventions thérapeutiques ultérieures.
trait de conserver une position physiologique de
référence.
On peut aussi imaginer, en particulier pour les
Pour d'autres auteurs20,26 69 c'est au contraire les cas où la douleur est le signe dominant, et pour
situations de pathologies articulaires (dérange- certains patients particuliers, que le dispositif
ments internes) qui imposeraient le recours à interocclusal matérialise la prise en charge thé-
des gouttières de repositionnement mandibu- rapeutique.
laire, à visée strictement thérapeutique, et dont Dans cette hypothèse la perception permanente
Orthlieb55 distingue plusieurs types. du dispositif peut apparaître comme une relation
Il est fréquent que le recours à ces dispositifs forte, et apporter un soulagement proportionnel.
Discussion
voire de constriction permanente. Il a été égale-
ment montré que les gouttières pouvaient avoir
Ces cinq approches s'adressent à des situations une influence significative sur la coordination
cliniques très différentes et pour des dispositifs musculaire de la mandibule.
interocclusaux variés. Il faut ajouter qu'un certain
nombre de facteurs non contrôlés, liés à des Une récente étude de Dao, Lavigne et c o l l . u sug-
pathologies régionales (tels que les dysfonction- gère qu'en réalité, la diminution progressive des
nements des muscles oculo-moteurs) ou géné- douleurs et de l'inconfort au décours d'un syn-
rales (liées à la prise en compte de la statique), ou drome myo-facial traité par différentes formes de
non spécifiques (liées à l'environnement ou au gouttières ne permet pas de mettre en évidence
comportement), compliquent ou interdisent la
des facteurs spécifiques (à l'origine de diffé-
compréhension complète des moyens par les-
rences significatives) caractéristiques des traite-
quels agissent les dispositifs interocclusaux.
ments entrepris.
Certains auteurs, comme Bricot6 pensent « qu'on
Ce travail met en doute l'hypothèse de la valeur
utilise les gouttières sans savoir ce que l'on fait
thérapeutique des dispositifs interocclusaux,
sur le plan neurophysiologique ».
mais rappelle que par ailleurs, il n'existe aucune
Même si une réponse positive, claire, définitive et
certitude concernant la validité curative des
exhaustive n'est pas envisageable, il faut faire état
autres moyens de traitement des douleurs myo-
des études qui ont testé l'efficacité spécifique des
faciales trigéminales, ni même pour les autres
dispositifs interocclusaux sur certains symptômes.
formes de douleurs musculo-squelettiques.
Clark9 l'évalue sur trois symptômes précis :
Dans cette perspective, le recours aux dispositifs
1. Pour les claquements articulaires, il semble
interocclusaux constitue une alternative conser-
que les gouttières de stabilisation ne soient pas
vatrice intéressante, comparée aux traitements
en mesure de les traiter. Même s'il est facile de
irréversibles ou aux cures médicamenteuses à
supprimer les claquements avec une gouttière
long terme. Par ailleurs, il faut garder à l'esprit
de repositionnement, la littérature ne permet
que d'autres facteurs très importants doivent être
pas d'affirmer qu'elle conduit à une guérison à
pris en compte pour l'interprétation de l'amélio-
long terme pour la plus grande partie des cas
ration observée lors de l'utilisation de dispositifs
traités.
interocclusaux :
2. Pour les douleurs articulaires, il a été montré - l'évolution naturelle de la maladie ;
qu'elles répondaient à un traitement par gout- - la relation établie entre le patient et le praticien ;
tière, quelles que soient leurs formes, mais
sans qu'on puisse établir une relation de cause - l e temps, utilisé pour adapter et régler les
à effet absolue. appareils.
Nous comprenons dès lors que la mise en place
3. C'est pour les douleurs musculaires que l'effi- d'un dispositif interocclusal nous amène à inter-
cacité des dispositifs interocclusaux a été le venir simultanément de façon obligatoire sur les
mieux mise en évidence. Une association forte plans articulaire, musculaire et psychologique.
a été montrée entre l'hyperactivité musculaire
et les douleurs musculaires, ce qui légitime Même si l'on sait qu'il n'y a pas d'accord dans la
l'utilisation des dispositifs interocclusaux dans littérature sur le rôle de l'occlusion dans la ge-
tous les cas de bruxisme ou de parafonction, nèse des désordres cranio-mandibulaires, il est
courant d'observer que « les conditions occlu- La prise en compte de ces éléments montre
sales j o u e n t un rôle dans l'émergence des combien les patients souffrant d'algo-dysfonc-
dysfonctions et des douleurs mandibulaires tions oro-faciales peuvent être aidés grâce à la
elles facilitent, imposent ou empêchent certains prise en charge du chirurgien dentiste.
comportements musculo-articulaires »7576. Dans le domaine qui nous préoccupe, nous de-
D'un point de vue strictement musculaire, aucune vons admettre avec C. Valentin7677 que « de nom-
expérimentation, jusqu'à présent, ne permet de breux abords peuvent être couronnés de succès
prouver que la mise en place d'un dispositif inter- sans que pour autant le succès thérapeutique ne
occlusal modifie de façon univoque l'activité constitue la preuve d'une relation de cause à effet
d'autres muscles que les muscles masticateurs. entre l'élément sur lequel on intervient et les phé-
Les travaux de Lund45 font même rejeter le nomènes pathologiques observés ».
concept habituel de l'origine de la douleur liée à
l'hyperactivité musculaire81.
Cette approche, loin de minorer l'action que l'on
La douleur apparaîtrait comme la cause et non la
conséquence des modifications de l'activité mus- peut attendre des dispositifs interocclusaux, nous
culaire. Et pourtant, les connaissances concer- invite au contraire à choisir judicieusement celui
nant les régulations neuro-musculaires, aussi qui sera le plus adapté au processus dysfonction-
bien que d'innombrables expériences cliniques, nel diagnostiqué, ainsi qu'au patient en cause. Il
montrent que les dispositifs interocclusaux sem- faut rappeler ici que ces dispositifs interocclusaux
blent intervenir sur des groupes musculaires à jouissent de deux qualités irremplaçables :
distance, modifiant par exemple la vision ou la - ils constituent en général une intervention non
posture. invasive ;
- ils interviennent de façon transitoire et réversible.
En ce qui concerne le plan psychologique, il faut
rappeler ce qu'écrit Milliner*9 :
« La douleur et la dysfonction psychogènes ap-
paraissent comme l'expression corporelle de LES DIFFÉRENTS TYPES
conflits émotifs qui peuvent traduire des pro- DE DISPOSITIFS INTEROCCLUSAUX
blèmes d'estime de soi, ou des tendances
sexuelles ou agressives contraires aux idéaux
du patient comme règles de sa conscience... Il nous semble qu'une classification efficace des dis-
Habituellement, une pathologie préexistante positifs interocclusaux doit prendre en compte les
va faire d'une partie du corps la cible des pré- deux facteurs qui vont indiquer leurs réalisations :
occupations conscientes et inconscientes. De
- le diagnostic ;
même des facteurs psychologiques exacerbent
- les objectifs assignés, c'est-à-dire à terme, le
la perception de la douleur et de la dysfonction,
type de prise en charge et le plan de traitement
ils induisent des changements organiques sus-
envisagés.
ceptibles d'aggraver la situation initiale. Les
patients éprouvent fréquemment une amélio- A partir de ces éléments on distinguera :
ration directement liée au degré auquel on les
a aidés à prendre conscience de la signification • Des dispositifs de reconditionnement neuro-
psychologique de leurs symptômes. » musculaire à surface lisse, couvrant l'arcade en
totalité (maxillaire ou mandibulaire) ou ne pré-
sentant qu'une partie incisive, réalisés en ur-
gence ou au laboratoire.
Ces dispositifs ne bloquent pas l'occlusion et
2. Les dispositifs de
suppriment l'interférence des versants cuspi-
diens qui dévient la m a n d i b u l e lors de la reconditionnement
contraction des muscles masticateurs.
Ils sont parfois appelés « plaques de libération
occlusale », ou « inhibiteurs de l'occlusion », ou
neuro-musculaire
« déprogrammateurs musculaires » ou « dispo-
sitifs de désengrènement » ou de « décontrac-
tion musculaire ».
En « libérant » l'occlusion, ils s'adressent avant
tout à des pathologies d'expression musculaire.
15
- ils modifient et redistribuent l'influx sensoriel et
tactile des dents, ce qui entraîne la perte de la incisive w1 en changeant de fonction : au lieu de
mémoire occlusale ; demander au patient de serrer les dents sur le
Jig, celui-ci est devenu un simple obstacle, lisse,
- ils suppriment les contractions musculaires sur le chemin de fermeture.
(fig.2-1)
Il intervient alors comme un dispositif de décon-
traction mandibulaire.
Indications et contre-indications
RÉSUMÉ
11 s GOUTTIÈRES DE RECONDITIONNEMENT
NI l RO-MUSCULAIRE
Indications
I
des renforcements canins pour guider les m o i j tient est invité à effectuer des mouvements de
ments horizontaux. propulsion-incision. On considère comme accep-
Un papier encré de couleur différente étant i n t f l tnble que les incisives puissent participer au gui-
posé, on demande au patient d'effectuer des dépfl <l. ie mandibulaire si les canines en assurent la
céments latéraux de la mandibule. Les t r a c e s ^ I t prépondérante. Un guidage par les incisives
servées ne doivent concerner que les caniner. ijl I îles n'est pas acceptable (fig. 2-60).
côté du déplacement. Toutes les autres mar<|im|
dues au mouvement sont effacées avec la m e u l J
résine jusqu'à obtenir un guidage canin clair M
chaque latéralité, à l'exclusion de tout autre c o n t H
postérieur. Là encore la face occlusale de la g o f l
tière doit rester lisse (fig. 2-58 et 2-59).
Les contacts en propulsion sont ensuite r é g l f l
De la même façon un papier à articuler est i n t f l
I
en mesure de penser que la gouttière est deve-
nue un objet indispensable à sa survie ou même
sa vie quotidienne.
Cas particuliers Plan de morsure ou gouttière,
que choisir ?
Dans certains cas, rares, des patients préférer»
conserver une gouttière amovible plutôt que dfll Différents éléments sont à prendre en compte.
se lancer dans des restaurations extensives. Cettd D'abord il faut un dispositif occlusal de bonne
gouttière sera élaborée de préférence en or cl qualité à la sortie du laboratoire, et il est certaine-
confirmera la situation qui avait été obtenue pan ment plus difficile d'obtenir un bon plan de mor-
la gouttière de stabilisation (fig. 2-84). sure rétro-incisif qu'une bonne gouttière des la-
boratoires de prothèse standard.
Il est donc très important, surtout pour le plan de
morsure rétro-incisif, que les conditions de fabri-
cation soient parfaitement respectées.
Ensuite, intervient le goût personnel de chaque
chirurgien dentiste, pour l'équilibration du dispo-
sitif interocclusal.
Encore une fois, la précision des réglages de
la partie rétro-incisive d'un plan de morsure est
beaucoup plus exigeante que les meulages
d'équilibration sur une gouttière de recondition-
nement neuro-musculaire, d'autant plus qu'il est
toujours possible de les améliorer une semaine
plus tard.
Avec le plan de morsure, les réglages doivent être
optimaux dès le jour de la pose puisque l'appareil
doit être déposé au plus tard huit jours après.
Indications et principes
L'édentement t o t a l s ' a c c o m p a g n e s o u v e n t do
désordres neuro-musculo-squelettiques, d ' a u t a n B
plus que des prothèses t r o p anciennes et d é s *
adaptées sont à l'origine de parafonctions ou leal
aggravent.
Dans ces conditions, la réalisation de p r o t h è s e ^
totales adaptées nécessite que :
- les parafonctions et les problèmes musculo-ar-l
ticulaires soient traités ;
- des rapports intermaxillaires fonctionnels s o i e n t
repérés et enregistrés.
C'est pour répondre à ces préoccupations q u a i
Gerber27 a proposé sa « technique de l'enregistre-!
ment pour la prothèse, le diagnostic et la t h é r a p i e !
de l'occlusion » faisant appel à un point d'appulB
central.
Cette technique peut aussi être utilisée pour d e s
maxillaires dentés, y c o m p r i s pour des r e c o n s - l
tructions par ponts.
Nous décrivons la méthode désormais c l a s s i q u e !
utilisée en prothèse totale. Quelques a m é n a g e !
ments mineurs sont nécessaires pour la transpoJ
ser à des maxillaires dentés. Cependant, les prin-
cipes généraux restent identiques.
Sur la maquette d'occlusion mandibulaire correc-
tement réglée, on adapte une petite platine hori-j
zontale (plaque d'enregistrement).
La maquette d'occlusion maxillaire est préparée
pour recevoir un s u p p o r t de p o i n t e a u qui est
placé lui aussi horizontalement, de façon à res-
pecter le plan de Camper (fig. 2-85).
Le pointeau solidaire de la platine maxillaire vient
s ' a p p u y e r p e r p e n d i c u l a i r e m e n t sur la p l a t i n e
mandibulaire et règle la d i m e n s i o n verticale d'oc-
clusion selon qu'il est plus ou moins vissé dans
sa gaine filetée (fig. 2-86 et 2-87).
Ce pointeau doit être placé au centre de l'arj Dans le cas d'un patient présentant un tracé irré-
cade d'où le nom de la technique : point d'appuH gulier, ou même incapable de tracer l'arc go-
central. thique de Gysi (signe d'une incoordination neuro-
Pastant56 propose d'inverser le système et d'ins'l musculo-articulaire), le dispositif peut être utilisé
taller le pointeau sur un arceau solidaire de l a i à titre thérapeutique. Le système de point d'appui
mandibule, de façon à éviter de contraindre l a i central est alors monté sur des maquettes de ré-
langue dans une position basse par la plaquai éducation ou les anciennes prothèses. Le patient
d'enregistrement, ce qui pourrait s'avérer contrai- les porte pendant plusieurs jours et y effectue ré-
re à l'objectif recherché13 (fig. 2-88). gulièrement des exercices en exécutant les diffé-
rents mouvements mandibulaires.
Cliniquement, les contractures et les dysfonc-
tions musculaires s'atténuent. Le patient peut
alors tracer un arc gothique acceptable, signe de
l'amélioration fonctionnelle. L'enregistrement
des rapports intermaxillaires est alors possible.
Confection et réglages
Les maquettes d'occlusion doivent être réalisées
sur des bases dures (résine auto- ou photopoly-
mérisable) portant des bourrelets de cire dure ou
de composition.
Ces bourrelets sont adaptés en bouche selon les
techniques habituelles de façon à ce qu'ils res-
pectent les impératifs phonétiques et de D.V.O.
La plaque d'enregistrement mandibulaire chauf-
fée est appliquée régulièrement sur le bourrelet
Dawsonw estime que le point d'appui c e n t r a l * puis solidarisée à la cire collante ou à la pâte de
comme le plan rétro-incisif, donne une position! Kerr® de telle sorte qu'elle puisse représenter la
intermaxillaire identique à la relation centrée ob future surface d'occlusion. La plaque simple d'en-
tenue avec sa manipulation bimanuelle. r e g i s t r e m e n t peut être remplacée par une
« plaque de report » qui porte des ergots d'adap-
Le patient est invité à mobiliser sa mandibule! tation pour l'arc facial.
latéralement et en propulsion, ce qui p e r m e t ! Le bourrelet maxillaire est réduit régulièrement
au pointeau de tracer un arc gothique de Gysi sunj de 5 mm sur toute la hauteur.
la platine opposée enduite de crayon gras o u i La plaque d'enregistrement maxillaire, porteuse
d'un film coloré. du pointeau réglable, est fixée sur le bourrelet
L'analyse du tracé permet d'apprécier l'état d e ! en respectant son plan général et en prenant
santé du système musculo-articulaire du patientât! garde de bien placer le pointeau au centre dp
sa valeur diagnostique est de grande importance.! l'arcade.
Il faut alors régler le pointeau à 5 mm entre scH
sommet et la plaque support. Cette distance d o n
toujours correspondre à l'épaisseur de cire enlevée!
La plaque d'enregistrement est enduite de crayolH
gras ou vaporisée avec un aérosol pour marque!
les points d'occlusion (Cuspidon de Spad®).
Les deux maquettes sont introduites en bouch»
et éventuellement stabilisées avec de la p o u d «
adhésive.
Le patient est assis verticalement et ferme H
bouche pour appuyer le pointeau sur la p l a t i n j
d'enregistrement.
Il effectue quelques mouvements pour s'habitueB
au dispositif puis exécute ceux destinés à l'enrej
gistrement : vers la droite et en arrière, d'avant e n !
arrière et vers la gauche et en arrière.
Le tracé obtenu est contrôle. Il doit conduire, aveJ
ou sans étapes de réadaptation fonctionnelle, •
un arc de Gysi représentant une pointe de flèche!
tracée par le bout du pointeau qui sert de styleB
inscripteur (fig. 2-89). Le sommet de la flèche corJ
respond à la relation centrée, position intermaxil-l Une petite pastille de plastique transparente per-
laire de référence. cée d'un trou est fournie avec le système de
Gerber. Elle est collée sur la platine d'enregis-
trement de façon à ce que sa perforation soit à
l'aplomb du sommet de la flèche de l'arc gothi-
que de Gysi afin de recevoir le bout du pointeau
qui bloquera la position de référence ainsi obte-
nue (fig. 2-90).
RÉSUMÉ
87
LES DÉRANGEMENTS INTRA-ARTICULAIRES est reperdue, conduisant en général à une posi-
tion trop postérieure du condyle, qui alors, exerce
une pression plus ou moins douloureuse sur la
A la suite des travaux de Rees59 et de Farrar2a2X1A zone bilaminaire.
on peut distinguer deux situations a r t i c u l a i r e !
bien schématisées : 2. La luxation discale irréductible (fig. 3-2) carac-
térisée par une non-coaptation des surfaces
1. La luxation discale réductible (fig. 3-1) caracté condylo-discales, en intercuspidation maxi-
risée par une non-coaptation condylo-discam male et lors des déplacements mandibulaires,
en intercuspidation maximale, et l'apparitioiB ceux-ci étant en général très limités par l'obs-
d'un claquement lors de l'ouverture buccale a i l tacle que constitue le disque déplacé en avant
moment où le condyle vient se replacer sous \M et en dedans.
disque. La poursuite du mouvement se f a i f l Aucun claquement articulaire n'est perceptible
dans de bonnes relations articulaires. Lors dtifl lors des mouvements mandibulaires. Le condyle
la fermeture, un claquement réciproque se f a i f l exerce en permanence une pression sur la zone
entendre quand la coaptation condylo-discall bilaminaire étirée.
Si la situation est ancienne, l'amplitude des m o u ! ture régionale (inspection, palpation, ausculta-
vements a pu se rapprocher de la normale, ofl tion, tests de provocation et observation du jeu
semble même quasi normale. articulaire dynamique ou statique) ;
A ces situations classiques, qui semblent influen! - l'observation de la cinématique mandibulaire ;
cées par la laxité articulaire 61 , s'ajoutent des p e r ! - l'imagerie, telle que la radiographie transcrâ-
turbations débutantes plus ou moins bien défiJ nienne normalisée, ou les radiotomographies,
nies (capsulite postérieure, craquement précoce! voire l'arthroscanner et l'imagerie par réso-
adhérence ou fissure discale...), ou très anciennes! nance magnétique nucléaire ;
conduisant à des perforations discales et arthriJ - les cires de diagnostic ;
tes temporo-mandibulaires bien connues deal - l'axiographie et l'étude tridimensionnelle de la
rhumatologues. position mandibulaire par l'indicateur de posi-
tion mandibulaire (M.RI.)64 ;
Les dispositifs de repositionnement mandibulaire - les études posturales et la kinésiologie ;
s'adressent en priorité aux luxations discales réu - le Doppler.
ductibles, et dans certains cas de luxations irréfl
ductibles après traitement par manipulation. L'exploitation de ces moyens permet dans de
On distingue deux types de dispositifs interocclu-l nombreux cas d'éliminer ou d'affirmer une pa-
saux, en fonction de la situation intra-articulaire :| thologie intracapsulaire vraie et donc d'indiquer,
- p o u r une luxation discale réductible on fait ap-1 le cas échéant le recours à un dispositif de repo-
pel à une gouttière de réduction, maxillaire o f l sitionnement.
mandibulaire, qui comme son nom l ' i n d i q u f l Cependant, dans certaines situations complexes
réduit la luxation en modifiant les condition™ mêlant atteintes musculaires et intracapsulaires,
occlusales ; de nombreux auteurs font appel, dans un premier
- p o u r une luxation discale irréductible, on fait» temps, à un dispositif interocclusal qui aura à la
appel à une butée postérieure ou une g o u t t i è r f l fois une visée de diagnostic et un rôle de sup-
de décompression qui cherche à favoriser le re-l pression des contractures musculaires sous-
tour du disque dans la cavité glénoïde ou à l'yB jacentes.
maintenir si une manipulation de la mandibule! L'appareil utilisé est en général une gouttière
à pu rétablir une situation acceptable. maxillaire lisse10-53 75, ou un plan de morsure rétro-
Le type de dispositif interocclusal utilisé repose! incisif lisse4-162254-78.
donc sur un diagnostic précis des perturbations! « Même si j'ai constaté des claquements ré-
articulaires, rapporté aux éléments musculo-arti- ciproques.... j'ai intérêt à avoir une bonne
culaires impliqués, et au potentiel évolutif de l'ar-1 résolution musculaire... et à faire porter une
ticulation par remodelage53. Il faut aussi inscrire! gouttière »74.
ce diagnostic dans l'ensemble des p r o c e s s u s ! « Quand je n'ai pas les idées totalement claires,
d'adaptation 76 .
qu'il reste un doute sur la position thérapeu-
De nombreux moyens diagnostiques sont propo-I tique »... « j'emploie une gouttière maxillaire
ses et discutés par les différents auteurs, faisant» lisse »5S.
appel à : « Dans les cas de luxation discale réductible,
-l'entretien clinique ; une gouttière évolutive est toujours réalisée au
-l'examen clinique des A.T.M. et de la muscula- préalable »65.
Serfaty65 comme Mongini53 pensent que l'abJ dant bénéficier d'un traitement par gouttière de
sence de contacts postérieurs sur les plans du repositionnement.
morsure rétro-incisifs pourraient aggraver um> A contrario, les claquements d'ouverture très tar-
compression intra-articulaire. difs, pathologies souvent anciennes ayant entraîné
Si tel est le cas, l'augmentation des douleurs perJ des adaptations favorables, et n'étant respon-
met en quelques heures de faire la part des cho sables d'aucune douleur, ne relèvent que très rare-
ses entre articulaire et musculaire16. ment des traitements par gouttière de réduction.
Notre expérience du plan de morsure rétro-incisll
nous invite cependant à dire avec JeanmonodA Les contre-indications des gouttières de reposi-
que certains claquements réciproques cesser» tionnement sont évidentes : il ne faut pas les uti-
très rapidement avec cet appareil, confirmant! liser lorsque les conditions articulaires sont phy-
pour ces cas, l'origine musculaire de la perte deîl siologiques.
rapports intra-articulaires.
• Portée 24 heures sur 24 pendant 6 mois au Les butées postérieures et gouttières de décom-
pression sont indiquées dans les luxations dis-
• Nécessite dans la plupart des cas un trai- cales irréductibles récentes. Pour la plupart des
auteurs il faudrait réserver leur usage aux cas
pour lesquels ces luxations peuvent être réduites
par manipulation, et précisément pour maintaB Les contre-indications de ces dispositifs s'éten-
I
le résultat obtenu manuellement. dent à toutes les situations qui ne sont pas
Les butées s'adressent avant tout à des situation des luxations discales irréductibles considérées
d'urgence.
comme récentes.
La manipulation a été bien décrite par différfl^B Nous distinguons, d'une part, les butées posté-
auteurs dont Farraret Mac Carthy, et HanssoiU rieures, parfois appelées « pivots », qui sont des
Le patient étant assis ou allongé, le praticiel
bloque sa tête contre son thorax en la maintenant obstacles occlusaux segmentaires, et d'autre
par le front. part, les gouttières de décompression qui recou-
Le pouce de l'autre main (main droite de l'opérai vrent toute l'arcade.
teur pour l'A.T.M. gauche du patient) s'appliqud Modalités d'action
sur les faces occlusales des molaires tandis que
les autres doigts forment une pince en tenant l,i Diverses expérimentations ont montré qu'un
mandibule de l'angle goniaque jusqu'au mentonl obstacle occlusal.segmentaire, lors de la contrac-
Le patient, détendu, est invité à avancer sa man»! tion des muscles élévateurs, provoque un bascu-
dibule du côté controlatéral de la luxation.
Une pression forte, mais maîtrisée, est appliquée! lement mandibulaire. Une butée antérieure, telle
par le pouce vers le bas, tandis que les autreil que le Jig de Lucia provoque ainsi une remontée
doigts tentent de déplacer la mandibule en avanB des condyles (fig. 3-33).
et en dedans. Il faut plus de douceur que d f l
force ; la décontraction musculaire s'accommodtj
mal de violence.
En général la manipulation ne provoque pas del
douleur vive.
Cependant en cas d'échec elle ne peut pas êtreB
répétée indéfiniment.
i "i
RÉSUMÉ
| !
i Les butées postérieures : i
• Réalisées en urgence en bouche.
• Provoquent une décompression articu-
laire homolatérale. i
• Dispositif déposé au bout de quelques
l'enlever facilement. Elle ménage une grossière I jours.
inocclusion généralisée d'environ 1 mm (fig. 3-38) • Nécessitent ensuite une gouttière de dé-
Orthlieb55 propose de sceller cette butée au ci-1 compression. I
ment verre ionomère.
(
stomatologiste. Recherche sur la reproductibilité de la relation myo-déterminée.
Thèse de 3e cycle pour le Doctorat en Sciences odontologiques,
Malgré les avantages incontestables des disposi- Paris, 1982.
tifs interocclusaux qu'il faut souligner : 3. BELL, W. E.
- rétablissement ou modification de l'intercuspi- Orofacial pains : differential diagnosis.
die et/ou des positions condyliennes, Chicago, Year book Médical Publishers Inc., 1979.
- possibilité de favoriser des adaptations fonc- 4. BERLINER, A.
tionnelles favorables ou de limiter celles qui I Ligatures, splints, bite plane and pyramids.
s'avèrent défavorables, par une intervention ] Philadelphia, Lippincott, édit, 1964.
transitoire, réversible et non invasive, 5. BLOCK, L. S.
il ne faut pas assimiler le recours à ces disposi- I Diagnosis and treatment of disturbances of the T.M.J. especially
tifs à un acte neutre. in relation to vertical dimension.
J. Amer. Dent. Ass., 1947, 34 : 253-260.
Avant de savoir s'il faut faire appel à tel dispositif 6. BRICOT, B.
plutôt qu'à tel autre, il importe de s'interroger sur I Place de l'appareil manducateur dans le système tonique postural.
l'utilité réelle d'un dispositif interocclusal pour le Journées Internationales du C.N.O., Lyon, 1992.
patient qui est en cause ; d'autant plus que les pa- I 7. CELENZA
thologies évoquées pour leurs indications sont Théorie et clinique des positions centrées.
multifactorielles et font l'objet de développe- Rev. Int. Dent, 1984, 6 : 63-86.
ments nouveaux orientés par la compréhension 8. CHRISTENSEN, J.
des phénomènes douloureux. Effect of occlusion raising procédures on the chewing system.
Une bonne maîtrise des moyens artisanaux de Dent. Pract, 1970, 20 : 233-238.
l'odontologie ne dispensera "jamais d'une bonne 9. CLARK, G. T.
connaissance des données biologiques et des Interocclusal Appliance therapy. In : MOHL, N. D. ; ZARB, G. A. ;
implications psycho-sociales propres à chaque CARLSSON, G. E. ; RUGH, J. D. : Textbook of occlusion.
patient. Chicago, Quintessence, édit., 1988.
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