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Concurrence
La concurrence économique est une situation où plusieurs agents proposent de vendre des biens ou des services
équivalents ou substituables. Les clients potentiels sont alors dans une situation de choix entre les différents produits
accessibles, à moins qu'ils ne produisent eux-mêmes.
Pour Montesquieu[1] « c’est la concurrence qui met un juste prix aux marchandises, et qui établit les vrais rapports
entre elles ». Depuis Montesquieu et Adam Smith, la concurrence est un concept fondamental de la tradition libérale
et de la science économique. Selon ce point de vue, elle est un aspect de la liberté individuelle et donne non
seulement le droit mais aussi la possibilité matérielle aux agents économiques de pouvoir faire des choix et d'utiliser
leur raison[2] .
La concurrence favorise l’adaptation permanente entre offre et demande et l’innovation. Pour les néo-classiques, la
concurrence s'analyse à travers le cadre de la concurrence pure et parfaite, d'autres écoles insistent sur la concurrence
comme processus d'innovation (Friedrich Hayek[3] ) ou de destruction créatrice (Joseph Schumpeter).
Les divers agents économiques cherchent souvent à fausser la concurrence à leur profit au détriment d'agents plus
faibles ou moins bien organisés. Aussi, à partir de la fin du XIXe siècle, les économistes les plus influents des pays à
économie de marché[4] ne vont plus voir la concurrence comme dépendante d’un état de nature mais comme
s’inscrivant dans le cadre de ce que Jacques Rueff[5] appelle un marché institutionnel fait de normes juridiques
dépendantes de théories économiques (lois et économie) que des organismes quasi-judiciaires de contrôle sont
chargés de faire respecter dans le cadre de politiques de la concurrence. Ils veillent en particulier à éviter les ententes
entre entreprises (notamment en cas d'oligopoles) de sorte de maintenir les prix les plus bas possibles et d'éviter des
prix de monopole.
Les conditions
Un marché de concurrence pure et parfaite est un marché qui satisfait 5 conditions :
• atomicité des agents : il y un grand nombre d'acheteurs et de vendeurs qui empêchent toute coalition entre acteurs
économiques.
• homogénéité des produits : les produits sont semblables.
• transparence de l'information : toutes les caractéristiques du marché sont connues des acteurs.
• libre entrée et libre sortie
• libre circulation des facteurs de production.
Il s’agit donc d’un cadre très contraignant et constitue une simplification de la réalité pour permettre la modélisation
mathématique. Pour répondre à la question de la fixation des prix, les néoclassiques ont développé dans la théorie de
l’équilibre général l’idée d’une convergence progressive des prix vers le prix d’équilibre ; Léon Walras a introduit un
mécanisme de tâtonnements. Le concept est différent de la main invisible d’Adam Smith, [17] et semble plus proche
de la notion d’ordre que l’on trouve chez Malebranche[18] .
Utilisation
Si le modèle de concurrence parfaite occupe une place importante dans la modélisation économique, c’est d’abord
parce qu’il permet une analyse mathématique aisée à base d’optima, et aussi parce que les situations d’équilibre sont
des optima mathématiques vérifiant certaines propriétés d’efficacité allocative (efficacité selon Pareto). L’hypothèse
de concurrence pure et parfaite est utilisée dans la démonstration des deux théorèmes du bien-être.
À partir des propriétés de la concurrence, il est possible de démontrer dans un cadre théorique néoclassique que le
prix en concurrence parfaite est égal au coût marginal ( ) et qu’à long terme, le profit économique est nul. On
introduit pour cela l’hypothèse supplémentaire que chaque entreprise a pour objectif de maximiser son profit, ,
défini comme la différence entre la recette totale (ou chiffre d'affaires) et le coût total . Chaque
entreprise peut jouer sur la quantité produite mais elle est « preneuse » du prix de vente donné par le marché.
Mathématiquement, trouver le maximum d’une fonction correspond à annuler la dérivée de la fonction de profit :
À l’équilibre, le prix est donc égal au coût marginal. À court et moyen terme, s’il y a un secteur économique
bénéficiaire ( ), cette information va être diffusée (hypothèse de transparence de l'information). Des
entreprises vont entrer sur ce marché (hypothèse de libre entrée). L’offre va augmenter et par conséquent, les prix
vont baisser. Les profits des entreprises sur ce marché vont diminuer jusqu’à s’annuler.
transmettre l’information (knowledge). D’une certaine façon, sur ce point, il a été précurseur. De nos jours de plus
en plus d’économistes se penchent sur l’asymétrie d'information
• En règle générale l’école autrichienne rejette la concurrence pure et parfaite[21] . En effet, pour eux elle repose sur
des hypothèses totalement irréalistes (atomicité, transparence...) et ne permet pas de rendre compte du véritable
cadre institutionnel du modèle (c’est-à-dire la forme d’organisation, les règles de ce modèle). Un exemple souvent
donné par ces économistes est le fait que, dans ce modèle où les agents sont tous preneurs de prix, cette
présentation ne permet pas de répondre de manière claire à la question « qui fixe les prix? », ce qui conduit à la
fiction du commissaire-priseur, dont le rôle imaginaire est de proposer des prix aux agents et de fixer les prix
d’équilibre.
• Cette présentation omet aussi de préciser les conjectures (croyances) des agents (chacun pense qu’il pourra
acheter et vendre tout ce qu’il désire aux prix affichés, indépendamment de ce que peuvent faire les autres),
l’absence d’incertitude concernant les biens et les revenus futurs (hypothèse dite de système complet de marché) et
l’inexistence d’indivisibilités et de coûts de transport (théorème d’impossibilité spatiale de Starrett[22] .)
Pour les marxistes, la concurrence pure et parfaite est une « fadaise » (pour reprendre les termes de Marx) dont le but
est uniquement de justifier le système capitaliste. Il ne faut pas y chercher une quelconque vraisemblance mais les
idées de la classe dominante pour asseoir sa domination.
D’une manière générale l’importance du modèle de la concurrence pure et parfaite semble surestimée par les non
économistes qui, notamment en France, le voient comme étant la quintessence de la théorie néoclassique. Daniel
Cohen de manière peut-être trop abrupte écrit « dans l’esprit de beaucoup, la science économique se résume pour
l’essentiel à ce modèle. Or, cela fait des années qu’il a été abandonné par les économistes dits, encore, néoclassiques.
» [23] . Il reste néanmoins à la base de l’enseignement universitaire de l’économie.
Le tableau de Stackelberg
Un tableau dit de Stackelberg recense les différents modèles de la concurrence sur un marché, en fonction de la
situation des acheteurs et des vendeurs.
Tableau de Stackelberg
Demande / Offre un vendeur quelques vendeurs nombreux
vendeurs
Les fondements
L’école de Harvard
En réalité il a existé deux écoles à Harvard qui se sont intéressées à la politique de la concurrence : La Harvard
School of Law au début du vingtième siècle et la Harvard School of Government autour d’Edward Mason à partir de
la fin des années trente. Dans les deux cas c’est un peu sommaire de les appeler de Harvard car d’autres universités
ont également travaillé sur ce sujet.
Concernant la Harvard School of Law, des juristes comme Oliver Wendell Holmes, Louis Brandeis et Roscoe Pound
qui en fut le doyen de 1915 à 1936, ont compris qu’au-delà du domaine économique, le laissez-faire constituait
d’abord un défi à leur conception des lois et qu’il conduisait la Cour suprême des États-Unis à renier la tradition des
lois de Lord Coke[31] pour deux raisons.
• Les juges de la Cour suprême, à la fin du XIXe siècle, sous l’influence du laissez faire à la Herbert Spencer,
pensaient que leur mission était d’abord de protéger les droits naturels des hommes contre l’État et la société
laissant de facto l’homme concret désarmé face aux grandes entreprises qu’elle assimilait à des personnes
humaines de façon à leur appliquer la clause dite du due process[32] . Ce faisant elle empêchait l’adoption de toute
mesure sociale venant contre-balancer leur pouvoir et était donc un obstacle au principe des « check and Balance
»
• D’autre part, le laissez-faire pris dans un sens extrême à la Herbert Spencer suppose de s’en remettre à une force
supérieure censée nous conduire vers le meilleur des mondes possibles. Or dans la tradition de la loi de ces
juristes les lois ne sont ni des forces aveugles qui s’imposent aux hommes, ni l’incarnation d’une raison naturelle
toute puissante, elles sont trouvées à travers l’expérience et la raison entendue comme incluant un effort sur soi,
un certain détachement des passions. [33]
L’école structuraliste dite de Harvard, est venue d’une certaine façon dans un second temps donner aux juristes la
théorie économique sur laquelle ils peuvent s’appuyer quand ils ont à trancher des cas concrets. Elle a été marquée
par la personnalité et les travaux d’Edward Mason et ceux de Joe Bain. La thèse structuraliste est bien illustrée par le
modèle SCP d’Edward Mason où la structure du marché (S) influence le comportement des firmes (C) et les
performances des firmes (P)[34] . Les structuralistes ont une vision de la concurrence proche des néo-classiques et
comme eux, ils voient la concentration des firmes comme quelque chose dont il convient de se méfier car pour eux
cela conduit les firmes à accroitre leurs profits au détriment du consommateur. Par ailleurs, ils mettent l’accent sur
l’inefficience de la primauté des décisions managériales sur l’intérêt des actionnaires, ils développent la théorie de
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l’inefficience-X et se méfient des diversifications conglomérales[35] . Enfin, ils ne croient pas que le libre jeu du
marché permette de remettre en question les positions dominantes. Pour la théorie des marchés contestables
développée par William Baumol John Panzar et R. Willig, il n’est pas nécessaire d’avoir un grand nombre d’acteurs
la menace d’entrée de nouvelles firmes suffit. Pour John Panzar[36] cette théorie s’inscrit dans la continuité des
travaux d’Henry Demsetz et donc peut être perçue comme relevant de l’école de Chicago
L’école de Chicago
L’approche structuraliste d’Harvard va être contestée par l’école de Chicago dont les principaux auteurs sont Bork,
Richard Posner, George Stigler et Henry Demsetz. Trois idées sont avancées[37]
• Le monopole peut être une structure de marché naturelle en présence de fortes économies d’échelles
• La concentration industrielle n’est que le résultat d’un processus de sélection. La rente dont dispose les vainqueurs
n’est qu’une juste récompense qui doit disparaître rapidement sous l’effet de la concurrence. Ils ne croient pas au
paradoxe de la concurrence selon lequel une concurrence laissée sans règle s’autodétruirait[38]
• Le pouvoir de marché est propice à l’innovation à la Joseph Schumpeter
Pour Michel Glais,[28] "aux yeux de ces économistes le principe de concurrence représente la loi naturelle et efficace
du fonctionnement des sociétés organisées".
L’organisation
En Europe, c’est la Direction générale de la concurrence dirigée actuellement[49] par Nelly Kroes (commissaire
européen) qui est chargée d’instruire les dossiers. Les décisions de la commission européenne sont susceptibles de
recours devant le tribunal de Première Instance des Communautés Européennes ou devant la cour de justice des
communautés européennes. La censure de plusieurs décisions de la commission européenne par le tribunal de
première instance en 2002 (affaires Airtour -6 juin 2002-, Schneider Legrand - 22 octobre 2002-, et Tetra-Laval -25
octobre 2002-)a fait l'objet d'une double analyse.
• Pour Marie-Anne Frison-Roche[50] elle traduit la volonté de la juridiction européenne de ne pas s'en tenir à un
contrôle procédural mais à affirmer "son pouvoir de mener une analyse substantielle des concentrations, laquelle
se substitue aux analyses de la Commission."
• Laurent Cohen-Tanugi[51] fait un constat assez proche mais souligne également que la décision du tribunal devrait
amener la Commission à plus prendre en compte les théories économiques de l'école de Chicago.
Les décisions européennes s’appliquent à des entreprises dont le siège social n’est pas forcément en Europe. C’est
ainsi que le juge communautaire le 17 septembre 2007 a validé la décision de la Commission condamnant Microsoft
pour infraction aux règles de la concurrence[52] . Certains [53] voient dans ce jugement un manque de prise en compte
de l'innovation et d'une certaine façon, pour eux une trop grande prise en compte des thèses structuralistes.
La France et la concurrence
Pour Jean Quatremer[64] le débat en France sur la notion de « concurrence libre et non faussée » n'a pas beaucoup
agité les autres pays européens. Dans le même esprit, Mario Monti[64] notait en novembre 2007 que les sondages
avaient longtemps montré qu'il y avait en France une hostilité sans égale dans le monde à l'égard de l'économie de
marché. Pourtant, pour cet économiste, des signes d'une évolution des mentalités sont perceptibles à travers la prise
de conscience des dirigeants politiques que les gains de croissance passent par l'instauration d'une plus grande
concurrence. Selon Alain Lamassoure[64] , l'hostilité des français à l'économie de marché s'expliquerait par l'addition
de plusieurs traditions que sont une vision catholique selon laquelle « l'argent, c'est sale », le colbertisme, le
socialisme et le corporatisme qui selon lui aurait survécu au Régime de Vichy.
État de la concurrence
Dans leur ouvrage La Société de la défiance, Yann Algan et Pierre Cahuc[65] soulignent que « la confiance mutuelle
et le civisme sont essentiels au bon fonctionnement des marchés, car ils facilitent une concurrence pacifique et
équitable ». Or les enquêtes depuis plus de vingt ans montrent que les français se méfient plus souvent de leurs
concitoyens, des pouvoirs public et du marché que le reste des habitants des pays développés. Pour ces auteurs[66]
c'est le mélange de corporatisme et d'étatisme du modèle social français qui provoquerait à la fois cette défiance et
cet incivisme. Il y aurait comme un cercle vicieux où plus de défiance entraine plus de demande d'État qui crée plus
de barrières à la concurrence en donnant d'une certaine façon à ceux qui ont des moyens de protester des privilèges
qui à leur tour engendrent de la défiance parmi ceux qui n'en profitent pas ou qui estiment en profiter moins que
d'autres[67] .
Le Conseil de la concurrence condamne chaque année de nombreuses entreprises dans tous les secteurs d'activité en
général pour « entente frauduleuse »[68] . Une amende record en la matière a été infligée en mai 2008 aux trois
opérateurs de téléphonie mobile de métropole. La chambre commerciale de la Cour de cassation a confirmé une
condamnation de ces trois opérateurs à une amende de 442 millions d'euros pour « entente illicite » sur les prix de
2000 à 2002[69] . En 2002, l'Union fédérale des consommateurs - Que choisir avait initié une procédure devant le
Conseil de la concurrence qui avait abouti à un procès en novembre 2005[70] . Même chose du côté du marché de
l'électronique grand public et pour l'UFC Que Choisir « en dépit des beaux discours sur la libre concurrence, les
grandes enseignes et les fabricants font tout leur possible pour que les revendeurs les plus agressifs sur le plan des
prix s'alignent ou vendent en catimini, sans faire la moindre publicité sur leurs tarifs exceptionnels[71] ».
En décembre 2008, le Conseil de la concurrence a condamné à l'amende record de 575,4 millions d'euros « onze
entreprises du négoce de produits sidérurgiques ainsi que la Fédération française de distribution de métaux (FDDM),
le principal syndicat de la profession, pour entente »[72] .
l'énergie. Dans le cas du rail, les voies ferrées appartiennent à un organisme d'État le Réseau ferré de France qui
ensuite les loue à des intervenants dont la SNCF
• soit par le régime de la concession : l'exploitation est mise aux enchères pour une durée limitée et renouvelée par
le même moyen périodiquement ; on parle alors de concurrence « pour le marché ». C'est le cas par exemple de
l'eau, et des transports urbains [73] qui bénéficie d'une concession longue de service public.
d'influencer les prix. C'est la théorie atomistique, qui est une vision statique. Les réglementations qui en découlent
vont ainsi se préoccuper de définir un marché pertinent, pour en mesurer la taille, et déterminer la part de marché du
producteur, qui si elle est trop importante sera considérée comme une position dominante. Certains des
comportements de ce producteur seront alors qualifiés d'abusifs et sanctionnés comme tels.
La critique antilibérale
Les adversaires de la concurrence mettent l'accent sur les coûts.
• Les coûts liés à la production : dans un système concurrentiel, chaque entreprise peut choisir de développer ses
propres infrastructures (bâtiments, centres de recherche, usines, parfois réseaux…). Dans de nombreux cas, les
gaspillages peuvent être considérables. The Economist émettait ainsi l'hypothèse que « la cause ultime de la crise
dans le secteur des télécommunications [en 2002] est que trop de concurrents ont décidé de construire d'énormes
réseaux pour lesquels la demande était faible [79] ».
• Les coûts liés à la commercialisation : en situation de concurrence, la lutte pour la conquête de nouveaux clients
ou de nouveaux marchés nécessite des dépenses considérables (publicité, démarchage...) qu'un monopole, a
fortiori public, n'aurait pas à financer. Toutes ces dépenses n'apportent rien à la qualité du produit, mais
représentent une partie importante du prix final payé par le consommateur.
• Les coûts liés à la rémunération du capital : une partie du prix payé par le consommateur sera consacrée aux
dividendes des actionnaires si l'ensemble des opérateurs sur le marché sont privés.
• Les coûts de la recherche d'information : pour le consommateur, déterminer l'offre la plus adaptée peut
représenter un coût individuel très important dans des domaines où la comparaison des prix, les capacités des
nouveaux entrants à assumer les services proposés sont difficiles à déterminer.
• Les coûts du maintien de la situation de concurrence : les études empiriques consacrées aux tentatives de faire
fonctionner un « marché parfait », conforme à la théorie économique standard, témoignent de l'hypercentralisation
des décisions qu'un tel mode de fonctionnement implique[80] .
Voir aussi
• Compétitivité économique
• Main invisible d'Adam Smith
• Destruction créatrice de Joseph Schumpeter
• Anomalie de marché
• Concurrence imparfaite
• Entente illicite
• Droit de la concurrence
• Concurrence déloyale
• Prix prédateurs et théorie des jeux
Liens externes
• La concurrence [84] par Frédéric Bastiat
• Collectivités publiques et concurrence [85]
• http://www.finances.gouv.fr/DGCCRF/documentation/fiches_pratiques/fiches/dep_eco.htm
Bibliographie
• Montesquieu,1748, De l'Esprit des lois, La Pléiade tome 2, 1951.
• Adam Smith, 1776, La richesse des nations, GF-Flammarion, 1991.
• Jacques Rueff, 1958, "Le marché institutionnel des communautés européennes", Revue d'économie politique
Janvier Février.
• Jacob Viner, 1960, The Intellectual History of Laissez Faire, Journal of Law and Economics
• Louis Franck, 1967, La libre concurrence, Que sais-je, Puf
• Henry Densetz, 1982, Economic, Legal and Political Dimensions of Competition, North-Holland Publishing
Company.
• George Stigler, 1987, "Competition", The New Palgrave.
• John Panzar, 1987, Competition and efficiency, The New Palgrave
• Bernard Guerrien et Emmanuelle Bénicourt, 2008, La théorie économique néo-classique, La Découverte.
• Bernard Guerrien, 1992, Les bases de la théorie économique, Pour la science
• Oliver Williamson, 1994, Les institutions de l'économie, InterEditions.
• Michel Glais, 1992, Économie industrielle, les stratégies concurrentielles des firmes, Litec
• Milton Friedman,1995, Essais d'économie positive, Litec.
• Emmanuel Combe, 2002, La politique de la concurrence, La découverte.
• Pascal Salin, 1995, La concurrence, Que sais-je ?, Presses universitaires de France
• Emmanuel Combe, 2003, « État, marché et concurrence : analyse comparée des politiques de la concurrence
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n°313.
• Michel Glais, 2003, « État, marché et concurrence : Les fondements d’une politique de la concurrence », in Benoît
Ferrandon, « Concurrence et régulation des marchés », Cahiers français n°313.
• Anne Perrot, 2003, « Concilier service public et concurrence : l’économie de la réglementation » in Benoît
Ferrandon, « Concurrence et régulation des marchés », Cahiers français n°313.
• Hervé Defalvard, 2004, Comment enseigner la microéconomie en 1° cycle universitaire, Problèmes économiques,
du 17 mars 2004. Article initialement paru in Revue d’économie politique N°5 de septembre octobre 2003 sous le
titre "Pour un nouvel enseignement de la microéconomie en premier cycle universitaire".
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2.852, 26 mai 2004.
Concurrence 15
• Bernard Guerrien, avril 2005, « La concurrence parfaite : une drôle de concurrence ! », Alternatives économiques
• Emmanuel Combe, 2005, Économie et politique de la concurrence, Dalloz.
• Francis Urbain Clavé, 2005a, « Walter Lippmann et le néolibéralisme de la Cité Libre », Cahiers d’économie
politique, n°48.
• Francis Urbain Clavé, 2005b, "Adam Smith face au système de l’optimisme de Leibniz", Revue de philosophie
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• David Encaoua,2006, Roger Guesnerie, La politique de la concurrence, CAE n°60 Lire en ligne [86]
• Code de droit de la concurrence. Aspects belge et européen de Verdure, C. et Nihoul, P., Larcier, Bruxelles,
2005, ISBN 2-8044-1556-2
• Gilles Dostaler, 2007,«Ronald Coase, pionnier de la nouvelle économie institutionnelle», Alternatives
économiques, décembre.
• Yann Algan, Pierre Cahuc, 2007, La Société de défiance : comment le modèle social français s’autodétruit,
Éditions rue d’Ulm Lire en ligne [87]Note de lecture d’éconoclaste [88]
• Friedrich Hayek, 2007, Droit Législation et liberté, Puf (première édition française 1980)
Références
[1] Montesquieu De l’esprit des lois XX, 9
[2] Pour Hayek, 2007, p.745, « la concurrence est ce qui oblige les gens à agir rationnellement »
[3] Hayek (2007, p. 732)
[4] Mainstream en anglais en France certains diraient néoclassiques mais nous verrons que c’est trompeur
[5] « Si le marché institutionnel se distingue du marché manchestérien….c’est parce qu’il repose sur une vue totalement différente de l’évolution
des sociétés humaines. Pour les libéraux d’ancienne observance, la liberté est pour l’homme, l’état de nature. ….Pour le néolibéral, au
contraire, la liberté est le fruit, lentement obtenu et toujours menacé, d’une évolution institutionnelle… À l’opposé de Rousseau, il pense que la
grande majorité des hommes est née dans les fers, dont le progrès des institutions peut seul la sortir….Libéraux et néo-libéraux ont une foi
égale dans les bienfaits de la liberté. Mais les premiers l’attendent d’une génération spontanée…. alors que les seconds veulent la faire éclore,
croître et se développer, en la rendant acceptable et en écartant d’elle les entreprises qui tendent constamment à l’annihiler »in Rueff, 1958,
pp.8-9
[6] Smith, 1991, t1, pp.126-127
[7] Smith, 1991, t1, p.205
[8] Smith, t1, pp.208-211
[9] Stigler, 1987, p.532
[10] Cité in Stigler, 1987,p.532
[11] Stigler, 1987, p.533
[12] Stigler, 1987, p.534
[13] Stigler, 1987, p.534
[14] Delfavard, 2004, p.11
[15] Gérard Debreu a été appelé par Jean-Marc Vittori, l’homme qui calcula la « main invisible », Les Échos des 7 et 8 janvier 2005
[16] chaque ménage dispose d’une dotation initiale qui lui permet de survivre sans échanger, les préférences sont convexes et absences de coûts
fixes voir Bernard Guerrien, 1992
[17] confère Main invisible#La « main invisible », concept repris par les néoclassiques
[18] Clavé, 2005b, pp.50-53.
[19] Friedman, 1995, p.11
[20] F. Hayek,1937, Economic and Knowlege, Economica( Lire en Ligne (http:/ / www. mises. org/ web/ 88))
[21] voir Israël Kirzner (1973) Concurrence et esprit d’entreprise, Economica 2005
[22] Partant de ces bases, Starrett a démontré en 1978 le résultat suivant : Considérons une économie admettant un nombre fini d’agents et de
localisations. Si l’espace est homogène, si le transport réclame des ressources rares et si les préférences ne sont pas saturées localement, il
n’existe pas d’équilibre concurrentiel pour lequel les dépenses de transport sont positives. Si les activités économiques sont parfaitement
divisibles, alors il existe un équilibre concurrentiel et celui-ci est tel que chaque lieu opère en autarcie." (Thisse et Fujita, Cahiers d’économie
et sociologie rurales, n° 58-59, 2001)
[23] (voir interview (http:/ / www. scienceshumaines. com/ index. php?lg=fr& id_dossier_web=27& id_article=4256))
[24] Claire Guélaud, Les oligopoles privés rendus responsables de la "vie chères", Le Monde du 19 décembre 2006
[25] Gilles Dostaler, 2007, p.83
[26] Williamson, 1994, pp.165-196
[27] cité in Glais, 2003, p.21
[28] Glais, 2003, p.21
Concurrence 16
[29] C’est ce que Michel Glais (2003, p.22) appelle le bilan économique)
[30] Michel Glais, 2005, p.27
[31] Clavé, 2005a, p.96
[32] Clavé, 2005a, p.99
[33] Clavé, 2005a, p.99
[34] Combe, 2002, p.14
[35] Michel Glais, 2003, p.22
[36] John Panzar, 1987, p.543
[37] Combe, 2002, p.15
[38] Michel Glais, 2003, p.21
[39] Emmanuel combe, 2003, p.30
[40] Combe, 2003, p.29
[41] Encaoua et Guesnerie, 2006, pp.26-35
[42] Encaoua et Guesnerie, 2006, p.27
[43] Encaoua et Guesnerie, 2006, p.30
[44] Encaoua et Guesnerie, 2006, p.34
[45] Encaoua et Guesnerie, 2006 , p.33
[46] Rueff 1957, p.7-8, « Au « laisser-passer » total, ils ont préféré un marché limité au domaine géographique dans lequel la création des
Institutions sans lesquelles le marché ne pourrait, ni exister, ni durer, était possible… Le marché institutionnel est ainsi l’aboutissement et le
couronnement de l’effort de rénovation de la pensée libérale, qui, a pris naissance il y a une vingtaine d’année, qui sous le nom de
néo-libéralisme ou de libéralisme social, voire de socialisme libéral a pris conscience, progressivement, de ses aspirations et des méthodes
susceptibles de les satisfaire
[47] Rueff, 1957, p.9
[48] Glais, 2003, p.23
[49] En 2008.
[50] Marie-Anne Frison-Roche "L'encerclement juridictionnel du contrôle des concentrations" Les Échos des 11 et 12 avril 2003
[51] Laurent Cohen-Tanugi, « Contrôle des concentrations : le temps des réformes », Les Échos du 29 octobre 2002
[52] Voir Sylvie Goulard, « Microsoft, ou l’Europe par la preuve », Le Monde du 27/09/07
[53] voir notamment Claire Vanini Fondation Robert Schuman Lire en ligne (http:/ / www. robert-schuman. org/ question_europe.
php?num=qe-80& lg=fr#ancre_5)
[54] Lire en ligne (http:/ / www. touteleurope. fr/ fr/ union-europeenne-en-action/ les-politiques-europeennes/ concurrence. html)
[55] http:/ / eur-lex. europa. eu/ fr/ treaties/ dat/ 12002E/ htm/ C_2002325FR. 003301. html#anArt81
[56] http:/ / eur-lex. europa. eu/ fr/ treaties/ dat/ 12002E/ htm/ C_2002325FR. 003301. html#anArt82
[57] Paul Fabra, « L'Europe dépossédée », Les Échos des 28 et 29 octobre 2005
[58] Étude CCIP Lire en ligne (http:/ / www. etudes. ccip. fr/ archrap/ pdf06/ kre0603. pdf)
[59] http:/ / eur-lex. europa. eu/ fr/ treaties/ dat/ 12002E/ htm/ C_2002325FR. 003301. html#anArt87
[60] http:/ / eur-lex. europa. eu/ fr/ treaties/ dat/ 12002E/ htm/ C_2002325FR. 003301. html#anArt86
[61] Pour Glais, 1998, une infrastructure essentielle doit avoir un caractère indispensable et incontournable, doit être très difficilement duplicable
et se trouve sous le contrôle fonctionnel d'une entreprise ou d'un groupe d'entreprises en situation de monopole
[62] lire en ligne (http:/ / www. touteleurope. fr/ fr/ union-europeenne-en-action/ les-politiques-europeennes/ concurrence. html)
[63] Pour plus de précisions Lire en ligne (http:/ / europa. eu/ scadplus/ leg/ fr/ lvb/ l26096. htm)
[64] Compte rendu de la journée de Travail sur « la France et l'Union européenne face à la politique de concurrence » organisée par le
Mouvement Européen-Franceet le Ceri-Sciences Po Lire en ligne (http:/ / www. mouvement-europeen. eu/
La-France-et-l-Union-europeenne-face-a-la-politique-de-concurrence,26)
[65] Yann Algan, Pierre Cahuc, La Société de la défiance, 2007, p.57.
[66] Yann Algan et Pierre Cahuc, op. cit., p.8
[67] Pour plus de précisions voir Yann Algan et Pierre Cahuc, op. cit., pp.95-96.
[68] « Le Conseil de la concurrence plus sévère en 2007 » (http:/ / www. lefigaro. fr/ conso/ 2008/ 07/ 04/
05007-20080704ARTFIG00223-le-conseil-de-la-concurrence-plus-severe-en-. php), Le Figaro, 4 juillet 2008.
[69] « La justice confirme l'entente illicite entre Orange, SFR et Bouygues » (http:/ / tempsreel. nouvelobs. com/ actualites/ medias/ multimedia/
20070629. OBS4345/ la_justice_confirme_lentente_illiciteentre_orange_sfr_e. html?idfx=RSS_medias), Le Nouvel Observateur, 9 juin 2008.
[70] « La condamnation d'Orange, Bouygues et SFR confirmée en appel » (http:/ / www. lexpansion. com/ economie/ actualite-high-tech/
la-condamnation-d-orange-bouygues-et-sfr-confirmee-en-appel_118147. html), L'Expansion, 12 juin 2006.
[71] « Concurrence entravée », Que Choisir, n°465, décembre 2008, page 44.
[72] « Une amende record est infligée à un cartel de négoce d'acier » (http:/ / www. lemonde. fr/ economie/ article/ 2008/ 12/ 16/
une-amende-record-est-infligee-a-un-cartel-de-negoce-d-acier_1131652_3234. html), Le Monde, 16 décembre 2008.
[73] sauf la RATP
[74] Une autre idée des télécoms, Éditions Vie ouvrière, Paris, 2001, p.61-62.
[75] Claire Guélaud, Les oligopoles privés rendus responsables de la "vie chère", Le Monde du 19/12/2006
Concurrence 17
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