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Droit Des Assurances Deja Imprime
Droit Des Assurances Deja Imprime
Introduction
§1 L’apparition de l’assurance
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Elle s’est ensuite propagée dans le domaine terrestre. Et enfin on a permis aux
gens de s’assurer pour la vie.
Cette mutualisation des risques n’avait pas pour ambition de s’étendre à d’autres
personnes que celles qui participaient à l’aventure.
Ce prêt a finalement été prohibé par le pape Grégoire IX qui ne voyait pas d’un
bon œil ce prêt qui ressemblait à un prêt à intérêts qui pour des motifs
religieuses et morales était interdit.
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Essor qui était marquant à partir du 16/17ème siècle. Marqué par la publication
d’un ouvrage fin 16ème , c’est le Guidon. Il n’était pas une compilation de textes
juridiques, ni un ouvrage. Il s’agissait d’un recueil de conseils, d’un mode
d’emploi à destination des marchands qui se destinaient à un commerce
maritime. Ce guidon a directement inspiré l’ordonnance de la Marine de 1681 et
même plus tard les rédacteurs du code de commerce.
Cette liberté n’est pas toutefois absolue. L’ordonnance exige que les obligations
qui découlent du contrat d’assurance maritime ne le dénaturent pas. Colbert a
posé un certain nombre de principes au regard desquels le contrat devait être
conclu et il était convenu que les parties, même si elles pouvaient choisir
d’autres règles, devaient absolument conclure un contrat qui restait
aléatoire et avoir une vocation indemnitaire.
Il n’est pas question de tirer profit du risque.
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d’un banquier napolitain Lorenzo TONTI qui a proposé un système pour faire
rentrer de l’argent dans les caisses de l’état.
Qu’est-ce que c’était ? C’est un contrat auquel adhérait un groupement de
personnes. Ce groupement d’adhérents était constitué pour une durée
déterminée. Au terme de la durée prévue, toutes les cotisations qui étaient
capitalisées par les membres de ce groupe étaient répartis entre les seuls
survivants. (ça donne des envies de meurtres)
Les sociétés tontinières constituaient tout de même au fond l’une des premières
manifestations de contrat qui reposait sur la vie ou la survie.
§2 La généralisation de l’assurance
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La société commence à identifier en l’assurance un moyen efficace pour se
prémunir contre les risques de la vie. Et c’est cette perception sociale de
l’assurance qui est à l’origine de son maintien. Le renouveau s’est fait par les
besoins et la force de conviction de la société.
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L’assurance contre les accidents du travail née en 1861 avec la création d’une
mutuelle dédiée.
Le besoin de sécurité s’est accru sous l’action du législateur. On peu reprendre
l’exemple de la loi du 9 avril 1898 : responsabilité de plein droit de l’employeur
du fait des accidents de travail. Ce principe a suscité des souscriptions massives
de la part des employeurs.
La loi a crée de plus en plus d’assurances obligatoires : assurance des VTAM
Définition de PETIER : le contrat d’assurance est un contrat par lequel l’un des
contractant se charge du risque des cas fortuit auxquels une chose est exposée
et s’oblige envers l’autre contractant de l’indemniser de la perte que lui causerait
ces cas fortuits s’ils arrivaient : moyennant une somme que l’autre contractant
lui donne ou s’oblige de lui donner pour le prix des risques dont il a la charge.
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Définition qui comporte les 3 éléments constitutifs du contrat d’assurance : le
risque, une prime, et une prestation de garantie en cas de sinistre.
L’assureur va s’efforcer de compenser les risques les uns avec les autres. Il va
toujours mutualiser les risques.
§2 La définition technique
D’un point de vue technique, le contrat repose sur une mutualisation des risques
qui permet à l’assureur de réaliser les impératifs de dispersion et de division des
risques. Parfois ces impératifs sont tellement forts et importants que l’assureur
peut avoir recours à 2 techniques particulières :
- La réassurance
- La coassurance
D’un point de vue technique l’assurance est l’opération par laquelle l’assureur
regroupe au sein d’une mutualité une pluralité d’assurés exposés à la réalisation
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de certains risques pour que se réalise une compensation entre les risques
sinistrés et ceux pour lesquels l’assureur aura perçu une prime sans avoir du
régler des prestations.
B) La mutualisation renforcée
Il arrive parfois que parmi les risques couverts l’un ait une valeur
considérablement plus élevée que les autres et que ce risque se réalise. Et on
imagine mal que l’assureur n’ait pas pris de précaution auprès d’autres
assureurs.
L’équilibre financier de l’assureur risque d’être remis en cause devant ce type de
catastrophe, ou catastrophe naturelle.
1) La réassurance
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La réassurance est un mécanisme efficace, elle peut s’opérer en cascade. Si le
réassureur s’assure à sont tour, il devient rétrocédant tandis que son réassureur
est appelé le rétrocessionnaire.
Réassurance proportionnelle est fondée sur les risques couverts par le cédant.
Elle se fonde sur un partage des risques entre le cédant et le réassureur. La part
du réassureur dans le règlement du sinistre est égale à la part de la prime totale
que lui a reversé l’assureur. Par exemple, 20% des primes reversées obligera ce
dernier à contribuer à hauteur de 20%.
Réassurance non proportionnelle : Elle est fondée non pas sur le risque couvert
mais sur les sinistres réalisés et donc sur ce qu’il coûte définitivement à
l’assureur.
Il y a deux formes de réassurance non proportionnelle.
- La première va raisonner sinistre par sinistre. Réassurance en excédent de
sinistre. Le réassureur va prendre en charge dans chaque sinistre la part
qui excède un montant déterminé dans le traité. Dès qu’un sinistre atteint
à un certain seuil, le réassureur subit seul les conséquences pécuniaires de
l’excédent éventuel. Le réassureur peut donc être amené à supporter des
dommages très élevés. D’où l’idée de l’avantage de se réassurer au-delà
d’un deuxième seuil.
- La réassurance en excédant de perte. Cette deuxième forme de
réassurance non proportionnelle raisonne plutôt sur l’ensemble des
sinistres d’un secteur déterminé. La réassurance n’est pas calculée sinistre
par sinistre, elle prend en considération la totalité d’un secteur sur une
période déterminée et la réassurance est ici calculée forfaitairement et
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globalement lorsque l’ensemble des sinistres envisagés sur une certaine
période dépasse un pourcentage déterminé des primes correspondantes.
2) La coassurance
Il y a 2 situations.
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Les assurances de choses ont pour objet de réparer les dommages subits par un
bien ou relatifs à un bien de l’assuré.
Quant aux assurances de responsabilité, elles ont pour objet de réparer les
dommages causés par l’assuré à autrui et dont il est juridiquement responsable.
Dans un second cas de figure, l’assureur doit plutôt verser une somme, le plus
souvent forfaitaire, somme dont le montant a été déterminé lors de la conclusion
du contrat. Il s’agit alors des assurances de personnes qui touchent aux risques
inhérents à la vie humaine. Ces assurances se subdivisent elles aussi en 2
catégories :
- La première catégorie regroupe les assurances vie dont l’exécution dépend
de la durée de la vie humaine.
- La seconde comprend les assurances maladie et les assurances accidents
corporels qui garantissent le versement d’une somme en cas de maladie
ou du dommage subit par l’assuré.
Cette distinction entre les assurances de dommage et de personne est tout à fait
classique et pertinente. Elle figurait dans la loi du 13 juillet 1930 sur le contrat
d’assurance. Cette distinction est fondamentale dans la mesure où les
assurances de dommage sont fondées sur un principe indemnitaire. On
indemnise l’assuré au regard du montant de son préjudice réel. Selon le principe
indemnitaire, l’assuré ne saurait s’enrichir par le mécanisme de l’assurance et de
la garantie de son risque.
En revanche, les assurances de personnes sont fondées sur un principe forfaitaire
en vertu duquel l’assuré peut s’enrichir. Ainsi les assurances de dommage sont
régies par un principe qui est lui d’ordre public.
En revanche cette classification a été quelque peu perturbée par l’apparition
d’assurances de personnes qui repose sur un caractère indemnitaire.
§2 La classification technique
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La distinction entre les assurances de répartition et capitalisation intéresse les
compagnies d’assurance. En effet, la règlementation impose une séparation
juridique entre les sociétés qui pratiquent des activités d’assurance gérées en
répartition et celles qui exercent des activités gérées en capitalisation.
Pour une grande part, le droit des assurances repose sur la loi. On envisagera
aussi les sources extra légales.
L’histoire du droit des assurances est liée à celle de son développement. D’abord
le droit maritime.
En 1804, le code civil s’est intéressé au contrat d’assurance seulement de façon
anecdotique, il s’était contenté d’illustrer les contrats aléatoires, article 1964.
En revanche, aucune loi d’ensemble ne régissait les assurances terrestres. Dès
lors, le développement des assurances au 19ème siècle, début 20ème, s’est effectué
sous l’égide de la liberté contractuelle et sous le contrôle de la jurisprudence et
d’une jurisprudence qui appréciait la validité et les conditions d’exécution du
contrat d’assurance au regard des articles 1108 et suivants, théorie générale.
C’est seulement après la 1GM qu’il a été décidé d’adopter, de mettre en place
une législation d’ensemble applicable aux assurances.
A cette fin une commission a été constituée sous la présidence de Capitant et les
travaux de cette commission ont aboutit au vote de la loi du 13 juillet 1930.
Cette loi est révolutionnaire car elle est inspirée par un souci de protection,
notamment des assurés mais aussi des tiers bénéficiaires de l’assurance.
Ce souci majeur de protection incitait le législateur à donner un statut impératif.
La loi de 1930 est une loi d’ordre public.
Sur le plan institutionnel, décret loi du 14 juin 1938 complété par un décret du
30 décembre 1938 relatif au statut des entreprises d’assurance.
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Par la suite le droit des assurances n’a cessé de s’étoffer avec des textes
nombreux. Volonté de codifier le droit des assurances, réalisée en 1976 avec la
naissance du code des assurances.
Puis d’autres lois comme en 1989, ou en 2007, 2008... Chaque année le droit
des assurances est modifié de façon plus ou moins profonde.
Chaque livre est divisé à son tour en titres, eux-mêmes divisés en chapitre. Cette
organisation se reflète dans la numérotation.
Les 3 premiers chiffres correspondent au titre, livre, chapitre.
Ces sources sont assez variées. S’agissant des rapports entre les assureurs, il
faut mentionner les conventions de règlements des sinistres ainsi que les
conventions de gestion qui sont conclues dans le cadre de la fédération française
des sociétés d’assurance. Ces conventions visent à instituer des dispositifs type
relatifs à la gestion des sinistres ou encore à la procédure d’expertise ou à
l’exercice des recours afin que toutes les sociétés obéissent aux mêmes
dispositifs.
Ces conventions ne peuvent pas limiter les droits des assurés.
Quant aux rapports entre les parties au contrat d’assurance, l’article L111-4
dispose que l’autorité administrative peut imposer l’usage de clauses types dans
les contrats.
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Avant la loi de 1930, la JP occupait un rôle prépondérant dans l’élaboration des
règles existantes.
La JP a réellement fait œuvre créatrice afin de renforcer la protection des assurés
comme d’ailleurs des tiers bénéficiaires. On peut prendre pour exemple les
clauses de réclamation d’assurance de responsabilité. Il s’agissait pour l’assureur
d’insérer une clause par laquelle il soumettait l’indemnisation d’un sinistre à la
réclamation de l’assuré en cours de période de validité du contrat. Or, cela
permet aussi d’écarter les sinistres après la période de validité du contrat alors
que le fait générateur du sinistre a eu lieu pendant la période d’exécution du
contrat. C’est sur le fondement de la cause que la JP a décidé qu’évidemment si
on continue à payer le prix jusqu’au dernier mois, on est en droit d’exiger
l’indemnisation pour un fait ayant son fait générateur durant la période.
On peut citer parmi ces sources les décisions adoptées par notamment le bureau
central de tarification.
Et puis on peut en marge citer les actes des AAI.
Le droit des assurances est un droit en relation étroite avec le droit commun des
contrats et avec le droit de la responsabilité.
Et puis, c’est aussi un droit spécial en relation avec le droit de la consommation
et de la concurrence.
C’est vrai qu’il existe un droit spécial des assurances en ce sens où le contrat
d’assurance lui-même obéit à des dispositions comme la loi de 1930.
L’assurance donne lieu à une opération contractuelle qui est destinée très
souvent à garantir la couverture de dommages susceptibles d’engager la
responsabilité civile de l’assuré ou d’un tiers.
Donc, il n’est pas surprenant qu’en dépit de l’existence d’une législation spéciale,
le droit commun conserve une vocation subsidiaire dans la mesure où le code
civil sera toujours applicable.
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On peut citer à ce titre, l’article L113-8 du code des assurances qui énonce les
causes de nullité du contrat d’assurance et qui à coté de cela réserve le jeu des
causes ordinaires de nullité.
En dehors de ces fondements, on peut faire mention du rôle de la JP. Elle n’a pas
hésité à solliciter le droit commun pour pallier les lacunes du droit des
assurances. On peut citer par exemple le recours à l’article 1134 avec la bonne
foi, ou le recours à la cause de l’obligation qui a servi à éradiquer un certain
nombre de clauses insérées dans le contrat.
Droit de la consommation : La loi de 1930 était justifiée par la trop grande liberté
contractuelle qui permettait aux assureurs d’imposer aux assurés des clauses
qu’ils ont crées. Déséquilibre entre les droits des parties.
Ainsi, le droit de la consommation assure la protection du consommateur dans
les contrats d’assurance.
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§1 Les professionnels de l’assurance
Au sens strict, l’assureur est la partie au contrat qui s’engage à garantir l’assuré
contre les risques prévus au contrat et à payer la prestation en cas de sinistre.
Divers types d’organisme ont la possibilité de se livrer à une opération
d’assurance, mais les entreprises d’assurance ont un domaine d’activité potentiel
qui est étendu à toute opération d’assurance de dommage ou de personne.
Ces entreprises d’assurance peuvent revêtir l’une des formes sociale admise par
le code des assurances. Et sont soumises à une règlementation de leur activité.
On note des règles particulières à l’endroit des dirigeants puisque ces derniers
doivent faire preuve de compétences en la matière, expérience exigée, et ces
dirigeants doivent également répondre à des conditions d’honorabilité pour
prétendre occuper la fonction d’assureur.
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Cette société est soumise à un statut juridique spécifique prévu dans le code des
assurances.
Elle présente un fonctionnement et une gestion similaire à celles des SA
d’assurance. Mais, elle se distingue essentiellement par un objet non commercial
et elle se distingue aussi en ce qu’elles sont constituées pour assurer les risques
apportés par leurs sociétaires.
Elles sont également dépourvues de capital social. Cela ne veut pas dire qu’on
peut se lancer dans ces sociétés sans rien. Elles doivent disposer d’un fond
d’établissement leur permettant de faire face aux dépenses des 5 premières
années et de garantir les engagements de la société.
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Les entreprises ont tout de même la faculté de se livrer à des activités qui
découlent directement des opérations d’assurance.
Possibilité accompagnée d’ordre quantitatif. Ces opérations accessoires ne
peuvent être effectuées que si elles sont d’importance limitée par rapport à
l’ensemble des activités de l’entreprise.
Le décret d’application n’est jamais paru … On ne sait pas exactement ce que
cela veut dire.
Les entreprises d’assurance qui ont leur siège social en France doivent avoir
obtenu l’agrément du comité des entreprises d’assurance pour exercer leur
activité.
Cette règle est inspirée par la volonté de contrôler l’aptitude des entreprises
d’assurance à honorer leurs engagements. Le code des assurance prévoit que
l’agrément délivré portera non pas sur toutes les opérations d’assurance mais
seulement sur certaines d’entre elles.
Selon l’article L 321-1 du code des assurances, une entreprise d’assurance ne
peut être agrée à la fois pour des opérations d’assurance vie et des opérations
d’assurance de dommage.
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L’agrément peut donc être retiré : absence prolongé d’activité, rupture
d’équilibre entre moyens financiers et activités, changement substantiel affectant
le capital, la qualité des actionnaires…
Eux sont concernés par le livre V du code des assurances, ce livre ayant été
profondément modifié par une loi du 15 décembre 2005.
L’activité d’assurance fait l’objet d’un contrôle étroit. La finalité de ce contrôle est
énoncée clairement à l’article L310-1 du code des assurances.
Le contrôle de l’état s’exerce dans l’intérêt des assurés souscripteur et
bénéficiaire, de contrat d’assurance et de capitalisation. C’est avant tout l’assuré
le centre des inquiétudes.
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Quant à sa mission, l’ACAM est chargée de veiller au respect par les entreprises
d’assurance des dispositions législatives et règlementaires auxquelles ces
entreprises sont assujetties. Ainsi que le respect des obligations qui lient les
assurances au preneur.
Dispose aussi d’un large pouvoir de décision. Elle peut formuler des
recommandations mais elle peut également aller plus loin et adresser aux
entreprises des injonctions de modifier ou retirer tout document contraire aux
dispositions en vigueur.
Elle peut également infliger des sanctions disciplinaires selon la gravité des
manquements et prononcer des sanctions pécuniaires. Ce pouvoir a d’ailleurs été
élargit par la loi du 1er août 2003 puisque désormais le non respect des textes
par l’entreprise s’ajoute les pratiques qui pourraient mettre en péril l’exécution
de ses engagements contractuels.
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TITRE 2 : LE DROIT COMMUN DU CONTRAT
D’ASSURANCE
Contrat conclu à titre onéreux. Il est en effet conclu par chaque partie en
considération de la contrepartie promise par le cocontractant.
L’assureur exige une rémunération en contrepartie du risque qu’il assume, tandis
que la garantie d’assurance constitue la contreprestation attendue par le
souscripteur qui acquitte prime ou cotisation.
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Ce texte mentionne le contrat d’assurance parmi les illustrations de contrats
aléatoires.
Il est vrai que l’assureur a recours aux calculs de probabilité afin de mutualiser
les risques sur l’ensemble des garanties qu’il accorde et qu’il s’efforce ainsi de
maitriser l’aléa dans son activité. Il sait qu’avec la masse des primes collectées,
cela suffira toujours afin d’indemniser les clients.
Cette définition technique ne remet pas en cause le caractère aléatoire de
l’assurance.
Si l’on envisage isolement la relation unilatérale entre l’assureur et le
souscripteur, il reste que ni l’assureur ni le souscripteur ne peuvent savoir lors de
la formation du contrat qui supportera une perte ou qui réalisera un gain.
L’aléa existe non seulement lorsque le risque assuré est incertain dans sa
réalisation, mais aussi en cas de risque certain si subsiste une incertitude. Par
exemple la date de la survenance.
La Jp elle-même est très claire à ce sujet.
COUR DE CASSATION 1ERE CIV 11 OCTOBRE 1994
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Par ailleurs, concernant l’assurance sur la vie, il existe des contrats qui n’ont
d’assurance que le nom. Ces contrats correspondent à des opérations financières
ou d’épargne, opération dont l’aléa s’il existe est très discret. La nature juridique
de ces contrats a toujours été controversées. Et pourtant la cour de cassation, le
23 novembre 2004, en chambre réunie.
Le plus souvent, ces trois thèmes concernent la même personne mais ce n'est
pas toujours le cas. Il faut donc voir les parties au contrat d'assurance (§1) et
les personnes concernées au contrat d'A (§2).
A. L'assureur
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Ce professionnel est soumis à une exclusivité de production au profit de
l'entreprise d'assurance avec laquelle il contracte. Ainsi, il est le mandataire de
l'entreprise au nom et pour le compte de laquelle il agit et ses actes engagent
l'entreprise d'assurance.
Selon l'art L511-1 CA, l'entreprise d'A est responsable civilement des agents
généraux d'assurance dans les termes de l'art 1384 C.Civ. La particularité est ici
que l'agent général demeure personnellement responsable des
conséquences dommageables de ses fautes, tant à l'égard de ses clients
qu'à l'égard de l'entreprise d'assurance pour le compte de laquelle il
agit.
En effet, la C.cass a refusée de faire bénéficier l'agent général d'assurance de
l'immunité qu'elle avait accordée dans l'arrêt Coste-Doat.
Ainsi, l'assuré pourra obtenir la condamnation in solidum de l'agent général et de
l'entreprise d'assurance, cette dernière ayant la possibilité d'exercer une action
récursoire à l'encontre de son mandataire.
C'est pourquoi les agents d'assurances doivent justifier de l'existence d'une
assurance civile professionnelle.
Le courtier d'assurance.
Le courtier d'assurance, qui a la qualité de commerçant, n'est soumis à aucune
obligation d'exclusivité au profit de telle ou telle entreprise d'assurance. Il joue
le rôle de conseil pour des clients en quête d'assurance.
Son activité d'entremise ne correspond pas exactement au contrat de
mandat classique tel qu'envisagé par l'art 1984 C.civ.
En effet, le courtier d'assurance ne représente pas son client (le souscripteur).
Cependant, dans les faits, il est souvent chargé par les clients de gérer le contrat
d'assurance (gestion des primes et des sinistres).
En cas d'inexécution ou de mauvaise exécution de ses obligations, il engage sa
responsabilité contractuelle vis à vis de ses clients.
B. Le souscripteur
Obligations du souscripteur.
C'est sur lui que pèse les obligations de :
– paiement des primes
– déclaration des risques
– éventuelles déclarations de sinistres
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La souscription en son nom ou pour le nom et compte d'une autre
personne (mandat ou gestion d'affaire).
S'il peut souscrire le contrat d'A en son nom et pour son compte, il peut
également le faire au nom et pour le compte d'une autre personne, que ce soit
en vertu d'un mandat général ou spécial ou en qualité de gérant d'affaire.
L'art L112-1 C.Assur précise à cet égard que l'assurance profite à la personne
au nom de laquelle elle a été conclue, même si la ratification intervient
après la survenance du sinistre.
Dans ce cas, conformément au droit commun du mandat, le contractant
engagé dans les liens du contrat est le mandant (s'il a ratifié la
convention). A partir du moment ou le mandataire s'est présenté en cette
qualité à l'assureur, il n'est pas obligé personnellement, sous l'éventuelle réserve
d'une stipulation contraire.
Conditions de la représentation.
Le mineur non émancipé qui n'est frappé que de l'incapacité d'exercice doit
être représenté par ses parents (administrateurs légaux) ou son tuteur.
Le représentant légal de l'enfant peut accomplir seul les actes
d'administration mais, pour les actes de disposition, il doit obtenir
l'autorisation de l'organe qui est habilité par la loi (il s'agit soit de l'autre
parent dans l'administration pure et simple, du juge des tutelles dans l'A° légale
sous contrôle judiciaire et, en cas de tutelle, du conseil de famille ou du juge des
tutelles).
Le mineur pourrait avoir la faculté de conclure lui même des contrats
d'assurance vus comme actes de la vie courante (comme assurances
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conclues dans le cadre de la pratique d'un sport).
Le majeur placé en curatelle (peut gérer affaire seule mais a parfois des
pertes de lucidité) :
– possibilité de conclure seul des contrats mais doit être assisté de son
curateur pour les actes de disposition.
Sauvegarde de justice.
Le majeur sous sauvegarde de justice n'est pas incapable car peut faire tous les
actes mais ses actes sont plus facilement susceptibles d'être annulés ou réduits
en cas de lésion.
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La qualité d'assuré, lorsqu'elle est distincte de celle du souscripteur résulte
parfois du contrat (A) ou parfois de la loi (B)
L'assurance pour compte ne repose donc pas sur la technique du mandat (auquel
cas le mandant serait le souscripteur, même si on a signé à sa place) mais sur
celle de la stipulation pour autrui (art 1121 C.Civ). Dans cette hypothèse, le
souscripteur (stipulant), contracte avec l'assureur (promettant) qui
s'engage à garantir le risque couru par l'assuré pour compte
(bénéficiaire).
C'est donc bien le mécanisme de la stipulation pour autrui.
L'art 1122 C.civ dispose que « l'on est sensé disposer pour soi et que la
stipulation pour autrui ne se présume pas ».
Cette règle est à l'origine d'une évolution jurisprudentielle, qui exigeait à l'origine
(1960) que l'assurance pour compte soit explicitée formellement dans la police.
Elle a ensuite admis qu'elle pouvait être implicite et résulter de la volonté non
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équivoque des parties (1995).
Même sans le dire explicitement, on voit bien à la lecture du contrat qui est
assuré.
Depuis un arrêt C.Cass Civ I, 4 Juin 2003, la C.Cass s'est arrêtée à la solution
qu'il est possible de conclure une assurance pour compte en l'absence de
stipulations express.
L'art 112-1 C.Assur précise que « la clause d'assurance pour compte vaut tant
comme assurance au profit du souscripteur du contrat que comme stipulation
pour autrui au profit du bnéficiaire connu ou éventuel de la clause ».
Certains considèrent (R. Groutel), que cette disposition énonce une présomption
d'intérêt du souscripteur, tandis que d'autres y voient une disposition supplétive
de volonté et les parties seraient libres d'apprécier l'étendue et la portée du
contrat d'assurance.
A priori, rien n'interdit le contrat d'assurance de ne stipuler l'assurance qu'au
profit du tiers (il faudra alors le préciser).
Le même article fait mention d'un bénéficiaire déterminé ou déterminable.
L'assuré est généralement connu au moment de la conclusion du contrat mais il
est également possible de souscrire une assurance pour le compte d'une
personne qui est seulement déterminable. Tel est le cas par exemple d'un contrat
conclu par le maitre d'ouvrage qui souscrit une assurance pour le compte des
différents entrepreneurs qui interviendront sur le chantier.
→ Le souscripteur est celui sur qui pèse les obligations contractuelles. Il lui
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incombe de payer les primes, de déclarer les circonstances du risque.
Ici, l'assuré est également un tiers au contrat. Par conséquent, il n'est tenu
d'aucune obligation et l'assureur ne peut exercer d'actions à son
encontre afin d'obtenir le paiement des primes.
Ceci étant, rien n'empêche l'assuré de se substituer au souscripteur pour le
paiement des primes. Il le fera peut être pour assurer la sauvegarde de ses
droits si l souscripteur n'assure par ce paiement. Il peut de même déclarer la
naissance du sinistre, toujours pour conserver ses droits.
L'assuré pour compte peut également se voir opposer n'importe quelle exception
opposable au souscripteur, tant antérieure que postérieure au sinistre (ex,
déchéance de l'indemnisation du fait de la surévaluer les conséquences du
sinistre).
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en cas de survenance du sinistre.
Il peut s'agir du souscripteur, qui est alors assuré et bénéficiaire, d'un
tiers bénéficiaire qui n'a pas souscrit l'assurance mais aussi d'un tiers au
contrat d'assurance, ni souscripteur ni assuré.
Dans les assurances sur la vie, en cas de décès de l'assuré, c'est un tiers
bénéficiaire désigné par le souscripteur qui reçoit la prestation promise sous la
forme d'un capital.
Dans cette hypothèse, il ne s'agit pas d'une assurance « pour le compte de qui il
appartiendra » mais d'une pure stipulation pour autrui qui ne vaut pas comme
assurance au profit du souscripteur.
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A. L'information et le conseil de l'assuré
L'assurance constitue une technique plutôt obscure pour le grand public. Les
professionnels de l'A sont donc engagés à une obligation d'information.
Cette obligation risque d'engager leur responsabilité. Elle n'est cependant pas
sans limite.
Elle dépend avant tout de la propre compétence du souscripteur, et de le
question de savoir s'il s'agit d'un professionnel
Cette obligation ne dispense par l'assuré de prendre ses décisions.
S'il est vrai qu'il revient à l'intermédiaire de mettre en garde le client contre les
mises en gardes inexactes ou incomplètes, il n'est pour autant pas tenu de
vérifier celles-ci.
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comprenne les informations données
– Il n'y a aucune sanction spécifique au manquement à ces obligations.
On peut envisager d'agir contre l'assureur pour manquement à son obligation
d'information et engager sa responsabilité civile mais il aurait plus efficace de
prévoir des sanctions spécifiques (diminution du montant de la prime).
B. L'information de l'assureur
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La question se pose de savoir dans quelle mesure l'assureur peut solliciter des
informations relatives à la santé humaine ?
Art 1141-1 C.Assur : « l'assureur ne peut poser aucune question relative
aux tests génériques et à leur résultats ni demander à une personne de se
soumettre à des tests génétiques avant ou après la
conclusion du contrat ».
Par ailleurs, les articles suivants du Code confèrent un fondement légal aux
conventions relatives à l'assurance des personnes exposées à un risque aggravé
du fait de leur état de santé.
Ces dispositions s'intéressent aux garanties de confidentialités des données à
caractère personnelle et de nature médicale.
La Convention AREAS de 2007 stipule que ?????
Le souscripteur d'un délai de 14 jours (calendaires donc tous les jours sont
applicables) révolus pour dénoncer le contrat d'assurance conclu à distance.
Le souscripteur n'a pas à justifier d'un motif quelconque et à supporter de
pénalités. C'est ce qui rend les contrats à distance (notamment sur Internet) si
pratiques.
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Dans ce cas le souscripteur est redevable de la fraction de la prime afférente à la
période comprise entre la prise d'effet du contrat et la date de la renonciation.
La loi du 3 janvier 2008 insère l'art L112-9 C. Assur, qui accorde au souscripteur
d'un contrat d'A conclu à la suite d'un démarchage un droit de renonciation qui
peut être rapproché de celui octroyé à l'occasion de la conclusion d'un contrat à
distance.
Il y a des cas ou le droit commun est purement et simplement évincé par le droit
des assurances, par des règles spéciales. Mais en général, le droit commun garde
une certaine utilité.
La violence.
S’agissant de la violence, dans le silence des textes spéciaux l’utilité des
dispositions relatives à la violence ne fait pas de doute. En pratique ce vice ne
connait guère d’application en droit des assurances. Pour la violence économique,
s’il advient que l’assuré est victime d’une violence économique de l’assureur, en
34
réalité cette violence n’interfère pas à la phase de la conclusion du contrat, mais
apparait plutôt après le sinistre.
L'erreur.
S’agissant de l’erreur, voisine du dol, le dol n’est qu’une erreur provoquée,
manœuvre afin de persuader l’autre de conclure le contrat. Le code des
assurances aménage aux articles L113-8 et L113-9 des sanctions spécifiques
en cas de non respect des obligations de déclaration des risques. Ceci
étant, le premier de ces articles réserve expressément le jeu des causes
ordinaires de nullité ( l’erreur et le dol notamment ).
Pour annuler un contrat pour erreur, il faut que l’erreur soit excusable.
L’erreur peut être invoquée au titre d’une annulation du contrat. Elle est
susceptible de jouer au bénéfice de l’une ou de l’autre des parties au contrat
d’assurance mais encore faut-il qu’elle soit déterminante du consentement et
excusable.
Bien qu’il y ait erreur, elle n’a pas toujours suffit à dire que c’était déterminant.
Bien souvent l’assureur n’aurait pas refusé de contracté s’il avait connu l’exacte
réalité. Simplement il aurait accepté de courir le risque moyennant une
tarification supérieure. Donc il y a cet argument en défaveur de l’erreur.
Le Dol :
L’absence de dispositions particulières contraires justifie que le droit commun
s’applique pleinement.
Le dol implique l’existence d’actes positifs qui ont pour but de manipuler le
cocontractant.
La JP a admis que les manœuvres dolosives pouvaient être appréciées
largement.
Il faut une tromperie, et vaut mieux qu’elle porte sur un élément substantiel du
contrat. Mais la réticence dolosive peut mener à l’annulation de contrat au meme
titre que la déclaration mensongère.
Il est vrai que la mise en jeu des ces textes spéciaux du code des assurances
permet d’appréhender plus largement les clauses de nullité.
Le droit conserve une utilité, notamment lorsque le dol n’a pas eu d’incidence sur
l’appréciation du risque.
C.CASS 19 AVRIL 1997 : il s’agissait de mensonge et falsification de
documents destinés à obtenir un tarif préférentiel et à dissimuler la
résiliation du précédent contrat pour non paiement des primes.
35
Section 2 : L’interprétation de la volonté
Le contrat d’assurance est certainement un des contrats qui donne lieu à des
difficultés d’interprétation considérées comme les plus complexes.
Les clauses claires et précises du contrat ne sauraient donner lieu à une
interprétation.
A cette limite du droit commun, s’en ajoute une autre spécifique au droit des
assurances et qui concerne les clauses d’exclusion.
Les clauses d’exclusion de garantie doivent être limitées et formelles.
L’assurance a intérêt à être clair et précis dans le contrat.
36
C’est par exemple les conditions particulières qui traduisent mieux que les
conditions générales
D’un coté c’est le souscripteur qui peut se voir imposer une obligation
d’assurance. Le mécanisme de l’assurance obligatoire n’est pas nouveau mais ça
s’est amplifié largement.
37
contrats d’assurance. Si on reste sur l’exemple de l’assurance auto, il y a la
clause bonus/malus.
En dépit de l’article L112-3 selon lequel le contrat d’assurance est rédigé par
écrit, le contrat d’assurance est un contrat consensuel. Et en tant que contrat
consensuel il se forme par et dès la rencontre des consentements. Ainsi, l’écrit
n’est requis que pour la preuve et son absence n’affecte pas la véridicité du
contrat.
L’offre doit être maintenue dans un certain délai : s’il s’agit d’une offre générale,
on estime que cette offre peut être retirée assez rapidement. En revanche s’il
s’agit d’une personne déterminée on estime qu’il y a un délai de rigueur que
l’assurance doit observer avant de retirer son offre.
38
1. Le contenu de la proposition d’assurance
39
conformément à la théorie d’expédition, date de l’envoie de la police qui est
retenu, le contrat est conclu dés cet instant alors que le souscripteur n’a pas
signé la police, même s’il ne la renvoie pas. Cette solution est favorable à
l’assuré protégé ici par l’absence de formalisme. Ceci étant il se peut encore que
la police comporte une clause en vertu de laquelle le contrat ne sera conclu qu’à
une date ultérieure. Certaines polices d’assurance prévoient ainsi que le contrat
ne sera formé que lorsque le souscripteur aura renvoyé le document complété, et
signé par l’assureur. D’autres polices prévoient encore que le contrat ne sera
conclu qu’à partir du moment ou l’assuré se sera acquitté de la première prime.
Ici on met en cause le consensualisme. Dans ce cas il semble bien que le contrat
d’assurance lorsqu’il est ainsi soumis à certaines modalités devienne, s’analyse
en contrat solennel.
Peu importe l’existence d’une clause disant que contrat parfait à la signature du
souscripteur.
Note de couverture se caractérise aussi car son efficacité est provisoire. À cet
égard elle peut être analysée de deux façons différentes. D’abord la note de
couverture peut procéder au constat provisoire à titre de preuve d’une
40
garantie accordée en vertu du contrat d’assurance cette note est alors
appelée à être remplacée par la police d’assurance. Juste pour avoir un élément
de preuve pour la régularité du contrat d’assurance. La notre de couverture
peut aussi valoir comme une assurance provisoire valable pour une
brève durée. En cas d’urgence, un assuré peut ainsi bénéficier d’une garantie
pour un temps limité. Dans l’attente que son risque fasse l’objet d’une analyse
plus complète par l’assureur. À la fin de cette période la garantie accordée selon
la note de couverture cesse, et à défaut de nouvel accord entre le souscripteur et
l’assureur le risque sera considéré comme n’étant plus couvert. On veillera à
préciser si vaut comme une assurance provisoire établie en urgence pour un
risque pas totalement étudié ou …
41
preuve et non une preuve parfaite.
Cette composition matérielle n'est pas envisagée par le C. Assur. D'un point de
vue théorique, on pourrait imaginer que le contrat d'assurance soit constaté dans
un document unique mais, en pratique, de façon quasi systématique, une police
comporte à la fois des conditions générales et des conditions particulières,
donnant lieu à deux documents, annexés l'un à l'autre, auxquels peuvent
s'ajouter des conditions spéciales.
Conditions générales.
Ce sont des conditions pré-rédigées (contrat d'adhésion pur), remises à tout
ceux qui souscrivent auprès de l'assureur un contrat couvrant un même risque
ou une même catégorie de risques. Elles sont applicables à chacun des assurés.
Conditions particulières.
Elles sont propres à chaque souscripteur. Elles permettent d'individualiser
l'assurance en adaptant le contrat à la situation spécifique de chacun et en
42
apportant diverses précisions.
Cette acceptation doit être une acceptation active du contrat, c'est à dire que
soit elle est expresse, soit elle est tacite. L'acceptation tacite du contrat
reste une acceptation active et diverge donc de l'acceptation passive (car il y a
des actes positifs comme continuer à payer les échéances).
L'acceptation doit donc être écrite, orale ou tacite mais alors sans équivoque
(continue à payer les échéances ou paie la surprime demandée par l'assureur).
43
le paiement de la prime majorée (donc paiement et acceptation tacite)
Art L112-2al5 C. Assur énonce cette règle dérogatoire. Selon cet article, « est
considéré comme acceptée la proposition faite par lettre recommandée de
prolonger ou de modifier un contrat ou de remettre en vigueur un contrat
suspendu si l'assureur ne refuse pas cette proposition dans les 10jours après
qu'elle lui ait parvenue ».
A. Le domaine de l'exception
44
modification ou sa remise en vigueur si celui-ci était suspendu.
Ceci étant, c'est surtout la modification du contrat qui est visée car la
prolongation du contrat ne concerne que les contrats conclus pour une durée
déterminée et suppose qu'il ne puisse être tacitement reconduit (ce qui est
généralement le cas).
De même, la suspension du contrat est souvent due au non paiement des primes
et déjà régie par les règles spécifiques.
–
C. Cass a admis que l'absence de mentions concernant la prime ne soulevait
pas de difficultés et permettait tout de même d'avoir une offre ferme et précise.
La C. Cass va plus loin en faveur de l'assuré puisqu'elle considère que l'exigence
d'une LRAR ne constitue par une formalité substantielle et n'a donc qu'une valeur
probatoire.
La modification peut donc a priori être proposée par d'autres moyens, que ce soit
une lettre simple, un fax ou un mail, sous réserve que le souscripteur soit en
45
mesure de faire la preuve de cette proposition et la date de sa réception par le
destinataire.
Délai de 10j → au delà, silence de l'assureur = acceptation de la
modification.
La date de réception est importante puisque cette date fait courir le délai à
l'issue duquel le silence de l'assureur vaudra acceptation de la modification.
Ce délai est de 10 jours à compter de la réception de la demande de
modification.
Le contrat d'assurance est souvent défini comme le contrat par lequel l’assureur
46
couvre un risque suivant un principe de mutualisation.
2 notions centrales :
prime (Section 1)
risque (Section 2)
Section 1. La prime
Prime pure :
Présente un aspect purement technique. Correspond au coût du risque couvert
qui est calculé de façon statistique. En fait, montant de la prime pure doit
permettre à l’assureur, grâce à la mutualisation des risques, de prendre en
charge les sinistres qui se réalisent.
Prime nette :
Affectée d’un certains nombre de frais commerciaux pour passer à la prime nette
(= prime pure augmentée des frais commerciaux).
S’agit d’un ensemble de frais de gestion et d’administration qui, pour les uns sont
inhérents au contrat d’assurance et pour les autres, se rattachent à l’entreprise
d’assurance elle même.
Prime totale :
Prime nette + frais fiscaux = taxes fiscales applicables à l’assurance et qui
varient selon le risque couvert. S’agira parfois de taxes para fiscales destinées à
financer des fonds de garantie.
47
A. Les modalités de calcul de la prime pure
Calcul de la prime pure obéit à des modalités particulières. Son montant est
établi à partir de 2 facteurs principaux :
taux de la prime
assiette de la prime
1. Le taux de la prime
Quant à l’intensité du sinistre, peut être +/- importante selon les cas.
Ex : un bien peut être détruit intégralement ou partiellement par l’incendie =>
calculer le coût moyen du sinistre et cette donnée statistique permet de pondérer
la probabilité de survenance du sinistre pour obtenir le taux de prime.
2. L'assiette de la prime
= Valeur assurée.
Il faut distinguer selon le type d’assurance concerné.
Distinction doit être faite entre une valeur déclarée par le souscripteur et celle
48
agrée par l’assureur.
Valeur déclarée par l’assureur ne suffit pas à apporter la preuve en cas de
sinistre de cette valeur.
Dans de nombreux cas, impossible de dégager des critères pour établir l’assiette
de la prime.
49
Section 2. Le risque
50
nouveaux et rendre ainsi inexact ou caduque les réponses faites à l’assureur.
Par ailleurs s’agissant du cas particulier dans lequel une réponse apportée à
l’assureur devient inexacte en raison d’un changement avant l’échange des
consentements, la JP a précisé que le souscripteur était tenu de déclarer le
changement, de modifier la réponse.
51
B- Les conséquences de l’obligation de déclaration
C’est ici que le législateur a pris soin de mettre en place plusieurs sanctions
spécifiques :
Au terme de l’art L 113-8 du code des assurances, le contrat est nul en cas
de réticence ou de fausse déclaration intentionnelle de la part de
l’assuré, quand cette réticence ou cette fausse déclaration change l’objet
du risque ou en diminue l’opinion pour l’assureur. Il en résulte que la
sanction de nullité n’est pas forcément encourue. La JP considère qu’en cas
d’influence des circonstances nouvelles sur le risque assuré, l’annulation du
contrat n’est pas forcément totale et l’on sauvegarde ainsi l’assurance des autres
risques qui ne sont pas affectés par la circonstance nouvelle.
52
secret médical doit viser le respect d’un intérêt moral légitime et non
permettre d’écarter un élément de preuve contraire à ces prétentions. A
partir du moment où un document a été remis par l’assuré à l’assureur ce
dernier peut en faire usage, notamment devant la justice. Si le dossier est
transmis par le médecin traitant, le médecin conseil ne peut pas la révéler. Il doit
seulement donner à l’assureur son avis.
Avant le sinistre
L’assureur a une option : maintenir le contrat en demandant une
augmentation de la prime, soit il peut résilier 10 jours après notification
adressée à l’assuré par LR.
Après le sinistre
L’art L 113-9 prévoit la solution : application d’une règle de proportionnalité.
L’indemnité due par l’assureur est déterminée à partir de l’indemnité qui aurait
été versée en absence de déclaration irrégulière (indemnité normale) à laquelle
est appliqué le rapport entre la prime payée et la prime due. La réduction
proportionnelle de la prime s’applique alors même que l’irrégularité de la
déclaration a été sans influence sur la réalisation du sinistre. Selon la JP,
cette règle est opposable non seulement au bénéficiaire du contrat mais
aussi aux victimes dans les assurances de la responsabilité à moins
qu’un texte en dispose autrement.
53
§2. La détermination du risque garanti
La loi oblige parfois à assurer mais il y a de nombreux cas dans lesquels elle
interdit la couverture d’un risque.
54
de l’inassurabilité peut être faite à la lumière de considérations techniques
comme morales. D’une part étant par essence aléatoire, le contrat d’assurance
ne peut prendre en charge que des événements dont la survenance est en elle-
même incertaine. Il peut d’autre part sembler immoral de causer impunément un
dommage à autrui. Dès lors le législateur a décidé de rendre inassurable le
dommage causé à autrui.
55
émeutes : l’assureur ne répond pas des pertes et dommages occasionnés par la
guerre étrangère, la guerre civile, les émeutes ou des mouvements populaires.
Le texte réserve expressément la possibilité d’en disposer autrement. Il est ainsi
possible aux parties de prévoir la couverture de tout ou partie des risques
énumérés et de préciser les faits et dommages donnant lieu à garantie.
2è cas : l’incendie. L’art L 121-7 dispose que les déchets, diminutions et pertes
subies par la chose assurée et qui proviennent de son vice propre ne sont pas à
la charge de l’assureur sauf convention contraire. Cela ne vaut que pour les
dommages que subit la chose en fonction de son vice interne mais pas les
dommages causés à d’autres choses en raison de la chose viciée.
56
particulière, de fond ou de forme.
Le refus d'une clause ayant pour effet de retirer son objet au contrat
d'assurance.
A ce contrôle s’ajoute un autre contrôle qui consiste à apprécier la validité de la
clause au regard de la substance de la garantie. La Ccass estime ainsi que toute
exclusion de garantie ne saurait aboutir sans retirer son objet au contrat
d’assurance et annuler dans sa totalité la garantie stipulée.
57
Chapitre 1. L'obligation pour l'assuré de payer les primes
Ces conditions sont énoncées à l'art L113-2 C. Assur. Cet article précise quelles
sont les parties au paiement et quelles sont les modalités du paiement. Ce texte
d'application générale ne s'applique pas au contrat d'assurance sur la vie,
obéissant à des conditions très spécifiques.
1. Le débiteur
58
est le seul gérant des primes.
2. Le créancier
A. Le moment du paiement
échéance : selon liberté contractuelle (en pratique, prime est payée par
anticipation).
L'échéance est la date à laquelle le souscripteur à l'obligation de payer la prime.
Selon le C.Assur, le paiement a lieu « aux époques convenues » et la date
d'échéance relève donc de la liberté contractuelle et peut être sans rapports avec
la date de conclusion du contrat.
59
Dans la pratique, le paiement s'effectue par anticipation et la prime est ainsi
payable d'avance lors de la prise d'effet de la garantie.
B. Le lieu de paiement
Selon la C.Cass, l'avis d'échéance peut être envoyé par lettre simple et la
procédure de l'art L113-3 C. Assur en cas de non paiement peut être directement
engagée avec la mise en demeure de l'assuré.
C. Le mode de paiement
60
La question se pose ici de déterminer la date à laquelle le débiteur est considéré
comme ayant exécuté son obligation. S'agit il de la remise du chèque à l'assureur
ou de l'encaissement de ce dernier ?
La remise du chèque ne présente pas les traits caractéristiques du paiement.
Tant que le chèque n'est pas encaissé, le bénéficiaire n'obtient pas satisfaction
par la remise de la chose qui lui est due.
Cette règle du droit cambiaire est écartée en matière d'assurance, la
jurisprudence ayant en effet estimé que la remise du chèque réalise le paiement
de la prime d'assurance et emporte libération immédiate du débiteur, sous
réserve de la constitution d'une provision suffisante.
61
Par exception, la compensation peut encore être réalisée lorsque ces dettes sont
connexes car nées d'un même contrat antérieur au jugement d'ouverture de la
procédure collective.
Les créances relatives à la prime et l'indemnité étant issues du même contrat
d'assurances, elles peuvent donc, de fait, être considérées comme connexes et
l'assureur peut invoquer cette compensation des dettes connexes pour déduire le
montant de la prime des indemnités qui seront versées.
62
Section 2. Le défaut de paiement des primes
63
Selon l'art L113-1 C.Assur, la mise en demeure résulte de l'envoi d'une LRAR
adressée à l'assuré ou à la personne chargée du paiement des primes à leur
dernier domicile connu de l'assureur.
C'est le point de départ d'un délai de 30j pendant lequel la garantie d'assurance
sera obligatoirement maintenue (A). Ce n'est qu'après ce délai que la garantie
pourra être suspendue (B).
A. Le maintien de la garantie
64
non ouvrable, et est alors reporté un jour plus tard).
B. La suspension de la garantie
65
§3. La résiliation du contrat d'assurance
66
L'obligation légale de déclaration est générale et s'applique à tout le contrat
d'assurance.
La C.Cass admet qu'une modification conventionnelle du délai de déclaration est
possible si favorable à l'assuré.
A. la déclaration du sinistre
67
du délai minimal impératif prévu par la loi.
Le C. Assur dispose que la déclaration de sinistre doit être effectuée « dans le
délai fixé par le contrat ». Le risque était que les assureurs n'imposent au
souscripteur des délais trop brefs. Pour éviter cela, le législateur a imposé un
délai minimal impératif pouvant varier selon les contrats d'assurances.
1. La durée du délai
Ce n'est qu'un délai de principe et des délais particuliers ont étés imposés par le
législateur :
– assurance c/ vol, délai minimal est de deux jours ouvrés (souvent avec
déclaration préalable du vol à la police ou gendarmerie)
– assurance c/ mortalité du bétail, délai minimal est de 24h (pour que
l'assureur mette rapidement les mesures en œuvre pour éviter une épidémie)
(traduction du duty of litigation).
– Assurance c/ grêle, le durée minimal est de 4j, prévu pour s'assurer que
les dommages découlant directement de la grêle puissent être distingués de ceux
touchant d'autres phénomènes atmosphériques.
2. La computation du délai
68
§2. la sanction conventionnelle d'une déclaration irrégulière
Une sanction conventionnelle → doit être prévue par une clause dans le
contrat.
La déchéance n'est pas une sanction légale mais conventionnelle car, même si la
loi envisage expressément la déchéance comme sanction d'une déclaration
tardive par le souscripteur, il n'en demeure pas moins qu'il s'agit d'une simple
autorisation à avoir recours à cette sanction.
Si le contrat ne prévoit pas cette sanction, on ne l'applique alors pas et on
applique les règles de la responsabilité contractuelle classique.
Il faut donc que la déchéance soit prévue dans une clause particulière. Cette
clause doit être claire et précise et l'art L112-4 C.Assur exige qu'elle soit
mentionnée en caractères très apparents.
69
être invoquée de manière générale, sauf certains cas réputés abusifs par
l'assureur. Ainsi, sont prohibées les clauses de déchéance fondée sur le simple
retard dans l'obligation de déclarer le sinistre aux autorités ou dans l'exécution
de l'obligation de produire certaines pièces. Dans ces cas, seuls des DI peuvent
être prévus (si DI subi par l'assureur).
/ assuré.
A l'égard de l'assuré, la déchéance ne remet pas en cause le contrat d'assurance
en lui même. Les indemnités que l'assuré a pu recevoir en déclaration des
sinistres antérieurs demeurent et les éventuels sinistres à venir seront également
indemnisés, sauf résiliation du contrat.
Déchéance ne veut donc pas dire résiliation, mais n'a pour seule
conséquence pour l'assuré la perte du droit à garantie que conférait le
contrat pour le sinistre en cause.
Il appartient à l'assureur de déterminer la faute de l'assuré.
/ tiers.
A l'égard des tiers, la déchéance ne devrait en principe frapper que le débiteur de
l'obligation. En toute logique, l'art R124-1 C.Assur affirme que cette sanction est
inopposable aux victimes dans les assurances de Rté
70
§3. La preuve du sinistre
On recours donc ici au droit commun pour toutes les autres hypothèses : le
souscripteur recherchant l'exécution de l'obligation de l'assureur doit apporter la
preuve de l'existence du sinistre et ses circonstances.
La question s'est posée de savoir si, conformément au droit de la preuve, les
conventions portant sur la preuve Étaient ou non valable.
C.Cass Civ I l'avait admis mais Civ II l'avait refusé le 10 mars 2004, estimant
que l'assureur ne pouvait pas subordonner à la mise en œuvre d'une assurance
contre le vol de véhicules à la preuve des détériorations liées à la pénétration
dans l'habitacle ou à la modification des branchements électriques prouvant le
démarrage.
→ Au visa de l'art 6§1 CEDH, la C.Cass a finalement affirmée que la
preuve du sinistre, qui est libre, ne peut être limitée par le contrat. La
C.Cass a donc écarté le caractère supplétif du droit commun de la preuve.
Cette décision semble logique mais ne semble pas avoir fait jurisprudence. En
2006 et 2007, la C.Cass Civ II avait invoquée la solution de 2004 pour des
contrats d'assurances c/ vol (qui voulaient preuve de l'infraction) et a estimée
que ces contrats ne limitaient pas les modes de preuve du sinistre. Il semble
donc qu'elle ait abandonnée sa solution de 2004, qui était pourtant bien plus
préférable.
71
Section 2. Le règlement du sinistre
Il n'en demeure cependant pas moins que, malgré la diversité des services
rendus par les assurances, l'obligation fondamentale de l'assureur reste le
règlement du sinistre, règlement qui s'effectue le plus souvent en numéraire.
72
Toutefois, le bénéficiaire de la garantie n'est pas toujours le souscripteur de
l'assurance, ce dernier ayant pu souscrire à une stipulation pour autrui et le
bénéficiaire sera alors soit l'assuré pour compte, soit le tiers bénéficiaire d'une
assurance de personnes.
L'assureur peut aussi valablement se libérer entre les mains du bénéficiaire ou du
mandataire.
– Cas du tiers investi par la loi d'une action directe contre l'assureur.
C'est par exemple le cas des victimes de dommages ou les titulaires de suretés
réelles sur une chose venant d'être détruite ou endommagée. L'assureur de
responsabilité doit alors directement verser l'indemnité à la victime, tant qu'elle
n'a pas été totalement désintéressée.
– Cas du tiers qui ne dispose pas d'action directe contre l'assureur
mais dont la situation justifie l'attribution de la prestation justifiée par
l'assureur.
Par exemple, la vente avec réserve de propriété est souvent assortie d'une
clause tranqférant les risques à l'acheteur. Ce dernier va donc souscrire une
assurance afin de se prémunir des risques que pourrait subir la chose.
Si cette dernière est détruite, la C.Cass estime que l'indemnité de l'assurance
(venant remplacer la chose) doit être attribuée au vendeur et non à l'acquéreur
souscripteur de l'assurance. Une solution similaire existe en matière de crédit-
bail, même si le contrat d'assurance a été pris par le crédit preneur, l'assureur
doit verser l'indemnité au crédit bailleur a concurrence des sommes qui lui
restent dues au titre du contrat de crédit-bail.
/ modalités du règlement.
Selon le C.Assur, l'assureur doit exécuter son obligation fondamentale « dans le
délai convenu ».
De manière générale, le C.Assur n'a pas imposé à l'assureur de délai déterminé
pour qu'il exécute son obligation de règlement. La fixation de ce délai relève
donc de la liberté contractuelle (sauf cas précis prévus par la loi) et doit donc
être mentionné dans le contrat d'assurance ou dans un accord ultérieur.
Ceci étant, on peut observer que le bénéficiaire de la prestation peut
éventuellement obtenir du juge des référés une provision si l'existence de la
prestation n'est pas vraiment contestable et qu'il y a un besoin.
73
des partie, elles peuvent conclurent un contrat a durée déterminé ou
indéterminé. Cette assurance peut être prolongée par une tacite reconduction ou
s’arrêter.
Selon le C. Assur, l’arrivée du terme met fin au contrat de plein droit. Cette
cessation automatique du contrat peut présenter des inconvénients pour les
assurances de courte durée en particulier. Pour neutraliser les inconvénients, les
parties ont recours au mécanisme de la tacite reconduction. Par ce mécanisme,
la durée du contrat d'assurance se trouve prolongée sans que les partenaires
n’aient à intervenir.
- Le contrat doit être conclu pour une durée déterminée, il doit être arrivé
à l'expiration de cette durée.
- La tacite reconduction doit être stipulée par une clause expresse (pas
obligatoirement en caractère apparent). Avec cette exigence, le droit des
assurances se démarque du droit commun, qui considère que la tacite
reconduction résulte de la seule attitude des parties à l'arrivée des termes du
contrat.
74
conditions de délai prévues par la police. Le délai généralement prévu en matière
contractuelle est d'1 mois (à défaut, délai légal de 2 mois est appliqué).
75
Le contrat d’assurance est frappé de caducité et de disparaître par anticipation si
un élément indispensable à son exécution disparaît. La disparition du contrat
résulte d’un fait juridique : la disparition du risque ou retrait de l’agrément de
l’assurance.
§1 : La disparition du risque
2 conditions :
L’art L160-6 al1 C.Assur prévoit que la réquisition de la propriété d'un bien
mobilier entraine de plein droit la résiliation des contrats d'assurance
relatifs à ce bien à compter de la date de dépossession de celui-ci.
76
L’assurance peut se voir retirer l’agrément administration, il peut être ordonné
par le comité des entreprises d’assurance ou la CAM. Ce retrait a des effets sur le
contrat d'assurance et l'entreprise ne peut plus garantir les risques qu'elle s'est
engagée à couvrir. Par conséquent, les contrats d'assurance qu’elle avait conclut
se trouvent alors privé d'un élément fondamental à leur exécution.
L'art L326-12 C.Assur prévoit alors que ces contrats d’assurance cessent de plein
droit en cas de retrait de l'agrément administratif. L'assuré aura simplement
droit au remboursement de la fraction de la prime correspondant à la période
non couverte par la garantie.
77
1) La faculté annuelle de résiliation
Cette faculté est prévue par l'art L113-12 al2 C.Assur. Initialement, la loi du 13
Juillet 1930 avait autorisé les parties à résilier le contrat tous les 10 ans, la loi du
31 décembre 1989 à simplifié les choses et c'est désormais une faculté de
résiliation annuelle qui est laissée à la disposition des parties, dès la conclusion
du contrat. L'assuré doit envoyer cette décision de résilier le contrat par Lettre
recommandée dans un délai de deux mois au moins avant l'échéance du contrat
(ce droit appartient aussi à l’assureur).
- Écarté pour les contrats d’assurance sur la vie, le souscripteur d’un tel
contrat est libre d’y mettre fin à tout instant.
- Écarté pour les contrats individuels d’assurance maladie, les parties
sont libres de déterminer une périodicité, voir même de supprimer la faculté
de résiliation des périodicités. Le but est de protéger le souscripteur.
- Écarté pour la couverture des risques autres que ceux des particuliers
(pour les risques professionnels). Les parties peuvent allonger le délai requit
ou supprimer la faculté de résiliation. Cela s’explique par la qualité du
souscripteur pour pouvoir se défendre seul.
L'art L113-16 C.Assur est inapplicable au contrat d'assurance vie mais offre à
chacune des parties la faculté de résilier le contrat en cours d'exécution dès que
survient un des évènements limitativement énumérés par les textes.
Même si
ces évènements offrent à l'assureur et au souscripteur une faculté de
résiliation, il s'évalue par rapport à la personne de l'assuré.
On trouve 5 évènements :
78
catégorie professionnelle à une autre est de nature à justifier un changement
du contrat d'assurance et donc de donner lieu à une faculté exceptionnelle de
résiliation. En revanche, le passage à une profession proche ne devrait pas
justifier une telle faculté.
- La retraite professionnelle ou la cessation définitive d'activité professionnelle
du fait d'une maladie, d'une invalidité ou pour motif personnel.
La personne qui désir user des ces facultés de résiliation, doit formulée une lettre
recommandée indiquant la nature et la date de l’évènement quelle invoque et
donnant toute précision de nature à établir que la résiliation est en relation
directe avec l’évènement en question. La résiliation du contrat ne peut intervenir
que dans les 3 mois suivant la date de l’événement.
Art L121-10 al1 C. Assur prévoit cette faculté, en cas de décès ou d'aliénation de
la chose assurée, l'assurance continue de plein droit au profit de l'héritier ou de
l'acquéreur. Ce dernier doit alors exécuter toutes les obligations qui étaient celles
de l'ancien assuré vis à vis de l'assureur en vertu du contrat.
L'objectif est qu'il
n'y ait pas de rupture de garantie par rapport aux nouveaux propriétaires.
Ceci étant, un tel maintien du contrat d'assurance ne peut être imposé aux
parties. Dès lors, l'al 2 du même article offre à l'assureur mais aussi au nouveau
propriétaire du bien la faculté de résilier le contrat d'assurance. Pour l'assureur,
cette faculté est justifiée par le fait que le changement de propriétaire a pu
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entrainer une modification du risque garanti (solvabilité ou diligence du nouveau
propriétaire est différente). Pour le nouveau propriétaire, cette faculté lui permet
de sortir d'un contrat qu'il n'a pas choisi.
Cette règle n'est cependant pas absolue et les assurances obligatoires de VTAM
ou de bateaux de plaisance ne sont pas transmises en cas de cession entre vifs.
Dans cette hypothèse, le contrat sera alors simplement suspendu (mesure
provisoire).
il peut reporter le contrat pour sa nouvelle acquisition. Le vendeur
n’a peut être pas aussi résilié le contrat. La résiliation peut être demandée par
l’une ou l’autre des parties en respectant un préavis de 10 jours.
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oS'il décide de mettre fin au contrat, la résiliation ne peut prendre effet
que 10j après la notification et l'assureur doit rembourser la portion de la
prime afférant à la période pendant laquelle le risque n'est pas garanti
(n’a pas couru).
o S'il propose une réévaluation du montant de la prime, le sort du contrat
dépendra alors de l'attitude du souscripteur. S’il l’accepte le contrat est
maintenu. S’il ne donne pas suite à la proposition de l’assureur ou s’il la
refuse expressément, dans un délai de 30j à compter de la proposition,
l’assureur peut résilier le contrat au terme de ce délai à condition d’avoir
informé le souscripteur de cette faculté (par caractère apparent dans la
lettre de proposition).
- En cas de réalisation du sinistre. Selon les statistiques, la réalisation d'un
sinistre est d'autant plus fréquente qu'un ancien sinistre est déjà arrivé
(exemple pour le VTAM).cette résiliation intervient après un sinistre dont
l’origine paraît douteuse (possibilité de fraude à l’assurance sans pouvoir
l’établir).. Cette faculté de résiliation n'est pas automatique et reste
subordonnée à l'insertion dans le contrat d'une clause de résiliation après
sinistre, stipulée dans la police d'assurance (pas d’obligation des caractères
apparents). C’est du contrat sur autorisation de la loi, que les assureurs
tiennent leur droit de résilier le contrat.
Arrêté du 9 juin 1983, la réalisation après sinistre est très encadrée pour les
assurances automobiles en raison du caractère obligatoire de l’assurance. Cela
est valable dans deux hypothèses :
L’assureur devra pour tout les autres cas attendre la fin annuelle du contrat.
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Son efficacité est renforcée par l'obligation qui est faite à l'assureur, informé de
la diminution du risque, de rappeler au souscripteur la faculté de résiliation qui
lui confère la loi.
Dans ces hypothèses, le contrat prend fin dès la réception par l'assureur de la
notification de décision de résilier le contrat. L’art L113-15-1 du CAssurances
prévoit dans le cadre de la tacite reconduction, il prévoit que la résiliation prend
effet le lendemain de la date figurant sur le cachet de la poste.
Dans les autres hypothèses, l'extinction du contrat d'assurance est différée à une
date prédéterminée ou à l'expiration d'un délai de préavis. Ex : Assureur ou
souscripteur exerce sa faculté de résiliation périodique, le contrat s'éteint alors à
la date d'échéance annuelle.
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Dans d’autres cas, le contrat d’assurance ne s’éteint qu’avec un délai de 10j
après le préavis (ex : après des circonstances nouvelles aggravant les
hypothèses de risques).
Par principe, l'assureur ne peut pas introduire dans la police d'assurance, une
clause prévoyant une indemnité de rupture en cas de résiliation du contrat.
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