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Fond
Ø Ce ne sont que des notes de cours, gratuites. Elles ne doivent en aucun cas
être vendues, revendues, bref monnayées d’une quelconque façon.
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Ø Ce ne sont que des notes de cours, perfectibles. La critique est donc toujours
la bienvenue, si tant est qu’elle soit constructive.
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Forme aM
Ø C’est pour des raisons de compatibilité, et d’affichage uniforme, que le fichier
est en PDF.
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Ø Par conséquent, et c’est ballo, d’une part, les niveaux de texte (partie, sous-
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D’autre part, les liens hypertextes ne sont pas disponibles dans la version
PDF, et il en est de même pour les notes de bas de page.
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Annotations
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Ø Un (x) signifie qu’un morceau manque à l’appel. Un –x–, --x– ou –x-- signifie
que le morceau qui manque à l’appel est plus gros, probablement un cours
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en moins.
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Ø Un (≈⋲) signifie que le morceau est à prendre avec des pincettes car
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MES NOTES DE COURS SONT PARTICULIEREMENT ENRICHIES EN GRUYERE.
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--x--
On relève deux grandes familles de sûretés, les sûretés personnelles et les sûretés
réelles. Les sûretés personnelles impliquent qu’un tiers, une personne, qui n’est pas le
débiteur, s’engage à payer le créancier en cas de défaillance du débiteur principal. Les
sûretés réelles ont elles pour objectif l’Art. 2285 qui révèle que le prix des biens du débiteur
se distribue entre les créanciers par contribution. On institue un droit de préférence sur la
chose. Si c’est une garantie, elle est insuffisante car on peut organiser, aggraver une
insolvabilité. Merci la fraude paulienne. Pour éviter ce genre de comportements, un droit de
suite peut être adjoint à la sûreté réelle. On pourrait ainsi saisir le bien du débiteur, peu
importe entre les mains de qui il se trouve.
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mise en place soit simple et peu coûteuse, qu’elle soit adaptée à la situation du débiteur, et
la dernière, c’est qu’elle soit réalisée de manière simple et rapide. Evidemment, rien ne passe
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comme prévu. La sûreté personnelle est simple, est adaptée à la situation du débiteur. Mais
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elle n’est pas toujours très efficace car l’espoir repose sur la solvabilité du garant, et qui plus
est, le législateur tend à surprotéger les cautions des profanes.
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Le Droit des sûretés est la croisée de nombreux droits. Ce qui en fait un Droit varié,
mais assez technique.
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TITRE I • Le cautionnement
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Le cautionnement est un contrat unilatéral par lequel une personne appelée
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caution s’engage au profit d’un créancier à exécuter l'obligation du débiteur en cas de
défaillance de celui-ci. Le caractère principal du cautionnement, c’est le fait qu’il soit
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accessoire. La caution s’engage à payer la dette de quelqu'un, ne s’engage que parce que le
débiteur principal est engagé. Un autre aspect important, c’est que le cautionnement soit un
contrat unilatéral. D’où une tendance jurisprudentielle et législative à surprotéger la
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caution, au risque de lui faire perdre en efficacité. Qui dit contrat unilatéral ne dit pas que le
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cas nécessairement tripartite. Il faut une obligation préexistante entre le débiteur principal
et le créancier. Le cautionnement est l’accessoire d’une obligation principale. La caution
qui paye à la place du débiteur principal dispose contre celui-ci d’un recours subrogatoire.
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l’exception de nullité. Si l'obligation principale n’a pas été annulée, la caution ne peut
opposer au titre de l’exception de nullité que les seules nullités absolues. Un arrêt de
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Chambre mixte du 8 juin 2007 a vu la Cour de cassation établir qu’en cas de nullité non
constatée par la justice, la caution ne peut pas invoquer l’exception de nullité du dol qui ne
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protège que le seul débiteur.
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Si jamais l'obligation principale a été annulée, la caution reste tenue de l’obligation
de restitution consécutive à l’annulation. La caution est tenue de garantir les restitutions.
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caution n’existe plus non plus. La solution est valable quelle que soit la cause d’extinction de
l'obligation principale. Dans tous les cas, la caution est éteinte par voie de conséquence.
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reposant sur une entreprise en difficulté. Dans un arrêt du 17 juin 1990, la Cour de cassation
estime que le défaut d’inscription au passif du débiteur principal pouvait être invoqué par la
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caution.
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(≈⋲)
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ne
des délais accordés à l’entreprise principale.
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Paragraphe 2e Le caractère subsidiaire du cautionnement
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La caution n’est tenue qu’en cas de défaillance du débiteur principal. Cette règle
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s’applique dans tous les cas, tout va dépendre du cautionnement simple ou accessoire. Vu
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l’Art. 2288, la caution n’est tenue de payer que dans le cas où le débiteur principal ne paye
pas. Le cautionnement est un contrat conditionnel.
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Est-ce qu’il suffit ne paye pas ou qu’il ne soit plus en mesure de payer ?
d.
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A · Cautionnement simple
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Dans ce cadre, la caution n’est tenue de payer que si l’insolvabilité du débiteur est
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1 · Le bénéfice de discussion
Vu l’Art. 2298, la caution simple permet de contraindre le créancier à d’abord agir
contre le débiteur principal et à faire saisir ses biens. Une fois cela avéré insuffisant, le
créancier pourra agir contre la caution pour le solde restant dû.
a · Conditions
Les Art. 2299 et 2300 les vise. Le créancier n’est obligé de discuter que si la caution
le requiert, sur les premières poursuites dirigées contre elle. La caution qui requiert la
discussion doit indiquer au créancier les biens du débiteur principal et avancer les deniers
suffisants pour opérer la discussion. Le bénéfice de discussion n’existe pas de plein droit. Le
Juge ne l’accorde pas d’office. Il faut qu’il soit invoqué par la caution. L’Art. 2299 précise
qu’il doit être invoqué dès les premières poursuites, avant toute défense au fond.
Le principe est que la caution s’engage et doit donc payer. La Loi lui accorde une
exception, entendue toujours strictement. Celle qui voit la caution démontrer que le
débiteur est toujours solvable. La caution doit donc collaborer moralement et
financièrement.
Le bénéfice de discussion n’est invocable que dans le cas d’une caution simple, pas
une caution solidaire ou une caution réelle. Une autre condition, c’est qu’il ne faut pas que
la caution ait renoncé au bénéfice de discussion. Ce que recherchera généralement le
créancier.
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Ces poursuites engagées contre la caution sont suspendues jusqu’à ce qu’il
apparaisse que la saisie des biens du débiteur soit suffisante.
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2 · Le bénéfice de division aM
Ce bénéfice de division ne peut être invoqué que s’il y a plusieurs cautions. L’idée
est ici que le cautionnement est un acte civil par nature. S’il y a plusieurs cautions pour une
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même dette, ceux-ci sont liés conjointement, sans solidarité. On doit donc diviser la dette par
le nombre de cautions.
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a · Conditions
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Le bénéfice de division en profite qu’aux cautions simples, pas aux cautions réelles
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ou solidaires. Les cautions renoncent le plus souvent au bénéfice de division car la majeure
partie des cautions est solidaire.
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b · Cautionnement solidaire
La plupart du temps, les créanciers demandent et obtiennent que les cautions
s’engagent solidairement. Le problème, c’est que les cautions sont parfois de type différent.
Le premier, c’est celui de cautions solidaires entre elles, mais pas à l’égard du
débiteur principal. Chacune peut alors être poursuivie pour la totalité de la dette. Elle ne
perd que le bénéfice de division, et non celui de discussion.
La solidarité doit normalement être expresse. L’Art. 1202 suppose que la solidarité
ne se présume pas. L’acte de cautionnement doit faire expressément mention. La question
est soumise à l’appréciation souveraine des juges du fond. En généralement, les arrêts
montrent que lorsque la caution s’est engagée en même temps que les autres, c’est
solidairement. Quand ce n’est pas fait en même temps, cela ne vaut qu’à l’égard du
débiteur.
Un cautionnement commercial dans trois cas. Il est par principe civil. Il peut être
commercial par la forme, genre pour l’aval, cautionnement d’une lettre de change. Il peut
également l’être nature. L’acte de cautionnement lui-même correspond à une profession
commerciale. Est encore commercial le cautionnement donné par le dirigeant ou l’associé
majoritaire d’une entreprise commerciale pour le compte de son entreprise.
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Sinon il est civil, en théorie et par principe simple, sauf cas particulier. Aujourd'hui
toutefois, les cautionnements sont majoritairement solidaires. Le cautionnement solidaire est
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dorénavant la règle. Lorsque le cautionnement est donné par une personne physique, au
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profit d’un professionnel, et si le montant du cautionnement n’est pas déterminé, vu L341-5
CConso, alors le cautionnement solidaire est interdit. Si les parties indiquent malgré tout un
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cautionnement solidaire, il est valable, mais la solidarité et la renonciation aux bénéfices de
division et de discussion sont réputées non écrites.
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Si la caution s’engage à payer la dette d’autrui, elle n’est pas le débiteur définitif de
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Le recours doit être aussi ouvert. La caution peut être déchue de ces recours contre
le débiteur principal, en cas de renonciation au recours, et si le débiteur principal est
incapable. Se porter caution d’un incapable, c’est plus une promesse de porte-fort. On sait
que le débiteur passe un engagement nul et la caution s’engage à y souscrire à sa place.
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toutefois plus valable après 2006. En cas de liquidation judiciaire, en vertu de l’arrêt des
poursuites individuelles, la caution perd son recours. Il s’agirait sinon d’une poursuite
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personnelle contre le débiteur.
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(≈⋲) Les Art. 2308 CCiv évoquent eux une caution qui s’est montrée négligente dans
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son payement. Si elle n’avertie pas qu’elle a payé, que le débiteur paye le créancier, et bah la
caution n’a pas de recours. Si la dette principale était éteinte et que la caution l’a quand
même payée, spontanément, sans avertir le débiteur principal, alors la caution n’a pas de
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recours contre le débiteur. Mais la caution a recours contre le créancier qui a accepté de
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mauvaise foi le payement. Il y a indu, indu objectif, donc une action en répétition de l’indu
est invocable.
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solidairement. Si al caution n’a cautionné qu’un seul des débiteurs principaux, elle pourra se
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retourner contre lui, et se retourner contre les autres, sur le fondement du recours
subrogatoire (Art. 2307).
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Ces deux recours peuvent être cependant combinés. Mais bon on ne peut être
payé qu’une fois hein.
Ce recours est prévu par l’Art. 2309 CCiv. Il peut survenir dans 6 cas.
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La caution, même avant d’avoir payé, peut agir contre le débiteur pour être
indemnisé. Lorsqu’elle est poursuivie par la justice en payement et donc que le créancier
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agit contre la caution. (x). lorsque le débiteur a promis de payer le créancier dans un certain
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laps de temps, ce qui, une fois écoulé, n’intervient pas. (x). Au bout de 10 ans, lorsque
l'obligation principale n’a pas de terme fixe.
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Reste le cas bonux prévu par l’Art. 2316 CCiv, qui voit la simple prorogation de
terme accordée par le créancier au débiteur principal qui ne décharge pas la caution mais qui
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Moralité, soit il est avéré que le débiteur est insolvable et alors la caution est
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certaine qu’elle va être poursuivie ; soit la dette principale se prolonge dans le temps, pour
un temps supérieur à 10 ans ou à un délai raisonnable.
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Le plus fréquent, c’est la faillite. Il y a extinction de sa dette si elle n’est pas inscrite.
Si le créancier agit directement contre la caution, celle-ci est obligée de payer et ne pourrait
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agir qu’après l’extinction de la procédure, si bien qu’on lui autorise une action contre le
débiteur principal.
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De même que pour le recours principal, le recours contre les cofidéjuceurs est soit
personnel, soit subrogatoire, et ce qui peut être éventuellement combiné.
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A · Les conditions du recours
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C’est toujours un recours après payement. La caution doit déjà avoir payé.
Elle doit avoir payé, mais pas spontanément. Il faut que le payement ait été réclamé
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par le créancier. La caution doit encore avoir payé plus que sa part contributive. Même si elle
n’a pourtant pas payé la totalité de la dette.
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Enfin, le recours doit être exercé contre les cofidéjuceurs, les autres cautions d’une
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même personne tenues pour la même dette. Si ces autres cautions sont tenues pour des
dettes différentes, la caution d’une dette X ne peut s’amuser à se retourner contre la caution
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B · L’étendue du recours
Deux cas de figure posés par l’Art. 2310 CCiv.
Soit toutes les cautions s’engagent pour le même montant et on répartie la dette,
on la divise, par le nombre de caution. Soit toutes les cautions sont engagées pour montant
différent, on répartie en fonction de la proportion à l’engagement initial.
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Consentement du créancier, le débiteur restant un tiers. L’Art. 1326 s’applique pour
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les règles de preuve. Les vices du consentement, si l’erreur est généralement inopérante, il
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n’est pas de même pour le dol. La violence est de son côté rarissime.
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Capacité des parties.
2/ le cautionnement défini.
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Vu l’Art. 2290 CCiv, le cautionnement peut être contracté pour une partie de la
d.
dette seulement et sous des conditions moins onéreuses. Il est parfaitement admis, voire
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obligatoire, que l’engagement soit limité dès l’engagement de la caution. La limite peut
porter sur le montant de la dette, la durée du cautionnement, ou toute modalité propre au
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contrat. la liberté contractuelle prévaut. Attention toutefois, ce qui dit limite propre
n’assimile pas cautionnement défini, qui a une limite propre quel que soit son montant, avec
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un cautionnement partiel. Dans le cas d’un cautionnement défini, le montant fixé est un
plafond, que les accessoires de la dette ne peuvent pas crever. Ce cautionnement défini est
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plus prudent pour la caution et la Loi l’encourage ou l’impose dans certains cas à peine de
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nullité.
Elle l’encourage à l’Art. L341-5 CConso, qui prévoit si la caution est une personne
physique, que la caution est donnée à un professionnel, qu’alors le cautionnement indéfini
ne peut pas être donné solidairement et avec bénéfice de discussion. La Loi interdit encore
l313-7 et 341-2 CConso prévoit quant à lui que la caution doive utiliser une formule
obligatoire qui impose une double limite de montant et durée. Le cautionnement indéfini est
dorénavant possible que dans un nombre limité, l’acte authentique ou si le cautionnement
est passé par une personne morale, voire encore pour une personne physique que si le
créancier est un non-professionnel.
Le cautionnement défini peut voir sa limite porter sur le montant mais aussi sur la
durée. Dans un tel cas, le cautionnement couvre les dettes avant le terme prévu, peu
importe la date de leur exigibilité.
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engagement de caution. Il s’était engagé parce qu’il était majoritaire, donc du fait de son
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rapport avec le débiteur. La Cour de cassation rejette son argumentation, estimant que la
cause de son obligation en tant que caution ne réside pas dans le rapport entre la caution et
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le débiteur, mais dans le rapport entre le débiteur et le créancier. Rapport qui existe puisque
la société a emprunté des tunes.
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Si la remise est volontaire, la dette est éteinte tant pour le débiteur que pour la
caution. Si la remise est forcée, alors le débiteur voit sa dette éteinte, pas la caution qui reste
débitrice du créancier. Dans le premier cas, il y a libéralité. Dans le second cas. Il n’y a pas
libéralité, c’est du fait d’une insolvabilité que le débiteur s’efface, reste la caution, qui passe à
la caisse.
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3 cas. Si le débiteur principal peut se prévaloir d’une cause d’extinction, mais qu’il
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ne le fait pas, la caution peut quand même le faire. Si le débiteur principal devient créancier
du créancier, il y a compensation, et si elle n’est pas demandée, il reste lié, et la caution peut
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le soulever. La règle est assez favorable pour la caution.
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Autre faveur, dérogatoire au principe de la chose jugée, c’est si la caution a été
définitivement condamnée par un jugement à payer le créancier, mais qu’après, une cause
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d’extinction apparaît, genre l’héritage qui permet au débiteur de payer sa dette. La caution,
malgré le jugement, pourra opposer cette cause d’extinction.
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Troisième cas, c’est l’Art. 2315 CCiv qui l’évoque. Au terme de celui-ci, l’acceptation
volontaire que le créancier a faite d’un immeuble ou d’un effet quelconque en payement de
d.
la dette principale décharge la caution, encore que le créancier ne vienne à en être épargné.
C’est le cas de la dation en payement. (≈⋲)
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d’extinction de l'obligation du débiteur principal car celle-ci est transmise à la caution, qui
dispose de recours subrogatoire, personnel. Dans le cadre d’une remise de dette, bref du
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renoncement du créancier à la caution, cela n’entraîne pas renonciation à la dette du
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débiteur principal. L’Art. 1287 CCiv l’exprime. La remise des charges conventionnelles
accordées à la caution ne libère pas le débiteur principal. Si la caution est libérée par
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compensation, bref qu’elle devient créancière du créancier, alors, la caution peut invoquer
l’extinction de son obligation par compensation. Le débiteur principal ne peut pas se
prévaloir de cette compensation. Un débiteur doit 100000 à un créancier. la caution devient
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La libération d’une des cautions, quelle que soit sa cause, ne libère pas les autres
cautions. Si les causes de libération de la caution opèrent satisfaction partielle du créancier,
d.
genre payement partiel, la dette des cofidéjuceurs s’en retrouve diminuée d’autant. L’Art.
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Ce n’est consenti que par une caution qui a un intuitu personae très fort avec le
débiteur principal.
La résiliation doit également être notifiée aux éventuelles autres cautions. Dans le
cas contraire, elle produit tout de même ses effets à l’égard du créancier, mais si les cautions
se sont engagées ensembles, compte tenu des autres cofidéjusseurs, la responsabilité de
celui qui résilie unilatéralement sans prévenir les autres est engagée, à peine de dommages
et intérêts.
2 · La modification par une des parties à l’opération de cautionnement intervienne comme un terme tacite,
engendrant résiliation de l'obligation de caution
ne
C’est un terme extinctif implicite.
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Plusieurs cas de figure. Si la caution décède, forcément, au terme de l’Art. 2294
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CCiv, les engagements des cautions passent à leurs héritiers. La jurisprudence a admis la
distinction entre cautionnement de dette future et cautionnement de dette présente. Avec
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un arrêt de la Chambre commerciale du 29 juin 1982, il est admis qu’en cas d’obligation de
couverture, donc de dette future, le cautionnement qui n’était pas né à la date du décès,
n’est pas transmis aux héritiers. Toute convention contraire est nulle, car elle correspondrait
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à l'hypothèse d’un pacte sur succession future, chose honnie, enfin sauf accord du défunt.
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Soit la cession de créance, soit la fusion-absorption de l’entreprise créancière par une autre,
engendrant une personne morale nouvelle. La jurisprudence admet parfois dans le premier
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cas du fait des relations particulières entre la caution et le créancier, plus souvent dans le cas
de fusion-absorption.
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Même si la caution n’a pas de droit vis-à-vis du créancier, le créancier reste débiteur
d’obligations vis-à-vis de la caution, notamment en terme d’information. A défaut d’observer
de les observer, le créancier peut se voir opposer la déchéance partielle du cautionnement.
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L’Art. 2314 CCiv révèle que la caution est déchargée lorsque la subrogation aux
droits hypothèques et privilèges du créancier ne peut plus par le fait du créancier s’opérer en
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faveur de la caution. Toute clause contraire est réputée non écrite.
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Cette déchéance de la caution est l’exception de défaut de subrogation. Elle
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nécessite la réunion de trois conditions, à savoir d’abord le fait qu’il y ait eu des sûretés, que
ces sûretés aient été perdues, enfin que de cette perte des sûretés résulte un préjudice pour
la caution.
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A · L’existence de sûretés
co
d.
octroyant au créancier un avantage supérieur au seul droit de gage du créancier par rapport
au débiteur. On vise ici les sûretés de toute nature ou tout avantage. La jurisprudence admet
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ainsi que l’action en résolution pour inexécution est un Droit au sens de l’Art. 2314 CCiv. Si
jamais le débiteur ne s’exécute pas, le créancier peut le résoudre histoire de faire jouer la
w
caution. S’il ne le fait pas, qu’il laisse prescrire l’action, il perd le bénéfice du cautionnement.
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Mais le créancier est-il fautif du simple fait de ne pas exercer une faculté ?
La jurisprudence considère que, lorsque le créancier n’exerce pas une faculté qui
lui permettrait de recouvrer sa créance et que cela s’effectue au détriment de la caution, alors
ne
il en résulte une faute. Un arrêt de Chambre mixte du 17 novembre 2006 va dans ce sens. Le
hi
créancier qui, dans le même temps, se garantie par un cautionnement, et constitue une
sûreté provisoire – avec la sûreté de la rendre définitive, il s’oblige envers la caution à la
ac
rendre définitive. S’il ne le fait pas, il perd son recours subrogatoire, révélateur d’une faute.
aM
A partir du moment où on crée un devoir pour le créancier de préserver
systématiquement et en toute circonstance les intérêts de la caution, plane le risque de perte
d’efficacité du jeu de cautionnement. To be continued.
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m
L’idée, c’est que la caution bénéficie d’un recours subrogatoire grâce aux sûretés
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qui auraient dû lui être octroyées. La perte d’un privilège qui n’a pas d’effet sur la situation
concrète de la caution, même due à la faute exclusive du créancier, n’est pas une cause
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d’extinction du cautionnement.
w
caution se voit transmettre d’autres sûretés efficaces, et la perte d’une sûreté empêche de
faire jouer le défaut de subrogation.
L’existence d’un préjudice est présumée dès lors qu’il y a perte d’une sûreté. Il
n’appartient pas à la caution d’apporter la preuve de cette perte. Le créancier devra s’en
charger.
La caution n’est enfin déchargée qu’à hauteur du préjudice subi, bref à hauteur de
l’impossibilité pour la caution de faire jouer son recours subrogatoire.
ne
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Nombreuses sont les lois intervenues. 4 cas principaux.
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La Loi du 23 mars 1984 oblige les banques à informer toutes les cautions, du moins
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si la dette principale est un concours financier consenti à une entreprise, bref toute
l’opération de crédit qui se traduit par un décaissement, par opposition au crédit par
signature. A défaut, la sanction, c’est la déchéance du droit au payement des intérêts depuis
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La Loi vise tous les créanciers, mais seulement si la dette est une dette
co
Le législateur a encore pondu en 1998 une Loi pour appliquer la même règle à tous
les cautionnements indéfinis ou définis, lorsque consentis par les personnes physiques.
rib
La Loi D. de 2003 vise les cautionnements par les personnes physiques lorsque la
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A l’égard de toutes les cautions, pour tous les créanciers, sous les mêmes peines
(perte du payement des intérêts), les créanciers doivent avertir la caution de tout incident de
payement, ce dès le premier incident de payement.
(x)
(x)
L’Art. L341-4 de la Loi dutreil n’est applicable qu’après le 1er juillet 2003 et les
cautionnements donc postérieurs à cette date.
ne
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La responsabilité du créancier ne devrait pas être un mode d’extinction. Dans la
ac
pratique, les cautions l’invoquent pour avancer une indemnisation qui fait office de
compensation.
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Pour qu’il y ait responsabilité, contractuelle, il faut toujours une faute, un
préjudice.
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A · La faute du créancier
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débiteur.
1 · La faute du créancier vis-à-vis de la caution
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Hormis ces cas-là, toute une évolution jurisprudentielle reconnaît un plus grand
devoir d’information.
(≈⋲) L’arrêt MACRON du 17 juin 1997 est ainsi à retenir. Dans cette affaire, un
cautionnement de 20 millions de francs était accordée à une caution avec 4 millions de
capital. La Cour d'appel estime qu’il y a eu cautionnement disproportionné, mais encore
faute, entrainant des dommages et intérêts à hauteur de 15 millions, qui compensent une
ne
rendu une solution comparable au précédent arrêt. Les créanciers qui ne sont pas
professionnels du crédit n’ont eux aucune obligation d’information. Elles n’engagent pas
hi
leur responsabilité si elles acceptent un cautionnement disproportionné. Un arrêt du 13
ac
novembre 2007 le démontre. Les créanciers qui n’avaient pas cette qualité ne commettent
pas de faute en faisant souscrire un engagement disproportionné, dans la mesure où ils
aM
n’ont pas l’obligation d’information vis-à-vis des cautions.
b · Un devoir de mise en garde et de conseil
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l’opération cautionnée. Très souvent, les cautions s’engagent en étant à peu près sûres de
n’être jamais appelées comme caution. Les professionnels du crédit doivent les mettre en
d.
garde quant aux risques de l’opération cautionnée. Ce devoir incombe seulement aux
rib
professionnels du crédit. Les personnes qui doivent être mises en garde sont les cautions non
averties. Ce qui est apprécié in concreto par la jurisprudence. Un commerçant peut l’être si
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étudiante être caution solidaire d’un crédit-bail à destination d’une entreprise dont elle
dispose 30 % pour un montant de 2 millions de francs. La Cour de cassation retient eu égard
à son âge et à sa situation d’étudiante mais encore à la modicité de son patrimoine qu’il y a
disproportion avec ses facultés de cautionnement, que la banque aurait du donc l’avertir des
dangers spécifiques de cette opération. La banque a donc manque à son devoir de mise en
garde vis-à-vis de la caution.
2 · La faute du créancier vis-à-vis du débiteur
De manière surprenante, les banques engagent leur responsabilité vis-à-vis des
autres créanciers d’un débiteur lorsqu’elles accordent un soutient abusif. Une entreprise est
virtuellement en faillite mais survit grâce à un prêt accordé par une banque ou tout autre
créancier. l’entreprise est sous perfusion. Son passif s’accroît finalement. Alors, vis-à-vis de
ces autres créanciers, la banque commet une faute en maintenant un état de solvabilité
apparent. La banque qui agit de la sorte engage sa responsabilité vis-à-vis des créanciers et
doit les indemniser si le débiteur se retrouve insolvable.
Une banque peut encore engager sa responsabilité vis-à-vis des créancier si elle
retire brusquement son soutien à une entreprise pourtant viable. Elle la pousse dans le fossé.
la caution ne peut pas s’en prévaloir.
B · Le préjudice
La preuve du préjudice incombe à la caution, à la victime. En quoi consiste le
préjudice ? ce n’est pas le fait de devoir payer, mais la perte d’une chance pour la caution de
prendre des mesures utiles si elle avait été informée, mise en garde. Ces mesures utiles sont
par exemple la constitution d’une sûreté sur le patrimoine du débiteur, ou de lui venir en
ne
aide etc. En principe, le montant du préjudice subi par la caution ne devrait pas être égal au
montant du cautionnement.
hi
ac
Dans certains arrêts, la jurisprudence accorde purement et simplement au titre de
dommages et intérêts le montant du cautionnement. Elle entend protéger les cautions.
aM
La jurisprudence et le législateur se montrent des plus protecteurs avec les
cautions, encore plus les personnes physiques. Formalisme informatif, contrôle de la
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Facile, pas cher à mettre en place, facile à être liquider, mais seulement quand c’est liquidé.
La jurisprudence libère rapidement la caution de ses engagements.
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Chapitre I Les sûretés nommées
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La lettre d’intention et la garantie autonome sont des sûretés principalement mises
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indépendante, non accessoire, par rapport au débiteur principal. Il ne pourra pas opposer au
w
créancier les exceptions que le débiteur principal pourrait faire valoir. C’est l’inverse du
cautionnement. L’Art. 2321 envisage « l’engagement par lequel le garant s’oblige en
w
considération d’une obligation souscrite par un tiers, à verser une somme soit à première
demande, soit suivant les modalités convenues (…) ».
Les origines de la garantie autonome remontent aux années 1970 avec les pratiques
bancaires. Elles visaient la bonne exécution d’un vendeur de marchandise ou d’un
entrepreneur de travaux publics. L’obligation visée est celle pour le débiteur principal de
faire.
Le cas le plus logique, c’est une entreprise étrangère qui fait un appel d’offre
mondial pour construire un immeuble, une usine. Une entreprise française peut être
candidate. Son partenaire pourrait souhaiter savoir si oui ou non elle est sérieuse. Comment
s’assurer que les travaux soient effectués. Le plus simple serait de demander au constructeur
de faire un dépôt de garantie conservée en cas de non exécution. Le problème, c’est
l’immobilisation très importante de capitaux, ce qui est toujours un handicap
supplémentaire. Le constructeur peut alors demander à une banque de s’engager à payer à
première demande une somme d’argent – dès que son client le lui demandera. La garantie
autonome remplace les difficultés liées à la sûreté réelle du dépôt de garantie.
Le schéma est le même que le cautionnement. Ce qui diffère, c’est bien sa fonction,
qui reste celle d’un dépôt de garantie. Le garant s’engage en effet à titre autonome, non
accessoire. Il ne peut opposer aucune exception tirée du rapport donneur d’ordre /
bénéficiaire. Si le bénéficiaire le demande, le garant doit s’exécuter, même si la dette du
donneur d’ordre vis-à-vis du bénéficiaire n’existe pas, ou même si le donneur d’ordre s’est
correctement exécuté vis-à-vis du bénéficiaire. Mais bon alors, il y aurait abus. Bref, on paye
d’abord, et ensuite, on agit.
ne
Paragraphe 1er Conditions de validité des garanties autonomes
hi
ac
Le fait que quelqu'un puisse payer à première demande peut sembler… étrange.
aM
Ce pourrait être une dérogation illicite au caractère accessoire du cautionnement.
Mais on a très vite admis qu’il ne s’agissait pas d’un cautionnement mais d’un contrat sui
/L
generis. Ce pourrait être une manière de violer les règles impératives de protection du
m
décembre 1982. Elle a admis la validité du montage en insistant sur le fait qu’il s’agissait de
rib
A · Conditions de fond
w
1 · Les dettes
w
A l’origine, la garantie autonome trouve son origine dans les pratiques bancaires
internationales relatives aux grands contrats de construction. L’Art. 2321 ne limite pas son
fonctionnement à ce seul type. la garantie autonome est valable pour les engagements d’un
faible montant, en interne, et ce n’est même pas réservé aux obligations de faire, du moins
en théorie.
Deux limites sont toutefois posées par l’ordonnance du 23 mars 2006. La première,
c’est en matière de bail d’habitation. L’Art. 22-1-1 de la Loi du 6 juillet 1989 prévoit que la
garantie autonome de l’Art. 2321 CCiv ne peut être souscrite qu’en lieux et places du dépôt
de garantie et dans la limite du montant prévu par celui-ci. Moralité, le propriétaire qui
demande au locataire de lui verser un dépôt de garantie limité à 1 mois peut remplacer ce
dépôt de garantie par une garantie autonome. Dans un tel cas, il ne peut plus demander de
dépôt de garantie. Et en outre, on ne peut pas demander une garantie autonome pour
garantir le payement des loyers. La garantie autonome ne peut remplacer que le dépôt de
garantie.
2 · Les personnes
L’Art. 2321 CCiv ne pose pas de limite quant aux personnes qui souhaitent
s’engager. Une personne physique peut s’engager comme garant autonome.
Lorsque la garantie est donnée par une personne morale, celle-ci doit respecter les
mêmes règles liées à l’adoption des actes (≈⋲). Sauf pour les banques et établissements de
crédit, car c’est un acte de gestion courant.
B · Conditions de forme
ne
Aucune des règles de forme requise en matière de cautionnement n’est applicable
en matière de garantie autonome. Pas besoin de mention manuscrite, mais l’Art. 1326 CCiv
hi
reste applicable à titre de preuve sous deux limites pratiques.
ac
aM
Paragraphe 2e La qualification de garantie autonome
/L
m
manière claire à payer de manière autonome, sans référence donc à la dette du débiteur
principal. Avec l’arrêt du 18 mai 1989, la Chambre commerciale a établi que le garant n’ait
d.
somme déterminée dans le contrat liant le garant avec le bénéficiaire, mais ne s’engage
certainement pas à payer la dette du débiteur principal.
w
w
s’était engagé à payer les sommes dues par le débiteur principal. La Cour a donc requalifié
en contrat de cautionnement. Mais en pratique, cela n’empêche pas que les montants
coïncident.
Il ne peut être opposé d’exception tenant aux rapports entre le donneur d’ordre et
le garant, mais pourraient toujours être invoqués les rapports bénéficiaire et donneur
d’ordre. L’Art. 2321 §3 CCiv le rappelle.
Le garant doit payer, même si le contrat principal est nul, même si le contrat
principal est éteint, même si le donneur d’ordre prétend qu’il a correctement exécuté le
contrat principal.
Le garant ne sera pas tenu de passer à la caisse en cas de fraude, d’abus manifestes.
L’Art. 2321 §3 prévoit qu’il n’est en effet pas tenu en cas d’abus ou de fraude manifestes, ou
de collusion du bénéficiaire avec le donneur d’ordre.
ne
La jurisprudence est très restrictive. Il n’y a abus manifeste que si l’absence de
hi
droits du bénéficiaire apparaît de façon évidente et immédiate, sans qu’il soit nécessaire de
ac
sortir la loupe pour rechercher cet abus. aM
Bon alors la collusion du bénéficiaire avec le donneur d’ordre, en principe, ce serait
une « erreur de plume ».
/L
Deuxième limite, c’est le respect de l’Ordre public avec trois cas particuliers.
m
procédure collective à l’encontre du donneur d’ordre. Dans ce cas-là, le garant est mis sur un
même plan que les cautions. Les garants vont se prévaloir des délais et remises accordées par
d.
Troisième cas, c’est l’Ordre public de direction. Les embargos par exemple. dans les
années 1980, suite à la Révolution iranienne, la France a entendu interdire les payements à
w
destination de l’Iran. C’était les histoires des affaires iraniennes. Mais bon, ça reste rare.
w
1 · Le recours du garant
a · Contre le donneur d’ordre
Le garant est passé à la caisse. Normalement, il peut se retourner contre le débiteur
principal. L’Art. 2321 CCiv ne le prévoit pas. Ce cas correspond toutefois à la subrogation
légale de l’Art. 1251 §3 CCiv, applicable à celui tenu avec d’autres pour d’autres. ici, le garant
autonome ne paye que sa propre dette. Mais la jurisprudence a élargi cet article. Celui qui
paye une dette qui lui est propre dispose d’un recours subrogatoire lorsque, par son
payement, il libère le débiteur définitif de son obligation. Ce recours n’est efficace que si le
donneur d’ordre est le débiteur. Si le donneur d’ordre ne devait rien, le garant ne pourra pas
se retourner contre lui. Afin d’éviter ce petit désagrément, la plupart du temps, une
ne
convention de crédit entre le débiteur principal et le bénéficiaire pour mettre en place un
recours personnel du garant contre le débiteur principal. A défaut de quoi, pas de remède.
hi
Le garant qui paye ne dispose pas de recours contre le bénéficiaire, même si celui-ci
ac
agit de manière manifestement abusive ou frauduleuse. Dans ce cas-là, le garant se fait
rembourser par le donneur d’ordre et ce sera à lui, débiteur principal, de se retourner contre
aM
le bénéficiaire.
/L
débiteur s’amuse à bloquer la garantie. Il arrive que les garants payent malgré tout pour
w
maintenir une crédibilité certaine. Mais la banque n’a aucun recours sur ce qu’elle n’aurait
pas dû payer. Elle se contentera de débiter le compte du donneur d’ordre, donneur d’ordre
qui disposera d’un recours en remboursement contre le garant.
La lettre d’intention pour les sûretés n’est pas la même lettre d’intention genre
pendant les négociations précontractuelles.
Le problème, c’est que cette ordonnance ne donne qu’une définition, sans fournir
aucun élément lié au régime.
ne
La première fois remonte à un arrêt du 21 décembre 1987. La Cour de cassation
reconnaît la diversité de la lettre d’intention. Ce n’est pas un cautionnement. Sa nature et
hi
son régime dépendent des circonstance et des termes employés par l’émetteur. Ce peut
n’être qu’une simple promesse morale. Dans la plupart des cas, les lettres d’intention font
ac
naître un engagement juridique, dont la portée dépendra encore des termes employés par
aM
l’émetteur de la lettre d’intention. Si la partie s’engage à payer à la place du débiteur, la
lettre d’intention est requalifiée en cautionnement. Sinon, s’il s’engage à faire ou ne pas faire
quelque chose, là, on peut y voir une lettre d’intention.
/L
tout son possible. il arrive aussi que la promesse soit intermédiaire, par exemple lorsque
l’émetteur promet un acte précis, mais qu’il ne s’engage pas pour autant sur son résultat.
.sc
Une société mère peut s’engager à opérer à une augmentation de capital mais peut ne pas
s’engager à ce que la filiale endosse. Lorsque l’émetteur promet un résultat, on se rapproche
w
de la promesse de porte-fort, prévue à l’Art. 1120 CCiv. A ceci près que le promettant ne
w
B · Un caractère indemnitaire
La lettre d’intention n’est toujours pas un cautionnement. Le promettant ne
promet pas de payer la dette d’autrui. Il s’engage à faire, à ne pas faire, et à défaut, à verser
des dommages et intérêts. La garantie est donc indemnitaire. Le promettant n’est pas tenu
de payer la dette d’autrui, juste sa propre dette.
Elle a bien un caractère accessoire, mais un caractère qui n’est pas renforcé. Il faut
et il suffit que l'obligation principale existe.
1 · La capacité de l’émetteur
Pour les époux, l’Art. 2322 CCiv ne dit rien. A priori, il faut l’autorisation du
conjoint.
ne
lettre doit être autorisée par le conseil d’administration, sauf s’il s’agit d’une banque ou d’un
établissement de crédit.
hi
2 · Les conditions de forme
ac
aM
Ici, on ne transpose pas les règles du cautionnement. Aucune condition de forme
spécifiques n’est requise. On applique le droit commun. La lettre d’intention, c’est un
/L
contrat consensuel. Mais bon, l’Art. 1326 CCiv est applicable aux engagements unilatéraux
de sommes d’argent alors que dans une lettre d’intention, cet article n’est en principe pas
m
applicable aux obligations de faire ou de ne pas faire. L’Art. 1110-3 CCiv prévoit quant à lui
une certaine liberté contractuelle.
co
d.
La lettre d’intention va emprunter à la fois aux mécanismes des sûretés mais encore
à ceux de la responsabilité contractuelle.
w
La difficulté, c’est qu’en cas de nullité d’un prêt, c’est que le bénéficiaire doit
restituer les sommes. L’émetteur de la garantie doit-il soutenir le débiteur principal dans la
restitution de ces sommes ? A priori, c’est comme la caution, le garant doit soutenir le
débiteur principal à son obligation non plus de remboursement mais de restitution.
Si l'obligation est éteinte pour une cause qui ne donne pas satisfaction au
créancier, genre prescription de la dette, remise de dette accordée au débiteur principal,
alors le créancier n’est pas complètement payé et subit donc un préjudice. Il ne pourra pas
opposer la responsabilité de l’émetteur car ce qu’il manque ici, c’est le lien de causalité avec
l’émetteur.
ne
On distingue selon qu’il s’agit d’une obligation de moyen ou de résultat. Si jamais
il s’engage à une simple obligation de moyen, il ne suffit pas que le débiteur principal ne
hi
rembourse pas. Il faut encore prouver que l’émetteur n’a pas fait ce qu’il s’était engagé à
faire ou qu’il a fait ce qu’il ne devait pas faire. Et il faut prouver que cette exécution est
ac
fautive.
aM
S’il s’engage à une véritable obligation de résultat, la simple défaillance du
débiteur suffit à engager la responsabilité de l’émetteur.
/L
b · Un préjudice réparable
m
co
ne pas faire quelque chose. A défaut, il répare, mais seulement ce qui est prévisible. L’Art.
1150 est là pour ça. Ce préjudice réparable peut être égal, inférieur ou supérieur au montant
rib
de la dette principale.
.sc
c · Un lien de causalité
w
doit prouver que c’est l’inexécution par l’émetteur qui entraîne la défaillance du débiteur
w
ne
hi
Bref, les sûretés qui ne sont pas envisagées comme telles dans le Code Civil.
ac
Le domaine des sûretés personnelles relève de la liberté contractuelle. Les parties
aM
peuvent s’en donner à cœur joie pour s’assurer de l’exécution de ses obligations par le
débiteur.
/L
m
Ce mécanisme est prévu à l’Art. 1275 CCiv. une personne, le délégant, demande à
w
La délégation est en tout cas non accessoire à la délégation. C’est une obligation
nouvelle.
ne
la dette a été contractée solidairement ne concernait que l’un des coobligés solidaires, celui-
ci serait tenu de toute la dette vis-à-vis des autres codébiteurs qui ne seraient considérés par
hi
rapport à lui que comme ses cautions.
ac
En cas de cession de bail commercial, le locataire titulaire d’un bail commercial
aM
peut le céder sans l’accord du propriétaire. Le problème, c’est qu’il se retrouve avec un
nouveau locataire, et il n’est pas sûr qu’il soit solvable. On va alors demander à l’ancien
locataire de s’engager solidairement à payer le loyer du nouveau locataire. C’est un
/L
B · Le régime
co
d.
Dans ce système, le garant codébiteur solidaire devient débiteur. Il n’est pas pour
autant cocontractant. Il n’a aucun droit vis-à-vis du créancier. il est juste tenu par la dette du
rib
débiteur principal. Les codébiteurs sont tenus des loyers, directement, sans avoir à établir
que le loyer n’ait été payer. Mais vu l’Art. 1216 CCiv, vis-à-vis du codébiteur solidaire, le
.sc
1 · Vis-à-vis du créancier
w
w
Le codébiteur est débiteur du créancier. il doit payer quand bien même il n’a aucun
droit tiré du contrat. qui dit codébiteur signifie qu’il n’est pas créancier de ce contrat. tout se
passe comme dans un contrat normal où le débiteur non intéressé serait débiteur principal.
On applique donc la règle de la solidarité pour tous les débiteurs. Chacun est tenu
pour le tout.
Le débiteur solidaire non intéressé à la dette est débiteur, pas caution, vis-à-vis du
créancier. normalement, il ne peut pas opposer les moyens de défense propres à la caution,
mais il pourra opposer tous les moyens de défense propres à un débiteur unilatéral. De ce
fait, l’Art. 1326. C’est une règle de preuve, pas une règle de validité. Le défaut d’information
aussi. Si le créancier n’informe pas la caution de l’évolution de la dette, une déchéance peut
intervenir, notamment sur les intérêts dus.
ne
payement, le codébiteur non intéressé à la dette dispose contre le débiteur principal des
recours de la caution, genre l’Art. 1251 §3 avec le recours subrogatoire, ou encore le recours
hi
personnel. Bien que codébiteur, il dispose de ces recours sur la totalité de la dette.
ac
Conclusion
aM
Au nom des libertés contractuelles, les parties restent libres d’inventer tout
/L
mécanismes permettant de garantir le créancier. Pour peu qu’ils soient efficaces, mais qu’ils
soient encore licites, valides, et non un mode pour échapper au règles de protection.
m
co
d.
rib
L’assurance sert à prévenir tous les risques, notamment ceux liés au crédit, mais
w
1 · L’assurance cautionnement
L’assureur s’engage à payer le créancier à l’échéance si le débiteur principal ne le
fait pas. En réalité, il s’agit purement et simplement d’un cautionnement rémunéré par le
créancier. Buk. L’assureur bénéficie donc des recours propres à la caution.
2 · L’assurance insolvabilité
Alors ici, l’assureur ne s’engage qu’à couvrir l’insolvabilité du débiteur, et non le
non-payement à l’échéance. Dans ce cas de figure, l’assureur paye finalement sa propre
dette et trouve une contrepartie dans les primes d’assurance versées par le créancier. il ne
peut se prévaloir de l’Art. 1251 §3. Mais une Loi de 1972 prévoit spécifiquement qu’il y a
recours subrogatoire spécial contre le débiteur.
ne
La COFAS, c’est un organisme public qui garantie les risques des exportateurs
hi
français dans leurs opérations. La COFAS propose plusieurs types de couverture, une
première sur les opérations de préparation des exportations (prospection…), une autre après
ac
ces exportations… Les engagements qui en résultent sont spécifiques, notamment au
caractère international de la situation. Le risque est accru. L’assurance de la COFAS est une
aM
sûreté non accessoire.
/L
m
Il est fréquent qu’un prêteur demande ainsi dans un contrat de prêt que
d.
tels cas. Certaines assurances proposent même de garantir l’emprunteur contre le risque de
chômage. Contrairement aux apparences, le bénéficiaire de l’assurance est le prêteur quand
.sc
enrichis. De ce fait, ils vont passer à la caisse des droits de succession. Mais certains roublards
w
ont voulu faire en sorte que les héritiers soient bénéficiaires directs et éventuellement
échapper au remboursement du prêt. C’est pourquoi ont été adjoints des mécanismes de
sûreté, par exemple le nantissement de la police d’assurance, le gage de la police
d’assurance…
ne
hi
ac
aM
/L
Pour les créanciers qui agissent en même temps contre le débiteur, le payement se
fait par concours au marc l’euro.
Le mécanisme des sûretés réelles fausse ces deux règles pour permettre au
créancier d’être payé avant les autres. il en résulte un système de privilège sur un bien ou sur
l’ensemble des biens du créancier. Pour être payé le premier sur un bien, un droit réel sur ce
bien va venir s’ajouter au droit de gage général du créancier.
ne
Mais bon, tout ça a évolué. De nouvelles pratiques sont intervenues. La réforme du
droit des entreprises en difficulté a ainsi perturbé, au gré des réformes 1985, 1994, 2005, sans
hi
compter celle en préparation, le mode de fonctionnement du de préférence. Face à ces
ac
nouvelles pratiques, les créanciers vont proposer des modèles qui vont sont détacher du
droit de suite ou du droit de préférence. Deux types de nouvelles sûretés sont apparus. Le
aM
premier consiste à paralyser les droits réels des autres créanciers et le droit du débiteur sur
son propre bien. Le créancier ne sera alors en compétition avec personne sur le bien qui fait
obligé de la sûreté. Le droit de rétention est un bon exemple. Le second vise directement la
/L
Tant que la voiture est entre les mains du garagistes, les autres créanciers du
propriétaire de la voiture ne peuvent la faire saisir. Le garagiste a également un moyen de
ne
pression sur les autres tiers.
hi
Reste à en cerner la nature juridique. (x)
ac
La jurisprudence admet le droit de rétention même quand il n’est pas
aM
spécifiquement prévu par la Loi. La réforme du 23 mars 2006 consacre cette jurisprudence,
intégrant le mécanisme général du droit de rétention à l’Art. 2286 CCiv. Texte sommaire, qui
énumère les cas possibles, et en filigrane les conditions, mais pas les effets.
/L
m
co
d.
Vu l’Art. 2286 CCiv, peut se prévaloir d’un de rétention sur la chose, celui à qui la
.sc
chose a été remise jusqu’au payement de sa créance, celui dont la créance impayée résulte
du contrat qui l’oblige à la livrer, celui dont la créance impayée est née à l’occasion de la
w
détention de chose, ou encore celui qui bénéficie d’un gage sans dépossession.
w
La chose retenue peut être tant un meuble qu’un immeuble. Mais le Droit de
rétention peut encore s’exercer sur une chose qui n’a aucune valeur marchande, mais dont
ne
la privation serait source de gêne pour le débiteur voire ses créanciers. Retenir la carte grise
d’un véhicule, des documents comptables sont de bons exemples. on ne cherche pas à
hi
s’attribuer la valeur, juste à casser les genoux.
ac
En théorie, le Droit de rétention peut également porter sur une somme d’argent.
aM
On pourrait imaginer qu’on retienne une somme d’argent appartenant au débiteur si celui-ci
est débiteur d’une obligation de faire ou de ne pas faire. Le Droit de rétention ne peut
toutefois porter que sur des choses dans le commerce. Corps humain, produits illicites sont
/L
donc exclus. Un chirurgien dentiste ne peut pas s’amuser à retenir la prothèse qu’il est sur le
point de poser. Une entreprise de pompes funèbres ne peut pas retenir le droit de rétention
m
sur le cadavre. Un arrêt de 1999 exclue la possibilité pour un créancier de faire valoir un droit
co
Mais bon, le Droit de rétention peut porter sur une chose insaisissable. Mais c’est
seulement le cas lorsque la chose est remise volontairement par le débiteur.
rib
Une règle importante, c’est qu’il n’est pas nécessaire que la chose retenue par le
.sc
créancier soit la propriété du débiteur. Le Droit de rétention est un Droit réel qui reste
opposable à tous.
w
w
Cette solution vise encore le débiteur propriétaire qui la fait réparer et qui la vend
w
en même temps. L’arrêt de la Première chambre civile du 7 janvier 1992 l’exprime. Cette
solution peut s’avérer injuste pour l’acheteur, mais cela s’explique par le fait que le droit de
rétention ne soit pas personnel mais réel.
La détention de la chose sur laquelle est exercée la rétention, n’est pas une
possession. Le rétenteur ne se comporte donc pas comme un propriétaire. Le propriétaire
reste le débiteur. Le rétenteur ne dispose sur la chose ni d’usus, ni de fructus, encore moins
d’abusus.
Le Droit de rétention peut également être la prérogative d’une autre sûreté réelle. Il
peut y avoir détention fictive, donc un droit de gage sans dépossession.
Le rétenteur exerce la rétention, mais de bonne foi. Et ce n’est pas la même bonne
foi qu’un possesseur. Il suffit qu’il soit loyal quand à l’origine de la détention. Pas de fraude,
ruse, violence vis-à-vis du débiteur.
ne
hi
Paragraphe 3e Un lien de connexité
ac
aM
Les auteurs de l’ordonnance du 23 mars 2006 n’ont pas prétendu que tout
créancier d’une chose puisse exercer un droit de rétention vis-à-vis du de son débiteur. Il faut
en effet un lien de connexité entre la créance et la détention de la chose ou entre la créance
/L
et la chose elle-même.
m
détenteur de la chose en vertu d’un même rapport juridique. C’est l’exemple du garagiste
créancier de la réparation et détenteur du véhicule visé par les réparations.
.sc
Ce lien de connexité juridique peut résulter d’un contrat, comme d’un quasi-
w
contrat, dès lors que ce dernier est à la fois à l’origine de la créance et de la détention. Le
w
gérant d’affaire qui fait réparer à ses frais une chose appartenant à un autre pour lui servir est
en droit d’exercer un droit de rétention sur cette chose. L’Art. 2286 §2 CCiv l’illustre : Celui
w
Ce type de connexité, visé à l’Art. 2286 §3 CCiv, voit celui dont la créance impayée
est née à l’occasion de la détention de la chose.
ne
Section 2 Le régime du Droit de rétention
hi
ac
aM
Paragraphe 1er Les effets du Droit de rétention
/L
L’Art. 2286 n’évoque rien des effets du Droit de rétention. Super jurisprudent va
m
passer par là !
co
A · Les effets du Droit de rétention dans les rapports entre le rétenteur et le débiteur
d.
rib
1 · Un Droit indivisible
w
w
la chose tant que le payement complet n’a pas été effectué. Il peut même refuser de la
restituer en cas de pluralité de débiteurs, même en cas de divisibilité de la dette elle-même.
2 · Un Droit discrétionnaire
Dans la mesure où les conditions du Droit de rétention sont réunies, on ne peut
pas reprocher au rétenteur d’exercer son Droit de rétention. Même si le refus de restituer
crée une gêne pour le débiteur qui est sans aucune commune mesure avec la dette, le
rétenteur peut exercer discrétionnairement son Droit de rétention.
Le Droit de rétention est le seul Droit du rétenteur sur la chose. Il n’a pas le Droit de
préférence sur celle-ci. Il n’a pas non plus de droit de suite. Il ne peut pas non plus se faire
attribuer la chose en justice. il ne peut que refuser de la rendre tant qu’il ne reçoit pas
payement complet de la créance.
Si le débiteur s’obstine, qu’il ne paye pas, le rétenteur peut tenter de faire saisir le
bien soumis au droit de rétention. Mais alors, le rétenteur perdrait son droit de rétention. Il
deviendrait un créancier chirographaire. Il ne sera pas payé en premier sur le bien dont il a
abandonné le droit de rétention. Ce qu’il peut donc espérer, c’est lui aussi s’entêter, attendre
qu’un autre créancier sorte des fourrés et tente de faire saisir le bien, et il pourra donc
ne
opposer sa créance à l’autre créancier pour lever le droit de rétention. Autre possibilité, c’est
le fait de remettre la chose au débiteur. Vu l’Art. 2286 CCiv, le Droit de rétention se perd par
hi
le dessaisissement volontaire du rétenteur. Le créancier rétenteur remet la chose
ac
volontairement, perd son droit de rétention, ne peut plus l’exercer dans le cadre d’un autre
droit de rétention.
aM
A contrario, en cas de dessaisissement involontaire, par perte, vol, reprise par la
force, le droit de rétention est maintenu. Le rétenteur peut ester pour faire valoir une action
/L
en restitution.
m
co
Si le débiteur vend la chose qui fait l’objet du Droit de rétention, le rétenteur peut
.sc
plus de droits que le vendeur. Nemo plus juris. Le vendeur lui transmet un bien affecté par
w
L’acquéreur qui paye dispose d’un recours contre le débiteur, mais pas sur le
fondement de la subrogation. L’Art. 1251 §3 ne fonctionne pas. Mais au vu de la gestion
d’affaire, le fait de payer la dette d’autrui dans son intérêt, ou vu l’enrichissement sans cause,
on pourrait envisager une petite action.
ne
créances antérieures au jugement pour retirer le gage ou une chose légitimement retenue
lorsque ce retrait est justifié par la poursuite de l'activité ».
hi
Ø Soit l’entreprise est en liquidation judiciaire
ac
aM
Là, le tribunal s’aperçoit que l'activité est structurellement déficitaire, bref, elle
prend l’eau. L’Art. L642-20-1 CCom. Au terme de cet article, le liquidateur autorisé par le
Juge commissaire peut, en payant la dette, à retirer les biens constitués en gage ou la chose
/L
retenue. A défaut de retrait, le liquidateur peut faire procéder à la vente, même contre le gré
du rétenteur. Dans ce cas-là, le rétenteur va conserver son droit de rétention sur le prix de
m
vente de la chose. L’Art. L642-20-1 §4 révèle que le droit de rétention est de plein droit
co
reporté sur le prix. Il en découle un véritable droit de préférence. C’est opposable à tous les
créanciers, mais pas sur le prix de vente des immeubles.
d.
rib
Elles sont soit d’origine conventionnelle, mais la Loi a également créé des sûretés
négatives.
ne
hi
Paragraphe 1er Les sûretés négatives conventionnelles
ac
C’est un ensemble de stipulations conventionnelles visant à limiter les prérogatives
aM
du débiteur sur certains de ses biens. Ces limitations conventionnelles ont pour but de
protéger le créancier contre l’aliénation de ses biens, l’octroi de sûretés à d’autres créanciers,
ou alors, plus généralement, lorsqu’on demande au débiteur à s’engager par contrat à ne
/L
Mais bon, en général, elles ne font naître généralement que des obligations
co
personnelles pour le débiteur. Mais, par contrat, les droits réels peuvent apporter quelque
d.
tempérament à cela.
rib
Le débiteur s’engage à ne pas faire quelque chose, ne pas vendre sa maison, ne pas
w
emprunter une autre somme auprès d’un autre créancier. il en résulte une restriction au
droit de gestion de son patrimoine. C’est en soi licite. Ce n’est toutefois qu’une obligation de
w
ne pas faire, dont la violation ne se résout qu’en dommages et intérêts. S’il vend sa maison,
w
l’acte de vente subsistera, et si le débiteur n’est pas solvable, le créancier l’aurait dans le
baba.
Mais une stipulation conventionnelle peut prévoir qu’en cas de viol de ses
obligations de ne pas faire, il y aurait déchéance du terme. Ce qui était payé par échéance
devrait être remboursé intégralement. Si la maison est vendue, le débiteur devient
suffisamment solvable pour rembourser le créancier.
Ce cas de figure n’est pas totalement exclu. L’Art. 900-1 CCiv l’évoque. La validité
des clauses d’inaliénabilité, corolaire d’une autre obligation.
Obtenir la nullité de la vente reste cependant relativement efficace, car cela n’évite
le concours des autres créanciers.
Pour une pension alimentaire, le créancier peut aussi faire saisir la partie pourtant
insaisissable d’un salaire pourtant nécessaire à sa vie ou son travail. Les autres créanciers sont
en tout cas éjectés.
ne
Les sûretés négatives légales
hi
ac
aM
/L
m
co
préférentiel
rib
.sc
w
w
w
Ces sûretés, bien que traditionnelles, sont les plus importantes. Elles sont
organisées par la Loi et ont été réformées par l’ordonnance du 23 mars 2006. Cette
régulation législative est organisée différemment en matière mobilière et en matière
immobilière.
Dans tous les cas, le jeu des sûretés est largement affecté lorsqu’il existe une
procédure collective à l’encontre du débiteur. Le créancier titulaire d’une sûreté réelle doit
déclarer sa créance lors de la procédure collective. Sinon, il pomme son droit, sa sûreté, mais
surtout sa créance.
Le titulaire d’une sûreté peut se voir opposer des délais de payement, voire une
substitution de garantie, vu l’Art. L622-28 CCom.
Restent les privilèges, par lesquels la Loi accorde à certains créanciers le droit d’être
payé avant même les titulaires de sûreté.
Vu l’Art. 2324 CCiv, le privilège est un droit que la qualité de la créance donne à un
créancier d’être préféré à un autre créancier, même hypothécaire. Certains privilèges portent
sur la totalité de l’actif. Ce sont les privilèges pleinement généraux, qui s’exercent aussi bien
sur les actifs mobiliers qu’immobiliers du débiteur. C’est par opposition aux privilèges
ne
généraux mobiliers seulement ou aux privilèges généraux immobiliers. C’est également par
opposition aux privilèges spéciaux qui accordent un droit de préférence sur un seul ou partie
hi
des biens du débiteur. La Loi est en tout cas généralement hostile à ce que des sûretés visent
l’ensemble d’un patrimoine, du moins autre que les privilèges pleinement généraux. Ces
ac
privilèges pleinement généraux ne peuvent être créés que par la Loi, pas par contrat.
aM
/L
Rebelote, Art. 2324 CCiv. On en déduit 4 traits principaux. La source des privilèges
d.
On ne peut les instaurer par contrat, de même que le Juge, s’il peut créer des
.sc
sûretés à l’occasion d’une procédure, ne peut pas pondre de privilège pleinement général.
Outre la source, la qualité de créance résulte de la situation spécifique de certains créanciers
w
dont la Loi entend assurer la protection ou accorder une faveur. Ainsi, les salaires bénéficient
de divers privilèges. Salariés, mais aussi trésor public qui aurait tendance à œuvrer dans
w
Les privilèges pleinement généraux sont occultes (≈⋲). Ils sont opposables aux autres
créanciers, même s’ils n’ont pas été publiés, et d’ailleurs aucune mesure de publicité n’est
requise. L’Art. 2324 évoque encore un droit de préférence pour le créancier privilégié, par
rapport aux autres créanciers, même ceux disposant de sûretés. En principe, il n’y a pas de
droit de suite. Certains privilèges spéciaux, qui portent sur un bien et non le patrimoine,
peuvent revêtir un droit de suite sur ce bien.
ne
Deux privilèges pleinement généraux applicables aux frais de justice et aux salaires.
hi
ac
A · Les frais de justice aM
Si un créancier fait saisir un bien pour obtenir le payement de sa créance, il engage
nécessairement des frais de justice. Ces frais lui incomberont à lui seul alors qu’ils profitent
/L
aux autres créanciers. Le créancier qui prend l’initiative de cette procédure passe à la caisse
m
de ce qui va profiter aux autres créanciers. L’Art. 2331 CCiv crée donc au profit des frais de
justice un privilège général sur les meubles du débiteur. L’Art. 2375 CCiv crée lui un privilège
co
général sur les immeubles du débiteur pour le règlement des frais de justice. Ce privilège ne
vise que le remboursement des frais de justice.
d.
rib
Quand on dit frais de justice, on recouvre tous les frais d’huissier, de scellée, les
honoraires d’un éventuel administrateur judiciaire, la rémunération du séquestre, les frais
.sc
d’expertise, bref tous les frais, même s’ils n’ont pas de nature judiciaire, qu’il n’y a pas eu de
démarche devant les tribunaux. Restent qu’ils doivent être utiles aux autres créanciers. Ils
permettent la conservation ou la liquidation des biens du débiteur, ET doivent avoir été
w
Les droits d’auteur, rémunération des artistes bénéficient du même privilège. En cas
de procédure collective, certains salaires sont garantis par un… super privilège.
ne
procédure de conciliation.
hi
Postérieurement à l’ouverture de la procédure collective, quelle que soit sa forme,
ac
l’Art. 40 de Loi de 1985 – aujourd'hui l’Art. L641-13 CCom voit les créanciers postérieurs à
l’ouverture disposer d’un privilège. Il faut que leur créance est ait été utile à la procédure
aM
collective. Les associés qui font un nouvel apport en capital sont exclus.
/L
m
Ce rang est fixé par la Loi suivant un rang de préférence. Il varie en fonction de ce
rib
Deux privilèges pleinement généraux, qui voient les rangs fixés aux Art. 2331 et
w
2375. Ce sont donc les privilèges découlant donc des frais de justice et les salaires des 6
derniers mois. Au terme de l’Art. 2331, il existe deux privilèges généraux pour les meubles
s’intercalent entre les frais de justice et les salaires. Il s’agit des frais de funérailles du débiteur
et des frais de la dernière maladie du débiteur, où le débiteur est donc une personne
physique, ce qui est donc rare.
➊ Le super privilège des salaires en premier lieu. ➋ Ensuite, le privilège des frais de
justice nés à l’occasion de la procédure collective. ➌ Le privilège de conciliation. Le privilège
de la procédure. ➍ le privilège des salaires des 6 derniers mois couverts par l’assurance de
garantie et enfin ➎ les autres créanciers.
ne
hi
ac
Ces sûretés résultent de la Loi ou d’un contrat, genre le gage et le nantissement.
aM
/L
m
d’une publicité car dangereux de part leur montant pour les autres créanciers.
w
w
ne
B · Le privilège des frais de la dernière maladie
hi
Le législateur a voulu faire en sorte que les médecins soignent tout le monde. On
ac
lui accorde un privilège pour le payement des frais engagés pour soigner la dernière
maladie, pas nécessairement celle qui le bute, mais la dernière en date quand celui-ci est
aM
guéri.
/L
Enfin aujourd'hui, la Sécurité Sociale, les mutuelles et autres tiers payants essuient
déjà les plâtres alors…
m
co
Ces deux privilèges garantissent des sommes conséquentes. Une fois qu’ils se sont
payés, généralement, il ne reste plus rien et les autres créanciers n’ont aucune chance d’être
payés. ce pourquoi les créanciers vont essayer de faire jouer une exclusivité sur certains
biens…
A · Le privilège du Trésor
Tous les impôts sont garantis à l’Art. 2327 CCiv par les lois qui les concernent. Ces
privilèges sont nombreux. 1 par taxe grosso modo.
Il existe ainsi le privilège des contributions directes et taxes assimilées. L’Art. 1920
CGI les vise. Il y a encore le privilège des taxes sur le Chiffre d’affaire et là, c’est l’Art. 1926
CGI qui joue.
Ce privilège n’est opposable que s’il est publié. Sous 9 mois, dans un registre
particulier. Cela ne s’impose que si 4 conditions cumulatives sont remplies. Il faut ainsi que
le contribuable soit éligible à l’ouverture d’une procédure collective. Le contribuable doit
encourir une majoration consécutive au retard de payement. Il faut encore que l’arriéré fiscal
représente au moins un semestre d’impôts. Il faut enfin que les sommes dues excèdent
15000 €. Et si le contribuable accepte un plan d’apurement échelonné, le privilège tombe
aussi.
ne
Sans procédure collective ouverte contre le débiteur, le privilège reste opposable
aux autres créanciers.
hi
ac
L’avis à tiers détenteur voit le fisc disposer de la possibilité de demander aux
personnes qui détiennent des sous pour le compte de débiteur de payer leurs impôts. En
aM
général, on vise l’employeur, la banque du débiteur. Le fisc serait alors en situation
d’exclusivité sur ces sommes.
/L
Le fisc dispose encore d’un privilège général sur l’ensemble des meubles du
m
débiteur pour le payement de certaines créances non fiscales, mais dont le règlement se fait
entre ses mains, genre les amendes pénales ou d’autres sommes qui ne visent pas
co
directement l’impôt.
d.
rib
Les Art. L243-4 + CSS le vise. Il vise l’ensemble des meubles du débiteur et ce pour
toutes les cotisations qui peuvent être dues aux différentes caisses de la Sécurité Sociale,
w
pendant 1 an à compter de leur échéance. Pour les autres, elle reste créancière, mais sans
w
Ce privilège doit également être publié, dans les même conditions que celui du
Trésor. Ici, le montant varie entre 10000 et 20000 en fonction de la taille de l’entreprise, du
nombre de salariés… A défaut de publication, la Sécurité Sociale voit son privilège
inopposable, que le débiteur fasse ou non l’objet d’une procédure collective.
Certains d’entre eux sont à noter car ils confèrent un Droit de suite au créancier.
Paragraphe 1er Les privilèges mobiliers spéciaux fondés sur l’idée de gage tacite
Ces privilèges mobiliers spéciaux sont accordés à des personnes, qui, de manière
plus ou moins indirecte, sont entrés en possession d’un meuble ou d’une catégorie
particulière de meubles appartenant à leur débiteur. On estime qu’il y a alors gage tacite
conclu entre le créancier et le débiteur. Le débiteur aurait confié un meuble ou certains de
ses meubles à son créancier.
C’est un privilège important car fréquemment invoqué. L’idée est ici que le bailleur
d’immeuble bénéficie d’un gage indirect sur les meubles placés par le débiteur dans les lieux
loués.
Les bénéficiaires du privilège du bailleur d’immeuble sont tous les bailleurs de tous
ne
les immeubles occupés, qu’ils soient ou non propriétaires. Un locataire qui sous-loue en
bénéficie également.
hi
ac
Baux de commerce, baux ruraux… pas le crédit-bail, car lui n’est pas foncièrement
un bail mais plus une opération de crédit.
aM
Les créances garanties sont toutes les sommes qui découlent de l’occupation des
lieux, quelle que soit leur nature ou leur montant. Loyers au premier chef, mais encore les
/L
indemnité d’occupation, le charges locatives, les sommes dues au titre des réparations
m
locatives mais encore les éventuels dommages et intérêts qui pourraient résulter des
dégradations du locataire ou de l’occupant.
co
ou non l’objet d’une procédure collective. En dehors d’une procédure collective, le privilège
rib
du bailleur d’immeuble concerne les loyers échus, dans la limite de la prescription de 5 ans.
Le privilège va également porter sur les loyers à échoir, là pour une durée plus variable,
.sc
fonction de ce que le bail est conclu en la forme authentique ou sous seing privé. Le privilège
du bailleur d’immeuble portera sur tous les loyers à échoir pour la forme authentique. Si la
conclue s’est faite sous seing privé, le privilège ne portera que sur les loyers remontant à 1
w
an.
w
w
1 · L’assiette
Tout ce qui garnit la maison ou la ferme. Ça inclut Les meubles. Au-delà des
meubles meublants, l’assiette porte sur tous les éléments de l’actif mobilier, tout au moins
après une certaine durée. Cela inclut donc les récoltes. Les meubles incorporels sont eux
exclus, y compris donc le fonds de commerce.
(x)
L’assiette porte sur tous les meubles présents, y compris dans les lieux loués.
2 · Prérogatives
Et ce dès lz premier arriéré de loyer. Si quelque chose est sorti on estimera que le
locataire l’a sorti frauduleusement, c’est une infraction pénale Art314-6 CP 3 ans de prison
375M€
(x)
il donne au bailleur un droit de préférence sur le meuble. Ce, même si les meubles
sont détruits. (x)
ne
Il y aura tout d’abord le privilège d’hôtellerie qui s’exerce sur les biens introduits
hi
dans un établissement par le voyageur, et qui protège le payement du logement ou encore
la nourriture. Dixit l’Art. 2332-5 CCiv.
ac
aM
Il y a encore le privilège du transporteur, lui visé à l’Art. 133-7 CCom. Il est ouvert
aux transporteurs de marchandises, pas ceux de personnes. Il doit s’effectuer par voie
terrestre ou aérienne, pas maritime. Il doit encore couvrir le prix du transport et ses
/L
accessoires, genre les frais de chargement, les éventuels frais de stockage, ou encore les frais
engagés lors du transport dans l’intérêt de la marchandise, tels les droits de douane ou les
m
opérations de transport antérieures. Mais il faut que toutes ces opérations relèvent du même
contrat.
rib
transporteur.
w
Paragraphe 2e Les privilèges mobiliers spéciaux justifiés par l’idée de l’introduction d’une valeur dans le
patrimoine du débiteur
Celui qui introduit un valeur dans le patrimoine du débiteur augmente le droit de
gage général des créanciers.
b · L’assiette
Elle est constituée par la chose vendue. Le privilège s’exercera sur le prix de vente
de la chose vendue.
ne
vendeur perd son privilège.
hi
(x)
ac
Art. 2276 CCiv
aM
Ce privilège va disparaître lors de certaines occasions. Il y a disparition ainsi en cas
de transformation de la chose. Ce sera le cas s’il y a revente du bien à une personne de
/L
bonne foi qui l’a payé au comptant. La Loi fait aussi disparaître le privilège en cas de
m
procédure collective. Si, depuis la livraison de la chose, le débiteur est sous le coup d’une
telle procédure, le privilège disparaît. L’Art. 624-11 CCom l’illustre.
co
d.
(x)
w
w
Ses effets sont plus notables. En cas de procédure collective, pas d’extinction. L’Art.
L622-30 CCom le prévoit. En outre, un droit de suite est conféré au titulaire qui pourra saisir
le fonds de commerce entre les mains du sous-acquéreur même de bonne foi. Vu l’Art. L143-
12.
ne
hi
ac
aM
Paragraphe 3e Le privilège mobilier spécial de l’Art. 2332 §3 CCiv, fondé sur l’idée de conservation d’un
élément du patrimoine
/L
m
Ce privilège est prévu à l’Art. 2332 §3 CCiv. celui qui permet la conservation d’une
co
chose rend service aux autres créanciers, puisque la chose objet du droit de gage est
conservée.
d.
Le privilège garantit le payement des frais engagés par une personne pour
conserver les meubles d’autrui. Le privilège est mobilier, spécial, ne vise que la conservation
w
du meuble.
w
(x)
w
B · Assiette
(x)
ne
hi
ac
aM
/L
m
co
d.
rib
.sc
w
w
w
ne
Moralité, au premier rang, mais seulement en cas de procédure collective, il y a le…
hi
super privilège des salaires. Ensuite, il y a le privilège des frais de justice. puis le privilège de
conciliation. Viennent alors les créanciers postérieurs au jugement d’ouverture (en cas de
ac
procédure collective), ou les privilèges fiscaux du Trésor, à l’intérieur desquels il y a
aM
classement impôt par impôt. Au troisième rang, on retrouve les autres privilèges de l’Art.
2331, les frais funéraires, les frais de la dernière maladie. Ensuite, le privilège ordinaire des
salaires, celui de la Sécurité Sociale. Le privilège de subsistance.
/L
m
B · Le conflit entre les privilèges mobiliers généraux et les privilèges mobiliers spéciaux
co
d.
privilèges spéciaux priment sur les privilèges généraux. Les premiers ne portent en effet que
sur un bien ou un ensemble réduit de biens.
.sc
w
Les privilèges mobiliers spéciaux fondés sur le gage tacite l’emportent sur ceux
fondés sur l’introduction d’une valeur dans le patrimoine du débiteur.
Pour les privilèges mobiliers spéciaux fondés sur le gage en conflit avec ceux visant
une conservation, tout va dépendre de la naissance de la créance. La créance née en dernier
sera favorisée.
Si les privilèges en conflit sont tous deux basés sur l’idée de gage tacite, la créance
la plus ancienne l’emporte. Si les privilèges sont tous deux fondés sur l’introduction d’une
valeur dans le patrimoine du débiteur, la plus ancienne des créances l’emporte également. si
les privilèges mobiliers spéciaux reposent sur la conservation, on va favoriser le dernier
conservateur. C’est lui qui a empêché la chose de périr, on entend donc le favoriser.
ne
A · L’incidence des procédures collectives
hi
ac
Là, certains privilèges disparaissent, comme celui du vendeur. Outre cela,
apparaissent deux, allez, trois, privilèges. Le super privilège des salaires, le privilège de
aM
conciliation et le privilège de la procédure.
/L
d’une place idéale. Le conservateur, en plus de son privilège, a ainsi un droit de rétention. Ils
n’ont pas besoin d’être payés par le débiteur lui-même mais peuvent l’être par les autres
d.
créanciers.
rib
.sc
w
w
Section 1 Le gage
L’Art. 2333 CCiv le définit. Le gage est une convention qui voit le constituant
accorder à un créancier le droit de se faire payer par préférence sur ses autres créanciers sur
un bien mobilier ou un ensemble de biens mobiliers corporels présents ou futurs.
Le gage est une sûreté conventionnelle qui naît par contrat, contrairement aux
privilèges qui ont eux pour origine légale. Le gage est en outre un contrat accessoire.
Comme les autres sûretés, ce contrat implique nécessairement l’existence d’une autre
créance.
Mais bon, le régime sera sensiblement le même, ce qui changera, c’est le Juge
compétent, de même que les modes de preuve.
ne
Paragraphe 1er La formation du contrat de gage
hi
ac
A · Conditions de fond aM
Le contrat de gage est conclu entre un créancier, le gagiste, et un débiteur, le
constituant. La validité du contrat de gage repose sur des conditions relatives à ces deux
/L
acteurs.
m
disposition. Ils n’ont a priori pas de possibilité de faire du gage, sauf avec autorisation d’un
w
gagiste.
Le constituant doit encore être propriétaire de la chose. Mais le gage peut porter
sur une chose future. Donc le constituant doit être propriétaire de la chose sauf si celle-ci est
future.
L’Art. 2335 CCiv exprime que le gage de la chose d’autrui est nul. La nullité est là
aussi relative. La nullité n’est invoquée que par le constituant, éventuellement le vrai
propriétaire. Cet Art. 2335 a été introduit par la réforme de 2006. Auparavant, la
jurisprudence estimait que le gagiste de bonne foi à qui on avait remis une chose
appartenant à autrui était protégé par l’Art. 2276. Depuis la réforme, la jurisprudence n’a pas
eu à se prononcer, mais la doctrine en a fait quelques constats. L’Art. 2335 est calqué sur
l’Art. 1599 CCiv, au terme duquel la vente de la chose d’autrui est nulle. Cet Art. 1599 CCiv
n’octroie qu’une nullité relative. La jurisprudence estime que l’acheteur de bonne foi pouvait
l’invoquer. Si on calque le régime de l’Art. 1599 au gage, on devrait permettre au gagiste de
bonne foi de faire jouer l’Art. 2276 CCiv.
Vu l’Art. 2333 §2 CCiv, les créances garanties peuvent être présentes ou futures.
Dans le cas d’une créance future, celle-ci doit tout de même être déterminable. La créance
peut être préexistante, sauf application de l’Art. L632-1 §6 CCom, en vertu duquel le gage
d’une créance préexistante ne peut pas être constitué après la cessation des payements en
cas de procédure collective. la nullité encourue est absolue.
Avec la réforme de 2006, le nouvel Art. 2333 admet que le gage puisse porter sur
ne
un ensemble de biens mobiliers, même des biens futurs. Lorsque ces biens existeront, ils
seront grevés d’un gage.
hi
Le bien doit encore être aliénable. S’il y a une clause d’inaliénabilité, le bien ne peut
ac
être mis en gage.
aM
Le CCiv prévoit encore des règles spécifiques pour le gage avec dépossession des
choses de genre. Pour éviter toute confusion, l’Art. 2341 CCiv prévoit que, lorsque le gage
/L
avec dépossession porte sur des choses fongibles, le créancier doit les tenir séparées des
choses de même nature qui lui appartiennent. A défaut, le constituant estimera qu’il y a
m
restitution du bien gagé. Cette règle n’est toutefois pas d’Ordre public et peut donc être
écartée par la volonté des parties. Dans un tel cas, le créancier gagiste va acquérir la
d.
propriété des choses gagées, charge étant pour lui de restituer à la fin du gage la même
quantité de chose de genre.
rib
B · Conditions de forme
.sc
1 · A peine de nullité
w
w
L’Art. 2336 voit le gage parfait par l’établissement d’un écrit contenant la
désignation de la dette garantie, la quantité des biens donnés en gage, leur espèce, leur
nature.
2 · opposabilité
L’opposabilité du gage est aussi réformée. Dorénavant, soit par la dépossession,
soit par la publicité du gage, toutes vues à l’Art. 2337, le gage est alors opposable au tiers. La
dépossession implique qu’elle soit effective, apparente et permanente. Effective, donc, non
fictive. Apparente, donc publique aux yeux des autres créanciers. la publicité implique une
inscription faite à l’initiative du créancier au tribunal de commerce du lieu du domicile du
constituant. Avec la remise au greffe du tribunal des documents prouvant l’existence du
gage, la publicité prend effet à sa date (opposabilité à cette date) et cela pendant 5 ans (sauf
si renouvellement). La publicité va permettre de régler les conflits entre les créanciers
ne
L'obligation de conservation est une obligation de moyen. Il doit agir en bonus
hi
pater familias. S’il y a vol ou force majeure, il ne sera pas responsable s’il a pris toutes les
précautions nécessaires. Il a aussi l’obligation de ne pas faire usage de la chose remise sauf
ac
convention contraire entre les parties. En revanche, à la différence d’un dépositaire le
créancier gagiste a en principe et sauf clause contraire le droit de percevoir les fruits de la
aM
chose remise en gage (ex : action, argent).
/L
cassation démontrer que la dépossession fait perdre au débiteur une partie de ses
co
prérogatives sur la chose donnée en gage, mais ne les confère pour autant pas au créancier.
le créancier a seulement le pouvoir de garder et conserver la chose, mais en aucun cas le
d.
Dans le cadre d’un gage sans dépossession, c’est à lui qu’appartient de conserver
w
la valeur de la chose. Dans le cas contraire, le créancier dispose d’une option. Soit la
déchéance du terme, auquel cas, il peut demander le règlement immédiat de la dette, soit le
w
Le gagiste peut alors réaliser la sûreté, faire vendre la chose, ou alors, en cas de
gage avec dépossession, il dispose d’un droit de rétention, et en cas de gage sans
dépossession, il a un droit de suite.
Dans les autres cas, trois modalités pour ce droit. Le créancier gagiste peut
procéder à la vente forcée de la chose mise en gage. Il peut demander son attribution
judiciaire. Il peut enfin, éventuellement, si donc le contrat de gage l’évoque, demander
l’exécution forcée du pacte commissoire.
a · La vente forcée
L’Art. 2346 CCiv la prévoit. Les dispositions qui y figurent sont d’Ordre public.
La vente forcée doit dans tous les cas être autorisée en justice. Si le Juge l’autorise,
la vente doit obligatoirement se dérouler aux enchères publiques. avant cet article, il y avait
la clause de voie parée, qui prévoyait qu’en cas de non payement, le gagiste pouvait vendre
à l’amiable. Mais cette clause a finalement été interdite. Une voie la vente aux enchères
effectuée, le gagiste dispose d’un droit de préférence sur le prix de vente. Donc rang de
ne
préférence, qui n’est en fait qu’un rang médiocre. L’Art. 2332 §2 CCiv l’illustre.
hi
b · L’attribution judiciaire
ac
aM
Celle-ci est prévue à l’Art. 2347 CCiv, au terme duquel le créancier qui n’est pas
payé à échéance va demander que la chose lui soit remise en pleine propriété. Normalement,
l’attribution est supposée judiciaire. Si jamais le gage est valable et si le créancier gagiste
/L
n’est pas payé, le Juge doit accorder l’attribution judiciaire. Le Juge a compétence liée et ne
dispose donc pas d’option avec la vente forcée, il est tenu de l’accorder au créancier gagiste.
m
co
Lorsqu’on procède à la vente forcée, le débiteur ne sera libéré que pour le prix
découlant de la vente forcée. Si l’on procède à l’attribution judiciaire, c’est le Juge qui
d.
Si la vente forcée est en principe toujours possible, reste l’effet perturbateur des
procédures collectives. Si le débiteur est sous leur coup, il n’y aura pas la possibilité pour le
.sc
c · Le pacte commissoire
w
Afin de préserver les intérêts des créanciers, le bien qui en fait l’objet doit être
évalué selon des procédés objectifs. L’Art. 2348 CCiv distingue selon le bien qui repose sur
des cotations officielles. Sinon, bah on tape à la porte d’un expert. (+)
3 · Le droit de suite
Ce droit de suite n’intéresse que le créancier sans dépossession. Il est opposable à
tous, y compris les acquéreurs de bonne foi. En revanche, le gagiste avec dépossession qui
s’est dessaisi de la chose ne dispose pas du droit de suite. L’exception visant le cas de la
chose volée ou reprise de force par fraude du débiteur, bah là, le créancier gagiste rétenteur
dispose toujours d’une action en revendication.
Paragraphe 3e L’extinction
Comme pour les autres sûretés, le gage s’éteint de manière accessoire au principal.
ne
Lorsque le gage est éteint, l’extinction donne lieu à restitution du bien gagé.
hi
L’extinction opère par voie accessoire. Le payement du créancier voit celui-ci
restituer la chose. En cas de perte, de destruction de la chose, le gage peut disparaître par
ac
voie principale car le gagiste doit maintenir son gage sur l’indemnité d’assurance par l’effet
aM
de la subrogation réelle. Le gage s’éteint encore par la renonciation par le créancier gagiste
de sa sûreté.
/L
La créance ne peut pas s’éteindre par prescription lorsqu’elle est assortie d’un
gage, gage qui interrompt la prescription.
d.
rib
Tout un tas.
w
w
Lorsque le véhicule fait l’objet d’un droit de rétention par un autre créancier, qui
dispose lui droit de rétention effectif, le gagiste sur automobile peut se le voir opposer. Le
gagiste automobile dispose d’un droit de suite opposable à l’acquéreur, même de bonne foi.
L’inscription du gage sur les registres de la Préfecture vont paralyser l’exercice d’une
possession utile. Le créancier gagiste sur automobile dispose encore d’un droit de préférence
sur la vente, même si son rang est relativement médiocre. Il a encore la possibilité de
demander l’attribution judiciaire du véhicule. Petit détail, on tolère ici la vente amiable du
véhicule, si celle-ci sont toutefois faite à l’initiative du débiteur et non pas du créancier.
ne
la réforme de 2006, le gage impliquait la dépossession du débiteur, ce qui est peu
concevable en matière commerciale. D’où des règles particulières.
hi
ac
A · Des règles générales aM
Le gage comme souvent les sûretés est par nature un contrat accessoire d’un
contrat principal. A ce titre, il est commercial lorsqu’il garantie une dette commerciale,
/L
quelles que soient les qualités des parties. L’Art. 521 CCom l’évoque. Lorsqu’un gage est
commercial, des règles spécifiques s’appliquent.
m
co
Le gage commercial n’est ainsi pas un contrat solennel, même après la réforme de
2006.
d.
matière civile. En matière civile, la vente forcée avait en général lieu sur autorisation
judiciaire, mais tel n’est pas le cas en matière commerciale, où celle-ci peut avoir lieu sans
w
autorisation judiciaire, seulement 8 jours après une mise en demeure ou simple notification
w
B · Des dérogations
1 · Le gage de stock
Lui pose bizarrement sur les stocks de l’entreprise, sachant qu’il peut faire double
emploi avec le gage de droit commun.
Le gage de stock a des conditions de formation rigoureuses, pour des effets pas
fondamentalement favorables au créancier.
le créancier ne peut être qu’un établissement de crédit. Le débiteur doit encore agir
dans le cadre de son activité professionnelle. Le débiteur doit encore être propriétaire des
stocks, sans quoi le gage est inopposable par le gagiste au vrai propriétaire. Détail, c’est
l’assiette. Le gage porte sur un stock, stock qui se définit comme l’ensemble des matières
premières, puis intermédiaires, puis produit fini. Le gage se transporte au fur et à mesure de
la transformation de la chose.
Ù Sur la forme
b · Les effets
ne
hi
Ce gage exclue la dépossession. Le gagiste n’a donc aucune obligation. Le débiteur
ac
a lui deux obligations principales. Il doit conserver le stock. Il doit encore l’assurer.
aM
Quand à la conservation du stock, le fait qu’il circule implique que le débiteur
s’engage à ne pas diminuer de son fait la valeur du stock. On admet cependant une
tolérance de 20 %. A défaut, si la valeur diminue de plus de ce pourcentage, bah le créancier
/L
libéré des intérêts. Pas de pénalités. Cette règle particulière est prévue à l’Art. L527-9 CCom.
Le créancier peut faire saisir la chose, être payé sur le prix. Mais le pacte
w
commissoire qui permet une attribution en pleine propriété est interdit. L’attribution
w
2 · Le gage de l’outillage
a · Constitution
Ce gage ne peut garantir que des créances connexes au matériel gagé. Le débiteur
ne pourra placer un matériel en gage que si le vendeur de ce matériel ou le prêteur le lui a
permis.
Ce gage doit lui aussi être constitué par écrit à peine de nullité. il doit également
être publié dans un registre spécial du Tribunal de Commerce, là aussi à peine de nullité.
b · Effets
Ù Pour le débiteur
Il doit conserver les biens. Il est même prévu qu’il ne puisse les déplacer sans
l’autorisation du créancier. s’il le fait, il peut y avoir déchéance du terme. S’il s’en sépare, ce
peut entraîner une infraction de détournement de gage.
Ù Pour le créancier
Il a le droit de faire réaliser le gage, avec droit de préférence d’assez bon rang. Il
passe juste après les frais de justice, mais devant le privilège du trésor. Il a encore un droit de
suite. Ce droit de suite n’est pas opposable aux acquéreurs de bonne foi. Pour contourner
cette règle, une pratique vise à marquer le matériel gagé.
ne
seulement dans le cas où le débiteur soi en possession du bien. Dans le cas contraire, si le
bien a par exemple été revendu, le créancier gagiste ne peut pas faire opposer son droit vis-
hi
à-vis du tiers de bonne fois.
ac
aM
/L
L’Art. 2355 §1 CCiv évoque que le nantissement est l’affectation en garantie d’une
obligation d’un bien meuble incorporel ou un ensemble de biens meubles incorporels,
d.
présent ou futur. L’Art. 2355 §2 CCiv décrit qu’il est conventionnel ou judiciaire.
rib
En général, les règles applicables sont celles du gage sans dépossession. L’Art. 2355
admet cependant des originalités pour les créances et pour les nantissements spéciaux.
.sc
w
w
Une créance est un droit sur une personne. c’est alors un droit incorporel. Cette
créance est cessible, mais également mettable en garantie. Si le constituant ne paye pas, le
créancier pourrait se faire payer par les débiteurs du constituant.
Le nantissement de créance est visé, depuis la réforme de 2006, aux Art. 2356 à
2366 CCiv, qui déterminent donc ses conditions et effets.
2 · Conditions de validité
Il faut un écrit, à peine de nullité. ce contrat est donc solennel.
L’écrit doit désigner quelle est la créance garantie, quelles sont les créances placées
en garanties. C’est encore une fois la manifestation du principe de spécialité.
Pour les créances futures, celles placées en garanties doivent préciser les noms,
montants et dates d’échéance.
3 · Conditions d’opposabilité
ne
L’objectif principal de la réforme de 2006 est de simplifier l’opposabilité au tiers. Vu
hi
l’Art. 2361 CCiv, le nantissement de créance est opposable aux tiers dès que l’acte est passé
entre le créancier gagiste et le débiteur constituant, et ce, jusqu’à preuve du contraire. Les
ac
actes sous seing privé n’ont en général pas date personne donc le droit commun en prend
aM
un coup dans le pare-brise.
participé à l’acte ou doit au moins lui avoir été notifié le nantissement. A partir de la
notification, le débiteur ne peut plus payer la dette qu’entre les mains du créanciers.
m
co
B · Les effets
d.
propriété par voie contractuelle là donc autorisée. Le pacte commissoire même valable
n’entraîne pas d’effet si le constituant fait l’objet d’une procédure collective. Le pacte
.sc
commissoire est licite, mais il n’est pas obligatoire. Reste la voie judiciaire. L’attribution
judiciaire est possible même si le constituant fait l’objet d’une procédure collective.
w
w
arrivée ou non à échéance. Si la créance garantie est arrivée à échéance au terme de l’Art.
2364 §1 CCiv, les sommes payées au titre de la créance nantie s’imputent sur la créance
garantie. Si la créance garantie n’est pas encore arrivée à échéance, vu l’Art. 2364 §2 CCiv, le
créancier nanti conserve les sommes perçues sur un compte ouvert auprès d’un
établissement habilité à les recevoir, charge étant pour lui, le créancier, de les restituer si
l'obligation garantie est exécutée.
L4art. 2364 CCiv évoque qu’en cas de défaillance du débiteur avéré, mais 8 jours
après mise en demeure sans effet, les fonds sont affectés au remboursement de la créance
dans la limite de ce qui est dû. La dette s’éteint par la compensation.
--
-- gros trou --
ne
plein droit, en dehors de tout contrat, sans aucun consentement du débiteur à l’existence ou
à l’inscription de cette hypothèque. La raison, c’est l’origine de la créance. il y a deux types
hi
d’hypothèques légales. Qu’elle soit entre époux ou judiciaire, les hypothèques légales
partagent des points communs avec les hypothèques conventionnelles. Elles sont ainsi
ac
accessoires, indivisibles, immobilières, inscrites à peine d’inopposabilité, offrent un droit de
préférence au créancier… La différence notable, c’est pour l’hypothèque légale qu’elle soit
aM
générale dans son assiette, car porte sur tous les immeubles du débiteur par l’effet de la Loi.
Quand on dit tous les immeubles, si l’hypothèque ne vise qu’un immeuble, elle devient
/L
Elles entendent protéger les débiteurs incapables et les époux. Elles existent de
plein droit. Quand bien même cela, ces deux hypothèques ne peuvent être inscrites – et
.sc
donc opposables aux tiers – que si le Juge l’autorise, à deux conditions, une crise, et une
raison particulière de suspecter l’insolvabilité du débiteur ou un risque de non-recouvrement
w
de la créance. Dans la pratique, ces hypothèques sont rares, alors on s’en tape un peu.
w
w
a · Conditions
Ø Un jugement
Tout jugement est concerné, sauf jugement rendu à titre gracieux. En revanche,
même les jugements provisoires sont assortis d’une hypothèque légale. Peu importe qu’un
recours ait été ou non exercé, peu importe la juridiction, et même les jugements étrangers
b · Caractères
Spéciale quant à la créance garantie. Générale dans son assiette. Elle porte sur tous
les immeubles du débiteur. Restent les réserves. Le créancier peut inscrire une hypothèque
sur tous les immeubles mais ne seront effectivement couvertes que les hypothèques inscrites
sur un immeuble précisément désigné.
L’hypothèque peut porter sur un immeuble présent ou à venir mais elle ne sera
opposable aux tiers que si elle est inscrite.
ne
2 · L’hypothèque judiciaire conservatoire
hi
ac
Prononcée par le Juge à l’occasion d’une ordonnance sur requête en référé. Elle est
aM
soumise à la libre appréciation du Juge. Le Juge peut donc la refuser même si les conditions
sont remplies. Le Juge l’accorde qu’à deux conditions cumulatives. La première étant que la
créance (x), la seconde étant que le recouvrement de la créance apparaît menacé.
/L
Ce sont des privilèges plus proches des hypothèques légales que les privilèges.
Pour la doctrine d’ailleurs, ce sont des hypothèques légales au rang très préférable, à raison
de la qualité de la créance.
Ø Le prêteur de deniers
ne
ou de l’exception d’inexécution. A défaut il a une action en résolution judiciaire. Il peut
stipuler également une clause de réserve de propriété, il peut stipuler une hypothèque
hi
conventionnelle.
ac
Le privilège du vendeur d’immeuble né à l’occasion de la cession d’un droit
aM
immobilier, y compris s’il ne s’agit pas d’une vente stricto sensu. Il peut bénéficier à
l’échangiste qui bénéfice d’une soulte, mais né également à l’occasion d’une dation en
paiement. Ou encore en cas d’apport en société dès lors qu’outre les parts sociales
/L
n’est pas assimilable au prix. Le privilège obéit au principe de spécialité, il ne peut être inscrit
que sur l’immeuble vendu et que pour la créance.
d.
rib
Il couvre aussi les accessoires, notamment les intérêts pour une période de 3 ans
w
ainsi que les éventuels frais de l’acte mentionné dans celui-ci, mais pas d’éventuel
w
dommages et intérêts.
Le privilège doit être publié, cela suppose que le vendeur soit désigné par la
publicité comme ayant vendu le bien, la vente elle même doit être publié pour que le
privilège puisse l’être. Les deux se font en même temps en général. L’inscription doit être
faites dans les 2 mois suivants la vente, si délai respecté le privilège prend rang à la date de la
vente. S’il ne l’est pas, le privilège dégénère en hypothèque légale. Assez curieusement au
regard de la logique de la rétroactivité, l’inscription ne peut pas être prise en cas d’un
événement qui arrête le cour des inscription tel que l’ouverture d’une procédure collective
ou du décès de l’acheteur suivi de l’acceptation de la successions de tel sorte que l’héritier
ne soit pas tenu au-delà de l’actif net de la succession.
Privilège indépendant de celui du vendeur, le code précis qu’il peut être inscrit
même en l’absence de subrogation. C’est un privilège fréquemment utilisé, il a tendance
aujourd’hui à supplanter les sûretés conventionnelles légales notamment l’hypothèque. Par
une décision assez peu rationnelle du législateur ce privilège n’est pas soumis au paiement
de la taxe de pub foncière.
ne
Ø Un prêt dont le montant est affecté au paiement de l’acquisition. Il n’est pas
hi
nécessaire que ce prêt soit concomitant à la vente.
ac
aM
Paragraphe 3e Les cas de conflit
/L
Le conflit est résolu par l’Art. 2376 CCiv, évoquant que ces privilèges pleinement
d.
généraux priment sur toute autre sûreté spéciale. Par contre, les titulaires d’un privilège
pleinement général bénéficient d’un privilège sur tout actif. (≈⋲)
rib
TITRE III • Les sûretés réelles par l’octroi d’un droit exclusif
(≈⋲)
ne
hi
Section 1 La cession de créance professionnelle ac
aM
/L
transmet l’entière propriété mais provisoirement. Quand le débiteur paye, bah le créancier
co
A · Conditions de fond
w
w
Toute créance peut être cédée, même une créance future. Il n’est pas nécessaire
que le débiteur cédé consente. Il y a toutefois des limites portant sur les acteurs de la cession
de créance professionnelle. une première, c’est que le créancier cessionnaire ne puisse être
qu’un établissement de crédit ou assimilé. Le débiteur, s’il est une personne physique, doit
être nécessairement un professionnel, pas nécessairement un commerçant. S’il est une
personne morale, plus de qualité particulière n’est requise. Il faut que la personne physique
soit au moins un professionnel car on ne veut pas que ça tourne en prêt à la consommation.
(≈⋲)
B · Conditions de forme
Aujourd'hui plus rigoureuses.
Paragraphe 2e Effets
A · Entre les parties
Tous les effets de la cession ordinaire, à ceci près que la transmission est provisoire.
ne
B · Vis-à-vis des tiers
hi
La cession est opposable dès la date de la cession, sans qu’il soit nécessaire qu’elle
ac
soit notifiée. Parmi ces tiers, il y a un faux tiers, le débiteur cédé. La cession ne lui opposable
qu’à partir du moment où elle lui a été notifiée. Cette notification / acceptation ne se fait pas
aM
nécessairement sous acte authentique, comme sous l’Art. 1690 CCiv.
/L
le débiteur cédant si cette dette est antérieure à la cession. Il ne peut opposer ses rapports
co
avec le cédant.
d.
L’Art. 544 qui réfère à la propriété en prend pour son grade. Là, entre autres, le
fiduciaire a son patrimoine et reçoit un autre patrimoine. Sa propriété est limitée, si bien
qu’en cas de décès, il ne transmet toujours que son patrimoine. Rien n’interdit que le
constituant ou le fiduciaire soient eux-mêmes les bénéficiaires de la fiducie.
Cette fiducie entend permettre au fiduciaire de gérer les biens avec la souplesse de
la propriété, sauf probablement l’abusus, car la propriété reste temporaire, donc pas
d’aliénation ou destruction. C’est donc plus sûr que le mandat.
Mais cette fiducie peut faire aussi l’objet d’une sûreté. Le débiteur transmet la
propriété fiduciaire, dans un but déterminé et pour autrui, sur un ou plusieurs biens, au
fiduciaire, en garantie. Si la dette est remboursée, le fiduciaire rétrocède le bien. Sinon, il en
devient définitivement propriétaire. Le transfert de la propriété n’implique pas
nécessairement le transfert de la profession.
ne
Les règles qui régissent la validité de la fiducie sûreté sont spéciales. Les règles
relatives à l’opposabilité de la fiducie sûreté sont générales.
hi
ac
A · Les conditions de validité aM
Pour être valable, la fiducie sûreté implique le respect de conditions de fond et de
forme.
/L
les biens affectés à la fiducie, transmis au fiduciaire, sont des immeubles, ou s’ils
d.
appartiennent au patrimoine commun des époux, il faut un écrit mais aussi un acte notarié
qui doit être publié à la conservation des hypothèques, à peine là aussi de nullité.
rib
pour max 99 ans, mission du fiduciaire, pouvoirs du fiduciaire sur le bien transmis, identité
des parties. L’ordonnance de 2009 rajoute qu’il faille mentionner la valeur estimée du bien
w
transmis. Il semble qu’on veuille faire prendre conscience au constituant de la gravité de son
w
acte.
w
(≈⋲)
2 · Les conditions de fond
a · Rationae personae
Le constituant ou le fiduciaire peuvent être désignés comme bénéficiaires. Le
constituant n’est pas nécessairement le débiteur. Le fiduciaire n’est pas nécessairement un
créancier.
La fiducie n’est pas ouverte à tout le monde. Bon, en principe, presque tout le
monde peut être constituant de la fiducie. Tout le monde peut en être bénéficiaire. Par
b · Rationae matériae
L’assiette et la créance sont visées.
Pour l’assiette, toute sorte de bien, sans restriction, corporel ou incorporel. Des
droits peuvent en effet être transmis. Des sûretés peuvent être aussi transmises… une petite
restriction, ce sont les biens appartenant à un mineur.
Toutes les créances peuvent être en principe visées. Sauf en matière de procédure
collective. si jamais le débiteur est procédure collective, il peut constituer une fiducie pour les
créances postérieures à l’ouverture, mais pas pour les créances nées antérieurement à
l’ouverture de la procédure collective. La fiducie emporte un transfert de propriété. On
envisage mal de transmettre un bien sur le point d’être saisi à un créancier qui du coup est
favorisé.
ne
B · Les conditions d’opposabilité
hi
En matière de fiducie sûreté, pas de règle particulière. Pour un immeuble, la fiducie
ac
doit être publiée et la sanction est la nullité. a fortiori, la publication rend la fiducie
aM
opposable aux tiers.
En ce qui concerne les meubles transférés, malgré les 4 réformes en 3 ans, il n’y a
/L
toujours rien. La fiducie transfère la propriété. En matière mobilière, rien n’oblige de publier
la fiducie. Le débiteur qui transmet la propriété d’un bien peut rester propriétaire apparent
m
dépendra de la sûreté dont eux-mêmes bénéficient sur cette sûreté. Vis-à-vis des autres tiers,
à partir du moment où l’acquéreur est de bonne foi, possession vaut titre.
rib
.sc
w
w
Paragraphe 2e Effets
w
Dans le premier cas, le transfert reste donc temporaire. Tant que la dette n’est pas
échue, le fiduciaire doit maintenir le bien dans un patrimoine fiduciaire, autonome et donc
distinct de son patrimoine propre. Au moment où la dette est payée, le débiteur constituant
recouvre automatiquement propriété, sans qu’il soit besoin d’un nouvel acte.
Dans le second cas, que le débiteur ne paye pas, l’ordonnance du 30 janvier 2009,
dernière réforme en date distingue selon que le débiteur fait ou non objet d’une procédure
collective.
Si le débiteur fait l’objet d’une procédure collective, deux étapes sont à noter. En
cas de redressement, les effets sont amoindris. S’il y a liquidation, les effets sont normaux.
ne
hi
ac
Chapitre II La propriété réservée
aM
On se situe en général d’un contrat translatif de propriété, genre la vente. Le
/L
débiteur ne transmet rien. Le créancier doit remettre la chose au débiteur mais se réserve la
propriété de celle-ci tant qu’il n’est pas intégralement payé.
m
co
C’est une clause contractuelle par laquelle l’effet translatif de propriété d’un
w
contrat est suspendu jusqu’au payement. L'obligation de livrer la chose est parfaite dès la
w
conclusion du contrat. la propriété est acquise à l’acheteur dès qu’il y a accord sur la chose
et sur le prix. Ces articles 1138 et 1528 ne sont toutefois pas d’Ordre public. Ce mécanisme a
w
été utilisé depuis longtemps, mais consacré aux Art. 2367 à 2372
Paragraphe 2e Effets
Le principal, c’est la propriété. Le créancier reste propriétaire du bien. Soit il reste
détenteur, et rien ne pourra s’opposer à lui, soit le créancier reste propriétaire mais cède la
détention, bah il peut donc toujours en revendiquer la propriété.
ne
Le créancier qui bénéficie d’une clause de réserve de propriété doit exercer sa
revendication en commençant par une revendication amiable, sous 3 mois à compter de
hi
l’ouverture de la procédure collective. la personne en charge de la gestion de l’entreprise
ac
doit lui donner une réponse sous 1 mois, au-delà duquel c’est assimilé à un refus. Alors, 1
mois pour exercer une action en revendication devant la Justice. le créancier perd le droit
aM
d’opposer sa propriété aux autres créanciers en cas de non-respect de ces deux délais. La
clause de réserve de propriété permet encore d’éviter le concours avec les autres créanciers
tout en n’étant pas affectée par la procédure collective. mais si c’est efficace au regard des
/L
autres créanciers, qu’en est-il au regard du débiteur ? le créancier titulaire d’une telle clause
m
est également protégé. Si le bien est détruit, la clause de réserve de propriété est transmise à
la prime d’assurance en vertu d’une subrogation réelle. Si la chose n’est pas assurée, bon, là,
co
res perit domino, les risques pèsent sur le propriétaire… à tout du moins qu’il n’y ait pas
faute du débiteur. Si la chose est un bien fongible, l’action en revendication pourra porter
d.
sur tout bien de même nature appartenant au débiteur, même après l’ouverture d’une
rib
procédure collective. même si le bien est incorporé dans un autre bien appartenant au
débiteur, la revendication peut encore avoir lieu, pourvu que la chose puisse en être séparée
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sans dommage. si le débiteur n’a pas aliéné, ni détruit, mais revendu, il y a conflit. Le sous-
acquéreur pourra invoquer l’Art. 2279 CCiv s’il est de bonne foi. Mais cela suppose qu’il n’y
w
ait pas eu publicité de la clause de réserve. En matière immobilière, la clause est inopposable
à l’acquéreur de bonne foi mais l’Art. 2372 CCiv prévoit que le créancier pourra exercer son
w
Section 2 Le crédit-bail
A l’origine, le crédit-bail appartient au droit du financement. Une entreprise veut
acquérir un bien mais ne peut le payer dans l’immédiat. Plutôt que d’emprunter, elle va
demander à un organisme de crédit de l’acheter pour son compte, pour lui louer ensuite
avec une option d’achat exerçable généralement à la fin du bail. On vise généralement
l’amortissement fiscal.
ne
hi
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ac
Parmi les sûretés, personnelles ou réelles, les traditionnelles ne sont pas
nécessairement les plus efficace. Moralité, au-delà des mécanismes nommés, des réflexes,
aM
c’est de l’imagination que sortira le mécanisme le plus efficace. C’est valable pour les sûretés
comme allez toute matière. On utilise l’action en revendication pour parer aux inconvénients
d’une procédure collective.
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m
--
co
ø obligation de couverture
rib
ø obligation de garantie
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ø lettre d’intention
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w
w
--
9 juin 15.15
ne
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