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Plan du cours:

-  Chapitre I : Fondements de l’économie islamique

-  Chapitre II : Principes de la finance islamique

-  Chapitre III : Les principaux instruments de la finance islamique

-  Chapitre IV : Particularités des banques islamiques

-  Chapitre V : Les contraintes de l’industrie financière islamique


-  Chapitre I : Fondements de l’économie islamique

-  L’économie islamique trouve ses fondements dans des sources divines


et infaillibles : le Coran et la Sounna.
-  les points de ressemblance entre cette dernière et les deux autres
approches économiques majeures –l’approche classique et socialiste-
ne signifie pas que l’économie islamique est un juste milieu entre le
socialisme et le libéralisme,
-  ni un mélange des avantages des deux ; c’est un système à part entière.
L’économie islamique, vise à instaurer une société dans laquelle:
-  les besoins humains fondamentaux sont satisfaits,
-  les ressources utilisées de manière optimale et les richesses sont
partagées équitablement.
Mais la prégnance des dimensions morals et religieuse conduit à attribuer un
poids différent aux objectifs poursuivis, la rentabilité n’étant pas le principal
but.
La structure générale de l'Economie islamique se compose de quatre
piliers :

-  Le droit à la propriété privée


-  Le respect des valeurs morales
-  La justice sociale
-  La Zakat
1-1 Le droit à la propriété privée

« La propriété absolue, telle que nous la connaissons en Occident n’existe pas.


Aucune propriété n’est le bien exclusif, voire même réel de son possesseur. Le
véritable prioritaire c’est le Dieu qui la liasse a l’homme son vice-gérant sur terre qui
doit la faire fructifier. » (Geneviève, 2009)

Résultat: la propriété absolue appartient a Dieu l’homme n’est qu’un tuteur de Dieu
sur terre ne possède que la jouissance
Tableau: Le système de la propriété dans l’islam

(El kettani,2009)
« Cette notion de propriété non exclusive ne porte pas de préjudice à la
liberté et la responsabilité individuelle mais conduit à une forme plutôt
sociétale de la propriété qui est de la nature a évite certains abus comme la
concentration et/ou l’accumulation du capital, le gaspillage de la richesse, la
thésaurisation » (Siagh,2003)
1-2 Le respect des valeurs morales

La vision éthique des valeurs est effectivement en relation étroite


avec la morale, question centrale de la philosophie d’Aristote en
passant par Spinoza jusqu’à Kant.
Dans le monde occidental, au cours du temps, sous l’effet de
différents facteurs (le capitalisme, l’éthique protestante,
l’urbanisation…), l’individualisme est devenu l’une des
composantes de la vie économique et sociale. Dans le monde
musulman, le collectivisme prédomine. Il se traduit par une forte
prégnance du groupe d’appartenance sur les comportements
-  l'islam veille à assurer l'équilibre entre les besoins matériels (les moyens
d’une vie digne) et spirituels (recherche d’une vie éternelle au paradis) de
l’être humain :
-  Prohibition du Riba
-  Interdiction du Gharar : caractère aléatoire ou flou d'un échange ou
de l'une de ses composantes
-  Interdiction du Haram
-  Principe des « 3P »: Partage des Pertes et des Profits
1-3 La justice sociale

Ce principe constitue l’axiome fondamental du système économique


islamique.

Ainsi, le Coran indique que la justice est l'un des principaux objectifs pour
lesquels Dieu a envoyé Ses messagers à l'humanité « Nous avons
effectivement envoyé Nos Messagers avec des preuves évidentes, et fait
descendre avec eux le Livre et la balance, afin que les gens établissent la
justice » (sourate 57 : verset 25.)
Ainsi pour Le Prophète, l’injustice est assimilée à "l'obscurité absolue ", parce
que l'injustice ébranle la solidarité, le conflit, et accentue les tensions et aggrave
les problèmes humains
1-4 La Zakat

La zakât un des piliers de l'islam auquel le Coran fait référence dans


plus de quatre-vingt versets : il s'agit d'un acte rituel ('ibâdah) qui
consiste, pour le musulman et la musulmane qui dispose de biens
imposables atteignant une limite donnée, à prélever chaque année une
partie de cette fortune pour l'offrir à des personnes méritantes.
Le terme arabe zakât est dérivé du verbe zakkâ, qui signifie aussi bien
"purifier" qu'"augmenter". On retrouve là les deux principales fonctions
de la zakât :

-  ce rituel a d'abord un rôle purificateur contre l'attachement excessif à


la richesse et biens de ce monde et contre l'avarice.
-  la zakât acquittée correctement et avec sincérité est source
d'accroissement de la richesse et des récompenses :

"Dieu réduit à néant le ribâ (profit issu de l'intérêt) et accroit les


aumônes."
les conditions requises pour être soumis a l'obligation de la
zakât:

-  être sain(e) d’esprit,


-  avoir atteint l’âge de la puberté (bouloûgh)
-  être propriétaire pendant une année lunaire complète de
biens imposables qui atteignent le seuil d’imposition
(nissâb) après retranchement des dettes éventuelles.
Les éléments du patrimoine qui sont assujettis a l'obligation de la zakât

-  l'or et l'argent
-  la monnaie (fiduciaire/scripturale)
-  les actions
-  les créances
-  les marchandises commerciales
-  Chapitre II : Principes de la finance islamique

contrairement à ce qu’on pourrait croire, l’interdiction du prêt à intérêt (le riba)


ne constitue pas la seule particularité de la finance islamique. Celle-ci repose en
effet sur d’autres principes aussi importants.
1 - L’interdiction du prêt à intérêt (le riba)

L’usure (le riba) a été expressément interdite dans le Coran. Le Prophète a


maudit celui qui le prend, celui qui le donne, le rédacteur de l’acte et le témoin.

L’intérêt est le prix du prêt alors que fondamentalement, le prêt ne doit


générer aucun profit
Cette interdiction est valable aussi bien pour l’intérêt contractuel sur le prêt que pour
toute autre forme d’intérêt de retard ou d’intérêts déguisés en pénalités et
commissions.

Le Coran, la Sunna et l’unanimité de la


communauté interdisent
1-1 Les catégories d’usure

- L’usure qui est due au retardement «  ‫ِاﻟﻨﺴﻲءة‬


‫ ِاﻟﻨﺴﻲء‬ ‫ »رﺑرﺑﺎﺎ‬ 
 
Ribâ An-Nassî-a : vient de An-Nassa qui signifie : retarder.

- Dans ce cas-là : l’usure consiste à payer en compensation du retard dans


le remboursement du prêt

- C’est ce type d’usure qui est visé dans le verset 278 de sourate al-
Baqarah
 L’usure  qui  est  due  au  surplus  «  ‫ رﺑﺎِاﻟﻔﻀﻞ‬ »  

C’est le fait de vendre de l’argent par de l’argent, en ajoutant. Et ceci est


interdit dans la sunna du Prophète et à l’unanimité des savants car c’est un
moyen qui amène au fil du temps à Ribâ An- Nassî-a.

Exemple : il est interdit de vendre un kilo d’or pour un kilo et demi d’or. En
revanche, vendre un lingot d’or de 1kg contre 1kg d’or en bijoux est autorisé car
le poids est identique.
1-2 Les catégories dans lesquelles l’usure intervient

L’usure n’intervient que dans les 6 catégories citées dans le hadith


suivant :

Le Prophète a dit : « L’or par l’or, l’argent par l’argent, le blé par le blé, l’orge
par l’orge, les dattes par les dattes, le sel par le sel, les mêmes proportions,
similaires, de main à main. Et lorsque ces catégories sont différentes, alors
vendez comme vous le souhaitez lorsque ceci est fait de main à main. – Sahih
Muslim (1584)

Ce texte est à l’origine de l’interdiction du change à terme par exemple.


2- L’adossement à des actifs réels

La finance islamique est dans tous les cas de figure rattachée à l’économie
réelle. Toutes les transactions financières doivent être adossées à des actifs
réels et échangeables. Ce principe, conjugué avec celui de l’interdiction de
l’incertitude excessive fait que par exemple les produits dérivés soient
prohibés.
3- La participation aux pertes et aux profits

Une seule partie ne peut à elle seule assumer tout le risque lié à une transaction. De la
sorte, l’autre partie ne peut se prévaloir du privilège de transférer tous les risques sur
le cocontractant. Le rendement est un corollaire du risque et en constitue la principale
justification. C’est même la traduction de la fameuse règle « Al Ghonm Bel Ghorm ».

C’est à ce titre qu’on ne peut pas s’engager sur un rendement fixe pour un placement
par exemple.
4- L’interdiction du risque excessif (al gharar)

Les opérations et les transactions doivent revêtir la transparence et la


clarté nécessaires, de manière à ce que les parties soient en parfaite
connaissance des valeurs de leurs échanges.
5- les types de ventes interdites

-  Vendre de l’aléatoire

- Il s’agit donc ici de la vente de toute chose qui comporte une inconnue ou des
risques / périls ou une chose basée sur du hasard.

- La bourse ne rentre pas dans ce cadre car il s’agit d’un investissement. On


achète des actions d’une entreprise qui vend des choses licites
-  La vente par le toucher
-  La vente par les pierre
-  La vente de ce qui est porté par celle qui porte :
Il existe deux explications
Ø  vendre le petit du petit qui est dans le ventre de sa mère
Ø  vendre le petit qui est dans le ventre de sa mère
- Vendre ce qu’on ne possède pas

On ne peut pas vendre un bien qu’on ne possède pas (la seule exception à
cette règle est le contrat Salam), ni vendre des actifs avant de les détenir
- Vendre avant de prendre ce qu’on a acheté

-  « Saisir » de la nourriture signifie qu’elle est en notre


possession
-  « Saisir » une maison signifie en avoir les clefs, les papiers
prouvant que l’on est propriétaire
- Vendre sur la vente de son frère

Exemple de vente sur la vente de son frère : Si une personne a vendu une
chose à un acheteur, je n’ai pas le droit de rentrer dans la transaction en disant
à l’acheteur, je te vends le même produit ou un produit meilleur au même
prix.
-  Chapitre III : Les principaux instruments de la finance islamique

1- Les conditions de la vente


a. le consentement mutuel (du vendeur et de l’acheteur)
Si une vente est conclues alors qu’un des deux protagonistes (vendeur ou
acheteur) n’est pas consentant, alors cette vente est déclarée « nulle et non
avenue »
b- celui qui vend et celui qui achète doivent faire partie des gens ayant
le droit ou la capacité de le faire
c- La chose que tu vends / achètes doit être licite à l’utilisation

d- La vente doit émaner de celui qui possède ou de celui à qui elle


a été léguée par le propriétaire

on ne vend pas une chose qui ne nous appartient pas sans l’accord du
propriétaire la vente conclue sans l’accord du propriétaire est
considérée comme nulle et non avenue.

e- Avoir la possibilité de donner la chose qu’on vends


f- La chose vendue doit être connue
Soit le vendeur décrit la chose, soit il la montre
g- Que le prix soit fixé
2- Les instruments de financement

nous allons citer les contrats les plus utilisés et les plus connus dans
le secteur de la finance islamique. Ceux-ci ont joué un rôle principal
dans la croissance de la finance islamique.
La moudaraba

- Cette opération met en relation un investisseur (« Rab el Mel ») qui


fournit le capital (financier ou autre) et un entrepreneur (« Moudharib »)
qui fournit son expertise.

-  la responsabilité de la gestion de l'activité incombe entièrement à


l'entrepreneur.
-  Les bénéfices engrangés sont partagés entre les deux parties prenantes selon
une répartition convenue à l'avance après que l'investisseur ait recouvré son
capital et que les frais de gestion de l'entrepreneur aient été acquittés.

-  En cas de perte, c'est l'investisseur qui en assume l'intégralité, l'entrepreneur ne


perd que sa rémunération
La technique Moudaraba était fortement répandue dans le commerce
en Arabie préislamique. En effet, le prophète (paix et salut sur lui) a
pratiqué la moudaraba, en faisant le commerce avec l’argent de son
épouse Khadija
Cette relation a pour fondement le principe du partage des pertes et des
profits. Au lieu que la banque prête de l’argent à un taux de rendement fixe,
elle forme un partenariat avec l’emprunteur (entrepreneur) dans une
opération conforme au précepte de la chari’a.
La pratique montre que ces contrats ne sont utilisés que pour des projets à court
terme : acquisitions de matières premières, opérations d’import export.
Du coté du passif de la banque, le contrat entre la banque et le déposant est du type
moudaraba illimité,

Le déposant acceptant que la banque utilise librement les fonds déposés dans le
financement dune longue liste de projets et espérant en retour une part du profit
total de la banque. Du coté de l'actif, le contrat entre la banque et l'entrepreneur est
du type moudaraba limité, la banque n'acceptant que de financer un projet bien
défini
Différent modèles de contrat Moudaraba

Moudaraba restrictive

- le moudarib doit respecter la restriction imposée par le financier


(durée, nature et objet de l’investissement, des partenaires financiers et
autres entrepreneurs, etc..).

il est possible de stipuler les conditions qui permettront d’offrir toutes les
garanties de réussite et de sécurité dans le traitement des opérations.
Le moudarib doit respecter les conditions prévues sous peine de
voir sa seule responsabilité engagée pour les conséquences d’un
non-respect des règles dictées dans le contrat.
Moudaraba absolue

le moudarib (entrepreneur) a un mandat ouvert et il est autorisé à faire tout ce


que nécessite la moudaraba au fur et à mesure que l’affaire se déroule, ce qui
laisse supposer une grande confiance de la part du bailleur du capital envers le
moudarib.
Moucharaka

« Al Moucharakah » est la traduction de « association ». Dans cette


opération, deux partenaires investissent ensemble dans un projet et en
partagent les bénéfices en fonction du capital investi (Joint-venture) .

Dans l'éventualité d'une perte, celle-ci est supportée par les deux parties au
prorata du capital investi.
Cette forme répond à tous les éléments essentiels promulgués par la
chari’a comme l’absence du taux d’intérêt, la présence du risque, le
principe des partages de profits et des pertes et la connexion directe de
l’investissement du capital à l’actif sous-jacent.
À la différence de la technique de moudaraba, dans la moucharaka le partenaire
(moucharik) peut participer à la fois au travail, au capital ou à la gestion.
deux formes de contrat :

Moucharaka dégressive

une opération où la part de l'un des associés dans l'association est


progressivement rachetée par les autres associés.

À la fin du contrat, le client deviendra seul propriétaire du projet.


Moucharaka définitive

les parties contractantes demeurent partenaires au sein de la société jusqu’à


l’expiration de la durée du contrat ;

Cette forme de moucharaka est considérée comme une véritable moucharaka


puisque les deux parties sont partenaires jusqu’à la fin du contrat
Le contrat As-Salâm

est une vente à terme, c'est-à-dire une opération où le paiement se fait


au comptant alors que la livraison se fait dans le futur.

Toutefois, ce type de contrat doit être encadré par un certain nombre de


conditions limitant tout abus éventuel (qualité, quantité, la nature du
bien, prix du bien, délais et modalités de livraison)
les conditions du As-Salâm
1. Savoir ce qui va être livré, donné
2. Connaitre le prix
3. Percevoir la totalité de l’argent lors de la transaction
4. Il faut que ce qui est vendu n’existe pas au moment de la transaction
5. Décrire la marchandise de façon suffisamment précise pour l’acheteur
6. Définir la durée au bout de laquelle la marchandise sera livrée et
l’endroit de la livraison (ex. : livré à domicile ou ailleurs etc.)
7. Le fait que cette marchandise soit livrable au moment convenu pour la
livraison.
les composantes du contrat As-Salâm

- Al Mouslam : celui qui achète, qui donne l’argent


- Al Mouslamu ilay : celui qui vend
- Al mal : l’argent
- Al Moulamu fiihi : la marchandise
le contrat As-Salam trouve plusieurs applications, notamment pour le
financement de certaines catégories d’activités économiques, telles que
l’artisanat et l’agriculture, l’import-export...etc.
Le contrat Istisnaa

Il s’agit d’un contrat d’entreprise par lequel une partie demande (MOUSTASNI'I) à
une autre (SANI’) de lui construire un objet moyennant un paiement comptant,
fractionné ou à terme.

Les modalités concrètes du paiement sont déterminées par les termes de l'accord
passé entre l'acheteur et le vendeur
l’Istisnaa présente la particularité d’avoir un objet du contrat non achevé à
l’initiation du contrat. Par différence avec le contrat As-Salam, le prix n’est pas payé
en totalité au moment de la vente, ni même à l’avance.

L’Istisnaa est adapté pour le financement des investissements aussi bien


mobiliers qu’immobiliers : promotion immobilière, équipements lourds tels
la construction navale et aéronautique.
Les « Sukuk »

« Sukuk » est un produit financier adossé à un actif tangible et à échéance


fixe qui confère un droit de créance à son propriétaire. Celui-ci reçoit une
part du profit attaché au rendement de l’actif sous jacent (doit être
obligatoirement licite), et non un taux d’intérêt.
-  les investisseurs ont un droit de jouissance sur les actifs de référence, la
transaction entre sukuk repose sur la transférabilité de ces droits de jouissance.

- Bien que la transaction soit basée sur un pool d’actifs de référence, ce montage
n’existe que pour faciliter la transaction ; les investisseurs n’ont aucun droit légal
sur les actifs.
Le porteur des Sukuks bénéficie d’un droit de copropriété sur les actifs, qu’il
peut exercer en cas de défaillance de l’émetteur.
Selon l’AAOIFI, il existe au moins 14 modalités de structuration des Sukuks.
Dans la pratique, les plus utilisés sont:

• Sukuks Ijara : l’actif sous jacent est géré par un contrat Ijara,
• Sukuks Mudaraba : l’actif sous jacent est géré par un contrat Mudaraba,
• Sukuks Musharaka : l’actif sous jacent est géré par un contrat Musharaka,
• Sukuks Istisnaa : l’actif sous jacent est géré par un contrat Istisnaa,
• Sukuks Salam : l’actif sous jacent est géré par un contrat Salam.
La Murabaha

La Mourabaha est un contrat de vente au prix de revient majoré d’une marge


bénéficiaire connue et convenue entre l’acheteur et le vendeur.

Ce produit financier, quoi que singulièrement très proche d'un contrat de dette
classique, il s'en distingue, néanmoins, sur quelques points essentiels. En effet, la
banque est devenue propriétaire effectif de l'actif sous-jacent, l'opération est
réellement adossée à un actif réel. Il ne s'agit donc pas d'un prêt, mais d'une
opération de vente à crédit (achat au comptant et vente à terme).
Le créancier se rémunère par le biais d'une majoration du prix d'achat du
bien. Le montant de la marge bénéficiaire ne varie pas dans le temps : il est
fixé au préalable et ne varie pas pendant la durée du financement.
Mourabaha peut revêtir deux aspects:
- Transaction directe entre un acheteur et un vendeur qui expose à la vente sa
marchandise sans préalable ordre ou promesse d’achat du premier.
- Transaction tripartite entre un acheteur final (ou donneur d’ordre d’achat), un
premier vendeur (le fournisseur) et un vendeur intermédiaire (exécutant de
l’ordre d’achat).
elle passe par 4 phases de comptabilisation :

-  la conclusion du contrat,
-  l’arrêté comptable,
-  la constatation de provisions pour créances en souffrance,
-  et le dénouement du contrat.
Conclusion du contrat : cette étape se matérialise elle même par 3
sous- phases distinctes :
- la promesse de vente (la promesse de vente n’est pas une phase
obligatoire),
- l’achat du bien objet du contrat Murabaha,
- et la revente du bien au client.
La Ijara  

La Ijara désigne tout contrat selon lequel un établissement met, à titre locatif,
un bien meuble ou immeuble à la disposition d’un client.

Il fait donc intervenir trois parties prenantes : un fournisseur de bien, la


banque qui achète le bien et devient bailleur, et le louant, pour une période
fixée, à son client lequel devient preneur et paye un loyer. Le loyer couvre
le prix du bien et une rémunération convenable de la banque.
L’enregistrement comptable des opérations de Ijara doit couvrir,
notamment, les aspects suivants :
- Conclusion du contrat ;
- Comptabilisation de l’immobilisation ;
- Comptabilisation des produits et des charges ;
- Arrêté comptable ;
- Provisions pour créances en souffrance ;
- Dénouement du contrat.
Assurance « Takaful »

Dans sa Norme 26, l’AAOIFI donne la définition suivante de l’assurance Takaful21 : «


L’assurance islamique est un accord entre un groupe de personnes contre des risques
spécifiques imprévisibles qu’ils peuvent confronter. Cet accord, ainsi introduit, porte sur
le versement des contributions à titre de donations, et conduit à la création d’un fonds
d’assurance qui jouit du statut d’une entité juridique et a la responsabilité financière
indépendante. Les ressources de ce fonds sont utilisées pour indemniser tout
souscripteur contre un risque prescrit dans le contrat, conformément aux règles et
procédures de la police d’assurance. Alors que l’assurance conventionnelle est un
contrat aléatoire qui a pour but la réalisation de bénéfices sur l’opération d’assurance
elle même ».
il y a trois éléments dans l’assurance Traditionnelle qui ne sont pas
conformes aux principes de la Shari’a:
- Al Gharar,
- Al Maisir,
- Al Riba.
Principes et fondements chari'atique de l’assurance islamique :

•  L‘engagement d’une donation, (.. ) l’assuré fait don de sa contribution et


de son retour sur investissement pour le compte de l’assurance pour le
paiement des indemnités, comme il peut s'engager aussi à supporter les
déficits éventuels qui pourraient se produire, comme le prévoient les
règlements.

•  La société de gestion est tenue de maintenir deux comptes séparés: un


pour ses propres droits et ses passifs, et l'autre pour les droits et passifs
des assurés.
•  La société de gestion joue le rôle d'agent (mandaté, wakeel) en gérant le
compte de l'assurance, et le rôle du Mudarib ou d’agent d’ investissant en
gérant les actifs de l’assurance.

•  La société d'assurance s’occupe de la gestion des actifs de l'assurance et leurs


retours sur investissement, ainsi que du passif et des engagements qui y sont
liées.
•  La Société doit respecter les règles et les principes de la charia dans toutes ses
activités et ses investissements, notamment en s'abstenant d’une prestation de
couverture d'assurance pour les objets, les activités ou les finalités interdites
par la charia .

•  Un Conseil de surveillance de la charia devraient être constitué pour la


délivrance de fatwas (avis juridique) qui sont contraignantes pour la société,
et la mise en place d’un comité audit interne pour le suivi et le contrôle
chari'atique
Relation entre Opérateur / Participants
Éléments contractuels

• Type de contrat : Donation ou Tabarru’


• Tabarru’ = accord pour la renonciation par un participant à une somme
de sa contribution sous forme de donation qu’il accepte de verser au Fonds
de Takaful
• Objet de la donation : indemnisation mutuelle des participants en cas
d’une perte ou dommage définis pour un montant convenu dans le plan de
Takaful.
• Tabarru’ = pilier du système de Takaful qui supprime l’élément de «
Gharar »
Les Modèles de l’Assurance « Takaful »

•  Modèle Mudaraba : Opérateur et Participants entre dans un contrat de


Mudaraba.
•  Modèle Wakala : basé sur un contrat d’agence entre l’opérateur et les
participants
•  Modèle Waqf : participants font un don au Fonds géré par l’opérateur
contre commission
Modèle Mudaraba  

• Les participants font une contribution sous forme de « Donation-Tabarru’ » à


un Fonds de Takaful.
• L’opérateur « Takaful » est désigné comme gestionnaire (Mudarib) pour
investir les Fonds
• L’opérateur « Takaful » et les preneurs d’assurance partagent tout profit
• Tout « Surplus » (après déduction des indemnités et réserves) en principe
appartient aux participants en tant que groupe.
Sources  des  schémas  :  Essen1al  Guide  To  Takaful  (Islamic  Insurance)  –  Dr.  Engku  Rabiah  Adawiah  
Modèle « Wakala »

• Le participant « Takaful » contribue au Fonds de Takaful par une « Donation-


Tabarru’ »
• L’opérateur est désigné comme « Agent- Wakeel » pour gérer le Fonds
• La gestion couvre la partie assurance et la partie investissement.
• L’Opérateur-Wakeel est rémunéré par une « Commission » de gestion.
•  Généralement le Surplus est considéré comme appartenant
au Fonds de « Takaful »
•  L’opérateur est juste gestionnaire et non propriétaire du
Fonds
•  Indirectement le surplus appartient aux participants.
Modèle « Takaful Mixte ou hybride »

• Combinaison des deux contrats « Wakala » et « Mudaraba »


• Le participants « Takaful » contribue au Fonds de Takaful par une «
Donation- Tabarru’ »
• Ensuite l’application des deux contrats opère comme suit :

- 1. Wakala : L’opérateur est désigné comme Agent-Wakeel pour gérer le


Fonds Takaful aux niveaux des activités d’assurances :
• Souscriptions, évaluation des risques et gestion des sinistres.
• L’opérateur se rémunère par une commission de gestion
- 2. Mudaraba : L’opérateur est désigné comme gestionnaire du
Fonds de Takaful pour l’investissement de celui-ci.
• Tout profit des investissement est partagé entre l’opérateur et les
participants selon un ration de partage pré-convenu.
Modèle Waqf  

• Un modèle qui insiste sur l’aspect de « Donation-Tabarru’ »


• Au niveau opérationnel on peut toujours utiliser les contrats de «
Wakala » et « Mudaraba ».
-  Chapitre IV : Particularités des banques islamiques

Section 1: Les banques islamiques : concepts et spécificités

1-1 Concepts
Une banque est considérée comme islamique si toutes ses activités sont
conformes à la charia. Pour cela, un comité de charia existe au sein de la banque
pour étudier la conformité de ses activités et ses produits bancaires à la loi
islamique.
le comité de charia est un organe indépendant formé de trois à sept conseillers
spécialisés dans la jurisprudence islamique
1-2 Spécificités
Les objectifs d’une banque islamique sont sensiblement différents de
ceux des banques conventionnelles. dont les principaux éléments sont:
•  atteindre un haut niveau de services conformes aux principes de la
charia et aux attentes de ses clients
•  assurer que toutes les actions de la banque répondent aux standards
moraux les plus élevés pour satisfaire son engagement à respecter
les enseignements de la charia
•  La banque s’engage à perpétuer l’emploi qu’elle fait de sa richesse
dans des actifs productifs, des investissements, des transactions et
dans la création de valeur pour la société dans sa totalité.
•  la banque se consacre au bien-être de ses employés et des
communautés au sein desquelles elle travaille.
•  le principe de base de la finance islamique est que l’argent ne
doit pas naître spontanément de l’argent.
•  Dans ces conditions, la banque agit essentiellement comme un
intermédiaire entre les apporteurs et les demandeurs de fonds.
•  Elle agit en son nom propre ou par procuration au nom des
déposants qui lui ont confié des ressources. À l’intérêt, elle
substitue une rémunération du service rendu ou encore un
partage du profit
NB
•  les banques islamiques appréhendent différemment
l’intermédiation dans la mesure où le déposant subit un vrai
risque d’investisseur.
•  Il peut partager les pertes comme les profits liés à un projet qu’il
a financé via sa banque
•  En plus, un déposant dans les banques islamiques ne bénéficie
d’aucune garantie puisqu’il est traité comme un investisseur
preneur de risque
•  Une telle situation est très différente de celle d’un déposant dans le
secteur bancaire traditionnel qui jouit d’une rémunération sous
forme d’intérêt et qui ne connaît pas la destination des fonds qu’il
dépose
•  Une autre spécificité des banques islamiques réside dans le fait
qu’elles prohibent le taux d’intérêt.
•  le système bancaire traditionnel fonctionne fondamentalement sur
la base de l’intérêt qui est, pour ses intermédiaires, la source
principale de rémunération de l’épargne collectée.
•  En revanche, les banques islamiques utilisent un mécanisme de PPP
où l’intérêt n’existe plus (le client est devenu investisseur)
•  Dans ce cas, l’emprunteur devra assurer la gestion quotidienne du projet
financé par la banque alors que cette dernière assure uniquement le
financement (moudharaba) ou participe aussi à la gestion du projet
(mousharaka). Le résultat du projet sera partagé entre la banque et
l’emprunteur avec une clé de répartition prédéterminée dans l’accord.
•  En plus , ce qui différencie notablement un système bancaire
islamique du système conventionnel réside dans l’absence d’un
marché monétaire interbancaire où les banques peuvent se
refinancer.
•  En effet, le fait qu’un tel marché n’existe pas évite une
propagation des défaillances entre banques et limite donc le
risque systémique inhérent au secteur bancaire conventionnel.
•  Par ailleurs, les banques islamiques, en cas de besoin de liquidité,
ne peuvent pas se tourner vers d’autres banques pour s’en
procurer
•  La banque centrale joue un rôle marginal, voire inexistant, dans
la fourniture de liquidités aux banques islamiques dans le cadre
de sa politique monétaire et n’intervient pas comme prêteur en
dernier ressort
D'autres particularités sont intéressantes à souligner:
-  La Structure du bilan
La structure du bilan d’une banque est la résultante de la nature
des relations entre celle-ci et ses clients
Les principales relations contractuelles sont alors,
schématiquement, présentées dans le tableau suivant:
Principales relations contractuelles
La banque islamique réalise une intermédiation beaucoup plus active
entre les apporteurs de capitaux et les demandeurs de fonds dans la
mesure où elle peut servir d’agent pour les déposants et, surtout, de
promoteur pour les projets et de partenaire actif avec les entreprises
clientes.

Ø  C’est ainsi que le passif d’une banque islamique est sensiblement
différent de ce que l’on peut rencontrer dans le bilan d’une banque
conventionnelle.
Bilan simplifié d’une banque islamique

Source : IFSB (2010a).


Comparaison des structures de bilan
Les risques de la banque islamique

les banques islamiques se proposaient de fournir à leurs clients des


financements équitables et socialement responsables, de préférence sous
forme de prise de participation, engagements qui doivent être entièrement
collatéralisés par un support physique.

Cela rend l’analyse des risques classiques que sont la liquidité, la


solvabilité et la rentabilité plus difficile à opérer chez elles que dans les
banques conventionnelles.
Comparaison des risques bancaires
Cartographie des risques
On voit que la banque islamique, qui refuse le principe même de
l’intérêt, n’est pas soumise directement au risque correspondant.
Ø  En revanche, son mode de fonctionnement en partenariat avec ses
clients génère des risques spécifiques et en accentue d’autres :
•  le risque de crédit : la prohibition de l’intérêt ne permet pas aux
banques islamiques de rééchelonner les dettes sur la base d’une
marge renégociée, ce qui fournit à leurs clients sans scrupule un
encouragement à être défaillants ;
•  le risque de stock, dans la mesure où la banque islamique acquiert des
biens pour le compte de ses clients et qu’elle peut avoir à gérer des stocks
pendant un certain temps ou, à tout le moins, à en porter le risque (cas des
contrats de murabaha et d’ijara notamment) : il se décompose en risque de
contrepartie en cas de défaillance du client in fine, en risque de marché si
le prix des biens varie et en risque opérationnel dans le cadre de la gestion
courante du bien ;
•  le risque de rentabilité au sens où les résultats de la banque
dérivent directement de la profitabilité des entreprises ou des
projets (cas de mudaraba et de musharaka notamment), ce qui est
moins le cas des banques conventionnelles dont le crédit portant
intérêt est la source de revenu principale ;
•  le risque d’investissement dans le même cas de figure puisque,
en investissant en capital, la banque encourt le risque d’une perte
de ses apports, perte qu’elle partage, au demeurant, avec ses
déposants ; toutefois, ce risque peut être diminué si le contrôle de
l’entreprise cliente est suffisamment vigilant ;
•  le risque de solvabilité concerne surtout les nombreuses banques
islamiques qui n’ont pas atteint une taille critique ;
•  le risque de concentration est spécifique dans la mesure où, pour
l’instant, les emplois bancaires destinés à gérer les liquidités sont peu
variés,
•  le risque juridique est important du fait que la finance islamique
formule des exigences fortes en matière de conformité au droit
islamique, qui se superposent au cadre juridique national dans lequel
la banque évolue
Gouvernance

La gouvernance des banques islamiques est particulière dans la mesure où


ses relations avec les déposants sont différentes de celles que peut avoir une
banque conventionnelle avec ses propres clients
Ø  la banque islamique est essentiellement un partenaire de ses déposants
avec lesquels elle partage le fruit de ses investissements

Ø  et un partenaire avec ses clients emprunteurs avec lesquels elle partage
également le fruit de l’activité économique de ceux-ci.
l’objectif premier des banques islamiques est de promouvoir l’activité
dans le respect des règles morales et religieuses islamiques. Cette attitude
s’impose à l’ensemble du personnel de la banque et guide la gouvernance
interne de l’établissement.

la conformité est une notion importante dans les banques islamiques


comme c’est le cas dans les banques conventionnelles. Elles comprend
aussi le respect des prescriptions de la charia par le recours à deux
fonctions :
Ø  Les fatwa, c’est-à-dire l’opinion des juristes musulmans sur les affaires
nouvelles.

Ø  l’audit de conformité à la charia. Le plus souvent, il s’agit là encore d’un


audit interne mais la banque peut avoir recours à un audit externe qui
produira des recommandations.
Chapitre V: Les contraintes de l’industrie financière islamique

La finance islamique se proposant de marier morale, droit et économie,


s’expose à des difficultés dues aux contraintes que la morale lui impose.

•  Le problème d’image
•  Le manque d’uniformisation des produits
•  Les problèmes d’ordre technique
•  Les acteurs de la finance islamique.
- Le problème d’image

L’émergence des banques islamiques a suscité diverses réactions :


•  pour les uns, plutôt du milieu des affaires, il s’agissait d’une opération
marketing destinée à faire vendre des produits financiers classiques,
légèrement modifiés, pour pouvoir les présenter comme étant conformes
à la Charia ;
•  pour d’autres, tenants d’autres religions – le terme finance n’allant pas de
pair avec la religion –, le fait d’accoler les deux termes a pu signifier
qu’il s’agissait d’organisations caritatives, ceci d’autant plus que
l’absence de taux d’intérêt est présentée comme leur caractéristique
essentielle ;
•  Enfin, elle a aussi été perçue comme la banque des musulmans
conservateurs
•  L' existence de « fenêtres islamiques » a contribué à troubler
l’image des banques islamiques. Il est difficile d’admettre que
l’on peut gérer selon des principes différents des flux de même
nature dans une même entité
-  Le manque d’uniformisation des produits
Il n’y a pas d’autorité commune pour tous les pays musulmans du monde,
ni même pour tous les musulmans à l’intérieur d’un même pays. Sauf quelques
pays, comme la Malaisie où la banque centrale a réglementé la finance
islamique et dispose d’un comité de la Charia, dans les autres pays, chaque
comité est indépendant et élabore ses propres fatwas.

Cette situation isole chaque pays et, à l’intérieur des pays, chaque
établissement. Siagh (2003) cite les propos d’un manager d’une banque : «…
les comités de la Charia en Malaisie ne s’accordent pas avec ceux d’Arabie et
ceux d’Arabie ne s’accordent pas nécessairement avec ceux d’Égypte, etc. »
- Les problèmes d’ordre technique

Les banques islamiques se heurtent à différents obstacles lorsqu’elles sont


en situation de concurrence avec les banques conventionnelles, ou
lorsqu’elles veulent s’implanter dans un contexte non islamique.
•  Les freins juridiques et fiscaux
Dans les opérations d’achat/vente (du type mourabaha), et de location-vente
(ijara) , la banque islamique est confrontée à des obstacles qui la pénalisent
par rapport à l’octroi d’un simple crédit acheteur par une banque
conventionnelle. La double transaction, achat puis vente, va entraîner des
risques et des charges fiscales.
•  L’absence de produits de substitution
Étant donné les prohibitions de la finance islamique, notamment du
riba, du gharar, du maysir, certaines techniques bancaires ne peuvent
être utilisées et il a fallu trouver des produits de substitution.
Ø  les retards de paiement,
Ø  la gestion des liquidités,
Ø  la couverture des risques financiers
•  Problème d’harmonisation des normes
Le développement du marché bancaire islamique se heurte à
l’harmonisation des normes comptables conformes à la charia entre les
pays. Ces normes sont encore hétérogènes, ce qui complique le
développement de ce secteur. Cette hétérogénéité entraîne des
problèmes de gouvernance et de transparence au sein des banques.
- Les acteurs de la finance islamique.

Ø  L’insuffisance du capital humain est un des principaux freins au


développement de la Finance Islamique
Dans la finance islamique, il y a encore un fossé qui sépare les techniciens
de cette finance, souvent issue de la finance conventionnelle, et les docteurs
en droit musulman qui ignorent les rudiments de la finance.

Ø  La finance islamique manque donc de cadres dotés de la double


compétence
Conclusion

La crise des subprimes a mis en exergue la finance islamique et a suscité


un intérêt particulier pour les produits bancaires islamiques, étant donné
que les banques islamiques ont prouvé leur résistance face à cette crise qui
a touché la finance conventionnelle.

Afin d’assurer le développement de la finance islamique, trois directions


peuvent être explorées (François Guéranger, 2009) :
•  optimiser la gouvernance des banques islamiques :
développement de normes bancaires, juridiques et comptables,
permettant de présenter un système bancaire solide et structuré ;
•  diversifier les opérations pour consolider le système financier
islamique ; ce point-là demande des recherches juridiques et
financières importantes en vue de satisfaire les besoins des
établissements, notamment pour la gestion de leurs risques ;
•  proposer une expertise, d’une part, aux banques et aux fonds
islamiques afin qu’ils s’insèrent harmonieusement dans la
finance globale,

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