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Résultat: la propriété absolue appartient a Dieu l’homme n’est qu’un tuteur de Dieu
sur terre ne possède que la jouissance
Tableau: Le système de la propriété dans l’islam
(El kettani,2009)
« Cette notion de propriété non exclusive ne porte pas de préjudice à la
liberté et la responsabilité individuelle mais conduit à une forme plutôt
sociétale de la propriété qui est de la nature a évite certains abus comme la
concentration et/ou l’accumulation du capital, le gaspillage de la richesse, la
thésaurisation » (Siagh,2003)
1-2 Le respect des valeurs morales
Ainsi, le Coran indique que la justice est l'un des principaux objectifs pour
lesquels Dieu a envoyé Ses messagers à l'humanité « Nous avons
effectivement envoyé Nos Messagers avec des preuves évidentes, et fait
descendre avec eux le Livre et la balance, afin que les gens établissent la
justice » (sourate 57 : verset 25.)
Ainsi pour Le Prophète, l’injustice est assimilée à "l'obscurité absolue ", parce
que l'injustice ébranle la solidarité, le conflit, et accentue les tensions et aggrave
les problèmes humains
1-4 La Zakat
- l'or et l'argent
- la monnaie (fiduciaire/scripturale)
- les actions
- les créances
- les marchandises commerciales
- Chapitre II : Principes de la finance islamique
- C’est ce type d’usure qui est visé dans le verset 278 de sourate al-
Baqarah
L’usure
qui
est
due
au
surplus
«
رﺑﺎِاﻟﻔﻀﻞ »
Exemple : il est interdit de vendre un kilo d’or pour un kilo et demi d’or. En
revanche, vendre un lingot d’or de 1kg contre 1kg d’or en bijoux est autorisé car
le poids est identique.
1-2 Les catégories dans lesquelles l’usure intervient
Le Prophète a dit : « L’or par l’or, l’argent par l’argent, le blé par le blé, l’orge
par l’orge, les dattes par les dattes, le sel par le sel, les mêmes proportions,
similaires, de main à main. Et lorsque ces catégories sont différentes, alors
vendez comme vous le souhaitez lorsque ceci est fait de main à main. – Sahih
Muslim (1584)
La finance islamique est dans tous les cas de figure rattachée à l’économie
réelle. Toutes les transactions financières doivent être adossées à des actifs
réels et échangeables. Ce principe, conjugué avec celui de l’interdiction de
l’incertitude excessive fait que par exemple les produits dérivés soient
prohibés.
3- La participation aux pertes et aux profits
Une seule partie ne peut à elle seule assumer tout le risque lié à une transaction. De la
sorte, l’autre partie ne peut se prévaloir du privilège de transférer tous les risques sur
le cocontractant. Le rendement est un corollaire du risque et en constitue la principale
justification. C’est même la traduction de la fameuse règle « Al Ghonm Bel Ghorm ».
C’est à ce titre qu’on ne peut pas s’engager sur un rendement fixe pour un placement
par exemple.
4- L’interdiction du risque excessif (al gharar)
- Vendre de l’aléatoire
- Il s’agit donc ici de la vente de toute chose qui comporte une inconnue ou des
risques / périls ou une chose basée sur du hasard.
On ne peut pas vendre un bien qu’on ne possède pas (la seule exception à
cette règle est le contrat Salam), ni vendre des actifs avant de les détenir
- Vendre avant de prendre ce qu’on a acheté
Exemple de vente sur la vente de son frère : Si une personne a vendu une
chose à un acheteur, je n’ai pas le droit de rentrer dans la transaction en disant
à l’acheteur, je te vends le même produit ou un produit meilleur au même
prix.
- Chapitre III : Les principaux instruments de la finance islamique
on ne vend pas une chose qui ne nous appartient pas sans l’accord du
propriétaire la vente conclue sans l’accord du propriétaire est
considérée comme nulle et non avenue.
nous allons citer les contrats les plus utilisés et les plus connus dans
le secteur de la finance islamique. Ceux-ci ont joué un rôle principal
dans la croissance de la finance islamique.
La moudaraba
Le déposant acceptant que la banque utilise librement les fonds déposés dans le
financement dune longue liste de projets et espérant en retour une part du profit
total de la banque. Du coté de l'actif, le contrat entre la banque et l'entrepreneur est
du type moudaraba limité, la banque n'acceptant que de financer un projet bien
défini
Différent modèles de contrat Moudaraba
Moudaraba restrictive
il est possible de stipuler les conditions qui permettront d’offrir toutes les
garanties de réussite et de sécurité dans le traitement des opérations.
Le moudarib doit respecter les conditions prévues sous peine de
voir sa seule responsabilité engagée pour les conséquences d’un
non-respect des règles dictées dans le contrat.
Moudaraba absolue
Dans l'éventualité d'une perte, celle-ci est supportée par les deux parties au
prorata du capital investi.
Cette forme répond à tous les éléments essentiels promulgués par la
chari’a comme l’absence du taux d’intérêt, la présence du risque, le
principe des partages de profits et des pertes et la connexion directe de
l’investissement du capital à l’actif sous-jacent.
À la différence de la technique de moudaraba, dans la moucharaka le partenaire
(moucharik) peut participer à la fois au travail, au capital ou à la gestion.
deux formes de contrat :
Moucharaka dégressive
Il s’agit d’un contrat d’entreprise par lequel une partie demande (MOUSTASNI'I) à
une autre (SANI’) de lui construire un objet moyennant un paiement comptant,
fractionné ou à terme.
Les modalités concrètes du paiement sont déterminées par les termes de l'accord
passé entre l'acheteur et le vendeur
l’Istisnaa présente la particularité d’avoir un objet du contrat non achevé à
l’initiation du contrat. Par différence avec le contrat As-Salam, le prix n’est pas payé
en totalité au moment de la vente, ni même à l’avance.
- Bien que la transaction soit basée sur un pool d’actifs de référence, ce montage
n’existe que pour faciliter la transaction ; les investisseurs n’ont aucun droit légal
sur les actifs.
Le porteur des Sukuks bénéficie d’un droit de copropriété sur les actifs, qu’il
peut exercer en cas de défaillance de l’émetteur.
Selon l’AAOIFI, il existe au moins 14 modalités de structuration des Sukuks.
Dans la pratique, les plus utilisés sont:
• Sukuks Ijara : l’actif sous jacent est géré par un contrat Ijara,
• Sukuks Mudaraba : l’actif sous jacent est géré par un contrat Mudaraba,
• Sukuks Musharaka : l’actif sous jacent est géré par un contrat Musharaka,
• Sukuks Istisnaa : l’actif sous jacent est géré par un contrat Istisnaa,
• Sukuks Salam : l’actif sous jacent est géré par un contrat Salam.
La Murabaha
Ce produit financier, quoi que singulièrement très proche d'un contrat de dette
classique, il s'en distingue, néanmoins, sur quelques points essentiels. En effet, la
banque est devenue propriétaire effectif de l'actif sous-jacent, l'opération est
réellement adossée à un actif réel. Il ne s'agit donc pas d'un prêt, mais d'une
opération de vente à crédit (achat au comptant et vente à terme).
Le créancier se rémunère par le biais d'une majoration du prix d'achat du
bien. Le montant de la marge bénéficiaire ne varie pas dans le temps : il est
fixé au préalable et ne varie pas pendant la durée du financement.
Mourabaha peut revêtir deux aspects:
- Transaction directe entre un acheteur et un vendeur qui expose à la vente sa
marchandise sans préalable ordre ou promesse d’achat du premier.
- Transaction tripartite entre un acheteur final (ou donneur d’ordre d’achat), un
premier vendeur (le fournisseur) et un vendeur intermédiaire (exécutant de
l’ordre d’achat).
elle passe par 4 phases de comptabilisation :
- la conclusion du contrat,
- l’arrêté comptable,
- la constatation de provisions pour créances en souffrance,
- et le dénouement du contrat.
Conclusion du contrat : cette étape se matérialise elle même par 3
sous- phases distinctes :
- la promesse de vente (la promesse de vente n’est pas une phase
obligatoire),
- l’achat du bien objet du contrat Murabaha,
- et la revente du bien au client.
La Ijara
La Ijara désigne tout contrat selon lequel un établissement met, à titre locatif,
un bien meuble ou immeuble à la disposition d’un client.
1-1 Concepts
Une banque est considérée comme islamique si toutes ses activités sont
conformes à la charia. Pour cela, un comité de charia existe au sein de la banque
pour étudier la conformité de ses activités et ses produits bancaires à la loi
islamique.
le comité de charia est un organe indépendant formé de trois à sept conseillers
spécialisés dans la jurisprudence islamique
1-2 Spécificités
Les objectifs d’une banque islamique sont sensiblement différents de
ceux des banques conventionnelles. dont les principaux éléments sont:
• atteindre un haut niveau de services conformes aux principes de la
charia et aux attentes de ses clients
• assurer que toutes les actions de la banque répondent aux standards
moraux les plus élevés pour satisfaire son engagement à respecter
les enseignements de la charia
• La banque s’engage à perpétuer l’emploi qu’elle fait de sa richesse
dans des actifs productifs, des investissements, des transactions et
dans la création de valeur pour la société dans sa totalité.
• la banque se consacre au bien-être de ses employés et des
communautés au sein desquelles elle travaille.
• le principe de base de la finance islamique est que l’argent ne
doit pas naître spontanément de l’argent.
• Dans ces conditions, la banque agit essentiellement comme un
intermédiaire entre les apporteurs et les demandeurs de fonds.
• Elle agit en son nom propre ou par procuration au nom des
déposants qui lui ont confié des ressources. À l’intérêt, elle
substitue une rémunération du service rendu ou encore un
partage du profit
NB
• les banques islamiques appréhendent différemment
l’intermédiation dans la mesure où le déposant subit un vrai
risque d’investisseur.
• Il peut partager les pertes comme les profits liés à un projet qu’il
a financé via sa banque
• En plus, un déposant dans les banques islamiques ne bénéficie
d’aucune garantie puisqu’il est traité comme un investisseur
preneur de risque
• Une telle situation est très différente de celle d’un déposant dans le
secteur bancaire traditionnel qui jouit d’une rémunération sous
forme d’intérêt et qui ne connaît pas la destination des fonds qu’il
dépose
• Une autre spécificité des banques islamiques réside dans le fait
qu’elles prohibent le taux d’intérêt.
• le système bancaire traditionnel fonctionne fondamentalement sur
la base de l’intérêt qui est, pour ses intermédiaires, la source
principale de rémunération de l’épargne collectée.
• En revanche, les banques islamiques utilisent un mécanisme de PPP
où l’intérêt n’existe plus (le client est devenu investisseur)
• Dans ce cas, l’emprunteur devra assurer la gestion quotidienne du projet
financé par la banque alors que cette dernière assure uniquement le
financement (moudharaba) ou participe aussi à la gestion du projet
(mousharaka). Le résultat du projet sera partagé entre la banque et
l’emprunteur avec une clé de répartition prédéterminée dans l’accord.
• En plus , ce qui différencie notablement un système bancaire
islamique du système conventionnel réside dans l’absence d’un
marché monétaire interbancaire où les banques peuvent se
refinancer.
• En effet, le fait qu’un tel marché n’existe pas évite une
propagation des défaillances entre banques et limite donc le
risque systémique inhérent au secteur bancaire conventionnel.
• Par ailleurs, les banques islamiques, en cas de besoin de liquidité,
ne peuvent pas se tourner vers d’autres banques pour s’en
procurer
• La banque centrale joue un rôle marginal, voire inexistant, dans
la fourniture de liquidités aux banques islamiques dans le cadre
de sa politique monétaire et n’intervient pas comme prêteur en
dernier ressort
D'autres particularités sont intéressantes à souligner:
- La Structure du bilan
La structure du bilan d’une banque est la résultante de la nature
des relations entre celle-ci et ses clients
Les principales relations contractuelles sont alors,
schématiquement, présentées dans le tableau suivant:
Principales relations contractuelles
La banque islamique réalise une intermédiation beaucoup plus active
entre les apporteurs de capitaux et les demandeurs de fonds dans la
mesure où elle peut servir d’agent pour les déposants et, surtout, de
promoteur pour les projets et de partenaire actif avec les entreprises
clientes.
Ø C’est ainsi que le passif d’une banque islamique est sensiblement
différent de ce que l’on peut rencontrer dans le bilan d’une banque
conventionnelle.
Bilan simplifié d’une banque islamique
Ø et un partenaire avec ses clients emprunteurs avec lesquels elle partage
également le fruit de l’activité économique de ceux-ci.
l’objectif premier des banques islamiques est de promouvoir l’activité
dans le respect des règles morales et religieuses islamiques. Cette attitude
s’impose à l’ensemble du personnel de la banque et guide la gouvernance
interne de l’établissement.
• Le problème d’image
• Le manque d’uniformisation des produits
• Les problèmes d’ordre technique
• Les acteurs de la finance islamique.
- Le problème d’image
Cette situation isole chaque pays et, à l’intérieur des pays, chaque
établissement. Siagh (2003) cite les propos d’un manager d’une banque : «…
les comités de la Charia en Malaisie ne s’accordent pas avec ceux d’Arabie et
ceux d’Arabie ne s’accordent pas nécessairement avec ceux d’Égypte, etc. »
- Les problèmes d’ordre technique