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Fiche de synthèse – IAS 39 Instruments financiers

DEFINITIONS
Instrument financier
Contrat qui donne lieu à la fois à un actif financier pour une entreprise et à un passif financier ou à un
instrument de capitaux propres pour une autre entreprise.

Actif financier
Un actif financier peut être :
de la trésorerie comme par exemple un compte bancaire,
un droit contractuel de recevoir d'une autre entité de la trésorerie ou un autre actif financier,
comme par exemple une créance client,
un droit contractuel d'échanger avec une autre entité des instruments financiers dans des
conditions potentiellement favorables telles
• qu’un instrument dérivé dégageant une plus value latente,
• ou encore un instrument de capitaux propres d'une autre entité, c'est-à-dire des actions.

Passif financier
Un passif financier peut être :
soit une obligation contractuelle consistant à remettre à une autre entité de la trésorerie ou un
actif financier comme par exemple une dette fournisseur,
soit encore une obligation contractuelle consistant à échanger avec une autre entité un actif
financier dans des conditions potentiellement défavorables tel qu’un instrument dérivé dégageant
une moins value latente.

Dérivé
Un dérivé est un instrument financier ou tout autre contrat entrant dans le champ d’application de la
norme IAS 39 et qui possède les trois caractéristiques suivantes :
sa valeur fluctue en fonction de l'évolution d’un prix, d’un indice ou de toute autre variable appelée
le sous-jacent ;
il ne requiert aucun placement net initial ou un placement net initial faible par rapport à
l’investissement qui serait nécessaire pour acheter l’instrument financier sous-jacent au contrat,
il est réglé à une date future.

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CLASSEMENT ET COMPTABILISATION INITIALE

Actifs financiers
évalués en juste Actifs détenus
Prêts et Actifs disponibles
Actifs valeur en jusqu’à
créances à la vente
contrepartie du l’échéance
résultat

Comptabilisation
Juste valeur Juste valeur + coûts de transaction
initiale

Méthode JUSTE VALEUR COUT AMORTI JUSTE VALEUR


d'évaluation Avec variation de Avec variation du coût amorti Avec variation de valeur
à la clôture valeur par résultat par résultat par capitaux propres

Test de
NON OUI OUI
dépréciation

Passifs évalués en juste valeur en


Passifs Autres passifs
contrepartie du résultat

Comptabilisation
Juste valeur Juste valeur - coûts de transaction
initiale

Evaluation à JUSTE VALEUR COUT AMORTI


la clôture Avec variation de valeur par résultat Avec variation du coût amorti par résultat

Critères de classement dans la catégorie des actifs évalués en juste valeur en


contrepartie du résultat
Classement obligatoire lorsqu’il s’agit d’un actif financier détenu à des fins de transaction, c’est à
dire :
ou il est acquis ou généré par l’entreprise principalement dans l’objectif d'être cédé à court terme,
ou il fait partie d’un portefeuille d’instruments gérés en commun et pour lequel il y a des indications
d’un rythme effectif récent de prise de bénéfice à court terme,
il est un instrument dérivé hors opérations de couverture.

Classement volontaire possible dès leur comptabilisation initiale bien qu’ils ne répondent pas à la
définition des actifs détenus à des fins de transaction à l’exception des instruments de capitaux
propres non cotés sur un marché actif et pour lesquels la juste valeur ne peut être évaluée de
manière fiable.

L'application systématique de cette option a pour conséquence que tous les actifs financiers sont
évalués à la juste valeur, ce qui pourrait générer de la volatilité du résultat.

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Critères de classement dans la catégorie des prêts et créances
Les prêts et créances sont des actifs financiers :
• non dérivés,
• avec des paiements fixes ou déterminables,
• qui ne sont pas cotés sur un marché actif.

Autres que, notamment


• Ceux que l’entreprise détient dans l’intention de céder immédiatement ou à court terme.
• Ceux que l’entreprise souhaite classer en actifs évalués en juste valeur en contrepartie
du résultat.
• Ceux que l'entreprise a désignés comme des actifs disponibles à la vente.

Critères de classement dans la catégorie des actifs détenus jusqu’à l’échéance


Les actifs détenus jusqu'à l’échéance sont des actifs financiers :
• non dérivés,
• qui ont des flux fixes ou déterminables,
• une date d’échéance fixe,
• et que l'entité a l'intention expresse et la capacité de conserver jusqu'à l’échéance.

Autres que
• Les actifs financiers que l’entité a classés volontairement en actifs financiers évalués
en juste valeur en contrepartie du résultat.
• Les actifs financiers que l'entité a désignés comme des actifs disponibles à la vente.
• Les actifs qui respectent la définition des prêts et créances (notamment les titres de
dettes non cotées).

Trois cas dans lesquels l’intention expresse de détention jusqu’à l'échéance n’est pas
respectée
• L’entité a l’intention de détenir l’actif pendant une période indéfinie (ce qui n’est pas la
même chose que « jusqu’à l’échéance »).
• L’entité est prête à céder l’actif en cas de changement des taux de marché ou des
risques, des sources et conditions de financement, du risque de change, de ses besoins
de liquidité, ou encore selon la disponibilité d’investissements plus rentables.
• L’émetteur a la possibilité de rembourser l’actif pour un montant significativement
inférieur à son coût amorti.

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Deux cas dans lesquels la capacité de l’entreprise à détenir les actifs jusqu’à l’échéance
n’est pas respectée
• L’entité ne dispose pas de ressources financières lui permettant de financer ces actifs
jusqu’à leur date d’échéance.
• L’entité est soumise à des contraintes juridiques ou autres qui pourraient l’empêcher de
détenir les actifs jusqu’à l’échéance, étant précisé que ce n’est pas nécessairement le
cas lorsque l’émetteur a une option de remboursement anticipé.
En cas de reclassement des actifs de la catégorie des actifs détenus jusqu’à l’échéance
en actifs disponibles à la vente, la société serait soumise à la sanction du « tainting »
(Se référer au chapitre sur les reclassements ultérieurs).

Critères de classement dans la catégorie des actifs disponibles à la vente


Les actifs financiers disponibles à la vente sont des actifs financiers non dérivés qui ont été
désignés comme étant disponibles à la vente ou qui n’ont pas été classés dans l’une des trois
autres catégories d'actifs financiers :
ni dans la catégorie des actifs évalués en juste valeur en contrepartie du résultat,
ni dans la catégorie des prêts et des créances,
ni dans la catégorie des actifs détenus jusqu'à l’échéance.

Ainsi, cette catégorie peut contenir aussi bien


des instruments financiers de taux d’intérêt (exemples : obligations à taux fixe ou à taux variable),
des instruments de capitaux propres (actions).

Critères de classement des passifs financiers évalués en juste valeur en


contrepartie du résultat
Classement obligatoire en passifs évalués en juste valeur en contrepartie du résultat lorsqu’il
s’agit d’un passif financier encouru à des fins de transaction,
ou les dettes financières encourues avec l’intention de les racheter à court terme selon ses variations
de valeur (dette cotée que l’émetteur pourrait racheter à court terme),
les dettes financières qui sont incluses dans un portefeuille d’instruments financiers gérés en
commun et pour lequel il y a des indications d’un rythme effectif récent de prise de bénéfice à
court terme, étant précisé que le fait qu’un passif soit utilisé pour le financement d’une activité de
trading n’est pas suffisant pour permettre un classement de ce passif parmi les passifs détenus à
des fins de transaction.

Le passif est un instrument dérivé hors opérations qualifiées de couverture.

Classement volontaire dès leur comptabilisation initiale bien qu’ils ne répondent pas à la définition
des passifs détenus à des fins de transaction.

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Critères de classement des autres passifs financiers
Tous les passifs qui n’ont pas été volontairement ou obligatoirement classés dans la catégorie des
passifs financiers évalués en juste valeur en contrepartie du résultat.

Evaluation des actifs et des passifs financiers à la date d’acquisition


Actifs et passifs évalués en juste Juste valeur (coûts de transactions
valeur par contrepartie du résultat constatés en charges)

Autres catégories Juste valeur +/- coûts de transactions


Coûts de transaction : les coûts marginaux directement attribuables à l'acquisition d'un actif ou d'un
passif financier (honoraires et commissions versés aux agents, conseils, courtiers et intermédiaires,
les montants prélevés par les agences réglementaires et les bourses de valeur ainsi que les droits et
taxes de transfert).

EVALUATION ET COMPTABILISATION A LA CLOTURE


Se référer au tableau de synthèse relatif au classement des actifs financiers dans les quatre
catégories et les passifs financiers dans les deux catégories.
La juste valeur = Montant pour lequel un actif pourrait être échangé ou un passif éteint, entre
des parties bien informées et consentantes dans le cadre d’une
transaction effectuée dans des conditions de concurrence normale.

Démarche de détermination de la juste valeur


Cours vendeur pour les actifs détenus ou passifs à émettre
Cours acheteur pour les passifs détenus ou actifs à acquérir
COTATION SUR ou
UN MARCHE ACTIF Le prix d’une transaction récente
Si la cotation n'est pas disponible
En l’absence de changement significatif des conditions économiques
Une estimation par l'utilisation d’une technique d’évaluation
Inclut tous les facteurs que les acteurs du marché considéreraient dans
la détermination d’un prix
Doit être cohérente avec les méthodologies généralement acceptées
pour la valorisation des instruments financiers

AUTRES SITUATIONS La juste valeur d'un instrument financier non coté est évaluable de
façon fiable
Si les estimations raisonnables de la juste valeur pour cet instrument
ne varient pas dans un intervalle important,
ou
Si les probabilités des différentes estimations dans l’intervalle peuvent
être raisonnablement appréciées et utilisées pour estimer la juste
valeur.
Dans les cas rares où il serait impossible d’évaluer de manière fiable la juste valeur, les instruments
financiers sont évalués à leur coût.

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Méthode d’évaluation au coût amorti et détermination du taux d'intérêt effectif
Le coût amorti s’obtient de la manière suivante :

Montant initial C’est le coût d’entrée au bilan de l’actif ou du passif financier


(juste valeur+/- coûts de transactions).

Remboursements
Remboursement du capital de l’actif ou du passif financier.
en capital

Il comprend
Amortissement de la la constatation des produits et des charges d’intérêt,
différence entre le l’amortissement des primes et des décotes sur les actifs,
l’amortissement des primes d'émission et de
montant initial et le remboursement sur les passifs.
montant à l’échéance (Il peut comprendre également les différences entre les
conditions de marché et les conditions de l’instrument, si
celles-ci dont différentes).

Réduction pour
S’il existe une dépréciation, celle-ci doit être prise en compte
dépréciation dans la détermination du coût amorti – ne concerne que les
ou non recouvrabilité actifs financiers.

Détermination du taux d’intérêt effectif


Méthode du taux d’intérêt effectif = Méthode de calcul du coût amorti et des produits et charges
d’intérêt sur la base du taux d’intérêt effectif

Le taux d’intérêt effectif est le taux qui égalise :


la valeur actualisée des flux futurs estimés (intérêt et principal), à recevoir ou à payer, sur la
durée de vie attendue de l’instrument financier, et

le montant inscrit au bilan (montant du prêt octroyé ou montant de l'emprunt reçu).

Formule à appliquer
-1 -2 -3 -n
V0 = CF1(1+t) + CF2(1+t) + CF3(1+t) + ... + CFn(1+t)
ou dans le cas de flux constant :
-n
V0 = CF x 1 – (1+t)
t
V0 = Valeur comptable initiale de l’actif T = Rendement effectif d’un actif
CF = Flux de trésorerie N = Nombre d’annuités à actualiser

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DEPRECIATION DES ACTIFS FINANCIERS
Principe de dépréciation
Se référer au tableau de synthèse relatif au classement des actifs financiers dans les quatre
catégories et les passifs financiers dans les deux catégories.
Une dépréciation est comptabilisée lorsqu’une perte est encourue du fait d’un événement intervenu
après la comptabilisation initiale de l’actif.
Dépréciation = Valeur comptable de l’actif financier - Valeur recouvrable estimée actualisée

Actifs financiers concernés


Tout actif financier qui n’est pas valorisé à la clôture à sa juste valeur avec enregistrement de la
variation de juste valeur dans le compte de résultat doit faire l’objet d’un test de dépréciation à chaque
arrêté comptable.
Actifs financiers détenus jusqu’à l’échéance
évalués au coût amorti à la clôture
Prêts et créances
Actifs financiers disponibles à la vente évalués à la juste valeur en contrepartie des
capitaux propres à la clôture

Méthodologie
A chaque arrêté comptable (annuel et intermédiaire) :

Identifier si existence d’indicateurs objectifs de dépréciation

Evaluer la valeur recouvrable et comparer à la valeur comptable

Dépréciation = Valeur actualisée – Valeur comptable

Exemples : indicateurs objectifs de dépréciation


Des difficultés financières significatives de la contrepartie.
Une rupture de contrat telle que l’existence d’impayés en intérêts ou en principal.
L’octroi par le prêteur à l'emprunteur, pour des raisons économiques ou légales liées aux
difficultés financières de l'emprunteur, de conditions très favorables qui n’auraient jamais
été octroyées dans d’autres circonstances (octroi de délais, diminution de taux).
Une forte probabilité de faillite ou de réorganisation financière de la contrepartie.
La disparition d'un marché actif pour cet actif financier, suite à des difficultés financières de
la contrepartie.
Des données observables qui indiquent qu’une baisse mesurable des flux de trésorerie
futurs estimés sur un groupe d’actifs est intervenue depuis l’enregistrement initial de ces actifs,
bien que la baisse ne puisse encore être identifiée au titre des actifs individuels de ce groupe.

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Exemples : indicateurs applicables aux instruments de capitaux propres
(actions)
Survenances de changements significatifs, avec un effet négatif, dans l’environnement
technologique, de marché, économique ou légal dans lequel l’entreprise opère.
Une baisse significative et prolongée de la juste valeur d’une action en dessous de son
coût.

Tests de dépréciation et évaluation de la dépréciation

Test de dépréciation Dépréciation individuelle


L’actif est-il oui individuel oui
individuellement Valeur actualisée (des flux futurs estimés
significatif ? Indication objective de recouvrables) au taux d’intérêt effectif
dépréciation ? d’origine de l’actif
-
Coût amorti à la clôture

non non

Test de dépréciation sur base de Dépréciation au niveau du portefeuille


portefeuilles d’actifs ayant des
caractéristiques similaires Valeur actualisée (des flux futurs estimés
oui
en terme de risque de crédit recouvrables) au taux d’intérêt effectif
1) Indication objective de dépréciation ? d’origine
2) Valeur recouvrable < Valeur -
comptable Coût amorti à la clôture

non

Pas de dépréciation

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Comptabilisation d’une dépréciation des actifs financiers évalués au coût amorti
(prêts et créances/actifs détenus jusqu’à l’échéance)
Comptabilisation de la perte de valeur et de la reprise au compte de résultat

Comptabilisation d’une dépréciation des actifs financiers disponibles à la vente


et évalués en juste valeur en contrepartie des capitaux propres
Comptabilisation de la dépréciation
- Comptabilisation de la dépréciation = Reclassement du montant accumulé en capitaux
propres vers résultat
- Montant du reclassement = Coût d’acquisition (net de tout remboursement en capital
et amortissement)
- Juste valeur à la date de dépréciation
- Perte de valeur déjà comptabilisée
Constatation d’une diminution de la dépréciation
- Instruments de dettes Comptabilisation au compte de résultat à hauteur de la
(obligations) dépréciation constatée précédemment

- Instruments de capitaux Interdiction de comptabiliser de la reprise par le résultat


propres (actions) Comptabilisation en capitaux propres
Dès lors qu’une action a été considérée comme dépréciée à un moment, toute baisse de juste
valeur ultérieure est systématiquement constatée en charges (et non en capitaux propres).

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RECLASSEMENT ULTERIEUR
Reclassement ultérieur des actifs financiers

Principe
• Les reclassements ultérieurs sont interdits sauf dans des cas très limités.
• Ces reclassements ultérieurs ont des incidences comptables significatives et entraînent
éventuellement une sanction (le « tainting »).

Actifs financiers évalués Prêts


en juste valeur en et
contrepartie du résultat créances

Actifs financiers disponibles à la Actifs financiers détenus


vente (1) jusqu’à l’échéance

Reclassement possible d’un actif Reclassement individuel


individuel vers les actifs détenus possible mais dans des cas
jusqu'à l'échéance très limités (détaillé
- en cas de changement d’intention ultérieurement)
(l’entité souhaite et est en mesure de
conserver jusqu'à l’échéance l’actif Reclassement obligatoire de
financier). la totalité des actifs détenus
jusqu’à l’échéance
- mais pas pendant une période de
« tainting » - si l’entité tombe sous le
coup de la sanction du
tainting.
Reclassement possible d’un
portefeuille d’actifs vers les actifs
détenus jusqu'à échéance
- à l'issue de la période de tainting ou
- en cas de changement d'intention (si
l’entité souhaite et est en mesure de
conserver jusqu'a l’échéance l’actif
financier).

Si l’entité a désormais l’intention de vendre avant l’échéance ou n’est plus en mesure de


conserver jusqu’à l’échéance un actif classé dans la catégorie des actifs détenus jusqu’à
l’échéance et qu’elle le reclasse dans la catégorie des actifs disponibles à la vente, l’entité peut
être soumise à la sanction du « tainting » sauf dans des circonstances particulières énoncées par
la norme.

1) Traitement comptable d’un reclassement d’un actif détenu jusqu’à l’échéance vers la
catégorie des actifs disponibles à la vente.

L’actif transféré doit être immédiatement revalorisé à sa juste valeur à la date de transfert. L’écart
avec sa valeur comptable, c’est à dire son coût amorti, est comptabilisé directement dans les
capitaux propres.

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Traitement comptable d’un reclassement d’un actif disponible à la vente vers la catégorie
des actifs financiers détenus jusqu'à l'échéance.

L’actif transféré est à sa juste valeur à la date du transfert et le coût amorti s’applique à compter
de cette date. La différence entre le nouveau coût amorti et le montant de remboursement à
l’échéance est amorti sur la durée de vie résiduelle comme une prime ou décote.
Les montants accumulés en réserves avant la date de transfert relatifs aux variations de valeur
sont amortis au compte de résultat sur la durée de vie restante de l’actif en utilisant la méthode du
taux d’intérêt effectif.

Si une entité vend ou transfère vers une autre catégorie comptable un actif détenu jusqu’à
l’échéance pour un montant autre que non significatif, la sanction du « tainting »
s’applique.

Sanction du tainting : pendant au moins 2 ans et sur l’ensemble des actifs détenus jusqu’à
l’échéance
• Pendant l’année en cours et les deux années suivantes, aucun actif financier ne peut
être classé dans la catégorie des actifs financiers détenus jusqu’à l’échéance.
• L’ensemble des actifs financiers du groupe détenus jusqu’à l’échéance doit être
immédiatement reclassé dans la catégorie des actifs financiers disponibles à la
vente.

Reclassement ultérieur des passifs financiers

Passifs financiers
é valués en juste valeur en Autres passifs
contrepartie du résultat

Les passifs financiers ne peuvent pas faire l’objet de reclassements ultérieurs.

DECOMPTABILISATION DES ACTIFS ET DES PASSIFS FINANCIERS


Principes de décomptabilisation des actifs financiers
La sortie du bilan totale ou partielle d’un actif financier ou d’un groupe d’actifs financiers similaires,
n’est pas réalisée en fonction du transfert de propriété juridique mais en fonction de trois critères
appréciés selon le cas, soit isolément, soit de manière cumulée. Ces trois critères sont :

l’expiration des droits à flux de trésorerie ou le transfert à un tiers de ces droits,

le transfert de l’essentiel des risques et avantages,

et le transfert du contrôle.

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Une approche en 5 étapes impose un examen successif de ces critères, tel que présenté dans ce
schéma.

Consolidation de toutes les filiales


Etape 1
(y compris les entités ad hoc)

Détermination si l’arbre de décision doit s’appliquer à


Etape 2 une portion ou à la totalité d’un actif financier (ou
groupe d’actifs similaires)

Les droits sur les flux de trésorerie de l’actif Oui Décomptabilisation de l’actif
ont-ils expiré ? en totalité

Non
L’entreprise a-t-elle transféré ses droits à
Etape 3
recevoir les flux de trésorerie de l’actif ?

Non
L’entreprise assume-t-elle l’obligation de Non
payer les flux de trésorerie de l’actif selon Actif maintenu au bilan
certaines conditions ?

Oui

L’entreprise a-t-elle transféré Oui Décomptabilisation de l’actif


substantiellement tous les risques et
en totalité
avantages ?
Etape 4

Non
L’entreprise retient-elle substantiellement Oui
Actif maintenu au bilan
tous les risques et avantages ?

Non
L’entreprise conserve-t-elle le contrôle Non Décomptabilisation de l’actif
Etape 5
de l’actif ? en totalité

Oui
Actif maintenu au bilan
à hauteur de l’implication du cédant
(« continuing involvement »)

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Principes de décomptabilisation des passifs financiers
Décomptabilisation lorsque l’obligation spécifiée au contrat est éteinte ou annulée ou
lorsqu’elle arrive à expiration.

Ces conditions sont respectées lorsque :


le débiteur rembourse la dette normalement avec de la trésorerie, d’autres actifs
financiers, des biens ou des services,
le débiteur est légalement relevé de sa responsabilité première au titre de la dette soit
par un processus légal, soit par le créancier.

Renégociations ou échanges entre un emprunteur et un prêteur


Conditions des anciennes et La valeur actualisée des flux de trésorerie
nouvelles dettes substantiellement (commissions inclues) des nouvelles
différentes conditions > 10 % de la valeur actualisée des
flux de trésorerie résiduels de la dette initiale

Nouvelles conditions substantiellement différentes des conditions antérieures,


Décomptabilisation de l’ancienne dette et constatation d’une nouvelle dette

Valeur comptable de l’ancienne A comptabiliser en résultat


dette
- Montant payé pour son extinction
Coûts encourus et commissions A comptabiliser en résultat
payées

Nouvelles conditions non substantiellement différentes des conditions


antérieures,
Pas d’extinction de l’ancienne dette

Coûts encourus et commissions Comptabilisés en ajustement de la valeur


payées comptable de la dette existante (et amortis sur
la durée résiduelle de la dette modifiée)

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Traitement des opérations de couverture

RELATION DE COUVERTURE
Comptabilité de couverture :
réduit la volatilité au compte de résultat
soumise à des conditions d’accès très strictes.

Définition d’une relation de couverture

La comptabilité de couverture s’applique à une relation de couverture désignée et non à un


instrument financier isolé.

Instrument de couverture Elément couvert

Relation de couverture
Lien entre un instrument de couverture et un élément
couvert dont les valeurs ou flux de trésorerie varient de manière symétrique
face à une même évolution des marchés et pour un même risque

Instrument de couverture

un dérivé désigné,
ou un actif ou passif financier non dérivé (pour la couverture du risque de change seulement),
dont on s'attend à ce que les variations de juste valeur ou les flux de trésorerie compensent les
variations de juste valeur ou de flux de trésorerie d'un élément couvert désigné au titre du risque
couvert.

Elément couvert

Un élément couvert est un actif, un passif, un engagement ferme, une transaction future hautement
probable ou un investissement net dans une activité étrangère
qui expose l'entité à un risque de variation de juste valeur ou de variation de flux de trésorerie
futurs, et
qui est désigné spécifiquement comme étant couvert.

Dans une relation de couverture,

l’instrument de couverture peut être composé d’un seul, de plusieurs instruments financiers, ou
dans des cas limités, être défini comme une portion d’un instrument financier.
l’élément couvert peut être composé d’un seul, de plusieurs éléments lorsque certaine conditions
sont respectées. Une portion d’un actif ou d’un passif peut également être désignée comme
élément couvert.

il existe un grand nombre de combinaisons de relations de couvertures possibles.

© Éd. Francis Lefebvre / PricewaterhouseCoopers 14/28


Relation de couverture

Instruments pouvant être désignés comme instruments de couvertures


• tout instrument dérivé peut être instrument de couverture dès lors qu’il implique une
partie externe (swaps, options achetées ou encore les achats et ventes à terme de
devises, etc)
• instruments financiers non dérivés externes ne peuvent être des instruments de
couverture que dans une relation de couverture contre le risque de change (exemple :
créance en devise, obligation en devise)

Instruments ne pouvant pas être désignés comme instruments de couvertures


• les dérivés ayant pour sous-jacent des instruments de capitaux propres dont la juste
valeur ne peut pas être déterminée de façon fiable
• les options vendues sèches ne peuvent généralement pas être des instruments de
couverture (sauf si la vente d’option compense un achat d’option lorsque celui-ci est
incorporé dans un instrument financier).
• les tunnels à primes nettes reçues.

Eléments couverts

Un élément peut être couvert s’il expose à un risque de variation de valeur ou à un risque de
variation de flux de trésorerie susceptible d’affecter le résultat de la période actuelle ou des
périodes à venir.
Elément couvert :
• un actif ou un passif déjà comptabilisé au bilan,
• un engagement ferme non comptabilisé au bilan,
• des transactions prévues à condition que celles-ci soient hautement probables et
qu’elles affectent les résultats futurs ou un investissement net dans une activité
étrangère,
• un groupe d'actifs, de passifs, d'engagements fermes, de transactions prévues ou
d’investissements nets dans une activité étrangère présentant des caractéristiques de
risques similaires.

Limitations, ne peuvent pas être désignés comme élément couvert :


• les titres mis en équivalence dans les comptes consolidés,
• les actifs financiers détenus jusqu'à l’échéance dans une relation de couverture de taux
d’intérêt ou du risque de remboursement anticipé.
Risques financiers couvert
Pour bénéficier de la comptabilité de couverture, le ou le(s) risques doivent être identifié(s) et
désigné(s) en tant que risque(s) couvert(s) et il(s) doivent en conséquence, affecter le résultat
comptable.

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CONDITIONS D'APPLICATION DE LA COMPTABILITE DE COUVERTURE
3 conditions à l’éligibilité d’une relation de couverture à la comptabilité de
couverture :
Volonté de l’entité
• Comptabilité de couverture = Traitement comptable dérogatoire et facultatif
• Fait référence à la stratégie de l’entité
Identification de l’élément couvert, de l’instrument de couverture et du risque couvert
et existence d’une documentation
Démonstration de l’efficacité de la relation de couverture en réalisant des tests lors de sa mise en
place et tout au long de sa durée
Dans le cas des couvertures de transactions futures, une condition supplémentaire doit être
respectée : la transaction couverte doit être hautement probable.

Documentations
Documentation générale : décrit au niveau de l’entité ou parfois du groupe les objectifs en matière
de gestion des risques et la stratégie de couverture mise en oeuvre.
Documentation individualisée par relation de couverture : décrit la relation de couverture : quel est
l’élément couvert, quel est l’instrument de couverture, quel est le risque couvert ou les risques
couverts ?

Principes de mesure de l’efficacité d’une couverture


Seules les relations de couverture hautement efficaces peuvent bénéficier de la comptabilité de
couverture.
Efficacité d'une couverture = Degré de compensation par l'instrument de couverture des
variations de juste valeur ou de flux de trésorerie attribuables au
risque couvert.
Mesure de l’efficacité à travers la réalisation de tests d’efficacité.
Mesure de l’efficacité fiable, sans quoi la comptabilité de couverture ne peut s’appliquer.

Deux types de tests d’efficacité sont requis :


Tests d’efficacité prospectifs = Démonstration que la relation de couverture sera hautement
efficace dans le futur
Tests d’efficacité rétrospectifs = Démonstration que la relation de couverture a bien été
hautement efficace sur la période écoulée
Lorsque l’efficacité de la relation de couverture n’est plus prouvée, la comptabilité de couverture
cesse, de manière prospective, à partir de la dernière date à laquelle les tests d’efficacité étaient
positifs.
Une relation de couverture est généralement considérée comme hautement efficace si les deux
conditions ci-dessous sont réunies :
Si les variations de juste valeur ou de juste valeur des flux de trésorerie de l'élément couvert
sont compensées par les variations de juste valeur ou de flux de trésorerie de l'instrument de
couverture et pendant toute la durée de la couverture.
(La norme IAS 39 ne donne pas d’intervalle d’efficacité prospectif ; elle utilise le terme hautement
efficace comme pour les tests rétrospectifs pour lesquels l’intervalle (80% - 125%) s’applique. )
Si les compensations réelles se situent dans un intervalle compris entre 80 et 125 %.
Les tests d’efficacité rétrospectifs peuvent être réalisés
sur une base cumulée (c’est à dire depuis la mise en place de la relation de couverture),
ou pour chaque période comptable.
A chaque arrêté comptable, il est nécessaire de réaliser un test rétrospectif et un test prospectif.

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Les méthodes de calcul des tests d’efficacité
Pas de méthode préconisée
Mesure de l’efficacité d’une couverture sur la base d’une poursuite d’activité
Cohérence de la méthode choisie avec la politique de gestion des risques de l’entité
Possibilité d’utiliser différentes méthodes de calcul
Nécessité d'appliquer une même méthode à l’ensemble des relations de couvertures
portant sur un même risque (risque de change, risque de taux d’intérêt, risque sur
cours d’une matière première…)

Méthode du dollar offset pour les tests rétrospectifs


Méthode consistant à calculer un pourcentage de couverture sur une période donnée

Variation de juste valeur ou de juste valeur cumulée


EFFICACITE = des flux de trésorerie de l’élément couvert au titre du risque couvert
Variation de juste valeur de l’instrument de couverture
Il est possible d’utiliser d’autres méthodes de calcul telles que des analyses de régression.

Souplesses de calcul
Couverture optionnelle
Dissociation possible de la valeur intrinsèque et de la valeur temps

Seule la variation de la valeur intrinsèque de l’option est alors utilisée pour calculer
l’efficacité de la relation de couverture.
La variation de valeur temps étant exclue du calcul des tests d’efficacité (et de la
comptabilité de couverture), elle est comptabilisée immédiatement en résultat.

Contrat à terme
Dissociation de l'élément intérêts (points de terme) et du prix au comptant

Seule la variation du prix au comptant du contrat à terme est alors utilisée pour calculer
l’efficacité de la relation de couverture.
La variation des points de terme étant exclue, elle est comptabilisée immédiatement en
résultat.

© Éd. Francis Lefebvre / PricewaterhouseCoopers 17/28


LA COMPTABILITE DE COUVERTURE
La couverture de juste valeur

Définition de la couverture de juste valeur


Couverture de l'exposition aux variations de la juste valeur d’un actif ou portion identifiée de cet
actif, d’un passif ou portion identifiée de ce passif, d’un engagement ferme d’acheter/de vendre
un actif à un prix fixé ou partie identifiée de cet engagement ferme, attribuable à un risque
particulier et affectant le résultat net.

Elément couvert = comptabilisé au bilan ou engagement ferme

Une variation de juste valeur peut notament être générée par les variations de taux d’intérêt, de
cours de change, de cours d’une action, de cours de matière première.

Définition de la couverture de juste valeur


Couverture de l'exposition aux variations de la juste valeur d’un actif ou portion identifiée de cet
actif, d’un passif ou portion identifiée de ce passif, d’un engagement ferme d’acheter/de vendre
un actif à un prix fixé ou partie identifiée de cet engagement ferme, attribuable à un risque
particulier et affectant le résultat net.

Traitement comptable à la clôture de la couverture de juste valeur

Comptabilisation en résultat

Instrument de couverture Elément couvert

Si instrument de couverture = Si instrument de couverture = Profit ou perte résultant de la


Instrument financier dérivé : Instrument financier non variation de juste valeur
- profit ou perte résultant de la dérivé : attribuable au risque couvert.
réévaluation de l'instrument - profit ou perte résultant de la
de couverture à la juste variation de change (cas
valeur. couverture de risque de
change uniquement).

Impact sur le compte de résultat = zéro ou proche de zéro

© Éd. Francis Lefebvre / PricewaterhouseCoopers 18/28


Arrêt de la comptabilité de couverture de juste valeur

l’instrument de couverture arrive à expiration ou est dénoué, liquidé ou exercé, ou


la couverture ne satisfait plus aux critères pour être qualifiée de comptabilité de couverture
documentation, tests d’efficacité, etc.), ou
l’entité décide d’interrompre la relation de couverture.

Arrêt prospectif de la comptabilité de couverture

Dernière date à laquelle toutes les conditions de la comptabilité de couverture étaient


respectées (en pratique, correspond souvent à la date de la dernière clôture), ou
Date de l’événement qui a rendu la couverture inefficace si l’entité peut identifier cette date et
si elle démontre que la relation de couverture respectait toutes les conditions de la
comptabilité de couverture jusqu’à cette date.

La couverture de flux de trésorerie

Définition de la couverture de flux de trésorerie


Couverture de l'exposition aux variations de flux de trésorerie futurs qui sont attribuables à un
risque particulier associé à un actif /passif comptabilisé au bilan ou à une transaction future
hautement probable, et qui pourraient affecter le résultat présenté futur.

Elément couvert = Flux de trésorerie émanant :

d’un actif ou d’un passif,


ou d’une transaction future hautement probable.

Traitement comptable à la clôture

L’élément couvert ne fait l’objet d’aucune écriture comptable.


L’instrument de couverture est réévalué à sa juste valeur au bilan en contrepartie des
capitaux propres pour la partie efficace de la couverture et du résultat pour la partie
inefficace de la couverture.

Partie efficace du profit ou de la perte Partie inefficace du profit ou de la perte


latente sur l'instrument de couverture latente sur l'instrument de couverture

Comptabilisation en capitaux
Comptabilisation en résultat
propres

Profit ou perte attribuable au


risque couvert

© Éd. Francis Lefebvre / PricewaterhouseCoopers 19/28


Une relation de couverture de flux de trésorerie contient de l’inefficacité dès lors que la variation
de juste valeur de l’instrument de couverture est en valeur absolue inférieure à la variation de la
valeur actualisée des flux de trésorerie couverts.

Cas d’une couverture de flux de trésorerie qui n’est pas efficace à 100 % :
Le premier cas est lorsque la variation de juste valeur de l’instrument de couverture est en valeur
absolue supérieure à la variation de la valeur actualisée des flux de trésorerie couverts. Dans ce
cas, la couverture n’est pas à 100 % efficace. La partie inefficace de la variation de juste valeur
de l’instrument de couverture est comptabilisée en compte de résultat.
La partie efficace de la variation de juste valeur de l’instrument de couverture est comptabilisée
en capitaux propres.

Cas d’une couverture efficace à 100 % :


Le deuxième cas est lorsque la variation de juste valeur de l’instrument de couverture est en
valeur absolue inférieure ou égale à la variation de la valeur actualisée des flux de trésorerie
couverts. Dans ce cas, la couverture est efficace à 100 %. La totalité de la variation de juste
valeur de l’instrument de couverture est comptabilisée en capitaux propres.

Recyclage des montants accumulés en capitaux propres

Instrument de couverture Capitaux propres Compte de résultat

Quand doit-on reprendre en résultat les montants accumulés en capitaux propres ?

Au moment où l’élément couvert affecte le résultat.

DATE DE RECYCLAGE EN RESULTAT des montants


ELEMENT COUVERT
accumulés en réserves

non stocké Date de l'achat

Achat prévu hautement


stocké Date de réalisation de la marge (*)
probable
Au fur et à mesure de la constatation de
d’immobilisations
l’amortissement de l’immobilisation (**)

Vente prévue hautement probable Date de la vente

Au fur et à mesure de la constatation des échéances


Intérêt à taux variable sur prêt / emprunt
d’intérêt (***)

(*) quand l’entité revend le stock


(**) recyclage sur la durée de vie de l’immobilisation
(***) recyclage sur la durée de vie du prêt ou l’emprunt

© Éd. Francis Lefebvre / PricewaterhouseCoopers 20/28


Arrêt de la comptabilité de couverture de flux de trésorerie

Si l'instrument de couverture est dénoué, liquidé ou vendu avant échéance,


Profit ou perte cumulé dégagé sur Maintenu en capitaux propres jusqu’à
l'instrument de couverture et comptabilisé la réalisation effective de la transaction
en capitaux propres prévue, puis impact sur le compte de
résultat
Si la couverture ne satisfait plus aux conditions d’application de la comptabilité de
couverture, mais la transaction est toujours prévue,
Profit ou perte cumulé dégagé sur Maintenu en capitaux propres jusqu’à
l'instrument de couverture et comptabilisé la réalisation effective de la transaction
en capitaux propres prévue de l'élément couvert, puis impact
sur le compte de résultat
Si l’entreprise ne s’attend plus à ce que la transaction prévue se produise,
Profit ou perte cumulé dégagé sur Immédiatement reclassé dans le
l'instrument de couverture et comptabilisé résultat
en capitaux propres

Si l’entité révoque la couverture,


Profit ou perte cumulé dégagé sur Maintenu en capitaux propres jusqu’à
l'instrument de couverture et comptabilisé la réalisation effective de la transaction
en capitaux propres prévue ou la date à laquelle il est
déterminé qu’on ne s’attend plus à ce
que la transaction prévue se produise
(date de reclassement en résultat)
Arrêt prospectif de la comptabilité de couverture

Dernière date à laquelle toutes les conditions de la comptabilité de couverture


étaient respectées, (en pratique, correspond souvent à la date de la dernière clôture)
Date de l’événement qui a rendu la couverture inefficace si l’entité peut identifier cette date et
si elle démontre que la relation de couverture respectait toutes les conditions de la
comptabilité de couverture jusqu’à cette date.

© Éd. Francis Lefebvre / PricewaterhouseCoopers 21/28


Couverture d’investissement net à l’étranger

Définition de la couverture d’investissement net à l’étranger


L'investissement net à l'étranger est la part de l'entreprise présentant ses comptes dans l'actif net
de cette entité.

Couverture Couverture du risque de change sur un


d’investissement net investissement net à l'étranger. Situation nette d’une
à l'étranger filiale ou participation étrangère consolidée.

Elément couvert = Investissement net à l'étranger


Risque couvert = Risque de change

Traitement comptable
Traitement identique aux couvertures de flux de trésorerie :

Partie efficace du profit ou de Partie inefficace du profit ou de la perte


la perte latente sur l'instrument latente sur l'instrument de couverture
de couverture

Comptabilisation en Comptabilisation
capitaux propres en résultat

Recyclage des montants accumulés en capitaux propres


Au moment où l’élément couvert affecte le résultat, c’est à dire quand l’activité étrangère est
liquidée ou cédée sauf, en pratique, en cas de déconsolidation avec conservation d’un intérêt
résiduel.

Arrêt de la comptabilité de couverture d’un investissement net à l’étranger

L'instrument de couverture arrive à expiration, est vendu, résilié ou exercé.


Le profit ou la perte cumulé dégagé sur l'instrument de couverture qui avait été initialement
comptabilisé en capitaux propres est maintenu séparément en capitaux propres tant que
l’investissement net est détenu.
La couverture ne satisfait plus aux critères de qualification pour la comptabilité de couverture.
Le profit ou la perte cumulé dégagé sur l'instrument de couverture qui avait été initialement
comptabilisé en capitaux propres doit alors être maintenu séparément en capitaux propres
que l'investissement net est détenue.

© Éd. Francis Lefebvre / PricewaterhouseCoopers 22/28


La relation de couverture est révoquée.
L’investissement net à l’étranger sort du périmètre de consolidation (exemple : cession,
abandon d’activité).

Les montants accumulés en capitaux propres devront être reclassés immédiatement en résultat.

Arrêt prospectif de la comptabilité de couverture

Dernière clôture comptable pour laquelle toutes les conditions de la comptabilité de


couverture étaient respectées.
Date de l’événement qui a rendu la couverture inefficace si l’entité peut montrer que toutes
les conditions de la comptabilité de couverture étaient respectées jusqu’à cette date.

OBJECTIFS ET FORMAT DES INFORMATIONS EN ANNEXES


Objectifs

comprendre l'importance des instruments financiers (dans la situation financière, la performance


et les flux de trésorerie d’une entité), et

aider à apprécier les montants, l‘échéancier et le degré de certitude des flux de trésorerie futurs
liés à ces instruments.

Evaluer l’étendue des risques pris.

Risques

Risques de marché

risque de change
risque de taux d’intérêt
risque de prix

Risque de crédit : risque qu'une partie à un instrument financier manque à une de ses
obligations et amène de ce fait, l'autre partie à subir une perte financière.

Risque de liquidité (aussi risque de financement) : risque qu'une entité rencontre pour réunir des
fonds pour honorer des engagements liés à des instruments financiers. Le risque de liquidité peut
découler de l'incapacité de vendre rapidement un actif financier à un prix proche de sa juste
valeur.

Risque de flux de trésorerie lié aux taux d’intérêt : le risque de flux de trésorerie lié aux taux
d’intérêt est le risque de fluctuation du montant des flux de trésorerie futurs attachés à un
instrument financier monétaire.

© Éd. Francis Lefebvre / PricewaterhouseCoopers 23/28


Format

Pas de format imposé description narrative

et/ou

données chiffrées
Risques de marché

risque de change
risque de taux d’intérêt
risque de prix
Pas d’obligations mais seulement des recommandations concernant :

la gestion des risques et de l'activité de couverture,


les termes, conditions et méthodes comptables,
le risque de taux d'intérêt et le risque de crédit,
la juste valeur des instruments financiers et dérivés.

Informations à fournir

Elles sont relatives notamment :

à la politique de gestion des risques et activité de couverture

aux risques de taux d’intérêt

aux risques de crédit

méthodes d’évaluation des justes valeurs et le cas échéant (si impossibilité d’évaluer à la juste
valeur)

lorsque des actifs et passifs sont classés en actifs et passifs évalués en juste valeur en
contrepartie du résultat, s’ils sont détenus à des fins de transaction ou s’ils ont été désignés
volontairement dans cette catégorie

aux opérations de décomptabilisation

à d’éventuels reclassement entre les catégories d’actifs financiers (rare).

Pour une liste exhaustive des informations à joindre en annexe se référer à la partie relative aux
annexes de E- learn IFRS.

© Éd. Francis Lefebvre / PricewaterhouseCoopers 24/28


DISTINCTION ENTRE LES DETTES FINANCIERES
Définition des instruments de capitaux propres
Contrat qui donne droit à un intérêt résiduel dans l’actif net de l’entreprise, après déduction de toutes
ses dettes.

Définition dette financière

obligation contractuelle de remettre de la trésorerie ou un autre actif financier ou d’échanger des


actifs ou passifs financiers à des conditions potentiellement défavorables pour l’émetteur,
ou un contrat non dérivé qui sera ou peut être dénoué par livraison de l’entité d’un nombre variable
de ses propres actions,
ou un contrat dérivé qui sera ou peut être dénoué autrement que par l’échange d’un montant fixe de
trésorerie ou d’un autre actif financier contre un nombre fixe d’actions propres.

Comptabilisation des gains, pertes, dividendes et coûts de transactions

Intérêts, dividendes, gains et pertes liés à Comptabilisation en produits et charges au compte


des dettes financières de résultat

Distributions liées à des instruments de Comptabilisation en capitaux propres nette d’effet


capitaux propres d’impôt

Instrument financier composé émis

Décomposition à
la date d’émission

Composante Composante
« dette financière » « capitaux propres »

Au passif En capitaux propres

Etape 1 - Valorisation de la composante « dette financière »


(généralement en actualisant les flux de trésorerie futurs attachés à cette composante au taux de marché
d’une dette similaire non associée à un instrument de capitaux propres)

Etape 2 - Valorisation de la composante « capitaux propres » par différence entre le montant perçu au
titre de l’émission de l’instrument composé et la valeur calculée de la composante « dette »

Valeur de Valeur de la Valeur de la composante


l’instrument composé composante « dette » « capitaux propres »

© Éd. Francis Lefebvre / PricewaterhouseCoopers 25/28


DERIVES INCORPORES
Définition

Un dérivé incorporé est une composante d'un instrument financier hybride qui inclut également un
contrat hôte non dérivé, qui modifie tout ou partie des flux du contrat hôte du fait d’une indexation sur
un taux, le prix d’un titre, le prix d’une marchandise, un cours de change ou d’autres indices d'une
manière analogue à celle d'un dérivé autonome.

Condition de comptabilisation séparée au bilan

ETAPE 1 Instrument hybride déjà évalué en juste valeur avec enregistrement des
variations de juste valeur en résultat ?

non

ETAPE 2 Le dérivé incorporé répond-il à la définition d’un dérivé selon la


norme IAS 39 ?

non

ETAPE 3 Les caractéristiques économiques et les risques du dérivé


incorporé sont-ils étroitement liés à ceux du “contrat hôte” ?

oui non oui non

Pas de décomposition Comptabilisation séparée

La notion de « étroitement lié ou non » est une notion difficile à appréhender dans la mesure où elle
n’est pas définie par la norme IAS 39. Un certain nombre d’exemples d’application sont fournis par la
norme.

Exemples de contrats pouvant contenir des dérivés incorporés

Contrats d’achats ou de vente avec indexation du prix


Si l’indexation est basée sur une variable qui est sans rapport direct avec le bien ou le service
vendu,ou si l’indexation est basée sur une variable en rapport direct avec le bien ou le service
vendu mais que l’indexation contient un effet de levier alors le dérivé incorporé devra être
comptabilisé séparément au bilan.

Instruments financiers de taux d’intérêt


Certains instruments de taux d’intérêt peuvent donner la possibilité à l’une des parties, en général
l’emprunteur, de rembourser le prêt à une date ultérieure à la date initialement prévue. Une telle
clause de prorogation du terme est un instrument dérivé incorporé dès lors que la prorogation
n’est pas réalisée aux conditions de marché.

© Éd. Francis Lefebvre / PricewaterhouseCoopers 26/28


Contrats libellés en devises étrangères
Les contrats libellés en devises étrangères peuvent être considérés comme des contrats libellés
dans la monnaie fonctionnelle de l’entité contenant des dérivés de change. Ces dérivés de
change incorporés dans de tels contrats ont des caractéristiques économiques et des risques qui
ne sont pas étroitement liés aux contrats hôtes dès lors qu’ils ont un effet de levier ou qu’ils ont un
caractère optionnel.

Certaines obligations convertibles en actions

© Éd. Francis Lefebvre / PricewaterhouseCoopers 27/28


ACTIONS PROPRES ET DERIVES SUR ACTIONS PROPRES
Comptabilisation en diminution des capitaux propres,

Interdiction de constater de gain ou de perte au compte de résultat du fait d’opérations sur le


propre capital de l’entité,

Seuls les montants payés ou reçus sont comptabilisés et affectent les capitaux propres,

Présentation sur ligne distincte au bilan des actions propres détenues à la clôture ou faire l’objet
d’une information spécifique dans l’annexe.

Selon la norme IAS 32, un dérivé sur actions propres peut être

un dérivé,

une dette financière

un élément de capitaux propres.

Le principal critères à prendre en compte est le mode de dénouement du dérivé

FRS 2005, Editions Francis Lefebvre, n° 7538

Mode de dénouement

Choix de l’émetteur
ou de la contrepartie
Dérivé « Physique » « Net »
(« gross physical (« net cash » ou Et l’un des choix peut Et aucun des choix ne
settlement ») « net shares ») conduire à l’échange peut conduire à
d’actions contre de la l’échange d’actions
trésorerie (2) contre de la trésorerie

Engagement d’achat Dette (1) Dérivé (2) Dette (1) Dérivé

Engagement de vente Capitaux propres Dérivé (2) Dérivé

Achat d’option d’achat Capitaux propres Dérivé (2) Dérivé

Vente d’option d’achat Capitaux propres Dérivé (2) Dérivé

Achat d’option de vente Capitaux propres Dérivé (2) Dérivé

Vente d’option de vente Dette (1) Dérivé (2) Dette (1) Dérivé

1) Pour le montant de la juste valeur de la dette, c’est-à-dire la valeur actualisée des sommes à verser à
l’échéance en contrepartie de la réception des actions propres, par contrepartie des capitaux propres.
(2) Lorsque le dénouement est « net shares », le dénouement est comptabilisé comme une transaction
sur actions propres.

© Éd. Francis Lefebvre / PricewaterhouseCoopers 28/28

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