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Prénom, NOM, Fonction 1

Introduction

Jean-Philippe Thierry, Vice-président de l’ACP

27/04/2011 2
Sommaire

Conférence animée par Paul Coulomb, directeur du contrôle


des assurances de l’ACP

1. Gouvernance, principes généraux

2. L’ORSA

3. L’exigence de capital supplémentaire (capital add-on)

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1. Gouvernance, principes généraux

 Jean-Jacques Dussutour, chargé de mission à la


Direction des études et des relations internationales

 Hugues Maignan, commissaire contrôleur au


Service des affaires internationales d’assurance

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Sommaire

1. Aperçu du système de gouvernance Solvabilité II

2. De nouvelles exigences ?

3. Les règles d’honorabilité et de compétence

4. Les fonctions clés et leur externalisation

27/04/2011 5
Sommaire

1. Aperçu du système de gouvernance Solvabilité II

2. De nouvelles exigences ?

3. Les règles d’honorabilité et de compétence

4. Les fonctions clés et leur externalisation

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Le système de gouvernance :
définition et références
 SII introduit la notion de « système de gouvernance » dont l’objectif est
de garantir une gestion saine, prudente et efficace de l’activité

 Ce système se compose :
 d’une structure organisationnelle qui définit de façon transparente les
responsabilités et tâches de chacun
 de règles de prise de décision, de reporting interne, de communication, de
coopération, de rémunération et de supervision
 Concerne l’ensemble du fonctionnement de l’organisme, et pas
seulement l’organisation des instances dirigeantes

 Dispositions réglementaires :
 Articles 40 à 50 de la directive Solvabilité II (ne devraient pas être amendés par la directive
Omnibus II)
 Mesures de niveau 2 sur le système de gouvernance (publication prévue premier semestre 2012)
 Recommandations de niveau 3 sur la gouvernance et l’ORSA (publication prévue courant 2012)
 Transposition en droit national

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Le système de gouvernance Solvabilité II
 Distinction entre système et fonction :
 Fonction : capacité administrative à accomplir des tâches
Liberté d’organisation (service, département mais aussi « task force »,
comité, équipe, cellule,…)

 Les fonctions participent aux systèmes (qui comprennent des stratégies, des
procédures écrites,…)

Système de gestion Système de


des risques contrôle interne
Fonction
Fonction de gestion des risques d’audit
interne
Fonction de conformité
Fonction actuarielle

 Les fonctions sont susceptibles d’être externalisées, pas les systèmes !

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Le système de gouvernance Solvabilité II

 Système de contrôle interne :


 Pas de fonction associée au contrôle interne
 Toutefois, une fonction de vérification de la conformité

 Comprend : au minimum
 Un cadre de contrôle interne
 Des procédures administratives et comptables
 des dispositions appropriées en matière d'information à tous les
niveaux de l'entreprise
 Les mesures des niveaux 2 et 3

 Entreprise doit faire la preuve de son efficacité

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Le système de gouvernance et le principe
de proportionnalité
 Objectif : limiter les contraintes administratives, mais surtout
adapter les exigences au profil de risques des organismes
 Le système de gouvernance est proportionné à « la nature, à l’ampleur et à
la complexité des opérations de l’entreprise »

 Pas de dérogation aux dispositions de la directive, mais prise en


compte de la proportionnalité dans leur mise en œuvre
 Pas de structure organisationnelle imposée
 Des compétences adaptées aux risques
 Périmètre et fréquence de la revue interne du système de gouvernance
 ORSA

 Des limites à l’application du principe


 Honorabilité : réputation et intégrité non proportionnelles
 Audit interne: pas de cumul avec les autres fonctions

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Sommaire

1. Aperçu du système de gouvernance Solvabilité II

2. De nouvelles exigences ?

3. Les règles d’honorabilité et de compétence

4. Les fonctions clés et leur externalisation

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De nouvelles exigences ?

 Le système de gouvernance comprend a minima :

Une structure Une répartition claire et Un dispositif efficace de


organisationnelle une séparation transmission des
transparente et adéquate appropriée des informations
responsabilités
• Responsabilité ultime de l’organe • Lignes de reporting interne claires
d’administration, de gestion ou de • Principe des « quatre yeux » et identifiées
contrôle
• Séparation des fonctions de • Communication et information
• Mise en place de fonctions clés opérationnelles et des fonctions de « top-down » et « bottom-up »
dotées de responsables clairement contrôle
identifiés

Mais aucune structure imposée

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De nouvelles exigences ?

 Politiques écrites obligatoires


 A minima sur :

Gestion des Contrôle


interne / Rémunération Externalisation Audit interne
risques (le cas échéant)
Conformité

 Adoptées par l’organe d’administration, de gestion ou de contrôle


 Révisées annuellement
 En adéquation avec la stratégie globale de l’organisme
 Elles doivent clairement définir :
 Les objectifs poursuivis
 Les tâches à effectuer et leurs responsables
 Les procédures et reportings mis en place

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De nouvelles exigences ?

Le « dispositif de contrôle interne » de la règlementation actuelle


recoupe les futures exigences de gouvernance. Toutefois, sont
désormais explicitement cités :

 Revue interne du système de gouvernance


 Périmètre et fréquence déterminés par les dirigeants
 Communication des résultats aux dirigeants

 Plans de continuité de l’activité


 Maintien des données et des fonctions essentielles de l’organisme
 Révisés et testés de manière régulière

 Rémunération
 Mise en place d’un système de rémunération qui évite toutes possibilités de
manipulation et d’incitation négative
 Politique évaluée de manière régulière et indépendante

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Sommaire

1. Aperçu du système de gouvernance Solvabilité II

2. De nouvelles exigences ?

3. Les règles d’honorabilité et de compétence

4. Les fonctions clés et leur externalisation

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Qu’appelle-t-on compétence et honorabilité ?

Appréciées par rapport à la Connaissance du marché


nature du poste, la formation, Stratégie d’entreprise et
les qualifications et l’expérience modèle économique
Système de gouvernance
Proportionnées à la nature, Analyse financière et
l’ampleur et la complexité des actuarielle
opérations de l’organisme Cadre et dispositions
Des Des règlementaires
compétences compétences
individuelles collectives

Une politique Honorabilité


Les procédures de écrite et intégrité Casier judicaire
notifications aux superviseurs
Délits listés dans le niveau 3
Les procédures d’évaluation du (banqueroute, escroquerie, abus de
« fit and proper » confiance, délits liés à la protection
du consommateur…) et définis
Les situations qui déclenchent précisément dans chaque
une nouvelle réévaluation règlementation nationale

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Les exigences de compétence et d’honorabilité:
champ d’application et notifications
 Champ d’application élargi sous Solvabilité II, mais le dossier de
notification devrait être proche du dossier actuel

Que faut-il notifier à l’autorité


Qui doit être « fit & proper » ?
de contrôle ?
• Organe d’administration, de • Les changements d’actionnariat
gestion ou de contrôle spécifiés à l’article 57
(compétence collective) • Les personnes qui dirigent
• Direction générale effectivement l’entreprise
• Responsables des fonctions clés (président du Conseil, directeur
et équipes général)
• Dans le cas d’une fonction clé • Les responsables des fonctions
externalisée : les responsables et clés
les opérationnels chez le sous
traitant

Champ d’application exact : à préciser lors de la transposition française !

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Sommaire

1. Aperçu du système de gouvernance Solvabilité II

2. De nouvelles exigences ?

3. Les règles d’honorabilité et de compétence

4. Les fonctions clés et leur externalisation

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Principes communs aux fonctions clés
 Les fonctions clés sont définies dans la Directive
 Fonctions actuarielle, conformité, audit interne et gestion des risques
 Toute autre fonction considérée comme clé par l’organisme

Lien avec les Compétence et


Rang Indépendance
dirigeants honorabilité

Rapportent à Libres d’influences


Autorité suffisante Notification au
l’organe pouvant entraver
et droit d’accès à superviseur du
d’administration, leur objectivité,
toute information responsable de la
de gestion ou de impartialité et
nécessaire fonction
contrôle indépendance

La fonction
Obligation de Seule la fonction
actuarielle requiert
remonter Ressources et d’audit interne doit
des compétences
rapidement tout expertise adéquate être complètement
actuarielles et
problème majeur indépendante
mathématiques

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La fonction de gestion des risques : quelles
tâches ?

 Système de gestion des risques


 Identification, mesure, contrôle, gestion et déclaration permanents de
l’ensemble des risques auxquels est soumis l’organisme
 Intégré à la structure organisationnelle et aux procédures de prise de décision

Souscription / Gestion Actif - Liquidité & Risque Réassurance /


Placements
Provisionnement Passif Concentration opérationnel Risk mitigation

 Système de contrôle interne

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La fonction de gestion des risques : quelles
tâches ?
Résultats de l’ORSA
Dirigeants
Perspective gestion
Vision holistique des
des risques lors des Recommandations
risques de l’organisme
décisions stratégiques

Fonction de Coordonne les Vérifie l’adéquation


gestion des activités de gestion du système de
risques des risques gestion des risque

Contrôle l’application des Identifie les déficiences du système


politiques de gestion des risques de gestion des risques
« Preneurs
de risques »

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La fonction de gestion des risques et le modèle
interne
Fonction
Conception
actuarielle

Contribue à l’identification des


Recommandations Test et risques (assurantiels) modélisables
d’amélioration Validation
Vérifie l’adéquation des données

Équipes distinctes pour la


phase de test et de validation

Pas d’indépendance de
Rapports aux Utilisateurs
l’analyse de la performance vis- Mise en œuvre
dirigeants
à-vis de la conception des résultats

Dialogue avec la fonction de


gestion des risques

Analyse de la
Documentation
performance

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La fonction actuarielle : quelles tâches ?

Coordination du calcul des


provisions techniques

Un rapport de la fonction actuarielle


doit être soumis annuellement à
l’organe d’administration, de gestion ou
de contrôle. Il doit reprendre :
-Une synthèse des actions entreprises
- L’identification des défaillances
- Les recommandations effectuées
Fonction
actuarielle

Contribution à la mise Avis sur la politique


en oeuvre du système générale de souscription
de gestion des risques et sur l’adéquation des
accords de réassurances

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La fonction actuarielle : que signifie coordonner
la calcul des provisions techniques ?

 La fonction actuarielle peut


participer au calcul des provisions
techniques
Méthodologies
et modèles
 Elle évalue la fiabilité et
l’adéquation du calcul des
provisions techniques…
Suffisance
et qualité
des  …et en informe les dirigeants
données

Comparaison du BE  En cas d’insuffisance de la qualité


avec les données des données, son rôle est accrue
empiriques

EIOPA publiera des


recommandations sur les
méthodes actuarielles à utiliser

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La fonction conformité : quelles tâches ?
 Fonction de gestion du risque légal
 Conseil aux dirigeants sur l’application de Solvabilité II…
 …mais son périmètre peut être plus large (commercialisation, réputation,
déontologie…)
 Évaluation de l’impact des évolutions réglementaires sur les activités de
l’organisme
 Identification et évaluation du risque légal

 Fonction introduite à l’article « système de contrôle interne » de la


Directive
 Pas d’éléments sur l’articulation fonction / système
 Les tâches de la fonction « conformité » ne se limitent pas au contrôle interne
 La fonction « conformité » n’est pas responsable de la mise en œuvre du contrôle
interne

 Le plan de conformité doit présenter les activités de la fonction


conformité de la ou des années à venir
 Il est déterminé en fonction des activités générant un risque juridique.

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La fonction audit interne : quelles tâches ?

 Troisième rideau du système de contrôle interne


Instructions
(audit doit contrôler le Organe
Documentation
contenu de son rapport) d’administration,
rigoureuse Audit des de gestion, de
processus Recommandations contrôle
(doivent proposer un
responsable et un
calendrier)

Suivi des recommandations


Vérification de l’application et de adoptées par les dirigeants
l’adéquation des politiques
Information du superviseur
(selon une procédure à définir dans la
politique d’audit)

Application des politiques écrites et autocontrôle


Autorité de
contrôle

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La fonction audit interne : quel degré
d’indépendance?
 Séparation des fonctions opérationnelles
Si la fonction d’audit peut donner son avis sur un principe du contrôle
interne, elle ne peut concevoir ou mettre en œuvre des mesures de
contrôle interne.

 Rotation des effectifs

 Interdiction pour un employé d’auditer une activité à laquelle il a


récemment participé

 Absence de contrôle des dirigeants sur le plan d’audit


 Il est défini par la fonction d’audit et priorise en fonction des sources de risques
 Il garantit que toutes les activités matérielles sont auditées suffisamment
régulièrement

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Quelles exigences en cas d’externalisation ?
Organe
d’administration, de
gestion ou de contrôle

Toutes fonctions, tâches ou activités de l’organisme

Fonctions critiques ou importantes

Fonctions clés

 Responsabilité reste dans  Exigences particulières  Exigences de compétence et


l’organisme garantissant le respect de la d’honorabilité sur le sous-
qualité du système de traitant et sur le responsable de
 Politique écrite sur gouvernance la fonction en interne
l’externalisation nécessaire
 Exigences de notification de  La notification désigne le
 Exigences concernant les l’externalisation au superviseur responsable de la fonction clé
accords écrits d’outsourcing chez le sous-traitant

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Garantie de la qualité du système de
gouvernance en cas d’externalisation

 Inclusion des activités externalisées dans le système de gouvernance


 Prise en compte de ces activités dans les systèmes de gestion des risques et de
contrôle interne
 Vérification de l’adéquation de ces systèmes chez le sous-traitant
 Analyse des conflits d’intérêts potentiels
 Respect des exigences règlementaires de confidentialité

 Maîtrise du risque opérationnel


 Vérification des capacités financières du sous-traitant
 Analyse des plans de continuité d’activité du sous-traitant

 Contrôle et supervision du sous-traitant


 Exigences de transparence et de reporting doivent être inclus dans le contrat
 Liberté d’accès des auditeurs externes et du contrôleur au sous-traitant

27/04/2011 29
QUESTIONS

27/04/2011 30
PAUSE

27/04/2011 31
Sommaire

1. Gouvernance, principes généraux

2. L’ORSA

3. L’exigence de capital supplémentaire (capital add-on)

27/04/2011 32
2. L’ORSA

 Evelyne Massé, chef de brigade à la 2ème Direction


du contrôle des assurances

27/04/2011 33
CEIOPS

Sommaire

 Rappel des dispositions de la Directive-cadre

 Le pré-projet de mesure de niveau 3 d’EIOPA

 L’ORSA : objectifs et principaux enjeux

 L’ORSA en pratique : quelques pistes de réflexion

27/04/2011 34
L’évaluation interne des risques et de la solvabilité
(Article 45 de la Directive 2009/138/EC)

ORSA = Own Risk and Solvency Assessment


 C’est un processus d’analyse interne à l’entreprise
 qui doit faire partie intégrante des décisions stratégiques
 Ce n’est pas une 3ème exigence de capital (cf. paragraphe 7)
 Evaluation régulière de :

 Besoins globaux de solvabilité (politique en matière de capital) à


court et long terme, compte tenu de la stratégie de l’entreprise et
sa tolérance au risque
 Respect permanent du SCR, du MCR et des provisions techniques
 Identification des déviations éventuelles du profil de risque par
rapport aux hypothèses sous-jacentes ⇒ l’entreprise doit justifier
que le calcul de SCR qu’elle propose est adéquat
27/04/2011 35
Autres points mentionnés au sein de la Directive
2009/138/CE concernant l’ORSA (1)

 L’ORSA et les modèles internes :


Pour les organismes usant d’un modèle interne, un lien fort :
 Le test de “calibrage” (article 122) doit être effectué
“parallèlement” à l’ORSA (Art. 45 - paragraphe 3)
 Au titre du test “d’utilisation” (article 120) le modèle doit
jouer un rôle important dans l’ORSA (art. 120 point b)

Mais pas besoin d’un modèle interne pour réaliser un ORSA !

27/04/2011 36
Autres points mentionnés au sein de la Directive
2009/138/CE concernant l’ORSA (2)

 L’ORSA et les informations à destination du superviseur (reporting) :


L’organisme doit démontrer la pertinence de son ORSA (Art. 45 paragraphe 2)
et doit informer le superviseur des conclusions de chaque ORSA (Art. 45
paragraphe 6)

 L’ORSA et les groupes d’assurance (Art. 246 paragraphe 4) :


 Il faut faire un ORSA groupe ; mais possibilité de produire un seul
document, couvrant à la fois le groupe dans son ensemble et les filiales,
si accord préalable du contrôleur de groupe

 L’ORSA groupe doit permettre de comprendre la différence entre le SCR


du groupe considéré dans son ensemble et la somme des SCR solos

27/04/2011 37
Le pré-projet de mesure de niveau 3 d’EIOPA

NB : Pré-projet mis en consultation informelle fin 2010, a vocation à évoluer

Points à souligner :
 Politique écrite concernant l’ORSA, documentation des processus et
résultats
 Possibilité d’user d’un autre cadre de valorisation que le bilan prudentiel
Solvabilité II (ex : comptabilité sociale) mais réconciliation nécessaire
 Aspects quantitatifs et qualitatifs
 Analyse par scénarios et stress-tests
 Projections sur l’horizon du business plan ; prise en compte des affaires
nouvelles, mais scénario « run-off » à considérer également
 Politique d’allocation et de gestion du capital, planification d’activité et
travaux préparatoires au lancement de nouveau produits
 ORSA groupe : périmètre, contraintes à respecter pour l’ORSA unique

27/04/2011 38
CEIOPS
L’ORSA, pour quoi faire ?

 Se poser les bonnes questions :


 A quels risques suis-je exposé ?
 Quelle est ma « tolérance au risque » ?
 Quels sont mes objectifs stratégiques ?
 De quels moyens financiers puis-je / devrai-je disposer à court et long
terme ?

 Revenir au monde réel :


Les principaux risques ne sont pas forcément ceux du Pilier 1 (ex : risque
commercial, risque de réputation, réglementation et jurisprudence,
nouveaux concurrents, évolutions sociales et démographiques, etc.)

 Responsabiliser les organismes d’assurance :


Ne pas se lancer dans un projet sans s’être assuré au préalable qu’il ne
met pas la solvabilité de l’organisme en danger, selon ses propres normes
et a minima selon Solvabilité II ; être en mesure de faire face aux imprévus

27/04/2011 39
Les provisions techniques, les fonds propres CEIOPS
et le SCR dans l’ORSA

 L’ORSA est une évaluation, par l’entreprise elle-même, de sa


solvabilité.
SOLVABILITE = PROVISIONS TECHNIQUES + FONDS PROPRES pour couvrir EXIGENCES REGLEMENTAIRES

•Vérification du processus de •Identification des


•Vérification de la qualité et hypothèses de calcul
calcul de la volatilité des fonds du SCR (MI et FS)
•Revue des calculs propres sensibles (stress-tests)
(méthodologies, paramètres, hypothèses)
•Vérification de leur et pertinentes
transférabilité (Groupes) •Mesure des écarts

1) Re-calcul (éventuel) du niveau de solvabilité (Provisions Techniques et SCR,


module par module, et de manière agrégée)
2) Prise en compte dans la suite de l’ORSA des écarts identifiés
27/04/2011 40
CEIOPS
L’ORSA, un exercice insurmontable ? (1)
 Quand réaliser un ORSA ?
 « régulièrement », au moins annuellement
 à chaque décision stratégique

 De véritables enjeux techniques :


 Bilan prudentiel beaucoup plus volatile que le bilan social,
nécessitant des re-calculs plus fréquents
 Cadre réglementaire « principle – based »
 En assurance vie, le calcul des provisions techniques nécessite de
modéliser les interactions actif - passif
 Une exigence de capital au calcul parfois complexe et nécessitant
beaucoup de données en entrée

⇒ Arbitrage fréquence des re-calculs / surplus de capital


Identifier les principaux enjeux et facteurs de risque
Savoir faire des approximations pertinentes
27/04/2011 41
CEIOPS
L’ORSA, un exercice insurmontable ? (2)

 L’ORSA est l’image de la complexité de l’entreprise en termes


d’activités et de risques
⇒ Proportionnalité automatique

 Proportionnalité applicable pour la détermination du besoin


global de solvabilité
⇒ Large spectre d’outils utilisables (du stress-test simple à la
modélisation fine des risques)
⇒ Dans la plupart des cas une estimation, plus qu’un calcul, est
requise

 L’ORSA est un processus permettant d’organiser des tâches


effectuées par ailleurs.

27/04/2011 42
CEIOPS
L’ORSA, un exercice insurmontable ? (3)

 Bâtir sur l’existant …

…réglementaire :
 Rapport de solvabilité
 Rapport de contrôle interne
 Etats T3 et C6 bis

…interne :
 Comité des risques / Comité nouveaux produits
 Business plan
 Cartographie des risques
 Etc.

27/04/2011 43
Sommaire

1. Gouvernance, principes généraux

2. L’ORSA

3. L’exigence de capital supplémentaire (capital add-on)

27/04/2011 44
3. L’exigence de capital supplémentaire
(capital add-on)

 Julien Garcia, chargé de mission à la Direction des


contrôles spécialisés et transversaux

27/04/2011 45
Les étapes de la rédaction des mesures de niveau 2
sur l’exigence de capital supplémentaire
 Premier document de travail rédigé par le CEIOPS : début 2008

 Consultation publique du CEIOPS sur les mesures de niveau 2 :


juillet 2009 (document de consultation n°57)

 Envoi des conseils du CEIOPS sur les mesures de niveau 2 à la


Commission européenne : octobre 2009

 Consultation de la Commission européenne sur les mesures de


niveau 2 : de novembre 2010 à janvier 2011

 Adoption des mesures de niveau 2 par la Commission


européenne : fin 2011 ou début 2012

=> Mise en consultation et adoption du niveau 3 sur les capital


add-ons : beaucoup d’incertitudes sur la nature et la portée des
mesures, ainsi que sur le calendrier
27/04/2011 46
Deux types d’exigences supplémentaires

 Les capital add-ons dit « de pilier 1 », liés à l’exigence quantitative

=> pour corriger le montant de l’exigence de capital lorsque le profil


de risque s’écarte des hypothèses de calcul utilisées

 Les capital add-ons dit « de pilier 2 », liés à la gouvernance

=> pour ajuster l’exigence de capital lorsque la qualité de la


gouvernance s’écarte des standards requis et ne permet plus de
mesurer ou de maîtriser les risques de manière adéquate

27/04/2011 47
Une réponse à des problèmes significatifs

 L’appréciation de la matérialité des problèmes est centrale :

 La sous estimation de l’exigence totale de capital doit être significative

 Les mesures de niveau 2 pourraient proposer des seuils exprimés en


pourcentage de l’exigence de capital requise
 Ces seuils ne seront pas nécessairement contraignants

 La qualité du système de gouvernance doit s’écarter significativement


des normes prévues dans la directive

 L’appréciation de ce type de déviation ne sera vraisemblablement


pas précisément encadrée par les mesures de niveau 2
 L’appréciation de la qualité de la gouvernance pourrait faire l’objet
de mesures de niveau 3

27/04/2011 48
Solutions alternatives

 Pour les capital add-ons de pilier 1 :

 Réconciliation du profil de risque avec l’exigence de capital


 Réconciliation de l’exigence de capital avec le profil de risque
 Utilisation de paramètres spécifiques
 Développement d’un modèle interne
• Précédé d’une évaluation de l’opportunité du développement
• Suivi d’une évaluation de l’efficacité du modèle

 Pour les capital add-ons de pilier 2 :


 Amélioration de la qualité du système de gouvernance

=> Ces solutions doivent pouvoir être mises en place rapidement

27/04/2011 49
Une mesure ponctuelle ou reconductible

 Pour les capital add-ons de pilier 1 :


 En cas d’utilisation de la formule standard : la mesure serait reconductible
 En cas d’utilisation d’un modèle interne : la mesure serait temporaire

 Pour les capital add-ons de pilier 2 :


 La mesure serait temporaire

 Si cette mesure peut être reconduite, un examen annuel sera


effectué

 Dans les autres cas, la persistance des problèmes appellera


d’autres mesures administratives

27/04/2011 50
Valorisation de l’exigence de capital
supplémentaire
 Le capital add-on de pilier 1 correspond à la différence entre un calcul
d’exigence de capital conforme à l’article 101 de la directive et le montant
initialement calculé

 Identification des aspects qui sont à l’origine de la déviation du profil de risque et


évaluation des risques mal capturés (la charge de la preuve incomberait à l’ACP,
qui pourrait notamment faire des comparaisons avec d’autres organismes)
 Compensation possible avec d’éventuelles charges en capital excessives afin de
ne pas dépasser les exigences prévues à l’article 101 de la directive (la charge de
la preuve incomberait à l’organisme)

 Le capital add-on de pilier 2 est proportionné aux risques découlant des


dysfonctionnements constatés

 La méthodologie de valorisation fera vraisemblablement l’objet de mesures de


niveau 3

27/04/2011 51
L’exigence de capital supplémentaire dans
un contexte de groupe

 L’exigence de capital supplémentaire peut ajuster :

 Le SCR d’un organisme faisant partie d’un groupe

 Le SCR groupe

 La procédure fera vraisemblablement l’objet de mesures de


niveau 3 pour assurer la bonne coordination des différentes
autorités concernées et l’équité de traitement

27/04/2011 52
Procédure

 Le point de départ de la procédure résultera du processus de


contrôle prudentiel de l’ACP

 Un dialogue permanent accompagnera la procédure

 Les conclusions du Secrétariat général de l’ACP seront formalisées


dans un rapport

 La décision sera du ressort du Collège de l’ACP et sera précédée


d’un débat contradictoire

 L’exigence supplémentaire de capital ne sera pas une sanction

27/04/2011 53
Publication

 Rappel des dispositions de la directive :

 L’imposition d’une exigence supplémentaire de capital devra


faire l’objet d’une publication dans le futur rapport public sur la
solvabilité

 Lors de la transposition, la France pourrait autoriser le marché à


ne pas publier cette information jusqu’en 2018 (option prévue
par la directive)

 EIOPA recensera les exigences supplémentaires de capital


imposées et publiera des statistiques

27/04/2011 54
QUESTIONS

27/04/2011 55
Conclusion

Cyril Roux,
Premier secrétaire général adjoint de l’ACP

27/04/2011 56

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