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probiotique
4. Utilisation
0 Qu’est-ce que la santé intestinale?
microflore
Notre tube digestif abrite pas moins de 1012 à 1014 micro-organismes, soit 2 à 10 fois plus
que le nombre de cellules qui constituent notre corps
0 Pourquoi autant d’intérêt pour la santé intestinale?
Brain-gut axis:
L’intestin le deuxième cerveau
0 Introduction
CAECA (X2)
pH = 5,6 – 5,8
Pas de villosité GROS
Digestion de la cellulose, INTESTIN
polysaccharides...
DIGESTION
Absorption de nutriments
Contenu vidés 2 à 3 fois par jour
FERMENTAIRE
COLON
CLOAQUE
Caeca
Gésier
Proventricule
Jabot Cloaque
Durée de persistance du
Bactocell: 5 jours
2 A quoi sert une bactérie d’acide lactique?
3 niveaux d'actions
Digestible
Erythritol
Enzymes D-arabinose
Non digestible Témoin L-arabinose
Ribose
D-Xylose
L-Xylose
Sucres simples Digestible Adonitol
Sucres complexes ß Méthyl-xyloside
Galactose
BACTOCELL®
Acide lactique D-Glucose
D-Fructose
D-Mannose
L-Sorbose
➢ BACTOCELL® transforme des sucres non utilisés par l’animal Rhamnose
L. plantarum
pH-
L. acidophillus
Pediococcus acidilactici
Streptococcus
Salmonella
Acide lactique Mucus E. coli
Témoin
BACTOCELL®
Log 10 UFC/g de matière fécale
LAB/Enterobacteria LAB/E.coli
Témoin
**
*** BACTOCELL®
Hauteur des villosités (µm)
**
BARRIERE INTESTINALE
Les lots BACTOCELL®
montrent :
➢ Une meilleure intégrité
intestinale en condition non
challengée.
➢ Une perméabilité
intestinale limitée en
condition challengée.
Alleman et al., 2011
* Control Control
CHALLENGE
CHALLENGE
Antibody titration
Phagocytic index
VACCINE
W3 W9 W0 W4 W8 W12 Mean
a b c
Fèces Mortalité Œufs cassés Couleur du jaune Tache de sang Emplumement
Bactocell 9 Tage
(Tag)
2015 2016
Nov Dez Jan
MORTALITÉ
-1 %
Témoin
BACTOCELL®
Mortalité cumulée (%)
➢ BACTOCELL® réduit la mortalité des poules lors d’une utilisation sur tout le cycle
de ponte.
Diminution de la mortalité
Schweiz, 2010
3.b Qualité de l'œuf
BACTOCELL® améliore la qualité physique et biochimique de
l’œuf
TENEUR DU JAUNE EN
COULEUR DU JAUNE : CHOLESTÉROL:
+0.5 UNITÉ DE L’ÉCHELLE DE -22 % (-330 mg/100 g)
ROCHE
Pertes de plumes
Egypte 2005
Pologne 2012
Amélioration (%) des performances
France 2011
par rapport au témoin
Bulgarie 2007
Italie 2007
France 2014
Flore équilibrée
Individu:
- en bonne santé Résultats de
- Indices efficaces production
homogènes
Flore déséquilibrée
santé Résultats de
intestinale production
Performances hétérogènes
zootechniques
4 Mode d’administration
Test de
survie
Temps de
survie
Test de
démélange
4 Conseils d’utilisation
Comprendre
la microflore
des volailles
2
Table des matières
Introduction. . ...................................................................... 4
- La microflore intestinale...................................................5
1.1. Les étapes du développement de la microflore intestinale
des volailles. . ..................................................................... 5
1.2. Description de la microflore intestinale des volailles. . .............. 8
1.3. Les facteurs de variation de la microflore.. ............................ 10
1.4. Les interactions entre la microflore intestinale et son hôte...... 12
v - La microflore fécale........................................................ 13
2.1. Description de la microflore fécale....................................... 13
2.2. Importance de la microflore fécale pour l’évaluation
de la microflore du tractus gastro-intestinal ......................... 13
2.3. La contamination. . .......................................................... 14
2.4. Les principaux enseignements
des résultats d’essais terrains............................................. 15
Conclusion......................................................................... 17
Vocabulaire. . ...................................................................... 18
Références......................................................................... 19
3
Guide technique
Comprendre
la microflore des volailles
Introduction
Le tractus gastro-intestinal est un écosystème dynamique comportant une popula-
tion microbienne complexe (Rehman et al., 2007) ; il est généralement admis que cette
flore intestinale a un impact sur la croissance et la santé des volailles (Knarreborg
et al., 2002). La bonne gestion de la microflore intestinale est un facteur clé pour la
santé, le bien-être et la sécurité microbienne des volailles et de leurs produits.
De plus, les microbes de l’intestin sont excrétés dans les fèces de volailles et colonisent
l’environnement. Par conséquent, la microflore des animaux et de l’environnement
sont en interaction constante, et cela peut avoir un impact sur la performance des
oiseaux, et les résultats du bâtiment. Du fait, la compréhension et le suivi de ces éco-
systèmes microbiens apparaissent comme fondamentaux.
4
- La microflore intestinale
1.1. Les étapes du développement de la microflore intestinale
des volailles
Les populations de la microflore digestive des poulets changent avec l’âge (Hume et al.,
2003, Rehman et al., 2007, Lu et al., 2003). La richesse microbienne et la diversité augmen-
tent au cours de la croissance de l’oiseau (Yeoman et al., 2013). En outre, chaque région
du tractus gastro-intestinal développe sa propre et unique communauté bactérienne à
mesure que l’oiseau arrive à maturité (Lu et al., 2003).
Bien que le tube digestif du poussin nouveau-né soit stérile, les micro-organismes y
accèdent rapidement. Les coliformes totaux, streptocoques et clostridies colonisent rapi-
dement l’intestin dès le premier jour mais les lactobacilles n’y sont pas trouvés jusqu’au
jour 3 (Fuller, 1984). Chez les jeunes poussins, les principales espèces présentes dans l’intes-
tin grêle et le caecum sont les lactobacilles, avec une population de bifidobactéries qui devient
de plus en plus dominante dans le caecum à un âge plus avancé. Les Clostridium sont
détectés dans certaines sections de l’intestin grêle chez les jeunes poussins. Chez les pou-
lets plus âgés, des agents pathogènes tels que les espèces de Salmonella, Campylobacter
et E. coli peuvent être trouvés dans le caecum (Amit - Romach et al., 2004).
A B Lactobacillaceae
Clostridiaceae
Bacillus
Streptococcaceae
Enterococcaceae
Actinobacteria
Proteobacteria
Flavobacteriaceae
Bacteroidaceae
Iléon Caecum
Bactérie inconnue
Fig. 1. Composition des flores bactériennes de l’iléon et du caecum des poulets de chair déterminée par
le séquençage de 1230 clones d’une population d’ADNr 16S de la banque d’ADN (Lu et al., 2003)
(A) la composition bactérienne de l’iléon
(B) la composition bactérienne du caecum
5
Guide technique
g
Une microflore typique s’établit dans l’intestin grêle d’oiseaux adultes en 2 semaines.
Cependant, on a constaté que la flore caecale adulte, principalement anaérobie, a mis
30 jours à se développer. À cet âge, les bifidobactéries et les bactéroïdes sont prédomi-
nantes (Amit-Romach et al., 2004). Chez les poulets de chair, la structure de la commu-
nauté microbienne est relativement stable durant la période de croissance rapide du
squelette (âge de 14 à 28 jours), puis montre un changement notable au cours de la
période de prise de poids, en fin de croissance. (49 jours) (Lu et al., 2003).
10
9
Log 10 CFU / g de contenu
7
Lactobacilles
6
5 Entérobactéries fermentaires
0
7 14 21 35
Age (j)
Fig. 2. É
volution de la composition de la flore digestive dans l’iléon des poulets de chair en fonction
de l’âge (Knarreborg et al., 2002)
6
Contrairement aux conditions naturelles dans lesquelles une partie de la flore mater-
nelle est transmise au poussin, le poulet industriel n’est colonisé que par la flore présente
dans son environnement (écloserie, transport et élevage (bâtiment, litière, eau et alimen-
tation)). Aujourd’hui, les règles de biosécurité élevées et la rupture du lien avec la mère
font de l’alimentation, de la litière et des bâtiments les principales sources d’innoculation.
Les lactobacilles s’établissent dans le jabot des oiseaux juste après la naissance et per-
sistent tout au long de la durée de vie de l’hôte. Certaines souches de Lactobacillus
adhérent à l’épithélium du jabot et prolifèrent pour former un biofilm. Les activités
métaboliques des lactobacilles qui persistent ainsi influencent le pH du bol alimen-
taire qui, à son tour, inhibe la prolifération des entérobactéries. Tant qu’elles sont pré-
sentes à ce niveau, les lactobacilles fournissent un inoculum au bol alimentaire, qui
reste alors riche en lactobacilles dans tout le reste de l’intestin. Une grande proportion
du contenu de la flore iléale est par exemple composée de lactobacilles (Tannock, 2004).
Des essais terrains internes à Lallemand ont montré que les concentrations en bactéries
lactiques (LAB) dans les matières fécales des poules pondeuses augmentaient de plus en
plus avec l’âge. Cette donnée indiquerait une tendance à l’augmentation de la popula-
tion de LAB dans l’intestin à mesure que l’âge des poules pondeuses augmente (P < 0,1,
recherche non publiée).
10
8
Log 10 UFC/ g
6 LAB
Coliformes totaux
4 E. coli
Entérobactéries
0
< 31 semaines 31-50 semaines > 51 semaines
Classes d’âge
Fig.3. Influence de l’âge sur le profil de la microflore fécale des poules pondeuses en élevage
commercial (n = 43) (Lallemand, recherche interne)
7
Guide technique
Cette interaction est à la base de certains «phénomènes» très importants tels que
« l’axe cerveau – intestin » qui décrit l’effet direct de certaines bactéries sur des parties
très spécifiques du cerveau. Les chercheurs ont depuis longtemps reconnu le lien entre
la fonction gastro-intestinale et le système nerveux central (axe cerveau - intestin) et les
microbes intestinaux sont considérés comme étant des acteurs clés dans cette commu-
nication cerveau-intestin (Berrick et al., 2012).
8
1.2.2. Composition de la microflore intestinale
Du point de vue d’un microbiologiste, l’intestin et sa microflore peuvent être décrits de
deux manières. Tout d’abord, ils peuvent être classés en fonction de l’emplacement dans
le tube digestif (Adil et Magray, 2012) ; la composition du microbiote intestinal varie tout
au long du tractus gastro-intestinal des poulets (Torok et al., 2008) et celui-ci peut être
divisé en 3 sections (Adil et Magray, 2012):
Œsophage
• Lactobacillaceae 108 -109/g
• Enterococcaceae 104/g
Jabot
• Levure 103/g
• Escherichia coli 102/g
Foie
• Lactobacillaceae 109/g
• Enterococcaceae 104/g Ileum
• Escherichia coli 103/g Gésier
• Lactobacillaceae 108/g
Pancréas
• Enterococcaceae 104/g
Duodenum
• Levure 102/g
• Escherichia coli 102/g
Colon
Cæcum • Lactobacillaceae 109/g
• Enterococcaceae 107/g
• Levure 102/g
• Escherichia coli 105-108/g
• Bacteroidaceae 109/g
• Clostridium perfringens 102/g
Fig.4. Microflore dans différentes parties du tractus gastro-intestinal (Gabriel et al., 2005)
9
Guide technique
> une flore dominante (90% ; > 107 UFC/g) composée d’espèces strictement
anaérobies ; bifidobactéries, lactobacilles et les entérobactéries.
> une flore sous-dominante (1% ; 105 à 107 UFC/g) contenant les E. coli,
entérocoques et streptocoques.
> une flore fluctuante (0.01% ; < 105 UFC/g) généralement composée de bactéries
strictement anaérobies, pathogènes potentiels (Clostridium, Proteus,…) -
(Jouglar, 2002).
1.3.1. L’alimentation
La flore digestive dépend directement de l’alimentation, car elle est l’origine de la nature
du substrat disponible pour la croissance des micro-organismes. La flore digestive peut
être modifiée par le type de céréales utilisées (surtout la présence de polysaccharides non
amylacés solubles dans l’eau) (Mathlouti et al., 2002), ainsi que la forme dans laquelle les
céréales sont présentées.
La population bactérienne intestinale est également influencée par le type et les niveaux
de nutriments, comme le niveau de graisse (Gabriel et al., 2003), les types d’amidon
(Weurding, 2002) et la structure physique de la nourriture. Les acides gras à chaînes
courtes (AGCC) et autres produits métaboliques sont affectés par la formulation de l’ali-
mentation et par l’âge (Rehman et al., 2007 ; Gabriel, 2005). Torok et al. (2008) ont étudié
les populations intestinales microbiennes du duodénum, du jéjunum, de l’iléon et du cae-
cum des oiseaux nourris avec une ration standard à base d’orge, ou avec ce même régime
supplémenté avec une enzyme exogène, et ont trouvé que les populations microbiennes
pouvaient différer significativement, à l’exception de celles du duodénum et du jéjunum.
10
1.3.2. L’environnement
Le stress environnemental, à l’image du stress thermique, semble, en général, augmen-
ter le nombre de bactéries nocives, au détriment des bactéries bénéfiques. Le stress
de chaleur affecte la flore intestinale : les bactéries aérobies, à savoir Staphylococcus,
Streptococcus, Corynebacterium et Enterobacteriaceae, sont en général plus nom-
breuses dans le petit et le gros intestin. En ce qui concerne les anaérobies, Peptococcaceae
et Clostridium leur nombre augmente aussi parfois. Les lactobacilles diminuent lors de
stress sévères chez les poussins (Suzuki et al., 1989).
Une étude terrain interne à Lallemand a montré que, dans un élevage de poules pon-
deuses plein air, quand les poules (âgées de 56 semaines) ont été traitées avec la colistine
pendant 5 jours, la concentration fécale de pathogènes potentiels a été diminuée (comme
ce fut le cas pour le taux de mortalité). L’antibiotique a donc efficacement réduit la charge
potentielle de bactéries pathogènes. Toutefois, lorsque les matières fécales ont été à nou-
veau collectées, 11 jours après la fin du traitement de colistine, les concentrations en coli-
formes totaux, entérobactéries et E. coli furent multipliées par 2 LOG.
1.3.5. La vaccination
Les résultats de Yang et al. (2011) suggèrent que la microflore de caecum de poulet peut
être perturbée quand les poulets sont soumis à un stress immunitaire tel que la vacci-
nation. Le stress immunitaire peut briser l’homéostasie de la microflore du caecum et
altérer la fonction immunitaire de la muqueuse intestinale.
Torok et al. (2008) ont démontré une corrélation positive entre les populations micro-
biennes de l’intestin et la performance des oiseaux. La présence d’espèces spécifiques
de bactéries bénéfiques et / ou l’absence d’espèces spécifiques de bactéries indési-
rables peuvent contribuer à l’amélioration des performances de ces poulets.
12
v - La microflore fécale
2.1. Description de la microflore fécale
Dans la flore fécale des poules pondeuses âgées de 15 semaines et 45 semaines,
les représentants de 13 phylums ont été détectés. Toutefois, la grande majorité
de la flore microbienne, plus de 99%, a été formée par les représentants de 4 phy-
lums seulement ; Firmicutes (contient Bacilli et Clostridia), Bacteroidetes (contient
Bacteriodes), Proteobacteria (y compris les agents pathogènes comme E. coli,
Salmonella ...) et Actinobacteria (contient Streptomyces). Chez les pondeuses âgées
de 15 semaines, il y avait une plus grande proportion de protéobactéries au détri-
ment des firmicutes en comparaison à des poules âgées de 45 semaines, ce qui
peut être corrélé avec des modèles de colonisation progressive connus chez les
jeunes animaux (Videnska et al., 2013).
> L e protocole
Pour évaluer la composition microbienne de la matière fécale des volailles, Lallemand
Animal Nutrition a développé un protocole en interne. Cette méthode est détaillée dans
le document « Évaluation de l’équilibre de la microflore dans les élevages de volailles »
(Lallemand Animal Nutrition).
13
Guide technique
2.3. La contamination
2.3.1. Le produit final
L’examen et le suivi de la flore intestinale sont fondamentaux car de nombreuses espèces
bactériennes pathogènes envers les humains sont trouvées dans le tractus gastro-intesti-
nal de poulets et peuvent donc être introduites dans la chaîne alimentaire (Amit - Romach
et al., 2004).
En plus de l’importance de la microflore fécale comme outil de caractérisation de la micro-
flore de l’intestin, la composition de la microflore fécale en elle-même est d’une grande
importance pour la qualité sanitaire du produit final. Dans le cas des œufs, la coque
est naturellement porteuse d’une microflore qui est déposée dans l’appareil génital de
la poule pondeuse. Mais le plus important est la contamination microbiologique de la
coquille après la ponte lorsque les œufs entrent en contact avec l’environnement (pous-
sière, déchets, matières fécales ...) (Puterflam et al., 2009, le Conseil et Tranter, 1995).
Hunea - Salaün et al. (2009) et Tosi (2011) ont constaté que la contamination bactérienne
des coquilles d’œuf augmentait significativement avec l’âge des poules ainsi qu’avec la
concentration de poussière dans l’air où les poules vivent.
D’autre part, la qualité des produits des poulets de chair, indiquée par le nombre de
micro-organismes dans la viande, est indirectement liée à la flore microbienne du total de
l’intestin (Putskamp et al., 2005).
2.3.2. La poussière
La qualité de l’air dans les bâtiments, et, plus particulièrement, la teneur en poussière et
micro-organismes fixés à la poussière, peut être corrélée avec la santé des animaux (Collins
et Alger, 1986). Dans le cas d’E. coli pathogènes, beaucoup sont maintenus dans l’environ-
nement des sites de production par contamination fécale. Un air de mauvaise qualité et
d’autres facteurs de stress environnementaux peuvent aussi prédisposer à une infection
à E. coli. Une infection systémique se produit lorsqu’un grand nombre d’E. coli pathogènes
accèdent à la circulation sanguine des voies respiratoires ou de l’intestin (Merck, 2013).
La recherche terrain effectuée par Lallemand a montré que lorsque les fientes de poules
pondeuses montrent une charge plus élevée de coliformes totaux et entérobactéries, la pous-
sière trouvée dans le bâtiment révèle aussi
un nombre plus élevé de ces bactéries, par
rapport à un élevage de pondeuses ayant
une charge bactérienne fécale inférieure
(voir figure 5).
Fientes Poussière
14
Microflore des matières fécales Microflore de la poussière
9,00E+07 9,00E+06
Bâtiment A Bâtiment A
8,00E+07 8,00E+06
Bâtiment B Bâtiment B
7,00E+07 7,00E+06
6,00E+07 6,00E+06
5,00E+06
UFC/g
5,00E+07
UFC/g
4,00E+07 4,00E+06
3,00E+07 3,00E+06
2,00E+07 2,00E+06
1,00E+07 1,00E+06
0,00E+00 0,00E+00
Coliformes totaux Entérobactéries E. coli
Coliformes totaux Entérobactéries E. coli
Ces résultats montrent non seulement l’importance d’analyser les échantillons aussi
rapidement que possible mais ils indiquent aussi l’importance de la fréquence du
convoyeur à fiente. Les poules excrètent de potentiels agents pathogènes. Lorsque les
tapis roulants ne sont vidés
qu’une fois par semaine, 1,4E+10
E. coli
la flore présente dans les 1,2E+10
matières fécales peut évoluer Coliformes totaux
1,0E+10
vers une flore avec un risque Entérobactéries
8,0E+09
UFC/g
2,0E+09
0,0E+00
Fig.6. Évolution de la microflore 0 2 4 31
fécale sur les tapis roulants Temps de séchage (J)
15
Guide technique
Un essai sur le terrain de Lallemand a montré des résultats similaires. Dans un élevage
de poules pondeuses, les poules de deux bâtiments jumeaux recevant la même alimen-
tation, la même source d’eau et dans des conditions similaires, présentaient des pro-
fils de microflore fécale très différents. Des échantillons provenant du bâtiment A ont
montré une charge bactérienne totale inférieure mais avec une proportion de bactéries
lactiques largement supérieure. D’autre part, les échantillons provenant du bâtiment B
avaient une charge bactérienne totale supérieure et les agents pathogènes potentiels
étaient plus répandus. Il est donc important d’analyser la microflore de chaque bâtiment.
5,0E+09
4,0E+09
Entérobactéries
3,0E+09
UFC/g
Coliformes totaux
2,0E+09
E. coli
1,0E+09
Lactobacilles
0,0E+00
B A B
âtiment Bâtiment
16
Conclusion
Le microbiote intestinal est un écosystème complexe qui a une relation symbiotique
avec son hôte. Leurs interactions influent sur l’état physiologique, immunologique, et
nutritionnel de l’hôte (Zhao et al., 2013). Cela explique pourquoi il est particulièrement
intéressant de suivre systématiquement l’évolution de la microflore dans un troupeau :
> pour évaluer le risque de certains pathogènes tels que E. coli dans un troupeau,
> pour comprendre la propagation et le maintien d’une telle maladie,
> pour évaluer l’effet d’un additif utilisé pour équilibrer la flore.
Depuis 2011, Lallemand a développé un protocole d’analyse de la microflore par la col-
lecte de fientes fraîches. Par conséquent, avec un minimum d’organisation préalable, le
dénombrement des bactéries dans les fèces donne un aperçu rapide de l’état sanitaire de
l’élevage et l’équilibre de la flore de ses animaux.
17
Guide technique
Vocabulaire
Microflore intestinale = micro-organismes vivant normalement dans le tube digestif et
pouvant avoir un certain nombre de fonctions utiles pour leur hôte. Elle comprend des
bactéries, des champignons et des protozoaires (Adil et Magray, 2012).
E. coli = Escherichia coli est une bactérie gram négative en forme de bâtonnet que l’on
trouve normalement dans l’intestin des volailles et la plupart des autres animaux ; bien
que la plupart des sérotypes soient non pathogènes, un nombre limité produisent des
infections extra-intestinales (Merck, 2013).
Les bactéries lactiques (LAB) = les bactéries appartenant au genre Lactobacillus sont
membres des bactéries lactiques (LAB) ; un groupe, au sens large, caractérisé par la for-
mation d’acide lactique comme produit final unique ou principal du métabolisme des
glucides (Walter, 2008).
18
Références
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