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2-1-1 : MORPHOLOGIE :
2- 1-1-1 : DIMENSIONS :
2-1-1-2 : FORME :
a/ Sphérique (pour les coques) : ils se groupent suivant leurs modes de divisions en :
b/ Cylindrique (forme allongée) : forme en bâtonnets.
c/ Spiralée : forme moins fréquente : Corps hélicoïdal allongé ex: leptospires.
Remarque:
H2O.
Source d'énergie
Source de carbone (C)
Source d'azote (N)
Eléments minéraux
b/ Source d'énergie :
I1 existe deux types de microorganismes :
phototrophes : qui utilisent l'énergie des radiations solaires.
chimiotrophes : qui utilisent l’énergie chimique
- Composés minéraux : organismes chimiolitotrophes
- Composés organiques : organismes chimioorganotrophes
Donc, il y a trois groupes : Les deux premiers correspondent aux anciens
"autotrophes", le troisième aux anciens " hétérotrophes".
NB : trophe : se nourrit.
c/ Source de carbone :
d/ Source d'azote :
e/ S et P- Autres éléments :
f/ Facteurs de croissance :
Ils sont une nécessité pour certains microorganismes dits auxotrophes (ceux qui n’en
ont pas besoin: prototrophes).
Exemple: Milieux contenant du glucose (source de carbone), source d’azote et sels minéraux
E. coli se développe bien.
Proteus vulgaris ne se développe pas. Il lui faut de la nicotinamide (car il ne sait pas la
synthétiser, alors qu'E. coli sait le faire).
Les facteurs de croissance sont des acides aminés, des bases puriques et
pyrimidiques et des vitamines.
a/ Température :
germes :
b/ pH :
c/ Gaz : O2 surtout :
On distingue:
aérobies stricts.
Anaérobies facultatifs.
anaérobies stricts.
d/ Pression osmotique :
Les bactéries sont peu sensibles à ses variations (paroi). Mais, les bactéries
halophiles exigent Na Cl, au moins 10 g/l.
N.B : Halophiles : bactéries qui aiment le sel.
2-2-2-3: CROISSANCE :
a/ Mesure de la croissance :
Il y en a deux :
- Le temps de génération :
Exemples :
E. coli : 20 minutes
M. tuberculosis: 800 minutes
- Le taux de croissance :
Exemples :
E. coli : 3/1=3
M. tuberculosis : 1/15 = 0,066 ou 1/13,3 = 0,075.
- La courbe de croissance
III
IV
II
I- phase de latence
II- phase exponentielle de
croissance
I III- phase stationnaire (maxi)
IV- phase de déclin
III
Exercice :
IV
On vous donne ci-après la courbe de croissance de l’escherichia coli et ses quatre
II
phases de multiplication (I, II, III et IV) pour un milieu nutritif spécifique X.
Temps (heure)
a/ Décrire les quatre phases : I, II, III et IV.
b/ Que se passe -t-il si on ajoute du milieu nutritif X après un temps tA, tB ou tC ?
c/ Que se passe -t- il si on ajoute un autre milieu nutritif spécifique Y après un temps tA, tB
ou tC ?
d/ Que se passe – t – il on ajoute un milieu toxique à ces bactéries un temps tA, tB ou tC.
Le terme de virus a subi toute une évolution. En latin classique, il signifie "poison".
Au 19ème siècle, on l'employait dans le sens d’agent infectieux, responsable de maladies
transmissibles. C'est ainsi qu'on parlait du virus de la peste, du virus de la rage, etc.
Depuis cette date, plusieurs découvertes ont eu lieu, et actuellement, on peut définir les
principales propriétés du virus comme l'a fait P. LEPINE.
1. Nature particulaire et petite taille : 10 à 350 nm (mais des bactéries peuvent être plus
petites que les plus gros virus).
2. Parasitisme cellulaire obligatoire : absence de culture sur milieux bactériologiques
usuels.
3. Spécificité :
a- affinités cellulaires spécifiques
maladies particulières
aspect particulier des lésions cellulaires.
b- Possibilité de modification par mutation et sélection des mutans (comme les
bactéries).
Les virus, tels que nous les avons définis, ne sont pas des organismes vivants complets.
Ils n'ont pas de cytoplasme, ni de noyau. Ce ne sont pas des cellules.
Ils sont constitués uniquement de deux parties fondamentales : l'acide nucléique et la
capside protéique, l'ensemble est entouré ou non d'une enveloppe.
1- L'acide nucléique : il constitue le génome viral. C'est, soit un ADN, soit un ARN.
2- La capside : Elle est constituée de structures protéiques. Elle possède un type de
symétrie:
soit cubique
soit hélicoïdale
parfois binaire
Actuellement, ces cultures cellulaires ont remplacé entièrement les deux autres
méthodes, sauf cas particuliers.
Ceci est valable pour les virus des animaux (vertébrés et invertébrés), pas pour les
virus des végétaux, ni évidemment les bactériophages.
QUESTION :
Quelles sont les différences essentielles entre les virus et les bactéries ?
4-1 : GENERALITES :
La contamination de l'eau de boisson et de baignade (eau douce, eau de mer) par des
germes pathogènes pour l'homme représente un danger.
4-2-1 : ENTEROBACTERIES:
Plus de 1000 autres existent, pouvant provoquer chez l'homme des phénomènes
morbides différents de la fièvre typhoïde, du type toxi-infection : gastro-entérite chez l'adulte
et chez l'enfant.
Ils sont :
- Milieu au sélénite de K
- Milieu au tetrathionate de Na
- Milieu DCL (désoxycholate-citrate-lactose) limite les saprophytes et surtout
Pseudomonas aeruginosa (qui gênent la croissance des salmonelles)
- Milieu Hektoën (le meilleur).
On aura d'autant plus de chances d'isoler des salmonelles de sérotypes différents
qu'on aura employé davantage de milieux sélectifs d’enrichissement, d'isolement, des
températures différentes, etc.
e/ Prélèvement :
- Soit ordinaire,
- soit par la méthode des gazes
f/ Technique :
g/ Epidémiologie :
4-2-1-2 : SHIGELLA :
a/ Généralités :
Elles sont plus fragiles que les salmonelles et sont plus difficiles à isoler.
On les isole sur un milieu d’isolement (se multiplient mal sur milieux
d'enrichissement).
La concentration des germes est possible par centrifugation.
Donc : ensemencement sur bouillon ordinaire ou sélénite.
Centrifugation et repiquage sur DCL.
c/ Clinique :
4-2-2: STAPHYLOCOQUES :
a/ Généralités:
Le germe est un bacille, souvent en virgule (V. Comma), famille des spirillaceae,
mobile, pas de capsule, aérobie et même aérophile (pousse en voile), t° : 37°C, pH: 7,6 à 9
(alcalin) et il est relativement halophile : NaCl jusqu'à 30 g/l.
c/ Isolement :
Laboratoire de Référence.
4-2-4 : MYCOBACTERIES :
a/ Généralités :
b/ Caractéristiques :
Tous sont:
- acido et alcoolo - résistants
- minces et plus ou moins longs : BK court 1 à 4 µm, d’autres 5 à 10 µm.
- cultivables sur milieux spéciaux: Lôwenstein - Jensen, Coletsos:
* lentement pour les pathogènes : BK humain et bovin (plus de 15 jours)
* plus rapidement en général pour les saprophytes (3 à 5 jours)
c/ Prélèvements :
Donc, il faut utiliser des flacons lestés ou la méthode des gazes (technique de
Moore). L'immersion doit se faire au moins pendant 24 heures dans des cylindres bourrés de
gaze et traversés par un courant d'eau, d'où adsorption sur la gaze de:
particules diverses, minérales et organiques,
bactéries, mycobactéries en particulier,
et même virus (polio).
Egouttage sommaire.
Exprimer le reste : C'est le prélèvement. Rincer
d/ Technique de culture:
4-2-5: LEPTOSPIRES :
a/ Généralités :
Ce sont des bactéries particulières, de forme spiralée, mobiles à filament axial, à spires
nombreuses et serrées.
Famille des leptospiracées, ordre des spirochétales. Très minces : 0,1 µm de large, 9 à
14 µm de long.
Actuellement, pour certains, il n'existe qu'un seul genre, avec des variétés. Toutes donnent la
leptospirose, maladie fébrile avec ictère et hémorragies.
Elles sont sensibles au Cu.
b/ Réservoir :
C'est l'agent de la dysenterie amibienne ou amibiase, maladie répandue dans les pays
tropicaux, mais ayant tendance à envahir les pays tempérés.
Elle se contracte par ingestion de kystes d'amibes (formes de résistance) présents dans
les eaux polluées. C'est un grave problème dans les pays où l'eau n'est pas traitée.
4-2-7: VIRUS :
Les virus pathogènes pour l'homme que l'on trouve dans les eaux sont en petit nombre.
Ce sont essentiellement:
4-3-1:VIBRIO-PARA-HAEMOLITICUS :
1961 (Japon) : Ce germe se trouve dans le poisson de mer que les japonais
consomment cru. Il donne un tableau d'intoxication intestinale: fièvre, vomissement, diarrhée.
Il peut aussi être présent dans les coquillages. C'est très rare en Europe. Il a été signalé
en Méditerranée et en Afrique.
C'est un petit bacille, non sporulé, parfois en virgule, avec des cils polaires.
Ce germe est une cause fréquente d'intoxication alimentaire. Mais, on le trouve aussi
en mer, au moins pour le sérotype E, qui se retrouve dans le poisson. Le germe produit une
toxine et c'est elle qui rend malade. Heureusement, cette toxine est thermosensible et détruite
par la cuisson. Mais, on a vu des cas d'intoxication par le caviar (Lille, 1973).
Ce sont des maladies tropicales. Elles n'existent pas en Europe Occidentale et les cas
sont très rares en Afrique du Nord. Toutes sont caractérisées par le cycle:
Homme → excrétions → eaux → mollusques.→ eaux → homme
1. Afrique : Bilharziose vésicale (Schistosoma haematobium). Elle s'étend à mesure que
s'étend l'irrigation.
2. Afrique, Amérique du Sud et Centrale: Bilharziose intestinale. (Schistosoma mansoni)
3. Enfin, le Japon : Bilharziose artério - veineuse (Schistosoma japonicum).
4-4-3 : FILARIOSES :
La règle d'or, la plus importante, est la suivante: les prélèvements d'eaux pour analyses
doivent être faits dans des conditions d'asepsie rigoureuse. Ceci est capital. Sans quoi,
l'examen est sans valeur. Il faut toujours refuser une eau prélevée par un non spécialiste ou un
sujet non entraîné, même s'il est pharmacien, etc.
5-2-1 : MATERIEL :
Les flacons seront en verre blanc. Le pyrex est excellent. Un litre (ou davantage).
5-2-2: TECHNIQUE :
Les flacons lestés sont les meilleurs car ils s'enfoncent vite. Le bouchon peut être
commandé par une ficelle, ou bien on utilise un dispositif perfectionné.
La corde doit être graduée. Sonder auparavant et prélever à 0,50 m au dessus du fond
(ne pas toucher le fond ni les bords du puits, attention aussi aux margelles). Remonter,
boucher stérilement, après avoir vidé quelques millilitres.
Il faut alors:
- Prélever directement dans le puits.
- Pomper pendant quelques heures avant le prélèvement surtout si l'installation n'a pas
servi depuis longtemps.
Utiliser les flacons lestés comme pour les puits, si non des cannes à prélèvement de 5 à
6 m de long, avec un flacon de 250 ml au maximum.
Prélever en un point situé au moins:
- à 30 cm de la surface (action des U. V.).
- à 30 cm du fond : La vase du fond contient, en effet, beaucoup d'anaérobies rendant
difficile la recherche des Clostridium sulfito-réducteurs.
- Non pas au bord, mais à distance : 2 à 3 m, ou au centre du cours d'eau. Prendre un
bateau si besoin et attention à l'hélice et à l'échappement.
L'élévation de la température est mauvaise : E. coli se multiplie plus vite que les
saprophytes, et le bactériophage aussi (ce qui joue en sens inverse). Un abaissement de la
température est donc nécessaire. Il est souhaitable de maintenir les prélèvements entre 4 et
6°C
On veillera donc:
Dite :
* numération totale des germes.
* ou germes totaux
* ou numération des germes en aérobiose
* ou encore dénombrement
Cette numération était autrefois considérée comme très importante. Elle ne sert plus
qu'à donner des indications, qui devront être précisées par la recherche des germes témoins de
contamination fécale.
Car, la numération totale compte:
- les saprophytes naturels
- les germes contaminants eux-mêmes : pathogènes
non pathogènes
Elle n'a de valeur que si elle est répétée en particulier après les pluies, les périodes de
sécheresse, etc.
On doit donc toujours comparer les numérations totales entre elles.
Formule:
Peptone ……………… 6 g
Extrait de levures…….. 3g
Agar-agar……………. 15g
Eau distillée………….. l000ml
La méthode des membranes filtrantes se révèle moins bonne pour la numération totale.
On distingue trois catégories de germes:
* aérobies stricts
* aérophiles (petite quantité d'O2)
* anaérobies facultatifs
Dans la pratique, on fera des dilutions si c'est nécessaire. Ce n'est pas le cas pour les
eaux d'adduction si elles sont traitées, mais pour les eaux de ruissellement brutes.
Pour les oueds sales, on pourra être amené à diluer jusqu'à 10-10
Le diluant est l'eau stérilisée. Changer de pipette à chaque fois. Bien agiter le flacon.
Pour chaque dilution, on mettra 1ml d'eau dans 15-20 ml de gélose à 45 °C, à couler dans
deux boites de Pétri que l'on incubera l'une à 37 °C, l'autre à 22 °C en position renversée
comme d'habitude.
Observer après 24 heures et après 48 heures. Compter les colonies. Si elles sont
confluentes ou incomptables, on le notera.
5-4-2- INTERPRETATION :
Donc: toute eau présentant de brusques variations doit être considérée comme suspecte.
D'ailleurs, si les pluies persistent, la numération des germes diminue, par dilution, sans pour
autant que ce soit signe d'une diminution de la contamination.
Exercice :
On donne les résultats des analyses des germes totaux pour deux eaux A et B de deux
retenues pour une période de deux semaines.
/100 ml Jour 1 Jour 2 Jour 3 Jour 4 Jour 5 Jour 6 Jour7
Germes totaux pour A 17 16 16 15 17 14 15
Germes totaux pour B 30 31 28 4.107 8.105 7950 455
6-1 : GENERALITES :
Leur recherche est capitale dans l’analyse bactériologique des eaux de consommation.
En effet, la recherche des pathogènes est difficile, coûteuse et aléatoire (pour être sûre
qu’une eau n'est pas dangereuse, il faudrait en examiner une trop grande quantité). Aussi
préfère-t-on faire appel à une méthode indirecte. Si l'eau à étudier contient certains germes,
c'est l'indication qu'elle a été contaminée par des matières fécales (provenant de l'homme ou
de l'animal) donc qu'elle peut être dangereuse.
CONTAMINATION FECALE :
* LES ENTEROBACTERIES
Famille très complexe. Ceux de ses membres qui nous intéressent ici sont les
coliformes:
- fécaux, ex: Escherichia coli
- non fécaux: se multiplient dans la nature.
* LES AUTRES
Il faut y ajouter:
- Les bactériophages (témoins des témoins)
- Les témoins de contamination naso-pharyngée. Ce sont les staphylocoques et les
microcoques.
6-3-1-1 : GÉNÉRALITÉS :
a/ Escherichia coli
b/ Autres germes:
Les coliformes sont tous des bacilles, plus ou moins mobiles; quelques uns ont une
capsule. L'Escherichia coli est toujours fécal.
Parmi le reste des coliformes : Klebsiella est bien souvent d'origine fécale (s'isole de
plus en plus souvent). Citrobacter et Enterobacter: pas de signification fécale.
a / En milieu liquide :
L'opération est terminée, on ne fait pas donc d'identification. En effet, les coliformes
susceptibles de se multiplier à 44 °C sont considérés comme d'origine fécale.
b/ Membranes filtrantes :
On filtre 100 ml d'eau (si elle est claire), puis on met en culture les membranes sur
milieu de Chapman TTC (triphényltétrazolum chloruré) plus Tergitol 7. Ce milieu,
ensemencé en double, est incubé à deux températures 37 et 44 °C.
L'identification des colonies s'effectue par la coloration de Gram, le repiquage sur vert
brillant ou eau peptonée.
On peut aussi repiquer sur bouillon ordinaire et faire une galerie API.
6-3-2-1 : GÉNÉRALITÉS :
Il convient d'y joindre S. bovis (I et II) et S. equinus. Ce sont des coques, en courtes
chaînettes. Ils résistent à la chaleur (au chauffage à 56 °C pendant 20 mn). Ils se cultivent sur
milieu au tellurite de K.
b/ Membranes :
6-3-3-1 : GÉNÉRALITÉS :
6-3-3-2 : ISOLEMENT :
Parfois, dès 8 heures : apparition de gaz et colonies noires (sulfure de fer), puis relire
à18 et à 24 h.
Si l'on désire une identification, on prélève une colonie et on l'ensemence sur le milieu
de Rosenov, puis l'on fait des galeries pour identifier le perfringens.
6-3-4-1 : GÉNÉRALITÉS :
En fait, ils sont plus intéressants pour les germes pathogènes que pour les témoins de
contamination fécale. Cependant, on recherche couramment les bactériophages d'E. coli ainsi
que:
- les bactériophages de Shigella (importants).
- et les bactériophages de Salmonella (plus rares).
a/ Culture du phage :
b/ Mise en évidence :
On ensemence en boite de Pétri la souche bactérienne jeune. On inocule les boites avec
des microgouttes de phage et on incube à 37 °C. Les phages apparaissent après 6 à 10 heures
(plages de lyse).
Pour dépister les destructions non spécifiques, on fera un passage : on prélève un carré
de gélose au niveau d'un phage, on ensemence en eau peptonée et on recommence.
6-4-3 : THALASSOTHÉRAPIE :
L’eau n’a pas à être potable, mais ne doit pas être dangereuse. Elle doit être
comparable à celle d’une baignade en mer d’excellente qualité.
On propose les valeurs suivantes :
- Moins de 10 germes aérobies cultivant à 37°C en 24 heures (plus ou moins une
heure) dans 1 ml.
- Coliformes fécaux : moins de 10 dans 100 ml
- Coliformes totaux : moins de 100 dans 100 ml
- Streptocoques fécaux : moins de 10 dans 100 ml
- Absence de Salmonella dans 5000 ml.
- La présence éventuelle du virus de l’hépatite épidémique sera estimée par des
enquêtes épidémiologiques dans la région d’implantation de l’établissement de
thalassothérapie.
Question 1 :
Quels sont les critères de choix des germes témoins de contamination fécale ?
Question 2 :
Enumérer les cinq paramètres qui doivent êtres inscrits sur les boites de pétri lors des
analyses des germes témoins de contamination fécale.
Pour apprécier la qualité des eaux, il faut définir les objectifs de traitement et juger des
interactions qui pourront avoir lieu au cours des usages (entre l'eau et les canalisations par
exemple). Il faut bien comprendre la physicochimie des eaux.
Les composés présents dans les eaux naturelles trouvent essentiellement leur origine
dans les échanges qui se produisent entre l'eau et le sol et à un degré moindre entre l'eau et
l'atmosphère.
Que trouve-t-on dans l'eau ?
des matières minérales (gaz, sels et métaux),
des matières organiques (rejets des animaux, débris des végétaux).
V = α . C. P
Trois gaz sont les plus souvent rencontrés en solution dans l'eau : l'oxygène O 2, le gaz
carbonique CO2 et l'hydrogène sulfuré H2S.
7-1-1-1 : L'OXYGÈNE O2 :
Il contribue à la vie dans l'eau; les bactéries décomposent les matières organiques en
consommant de l'oxygène.
La teneur de l'eau en oxygène varie suivant la provenance de l'eau.
Par exemple, les eaux souterraines sont peu chargées en oxygène (l'oxygène de l'air n'est pas
en contact de l'eau et ne peut donc s'y dissoudre).
Une remarque importante à noter est qu'une eau souterraine polluée accidentellement
par un rejet (eaux résiduaires ou déchets organiques), le reste. En effet, étant peu chargée en
oxygène, cette eau ne peut oxyder complètement les matières organiques qu'elle contient.
Mais, attention, il ne faut pas généraliser. Les eaux souterraines sont le plus souvent
beaucoup moins chargées en matières organiques que les eaux de surface (oued, barrage...).
C'est le pilier de la composition chimique des eaux. C'est un anhydride. Lorsqu'il est
mis au contact de l'eau, il se développe en un acide faible H2CO3 suivant la réaction :
CO2 gaz + H2O H2 CO3
Lorsque l'on parle de CO2 libre dans l'eau, on considère globalement la forme CO2,
Les éléments les plus importants constituant l'ensemble des échanges dans l'eau, sont
appelés éléments fondamentaux.
--
Ca+ + + CO3 Ca CO3 K s = 10-8,3 à 18 °C.
Lorsque la composition de l'eau permet d'observer l'amorce de ce dépôt, on dit que l'on
a atteint l'équilibre calcocarbonique. Cet état de léger dépôt calcaire constitue un objectif pour
les eaux de distribution publique car on évite ainsi les interactions entre l'eau et les matériaux
du réseau qui, lorsqu'elles se développent, peuvent être à l'origine d'une contamination des
eaux d'alimentation par les métaux toxiques.
A côté des formes carboniques et du calcium, une eau naturelle contient des anions et
des cations qui lui confèrent des propriétés particulières. Les éléments les plus représentés
sont :
Si certaines eaux souterraines peuvent contenir des teneurs élevées en fer (quelques
mg/l) et en manganèse, la contamination de l'eau par les métaux lourds reste limitée. Les
rejets dans les eaux de surface entraînent surtout un enrichissement des vases et des sédiments
en métaux lourds (Zn, Cu, Cr, Pb, Cd, Ni, Hg, Ag, Co,....). Il faut cependant craindre des
remises en suspension des sédiments lors des événements hydrauliques importants, avec
risque d'augmentation brusque de la concentration de l'eau en métaux lourds.
Mais, lors de l'étape de la clarification des eaux de surface en station de traitement, on
observe une bonne rétention des métaux lourds, sous réserve que les réactifs utilisés soient de
bonne qualité et ne contiennent pas trop d'impuretés.
Les matières organiques rencontrées dans les eaux d'alimentation peuvent être classées
en matières organiques naturelles et en matières organiques de synthèse (micropolluants
organiques).
Deux familles prédominent : les acides humiques (insolubles en milieu acide) et les
acides fulviques (solubles).
Ces acides peuvent retenir avec eux dans les eaux des cations métalliques comme
Al3+, Ca++, ou Cd++....
La teneur en azote organique des eaux naturelles est due pour l'essentiel aux
chlorophylles, aux acides aminés libres et aux protéines.
Les matières organiques doivent être éliminées au maximum des eaux de distribution
publique, car elles se déposent dans les canalisations et provoquent des encrassements dans
les points bas ou dans les zones de stagnation de l'eau. Elles favorisent ainsi le développement
des mauvais goûts et augmentent les risques de corrosion. Par ailleurs, elles accroissent la
demande en chlore des eaux et rendent difficile le maintien d'un résiduel constant de chlore
libre dans les réseaux.
Azote organique dans l'eau
7-2 : CONCLUSION :
L'eau constitue un système complexe, dont la structure est essentiellement définie par
des éléments minéraux majeurs.
En conclusion, pour connaître la structure d'une eau, deux analyses complètes par an
peuvent se révéler suffisantes dans le cas des souterraines, alors que la périodicité doit être
beaucoup plus élevée lorsque l'eau est d'origine superficielle.
Pour se rendre compte de la qualité d'une eau, il faut prendre connaissance des ses
caractéristiques physico-chimiques sur le terrain et en laboratoire.
Une eau d'alimentation doit être limpide, fraîche, exempte de couleur ainsi que d'odeur
et de saveur désagréables.
8-1-1 : TURBIDITÉ :
Quand un pinceau lumineux traverse un liquide trouble, les corps en suspension dans
le liquide diffusent une partie des rayons et le liquide s'éclaire violemment : c'est l'effet
TYNDALL. Cette propriété est utilisée pour mesurer la turbidité d'une eau en comparant
l'opalescence de deux échantillons, celui à analyser d'une part, et, d'autre part, un échantillon
contenant 50 ml d'eau optiquement vide dans lequel on ajoute un certain nombre de gouttes
d'une solution alcoolique de gomme de mastic à 1‰ jusqu'à obtenir une opacité équivalente
dans les deux éprouvettes. Ce nombre de gouttes définit la turbidité.
La turbidité peut être aussi déterminée par un turbidimètre et elle est exprimée en
N.T.U. (Néphelometric Turbidity Unit).
- Une eau brute a une turbidité de 1 à 15 N.T.U.
- Une eau décantée a une turbidité de 1 à 3 N.T.U.
- Une eau filtrée ou traitée a une turbidité < 0,5 N.T.U.
L'eau peut être limpide (< 0,5 N.T.U.), peu turbide (1 à 2 N.T.U), moyennement turbide
(2 à 5 NTU) et turbide (> 5 N.T.U.).
La norme tunisienne est de 5 NTU.
Une troisiéme technique de mesure de la turbidité pour les grandes masses d’eau est le disque
de Secci.
8-1-2 : TEMPÉRATURE :
La température optimale d'une eau d'alimentation se situe entre 9 et 12°C. Les eaux
souterraines, qui circulent à des profondeurs moyennes, présentent des températures
sensiblement constantes, oscillant autour de 10 à 12 °C. Les eaux des oueds sont sujettes à des
variations de températures selon les saisons (de 0 à 25 °C).
Une correspondance peut être établie entre les odeurs et les saveurs désagréables; les
saveurs ne sont décelables qu'à la dégustation. Cette dernière consistera à apprécier l'intensité
de la saveur à des températures différentes et, notamment, à celle se présentant dans
Le seuil de dégustation sera exprimé par le rapport entre le volume total de la dilution
et le volume minimal de l'échantillon d'eau nécessaire pour obtenir une saveur perceptible.
8-1-4 : COULEUR :
Elle est mesurée à l'aide d'un comparateur muni d'un disque gradué en mg/l de platine -
cobalt par rapport à un blanc constitué d'eau réputée incolore.
La couleur est souvent due aux matières organiques (acides humiques et fulviques) et
parfois à certains ions colorés (Fe3+ couleur rouille). Il n' y a pas redondance entre turbidité
et couleur ; la couleur est due à de grosses molécules solubles (>1 µm).
L'unité est le mg/l de Pt-Co.
Elles sont mesurées par filtration sur filtre millipore (Φ = 0,45 µm) et sont exprimées
en mg/l après pesée. Il n' y a pas de corrélation entre M.E.S. et turbidité (une eau peut être
chargée en grosses particules qui se seront pas comptabilisées en turbidité).
8-2-1 : MINÉRALISATION :
Au cours de son cheminement souterrain, l'eau se charge d'un certain nombre d'éléments
minéraux en liaison avec la nature des terrains traversés. Les eaux qui auront traversé des
terrains calcaires seront bicarbonatées, celles qui auront traversé des terrains salifères, comme
les terrains triasiques, seront salées ou sulfatées; quand à celles issues des terrains anciens
cristallins, elles seront plutôt alcalines.
La minéralisation d'une eau, c'est à dire sa concentration en sels solubles, s'accroît
généralement avec la profondeur à laquelle elle circule, à condition que les terrains encaissant
soient en mesure de lui céder les éléments minéraux nécessaires.
En raison des sels qu'elle renferme, l'eau constitue un électrolyte très étendu. La
résistivité électrique d'une eau peut donc mesurer globalement toute sa minéralisation.
Par définition, la résistivité électrique sera la résistance électrique d'une colonne de ce
liquide, de 1 cm² de section et de 1cm de hauteur prise à 20°C.
Ainsi, la résistivité varie en raison inverse de la minéralisation. Les eaux peuvent être
La résistivité ne présente d'intérêt que si sa valeur est comparée à celle de la même eau
prélevée un autre jour ou à la résistivité d'une autre eau.
Les eaux peuvent être, soit acidulées, soit neutres, soit alcalines. Ces caractères sont
représentés par le pH de l'eau.
pH = - log [H3O+ ].
La réglementation considère comme limites extrêmes les valeurs comprises entre 6,5 et
8.5.
Une eau de boisson ne devrait pas en contenir plus de 2 à 3 mg/l, mesurés en oxygène,
quoique des doses plus élevées ne semblent pas être nuisibles pour la santé. Les eaux
profondes sont, en principe, pauvres en matières organiques.
A titre indicatif, la teneur en oxygène, qui ne peut excéder la limite de saturation, est de
10 mg/l à 15°C pour une eau non souillée.
L'analyse se fait par iodométrie.
Il mesure la dureté due aux sels de Ca et de Mg dans l'eau. (Mesure par complèxométrie
à l'Ethylène Diamine Tetra Acétique)
Par exemple, une eau contenant 6 mg/l de Ca++ et 6 mg/l de Mg++ aura un TH = 4 °F.
6 mg /l
++
6 mg/l de Ca ↔ ------------------------ = 0,15 mmole / l
40 mg / mmole
6 mg/l
++
6 mg/l de Mg ↔ ------------------------- = 0,25 mmole / l
24 mg / mmole
--
Il représente l'alcalinité totale de l'eau, due aux carbonates (CO3 ), bicarbonates
- -
(HCO3 ) et bases libres (OH ). Il exprime le pouvoir tampon de l’eau.
- -- -
T.A.C. = [OH ] + [CO3 ] + [HCO3 ]
en °F en °F en °F
- --
Par exemple, pour une eau de pH = 7, contenant 44 mg/l d'HCO 3 , 0 mg/l de CO3 , le
T.A.C. est de 3,6 °F.
44
-
44 mg/l d'HCO3 ↔ -------- = 0,72 m.mole / l
61
0,72 .1 eq = 0,72 me/l = 3,6°F
--
0 mg/l de CO3 = 0 °F.
Une eau de pH = 7 contient 10 -7 mole d'ion OH- soit 10-4 mmole/l d'OH , soit 10-4
-
- -
me/l d'OH , ce qui est négligeable par rapport au 0,72 me/l de HCO3 .
-
Il représente uniquement l'alcalinité due aux carbonates et aux ions OH . Pour une eau
--
de pH ≤ 8,3, [CO3 ] = 0 d'où T.A = 0 (comme on va le voir au chapitre : équilibre calco-
carbonique des eaux).
Remarques :
1) Une eau dont le TH est supérieur à 30 °F est une eau dure. Toutefois, et dans des
circonstances exceptionnelles, on peut accepter une eau de TH arrivant à 100 °F.
2) Le T.A.C. et le T.A. servent surtout dans l'analyse de l'agressivité de l'eau (avec le
pH et le TH).
Elle est exprimée en mg/l de SiO 2 et mesurée par colorimétrie en présence de molybdate
d'ammonium.
Il est exprimé en mg/l et il se détermine par lecture du graphique carbonique (voir cours
équilibre calco-carbonique des eaux).
Un contrôle de la balance ionique anions - cations d'une eau est effectué en dosant les
ions suivants:
Anions Cations
-
OH H3O+
--
CO3 Ca++
-
HCO3 Mg++
-
Cl Na+
--
SO4 K+
-
NO2 NH4+
-
NO3 Fe++
PO43- Mn++
-------------- --------------
- +
= A =C
en me/l en me/l
- +
La somme A + C doit être la plus proche de zéro pour que la balance ionique soit
vérifiée (erreur de 5% au maximum).
Une bonne eau d'alimentation doit être pauvre en matières organiques et en nitrates.
Notamment, en ce qui concerne ces derniers, il devra être tenu compte du fait qu'une
concentration supérieure à 10 mg/l (dosé en N) peut provoquer des troubles chez le nourrisson
-
(soit 45 mg/l de NO3 ).
-
Pour les nitrites NO2 , il semble qu'une dose supérieure à 0,10 mg/l d'azote, soit 0,32
-
mg/l de NO2 , ne devraient pas être dépassée.
La concentration en sulfates doit être telle qu'il ne puisse en résulter une attaque des
maçonneries ou des métaux des ouvrages de transport ou d'emmagasinement.
Il est souhaitable de ne pas dépasser, pour les éléments ci-après, les concentrations
indiquées en regard.
- Chlorures (en Cl -) ........................................ 600 mg/l
--
- Sulfates (en SO4 ) ........................................ 600 mg/l
Signalons d’abord que l'organisation mondiale de la santé (O.M.S.) estime que la dose
hebdomadaire tolérable temporaire de mercure ingérée par une personne avec des aliments ne
doit pas dépasser 0,3 mg de mercure total.
Question 1 :
On veut déterminer la couleur d’une eau contenant des matières en suspension en
quantité importante. Quelle précaution doit – on prendre ?
Question 2 :
D’où provient le CO2 contenu en quantité considérable dans certaines eaux naturelles ?
Quel phénomène chimique se passe quand les eaux riches en CO 2 traversent des
formations géologiques contenant assez de CaCO3 ?
Exercice I :
Exercice 2 :
Le contrôle physico-chimique d’une eau de puits a révélé les résultats suivants :
Quelle que soit leur minéralisation, les eaux souterraines peuvent contenir des
quantités plus ou moins grandes de gaz carbonique. Ce qui n'est jamais rencontré dans les
eaux superficielles puisque ce gaz y est en équilibre avec sa pression partielle dans
l'atmosphère.
Au cours de son cycle dans la nature, l'eau dissout un certain nombre d'éléments, qui
sont principalement :
- Les gaz tels que l'anhydride carbonique, l'oxygène et l'azote.
- Des sels de l'acide carbonique et de bases fortes : carbonate de calcium, de magnésium, de
sodium, de potassium, etc.
- Des sels d'acides forts et de bases fortes : sulfates, chlorures, nitrates de calcium, de
magnésium, de sodium, etc.
Si les sels d'acides forts et de bases fortes sont sans interaction avec les molécules
d'eau, il n'en est pas de même avec les sels d'électrolytes faibles et les acides faibles qui
donnent des réactions d'hydrolyse.
Ces considérations nous amènent tout naturellement à faire une distinction entre les
éléments majeurs (ceux dont la teneur est habituellement de l'ordre ou supérieure au mg/1)
d'une eau. Nous considérons donc :
(H+)
(OH-)
Ce sont les anions et cations majeurs autres que les éléments fondamentaux :
Mg++ Cl-
Na+ NO3-
K+ SO42-
Les concentrations de ces éléments ne sont liées par aucune relation.
Un milieu aqueux étant électriquement neutre, il existe entre les concentrations de tous
les ions présents dans une eau une relation qui permet d'exprimer cette neutralité électrique.
Nombre de charges positives = Nombre de charges négatives.
2 |Ca++| + |H+| + 2| Mg++| + | Na+| +…. = 2|CO3--| + 2|SO42-| + |Cl-| + |HCO3-| + …... (n)
L'unité de concentration dans cette relation étant la millimole par litre (mmole/1).
Cette relation, dont l’émunération des termes est longue, peut être simplifiée en tenant
compte de la classification en éléments fondamentaux et éléments caractéristiques.
Si l'on désigne par C+ la somme des concentrations de charges positives portées par les
cations et A- celles portées par les anions des éléments caractéristiques, on a :
D'autre part, les éléments fondamentaux sont liés par un certain nombre d'équilibres
thermodynamiques :
H 3 O HCO 3-
(1) H 2 CO 3 H 2 O H 3 O HCO K
-
3
'
1
H 2 CO 3
(3) H 3O H 2 O
H 3O
2H 2 O Ke' OH - H 3 O
(4) CO3-- + Ca++ Ca CO3 → Ks' = |CO3--| |Ca++|. On sera à l’équilibre calco-carbonique
si cette relation (4) est réalisée.
H 3O HCO 3-
H 2 CO 3
K 1'
HCO 3- 1 Ca
or H 3 O K '
2 et
CO 3 CO 3 K s'
K' 2 2
D’où H 2 CO 3 équilibrant Ca HCO 3-
K'1 K' s
Du fait de la différence importante qui existe entre les deux constantes de dissociation
de l'acide carbonique, sa neutralisation conduit aux deux réactions successives suivantes :
[H2CO3] représente le gaz carbonique libre, c'est-à-dire [CO 2] + [H2CO3] sachant qu'il
n'est pas possible de distinguer les deux formes expérimentalement, puisqu'on a l'équilibre:
CO2 + H2O H2CO3
Figure 9-1 : Pourcentage des caractéristiques carboniques d'une eau prise à 15°C
( = 8 ,5 .10-3 mole/1)
Compte tenu de ces remarques, on peut calculer les pourcentages des caractéristiques
carboniques et les représenter graphiquement, c'est ce qui a été fait sur la figure 9-1.
Pour une concentration déterminée en CO2 total, la répartition des trois formes
carboniques varie en fonction du pH.
On constate que les courbes ont pour axe de symétrie la verticale élevée à partir de
pK 1' pK '2
pH
2
Ces courbes montrent que, pour des pH supérieurs à 8,3, la teneur de l'eau en CO 2 libre
devient négligeable alors que pour les pH inférieurs à 8,3, c'est la teneur en carbonates qui est
et pour
pH = pK’2 | H CO3- | = | CO3-- | = 50%
C'est au voisinage de ces deux pH que le pouvoir tampon de l'eau est maximum. On
remarquera en effet qu'autour de ces deux points, il faut une grande variation de la répartition
des formes carboniques pour observer une variation légère du pH (quelques dixièmes d'unité
pH, par exemple).
Les équilibres carboniques d'une eau mettent en œuvre six variables reliées, quelles que
soient les conditions, par quatre relations :
la neutralité électrique,
la première constante de dissociation,
la deuxième constante de dissociation,
le produit ionique de l'eau.
i 10 -0.5 Z i
u
avec
1 1.4 u
Les six éléments fondamentaux d'une eau étant reliés par quatre relations, il reste deux
variables indépendantes, que l'on pourra porter sur les deux axes d'un plan de représentation
Le choix des variables est très ouvert et l'on peut retenir un paramètre ou des combinaisons
linéaires de paramètres pour définir chaque variable.
La représentation graphique qui permet de considérer tous les cas de figure a été proposée
par LEGRAND et POIRIER qui ont retenu comme coordonnées : le calcium, |Ca++| et le CO2
total exprimés en m mole/l. Dans ces conditions, on peut écrire la relation de neutralité en
isolant le paramètre |Ca++|
et Ca CO 3--
1
2
HCO -
3 OH - - H
1
2
A -
- C
en posant
1
2
A- - C
la relation de neutralité s' écrit :
(In) 2 Ca - 2 CO 3-- HCO 3- OH - - H
La seconde coordonnée étant CO 2 total, on a :
CO 2 total 2 H 2 CO 3 HCO 3- CO 3--
Que l' on peut exprimer en fonction de Ca -
(II) CO 2 total 2 Ca - H 2 CO 3 H CO 3-- - OH -
La relation (II) pourra être simplifiée en tenant compte des différentes situations :
1) supposons que l’on soit en présence d’une eau pour laquelle |H2CO3| = |CO3--|
En reprenant les relations (I) et (II), on a :
2
K 1' K '2 H 2 CO 3 CO 3- H
pK 1' pK '2
pH , compte tenu des valeurs de PK 1' et pK '2 , le pH sera voisin de 8,3.
2
Dans ces conditions, on a :
H et OH - HCO 3-
la relation (II) s' écrit alors :
CO 2 total 2 Ca - HCO 3-
2
K 1' K '2 H 2 CO 3 CO 3- H
pK 1' pK '2
pH , compte tenu des valeurs de PK 1' et pK '2 , le pH sera voisin de 8,3.
2
Dans ces conditions, on a :
H et OH - HCO 3-
la relation (II) s' écrit alors :
CO 2 total 2 Ca - HCO 3-
Les points représentatifs de ces eaux se situent sur une demi-droite de pente 2 et
d’origine : x = λ et y = 0.
Les points représentatifs de telles eaux se situeront dans le secteur déterminé par l'axe
des ordonnées et la demi-droite S X.
Figure 9-3:
Figure 9-4
Les points représentatifs de ces eaux se situeront dans l’angle X S Y, et celles dont les
points seront sur une même droite Sn auront le même pH, déterminé par la relation (I)
H 2 CO 3 H 2 CO 3
H K 1' -
pH pK 1' - log
HCO 3 HCO 3-
H 2 CO 3
pH Cte si Cte
HCO 3-
Le bulletin des résultats analytiques d’une eau fait généralement apparaître une
légère différence entre la somme des charges positives et la somme des charges négative
exprimées en mé/l. Ceci est dû aux incertitudes pesant sur chaque résultat .Mais ceci n’a pas
d’incidence sur le calcul de λ.
En effet, supposons que l’on connaisse avec une exactitude parfaite la somme des
charges de chaque signe et posons la égale à B
On aura C B - 2 Ca
et A - B - 2 CO 3-- - HCO 3-
A- - C 2 Ca - 2 CO 3-- - HCO 3-
2 2
Si le pH est inférieur à 8.3 , CO 3-- est négligéable et
1
Ca - HCO 3-
2
FORAGE :
Analyse chimique
Recherches spéciales :
Conclusion
|Ca++|
0.5 1 2 3 4 Observations
Paramètres
|HCO3-| = 2{|Ca++| - λ} 1.04 2.04 4.04 6.04 8.04
µc 1.66 1.66 1.66 1.66 1.66
µf = (|HCO3-| + 4 |Ca++|) / 2 1.52 3.02 6.02 9.02 12.02
µc + µf = µ 3.18 4.68 7.68 10.68 13.68
ε 0.05 0.06 0.08 0.09 0.10
K’1 10 -6.43 10-6.42 10-6.40 10-6.39 10-6.38
K’2 10-10.39 10-10.37 10-10.33 10-10.31 10-10.29
K’s 10-7.95 10-7.91 10-7.83 10-7.79 10-7.75
K’2 / K’1 K’s 103.99 103.96 103.90 103.87 103.84
K’2 / K’s 10-2.44 10-2.46 10-2.50 10-2.52 10-2.54
|H2CO3| 5.3 10-3 3.8 2.6.10 8.1.10-1 1.8
10-2 -1
Pour avoir un graphique facilement utilisable, il faut choisir des axes orthonormés (les
échelles sont identiques sur l’abscisse et l’ordonnée). Puis, à partir du point d’abscisse égal
à λ, on trace la droite de pente 2. Après avoir porté sur le graphique les coordonnées
obtenues dans le tableau de calcul de la courbe d’équilibre, on peut tracer celle-ci.
Enfin, pour placer le point représentatif de l'état de l'eau étudiée, il suffit de déterminer son
CO2 total en additionnant les concentrations des différentes formes exprimées en mmole/1.
Dans notre exemple, nous aurons :
54.3
CO 2 54.3 mg/l CO 2 1.24 m.moles / l.
44
HCO 3- 0.59 m. moles / l.
CO 3-- 0.00 m. moles / l.
CO 2 total 1.83 m. moles / l.
11
et Ca 0.275 m . moles / l.
40
x 0.28
d' où les coordonnées du point M
y 1.83
La verticale passant par M vient couper la droite de pente 2 au point I. Or, nous savons
que dans ce cas :
CO 2 total 2 Ca - H 2 CO 3
et que HCO 3- 2 Ca -
M
J
Ca (OH)2 : 45mg /
m3
pH : 8,23
CO2 : 1,0 mg / l
TAC : 9,1 °F
TH : 10,8 °F
C++ (mmole/l)
Comme il y a transformation d'une forme carbonique en une autre forme, le CO2 total ne
varie pas. Seule la teneur en calcium augmente et le point M se déplace en suivant une
horizontale jusqu'au point de rencontre avec la courbe d'équilibre (point J). La longueur du
segment MJ représente l'augmentation de la teneur de l'eau en calcium. On pourra donc en
déduire le TH final.
Le TAC final est obtenu à partir de l'ordonnée du point J.
Neutraliser le CO2 agressif par filtration sur marbre (ou un matériau équivalent). On
aura alors la réaction :
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
SOMMAIRE
PRESENTATION..............................................................................................................................1
OBJECTIFS.......................................................................................................................................2
PRE-REQUIS....................................................................................................................................3
AVANT PROPOS.............................................................................................................................4
INTRODUCTION.............................................................................................................................6
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES...................................................................................84