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CONNAISSANCE DE LA BANQUE

Module 1

Préparé et présenté par

IDRISSA KONATE
PLAN DE PRESENTATION
I. LA BANQUE ET LES PARTICULIERS
II. LE SERVICE DE CAISSE
III. LE VERSEMENT
IV. LE CHEQUE
V. LES CARTES DE PAIEMENT
VI. LA MISE A DISPOSITION ET L’ENVOI DES FONDS
VII. LE VIREMENTS
VIII.LES PRELEVEMENTS AUTOMATIQUES
IX. OPERATIONS ET INFORMATION DU CLIENT
X. LES PLACEMENTS, GENERALITES SUR L’EPARGNE
XI. FORMULES DE PLACEMENT PROPOSEES PAR LA
BANQUE
XII. LES CREDITS AUX PARTICULIERS
CHAPITRE I: LA BANQUE ET
LES PARTICULIERS
Les titres relatifs à
ce chapitre sont:
A quoi sert la banque?

La clientèle des
particuliers
A QUOI SERT UNE BANQUE ?
La banque a un rôle primordial dans l’économie d’un pays,
surtout dans l’économie d’un P.V.D. (Pays en Voie de
Développement).
En effet :
- La banque a pour fonction de recevoir les fonds que lui
confie la clientèle et de prêter une partie des montants ainsi
recueillis à ceux qui en ont besoin et qui constituent
également sa clientèle. Ainsi un salarié qui reçoit sa paie sur
son compte en banque a confié à sa banque les fonds dont il
dispose.
- La banque, à l’aide des fonds ainsi déposés, peut consentir
des prêts à d’autres particuliers ou à des entreprises.
L’activité essentielle de la banque est donc en réalité le
crédit, c'est à dire la redistribution des fonds dont elle
dispose, aux différents agents économiques.
A QUOI SERT UNE BANQUE ?
Le crédit étant généralement la condition nécessaire à la
réalisation de tout projet, de tout investissement, le rôle des
banques est très important à l’échelle d’une nation.
Autre rôle : A côté de leur rôle de dispensateur de crédit, les
banques proposent également d’autres services à leur
clientèle (services de caisse, de placements……)
Dans l’exercice de leurs diverses activités les établissements
bancaires utilisent des techniques bancaires.
Ces techniques sont autant de règles et d’usages propres à la
profession qu’il convient d’observer pour assurer le
déroulement correct des opérations de banque.
La connaissance des ces techniques est indispensable pour
l’employé de banque, car toute erreur, à quelque niveau que
ce soit dans une opération bancaire peut avoir de très graves
conséquences.
A QUOI SERT UNE BANQUE ?

Il est donc essentiel que tout employé de banque


assimile successivement :
• - Les services que la banque propose à sa
clientèle de particuliers et d’entreprises.
• - Le rôle de la banque sur le marché financier.
• - Le rôle de la banque dans la vie économique
d’un pays.
LA CLIENTELE DES PARTICULIERS

QUI SONT LES « PARTICULIERS »


On appelle « particuliers » les individus, hommes
ou femmes, considérés hors de leur activité
professionnelle. Un particulier est donc une
personne physique.
Les « particuliers » ont un point commun : ils
disposent de ressources (traitements, salaires,
bénéfices) qu’ils emploient en dépenses diverses
ou qu’ils économisent. Ils constituent la clientèle
privée des banques.
LA CLIENTELE DES PARTICULIERS
QUI SONT LES « PARTICULIERS »
Ressources Emplois

Salaires
Epargne
Traitements

Honoraires Particulier

Consommations
Revenus divers
(Loyers, rentes, pensions)
LA CLIENTELE DES PARTICULIERS

QUELLES SONT LES RESSOURCES DES


PARTICULIERS ?
Des ressources sont versées de façon certaine et à
intervalles réguliers. Elles varient en fonction des
personnes et de leur situation sociale.
A titre principal, chaque individu reçoit une
rémunération pour l’activité qu’il exerce ou
éventuellement qu’il a exercée.
LA CLIENTELE DES PARTICULIERS

QUELLES SONT LES RESSOURCES DES


PARTICULIERS ?
Type de particulier Nature du revenu

Salarié (employé de banque par ex). Salaire


Militaire - Fonctionnaire Traitement
Profession libérale Honoraire
Médecin – Avocat

Retraité Allocation de retraite


LA CLIENTELE DES PARTICULIERS
QUELLES SONT LES RESSOURCES DES PARTICULIERS ?
Par exemple un propriétaire qui loue l’immeuble ou
l’appartement qu’il possède reçoit régulièrement un
loyer.
Un particulier qui a souscrit des obligations perçoit
chaque année des intérêts.
Souvent, à ces revenus réguliers s’ajoutent d’autres
plus rares et plus aléatoires qualifiés des recettes
exceptionnelles ; il s’agit notamment d’héritage, ou de
don d’une somme d’argent par la famille, l’obtention
d’une somme d’argent à la suite d’une victoire dans
une épreuve sportive…..
LA CLIENTELE DES PARTICULIERS
QUELLES SONT LES DÉPENSES DES PARTICULIERS ?
Les dépenses nécessaires concernent :
- la nourriture
-l’acquisition d’un logement ou l’amélioration du
confort de l’appartement
- l’habillement
- le transport pour aller au travail, à l’école….
- voyage (vacances)
- Evénements sociaux prévus : naissance, mariage.
Parfois ces dépenses ne concernent que le particulier
lui-même lorsqu’il est célibataire, mais plus
généralement elles s’étendent à toute une famille.
LA CLIENTELE DES PARTICULIERS
QUELLES SONT LES DÉPENSES DES PARTICULIERS ?
Les besoins premiers entraînent des dépenses dont
certaines se répètent :
- Chaque jour : la nourriture, le billet d’autobus ou de
train, le journal.
- Chaque mois : le loyer, la carte de transport, eau et
électricité, remboursements de prêts…
D’autres dépenses interviennent de façon épisodique
(achat de vêtements, de chaussures, de livres), ou
exceptionnelles (Achat de voiture, pèlerinage,
réfection du logement).
Les recettes et les dépenses du particulier sont
répertoriées sur un état prévisionnel appelé budget.
LA CLIENTELE DES PARTICULIERS
LE BUDGET DU PARTICULIER
Le budget est l’état de l’ensemble des recettes et des dépenses
d’une période à venir.
Le particulier qui veut gérer correctement ses affaires et celles de
sa famille, a tout intérêt à établir lui-même un budget ;
Celui-ci lui permettra de prévoir ses recettes et ses dépenses et
de se mettre ainsi plus aisément à l’abri de mauvaises surprises.
Pour élaborer un budget il faut établir :
- Les prévisions de recettes régulières (salaire) ou exceptionnelles,
(augmentation de salaire, annoncée ou héritage) ;
- les projets de dépenses (acquisition ou amélioration d’un
logement, voyage, achat d’une voiture ou d’un poste télé ;
événement familial prévu : naissance mariage.
LA CLIENTELE DES PARTICULIERS
L’ETABLISSEMENT D’UN BUDGET ET SON RESULTAT
Exemple de budget annuel d’un jeune ménage
Trois situations peuvent apparaître :
A. Le budget est en équilibre : les dépenses sont égales aux recettes
(Cette situation ne pose pas de problème).
.
Dépenses FCFA Recettes FCFA
Nourriture, hygiène, Entretien 900.000 Salaire du Mari 1.020.000

Habillement 250.000 Salaire de la femme 840.000


Loyer et charges 400.000
Loisirs vacances 200.000
Projet (achat d’une télé…) 110.000

1.860.000 1.860.000
LA CLIENTELE DES PARTICULIERS
L’ETABLISSEMENT D’UN BUDGET ET SON RESULTAT
B. Le budget est en excèdent : les dépenses sont
inférieures aux recettes.
Dépenses FCFA Recettes FCFA
Nourriture, hygiène, Entretien 800.000 Salaire du Mari 1.020.000

Habillement 200.000 Salaire de la femme 840.000


Loyer et charges 400.000
Loisirs vacances 150.000
Projet (achat d’une télé…) 110.000

1.660.000 1.860.000
LA CLIENTELE DES PARTICULIERS
L’ETABLISSEMENT D’UN BUDGET ET SON RESULTAT
B. Le budget est en excèdent : les dépenses sont inférieures aux
recettes.
L’excèdent de recettes sur les dépenses constitue les économies
du ménage (200.000).
Pour établir l’équilibre entre les colonnes dépenses et recettes, il
faut ajouter le montant de ces économies aux dépenses.
Ceci est normal puisque l’épargne constitue un emploi des
ressources : le jeune ménage a employé une partie de ses ressources
en épargne au lieu de l’employer en dépenses. Il a pu constituer
cette épargne en limitant certaine de ses dépenses :
- Soit pour faire plus tard une dépense déterminée (ex l’achat d’une
voiture qu’il voulait payer comptant)
- Soit pour se prémunir contre un évènement imprévisible (maladie
grave, accident…)
LA CLIENTELE DES PARTICULIERS
L’ETABLISSEMENT D’UN BUDGET ET SON RESULTAT
C. Le budget est en déficit : les dépenses sont supérieures
aux recettes :
Dépenses FCFA Recettes FCFA
Nourriture, hygiène, Entretien 800.000 Salaire du Mari 1.020.000

Habillement 250.000 Salaire de la femme 840.000


Loyer et charges 450.000
Loisirs vacances 200.000
Projet (achat d’une télé…) 400.000

2.100.000 1.860.000
LA CLIENTELE DES PARTICULIERS
L’ETABLISSEMENT D’UN BUDGET ET SON RESULTAT
C. Le budget est en déficit : les dépenses sont supérieures aux
recettes :
Pour rétablir l’égalité entre les deux colonnes, il faut
diminuer le montant des dépenses ou augmenter celui
des recettes.
Ce ménage peut renoncer à la réalisation de son projet
et remettre à l’année suivante l’achat de la voiture.
S’il ne veut pas renoncer à son projet il devra chercher
à emprunter de façon à augmenter ses ressources
immédiates.
LA CLIENTELE DES PARTICULIERS
LES BESOINS DU PARTICULIER ET LES SOLUTIONS
PROPOSEES PAR LA BANQUE
1. La banque répond au besoin de sécurité et de
commodité
Que son budget soit en équilibre, en excédent ou en
déficit, le particulier détient, à tout moment, des sommes
plus ou moins importantes en attente d’utilisation : pour le
salarié, par exemple c’est le jour de la paye que ces
sommes sont le plus importantes ; elles vont en
décroissant jusqu’à la paye suivante.
Cet argent, le particulier peut craindre de le perdre ou de
se le faire voler ; son premier souci est de le mettre en
sécurité.
LA CLIENTELE DES PARTICULIERS
LES BESOINS DU PARTICULIER ET LES SOLUTIONS PROPOSEES
PAR LA BANQUE.
1. La banque répond au besoin de sécurité et de commodité
D’autre part, chaque fois qu’il reçoit de l’argent ou qu’il a à
régler ses dépenses, le particulier doit transporter dans son
portefeuille les sommes correspondantes : cela n’est ni
pratique ni sans risque.
Il cherche un moyen, qui soit, à la fois, plus commode et plus
sûr.
La banque répond à ce double besoin de sécurité et de
commodité du particulier par le service de caisse.
Ainsi, la banque devient le caissier du particulier : elle conserve
son argent en sécurité, procède à l’encaissement de ses
recettes, s’il le désire, et, exécute les ordres de paiement qu’il
lui donne.
LA CLIENTELE DES PARTICULIERS
LES BESOINS DU PARTICULIER ET LES SOLUTIONS
PROPOSEES PAR LA BANQUE.
2. La banque offre diverses formules de placements
Si son budget est en excédent, le particulier cherche, en
outre, un moyen de tirer un revenu de ces économies : il
cherche à les placer.
Parmi les diverses formules de placement que la banque
lui propose, le particulier pourra choisir celles qui lui
conviendront le mieux.
LA CLIENTELE DES PARTICULIERS
LES BESOINS DU PARTICULIER ET LES SOLUTIONS PROPOSEES
PAR LA BANQUE.
3. La banque accorde des crédits
Si, au contraire, son budget laisse apparaître un déficit, le
particulier peut essayer de le résorber en comprimant certaines
dépenses ou en retardant la réalisation d’un projet ; il peut
aussi puiser dans les économies qu’il avait faites
antérieurement ou même vendre un ou plusieurs de ses biens.
Mais souvent il préfère chercher à emprunter afin de pouvoir
réaliser son projet.
Il peut trouver, dans la gamme des crédits que lui propose la
banque, celui qui est le mieux adapté à ses besoins et à ses
possibilités.
CHAPITRE II: LE SERVICE DE
CAISSE
- COMPTE DE DEPOT (COMPTE CHEQUE)-
L’OUVERTURE DU COMPTE
Incité, à la fois, par ses besoins et par la publicité faite par
la banque (par voie de presse, affiches, radio, etc.) le
particulier décide de s’adresser à la banque. Celle-ci lui
propose l’ouverture d’un compte.
L’ouverture d’un compte est un acte important, elle
marque l’entrée en relation du particulier avec la banque ;
en se faisant ouvrir un compte le particulier devient client
de la banque.
Il peut trouver, dans la gamme des crédits que lui propose
la banque, celui qui est le mieux adapté à ses besoins et à
ses possibilités.
L’OUVERTURE DU COMPTE
1. LE COMPTE :
Le compte va représenter l’ensemble des opérations qui vont se
réaliser entre la banque et son client.
La banque enregistrera, sur le compte de son client, toutes les
opérations effectuées par celui-ci de la même façon que le
particulier qui, en établissant son budget, note ses recettes et
ses dépenses.
Elle inscrira dans une colonne appelée crédit toutes les
sommes que son client lui remettra ou qu’elle recevra d’autres
personnes pour le compte de son client. Elle inscrira dans une
autre colonne appelée débit toutes les sommes qu’elle
prélèvera du compte de son client soit pour les lui verser, soit
pour les remettre à un tiers désigné par ce client.
L’OUVERTURE DU COMPTE
1. LE COMPTE :
Traditionnellement, cette inscription se faisait sur une fiche
cartonnée (position).
Mais les banques font de plus en plus appel à l’électronique ce qui
entraîne le remplacement de ce support par des bandes ou des
disques magnétiques.
La différence entre le total des sommes portées au crédit et le total
des sommes portées au débit s’appelle le solde du compte.
Lorsque le total des montants au crédit est supérieur au total des
montants au débit, le compte a un solde créditeur : ce solde
constitue l’avoir du client chez la banque.
Dans la situation contraire. (total montants au débit supérieurs aux
montants au crédit) le solde serait débiteur. Mais sauf, autorisation
de la banque, le particulier ne doit pas retirer plus qu’il ne possède à
son compte : il ne doit jamais rendre le solde de son compte
débiteur.
L’OUVERTURE DU COMPTE
2. LA CONNAISSANCE DU CLIENT :
Avant d’ouvrir un compte à un particulier, la banque doit connaître
son identité et savoir si la loi le reconnaît apte à accomplir des actes
et à prendre des engagements, autrement dit s’il est capable. En
effet, sauf certains cas bien déterminés, il faut être capable pour se
faire ouvrir un compte.
La banque garde le droit de refuser l’ouverture d’un compte à toute
personne, même pleinement capable, si elle a de mauvais
renseignements sur elle.
L’OUVERTURE DU COMPTE
2. LA CONNAISSANCE DU CLIENT (IDENTITÉ DU CLIENT):
Pour prouver l’authenticité des renseignements concernant son identité, le
particulier présente à la banque une pièce officielle, habituellement, c’est
la Carte Nationale d’Identité, un passeport, un permis de conduire.
L’important est que sur ce document, qui précise l’identité complète de
l’intéressé, soient apposées une photo et la signature de son titulaire.
Sur la pièce présentée, la banque relève :
- Les noms et prénoms de son client,
- Les lieux et date de naissance
- Sa nationalité
- Son adresse
Elle peut, de plus, se faire préciser par son client la profession qu’il exerce
et sa situation de famille (célibataire, marié, divorcé, veuf avec ou sans
enfants…) ; ces renseignements pouvant lui être utiles par la suite.
L’OUVERTURE DU COMPTE
2. LA CONNAISSANCE DU CLIENT (LA CAPACITÉ DU CLIENT):
La capacité civile est le pouvoir reconnu par la loi aux personnes
d’accomplir des actes, de prendre des engagements et de défendre
leurs intérêts.
La loi établit des degrés dans l’incapacité (celle-ci pouvant être totale
ou partielle) ; elle définit aussi le rôle des personnes chargées de
représenter ou d’assister les incapables dans l’accomplissement
d’actes importants ou la défense de leurs intérêts (par exemple,
acheter ou vendre un appartement, faire une donation etc. …)
L’OUVERTURE DU COMPTE
2. LA CONNAISSANCE DU CLIENT (LA CAPACITÉ DU CLIENT):
- Personnes totalement incapables :
Lorsque l’incapacité est totale, la personne qui en est frappée ne peut
accomplir aucun acte de la vie civile : c’est son représentant qui agit à sa
place.
a) Les mineurs : Les mineurs, c'est-à-dire tous les individus de moins de 18
ans, sont incapables.
C’est leur représentant qui agit à leur place. Ce représentant, c’est
normalement le père, parfois la mère.
Si le père et la mère sont décédés ou déchus de leurs droits, c’est un tuteur
qui les représente. Celui-ci est contrôlé par le conseil de famille qui se
compose généralement de quelques membres de la famille du mineur.
Mais s’il est émancipé, le mineur possède la pleine capacité civile, comme
un majeur.
L’émancipation peut résulter de la volonté des parents (ou conseil de
famille). Ceux-ci, par une déclaration devant le juge des tutelles, peuvent
émanciper le mineur à condition qu’il est aux moins 16 ans, le mineur est
de plein droit émancipé par le mariage même s’il n’a pas 18 ans.
L’OUVERTURE DU COMPTE
2. LA CONNAISSANCE DU CLIENT (LA CAPACITÉ DU CLIENT):
- Personnes totalement incapables :
b) Les interdits légaux : Certaines personnes majeures sont frappées d’interdiction
légale. L’interdiction légale s’applique aux individus condamnés à la peine de
mort, à la réclusion ou à la détention criminelle. L’interdit légal est totalement
incapable. Il est représenté par un tuteur qui agit à sa place.
c) Le majeur sous tutelle : Les personnes majeures dont les facultés mentales ou
corporelles sont gravement altérées du fait de l’âge ou de la maladie, et qui, pour
cela, ne peuvent accomplir elles-mêmes les actes de la vie civile, sont placées sous
le régime de la tutelle.
Le majeur sous tutelle est totalement incapable et c’est un tuteur qui agit à sa
place.
L’OUVERTURE DU COMPTE
2. LA CONNAISSANCE DU CLIENT (LA CAPACITÉ DU CLIENT):
- Personnes partiellement capables :
Les personnes qui ne sont pas totalement incapables mais dont la
capacité est seulement réduite, peuvent accomplir des actes, à
condition de le faire avec le concours de la personne désignée pour
les assister.
Il s’agit des majeurs placés sous le régime de la curatelle.
Ce régime s’applique aux personnes majeures qui sans être hors
d’état d’agir elles mêmes ont besoin d’être conseillées ou contrôlées
dans les actes de la vie civile.
« Le majeur sous curatelle agit, par lui-même mais, pour certains
actes importants (comme l’achat ou la vente d’un immeuble) il doit
être assisté d’une personne désignée à cet effet, son curateur ».
L’OUVERTURE DU COMPTE
2. LA CONNAISSANCE DU CLIENT (LA CAPACITÉ DU CLIENT):
- Personnes capables :
Tout individu, de l’un ou l’autre sexe, célibataire ou marié, majeur ou
mineur émancipé, et sain d’esprit, est capable et la banque peut lui
ouvrir un compte.
Par ailleurs, la banque peut ouvrir un compte à un mineur non
émancipé, s’il est salarié ou étudiant. Ce compte sera alimenté par le
salaire ou la bourse du mineur ou par des virements de ses parents.
L’autorisation des parents est nécessaire pour que le compte puisse
fonctionner sous la seule signature du mineur. Celui-ci peut retirer
lui-même et seul, au guichet de la banque, les fonds déposés à ce
compte.
L’OUVERTURE DU COMPTE
3. L’OUVERTURE DU COMPTE (RÉALISATION DE L’OUVERTURE ) :
Le compte est ouvert au nom du client ; celui-ci en est le titulaire.
- La fiche d’ouverture du compte :
Tous les renseignements concernant l’identité, la situation de famille
et la profession du titulaire du compte sont inscrits sur une carte.
La banque demande, en outre, à son client de déposer sa signature
sur cette carte.
Ce spécimen de signature a une grande importance pour la banque
car il lui permettra de contrôler que c’est bien son client qui a signé
tous les documents, lettres ou instructions qu’il lui enverra.
L’OUVERTURE DU COMPTE
3. L’OUVERTURE DU COMPTE (RÉALISATION DE L’OUVERTURE ) :
- Le livre d’ouverture de comptes – le numéro de compte :
La banque enregistre toutes les ouvertures sur un livre d’ouverture
de comptes au fur et à mesure et sous un numéro d’ordre.
C’est ce numéro qui est attribué au compte lui – même et devient le
numéro de compte. Cette procédure de numérotation permet
d’éviter les erreurs de personne en cas d’homonymie ; elle facilite
aussi le travail de la banque car un classement numérique est plus
commode qu’un classement alphabétique.
Elle est devenue indispensable depuis que les banques emploient
des machines électroniques pour enregistrer les opérations dans les
comptes.
L’OUVERTURE DU COMPTE
3. L’OUVERTURE DU COMPTE (RÉALISATION DE L’OUVERTURE ) :
- La procuration :
C’est avec le titulaire du compte que la banque traite. Et c’est
seulement en reconnaissant sa signature qu’elle acceptera
d’effectuer les opérations que son client lui demande.
Mais celui- ci peut craindre de se trouver un jour dans l’impossibilité
de donner lui-même des instructions (cas de maladie).
Il peut aussi simplement trouver commode qu’une ou plusieurs
personnes puissent le remplacer pour certaines ou pour toutes les
opérations qu’il effectuerait lui-même.
Quels que soient les motifs qui le poussent à désigner une autre
personne pour agir à sa place, il devra donner à celle-ci une
autorisation écrite appelée procuration qui fait de cette personne le
mandataire du titulaire du compte (celui-ci étant le mandant).
L’OUVERTURE DU COMPTE
3. L’OUVERTURE DU COMPTE (RÉALISATION DE L’OUVERTURE ) :
- La procuration :
procuration qui fait de cette personne le mandataire du titulaire du compte (celui-
ci étant le mandant).
Le titulaire doit préciser qu’elles sont les opérations que le mandataire est autorisé
à effectuer.
Le titulaire du compte peut désigner un ou plusieurs mandataires pouvant agir
seul ou ensemble.
Les banques fournissent très généralement une formule imprimée que le titulaire
du compte se bornera à remplir et à signer de même que le ou les mandataires.
Cette formule comporte un certain nombre de mentions relatives à l’étendue des
pouvoirs donnés au mandataire. Elle est complétée par les formules « Bon pour
pouvoir » et « Bon pour acceptation de pouvoirs ».
La procuration est révocable et le titulaire du compte peut à tout moment la
retirer à son ou ses mandataires, à condition d’en informer la banque par écrit
(lettre). La procuration tombe dès le décès du mandataire.
Les renseignements concernant l’identité du mandataire et un spécimen de sa
signature sont portés sur la carte d’ouverture de compte.
CHAPITRE III: LE VERSEMENT
- LES VERSEMENTS ESPECES -
LES VERSEMENTS ESPECES
Verser des espèces à un compte est d’y déposer de
la monnaie fiduciaire (billets de banque, monnaie
métallique).
La première opération enregistrée au compte d’un
client est, généralement le dépôt d’une somme
d’argent, opération que l’on appelle versement
d’espèces.
Le mot « espèces » désigne toute somme d’argent
en billets de banque ou pièces de monnaie.
LES VERSEMENTS ESPECES
1. QUI PEUT FAIRE UN VERSEMENT D’ESPÈCES ?
Un versement d’espèces peut être fait par n’importe quelle
personne, et pas seulement par le titulaire du compte ou
son mandataire.
La banque ne contrôle pas l’identité de celui qui verse
puisque le versement ne risque pas de léser son client.
Remarque: Un versement d’espèces n’est pas
obligatoirement fait dans l’agence qui tient le compte.
On peut faire un versement d’espèces dans une agence de
la banque en demandant que le montant versé soit porté
au crédit d’un compte fonctionnant dans une autre
agence.
LES VERSEMENTS ESPECES
2. LE SUPPORT DE L’OPÉRATION :
Pour tout versement d’espèces, la banque fait établir par
celui qui l’effectue un document sur lequel figurent :
- Le numéro du compte en faveur duquel le versement est
fait
- le nom du titulaire de ce compte
- le montant du versement
- le nom et la signature de celui qui verse.
Ce document, appelé bordereau de versement, permet à la
banque, grâce aux renseignements qu’il contient,
d’enregistrer convenablement l’opération, un double du
bordereau est remis à celui qui verse, pour lui servir de reçu.
LES VERSEMENTS ESPECES
3. L’ENREGISTREMENT AU COMPTE :
Le montant du versement vient augmenter l’avoir
du titulaire du compte chez la banque, il est porté
au crédit de son compte.
CHAPITRE IV: LE CHEQUE
Les titres relatifs à ce chapitre sont:
Fonction du chèque

Provision du chèque

Encaissement du chèque

Disposition concernant les chèques sans


provision

Autres formes ou catégories de chèques


FONCTION DE CHEQUE
Lorsque le titulaire d’un compte de dépôt doit
régler une somme à une autre personne (par
exemple à un commerçant chez qui il a fait des
achats) et qu’il souhaite utiliser son avoir au
compte, il doit donner un ordre écrit à sa banque
de payer. D’une façon générale le chèque met en
relation trois personnes.
- la personne qui l’établit c’est le tireur
- la banque qui doit payer c’est le tiré
- la personne qui doit recevoir le paiement c’est le
bénéficiaire.
FONCTION DE CHEQUE
1. La définition du chèque :
Le chèque permet au titulaire d’un compte en
banque de retirer de l’argent de son compte c’est
alors un instrument de retrait de fonds, il permet
aussi d’effectuer des règlements, c’est à ce
moment un instrument de paiement.
Il est défini généralement comme un écrit qui sous
forme d’un mandat de paiement sert au tireur à
effectuer à son profit ou au profit d’un tiers le
retrait de tout ou partie des fonds portés au crédit
de son compte chez le tiré.
FONCTION DE CHEQUE
2. La forme du chèque :
Pour des raisons tenant à la sécurité des paiements
il doit faire apparaître toutes les mentions que son
bénéficiaire ou les banques intervenant dans le
mécanisme de paiement doivent connaître pour
procéder à l’encaissement.
Il obéit donc à un formalisme très strict. Certaines
mentions doivent obligatoirement figurer sur le
titre d’autres au contraire facultatives doivent
correspondre à des situations particulières.
FONCTION DE CHEQUE
2. La forme du chèque :
Les mentions obligatoires :
Pour être valable un chèque doit contenir six mentions
obligatoires :
a) La dénomination chèque : Mention imprimée (que
le tireur n’a pas en principe à porter lui-même).
b) L’ordre pur et simple de payer une somme dont le
montant doit figurer sur le chèque, en chiffre et en
toutes lettres : (l’ordre en tant que tel est imprimé sur
la formule mais la somme doit être ajoutée par celui
qui établit le chèque)
FONCTION DE CHEQUE
2. La forme du chèque :
Les mentions obligatoires :
c) Le nom de celui qui doit payer : (Cela ne peut être
que la banque ou l’Etablissement qui a remis les
formules au titulaire du compte : cette mention est
donc imprimée sur le chèque).
d) L’indication du lieu où le paiement doit s’effectuer :
A défaut c’est le lieu désigné à côté du nom de la
banque ou de l’Etablissement assimilé. Cette mention
qui est généralement imprimée doit permettre au
bénéficiaire ou à son banquier de savoir où ce chèque
pourra être payé.
FONCTION DE CHEQUE
2. La forme du chèque :
Les mentions obligatoires :
e) L’indication de la date et du lieu où le chèque a été crée :
La connaissance de cette date et du lieu d’émission serait
essentielle pour calculer le délai légal de présentation du
chèque.
f) La signature manuscrite de l’émetteur : Cette signature
est indispensable pour que le banquier puisse authentifier
l’ordre qui lui est donné.
Il faut noter que la mention du bénéficiaire n’est pas
obligatoire pour que chèque soit valable. Toutefois, la plupart
du temps, elle figure sur les chèques.
Un chèque peut néanmoins contenir d’autres mentions qui
lui donneront une signification particulière.
FONCTION DE CHEQUE
2. La forme du chèque :
Autres mentions (les mentions non obligatoires)
a) Le barrement : Lorsqu’un chèque présente au
recto deux barres en diagonales, cela signifie qu’il
ne peut être encaissé que par l’intermédiaire d’une
banque, d’un établissement assimilé ou d’un centre
de CCP. Il en résulte que pour toucher son chèque,
le bénéficiaire devra le remettre à son banquier. S’il
n’a pas de compte, il doit s’en faire ouvrir un et
donner son identité, cela devrait décourager les
éventuels escrocs.
FONCTION DE CHEQUE
2. La forme du chèque :
Autres mentions (les mentions non obligatoires)
b) La mention « non endossable » : Cette mention
interdit au bénéficiaire de transmettre le chèque par
endossement à un tiers. Néanmoins, ce type de
chèque peut toujours être endossé au profit d’une
banque.
En France par exemple, la quasi-totalité des formules
de chèque sont émises avec la mention « non
endossable sauf au profit d’une banque, d’une caisse
d’épargne ou d’un établissement assimilé».
FONCTION DE CHEQUE
2. La forme du chèque :
Autres mentions (les mentions non obligatoires)
c) L’endos : Les chèques qui ne sont ni barrés ni non
endossables peuvent circuler librement à condition que le
bénéficiaire les endosse au profit d’une autre personne. Il lui
suffit d’apposer au dos du chèque sa signature (endos en
blanc) ou la mention « payez à l’ordre de… » suivie de la date
et de sa signature (endos nominatif).
d) Le visa : Il s’agit d’un cachet apposé par le banquier tiré
indiquant que la provision correspondant au montant du
chèque existe au moment du visa. En pratique cette
précaution n’apporte aucune garantie satisfaisante au
bénéficiaire car d’autres chèques émis par le même tireur,
peuvent ne pas encore avoir été présentés à l’encaissement
et la provision peut s’en trouver réduite.
FONCTION DE CHEQUE
2. La forme du chèque :
Autres mentions (les mentions non obligatoires)
e) La certification du chèque : Il s’agit également
d’un cachet apposé sur le chèque concerné par la
banque qui indique d’une part que la provision
existe et d’autre qu’elle demeure bloquée en faveur
du bénéficiaire pendant le délai légal de
présentation qui est de huit (08) jours.
PROVISION DU CHEQUE
Le chèque est un ordre de payer donné à la banque mais la
banque n’acceptera de payer que si elle a suffisamment
d’argent au compte de son client, c'est-à-dire si le solde du
compte est égal ou supérieur au montant du chèque.
Les fonds appartenant au client et déposés chez le tiré
constituent la provision du compte. Le bénéficiaire du
chèque peut le présenter au paiement dès qu’il l’a reçu, le
chèque est donc payable à vue, c’est pourquoi la provision
doit exister au moment où le chèque est crée. Elle doit être
préalable, de plus, cette provision ne doit pas avoir été déjà
affectée à un autre emploi. Elle ne doit pas constituer, par
exemple : la provision d’un chèque précédemment établi et
non encore payé au bénéficiaire, elle doit être disponible.
Celui qui émet un chèque sans provision s’expose à des
sanctions pouvant aller jusqu’à des peines de prison.
ENCAISSEMENT DE CHEQUE
1. Paiement du chèque de retrait :
Avant de verser le montant du chèque de retrait au
présentateur (qui est dans ce cas à la fois le tireur et le
bénéficiaire du chèque), la banque vérifie si le chèque
est correctement rempli c’est à dire si le client a bien
inscrit la somme (en chiffre et en lettres)
l’indication moi-même ou son propre nom à l’endroit
réservé pour la désignation du bénéficiaire;la date de
création et s’il l’a signé,et aussi les autres mentions
obligatoires qui sont imprimées à l’avance sur le
chèque.
ENCAISSEMENT DE CHEQUE
1. Paiement du chèque de retrait :
La banque vérifie aussi s’il y a suffisamment
d’argent au compte, autrement dit s’il y a provision,
elle n’a généralement pas besoin de vérifier
l’identité de celui qui présente le chèque, puisqu’il
s’agit de son propre client qu’elle connaît. Elle lui
demande d’apposer au verso du chèque la mention
pour acquit suivie de la date et de sa signature. Par
cet acquit, le signateur reconnaît avoir reçu le
montant du chèque. Et la banque inscrit ensuite le
montant du chèque au débit du compte du client.
ENCAISSEMENT DE CHEQUE
1. Paiement du chèque de retrait :
Cas du chèque de dépannage :
Lorsqu’ un client n’est pas connu à l’agence à laquelle il
s’adresse, celle-ci lui demandera de lui présenter une
pièce d’identité avec photo afin de se faire
rembourser après. L’agence qui a payé le chèque
l’envoie à l’agence qui tient le compte du client. Celle-ci
portera le montant du chèque au débit du compte du
client. Au contraire si le client se présente à l’agence où
il a ouvert son compte, mais, sans avoir sur lui son
carnet de chèque il peut néanmoins tirer sur ce
compte, il usera d’une formule de chèque non
personnalisée dite chèque omnibus que le guichet met
à sa disposition.
ENCAISSEMENT DE CHEQUE
2. Encaissement du chèque de paiement :
- Importance de la date de présentation au paiement :
Le chèque étant un instrument de paiement
essentiellement payable à vue doit être présenté au
paiement dans un délai très court. Pour un chèque
payable dans un des
Etats Africains de la zone franc, ce délai est de :
- 08 jours si le chèque a été émis sur la même place
- 20 jours si le chèque est émis sur le territoire
national.
- 45 jours s’il a été émis dans un autre pays de
l’UEMOA.
- 70 jours pour les émissions hors UEMOA.
ENCAISSEMENT DE CHEQUE
2. Encaissement du chèque de paiement :
Le point de départ de ce délai est le jour porté sur le chèque
comme date de création. Si le délai expire un jour férié légal,
il est prolongé jusqu’au premier (01) jour ouvrable qui suit
(mais les jours fériés intermédiaires sont compris dans le
calcul du délai.
Ce sont les délais légaux de présentation. Toutefois si un
chèque est présenté après l’expiration de ces délais ; la
banque tirée le paie si elle a une provision suffisante au
compte du tireur tant que ce chèque n’est pas prescrit (la
prescription intervient 03 ans après expiration du délai de
présentation ). La présentation tardive peut seulement
empêcher le porteur d’exercer certains recours si le chèque
n’est pas payé. Si le porteur présente un chèque prescrit, le
tiré ne le paie pas même s’il y a provision suffisante au
compte du tireur.
ENCAISSEMENT DE CHEQUE
2. Encaissement du chèque de paiement :
2.1. Les modalités d’encaissement du chèque de
paiement :
Le bénéficiaire d’un chèque peut, soit, l’encaisser lui-
même, soit, charger sa banque de l’encaisser pour lui.
▪ L’encaissement du chèque par le bénéficiaire lui-
même : Le bénéficiaire du chèque de paiement peut
l’encaisser lui-même en se présentant chez la
banque « tiré » à condition toute fois que le chèque
ne soit pas barré auquel cas le chèque doit être
encaissé par l’intermédiaire du banquier du
bénéficiaire.
ENCAISSEMENT DE CHEQUE
2. Encaissement du chèque de paiement :
– Vérifications effectuées par la banque :
Avant de payer, la banque « tiré » procède à des
contrôles qui portent sur :
a) L’identité et la capacité du présentateur : Pour un
chèque de retrait la banque connaît le bénéficiaire
puisqu’il est en même temps le titulaire du compte sur
lequel le chèque est tiré. Par contre pour un chèque de
paiement la plupart du temps elle ne le connaît pas.
C’est pourquoi, elle demande à cette personne de lui
présenter une pièce d’identité en cours de validité
comportant une photo.
ENCAISSEMENT DE CHEQUE
2. Encaissement du chèque de paiement :
– Vérifications effectuées par la banque :
b) La régularité du chèque : La banque doit vérifier
que toutes les mentions obligatoires figurent sur le
chèque. Dans la pratique, comme toutes les
mentions fixes (nom de la banque tiré, lieu du
paiement ordre de payer, dénomination du
chèque) sont imprimées sur le chèque par la
banque elle-même. Elle ne vérifie que les mentions
manuscrites ou dactylographiées c'est-à-dire :
ENCAISSEMENT DE CHEQUE
2. Encaissement du chèque de paiement :
• Vérifications effectuées par la banque :
b) La régularité du chèque :
- La somme : Elle doit être indiquée deux fois, d’abord en chiffre,
ensuite en lettres. Si les deux ne concordent pas, c’est la somme
la moins élevée qui est considérée comme bonne.
Il arrive toutefois que sur certains chèques, la somme soit portée
deux fois en chiffres c’est le cas des chèques émis par certaines
grosses entreprises qui les établissent au moyen de procédés
mécanographiques (machine utilisée avant pour porter des
montants).
- La date de création : Si le chèque est postdaté, c'est-à-dire s’il
porte une date de création postérieure à la date ou le bénéficiaire
le présente, la banque ne peut refuser le paiement. En effet, le
chèque est toujours payable à la présentation (payable à vue)
ENCAISSEMENT DE CHEQUE
2. Encaissement du chèque de paiement :
– Vérifications effectuées par la banque :
b) La régularité du chèque :
- La signature du tireur : La banque doit s’assurer que le
chèque est bien émis par le titulaire du compte ou son
mandataire en comparant la signature figurant sur le chèque
avec celle déposée sur la fiche d’ouverture du compte ; aussi
doit- elle s’assurer que la signature du tireur du chèque est
bien semblable à celle qui figure sur la fiche d’ouverture du
compte
- Approbation des surcharges et ratures : Enfin la banque
vérifiera que toutes les surcharges et ratures ont bien été
approuvées par le tireur faute de quoi elle refusera de payer.
ENCAISSEMENT DE CHEQUE
2. Encaissement du chèque de paiement :
– Vérifications effectuées par la banque :
b) La régularité du chèque :
- La régularité de la chaîne des endos : Il arrive que
celui qui présente le chèque au paiement (le porteur
du chèque) ne soit pas le 1er bénéficiaire (indiqué au
recto du chèque) mais qu’il l’a reçu d’un bénéficiaire
précédent.
Dans ce cas, le chèque comporte un ou plusieurs
endos, la banque ne peut vérifier la signature de tous
les endosseurs, mais elle doit s’assurer que la chaîne
des endossements est ininterrompue et régulière.
ENCAISSEMENT DE CHEQUE
2. Encaissement du chèque de paiement :
– Vérifications effectuées par la banque :
c) L’absence d’opposition : La banque doit régler tout chèque
émis par son client et présenté au paiement, sous réserve
qu’il y ait provision. Le client ne peut pas interdire à sa
banque de payer un chèque qu’il a mis en circulation.
Il ne peut s’opposer au paiement d’un ou de plusieurs
chèques que dans les cas de vol ou de perte d’un chèque ou
du carnet de chèques. Il fait alors « opposition au paiement »
du chèque volé ou des chèques qui pourraient être établis
par utilisation des formules restant dans le carnet ».
La banque refusera de payer le ou les chèques frappés
d’opposition s’ils lui sont présentés au paiement. Elle les
rendra au présentateur et avisera le client.
ENCAISSEMENT DE CHEQUE
2. Encaissement du chèque de paiement :
– Vérifications effectuées par la banque :
d) L’existence de la provision : La provision du chèque doit
être préalable et disponible quelle que soit l’origine de cette
provision (versement du tireur, de toute autre personne
agissant pour son compte, crédit ouvert par la banque etc.).
Si la banque a une provision suffisante, elle paie le chèque
(même s’il lui est présenté après l’expiration du délai de
présentation).
Si elle n’a pas d’argent au compte, elle refuse de payer le
chèque.
Si elle a une somme insuffisante, elle paie à concurrence de
la somme disponible (c’est un paiement partiel), indique sur
le chèque la somme qu’elle a payée et rend le chèque au
bénéficiaire.
ENCAISSEMENT DE CHEQUE
2. Encaissement du chèque de paiement :
– Paiement du chèque
Avant de remettre les fonds au bénéficiaire, la
banque lui demande d’acquitter le chèque, c'est-à-
dire d’apposer au verso sa signature précédée de la
mention pour acquit et de la date.
Par l’acquit, le bénéficiaire reconnaît avoir touché
de la banque le montant du chèque.
Après le paiement, la banque inscrit le montant du
chèque
ENCAISSEMENT DE CHEQUE
2. Encaissement du chèque de paiement :
• Les recours du porteur en cas de non paiement ou de
paiement partiel.
En cas de non-paiement ou de paiement partiel du chèque, les
possibilités de recours du porteur sont différentes selon que le
chèque a été présenté dans le délai légal ou après l’expiration de
ce délai.
S’il présente le chèque dans les délais légaux, le porteur peut
exercer tous les recours prévus par la loi. Mais il doit d’abord faire
constater le non-paiement (ou le paiement partiel) par un
huissier.
L’huissier se rend à la banque pour effectuer une nouvelle
présentation du chèque. Si la banque maintient son refus de
payer, l’huissier enregistre ce refus et les motifs invoqués par la
banque dans un écrit officiel appelé protêt pour défaut de
paiement.
ENCAISSEMENT DE CHEQUE
2. Encaissement du chèque de paiement :
• Les recours du porteur en cas de non paiement ou de
paiement partiel.
Le protêt doit être établi avant l’expiration du délai de
présentation.
Si le chèque a été présenté le dernier jour de délai, le protêt peut
être établi le 1er jour ouvrable qui suit.
Le porteur doit ensuite, dans les 4 jours ouvrables qui suivent,
avertir le tireur et, le cas échéant, son endosseur.
Il peut alors intenter une action devant les tribunaux, à son choix,
contre le tireur, l’un des endosseurs ou tous à la fois.
Cette action en justice doit être intentée dans un certain délai au-
delà duquel il y a prescription, ce qui entraîne, pour le porteur, la
perte de toutes les possibilités de recours prévues par la loi en
matière de chèque. La prescription intervient.
ENCAISSEMENT DE CHEQUE
2. Encaissement du chèque de paiement :
• Les recours du porteur en cas de non paiement ou de
paiement partiel.
- 6 mois après l’expiration du délai de présentation, en ce qui
concerne les actions contre le tireur et les endosseurs ;
- 3 ans après l’expiration de ce même délai en ce qui
concerne les actions contre le tiré.
S’il a présenté le chèque après l’expiration du délai de
présentation, le porteur perd les possibilités de recours,
prévues par la loi en matière de chèque, contre le tireur et
les endosseurs éventuels. Il ne peut plus poursuivre que le
tireur si celui-ci n’avait pas fait la provision.
Il peut également faire une ou plusieurs nouvelles
présentations tant que le chèque n’est pas prescrit ; la
banque paiera si elle a provision.
ENCAISSEMENT DE CHEQUE
3. Encaissement du chèque par la banque du bénéficiaire :
En se présentant lui-même à la banque « tiré », le bénéficiaire
peut avoir rapidement à sa disposition le montant du chèque, à
condition qu’il ne soit pas barré.
Mais cela l’oblige à un déplacement qui peut être long et coûteux
si le lieu de paiement est éloigné de son domicile.
Il risque, en outre :
- de perdre ou de se faire voler le chèque avant l’encaissement, ou
bien de perdre ou de se faire voler l’argent après l’encaissement.
Pour éviter ces inconvénients, le bénéficiaire peut remettre le
chèque à sa propre banque en lui demandant de l’encaisser à sa
place ; c’est ce qu’on appelle une remise de chèques ou un
versement de chèques, opération qui est, comme le versement
d’espèces, un moyen d’alimenter le compte.
ENCAISSEMENT DE CHEQUE
3. Encaissement du chèque par la banque du bénéficiaire :
3.1. L’endos de procuration :
Pour pouvoir encaisser le chèque auprès de la banque du tireur, la
banque du bénéficiaire doit avoir procuration de son client. En
effet, la banque « tiré » n’acceptera de payer un chèque qu’au
bénéficiaire désigné ou à une personne autorisée à agir à sa
place.
Pour donner cette procuration, le bénéficiaire apposera sa
signature au dos du chèque ; c’est l’endos de procuration ou
endos aux fins d’encaissement.
Un endos de procuration doit comporter avant la signature l’une
des mentions suivantes ; « par procuration » ou « pour
encaissement » ou « valeur en recouvrement ».
Mais, dans la pratique, le client se contente, la plupart du temps,
d’apposer sa signature.
La banque opère la plupart des vérifications décrites ci-dessus.
ENCAISSEMENT DE CHEQUE
3. Encaissement du chèque par la banque du bénéficiaire :
3.2. La compensation :
Chaque banque reçoit tous les jours de cette façon de
nombreux chèques dont ses clients sont les bénéficiaires et
qu’elle doit encaisser pour leur compte.
Ces chèques sont payables dans des banques différentes, ce
qui oblige à des déplacements nombreux et plus ou moins
longs, les établissements n’étant pas toujours proches les uns
des autres.
De plus, ces déplacements entraînent des transports de
fonds importants, et cela n’est pas sans risque.
Pour supprimer ces inconvénients, les banques sont
convenues de se réunir en un lieu où elles peuvent échanger
leurs chèques.
ENCAISSEMENT DE CHEQUE
3. Encaissement du chèque par la banque du bénéficiaire :
3.2. La compensation :
Chaque banque apporte les chèques qu’elles doit encaisser
pour le compte de ses clients et les remet aux banques
intéressées (« tirés » de ces chèques). En échange, elle reçoit
de ses confrères, des chèques dont elle est le tiré et qu’elle
doit payer (les tireurs de ces chèques étant ses clients, les
bénéficiaires étant clients des autres banques).
Chaque banque établit la différence entre le total des
sommes quelles a à encaisser (montant des chèques qu’elle
remet aux autres banques) et le total des sommes qu’elle
doit payer (montant des chèques qui lui sont remis par les
autres banques)
ENCAISSEMENT DE CHEQUE
3. Encaissement du chèque par la banque du
bénéficiaire :
3.2. La compensation :
Si elle a plus à encaisser qu’à payer, elle touchera cette
différence. Inversement, si elle doit plus qu’elle n’a à
encaisser, elle paiera la différence. Seule cette
différence, ce solde, fait donc l’objet d’un règlement ;
c’est le principe de la compensation.
La compensation s’effectue dans toutes les villes où il
existe plusieurs « guichets » permanents de banques.
ENCAISSEMENT DE CHEQUE
3. Encaissement du chèque par la banque du bénéficiaire :
3.3. Le dénouement de l’opération :
Pour les chèques remis aux autres banques :
• A la chambre de compensation, la banque remet à ses
confrères des chèques qu’elle a reçus de ses clients
(chèques dont ses clients étaient les bénéficiaires). Ces
chèques lui ont été réglés (par le mécanisme de la
compensation). Elle peut donc en porter le montant au
crédit du compte de ses clients.
Remarque : Il s’est donc écoulé un certain délai entre le
moment où le bénéficiaire a remis le chèque à
l’encaissement et le moment où la banque en porte le
montant au crédit de son compte.
C’est après ce délai que le montant du chèque est
effectivement disponible au compte.
ENCAISSEMENT DE CHEQUE
3. Encaissement du chèque par la banque du bénéficiaire :
3.3. Le dénouement de l’opération :
Pour les chèques reçus des autres banques :
Inversement, la banque a reçu, de ses confrères, des chèques
dont elle est le tiré.
Bien qu’elle n’ait pu encore vérifier l’existence de la
provision, elle a déjà réglé ces chèques (par le mécanisme de
la compensation). Elle doit, en principe, en porter le montant
au débit du compte de ses clients (tireurs de ces chèques).
Mais avant d’effectuer cette opération, elle procède, pour
chacun des chèques, aux mêmes vérifications que celles
qu’elle effectue lorsqu’un chèque lui est présenté au guichet,
par le bénéficiaire lui-même.
ENCAISSEMENT DE CHEQUE
3. Encaissement du chèque par la banque du bénéficiaire :
3.3. Le dénouement de l’opération :
Pour les chèques reçus des autres banques :
Le chèque lui étant présenté par une banque, elle ne
contrôle pas, bien sûr, l’identité de ce présentateur mais elle
s’assure qu’il a bien qualité pour encaisser le chèque ; pour
cela, elle vérifie que le chèque a bien été endossé en faveur
de cette banque
Elle s’assure ensuite que sur le chèque, a été apposée, par la
banque présentatrice, une griffe à son nom portant la
mention « compensé » ; cette mention remplace l’acquit.
La banque vérifie aussi que le chèque n’est pas frappé
d’opposition.
Enfin elle vérifie aussi l’existence de la provision.
ENCAISSEMENT DE CHEQUE
3. Encaissement du chèque par la banque du bénéficiaire :
3.3. Le dénouement de l’opération :
Pour les chèques reçus des autres banques :
Si la banque refuse le chèque ou ne le paie que
partiellement, elle le rend à la séance de compensation
suivante, à la banque du bénéficiaire en précisant le motif du
refus de paiement.
La banque du bénéficiaire le rendra à son client pour qu’il
puisse exercer ses recours, dans les mêmes conditions que
s’il avait présenté lui-même le chèque à la banque « tiré ».
Lorsque les délais de présentation ont été respectés, et que,
par conséquent, le protêt peut être dressé, c’est bien souvent
la banque du bénéficiaire qui se charge de le faire établir,
avant de restituer le chèque à son client.
DISPOSITIONS CONCERNANT LES CHÈQUES SANS
PROVISION
De nombreux Etats connaissent à l’heure actuelle un
accroissement sensible des chèques sans provision. Aussi,
beaucoup de commerçants refusent purement et
simplement d’accepter les chèques.
Quant aux Pouvoirs Publics ils ont tenté de mettre en place,
notamment dans certains pays, des fichiers centraux
permettant d’enregistrer les incidents de paiement.
Chaque Etat a prévu également des mesures répressives
contre les émetteurs de chèques sans provision.
D’une façon générale ceux-ci sont passibles des peines
applicables en cas d’escroquerie.
En pratique cependant ces dispositions législatives et
règlementaires n’ont pas tout l’effet dissuasif escompté.
AUTRES FORMES OU CATÉGORIES DE CHÈQUES
1. Le chèque certifié :
A la demande du titulaire du compte une banque peut être
amenée à procéder à la certification d’un chèque tiré sur
elle.
En pratique la certification résulte de l’apposition par la
banque d’une formule comportant les mentions relatives à la
certification et sa signature.
Elle a pour effet de bloquer la provision au profit du
bénéficiaire pendant la durée légale du délai de présentation.
Le chèque certifié est souvent demandé par les commerçants
à leurs clients.
La garantie de paiement qu’il apporte, parce que limitée
dans le temps, est moins importante que celle apportée par
le chèque de banque.
AUTRES FORMES OU CATÉGORIES DE CHÈQUES
2. Le chèque de banque :
Dans certains cas, le bénéficiaire peut exiger que lui
soit remis non pas un chèque extrait du carnet du
titulaire du compte, mais un chèque émis par la
banque elle-même (c'est-à-dire un chèque dont le
tireur est une banque).
De la sorte le bénéficiaire est certain d’être payé.
Pour ce faire, le client demande à sa banque qu’elle lui
remette un chèque d’un montant déterminé payable à
tel endroit.
La banque tire alors le chèque sur son agence installée
à l’endroit indiqué. A défaut elle peut tirer le chèque
sur son correspondant.
AUTRES FORMES OU CATÉGORIES DE CHÈQUES
3. Le chèque de voyage :
Toute personne, titulaire d’un compte ou non, qui doit se
déplacer dans son pays ou à l’étranger et qui aura besoin de
fonds pendant son voyage, peut acheter à la banque des
chèques émis par celle-ci et payables dans toutes ses
agences et chez ses correspondants.
Ces chèques, appelés chèques de voyage, sont établis en
coupures d’un montant défini.
Au moment de la délivrance des chèques, l’acheteur appose
sa signature au recto de chaque formule. Il devra de nouveau
apposer sa signature, devant le guichetier, au moment ou il
demandera le paiement des chèques dans une agence ou
chez un correspondant de la banque.
Cette réglementation limite considérablement les possibilités
d’utilisation frauduleuse des chèques de voyage.
CHAPITRE V: LES CARTES DE
PAIEMENT
LES CARTES DE PAIEMENT
Ces cartes sont un élément récent de notre civilisation
économique et financière. En effet, elles sont apparues
dans le monde bancaire d’abord aux Etats-Unis au
début des années cinquante et ensuite en Europe
Occidentale au milieu des années soixante. Leur
extension se réalise progressivement en fonction de la
structure économique de chaque pays (habitudes
commerciales, structure des mécanismes de la
distribution des produits, etc.).
A titre indicatif, on en trouvera ici le mécanisme
schématique, tel qu’il fonctionne dans certains pays. Il
est à noter que les réseaux étrangers (American
Express), ou spécialisés (Diner’s Club, Hertz),
s’étendent dans le monde entier.
LES CARTES DE PAIEMENT
Lorsqu’il effectue un achat chez un commerçant, le
particulier peut régler en espèces ou par chèque.
Chez certains commerçants, il dispose d’un autre moyen de
paiement extrêmement simple ; il lui suffit de présenter une
carte délivrée par sa banque et de signer la facture que le
commerçant établit grâce à cette carte.
Cette carte, appelée carte de paiement, est un rectangle de
plastique qui indique :
- le nom de la banque qui l’a délivrée ;
- le nom et l’adresse de son titulaire ;
- le numéro d’identification de ce client ;
- la date où elle cessera d’être valable ;
Son titulaire doit y apposer sa signature avant de l’utiliser.
LES CARTES DE PAIEMENT
Le commerçant qui accepte les règlements au moyen
de cartes de paiement est doté, par sa banque, d’une
machine qui lui permet d’établir une facture lorsqu’un
client désire régler son achat au moyen de sa carte.
Cette machine reproduit automatiquement sur la
facture :
- les renseignements concernant le commerçant (nom,
adresse et numéro d’identification) ;
- les renseignements concernant l’acheteur (nom,
adresse et numéro d’identification) ;
- le montant et la date de l’opération.
LES CARTES DE PAIEMENT
Il suffit au client de signer la facture. Il appartient au
commerçant de vérifier que cette signature est identique à
celle qui est apposée sur la carte.
La facture comprend plusieurs feuillets :
- l’un est remis au client acheteur ;
- un autre est conservé par le commerçant ;
- un troisième est remis par le commerçant à sa banque pour
règlement.
Le compte du commerçant est crédité immédiatement après
la remise de la facture à sa banque.
Par contre, le compte du particulier utilisateur de la carte
n’est débité qu’une fois par mois du montant de toutes les
dépenses qu’il a réglées au moyen de sa carte pendant cette
période.
LES CARTES DE PAIEMENT
Si le commerçant et le particulier ne sont pas clients de
la même banque, le règlement entre les deux banques
se fait par compensation.
La banque qui a délivré la carte au particulier garantit
aux commerçants le paiement de toutes les factures
signées par ce client jusqu’à concurrence d’un certain
plafond par facture. Seul le montant garanti est limité.
On peut régler au moyen d’une carte de paiement des
dépenses sans limitation de montant.
La garantie du paiement des factures signées par les
porteurs de cartes implique deux conséquences :
LES CARTES DE PAIEMENT
- au regard de la clientèle de la banque ; la délivrance des
cartes de paiement entraîne pour la banque un risque. Aussi
ne les délivre-t-elle qu’après examen de la situation du
compte du demandeur et de la régularité de son
fonctionnement. De plus, la carte n’est ni gratuite, ni
permanente, elle est délivrée moyennant un redevance fixe
annelle.
- au regard des commerçants garantis : ceux-ci étant
déchargés du risque commercial doivent payer à la banque
une commission proportionnelle aux montants des factures
réglées par cartes de paiement.
Les cartes de paiement rendent à leurs porteurs un service
annexe ; la possibilité d’effectuer des retraits de fonds dans
les distributeurs de billets de banque placés à l’extérieur d’un
grand nombre de guichets.
CHAPITRE VI: LA MISE A
DISPOSITION ET L’ENVOI DES
FONDS
Les titres relatifs à
ce chapitre sont:
La mise à disposition

L’envoi des fonds


LA MISE A DISPOSITION
Le client demande par écrit à sa banque de mettre à sa
disposition ou à celle d’un tiers une somme déterminée à un
endroit donné et pendant une durée fixée.
La banque débite immédiatement le compte de son client de
cette somme et la vire à l’agence la plus proche du lieu
indiqué par le client ou à un correspondant. Elle indique au
client l’adresse de cette agence et fournit à cette dernière
tous les renseignements sur l’identité du client et les
conditions de fonctionnement de la mise à disposition.
Le client pourra se présenter à l’agence désignée et retirer,
en une ou plusieurs fois, la somme tenue à sa disposition.
Si, à la fin de la période indiquée, il n’a pas retiré la totalité
des fonds, le solde, sur son ordre, est reversé à son compte.
L’ENVOI DES FONDS
Lorsqu’un client séjourne dans une localité où il n’y à
pas d’agence de la banque, il peut demander par écrit
à celle-ci de lui faire parvenir une somme en espèces à
son lieu de résidence.
C’est par l’intermédiaire des P.T.T que se fait cet envoi
de fonds. La banque prélève la somme au compte du
client, établit un mandat en faveur de celui-ci et verse
la somme à un bureau de poste. C’est le préposé des
P.T.T. qui apportera les espèces au client.
Remarque : la mise à disposition et l’envoi de fonds
peuvent être aussi utilisés par le titulaire du compte
pour faire parvenir de l’argent à une autre personne.
CHAPITRE VII: LE VIREMENT
La définition du
Les titres relatifs à
ce chapitre sont:
virement

Le mécanisme

L’enregistrement au
compte
DEFINITION
Le virement est l’opération par laquelle la banque exécute
l’ordre écrit de son client de débiter le compte de celui-ci
d’une somme déterminée pour en créditer un autre.
L’ordre de virement est donné par écrit, soit sur une formule
spéciale fournie par la banque, soit par simple lettre.
Pour régler une somme à une autre personne, le titulaire du
compte dispose d’un moyen très simple si le bénéficiaire de
ce règlement est lui aussi titulaire d’un compte (bancaire ou
postal), Il lui suffit de donner l’ordre à sa banque de prélever
la somme de son compte et de la faire porter au compte du
bénéficiaire. Cette opération s’appelle virement.
L’ordre de virement est donné par écrit. Soit sur une formule
spéciale, fournie par la banque, soit par simple lettre.
DEFINITION
Le donneur d’ordre indique le montant de la somme à
virer, le nom du bénéficiaire, son numéro de compte et
la banque ou le centre de chèques postaux qui tient ce
compte.
Remarque : ordre de virement permanent.
Si le particulier doit régler à échéances fixes (par
exemple, chaque 1er jour du mois) la même somme à
la même personne, il peut donner à sa banque un
« ordre de virement permanent». Aux dates données,
la banque effectuera le virement demandé sans que
son client ait à renouveler, à chaque fois, ses
instructions.
La banque n’exécutera l’ordre de virement qui lui est
donné que s’il y a provision suffisante au compte.
LE MECANISME
Le virement se traduit par un simple mouvement
comptable ; inscription de la somme au débit du
compte du donneur d’ordre et au crédit du compte du
bénéficiaire.
Il supprime tout transport et toute manipulation de
fonds.
1. VIREMENT ENTRE DEUX COMPTES FONCTIONNANT
DANS LA MEME BANQUE :
Lorsque le donneur d’ordre et le bénéficiaire d’un
virement sont clients de la même banque il suffit à la
banque de débiter le compte du donneur d’ordre et de
créditer le compte du bénéficiaire pour que l’opération
soit exécutée.
LE MECANISME
2. VIREMENT ENTRE DEUX COMPTES FONCTIONNANT DANS
DEUX BANQUES DIFFÉRENTES :
Lorsque le compte du bénéficiaire fonctionne dans une banque
autre que celle du donneur d’ordre, le virement se fait par
l’intermédiaire de la Chambre de Compensation de la place du
bénéficiaire.
Pour la banque du donneur d’ordre, le montant du virement vient
s’ajouter aux sommes qu’elle doit payer à la Chambre de
Compensation ; c’est l’inverse pour la banque du bénéficiaire.
La conclusion de l’opération c’est toujours un débit au compte du
donneur d’ordre et un crédit du compte du bénéficiaire.
3. VIREMENT À UN COMPTE POSTAL :
Lorsque le client d’une banque donne un ordre de virement en
faveur d’un titulaire d’un compte postal, le virement s’effectue
entre le compte postal de la banque et le compte postal du
bénéficiaire
L’ENREGISTREMENT AU COMPTE
Un même client peut être :
- donneur d’ordre d’un virement.
Par exemple ; il peut régler son loyer par virement.
Dans ce cas, bien sûr, le montant du virement sera
porté au débit de son compte ;
- bénéficiaire d’un virement.
Il peut, par exemple, recevoir son salaire de cette
manière. Le montant de ce virement est porté au
crédit de son compte.
CHAPITRE VIII: LES PRELEVEMENTS
AUTOMATIQUES
LES PRELEVEMENTS AUTOMATIQUES
Tout particulier, devant effectuer, certains règlements
qui reviennent périodiquement : quittances de gaz et
d’électricité, d’eau, de téléphone… peut, pour cela, soit
régler en espèces ou par chèque au guichet de
l’organisme intéressé, soit envoyer un chèque par la
poste.
Mais il peut aussi, s’il le désire, s’éviter tout
dérangement pour ces paiements ; il peut demander
que le montant des quittances soit prélevé
automatiquement sur son compte. Il lui suffit
d’adresser à sa banque, une fois pour toutes, sur une
formule spéciale, l’ordre de payer les quittances que lui
présentera un tel organisme : celui-ci est avisé par la
banque de la décision de son client.
LES PRELEVEMENTS AUTOMATIQUES
Le client peut révoquer quand il le désire l’ordre
qu’il a donné.
Lors de chaque échéance, l’organisme intéressé :
- envoie au client un avis de mise en paiement,
précisant la somme due et la date à laquelle elle
sera prélevée au compte :
- quelques jours plus tard (pour laisser au client le
temps de faire éventuelles réclamations) adresse
un avis de prélèvement à la banque ; celle-ci débite
le compte de son client du montant dû et règle
l’émetteur de l’avis par virement.
CHAPITRE IX: OPERATIONS &
INFORMATION DU CLIENT
Les titres relatifs à
ce chapitre sont: L’enregistrement des
opérations

L’information du client
L’ENREGISTREMENT DES OPERATIONS
Toutes les opérations qui ont pour effet
d’augmenter ou de diminuer l’avoir du client chez
la banque sont enregistrées sur son compte.
Sont enregistrés au crédit du compte : les
versements d’espèces, les remises de chèques et
les virements en faveur du titulaire du compte.
Sont enregistrés au débit du compte : le montant
des chèques émis par le titulaire du compte
(chèques de paiement ou chèques de retrait), les
virements, envois de fonds et mises à disposition
qu’il ordonne.
L’ENREGISTREMENT DES OPERATIONS
Le document qui permet d’identifier l’opération et
de l’enregistrer convenablement au compte
s’appelle une pièce comptable. C’est selon les cas :
un bordereau de versement, un chèque ou
l’imprimé rempli par la banque du donneur
d’ordre.
Après chaque opération, la banque calcule le
nouveau solde du compte.
L’INFORMATION DU CLIENT
Le client est informé, par la banque de toutes les
opérations qui n’ont pas été faites à son initiative:
par exemple, un versement d’espèces effectué par
un tiers.
Pour cela, la banque lui adresse un avis de crédit
ou un avis de débit selon que l’opération a été
enregistrée au crédit ou au débit du compte du
client.
La banque informe aussi son client de l’exécution
des virements qu’elle a effectués sur son ordre
(envoi d’un avis de débit).
L’INFORMATION DU CLIENT
En plus, périodiquement, la banque adresse à son
client, un relevé de toutes les opérations
enregistrées à son compte pendant une période
donnée.
Ce relevé (ou extrait) de compte permet au client
de vérifier sa comptabilité et de connaître
exactement le solde de son compte à une date
déterminée.
CHAPITRE X: LES PLACEMENTS
GENERALITES SUR L’EPARGNE
Les titres relatifs à ce chapitre sont:

Qu’est ce que l’épargne

Origine de l’épargne

But de l’épargne

Rendement de l’épargne
QU’EST-CE QUE L’EPARGNE
Lorsque le particulier ne dépense pas la
totalité de ses recettes, cet excédent des
recettes sur les dépenses constitue son
épargne.
Cette épargne, le particulier peut la dépenser
au cours d’une période suivante. Mais il peut
aussi la conserver intacte pendant un certain
temps. Son épargne est donc plus ou moins
stable.
ORIGINE DE L’EPARGNE
Le particulier peut créer volontairement
l’épargne en diminuant ses dépenses pendant
quelque temps ou bien, si ses ressources
augmentent, en s’abstenant d’accroître ses
dépenses dans la même proportion.
Mais l’épargne peut aussi provenir d’une
rentrée exceptionnelle comme un héritage ou
un gain à la loterie.
BUT DE L’EPARGNE
Le particulier peut constituer et garder une
épargne par prudence, pour se prémunir contre
tout risque de dépenses imprévues (accident,
maladie).
Il peut aussi essayer d’accumuler progressivement
une épargne en vue de faire, dans un délai plus
ou moins long, une dépense trop importante
pour être faisable immédiatement.
En attendant l’emploi de cette épargne, il peut la
conserver chez lui, mais avec tous les risques que
cela comporte (vol, incendie, etc. …)
BUT DE L’EPARGNE
Il peut aussi la déposer à son compte de
chèques ; cela supprime les risques mais son
épargne ne lui rapporte rien.
Il peut enfin la placer, c'est-à-dire la confier à
quelqu’un qui fera « travailler » cette somme
et en échange lui versera un certain revenu.
RENDEMENT DE L’EPARGNE
L’épargnant qui place son épargne peut souhaiter
conserver la possibilité de la retirer à tout
moment. Il fait, dans ce cas, un placement à vue,
c'est-à-dire que son épargne pourra lui être
restituée au moment même où il le demandera.
Mais s’il est bien sûr de ne pas avoir besoin de la
somme épargnée avant une certaine date, il peut
fixer le délai pendant lequel cette épargne sera
immobilisée ; c'est-à-dire le délai pendant lequel
il ne pourra pas la retirer. Il fait, dans ce
deuxième cas, un placement à terme.
RENDEMENT DE L’EPARGNE
Celui à qui l’épargne est confiée préfère les
placements à terme au placement à vue car il
préfère savoir jusqu’à quelle date il a la
disposition de la somme pour l’employer lui-
même.
On comprend donc que le revenu qu’il versera à
l’épargnant sera plus important pour les
placements à terme que pour les placements à
vue.
Pour l’épargnant le rendement de l’épargne
placée à terme est donc plus intéressant que celui
de l’épargne placée à vue.
CHAPITRE XI: FORMULES DE
PLACEMENT PROPOSEES PAR LA
BANQUE
Les titres relatifs à
ce chapitre sont: Epargne placée à
vue: le compte sur
livret

Epargne placée à
terme
EPARGNE PLACEE A VUE : LE COMPTE SUR LIVRET
1. Généralités
L’épargnant qui désire placer son épargne à vue peut se
faire ouvrir, auprès de la banque, un compte sur livret.
La banque remet au titulaire d’un tel compte, un livret
qui lui permet de suivre, au fur et à mesure, les
opérations effectuées et de connaître à tout moment,
le solde du compte.
Ce compte permet de faire fructifier les économies. Il
est possible, à tout moment, de déposer les nouvelles
économies et, de même, de retirer, à tout moment, les
sommes déposées précédemment sans qu’il soit
nécessaire de prévenir la banque à l’avance.
EPARGNE PLACEE A VUE : LE COMPTE SUR LIVRET
2. L’ouverture du compte sur livret
Tout particulier peut se faire ouvrir un compte sur livret,
même un mineur à condition qu’il ait l’autorisation de son
représentant légal (père, mère ou tuteur).
La banque lui demande les mêmes renseignements que pour
l’ouverture d’un compte de dépôt. S’il est déjà titulaire d’un
compte de dépôt, les formalités sont simplifiées puisque la
banque possède les renseignements utiles sur son identité et
sa capacité.
Comme pour le compte de dépôt et dans le même but, un
numéro est attribué au compte sur livret.
Le titulaire d’un compte sur livret peut, comme le titulaire
d’un compte de dépôt, donner procuration, c'est-à-dire
désigner un (ou plusieurs) mandataire.
EPARGNE PLACEE A VUE : LE COMPTE SUR LIVRET
3. Rendement
Les sommes en dépôt ou compte sur livret rapportent au
titulaire du compte un revenu appelé intérêt.
Les sommes versées ne commencent à porter intérêt qu’à
partir du premier jour de la quinzaine qui suit (ce jour inclus),
les sommes retirées ne portent intérêt que jusqu’au dernier
jour de la quinzaine précédente (ce jour inclus) ;
Exemple : une somme versée le 15 Janvier ne porte intérêt
qu’à partir du 1èr février inclus.
4. Durée
L’épargnant peut, à son gré, laisser des sommes en dépôt à
son compte sur livret quelques jours seulement, ou pendant
des années. La durée est libre et illimitée.
EPARGNE PLACEE A VUE : LE COMPTE SUR LIVRET
5. Montant
Toute opération, de dépôt ou de retrait, sur ce compte doit porter
sur un minimum de 10.000 FCFA ;
De plus, le solde du compte ne doit jamais devenir inférieur à
10.000 FCFA.
Par contre, aucun maximum n’est fixé.
6. Fonctionnement
Les versements au compte peuvent être faits :
- en espèces par le titulaire du compte ou toute autre personne
(comme pour un compte de dépôt))
- par versement de chèques dont le titulaire du compte est le
bénéficiaire (il les endosse et les remet à la banque, comme pour
un compte de dépôt) ;
- par virement de son compte de dépôt à son compte sur livret, si
le titulaire du compte possède aussi un compte de dépôt.
EPARGNE PLACEE A VUE : LE COMPTE SUR LIVRET

6. Fonctionnement
Les retraits peuvent se faire :
-en espèce ;
- où, si le titulaire du compte sur livret possède
aussi un compte de dépôt, par virement de son
compte sur livret à son compte de dépôt.
EPARGNE PLACEE A VUE : LE COMPTE SUR LIVRET

7. Différences avec le compte de dépôt


Les sommes déposées à un compte sur livret
rapportent un intérêt, mais un compte sur livret ne
donne pas droit à la délivrance d’un carnet de
chèques ;
Alors que pour un compte de dépôt, le montant
des opérations et du solde est livre, pour un
compte sur livret toute opération doit porter sur un
minimum de 10.000 fcfa et le solde ne peut jamais
devenir intérieur à 10.000 fcfa.
EPARGNE PLACEE A VUE : LE COMPTE SUR LIVRET

7. Différences avec le compte de dépôt


Enfin, il est à remarquer que les sommes en dépôt
à un compte sur livret sont relativement stables,
c'est-à-dire que les retraits sont en général moins
fréquents que pour un compte de dépôts. Mais ceci
n’est pas une conséquence du compte sur livret lui-
même, mais plutôt de la nature des sommes qui y
sont déposées : ce sont des sommes économisées
en attente d’emploi.
EPARGNE PLACEE A TERME
L’épargnant qui désire placer une somme
déterminée pendant un certain délai peut :
- se faire ouvrir un compte à terme
- souscrire ;
- un ou plusieurs bons de caisse ou un ou plusieurs
bons d’épargne émis par les banques
- ou des bons du Trésor émis par l’Etat.
- acquérir des valeurs mobilières.
EPARGNE PLACEE A TERME
LE COMPTE À TERME
1. Conditions d’ouverture et fonctionnement
Pour se faire ouvrier un compte à terme, il faut
avoir la pleine capacité.
Le client s’engage par écrit à laisser à la disposition
de la banque une certaine somme pendant une
période donnée.
La somme est versée en une seule fois le jour de
l’ouverture du compte et ne doit être retirée qu’en
une seule fois le jour de l’échéance c'est-à-dire à la
fin de la période indiquée.
EPARGNE PLACEE A TERME
LE COMPTE À TERME
2. Durée et montant
La durée du placement dans un compte à terme est au
minimum de 1 mois, au maximum de 5 ans. A
l’intérieur de ces limites, le client peut fixer, comme
durée de placement, un nombre quelconque de jours.
Aucun maximum n’est fixé pour le montant du
placement ; aucun minimum n’est en principe imposé.
3. Rendement
Le taux de l’intérêt versé au titulaire du compte à
terme augmente avec la durée et le montant du
placement.
EPARGNE PLACEE A TERME
LE COMPTE À TERME
3. Rendement
En cas de besoin avec l’échéance, le client peut demander le
retrait de tout ou partie des fonds placés ; il doit alors supporter
une pénalité.
Le taux de l’intérêt qu’il percevra sera au maximum égal au taux
correspondant à la durée effective du placement diminué de 1 %.
Exemple : un client ouvre un compte à terme d’un montant de
1.000 000 FCFA pour une durée de 6 mois.
S’il ne retire les fonds qu’à l’échéance il percevra un intérêt calculé
au taux de 4 % l’an (taux fixé pour les placements d’une durée de
6 mois).
S’il retire les fonds au bout de 3 mois, il touchera un intérêt égal à
celui qui est prévu pour les placements à terme de 3 mois,
diminué de 1 %.
EPARGNE PLACEE A TERME
LES BONS DE CAISSE
1. Généralités
En souscrivant un bon de caisse, le particulier prête
à la banque une somme déterminée (c’est la
somme inscrite sur le bon, appelée « montant
nominal » du bon) jusqu’à une date fixée (cette
date est également inscrite sur le bon, c’est
« l’échéance » du bon).
En échange du prêt qui lui est fait, la banque remet
« au » souscripteur » le bon qui est une
reconnaissance de la dette qu’elle a à son égard.
EPARGNE PLACEE A TERME
LES BONS DE CAISSE
1. Généralités
Par là même, la banque s’engage à rembourser à
l’échéance, La somme prêtée, somme qui sera
majorée des intérêts rapportés par cette somme
pendant la durée du prêt.
Les bons de caisse constituent une formule de
placement assez souple, car il existe des bons de
montant et de durée différents. Le client pourra
donc diviser son épargne en plusieurs placements
pour de échéances différentes.
EPARGNE PLACEE A TERME
LES BONS DE CAISSE
2. Souscription
Pour pouvoir souscrire des bons de caisse, il faut être capable.
Le souscripteur de bons de caisse peut régler le montant de la
souscription en espèces, au guichet de la banque.
Mais s’il est titulaire d’un compte de dépôt, il lui sera plus
commode de demander que le montant de cette souscription soit
inscrit au débit de son compte.
3. Montant
Il existe des bons de caisse d’un montant nominal de fcfa 10 000,
50 000, 1.000 000, 5.000 000, 10.000.000 et 50.000.000 de fcfa (il
n’y pas de plafond pour la souscription).
En choisissant dans l’éventail qui lui est offert, le client peut ainsi
placer toute somme multiple de fcfa 10.000.
EPARGNE PLACEE A TERME
LES BONS DE CAISSE
4. Durée
Les bons de caisse peuvent être souscrits pour une durée
minimum de 6 mois et pour une durée maximum de 5 ans.
Il existe des bons de caisse à 6 mois, 1 an, 2 ans, 3 ans et 5
ans.
5. Rendement
Il est facile de comprendre que la banque préfère se voir
prêter une somme pour une durée de 5 ans plutôt que pour
une durée de 6 mois, car elle pourra elle-même employer
cette somme pour son propre compte (en la prêtant à
d’autres clients) pour la même durée. Cela explique que le
taux annuel de l’intérêt versé au souscripteur augmente avec
la durée du placement.
EPARGNE PLACEE A TERME
LES BONS DE CAISSE
5. Rendement
Les intérêts des bons de 6 mois, 1 an ou 2 ans sont entièrement
payés d’avance, dès la souscription : en fait, leur montant est
déduit du prix de souscription. On dit qu’ils sont précomptés.
Pour les bons d’une durée supérieure à 2 ans, les intérêts de deux
premières années sont précomptés ; les intérêts de la ou des
années suivantes sont versés au moment du remboursement.
6. Forme
Les bons de caisse peuvent être :
- au porteur
Le nom du souscripteur ne figure pas sur les bons ; celui qui les
détient est considéré comme leur propriétaire. Le bon est de ce
fait anonyme ce qui peut constituer dans certains cas un avantage
pour le porteur.
EPARGNE PLACEE A TERME
LES BONS DE CAISSE
6. Forme
- à ordre
Le nom du souscripteur figure sur le bon ; pour
transmettre la propriété de ce bon à une autre
personne, le souscripteur devra l’endosser. Cette
forme est peu usitée.
7. Conservation des bons
Le souscripteur peut conserver les bons chez lui, avec
les risques que cela comporte (risque de vol si les bons
sont au porteur).
EPARGNE PLACEE A TERME
LES BONS DE CAISSE
7. Conservation des bons
S’il a loué un compartiment de coffre-fort à la banque,
il pourra mettre ses bons en sécurité dans ce coffre.
Enfin, il peut demander à la banque de les conserver
pour lui : on dit alors qu’il le met en dépôt.
8. Remboursement
A l’échéance, les bons peuvent être remboursés par
n’importe quelle agence de la banque (pas forcément
celle qui a reçu ma souscription).
EPARGNE PLACEE A TERME
LES BONS D’ÉPARGNE
Les banques émettent aussi une autre catégorie de bons : les
bons d’épargne.
Ce sont des bons à 5 ans ; mais, dès que trois mois se sont
écoulés depuis la date de souscription, le détenteur d’un bon
d’épargne peut en demander le remboursement à tout
moment.
Les intérêts produits par ces bons sont payés en totalité au
moment du remboursement. Le taux de l’intérêt augmente
avec la durée effective du placement.
Ce qui a été dit au sujet de la souscription, du montant et de
la forme des bons de caisse, est valable pour les bons
d’épargne.
EPARGNE PLACEE A TERME
LES BONS DU TRÉSOR
Tout comme les banques, l’Etat émet lui aussi des bons qu’il
remet aux particuliers en échange de leur épargne.
Ces bons, appelés Bons de Trésor, sont semblables aux bons
de caisse.
Toutefois, ils présentent moins de choix dans les
montants :CFA 50.000, 1.00 000 ou 1.000 000 F et dans les
durées : 1 an, 2 ans et 5 ans.
Mais pour un même montant et une même durée, leur
rendement est le même que celui des bons de caisse.
Les intérêts des bons à 1 an et 2 ans sont entièrement
précomptés ; pour les bons à 5 ans, les intérêts des deux
premières années sont précomptés, ceux des années
suivantes sont payés au moment du remboursement.
EPARGNE PLACEE A TERME
LES BONS DU TRÉSOR
Les bons du Trésor peuvent être « au porteur » ou « à
ordre ».
Pour souscrire des bons du Trésor, les mêmes
conditions de capacité sont requises que pour
souscrire des bons de caisse.
Le particulier qui désire placer son épargne en bons du
Trésor peut s’adresser à sa banque.
Dans cette opération, la banque n’est qu’un
intermédiaire entre l’Etat et l’épargnant ; elle doit
verser le montant de la souscription au Trésor ; celui-ci
lui verse une rémunération pour le service qu’elle rend
en mettant ses guichets à la disposition du Trésor.
EPARGNE PLACEE A TERME
LES VALEURS MOBILIÈRES
Le particulier peut également, par l’intermédiaire
de la banque, acquérir des valeurs mobilières ou
titres. Ces titres lui procureront un revenu appelé,
selon les cas, dividende, intérêt ou arrérages.
Nous étudierons en détail, dans la troisième partie
de ce cours, les différentes valeurs mobilières, ainsi
qu’une nouvelle formule de placement : les
S.I.C.A.V. (Sociétés d’Investissement à Capital
Variable).
CHAPITRE XII: LES CREDITS AUX
PARTICULITERS
Les titres relatifs à ce chapitre sont:

Généralités

Les précautions prises par la banque

Les garanties
GENERALITES
Le particulier qui veut réaliser un projet, (achat d’une
voiture, par exemple) que ses ressources actuelles ne
couvrent pas en totalité, cherche à emprunter.
Il peut s’adresser à la banque qui lui propose diverses
formules de crédits adaptés à ses besoins et à ses
possibilités de remboursement.
Emprunter, pour le particulier, c’est la possibilité de
disposer immédiatement d’une somme d’argent qui va
permettre de réaliser un projet.
Tout emprunt doit être remboursé : si, par exemple, le
remboursement est mensuel l’emprunteur doit,
chaque mois, prélever, sur ses ressources, la somme
nécessaire.
GENERALITES
En d’autres termes,
Emprunter, c’est dépenser d’abord, puis, ensuite,
épargner pour rembourser.
L’emprunteur doit donc prévoir, dans ses budgets
futurs, les sommes destinées au remboursement
de l’emprunt, sommes qui viendront s’ajouter à ses
dépenses.
Le prêteur, lui, doit s’assurer que l’emprunteur sera
en mesure de rembourser la somme prêtée dans
les délais prévus.
LES PRECAUTIONS PRISES PAR LA BANQUE
Quand la banque est le prêteur, sa prudence doit être
encore plus grande puisque c’est l’argent déposé par
ses clients qu’elle prête.
C’est pourquoi elle essaie d’obtenir le maximum de
renseignements sur le budget de l’emprunteur. Elle
cherche à connaître les ressources et les dépenses de
ce client, et particulièrement les dépenses impossibles
à réduire (nourriture, loyer). C’est en fonction de ces
indications qu’elle fixe la somme maximale qu’elle est
disposée à prêter et aussi dans une certaine mesure, le
délai de remboursement.
La banque tient compte également de la personnalité
et de moralité de l’emprunteur ; d’où la nécessité pour
elle de bien connaître ses clients.
LES GARANTIES
Si la banque accorde le crédit à son client, elle peut demander à
une autre personne (souvent le conjoint ou un parent de
l’emprunteur, mais aussi toute autre personne choisie par
l’emprunteur et acceptée par la banque) de s’engager à
rembourser les sommes restant dues à la place de l’emprunteur, si
celui-ci ne pouvait plus le faire.
Comme cette garantie est fournie par une personne, on l’appelle
garantie personnelle.
Parfois la banque peut prendre une garantie sur une chose, un
bien appartenant à l’emprunteur (ou parfois à une autre personne
qui accepte d’affecter un de ces biens en garantie pour permettre
à l’emprunteur d’obtenir le prêt qu’il demande). Cette garantie sur
une chose, appelée garantie réelle permettrait à la banque, si
l’emprunteur n’était plus en mesure de rembourser les sommes
dues, de faire vendre l’objet en question, et de se rembourser sur
le produit de la vente.
LES GARANTIES
Enfin, de plus en plus fréquemment, la banque fait souscrire à
l’emprunteur une assurance « décès » et une assurance
« incapacité de travail » : en cas de décès de l’emprunteur ou
d’événement (accident ou maladie) le mettant dans l’impossibilité
de travailler, donc dans l’impossibilité de poursuivre le
remboursement, c’est la compagnie d’assurances qui verserait à
sa place les sommes encore dues.
Selon le motif qui conduit le particulier à demander un crédit à sa
banque, celle-ci peut lui proposer :
comme solution à ses besoins personnels ou familiaux ;
- un prêt personnel,
- une avance en compte avec ou sans garantie,
comme solution à ses projets immobiliers ;
-un prêt immobilier :
L’ouverture d’un compte d’épargne logement lui permettra
d’obtenir un prêt au bout d’un certain délai.
MERCI
DE VOTRE ATTENTION

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