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Antoine Drouin
Mardi 23 Octobre 2012
Durée : 2h
Sans document
Sans calculatrice
Ce sujet comporte 7 pages
1 Exercice (4points)
p2 + 7p + 12
H(p) = (1)
p2 + 3p + 2
1. Étudiez sa stabilité.
p2 + 7p + 12
H(p) =
(p + 1)(p + 2)
Les deux racines du dénominateur sont à partie réelle strictement négative, le système est donc
stable asymptotiquement.
1
En décomposant la fonction de transfert en éléments simples, il vient
6 −2
H(p) = 1 + +
p+1 p+2
Ce qui permet d'écrire directement une forme modale de la représentation d'état
Å ã Å ã
−1 0 1
Ẋ = X+ U
0 −2 1
Y = 6 −2 X + 1 U
2 Exercice (6points)
Soit le système dynamique linéaire invariant, mono entrée, mono sortie, de représentation
d'état : Ñ é Ñ é
−1 0 0 0
Ẋ = 1 − 25 1
2 X + 1 U (2)
1 5
1 2 − 2 −1
Y = −1 21 12 X (3)
P (λ) = det(λ.I − A)
P (λ) = (λ + 1)(λ + 2)(λ + 3)
Ses trois racines sont à partie réelle strictement négative. Le système est donc stable asymptoti-
quement.
2
Le système possédant trois pôles simples, la matrice de dynamique en forme modale est diagonale.
La matrice de passage en base modale est constituée en colonnes de vecteurs propres et se calcule
comme. Ñ é
1 0 0
P = 1 1 1
1 1 −1
Son inverse vaut Ñ é
1 0 0
P −1 = −1 0.5 0.5
0 0.5 −0.5
Une forme modale de la représentation d'état se calcule donc comme
Ñ é Ñ é
−1 0 0 0
à = P −1 .A.P = , B̃ = P −1 .B = 0 , C̃ = C.P = 0
0 −2 0 1 0
0 0 −3 1
où
Ñ é Ñ é
−1 0 0 0
˙ =
X̃ 0 −2 0 X̃ + 0 U
0 0 −3 1
Y = 0 1 0 X̃
La forme modale étant diagonale et les modes étant tous simples, la commandabilité et l'observa-
bilité de chacun d'entres eux ne dépend que de la position des zéros dans B̃ et C̃ , soit :
Le mode −1 n'est ni commandable ni observable.
Le mode −2 n'est pas commandable mais est observable.
Le mode −3 est commandable mais pas observable.
Les mode −1 et −2 ne sont pas commandables. Le système n'est donc pas entièrement comman-
dable.
Le seul mode présent dans la sortie, à savoir le mode −2, n'est pas commandable : Le système
n'est donc pas gouvernable.
3
La trajectoire du vecteur d'état en base modale se calcule comme :
Z t
Ã.t
X̃(t) = e .X̃ 0 + eÃ.(t−τ ) .B̃.U (τ ).dτ
0
Pour un échelon
Ñunitaire
é de commande U (t) = 1. De plus les conditions initiales nulles impliquent
0
X̃ 0 = P.X 0 = 0 . Il vient donc
0
Ñ é Ñ é
0 Z t 0
X̃(t) = 0 + 0 .dτ
0 0 −3(t−τ )
e
Ñ é
0
1
X̃(t) = . 0
3
1 − e−3.t
puis
Ñ é
0
1
X(t) = P.X̃(t) = . 1 − e−3.t
3
−1 + e−3.t
Aucun des modes du système n'étant à la fois commandable et observable, la fonction de transfert
−1
est évidement nulle (Ce qui se vérie en calculant C.(pI − A) .B si on a du temps à perdre).
H(p) = 0
3 Exercice (6points)
Soit le système dynamique constitué d'un pendule amorti et dont la représentation d'état est :
Å ã Ç å
θ θ̇
X= Ẋ(t) = f (X) =
θ̇ − gl sin(θ) − f |θ̇|θ̇
4
Les points d'équilibre du système annulent l'équation
Å ã de dynamique
Å ã (f (X e ) = 0). Le système
0 π
possède donc deux points d'équilibre : Xe1 = et Xe2 = .
0 0
Soit B = R2 − [X e2 ] un ouvert centré en X e1 . V vérie les trois conditions suivantes :
1. V (X e1 ) = 0
2. V (X) > 0, ∀X ∈ (B − [Xe1 ])
3. V̇ (X) = θ̈.θ̇ + gl .θ̇.sin(θ).
En remplaçant θ̈ avec l'expression de la fonction de dynamique, il vient
Å ã Å ã
xr1 (t) sin t
Montrez que la trajectoire dénie par = constitue une trajectoire de réfé-
xr2 (t) cos t
rence
La trajectoire X r (t) constitue une trajectoire de référence pour le système si elle vérie identique-
ment sa fonction de dymanique.
En dérivant l'expression de X r (t) par rapport à t, il vient
Å ã
cos(t)
Ẋ r (t) =
−sin(t)
f (X r ) est bien égale à Ẋ r ce qui prouve qu'X r est bien une trajectoire de référence.
5
En notant δX = X − X r et en eectuant un développement en série de Taylor au premier ordre,
il vient
∂f
δ Ẋ = δX
∂X X
Å r
ã
1 − 3.x21 − x22 1 − 2.x1 .x2
δ Ẋ = δX
1 − 2.x1 .x2 1 − x21 − 3.x22 X
Å r
ã
−2.sin2 (t) 1 − 2.sin(t).cos(t)
δ Ẋ = δX
−1 − 2.sin(t).cos(t) −2.cos2 (t)
Peut-on conclure sur la stabilité locale de notre système non linéaire grâce à l'étude de la
stabilité de son linéarisé ?
L'une des valuers propres du système linéarisé est à partie réelle nulle, l'équilibre n'est donc pas
hyperbolique. La stabilité du système linéarisé ne permet donc pas de conclure sur la stabilité
(locale) du système non linéaire.
4 Exercice (4 points)
Soit le système dynamique linéaire invariant, mono entrée, mono sortie, de représentation
d'état : Ñ é Ñ é
0 1 0 0
Ẋ = 0 0 1 X + 0 U (4)
1 −3 3 2
Étudiez la stabilité du système autonome.
Le système étant sous forme compagne de commande, son polynôme caractéristique se lit directe-
ment comme :
P (λ) = λ3 − 3λ2 + 3λ − 1
Ce polynôme possède deux coecients de signes opposés, donc au moins une racine à partie réelle
strictement positive. Le système est en conséquence instable.
6
Étudiez la commandabilité du système.
Le système étant sous forme compagne de commande et le dernier coecient de B n'étant pas
nul, le système est donc
forcément commandable. Le calcul de la matrice de commandabilité
Qc = B A.B A2 .B donne Ñ é
0 0 2
Qc = 0 2 6
2 6 12
qui est bien sur de rang 3.
Synthétisez une régulation par retour d'état (de la forme U = −K.X ) amenant la dynamique
du système régulé à un second ordre de pulsation caractéristique ω et d'amortissement ξ .
Le système est de dimension 3. Pour être équivalent à un second ordre pulsation caractéristique
ω et d'amortissement ξ , son polynôme caractéristique doit être de la la forme
1
P (λ) = (λ2 + 2.ξ.ω.λ + ω 2 )(λ + )
τ
où τ1 ne constitue pas un pôle dominant, c'est à dire qu'il est plus grand que la partie réelle des
poles du second ordre, soit :
1
>> ξ.ω (5)
τ
(On rappelle que les poles du second ordre sont λ1/2 = −ξ.ω + / − j.ω. 1 − ξ 2 )
p
Par exemple, τ1 = 2.ξ.ω convient. Le polynôme caractéristique du système régulé est donc :
1 1 1
P (λ) = λ3 + ( + 2.ξ.ω)λ2 + (2. .ξ.ω + ω 2 )λ + .ω 2
τ τ τ
En nommant K = k0 k1 k2 les composantes du gain du retour d'état, la dynamique du
système régulé (A − B.K ) s'écrit