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COURS DE MANAGEMENT GENERAL

Faculté
Poly-disciplinaire de Safi
(PARTIE II)

Pr. Universitaire : Sana BENSALK

1ère année de licence (L1) en économie et gestion (Semestre 2)


Année universitaire: 2014/2015
Syllabus (1)

 Aperçu général du cours:

Ce support de cours fournit une initiation au


management. Au-delà des aspects «scientifiques» portant
sur la connaissance des notions de base du management
et de l’histoire de son développement, l’enjeu essentiel
est celui de montrer toute l’importance de cette discipline
pour les organisations en général et les entreprises en
particulier.
Syllabus (2)

 Objectifs pédagogiques du cours:

 Permettre aux étudiants l’acquisition et la maîtrise des


principaux concepts en management;

 Initier les étudiants aux notions et règles de base du


processus de management;

 Comprendre le rôle et les responsabilités des managers


dans un contexte de changement;

 Amener les étudiants à réfléchir sur les questions


organisationnelles à travers l’apport des différentes écoles
de la pensée managériale.
PLAN DU COURS

• Concept de management (chapitre I)

• Processus de management (chapitre II)

• Rôles du manager (chapitre III)

• Styles de direction (chapitre IV)

• Ecoles de la pensée managériale (chapitre V)


I. Concept de management (1)

1. Intérêt du management

2. Origine du terme « management »

3. Définitions du management

4. Le management Art ou Science ?

5. Niveaux de management
I. Concept de management (2)
1. Intérêt du management (1)

Le management est une activité dont la finalité est de conduire


une organisation vers la réalisation de ses objectifs prédéfinis.

L’importance du management pour les organisations peut être


illustrée par deux constats:

 Le succès des organisations est en fonction de la qualité de


leur management.

 Plus de 90% des faillites des organisations sont dues à


l’incompétence et à l’inexpérience des managers.
I. Concept de management (3)
1. Intérêt du management (2)

Le management est lié au travail collectif. De ce fait, les hommes


se regroupent pour réaliser les objectifs qu’ils ne pouvaient pas
réaliser isolément.

Il répond ainsi :

 La manière optimale de réaliser un travail commun;

 La mobilisation des volontés et les énergies individuelles;


I. Concept de management (4)
1. Intérêt du management (3)

Le management est un métier, c’est-à-dire, une pratique qui


regroupe un ensemble de savoir-faire technique et relationnel.

Il permet de :

 Garantir une utilisation efficace des ressources pour créer


de la valeur ;
 Evaluer, diriger, former, motiver et récompenser;

 Gérer et faire progresser les ressources humaines et


l’organisation ;
I. Concept de management (5)
1. Intérêt du management (4)
Un management idéal se caractérise par l’atteinte des objectifs établis
(l’efficacité ) et une utilisation prudente des ressources de l’organisation
(l’économie et le rendement).
Rendement et efficacité du management
Management idéal

On vise les mauvais objectifs On vise les bons objectifs


Elevé mais on utilise bien les et on utilise bien les
Rendement ressources ressources
(utilisation des
ressources) On vise les mauvais objectifs et On vise les bons objectifs,
Faible on gaspille les ressources mais on gaspille les
ressources
Faible Elevé

Efficacité du management (réalisation des objectifs)


I. Concept de management (6)
2. Origine du terme «management » (1)

Le terme “management” est dérivé d’un vieux mot français


« ménagement » qui jusqu’au XVIIIème siècle signifiait «gérer les
équipes et les moyens comme les stocks des produits
alimentaires des ménages ».

Le terme moderne « management » est actuellement défini dans


la langue française comme conduite, gestion, administration et
direction d’une entreprise.
I. Concept de management (7)
2. Origine du terme « management » (2)

Les autres synonymes modernes du « management » les plus


couramment utilisés sont:

Synonyme moderne Origine


Gérer et gestion verbe latin gerere qui signifie, conduire, diriger
gouverner.

Administrer et verbe administrare qui désigne gérer un bien en


administration défendant les intérêts de ceux qui nous confient leur
patrimoine

Ces synonymes se rapportent à des activités effectuées par le


manager: Planifier, Organiser, Diriger et Contrôler (Cf. Chapitre II:
Processus de management).
I. Concept de management (8)
3. Définition du concept de Management (1)

 Définitions proposées par des auteurs en management (1):

Taylor Il a défini le « scientific management » qui une organisation


scientifique du travail au sein des ateliers d’une entreprise.

Fayol Il a décrit les composantes de la fonction administrative :


prévoir, organiser, commander, coordonner, contrôler.

Berle et Ils ont mis l’accent sur le rôle du dirigeant ou du manager. Ce


Means dernier assure les fonctions précédemment décrites et n’est pas
forcément propriétaire de l’entreprise qu’il dirige.
I. Concept de management (9)
3. Définition du concept de Management (2)

 Définitions proposées par des auteurs en management (2):

Peter Le management est une « activité visant à obtenir un résultat


Drucker collectif des hommes en leur donnant un but commun, une
organisation convenable et une formation nécessaire pour qu’ils
soient performants et puissent s’adapter au changement ».

Crener et Le management est « une façon de diriger et gérer


Monteil rationnellement une organisation, d’organiser les activités, de
fixer les objectifs et de bâtir des stratégies. Ceci est atteint
grâce à une meilleure utilisation des ressources humaines et
matérielles dans le but d’accroître la rentabilité et l’efficacité de
l’entreprise.
I. Concept de management (10)
3. Définition du concept de Management (3)

 Une définition synthétique du management:

Le mangement est un comportement dynamique qui tend à


coordonner, planifier, organiser et contrôler. Il s’agit d’un
ensemble de techniques et méthodes, permettant une
utilisation efficace des ressources humaines et matérielles des
organisations afin d’atteindre les objectifs fixés.
I. Concept de management (11)
4. Le management Art ou Science ? (1)

 Le management en tant que Science (1)

Le management est « la science de la conduite des organisations


pour la réalisation des objectifs ». Il se base sur un ensemble de
connaissances permettant de comprendre et d’effectuer les
activités de la gestion.

La science de management exige une définition claire et une


analyse approfondie des concepts relatifs aux phénomènes
étudiés.
I. Concept de management (12)

4. Le management Art ou Science ? (2)

 Le management en tant que Science (2)

Cependant, le management ne peut être considéré comme


une science exacte. En fait, il traite le facteur humain: les
êtres humains ayant des sentiments et des émotions parfois
irrationnels.
I. Concept de management (13)
4. Le management Art ou Science ? (3)

 Le management en tant qu’Art :

La notion d'art s'oppose au caractère scientifique qui quantifie


et formalise.

Le management est l'art de diriger, mobilisant des qualités


personnelles et innées ainsi que l’expérience afin d’atteindre
les objectifs souhaités.
I. Concept de management (14)
4. Le management Art ou Science ? (4)

 Le management est à la fois Art et science :

Le management fait appel à la fois à des qualités personnelles


et à un ensemble de connaissances théoriques.

De ce fait, l’art de la gestion commence là où s’arrête la


science de la gestion.

Le manager doit développer des qualités personnelles lui


permettant une meilleure utilisation des méthodes et outils de
management afin d’obtenir les objectifs souhaités.
I. Concept de management (15)

5. Les niveaux de management (1)

Le management s’exerce à tous les niveaux hiérarchiques de


l’organisation. On distingue trois niveaux de management:

Niveau de management Type de décisions

Management stratégique Décisions stratégiques

Management tactique Décisions tactiques

Management opérationnel Décisions opérationnelles


I. Concept de management (16)
5. Les niveaux de management (1)

 Caractéristiques des trois niveaux de management (1) Management


opérationnel

Management Management tactique Management


stratégique opérationnel
Objectif Assurer la pérennité et Appliquer les décisions Optimiser l’utilisation
le développement de du MS en cohérence des ressources pour
l’entreprise. avec le projet global. atteindre les objectifs.

Horizon Long terme Moyen terme Court et moyen termes


(impact)
I. Concept de management (17)
5. Les niveaux de management (2)

 Caractéristiques des trois niveaux de management (2) Management


opérationnel
Management Management tactique Management
stratégique opérationnel
Niveau Plus haut Intermédiaire Intermédiaire et faible
hiérarchique

Acteurs Direction Directions fonctionnelles: Chefs de service,


concernés générale cadres supérieurs cadres, agents
techniques, employés,

I. Concept de management (18)
5. Les niveaux de management (3)

 Caractéristiques des trois niveaux de management (3) Management


opérationnel
Management Management Management
stratégique tactique opérationnel
Vision Vision externe orientée Visions interne et Vision interne orientée
sur l’environnement externe. sur les ressources de
externe de l’entreprise l’entreprise.

Nature de Choix des domaines Gestion des Gestion des ressources,


décisions d’activité, des marchés ressources et des gestion commerciale,
et des structures. structures. gestion de production et
de l’information.
I. Concept de management (19)
5. Les niveaux de management (4)

 Exemples de décisions relatives aux niveaux de management:


Management opérationnel
Management Management Management opérationnel
stratégique tactique
Accroitre le CA de Développer une -Etudier le marché de
l’entreprise de 50% campagne commercialisation des produits
sur 6 ans publicitaire des -Mettre en place un plan
produits marketing
-Fixer les prix des produits
Créer de nouveaux Recruter des RH -Rédiger les fiches de poste
services au sein de ayant le profil -Effectuer une sélection des
l’entreprise sur 6 ans souhaité candidats
-Réaliser des entretiens et
finaliser le recrutement.
II. Le processus de management (1)

1. La planification

2. L’organisation

3. La direction

4. Le contrôle
II. Processus de management (2)
1. Planification (1)

 Objet de planification :

La planification consiste à préparer l’entreprise à son


avenir en définissant les objectifs et les moyens
nécessaires pour les atteindre. Elle s’appuie sur une bonne
maîtrise des évolutions de l’environnement et des métiers
de l’entreprise.
II. Processus de management (3)
1. La planification (2)

 Les trois étapes de planification (1):

 La formulation du plan stratégique


Management opérationnel

 L’établissement des plans opérationnels


Management opérationnel

 La détermination du budget
Management opérationnel
II. Processus de management (4)
1. La planification (3)

 Les trois étapes de planification (2):

 La formulation du plan stratégique (1):

 Cette étape représente la traduction directe de la stratégie


sur le long terme en prenant en considération
l’environnement de l’entreprise.

 Elle définit les grandes lignes directrices ainsi que leur


articulation en termes de moyens et de durée.
II. Processus de management (5)
1. La planification (4)
 Les trois étapes de planification (3):

 La formulation du plan stratégique (2):

 Un plan stratégique:

Il se traduit par un ensemble d’orientations permettant la mise


en œuvre de la stratégie.

Ces orientations sont relatives à l’activité (produits, marchés,


métiers,…), aux relations de l’entreprise avec son environnement
externe.
II. Processus de management (6)
1. La planification (5)

 Les trois étapes de planification (4):

 L’établissement des plans opérationnels (1):

 Plans opérationnels:
Ils consistent en une programmation de l’action quotidienne (à
moyen et court terme) de chaque membre de l’organisation pour
la réalisation des objectifs stratégiques.

 Exemples de plan opérationnel:


Des plans marketing, équipement, investissement, financement
et ressources humaines.
II. Processus de management (7)
1. La planification (6)

 Les trois étapes de planification (5):

 Détermination du budget :

Elle est la traduction monétaire des objectifs des programmes


d’action (les objectifs des plans opérationnels).
II. Processus de management (8)
1. La planification (7)

 L’importance de la planification:

 Faire face à l’incertitude et au changement de


l’environnement externe de l’entreprise;

 Diriger l’attention sur les objectifs;

 Réaliser des économies;

 Faciliter le contrôle;
II. Processus de management (9)

2. L’organisation (1)

 L’organisation cible une facilité du travail de chaque membre


de l’organisation, en assurant la disponibilité des ressources
en quantité suffisante, au bon endroit et au bon moment.

 L’organisation porte également sur une détermination des


responsabilités et des tâches, et l’établissement des liens
d’autorité pour atteindre les objectifs de l’entreprise.
II. Processus de management (10)
2. L’organisation (2)

 Etapes de l’organisation (1) :

 La définition de la mission des salariés et l’évaluation des


objectifs des plans;

 La division des activités par fonction et la définition des


principales tâches par fonction;

 La répartition des principales tâches et la définition des


responsabilités de chaque membre de l’entreprise;
II. Processus de management (11)
2. L’organisation (3)

 Etapes de l’organisation (2) :

 L’établissement des liens d’autorité entre les différents


membres de l’entreprise;

 L’acquisition et l’allocation des ressources;

 La mise en place des mesures permettant d’évaluer l’efficacité


de l’entreprise.

L’organisation est étroitement liée à la capacité du manager


de gérer son temps.
II. Processus de management (12)
3. La direction (1)

 Objectifs de la direction:

Orienter les individus vers l’atteinte d’objectifs souhaités, établir


de bonne communication et faire preuve d’aptitude à la
direction.

 Principes de la direction (1) :

 Principe d’harmonie des objectifs

 Clarté et intégrité des communications

 Principe de motivation
II. Processus de management (13)
3. La direction (2)

 Principes de la direction (2) :

 Principe d’harmonie des objectifs:


Les buts personnels des employés doivent s’intégrer aux
objectifs de l’entreprise.

 Clarté et intégrité des communications:


L’objet de communication consiste à faire comprendre aux
individus l’importance de maintenir le climat de collaboration,
nécessaire pour atteindre les buts de l’entreprise.
II. Processus de management (14)
3. La direction (3)

 Principes de la direction (3) :

 Principe de motivation :

Ce principe est basé sur une motivation du personnel à travers


une rémunération favorisant leur motivation. Cette
rémunération doit être en lien avec le rendement des salariés
grâce à des régimes incitatifs de rémunération.
II. Processus de management (15)

4. Le contrôle (1)

Objectifs Evaluer le rendement, comparer les résultats obtenus


avec les objectifs souhaités, prendre des mesures
appropriées pour les atteindre.
Membres Membres du conseil d’administration, cadres,
exécutant personnel d’exécution

Champs Les opérations, les finances et les ressources


d’application humaines
II. Processus de management (16)
4. Le contrôle (2)

 Etapes du processus de contrôle :

Etablir les Une fixation des standards auxquels sont comparés


normes selon les résultats réalisés selon les objectifs souhaités.
les objectifs
Chercher les Une recherche des causes des écarts (ressources,
causes des activités, objectifs) entre les objectifs souhaités et
écarts les objectifs effectivement réalisés.

Apporter les Ces actions portent sur une modification des


actions objectifs et une redistribution des tâches. Elle
correctives prennent en compte l’ensemble des éléments
influençant le résultat.
II. Processus de management (17)
4. Le contrôle (3)

 Types de contrôle :

Contrôle Une action corrective mise en œuvre avant que


préventif l’opération ne soit terminée (une action de correction
avant la constatation des résultats).
Contrôle Un contrôle lors de la phase de la réalisation d’un
continu processus, permettant de réduire régulièrement l’écart
sans interrompre le processus.
Contrôle Une comparaison des résultats aux standards une fois
rétroactif que la tâche a été accomplie.
II. Processus de management (18)
4. Le contrôle (4)

Quelque soit le type de contrôle choisi, le management a un


rôle essentiel pour prendre en compte les réactions du
personnel face au contrôle (absentéisme, départ de
l’organisation...).

Les standards doivent être négociés et il doit y avoir


adéquation du contrôle avec les autres composantes du
management.
II. Le processus de management (19)
Les quatre étapes du processus de management

1. La planification
Etablit les objectifs et détermine
les moyens pour les atteindre

4. Le contrôle 2. L’organisation
Mesure le rendement et Structure les tâches et
prend des dispositions pour Le processus de affecte les ressources pour
atteindre les résultats management atteindre les objectifs.
souhaités

3. La direction
Mobilise l’équipe pour arriver
aux résultats souhaités
III. Rôles du manager (1)

1. Approche normative de Fayol

2. Approche descriptive de Mintzberg

3. Exercice sur les rôles du manager


III. Rôles du manager (2)
1. Approche normative de Fayol (1)

Selon Fayol, le manager effectue cinq missions:

 Prévoir

 Organiser

 Commander

 Coordonner

 Contrôler
III. Rôles du manager (3)
1. Approche normative de Fayol (2)

 Prévoir: anticiper la future évolution de l’environnement


externe de l’entreprise, mettre en œuvre le programme
d’action et proposer des outils d’aide à la décision.

 Organiser: assurer une organisation matérielle et sociale de


l’entreprise en répartissant les moyens nécessaires.

 Commander: donner des directives pour favoriser une


meilleure productivité des différents membres de l’entreprise.
III. Rôles du manager (4)

1. Approche normative de Fayol (3)

 Coordonner: mettre de l’harmonie entre tous les actes,


faciliter le fonctionnement et assurer le succès.

 Contrôler: cibler un fonctionnement de l’entreprise


conformément aux règles établies et aux ordres donnés.
III. Rôles du manager (5)

1. Approche normative de Fayol (4)

L’approche de Fayol présente l’inconvénient de ne pas prendre


en considération l’aspect social et relationnel du travail d’un
manager (la motivation et la promotion des subordonnés, le
recrutement des salariés, etc.) et l’aspect informationnel (la
collecte des informations et leur analyse, etc.).
III. Rôles du manager (6)
2. Approche descriptive de Mintzberg (1)

Mintzberg propose dix rôles du manager plus conformes à la


réalité, regroupés en trois catégories:

Rôles interpersonnels
-Représentant de l’entreprise
-Agent de liaison
-Leader

Rôles informationnels Rôles décisionnels


-Guide -Entrepreneur
-Diffuseur interne -Gestionnaire de crise
-Porte-parole externe -Distributeur de ressources
-Négociateur
III. Rôles du manager (7)
2. Approche descriptive de Mintzberg (2)

 Rôles interpersonnels « relationnels » (1) :

 Représentant de l’entreprise : le manager doit accomplir des


obligations sociales (recevoir un personnage officiel, assister au
mariage d’un employé ou à une cérémonie organisée dans le
cadre du travail, …)

 Agent de liaison: le manager joue un rôle d’agent de liaison


entre tous les employés et aussi entre l’entreprise et son
environnement externe afin d’assurer un meilleur
fonctionnement de l’entreprise.
III. Rôles du manager (8)
2. Approche descriptive de Mintzberg (3)

 Rôles interpersonnels « relationnels » (2) :

 Leader:

Le manager guide toutes les activités des subordonnés et les


motive. Il est responsable du travail des membres de ses
équipes de travail.

Activités effectuées: le recrutement et la motivation du


personnel, la conciliation des besoins des employés et les
objectifs de l’entreprise.
III. Rôles du manager (9)
2. Approche descriptive de Mintzberg (3)

 Rôles informationnels:

 Guide: le manager observe activement les tâches de ses


employés et donne ses instructions afin d’améliorer leur
productivité en prenant les informations concernant
l’environnement externe de l’entreprise.

 Diffuseur interne: le dirigeant diffuse des informations


importantes aux membres de l’entreprise.

 Porte-parole externe: le manager communique publiquement


à l’extérieur de l’entreprise et informe les personnes effectuant
un contrôle sur son unité.
III. Rôles du manager (10)
2. Approche descriptive de Mintzberg (4)

 Rôles décisionnels (1):

 Entrepreneur: le manager propose de nouveaux projets


(lancement de nouveaux produits, investissements, campagne
de publicité, … ) pour faire évoluer l’organisation et l’adapter
aux changements

 Gestionnaire de crise: le dirigeant gère des troubles et des


dysfonctionnements (une grève du personnel, un faux bon
d’un fournisseur, …) liés à un environnement incertain.
III. Rôles du manager (11)
2. Approche descriptive de Mintzberg (5)

 Rôles décisionnels (2):

 Distributeur de ressources :

 Le manager alloue les moyens aux différentes équipes pour


réaliser les différentes activités de l’entreprise.

 Principales activités relatives à la distribution des ressources:


 la gestion des ressources humaines: définition de la structure de
l’activité (répartition du personnel et des activités) et du schéma
des relations (organigramme).
 la gestion des ressources financières: autorisation des
importantes dépenses et gestion des procédures budgétaires.
III. Rôles du manager (12)
2. Approche descriptive de Mintzberg (6)

 Rôles décisionnels (3):

 Négociateur:

Le manager représente l’entreprise dans les négociations avec


différents partenaires internes et externes afin d’assurer un bon
fonctionnement de l’entreprise.

Les négociations sont partie intégrante de la profession du


manager, car lui seul détient le pouvoir d’engager les ressources en
temps réel.
III. Rôles du manager (13)

2. Approche descriptive de Mintzberg (7)

Les dix rôles du manager définis par Mintzberg forment un tout


intégré. En fait, le manager ne peut pas bien jouer un rôle sans
avoir déjà effectuer les autres précédents.

Par exemple, un nouveau manager doit d’abord construire son


système de relations avant de prendre une décision efficace.

Les rôles décisionnels ont plus d’importance pour le service de


production. Alors que les rôles relationnels sont primordiaux pour
le service de commercialisation.
III. Rôles du manager (14)
3. Exercice sur les rôles du manager (1)
Catégorie de rôle Rôle Exemple

Rôles Porte-parole externe Diffuser des informations aux experts


informationnels comptables, inspecteurs du travail et
d’impôts, effectuant un contrôle sur
l’entreprise.
Rôles décisionnels Distributeur des Autoriser les importantes dépenses et gestion
ressources des procédures budgétaires de l’entreprise.

Rôles relationnels Leader (guide) Superviser les activités effectuées par les
(interpersonnels) employés de l’entreprise.

Rôles décisionnels Entrepreneur Développer une campagne publicitaire pour la


promotion de nouveaux produits.
Rôles relationnels Leader Recruter des ressources humaines.
(interpersonnels)
III. Rôles du manager (15)
3. Exercice sur les rôles du manager (2)

Catégorie de rôle Rôle Exemple

Rôles décisionnels Entrepreneur Estimer les budgets d’investissements de


l’entreprise.
Rôles Agent de liaison Coordination entre les différents services de
interpersonnels l’entreprise (P, qualité, financier, commercial).
Rôles relationnels Représentant de Réception des clients et des fournisseurs de
l’entreprise l’entreprise.
Rôles Diffuseur interne Diffuser des informations relatives aux notes
informationnels de services, décisions du conseil
d’administration de l’entreprise à ses salariés.

Rôles décisionnels Négociateur Entrer en négociations avec les fournisseurs


et les clients de l’entreprise.
Rôles décisionnels Gestionnaire de Gérer les grèves du personnel de l’entreprise.
risque
III. Rôles du manager (16)
3. Exercice sur les rôles du manager (3)

Catégorie de rôle Rôle Exemple

Rôles relationnels Représentant de Assister à la cérémonie d’accueil de nouveaux


l’entreprise salariés de l’entreprise.
Rôles décisionnels Gestionnaire de Résoudre les problèmes d’un faux bon de
crise fournisseur.
Rôles décisionnels Négociateur Mener des négociations avec les syndicats du
personnel afin de trouver un compromis à la
grève.

Rôles Porte-parole Communiquer les informations relatives à


informationnels externe l’entreprise auprès des conférences de presse,
congrès et des associations.
Rôles relationnels Leader Motivation du personnel
III. Rôles du manager (17)
3. Exercice sur les rôles du manager (4)

Catégorie de rôle Rôle Exemple

Rôles relationnels Représentant de Assister au mariage d’un employé de


l’entreprise l’entreprise.
Rôles Guide Donner des recommandations afin d’améliorer
informationnels la productivité des salariés.

Rôles relationnels Leader Concilier entre les objectifs de l’entreprise et


ceux de ses employés.
Rôles Diffuseur interne Exposer les informations sur la demande
informationnels potentielle des marchés en produits de
l’entreprise.
Rôles Diffuseur interne Communiquer les résultats des études en
informationnels R&D aux salariés de l’entreprise.
IV. Styles de direction (1)

1. Styles de direction fondés sur la priorité donnée


aux tâches ou aux hommes

2. Styles de direction et contexte situationnel

3. Exercices sur les styles de direction


IV. Styles de direction (2)

 Définition d’un style de direction:

Un style de direction est la façon pour le dirigeant, qu’il soit


entrepreneur ou manager, de conduire l’activité de l’entreprise et
d’établir des relations avec ses subordonnés. Il existe de
nombreux styles de direction en fonction du dirigeant et son
contexte de travail .
IV. Styles de direction (3)

 Facteurs influençant le choix d’un style de direction:

 Dirigeant : personnalité, formation, expérience, motivation,


objectifs, …

 Caractéristiques de l’entreprise : taille, statut juridique, âge,


secteur d’activité,…

 Environnement des activités : degré d’incertitude


Environnement stable Environnement instable

Organisations centralisées et Organisations flexibles et réactives à


bureaucratiques (grandes industries, l’environnement (nouvelles technologies).
administrations publiques).
Vision tayloriste du management: Management participatif: axé sur la
peu d’initiatives des subordonnés coopération et la participation des
(suivi de directives). subordonnés.
IV. Styles de direction (4)
 Diversité des styles de direction selon les théoriciens

Théoriciens Approches Styles de direction

Priorité donnée aux Management appauvri.


Blake et Mouton tâches ou aux hommes Management fondé sur l’autorité et
l’obéissance.
Management institutionnel .
Management « country-club ».
Management fondé sur le travail en équipe.
Hersey et Style de direction et Style directif
Blanchard contexte situationnel Style persuasif
Style participatif
Style délgatif
IV. Styles de direction (5)

1. Styles de direction fondés sur la priorité donnée


aux tâches ou aux hommes (1)

Blake & Mouton caractérisent les styles de direction selon deux


dimensions opposées du management chez le dirigeant:

 le degré d’intérêt porté aux hommes (les relations humaines);


 le degré d’intérêt porté aux tâches (la production).

Ces auteurs élaborent une grille managériale montrant que le style


de direction dépend de la propriété donnée par le manager aux
tâches (abscisses) ou aux hommes (ordonnées).
IV. Styles de direction (6)

1. Styles de direction fondés sur la priorité donnée


aux tâches ou aux hommes (2)

La grille managériale de Blake et Mouton met en évidence cinq


styles de direction :

 le management appauvri
 le management fondé sur l’autorité et l’obéissance
 le management institutionnel
 le management « country-club »
 le management fondé sur le travail en équipe
IV. Styles de direction (7)
1.Styles de direction fondés sur la priorité donnée aux
tâches ou aux hommes (3)
 La grille managériale de Blake et Mouton
élevé
Le management country- Le management fondé sur
Intérêt porté par le dirigeant aux hommes

club (style 1/9) le travail en équipe (style


9

9/9)
8
7
(relations humaines)
6

Le management
institutionnel (style 5/5)
5
4
3

Le management fondé sur


2

Le management appauvri
(Style 1/1) l’autorité et l’obéissance
1

(style 9/1)
faible
1 2 3 4 5 6 7 8 9 élevé
Intérêt porté par le dirigeant aux tâches (production)
IV. Styles de direction (8)

1. Styles de direction fondés sur la priorité donnée


aux tâches ou aux hommes (4)

 Le management appauvri (style 1/1):

Il a peu d'intérêt pour les tâches réalisées et les relations


humaines. Ce style de direction est souvent source d’importants
conflits et de mouvements sociaux du personnel. Blake &
Mouton suggèrent ainsi d’éviter le management appauvri.
IV. Styles de direction (9)
1. Styles de direction fondés sur la priorité donnée
aux tâches ou aux hommes (5)

 Le management fondé sur l’autorité et l’obéissance (style 9/1):

Il vise essentiellement une efficacité de la production grâce à


l’autorité et l’obéissance des subordonnés par l’application des
procédures du manager. Ceci favorise une économie d’échelle et
une maximisation de la productivité.

Ce style de direction a plusieurs limites: une absence de prise en


compte du facteur humain (insatisfaction du personnel) et une
source d’importants dysfonctionnements sociaux.
IV. Styles de direction (10)

1. Styles de direction fondés sur la priorité donnée


aux tâches ou aux hommes (6)

 Le management institutionnel (style 5/5 ):

Il cible un équilibre entre les impératifs des tâches (rendement


satisfaisant de la production) et un climat social convenable (par
la motivation) pour les hommes (le personnel de l’entreprise).

Ce mode de direction se caractérise par des négociations et une


recherche de compromis très fréquentes.
IV. Styles de direction (11)
1. Styles de direction fondés sur la priorité donnée
aux tâches ou aux hommes (7)

 Le management « country-club » (style 1/9 ):

Il est basé sur la satisfaction des besoins des hommes (RH) à travers
un développement des relations sociales durables de bonne qualité
en évitant les conflits dans le monde du travail.

Mais ce style de direction a peu d’intérêt pour les tâches de


l’entreprise (la production et la productivité).
IV. Styles de direction (12)
1. Styles de direction fondés sur la priorité donnée
aux tâches ou aux hommes (8)

 Le management fondé sur le travail en équipe (style 9/9 ):

Il cible un intérêt maximal porté par le dirigeant à la fois aux


hommes (RH) et aux tâches (la production).

Ce style de direction favorise l’obtention d’un rendement élevé de


la production grâce à une coopération et un partage d’un intérêt
commun des personnes travaillant au sein de l’organisation.

Il s’agit d’un style de direction « idéal » mais difficile à mettre en


place.
IV. Styles de direction (13)

1. Styles de direction fondés sur la priorité donnée


aux tâches ou aux hommes (9)

Apports Limites

Le choix du style de direction dépend de la L’autonomie et l’initiative


nature du travail, des tâches à réaliser, des accordées au personnel sont
caractéristiques des RH, de leurs attentes parfois sources de tensions et de
et de leur niveau d’implication au sein de stress compte-tenu des
l’organisation. responsabilités importantes
confiées aux RH.
IV. Styles de direction (14)

2. Styles de direction et contexte situationnel (1)

D’après Hersey et Blanchard, le choix d’un style de direction par


le manager est en fonction du contexte situationnel de son
travail.

Ce contexte dépend du niveau de la maturité des subordonnés


du manager par rapport à une tâche à accomplir.
IV. Styles de direction (15)

2. Styles de direction et contexte situationnel (2)

La maturité des subordonnés est évaluée selon deux axes:

 La maturité technique: le niveau de compétences et


d’expérience professionnelle.

 La maturité psychologique: le niveau de motivation et


d’engagement dans la réalisation des tâches.
IV. Styles de direction (16)

2. Styles de direction et contexte situationnel (3)

Hersey et Blanchard identifient quatre styles de direction selon le


contexte situationnel du manager:

 Style directif

 Style explicatif (persuasif)

 Style participatif

 Style délégatif
IV. Styles de direction (17)
2. Styles de direction et contexte situationnel (4)

 Style directif:

Comportement et objectif managériaux Contexte situationnel

Le manager donne des instructions précises Situation d’urgence (attaque de la


et encadre fortement ses subordonnés. concurrence) et le manquement aux
règles de l’entreprise.

Objectif: une exécution quasi-immédiate Faibles niveaux de compétences et de


des opérations confiance en soi des collaborateurs
du manager.

Limites du style directif: un usage répété de ce style conduisant à la


déresponsabilisation des subordonnés.
IV. Styles de direction (18)

2. Styles de direction et contexte situationnel (5)

 Style explicatif (persuasif):

Comportement et objectif managériaux Contexte situationnel

Le manager cherche l’implication de ses Bon niveau de communication, climat


subordonnés en leur expliquant les raisons, chaleureux de travail et fixation
les valeurs et les résultats des projets de d’objectifs ambitieux.
l’entreprise
Niveaux moyens de compétences et
de confiance en soi des subordonnés.

Limites du style explicatif: l’usage répété de ce style peut entraîner une


dépendance des collaborateurs au manager en toutes situations.
IV. Styles de direction (19)
2. Styles de direction et contexte situationnel (6)

 Style participatif :

Comportement et objectif managériaux Contexte situationnel

Le manager sollicite des subordonnés pour Mobilisation collective dans la


l’amélioration des modes de travail. Il leur résolution de problèmes.
donne des niveaux moyens d’autonomie et
Niveaux élevés de compétences et
de prise de d’initiatives.
de confiance en soi des
subordonnés.

Limites du style participatif: un style non adapté pour les nouveaux


managers, un style consommateur de temps (non utilisé en situation
d’urgence).
IV. Styles de direction (20)
2. Styles de direction et contexte situationnel (7)

 Style délégatif :

Comportement et objectifs managériaux Contexte situationnel

Le manager délègue les missions et laisse Planification du travail et engagement


de l’autonomie à ses collaborateurs. sérieux pour l’atteinte d’objectifs.

Il intervient uniquement en cas de besoin Niveaux très élevés de compétences et


en définissant la forme et le rythme du de confiance en soi des subordonnés.
contrôle.

Limites du style délégatif: efficacité du style en cas de présence de


collaborateurs expérimentés, entourés de spécialistes chevronnés pour la
réalisation rapide des projets.
IV. Styles de direction (21)
3. Exercices sur les styles de direction (1)
Exercice 1: énnoncé
Placez les quatre styles de direction selon le contexte situationnel sur la grille
ci-dessous en justifiant votre réponse:
Très élevé
Niveaux de la maturité psychologique
Elevé
Moyen
Faible

Faible Moyen Elevé Très élevé


Niveaux de la maturité technique
IV. Styles de direction (22)
3. Exercices sur les styles de direction (2)

Exercice 2:« Styles de direction et contexte situationnel »

1. Pourquoi le management de cette entreprise est considéré comme un style


participatif ?
2. Quels sont les atouts et les limites de ce style de management pour
l’entreprise ?
IV. Styles de direction (23)
3. Exercices sur les styles de direction (3)

Exercice 3: styles de direction fondés sur la priorité donnée aux tâches ou


aux hommes
Le dirigeant d’une entreprise X choisit un management visant un intérêt
maximal aux exigences économiques et épanouissement du personnel.
Dans son style managérial, il partage ses projets, communique et discute ses
choix d’idées avec ses subordonnés. Ce manager n’aime pas les conflits et n’a
pas l’habitude de donner des ordres.
Il base ses relations avec ses collaborateurs sur la coopération, la confiance, la
récompense du travail bien fait et la progression des subordonnés.

1.Quelles sont la nature et les caractéristiques du style de direction


mentionné dans le texte ci-dessus en se basant sur la grille de Blake et
Mouton ?
2. Positionnez ce style de direction sur la grille managériale de Blake et
Mouton.
V. Ecoles de la pensée managériale (1)

1. Ecole classique

2. Ecole des ressources humaines

3. Ecole managériale des organisations


V. Ecoles de la pensée managériale (2)

 Evolution des écoles de management:

Ecole Vision Objectifs

Ecole classique Mécaniste simple Elaboration des principes universels appliqués


à diverses situations de gestion.

Ecole des ressources Mécaniste simple Besoins de l’être humain et le rôle des
humaines relations humaines dans le milieu de travail.

Ecole managériale des Systématique Conception des systèmes organisationnels


organisations (école complexe adaptés à l’évolution d’un environnement
de la contingence) complexe.
V. Ecoles de la pensée managériale (3)

 Vision mécaniste simple de management (1):

Cette vision concerne les premières réflexions touchant


l’organisation au début du 20ème siècle dans un contexte
d’accélération de l’industrialisation et d’apparition de la grande
entreprise (une dissociation entre le capital et le pouvoir).

Ces réflexions proviennent des ingénieurs et des industriels qui ont


analysé d’une manière normative l’organisation:

 Soit en termes de calcul rationnel d’optimisation (école


classique)
 Soit en termes de comportement humain (école des relations
humaines)
V. Ecoles de la pensée managériale (4)

1. Ecole classique (1)

L’école classique est relativement limitée et simplificatrice de la


réalité. Elle découle des analyses d’optimisation:

 L’entreprise est un lieu de production (une combinaison des


facteurs de production).

 Une organisation rationnelle du travail.

 Les acteurs de l’organisation sont des exécutants sans logique


d’action propre, sans pouvoir.
V. Ecoles de la pensée managériale (5)
1. Ecole classique (2)

Cette école a été développée au début du 20ème siècle (révolution


industrielle) par des auteurs qui ont posé les premières bases de la science
du management:

Auteur Période Approche

Frédéric TAYLOR 1856-1915 Rationalité productive et Organisation


Scientifique du Travail (OST)

Henry FAYOL 1841-1925 Rationalité administrative

Max WBER 1864-1920 Rationalité structurelle


V. Ecoles de la pensée managériale (6)
1. Ecole classique (3)

 La rationalité productive de Taylor (1):

 Principes de l’OST « principes de Taylorisme » (1) :

 Les divisions verticale et horizontale du travail

 Un travail contrôlé par un contremaître

 Un salaire au rendement
V. Ecoles de la pensée managériale (7)
1. Ecole classique (4)

 La rationalité productive de Taylor (2):

 Principes de l’OST « principes de Taylorisme » (2) :

 La division verticale du travail:

Elle est basée sur une séparation entre les tâches d’exécution
(effectuées par des ouvriers selon les ordres des ingénieurs) et les
tâches de conception (assurées par des ingénieurs).
V. Ecoles de la pensée managériale (8)
1. Ecole classique (5)

 La rationalité productive de Taylor (3):

 Principes de l’OST « principes de Taylorisme » (3) :

 La division horizontale du travail:

Un travail à la chaîne qui est fondé sur une répartition et une


décomposition du travail complexe en tâches élémentaires
successives et répétitives, entre des opérateurs spécialisés afin
d’atteindre une meilleure productivité.

Les biens à produire sont mobiles et apportés à chaque poste sans


déplacement des ouvriers.
V. Ecoles de la pensée managériale (9)
1. Ecole classique (6)

 La rationalité productive de Taylor (4):

 Principes de l’OST « principes de Taylorisme » (4) :

 Un travail contrôlé par un contremaître :

Il porte sur un contrôle des tâches des ouvriers par des


contremaîtres. Ceci favorise la diminution des temps morts et des
défauts de qualité.
V. Ecoles de la pensée managériale (10)
1. Ecole classique (7)

 La rationalité productive de Taylor (5):

 Principes de l’OST « principes de Taylorisme » (5) :

 Un salaire au rendement (1) :

Le salaire au rendement est une rémunération à la pièce (quantité


produite). Il permet une réduction des temps morts et une
motivation des salariés en reliant la rémunération à l’effort des
employés.
V. Ecoles de la pensée managériale (11)
1. Ecole classique (7)

 La rationalité productive de Taylor (6):

 Principes de l’OST « principes de Taylorisme » (6) :

 Un salaire au rendement (2) :

Taylor a fixé un salaire (salaire différentiel) en fonction d’une


norme de productivité établie à partir de l’observation de la
production effective.

L’entreprise accorde ainsi des primes à qui remplit la norme


(lorsque le travailleur produit plus) et applique des décotes
pénalisantes aux autres (produisant moins que la norme).
V. Ecoles de la pensée managériale (12)
1. Ecole classique (8)
 La rationalité productive de Taylor (7):
 Principes de l’OST « principes de Taylorisme » (7) :
Explication du salaire différentiel
Salaire journalier

Salaire différentiel Le salaire différentiel


amplifie l’écart de
Salaire proportionnel salaire pour toute
production supérieure
à la norme.

Nombre de
pièces produites
Nombre fixant la cadence
par jour
V. Ecoles de la pensée managériale (13)
1. Ecole classique (9)

 La rationalité productive de Taylor (8):

 Limites de l’OST « du taylorisme » (1) :

 Limites sociales :

La décomposition des tâches rend le travail peu gratifiant et


démotivant (la déshumanification du travail, la perte d’autonomie
et de compétence au niveau de l’ouvrier).

Ceci a provoqué un important taux d’absentéisme, la naissance d’un


pouvoir syndical et des conflits sociaux contre le salaire au
rendement.
V. Ecoles de la pensée managériale (14)
1. Ecole classique (10)

 La rationalité productive de Taylor (9):

 Limites de l’OST « du taylorisme » (2) :

 Limites économiques :

L’importante hausse de la productivité a engendré une qualité


moyenne des produits (les critères quantitatifs plus importants que
les critères qualitatifs) et une saturation des principaux marchés de
consommation de masse.

L’augmentation des rendements a également causé une diminution


du nombre d’ouvriers et une hausse des salaires.
V. Ecoles de la pensée managériale (15)
1. Ecole classique (11)

 La rationalité administrative de Fayol (1):

Fonction administrative Fonction commerciale


(direction de l’entreprise) (achats et ventes)

Fonction financière Fonction technique


(financement) (fabrication)
Fonctions remplies par une
organisation

Fonction comptable
(établissement des Fonction de sécurité
comptes) (protection des biens et du
personnel)
V. Ecoles de la pensée managériale (16)
1. Ecole classique (12)

 La rationalité administrative de Fayol (2):


Pour Fayol " administrer " pouvait se résumer en 5 actions : prévoir,
organiser, commander, coordonner et contrôler.

Les quatorze principes de Fayol


1.Division du travail 8. Centralisation
2. Autorité et responsabilité 9. Hiérarchie
3. Discipline 10. Ordre (matériel et social)
4. Unité de commandement 11. Équité
5. Unité de direction 12. Stabilité du personnel
6. Subordination à l’intérêt 13. Initiative
général 14. Union du personnel
7. Rémunération (équitable) (harmonie)
du personnel
V. Ecoles de la pensée managériale (17)
1. Ecole classique (13)

 La rationalité administrative de Fayol (3):

 Les quatorze principes de Fayol (1) :

Division du travail La division du travail a pour objectif de produire plus


(verticale et horizontale) et mieux avec le même effort.
L’autorité Le droit de commander et le pouvoir de se faire
obéir.
La discipline L’obéissance, la tenue, le respect des règles de
l’entreprise.

Unité de L’agent reçoit des ordres uniquement d’un seul chef.


commandement
Unité de direction Un seul chef pour un ensemble d’opérations.
V. Ecoles de la pensée managériale (18)
1. Ecole classique (14)

 La rationalité administrative de Fayol (4):

 Les quatorze principes de Fayol (2) :

Subordination de l’intérêt L’intérêt général prime sur l’intérêt particulier.


particulier à l’intérêt
général

Rémunération du Le prix du service rendu par les RH.


personnel

Décentralisation du Le pouvoir de décision attribué aux cadres


pouvoir supérieurs doit être partagé avec les cadres moyens
ou intermédiaires.

Hiérarchie La série des chefs variant de l'autorité supérieure


aux agents inférieurs.
V. Ecoles de la pensée managériale (19)
1. Ecole classique (15)

 La rationalité administrative de Fayol (5):


 Les quatorze principes de Fayol (3) :

L’ordre Il est à la fois matériel «une place pour chaque chose


et chaque chose à sa place» et social «une place pour
chaque personne et chaque personne à sa place ».
L’équité Elle est faite des interprétations nécessaires des
règles, forcément incomplètes.

La stabilité du personnel La fixation des RH permet une mise en place des


programmes d’actions durables.
La prise d’initiative La liberté de proposer et d'exécuter.

L’union du personnel La coordination des efforts afin d’utiliser la faculté de


tous et récompenser le mérite sans influencer
l’harmonie entre les RH.
V. Ecoles de la pensée managériale (20)
1. Ecole classique (16)

 La rationalité administrative de Fayol (6):

 Limites de l’approche de Fayol :

Fayol a ignoré certaines fonctions importantes dans l'entreprise


aujourd'hui, comme la recherche-développement.

Fayol n’a pas prévu les processus d’innovation et les progrès de la


psychosociologie.
V. Ecoles de la pensée managériale (21)
1. Ecole classique (17)

 Limites de l’école classique :

 Une approche normative à la recherche des principes d’un


modèle idéal et universel d’organisation.

 L’ignorance des besoins secondaires des individus et des


interactions entre individus.

 L’absence de prise en considération des échanges entre


l’organisation et son environnement.

Ecole des RH fondées sur la sociologie et la psychologie:


un sens plus humain au travail
V. Ecoles de la pensée managériale (22)
2. Ecole des ressources humaines (1)

Cette école s’est développée en réaction à l’excès du taylorisme:

 Réaction contre l’excès de division du travail

 Réaction contre une possible rationalisation de la main


d’œuvre

 Apparition de comportement nouveaux qui ne relèvent pas


seulement de l’organisation: conflits, manque d’initiative,
moral en baisse, etc

Elle considère le salarié comme un individu et non comme un


simple outil de travail de l’entreprise afin d’accroitre sa productivité.
V. Ecoles de la pensée managériale (23)

2. Ecole des ressources humaines (2)

Cette école a été développée par deux principaux auteurs:

Auteur Période Approche

Maslow 1908-1970 Besoins humains et motivation au travail

Herzberg 1923-2000 Facteurs de satisfaction


Facteurs d’ insatisfaction
V. Ecoles de la pensée managériale (24)
2. Ecole des ressources humaines (3)

 Maslow: la théorie des besoins et des motivations (1)

Maslow centre son analyse sur la question de la motivation au


travail. Il propose sa fameuse pyramide des besoins humains en
distinguant des besoins primaires d’autres secondaires .

Dans cette pyramide, les besoins humains sont classés des plus
élémentaires aux plus complexes, pour définir les origines de la
motivation humaine à travers l’activité professionnelle.
V. Ecoles de la pensée managériale (25)
2. Ecole des ressources humaines (4)
 Maslow: la théorie des besoins et des motivations (2)
Pyramide des besoins humains de Maslow
Besoins secondaires

Utiliser et développer ses capacités, besoins


Besoins de d’autonomie et de responsabilisation, …
réalisation
Etre reconnu, valorisé, avoir un
Besoins d’estime statut, une promotion, …
Etre accepté, écouté par les
autres, appartenir à un
Besoins d’appartenance
groupe, …
Besoins primaires

Avoir un emploi, une


Besoins de sécurité retraite, ...

Besoins physiologiques Se nourrir, se


loger, se vêtir, ...
V. Ecoles de la pensée managériale (26)
2. Ecole des ressources humaines (5)

 Maslow: la théorie des besoins et des motivations (3)

Un besoin de niveau supérieur peut être perçu lorsque les besoins


du niveau inférieur sont suffisamment satisfaits.

Pour atteindre le sommet de la pyramide des besoins humains, il


faut satisfaire les besoins les uns après les autres selon leur
niveau hiérarchique .
V. Ecoles de la pensée managériale (27)
2. Ecole des ressources humaines (6)

 Maslow: la théorie des besoins et des motivations (4)

Le comportement d ’une personne est commandé par le niveau de


ses besoins non encore satisfait.

En conséquence, une organisation ne peut pas assurer une


motivation du personnel fondée sur un besoin insatisfait.

Il faut donc connaître le type de besoin qui motive un individu


pour définir le style de direction qui lui est approprié.
V. Ecoles de la pensée managériale (28)
2. Ecole des ressources humaines (7)

 Maslow: la théorie des besoins et des motivations (5)

Apports Limites

Des besoins et des motivations sociales plus Caractère universel et le principe de


profondes au travail (la reconnaissance, la hiérarchisation des besoins.
considération ou la réalisation de soi)

La somme de travail accomplie par un ouvrier n’est La théorie des deux facteurs de
pas déterminée uniquement par sa capacité physique Herzberg se présente comme l’une
mais par sa capacité sociale. des alternatives à celle de Maslow.
Les rémunérations non économiques jouent un rôle
capital dans la motivation du travailleur.
V. Ecoles de la pensée managériale (29)
2. Ecole des ressources humaines (11)

 Herzberg: théorie des deux facteurs (1)

F. Herzberg prolonge les travaux de Maslow dans le but d’expliquer


la motivation des RH.

Pour lui, l’organisation doit apporter une réponse satisfaisante à


deux catégories de facteurs pour éviter le mécontentement et
provoquer la satisfaction:

 Les facteurs de satisfaction (facteurs de motivation)


 Les facteurs d’insatisfaction au travail (facteurs d’hygiène)
V. Ecoles de la pensée managériale (30)
2. Ecole des ressources humaines (11)

 Herzberg: théorie des deux facteurs (2)

 Les facteurs de satisfaction :


Ils représentent des facteurs de motivation de l’homme au travail
(un développement personnel).

Ces facteurs sont lés à la réalisation (satisfaction) des besoins


secondaires du personnel : la reconnaissance, l’intérêt au travail,
les responsabilités, la promotion et le développement.
V. Ecoles de la pensée managériale (31)
2. Ecole des ressources humaines (12)

 Herzberg: théorie des deux facteurs (3)

 Les facteurs d’insatisfaction au travail:

Ils correspondent à la politique sociale de l’organisation et de


l’hygiène (l’environnement ): la politique de personnel, le système de
supervision, les relations interpersonnelles entre salariés, les
conditions de travail et le salaire.
V. Ecoles de la pensée managériale (30)
2. Ecole des ressources humaines (12)

 Herzberg: théorie des deux facteurs (4)

Les facteurs qui conduisent à la satisfaction du travail sont


différentes de ceux qui conduisent à l’insatisfaction au travail. En
d'autres termes, ce n'est pas parce que l'on va supprimer les causes
d’insatisfaction que l’individu sera satisfait (et vice-versa).
V. Ecoles de la pensée managériale (31)
2. Ecole des ressources humaines (13)

 Herzberg: théorie des deux facteurs (5)

Selon Herzberg, la motivation au travail n’est pas conditionnée par


l’élimination des facteurs d’insatisfaction, mais par l’enrichissement
des tâches.

En fait, les directions d’entreprises doivent donc enrichir et élargir le


travail de chacun en incluant dans celui-ci des facteurs de
motivation, tout en améliorant l'environnement des salariés.

Les travaux d’Herzberg sur la motivation s’est traduit par un


mouvement d’amélioration de la qualité de vie au travail.
V. Ecoles de la pensée managériale (32)
2. Ecole des ressources humaines (14)

 Apports de l’école des ressources humaines :

Cette école met l’accent sur des critères émotionnels et relationnels


des situations de gestion et la complexité des motivations
humaines.

Elle a cherché à donner à l’organisation une dimension humaine (un


accroissement de la responsabilité, une appartenance à un groupe
afin de réagir aux directives de la hiérarchie, …).
V. Ecoles de la pensée managériale (33)
3. Ecole des ressources humaines (15)

 Limites de l’école des ressources humaines :

Le mouvement des relations humaines a été particulièrement


critiqué à partir des années 1960: une analyse basée sur une
approche humane et psychologique des salariés

Des travaux de recherche se sont orientées alors vers l’analyse de la


structuration interne des organisations et la prise en compte de leur
environnement. Ainsi, des théories économiques et managériales
des organisations se sont imposées progressivement.

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