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République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique


Université d’Oran 2 Mohamed Ben Ahmed
IMSI

Polycopié de
Cours

« Audit sécuritaire et environnemental »

Destiné aux étudiants master 1 SIE/PI

Nadji m.a
Maitre de conférences B

Année universitaire 2019-2002


CHAPITRE 1 LES FONDAMENTAUX DE L’AUDIT
Introduction:
Sous l’effet de pressions institutionnelles, la prise en compte des problématiques
environnementales est devenue un enjeu stratégique pour les entreprises. Sur le plan
académique, ces dernières décennies sont marquées par le développement de la littérature de
management environnemental Malgré la mise en évidence de grilles de lecture permettant de
comprendre les enjeux qu’elles représentent, certaines questions restent cependant en suspens.
En effet, comme le mentionne Gendron (2004), le principal défi pour les entreprises ne
concerne plus la reconnaissance des impacts écologiques, ni leur engagement formel, mais
bien l’amélioration sensible de leur performance dans ce domaine.
Pour atteindre de meilleures performances environnementales, les entreprises se sont tournées
vers des dispositifs normatifs dont la famille des normes ISO 14000 est la plus reconnue.
Cette dernière permet d’implanter un système de management environnemental (SME) dans
une organisation et de procéder à des vérifications pour s’assurer de son bon fonctionnement.
C’est ainsi que l’audit environnemental apparaît sous sa forme la plus répandue.

1. Définition de l’audit :

1.1Qu’est-ce qu’un audit ?


Définition de l’audit Selon Le Petit Robert, le vocable « audit » tient son étymologie du
latin audi-tus « entendu » (dont le sens est saisi). Il s’agit donc bien de réponses à des
questions formulées à une personne capable d’entendre et, surtout, capable de comprendre les
réponses, puis de les transmettre à d’autres acteurs : c’est le rapport d’audit.
Il y a au moins deux acteurs lors d’un audit. D’un côté, celui qui formule des questions de
façon impartiale, et attend des réponses : l’auditeur ; de l’autre, celui qui répond, et donc
accepte le jeu questions-réponses : l’audité.
Sans entrer dans une terminologie technique liée à la pratique de l’audit, on peut globalement
distinguer les audits internes et les audits externes.

1.2 Audit interne :


Les audits internes sont la plupart du temps faits à partir d’une volonté interne d’auditer sa
propre organisation. C’est donc l’organisme, indépendamment d’un client, qui décide de faire
effectuer un audit dit « interne », même s’il est mené avec des auditeurs externes à
l’organisme. Le rapport d’audit est diffusé en interne ; il traduit la volonté de s’améliorer soi-
même. Cette pratique est fortement recommandée, elle est d’ailleurs exigée par les normes
ISO1 relatives aux systèmes de management.

1.3 Audit externe :


Les audits externes sont réalisés dans un cadre qui peut être contractuel, ou qui peut le
devenir, entre le client (ou le futur client), et l’organisme qui va concourir à la satisfaction du
client. Ainsi, c’est le client qui est initiateur de l’audit, c’est lui qui va impulser le processus et
encourager l’organisme à accepter l’audit, donc le jeu de questions-réponses. Le rapport
d’audit sera porté à la connaissance du client, donc en externe de l’organisme.

1.4 Audit de certification :


Les audits de certification sont des audits externes particuliers qui permettent, par un
organisme tiers (indépendant des clients et des organismes audités), de reconnaître le niveau
Un audit est donc l’examen indépendant d’un organisme, d’un fournisseur, en vue
d’améliorer la confiance de son client et des autres parties intéressées. Ainsi, contrairement à
une idée souvent
de maturité reçue, cedu
et de lisibilité nesystème
sont pasmis
les salariés
en œuvre enautant que
sein detel de l’organisme,
l’organisme. quiconduits
Ils sont sont
audités, même s’ils doivent répondre à des questions. C’est l’organisation dans laquelle ils se
par des auditeurs qualifiés par des organismes certificateurs.
situent qui fait l’objet de l’audit.
2. Quels sont les principes d’audits ?

L’audit
s’ils est fondé
doivent sur un
répondre certain
à des nombreC’est
questions. de principes qui endans
l’organisation font laquelle
un outil efficace, pourqui
ils se situent aider
faità
performances
l’objet de l’audit
améliorer les de l’organisme et aussi la satisfaction des clients.
Pour que les conclusions soient pertinentes, les principes doivent être respectés par les
auditeurs afin de garantir que des auditeurs travaillant de façon indépendante parviennent à
des conclusions semblables dans des circonstances similaires.

Les principes suivants s’appliquent aux auditeurs :

La déontologie : c’est le fondement du professionnalisme, qui permet la confiance,


l’intégrité, la confidentialité, et la discrétion ;

L’impartialité : les constats d’audit, les conclusions, et les rapports d’audit reflètent de
manière honnête et précise les activités d’audit ;

La conscience professionnelle : les auditeurs agissent en accord avec l’importance des


tâches qu’ils réalisent et la confiance que leur ont apportée les commanditaires. Il faut
posséder les compétences et l’expérience ;

L’indépendance : les auditeurs sont indépendants de l’activité auditée, ils n’ont ni parti
pris ni conflit d’intérêts. Les auditeurs conservent un état d’esprit objectif pour
s’assurer que les constats et conclusions sont fondés sur des preuves d’audit ;

L’approche fondée sur des preuves : les preuves d’audit sont vérifiables, elles
s’appuient sur des échantillons d’informations disponibles. La confiance est liée à
l’utilisation appropriée de l’échantillonnage.

À ces principes, il convient d’associer, notamment pour l’audit interne au sein des organismes,
la dynamique du processus d’audit, la dynamique des auditeurs ainsi que leur disponibilité

3. Objectif d’un Audit :

3.1 L’audit interne permet de vérifier :

La conformité aux exigences du référentiel de l’entreprise (normes, textes


réglementaires, cahiers des charges, spécifications clients, …).
Que les processus organisationnels et opérationnels (procédures, instructions, etc…)
sont établis, connus, compris et appliqués
L’aptitude de l’entreprise à atteindre ses objectifs
Les pistes d’amélioration et de recommandations pour conduire l’entreprise vers le
progrès
Les bonnes pratiques observées pour encourager les équipes à poursuivre sur le droit
chemin
3.1.1Qui peut réaliser un audit interne :

L’audit interne est un dispositif mis en place au cœur d’une entreprise. Il peut être conduit par
un auditeur interne indépendant. Il a pour mission de décortiquer le fonctionnement de
l’entreprise afin de détecter les défauts et les risques susceptibles de mettre en cause le plan de
marche fixé par le management.

A ce titre il permet notamment de vérifier le bon déroulement des contrôles qualité internes.

3.1.2 Qui est concerné par l’audit interne ?

L'audit interne concerne l'organisation et le fonctionnement de l'ensemble des fonctions et des


structures d’une entreprise,

3.2 L’audit externe permet de :

Identifier et évaluer les risques d'anomalies significatives (provenant de fraudes ou


d'erreurs commises en interne)

Définir et mettre en œuvre les procédures d'audit répondant aux risques évalués

Recueillir des éléments probants appropriés et en quantité pour fournir une base
justificative au rapport d’audit

Prendre connaissance des résultats des contrôles internes

3.2.1 Qui peut réaliser un audit externe :

L'audit externe est mis en œuvre par un organisme indépendant chargé de vérifier la validité
des informations communiquées aux parties par les institutions. ... En effet, un auditeur
externe est en mesure d'effectuer différents types d'audit

3.2.2 Qui est concerné par l’audit externe ?

Les cabinets d’audit mandatés, la direction de l’organisme, les clients , les employés , les
institutions légales …
4. Les finalités de l’audit :

Nous avons tous besoin d’avoir confiance ;

L’audit permet à un commanditaire, qui exprime un besoin d’audit, d’augmenter sa confiance


envers un organisme. L’audit donne un éclairage et permet à l’organisme, en fonction de ses
préoccupations, d’engager des actions d’améliorations. Ces finalités générales seront adaptées
avec des modalités d’audit différenciées.

Pour une recherche de fournisseur, qui consiste donc à évaluer, pour sélectionner avant
contractualisation, une aptitude à fournir de bonnes prestations, le commanditaire peut faire
réaliser un « audit de système de management ».

Le rapport d’audit lui montrera le niveau de maturité de la structuration de l’organisme, les


points à améliorer. Dans ce cas, il pourra renseigner utilement les personnes qui participent à
la sélection des fournisseurs. Il est clair que si le fournisseur est déjà certifié, ce type d’audit
présente peu d’intérêt.

Pour l’audité, l’audit est une occasion de se regarder et donc de voir ses imperfections. À
partir du moment où l’audité accepte le principe de l’audit, il engage des actions préparatoires
qui sont stimulantes, et mieux reconnues que si l’audit n’avait pas eu lieu.

L’audité peut aussi ressentir le besoin de se regarder pour mieux répondre au besoin d’un
client, ou bien pour améliorer son propre système de management de façon permanente. Dans
ce cas, il s’agira d’un « audit interne ». L’« audit interne » est sans doute l’avenir de l’audit
pour les organismes qui choisissent l’amélioration permanente.

Les actions d’amélioration, tout comme les actions capitalisables, seront aussi mieux
identifiées, puisque formulées par un tiers indépendant, et donneront potentiellement lieu à
des actions concrètes ainsi mieux reconnues.

Que ce soit pour un audit « système de management », ou un audit « produit/projet »


commandité par un tiers, externe ou non, l’audit est un coup de fouet positif, pour un nouvel
élan. C’est un instant privilégié comparable à une photo : c’est l’arrêt sur image, on voit les
bonnes choses, mais aussi les moins bonnes.

Pour les auditeurs, l’audit est une occasion de progresser, en se confrontant à d’autres façons
de faire. Mais c’est aussi une occasion pour échanger entre auditeurs et de mettre en œuvre
une forme de compagnonnage.

Il saisira l’occasion pour faire comprendre à tout ou partie de l’organisme ce que sont une
démarche qualité, la conduite de projet, et pour apporter des éléments pédagogiques
potentiellement détectés par le commanditaire.

Pour schématiser, l’audit est un instant privilégié, plus ou moins solennel, pour faire progresser les
audités, le commanditaire, les auditeurs et accroître ainsi la confiance mutuelle avec les parties
intéressées
5. Le champ d’audit

Le champ d’audit est le domaine sur lequel porte l’audit. C’est ce que l’on regarde.
Poursuivons l’analogie d’une personne se regardant dans un miroir : le reflet peut porter sur
une petite partie du corps, par exemple la tête, une partie plus importante, la tête et le buste,
ou sur la totalité : en pied ! Le champ d’audit doit être décrit en une expression unique. Par
exemple, l’intitulé de l’audit peut être : « l’audit d’application du processus de conduite du
projet X, pour la phase de conception, au sein du système de management de l’organisme Y
».L’auditeur a ainsi la possibilité d’examiner le projet, compte tenu du système de
management de l’organisme. De ce fait, l’audit sera beaucoup plus riche qu’une simple
inspection, qu’une expertise !

Tout auditeur de conduite de projet devra ainsi être capable d’auditer ce type de processus au
sein du système de management, reconnu (certifié) ou non. Ce type d’audit requiert des
compétences d’auditeur, mais également de management de projet

5.1 L’auditeur :

Par « auditeur », l’on entend en réalité « équipe d’audit » (laquelle équipe comprendra un «
responsable d’audit »). L’auditeur prend en charge la conduite de l’audit ; il doit avoir les
compétences, l’expérience, parfois la reconnaissance d’un organisme tel que l’ICA (Institut de
certification des auditeurs). Il est responsable du bon déroulement de ce processus. Bien
souvent, un auditeur est spécialiste d’un secteur d’activité donné : ainsi l’on trouve des
auditeurs dans le domaine nucléaire, dans celui de l’automobile, des services, etc

Le responsable d’audit aura à charge de constituer son équipe d’audit et de la manager tout au
long du processus. Parfois, un « expert technique » sera associé à l’équipe d’audit, avec pour
mission de lui apporter des connaissances ou une expertise spécifiques.

5.2 L’organisme audité :

On confond souvent l’organisme audité avec les personnes désignées pour répondre au jeu des
« questions-réponses ». Or, il faut bien noter que ces personnes ne sont que les représentants
de l’organisme audité. En général, ces représentants de l’organisme sont les personnes les plus
concernées par l’audit ; elles deviennent de ce fait les « audités ».

Ainsi, sur l’audit d’un système de management de la qualité, l’auditeur rencontre


généralement la direction, les différents acteurs concernés et identifiés par le champ de l’audit
et les représentants des processus correspondants (quelquefois dénommés pilotes, animateurs
ou propriétaires).Ainsi, l’équipe des auditeurs peut procéder par sondages, en faisant appel
tour à tour aux personnes impliquées dans les différents processus mis en jeu par l’organisme.

5.3 Le commanditaire :

Un tiers à ne pas oublier, c’est celui le « client de l’audit ». C’est, en effet, l’entité, organisme
ou personne, qui demande la réalisation de l’audit. Suivant le cas, il peut être lui-même entité
auditée dans le cas d’audits internes (direction, responsable qualité gérant le programme des
audits internes ou autre représentant de l’organisme), il peut être extérieur à l’organisme dans
le cas d’audits externes (client de l’organisme, autorités de réglementation, parties intéressées,
etc.)
5.4 Les référentiels :

Nul besoin de référentiels pour conduire un audit ?

La question est abrupte ! Il faut au moins un référentiel d’audit, c’est lui qui permet de former
l’auditeur à la pratique de l’audit.

Ainsi, un auditeur formé, qui possède bien son métier, peut exercer son activité dans un
organisme, ou chez un fournisseur, pour peu qu’il soit familier des activités ou des processus
rencontrés, même si ces organismes ont un système de management embryonnaire, et dont les
« référentiels métiers » restent à compléter. C’est ce qui fait la force de son métier. À
l’occasion, il aura recours au soutien d’un expert.

En dehors des « référentiels métiers », les informations utiles à l’auditeur (et à l’audité !) pour
conduire l’audit peuvent être dans des états très variés : de l’information orale – dont il
convient de vérifier la véracité – à l’extrême formalisme, tous les degrés de lisibilité de
l’information sont possibles. En revanche, dans certains cas, c’est notamment celui d’une
démarche de certification, il existe des exigences documentaires incontournables. L’audité
devra y satisfaire

Conclusion
CHAPITRE 2 L’AUDIT ENVIRONNEMENTAL

Introduction

Il est difficile de définir cette notion sans préciser le sens donné au mot audit. L’audit peut
être défini comme « un processus d’évaluation, au terme duquel une opinion est émise, ainsi
que d’éventuelles recommandations destinées à améliorer les activités auditées » (Thiery-
Dubuisson, 2009, p.2).

D’origine comptable et financière, l’audit s’est étendu à l’ensemble des opérations de


l’entreprise : informatique, achats, production, marketing, social… En effet, jugées efficaces
par les dirigeants des grands groupes, les méthodes de travail élaborées par les auditeurs
financiers et commissaires aux comptes furent transposées aux domaines non financiers dans
la seconde moitié du vingtième siècle.

Chaque chaîne d’opérations, chaque fonction, voire, dans certains cas, chaque situation, est
alors devenue potentiellement auditable (Combemale et Igalens, 2005, p.8).
Le domaine environnemental n’échappe pas à cette démarche expansionniste de l’audit.
L’audit environnemental apparaît donc comme une nouvelle déclinaison de l’audit
opérationnel.

Plusieurs propositions sont avancées dans la littérature pour définir cette nouvelle pratique.
« Bien qu’on insiste souvent sur la confusion entourant [ces] définitions, il s’agit en fait d’un
faux débat, car toutes les définitions renvoient à une évaluation systématique et
documentée, seuls les objectifs et l’objet de la vérification changent » (Gendron, 2004,
p.185).

C’est pourquoi, nous retenons dans cette recherche la définition officielle selon laquelle
l’audit environnemental est :

Une évaluation systématique, documentée, périodique et objective des performances


environnementales d’une organisation, du système de management et des procédés destinés à assurer
la protection de l’environnement.

Le programme d’audit vise en particulier à évaluer les systèmes de management en place et à


déterminer la conformité à la politique et au programme de l’organisation, lesquels prévoient
notamment le respect des prescriptions réglementaires applicables en matière d’environnement »
1. Définition de l’audit environnemental :

L'audit environnemental est défini par le règlement CEE n°1836/93, établi par le Conseil de
1993 comme « une évaluation périodique et systématique, documentée et objective de
l'organisation, des systèmes de gestion et de la performance des équipements mis en place
pour assurer la protection de l'environnement ». De ce fait, ce type d’analyse s’inscrit dans
la politique de développement durable à laquelle sont soumises les entreprises industrielles
depuis quelques années.
L’audit environnemental étant en charge d’améliorer les performances d’une organisation
par la maîtrise de ses impacts environnementaux, il doit être impérativement conduit en
référence aux règlements (EMAS), normes (ISO et BS) et/ou bonnes pratiques
professionnelles du secteur.

En pratique, l’audit peut être réalisé par des membres internes à l’entreprise ou alors, une
entité externe peut être désignée pour s’occuper de cette évaluation. Dans ce cas, la société
n’en est pas obligatoirement le commanditaire.

En général, l'audit environnemental est entrepris afin de faciliter le contrôle, par la direction
de l'entreprise, de ses pratiques environnementales, de veiller à leur conformité à la
réglementation et de se doter d'un argument commercial supplémentaire par rapport à la
concurrence.

Les 3 critères de l’audit environnemental

1.Pourquoi ?

3.Par qui ? 2.Comment?

1. Quel est l’objet de l’audit ?

2. Quelles sont les méthodologies, les normes à appliquer ?

3. Qui à les compétences pour réaliser ces audits ?


1.1 Quel est l’objet de l’audit ?

Vérifier la conformité aux exigences du(es) référentiel(s) de l’entreprise (normes,


textes réglementaires, cahiers des charges, spécifications clients, …).
Vérifier que les dispositions organisationnelles (processus) et opérationnelles
(procédures, instructions, etc…) sont établies, connues, comprises et appliquées.
Vérifier l’efficacité du domaine audité, c’est-à-dire son aptitude à atteindre les
objectifs.
Identifier des pistes d’amélioration et des recommandations pour conduire
l’entreprise vers le progrès.
Conforter les bonnes pratiques observées pour encourager les équipes et capitaliser
ces pratiques dans l’entreprise.
Suivre un système de managment environnemental
L’obtention d’une certification ISO

Satisfaire les parties prenantes

Affirmer la légitimité et l’engagement environnemental de l’entreprise auprès des


dirigeants, du public et de certains clients.

1.2. Quelles sont les méthodologies, les normes à appliquer ?

Une réunion d’ouverture : elle fixe la marche à suivre entre les membres de l’audit
et les membres de la société auditée afin de s’assurer de créer un climat de bonne
entente entre les différentes entités.

L’exécution technique de l’audit : c’est la phase pratique en elle-même, quand


l’équipe d’audit analyse les lieux, les informations, etc.

Réunion de l’équipe d’audit : étape qui sert à valider les observations répertoriées
par les membres de l’audit.

Réunion avec le représentant de la direction de l’entreprise auditée : elle permet


de valider les observations de l’équipe d’audit et de rédiger les demandes d’actions
correctives.

Une réunion de clôture : brève et objective elle doit présenter les points forts et les
points faibles de la société de façon concrète, afin que les audités puissent prendre acte
des écarts à modifier.

Un rapport d’audit : c’est un document juridique synthétique qui doit être enregistré
et conservé selon les exigences de la norme ISO 140001, en respectant les délais fixés.
Il servira de référence au commanditaire de l’audit, il doit donc formaliser les résultats
de la façon la plus intelligible possible.
Un suivi de l’audit : le demandeur de l’audit doit diffuser les constats du rapport
d’audit aux membres de la société auditée et s’assurer de la mise en place des actions
correctives requises.

1.3. Qui à les compétences pour réaliser ces audits ?

Auditeurs externes : cabinets d’audits spécialisés (agrée)

Auditeurs internes : service environnement de l’entreprise

1.4 La grille d’analyse des formes d’audit environnemental

La grille d’analyse théorique a pour but d’étudier les différentes formes d’audit

environnemental. Cette grille reprend les questions suivantes : Quel est l’objet de l’audit ?

Qui à les compétences pour réaliser ces audits ? Quelles sont les méthodologies, les

normes à appliquer ? A ces dernières, nous pouvons rajouter la question des parties

prenantes destinataires des résultats de l’audit : pour qui l’audit est-il réalisé ? La question

du moment de réalisation de l’audit est aussi essentielle. Quand l’audit a-t-il lieu : avant,

pendant ou après l’action environnementale ? L’action environnementale est généralement

évaluée sur la durée de la certification, celle-ci couvre une période de trois ans selon les

standard ISO 14001 et EMAS. La synthèse des cinq critères d’analyse permet de suggérer la

grille suivante :
2. La méthodologie de la recherche :

La collecte des données : elle repose essentiellement sur des entretiens semi-directifs et des
documents obtenus lors des visites en entreprise. Des entretiens approfondis, doivent être
réalisés avec des acteurs au profil varié et directement impliqués dans la gestion
environnementale de l’entreprise,
Le risk manager, responsable HSE
Le directeur environnement et hygiène,
Auditeurs internes,
Le directeur de l’usine

Les principaux thèmes abordés lors d’une interview d’audit doivent porter sur : le contexte de
la certification, les motivations et l’implication des dirigeants, la politique environnementale,
la mise en place et le fonctionnement du SME, l’implication des parties prenantes, l’utilisation
des systèmes de contrôle et d’audit, les pratiques d’audits externes, les performances
environnementales des usines, la réalisation du rapport environnement… Plusieurs documents
internes relatifs à la stratégie et au management environnemental de l’entreprise doivent être
recueillis :

Politique environnementale,
Rapports annuels
Rapports environnement des trois dernières années
Procédures
Données relatives au reporting environnemental
Rapports d’audits,
Documents internet

la collecte de
données

ENTRETIENS DOCUMENTS
3. L’analyse des résultats :

A partir des données collectées, on peut ressortir les raisons pour les quelles une entreprise
adopte des pratiques d’audit environnemental, et les différents types d’audit qui sont réalisés
dans cette entreprise tout en soulignant le rôle des acteurs impliqués.

3.1. Les raisons de l’audit environnemental :

Depuis l’adoption de la norme ISO 14001, nombre d’entreprises réalisent des vérifications
environnementales dans le cadre de leur système de management environnemental (SME).
L’objectif du SME étant d’améliorer les performances environnementales, il semble alors
nécessaire de connaître la situation à un moment donné et d’avoir des informations précises
sur les impacts écologiques des différentes activités de l’entreprise, mais il faut également
pouvoir évaluer les progrès réalisés et être en mesure de déceler les déficiences du système de
gestion existant, la mise en œuvre des audits peut répondre à :

Des pressions institutionnelles.


Une imposition de la direction générale.
Des exigences des clients de l’entreprise.

En effet, les problématiques environnementales devenant un critère de sélection des


fournisseurs, les entreprises-clients font de la certification ISO 14001 l’une des conditions
préalables au maintien ou renouvellement de leurs contrats. Compte tenu des enjeux
économiques.

Outre les pressions externes, des préoccupations internes peuvent être évoquées pour justifier
l’adoption du SME et par conséquent l’existence des pratiques d’audit environnemental. Il
semble que ces pratiques ne se résument pas à une question de légitimité externe, même si
celle-ci est très présente, mais conduisent aussi à des progrès tangibles dans l’entreprise tels
que :
L’amélioration des performances environnementales sur les sites industriels,
La réduction des coûts cachés liés aux gaspillages des ressources
La réduction des rejets atmosphériques,
La mobilisation des employés dans la démarche environnementale,
L’obtention d’un avantage compétitif

En somme, l’audit environnemental constitue un outil de légitimation de l’engagement


environnemental des entreprises auprès de leurs dirigeants et leurs clients et des autres parties
prenantes (salariés, actionnaires, fournisseurs, ONG, pouvoirs publics…)

Au-delà du souci de légitimité, l’audit environnemental est aussi perçu comme un


moyen de répondre à de réelles préoccupations de gestion.
3.2 Les analyses environnementales, avant l’action environnementale :

Les analyses environnementales constituent la première phase de l’implantation du SME.


Elles ont pour but d’identifier les aspects environnementaux (des éléments des activités,
produits ou services de l’entreprise susceptibles d’interactions avec l’environnement) et les
exigences légales qui lui sont applicables en matière d’environnement.
Ces analyses peuvent être classées en trois catégories en fonction de leur objet :

L’analyse de conformité réglementaire de l’entreprise,


L’analyse des aspects environnementaux des sites industriels
L’analyse du cycle de vie (ACV) d’un produit.

Tandis que les deux premières analyses répondent à des obligations de la norme ISO 14001,
la troisième analyse relève de la volonté des dirigeants.

L’identification des aspects environnementaux vise à déterminer les priorités du SME, c’est à-
dire ceux de ces aspects qui ont ou peuvent avoir des impacts significatifs sur
l’environnement.
L’évaluation des impacts se déroule suivant trois étapes :

L’établissement d’une série de critères de priorisation et de pondération.


L’évaluation de chaque impact en fonction des critères établis.
La détermination des impacts prioritaires.

L’intensité de chaque impact est estimée selon cinq niveaux : très faible, faible, modéré, fort,
majeur. Le résultat de l’évaluation des impacts sert ensuite de base aux managers pour définir
les objectifs et cibles de performance environnementale.

Cette évaluation est réalisée sur le terrain par les responsables environnement en collaboration
avec les opérationnels des usines (appelés correspondants environnementaux).

3.3Les audits de suivi du SME et du rapport environnement, pendant l’action


environnementale :

Après l’implantation de son SME, une entreprise réalise des audits de suivi pour vérifier que
celui-ci est toujours conforme aux exigences de la norme ISO 14001 et à sa politique
environnementale. Ces vérifications sont effectuées, tous les ans, autant par des auditeurs
internes que des auditeurs externes.
On distingue deux types d’audit interne : les audits internes groupe (piloté par le service
central de l’environnement) et les audits internes locaux (réalisés par les coordinateurs
environnementaux des usines).
Selon la norme ISO 14001, les auditeurs internes doivent être compétents et impartiaux pour
effectuer ces vérifications. Pour respecter ces exigences,

Pour démontrer l’indépendance des auditeurs d’une même entreprise, on peut appliquer des
audits croisés, c’est-à-dire les auditeurs vérifient une activité dans laquelle ils n’ont pas de
responsabilité.
3.4 L’audit de certification du SME, après l’action environnementale :
L’obtention de la certification à l’issue d’un audit externe est une preuve formelle de la
conformité du system SME d’une entreprise aux exigences de la norme ISO 14001.
Contrairement à l’auto-déclaration, la certification par tierce partie permet d’accroître la
crédibilité de la gestion environnementale de l’entreprise.

« Il est peu probable que les gouvernements et la société civile accorde la même valeur à
l’auto-déclaration qu’à une certification par un tiers ». Gendron (2004, p.149)

Pour préserver le statut d’entreprise certifiée, celle-ci doit s’inscrire dans un cycle de
certification. Ainsi, après la première certification, les auditeurs externes reviennent tous les
trois ans pour vérifier la pertinence et l’efficacité du SME dans le but de renouveler ou non le
certificat ISO 14001.

Conclusion

L’obtention de la certification n’est pas une fin en soi, la norme ISO 14001 exige d’améliorer
de façon continue les performances environnementales de l’entreprise. Les recommandations
des auditeurs doivent donc être prises en compte et peuvent amener les dirigeants à modifier
leur politique, objectif ou tout autre élément du SME. Stopper tout effort revient à dire que
l’entreprise ne respecte pas le principe directeur de la norme qui est l’amélioration continue,
et par conséquent elle risque de perdre la certification. Dans ce contexte, l’entreprise peut
difficilement s’y soustraire au risque de remettre en cause sa réputation et sa compétitivité sur
le marché. Elle est donc théoriquement obligée de poursuivre ses efforts pour conserver son
certificat. Ce type d’audit externe permet, en définitive, d’exercer une pression permanente
sur les dirigeants afin de maintenir leur engagement environnemental. C’est donc un moyen
de discipliner les dirigeants vis-à-vis des parties prenantes de l’entreprise, ces derniers devant
alors mettre en place des mécanismes de dédouanement et de justification de leur implication
dans la gestion environnementale de l’entreprise.
CHAPITRE 3 L’AUDIT SECURITAIRE

Introduction :

Pour la sécurité de l’entreprise, un audit de sécurité est une excellente ressource pour réduire
les menaces potentielles à la sécurité physique, d'après l'examen de vos installations, de vos
employés et des incidents précédents.

Sans analyse et mesure, il est peu probable que le rendement s’améliore. Lorsqu’il s’agit de
protéger le lieu de travail d’une entreprise contre des menaces physiques, une vérification de
la sécurité est une nécessité absolue pour s’assurer que les bonnes mesures sont prises pour
atténuer toute préoccupation potentielle.

Un audit de sécurité d’entreprise fera plus que simplement identifier les problèmes potentiels,
il aidera également les professionnels de la sécurité à mieux déterminer les mesures à prendre
pour s’assurer qu’une menace particulière n’échappe pas à tout contrôle. Lorsqu’il est bien
fait, un audit de sécurité physique peut en fin de compte prévenir bon nombre des plus
grandes menaces auxquelles une entreprise pourrait être confrontée.

1. Définition

Un audit Sécurité peut être appliqué à tous les types d’activité en cours d’exploitation. Les
consultants QHSE réalisent des audits complets prenant en considération l’ensemble de votre
activité et de votre Système de Management de la Sécurité (SMS) s’il existe. Ils réalisent
aussi des audits plus ciblés, menés sur un champ restreint comme par exemple une partie de
votre activité ou une partie du SMS.
2. Quel est l’objet de l’audit sécuritaire :

L’audit Sécurité couvre tous les secteurs d’activité économique et est applicable à toute
organisation qui souhaite :

Élaborer un premier plan de gestion sécurité même en l’absence de l’entrée dans une
démarche sécurité particulière (anticipation) ;
Se mettre en conformité réglementaire ;
Être certifiée en Hygiène et Sécurité au Travail : réalisation d’audits ISO 14001,
MASE, intégré QSE, à blanc avant certification,
Mettre en œuvre, maintenir et améliorer un Système de Management Sécurité ;
S’assurer de sa conformité avec la politique Sécurité établie ;
Démontrer à ses clients et fournisseurs sa conformité ;
Rechercher la certification par l’enregistrement de son Système de Management
Sécurité auprès d’un organisme certificateur ;
Réaliser une auto-évaluation de son système de gestion des risques.

3. Objectifs de l’audit sécurité :

L’audit Sécurité Santé au Travail a pour objectif de mettre en évidence les écarts par rapport à
un référentiel ou des exigences réglementaires mais aussi de mettre en évidence les points
forts et faiblesses de la démarche de prévention des risques professionnels de l’entreprise.

Complète le diagnostic initial lors de la mise en œuvre d’un Système de Management


Sécurité (SMS).
Permet la mise en évidence des non conformités que comporte votre démarche vis-à-
vis d’un référentiel ;
Crée un état des lieux précis pour évaluer les actions de mise en conformité
nécessaires :
D’un référentiel normatif donné (MASE, ISO 45001…) ;
De la réglementation en vigueur ;

4. Réalisation de l’audit :
Bien que les entreprises puissent effectuer leur propre vérification interne de la sécurité, il est
souvent recommandé d’embaucher une personne de l’extérieur qui se spécialise dans ce type
de travail. Un auditeur de sécurité formé possède l’expérience et l’expertise nécessaires pour
identifier les problèmes potentiels qu’une entreprise peut négliger. Plus important encore, ils
ont la formation nécessaire pour travailler avec l’entreprise afin d’identifier des solutions
significatives.
Il n’est pas surprenant qu’un audit de sécurité d’entreprise comprenne un examen approfondi
des installations, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Cela comprendrait probablement
l’inspection de tout élément de sécurité externe, comme les clôtures et les caméras, ainsi que
l’identification de toute menace environnementale. Il peut s’agir d’être dans un mauvais
quartier ou même d’avoir un arbre instable qui est planté trop près d’un bâtiment. Les mesures
de sécurité intérieure (comme les serrures d’accès et la présence ou non d’un agent de
sécurité) seront également évaluées.

En plus de ces évaluations physiques, un audit de sécurité de qualité portera également sur les
employés :

Se sentent-ils en sécurité au travail?


Y a-t-il des problèmes de sécurité qu’ils ont remarqués ou vécus?
Savent-ils comment réagir en cas d’urgence?
Y a-t-il actuellement quelqu’un dans l’immeuble qui est responsable de la sécurité
physique?

Comprendre les perceptions et les attitudes des employés à l’égard de leur sécurité peut
révéler des problèmes qui pourraient autrement passé inaperçus.

Une fois l’information recueillie, un rapport ne se contentera pas d’énoncer les menaces
potentielles ; il évaluera également la probabilité qu’un incident particulier se produise, ainsi
que l’impact que de tels événements pourraient avoir sur le bien-être général de l’entreprise.

5. la planification :

Un audit de sécurité ne s’arrête pas après que les problèmes ont été identifiés. La phase la plus
importante du travail consiste à formuler des recommandations et un plan d’action pour régler
directement tout problème soulevé au cours de l’inspection initiale.

Les recommandations seront généralement classées par ordre de priorité par le vérificateur en
fonction de leur urgence et de leur importance. De cette façon, une entreprise pourra d’abord
s’occuper de ses plus grandes menaces à la sécurité physique avant de passer à des articles
moins urgents. Ces recommandations couvriront en fin de compte toutes les questions
importantes qui ont été soulevées au cours de la vérification de la sécurité et pourraient aller
de la formation des employés en matière d’évacuation d’urgence jusqu’à l’embauche d’agents
de sécurité de nuit.

Une fois les recommandations reçues, il revient à la direction de formuler un plan d’action qui
lui permettra de régler les problèmes. Ces plans devraient être aussi précis que possible et
disposer du budget nécessaire pour en assurer le suivi. Pour obtenir les meilleurs résultats
possible, l’établissement d’une date cible pour l’achèvement de chaque mesure à prendre
soulignera davantage leur importance et fera en sorte que les changements nécessaires ne
soient pas négligés.

6. l’importance de la collecte de données :

Bien qu'il soit très important de mettre en œuvre des mesures de sécurité sur place, il est
essentiel de recueillir et d'analyser les données à l'avance.

Chaque aspect de sécurité peut et doit faire l’objet d’une analyse minutieuse des données. Le
fait que toutes les informations de sécurité pertinentes soient stockées dans un emplacement
unique et facile d’accès permet à la direction d’identifier plus facilement les problèmes
récurrents. Avec les bonnes données, vous aurez plus de chances de trouver des solutions
appropriées qui résoudront réellement les défis auxquels l’entreprise fait face.

Conclusion :

La sécurité physique des bureaux d’une entreprise ne peut être ignorée. En effectuant un audit
de sécurité approfondi, pour mieux comprendre ce qui doit être fait pour assurer la sécurité de
des employés et des équipements. Plus important encore, avoir connaissances et les ressources
nécessaires pour apporter les changements nécessaires. En utilisant ces examens comme
tremplin pour des actions futures, ca permet d’avoir une plus grande tranquillité d’esprit en
sachant que l’avenir de l’entreprise est sûr.
CHAPITRE 4 LE SYSTEME DE MANAGEMENT
INTEGRE

Introduction :

L’objectif de toute entreprise est de pérenniser son activité. L’intégration de ses différents
systèmes de management «Qualité, Hygiène, Sécurité, Environnement et Énergie» est une des
voies du développement durable.

Afin d’assurer la conformité de leurs produits et de satisfaire leurs clients, beaucoup


d’entreprises ont mis en place un système de management de la qualité. Par ailleurs,
certaines d’entre-elles se sont dotées d’un système de management environnemental et,
dans certains cas, d’un système de gestion de la sécurité et de l’hygiène.

Les référentiels normatifs et la réglementation ont joué, dans ces démarches, un rôle
prépondérant. Cependant, la mise en place de ces systèmes de management s’est faite
généralement de façon séparée. Ainsi, il n’est pas rare que les entreprises soient confrontées à
la mise en place d’une politique de sécurité, mais également amenées à traiter les aspects
hygiène, puis à introduire une politique environnementale, tout en assurant, et ce de façon
indépendante, la qualité et la fiabilité des produits, voire la disponibilité de l’outil de
production.
1. Définition D’un SME :

Le Système de Management Intégré désigne l’intégration des systèmes QSE. Il regroupe le


management de la qualité, de l’environnement et de la santé et sécurité au travail, en
s’appuyant respectivement sur les normes ISO 9001, 14001 et OHSAS 18001. Il peut aussi
intégrer d’autre systèmes de management tels de l’énergie (ISO 50001) et la lutte de contre la
corruption (ISO 37001).

Certaines organisations y incluent des notions d’éthique et de développement durable. Dans


sa version la plus mature, on y intègre également les directions financières ou des ressources
humaines.

Ce système de management intègre les modes de fonctionnements communs de chacune des


catégories qui le composent sans toucher à leurs spécificités. Le SMI ne dispose pour le
moment d’aucun référentiel propre, c’est pourquoi il faut s’appuyer sur les différents
référentiels Qualité, Sécurité et Environnement (et éventuellement de développement durable
et d’éthique sociale).

Le Système de Management Intégré s’inscrit dans une démarche qualité et sa vocation est
l‘amélioration continue de la performance globale de l’entreprise.

2. Quels sont les objectifs du Système de Management Intégré ?

Le principal objectif du SMI est l’intégration de tous les domaines régis par des systèmes de
management en une seule et unique organisation. Cela aurait un impact significatif en
simplifiant le travail et en évitant les conflits et la duplication de documents.

Le SMI répond au besoin de maîtrise des risques et de la performance de l’entreprise. À


travers cette approche, cette dernière peut déterminer les risques liés à son organisation en
analysant l’ensemble des processus. La centralisation des systèmes de management permet
aux dirigeants d’identifier les processus non performants et les activités qui ont peu de valeur
ajoutée à la performance globale de l’entreprise
Enfin, le but est d’imaginer des solutions d’amélioration continue et des contrôles fréquents
permettant de vérifier l’atteinte des objectifs fixés en adéquation avec les normes et les
principes décrétés.

3. Les problématiques de l’entreprise :

Exigences client

Performance Exigences fourniseur

Exigences
Competitivité
acitonnaires

Les
problématiques
banques assurances
de l’entreprise Exigences
personel

Respect
Securité
environnement

associations réglementations

3.1 Objectifs stratégiques de chaque entreprise :

Satisfaction des attentes et des besoins des parties intéressées


Identification de la maitrise des risques
Pilotage des processus
Maitrise de la qualité du produit
Protection de l’environnement
Assurance de la sécurité du personnel
3.2Principes des normes iso :

Normes ISO 9001 (qualité) :

Approche orientée client.


Engagement de la direction
Se planifier
Surveiller et mesurer l’efficacité de l’organisation
Analyser les risques et prévenir les problèmes
Améliorer les performances et la satisfaction clients
Approche processus

Normes ISO 14001 (environnement) :

Prévention des pollutions


Réduction des pollutions
Prise en compte des exigences réglementaires
Anticipation des accidents environnementaux

Normes ISO 45001/ OHSAS 18001 (sécurité) :

Diversification vers les activités a risque


Volonté d’amélioration devant les incidents répétés
Pressions des parties intéressées
3.3 Différences et analogies entres les démarches :

3.3.1Principales nuances d’un SMI :

3.3.2 Principales analogies d’un SMI :

4. les étapes de pilotage d’un SMI :


4.1 Planification :

Engagement de la direction
Effectuer les bilans respectifs
Définir la politique QSE et les axes d’engagements
Déterminer les objectifs
Déterminer les programmes d’action pour atteindre les objectifs
4.2 Réalisation :
Définir les rôles et responsabilités
Mettre en place les moyens
Communication en interne et en externe
Maitrise opérationnelle et réalisation du produit
Gérer les documents QHSE
4.3 Contrôle :
Mesurer les résultats et identifier les non-conformités
4.4 Amélioration :
Mener des actions correctives et préventives
Mener des revues de directions

5. Pourquoi mettre en place un SMI :

5.1 Un intérêt organisationnel :


Avoir une vision globale de l’organisation
Favoriser la cohérence globale des systèmes
Obtenir l’amélioration des résultats
Simplifier la gestion des systèmes
Prendre en compte l’impact des modifications
Maitriser les exigences applicables aux activités

5.2 Un intérêt humain :


Faciliter la communication interne
Générer une meilleure image de marque en externe et en interne
Optimiser l’écoute des parties intéressées
Améliorer les relations avec les autorités et les parties intéressées

5.3 Un intérêt financier


Mener une gestion raisonnée des moyens
Réduire les couts de certifications avec les audits conjoints
Limiter les risques des responsabilités civiles et réduire les couts
Réduire les couts liés aux produits non conformes
5.4 Autres intérêts :

Une seule certification au lieu de trois


Anticipation des risques QSE en même temps. Pas de risque de contre ordre

ORGANISATION

Simplification du système UTILISATION


SYSTEME
DOCUMENTAIRE

6. Système documentaire QSE :

7. les difficultés d’une démarche d’intégration :


Une culture d’amélioration continue /performance non développée
Un personnel non sensibilisé
Une résistance au changement
Un manque de ressources financières ou de moyens humains organisationnels
Couts élevés pour la mise en conformité ou la prévention.
Conclusion :
L’intégration QSE représente la réalité d’aujourd’hui et doit être considérée comme une étape
vers les réponses aux enjeux de demain.
Le développement durable implique une vision globale que seul le SMI intégrateur peut
permettre.

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