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Bernard Delvaux
Université Catholique de Louvain - UCLouvain
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Bernard Delvaux
© Girsef-UCL, 2015
Edition et diffusion
Place Montesquieu, 1, bte L2.08.04
1348 Louvain-la-Neuve
www.uclouvain.be/girsef
00 32(0)10.47.20.66
info-girsef@uclouvain.be
ISBN : 978-2-8052-0269-8
Dépôt légal : D/2015/13.655/1
Introduction
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Une tout autre École
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Nous changeons de société
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Nous changeons de société
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Une tout autre École
communication.
Reprenons : les nouveaux modes de communica-
tion et la fusion des systèmes et sous-systèmes en un
système globalisé apparaissent inéluctables. Ils tendent
à allonger la liste des formes que peut prendre le sys-
tème, et dès lors à accroître fortement l’incertitude et
l’indétermination. Mais les structures sociales ont pré-
cisément pour fonction de restreindre l’univers des
configurations possibles et de rendre plus probable
l’apparition de certaines d’entre elles. On comprendra
dès lors combien est importante la question de la cons-
titution de ces nouvelles structures.
Ces structures prennent la forme d’institutions. Les
sous-systèmes fonctionnels de l’époque moderne sont
(étaient) des institutions. Une des caractéristiques des
institutions est de permettre à de nombreux individus et
organisations de partager des valeurs, des finalités, des
normes, des modalités d’interaction, et de faire de tout
cela des quasi-routines, des quasi-évidences dont les in-
dividus tendent à oublier qu’elles résultent de proces-
sus historiques et que d’autres sociétés contemporaines
vivent dans le cadre d’autres institutions. L’École est
(était ?) une de ces institutions majeures.
DÉSTRUCTURATION. Ces institutions paraissent
stables et quasi immuables à l’échelle d’une vie hu-
maine. Mais elles ont une histoire. Elles n’ont pas
existé de tous temps et peuvent dès lors à un moment
donné être renvoyées aux archives de l’histoire, surtout
quand s’opèrent des changements sociétaux fondamen-
taux. Nous sommes dans une telle période et il n’est dès
lors pas étonnant que nombre d’institutions perdent
leur statut d’évidence, d’immuabilité, de stabilité et de
facteur de rassurance. Il est tout aussi normal que les
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Trois scénarios pour l’École
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Trois scénarios pour l’École
Acharnement thérapeutique
Les porteurs du second scénario – tout comme du
troisième – veulent à tout prix empêcher un tel avenir.
Les uns et les autres estiment que la société nouvelle a
besoin – peut-être plus que jamais – d’une institution
éducative commune à tous les membres de la société.
Mais là s’arrête la similitude entre les scénarios 2 et 3.
Car le scénario 2 entend rester, pour l’essentiel, fidèle
à la forme scolaire, tandis que le 3 entend prendre ses
distances vis-à-vis de cette forme.
Comme je crois davantage à la pertinence du troi-
sième scénario, j’ai nommé celui-ci acharnement thé-
rapeutique, voulant souligner ainsi mon scepticisme
par rapport à la stratégie déployée. Ce scénario ne dé-
bouche en effet à mes yeux que sur une institution sco-
laire vieillie, sous perfusion. Ceux qui portent ce scé-
nario croient encore pour l’essentiel à la pertinence de
la forme scolaire, même s’ils reconnaissent la nécessité
d’en aménager des facettes. Ils refusent de courir à tout
prix après le changement et sont méfiants à l’égard de
tout discours adaptatif ou adéquationniste. S’ils sont –
pour faire simple – de gauche, ils estiment que de tels
discours sont au service du monde de l’entreprise et de
la soumission de l’école à la sphère économique. S’ils
sont de droite ou qualifiés comme tels, ils pensent que
ces discours sont le fait de pédagogues constructivistes
niant la tradition et l’importance de la transmission cul-
turelle. Que leur obsession soit plutôt l’égalité (dans le
premier cas) ou plutôt l’efficacité ou la socialisation
(dans le second), ils croient que l’institution scolaire
doit cesser de se laisser hypnotiser par les discours ve-
nus pour l’essentiel d’au dehors du monde scolaire.
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Trois scénarios pour l’École
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Articuler cursus commun
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Articuler cursus commun et individualisé
Deux cursus
cursus parallèles à articuler
Mais l’École que j’imagine ne diffère pas seule-
ment de l’actuelle par ses objectifs et sa pédagogie. Elle
diffère aussi par la manière dont serait organisé le cur-
sus. L’idée que je défends à ce sujet consiste à aban-
donner l’approche séquentielle du cursus, qui prévoit
un tronc commun jusqu’à 14, 15 ou 16 ans et des fi-
lières et options par la suite.
A la place, je propose le déploiement parallèle de
deux cursus : un cursus commun et un cursus indivi-
dualisé. Le cursus commun, commencé dès le plus
jeune âge, s’étendrait au-delà de 16 ans tandis que le
cursus individualisé débuterait à un âge précoce plutôt
qu’à partir de 14 ou 16 ans. L’un et l’autre cursus se-
raient donc suivis en parallèle de 3 à 22 ans (les jeunes
travailleurs ou sans emploi n’étant tenus qu’à suivre le
cursus commun au-delà de 18 ans).
AU-DELÀ DE 16 ANS. Pourquoi un cursus commun
au-delà de 16 ans ? Parce que ce qui doit être acquis par
tous dans une perspective d’émancipation et de respon-
sabilisation intègre nécessairement des compétences
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Articuler cursus commun et individualisé
Cursus commun
L’une des questions cruciales consiste à détermi-
ner ce qui doit être placé dans le cursus commun. Une
telle question est inévitablement sujette à controverses.
La réponse que j’apporte n’est qu’une esquisse. Elle
manque de précision, de nuances et de finition, mais je
suis persuadé que la voie à emprunter diverge nette-
ment de celle traduite actuellement dans le contenu du
tronc commun. Selon moi, le cursus commun devrait se
limiter à trois éléments : les langages (le langage que
l’on parle, le langage mathématique et le langage psy-
chomoteur) ; les compétences transversales de mobili-
sation de ces langages (synthétiser, analyser, exprimer,
etc.) ; la relation à l’altérité (aux autres savoirs,
croyances, intérêts, personnes, cultures, etc).
LANGAGES. L’apprentissage du langage doit faire
partie du cursus commun car il s’agit d’une compétence
fondamentale qui permet à la fois d’appréhender l’uni-
vers des savoirs et d’entrer en relation avec les autres.
Trois langages m’apparaissent essentiels. Au langage
que l’on parle et au langage formalisé (essentiellement
mathématique), j’ai été convaincu par mon collègue
Ghislain Carlier d’ajouter le langage psychomoteur,
aujourd’hui délaissé au-delà du maternel, relégué dans
le cours d’éducation physique et dont on ne se préoc-
cupe que lorsqu'il est pathologique, passant alors la
main à des spécialistes. En faveur d’une telle option, il
y a le fait que tout s'exprime par et dans le corps, le
langage psychomoteur permettant l'expression des
émotions par la gestualité et la posture.
Pour ce qui concerne les deux autres langages, le
socle de compétence qu’il est indispensable d’atteindre
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Une tout autre École
Cursus individualisé
Que deviennent donc, dans la tout autre École, les
savoirs et savoir-faire occupant une part substantielle
du programme de l’École actuelle ? Je propose de les
verser tous dans le parcours individualisé, autrement dit
de ne considérer aucun savoir ou savoir-faire comme
étant à ce point indispensable (pour lui-même ou pour
les compétences transversales qu’il permet d’acquérir)
qu’il serait justifié de l’imposer à tous. Seraient donc
versées dans le cursus individualisé les langues étran-
gères et anciennes, toutes les sciences (sociales y com-
pris), l’éducation physique et artistique, la littérature
française, la partie non basique des mathématiques, les
savoirs techniques, les religions et la morale, etc.
Ces "matières" seraient évacuées du cursus com-
mun mais pas de l’éducation. Car l’École composerait
des menus pour chaque âge. Les élèves devraient y
choisir un ou plusieurs savoirs ou savoir-faire dans cha-
cun des domaines que l’École aurait préalablement dé-
finis. Ils seraient par exemple obligés, à tel âge, de choi-
sir un module en sciences sociales, une activité spor-
tive, une activité artistique, une activité sociale et une
langue étrangère. Les élèves d’une classe ne suivraient
donc pas nécessairement les mêmes cours de sciences
sociales ou de sports. Pourquoi en effet imposer à tous
telle langue étrangère (à l’exclusion de l’arabe, du turc,
du portugais ou du chinois), tel sport, tel domaine des
sciences exactes ou tel art ? Pourquoi ne pas simple-
ment veiller à ce que chaque élève se confronte à cer-
tains pans de chacun de ces univers ? Pourquoi, dans le
menu d’histoire, privilégier exclusivement et imposer à
tous tels ou tels pans de l’histoire (alors que, dans ce
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Conclusion
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Bibliographie
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Bibliographie
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Remerciements
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Table des matières
ARTICULER CURSUS
CURSUS COMMUN ET INDIVIDUALISÉ
INDIVIDUALISÉ................. 47
Finalités : émancipation et responsabilisation ............................... 51
Pédagogie : des sources d’inspiration existent ............................... 56
Deux cursus parallèles à articuler ................................................... 59
Cursus commun .............................................................................. 61
Cursus individualisé ........................................................................ 64
Articulation des deux cursus ........................................................... 65
Contextes : opter pour la variété ................................................... 68
Pertinence : l’enjeu de l’égalité ...................................................... 72
Mise en œuvre : nombreux obstacles en vue ................................. 73
CONCLUSION ................................................................
........................................................................
........................................ 75
BIBLIOGRAPHIE ................................................................
.....................................................................
..................................... 76
REMERCIEMENTS................................................................
..................................................................
.................................. 78
Achevé d'imprimer
en avril 2015
sur les presses de la CIACO,
Parc Scientifique Einstein
Rue de Rodeuhaie, 27
B-1348 Louvain-la-Neuve
ISBN 978-2-8052-0269-8