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Master 

: Sciences criminelles et droits


de l’Homme

Matière : droit international


humanitaire et action humanitaire

Thème : les nations unies et le droit


international humanitaire entre
obligation et action

Semestre : 3

Encadré par : Mr Mohammed Saham

Réalisé par :Abderrahmane Rajafallah

Année universitaire : 2020/2021


Introduction

(L'art de la guerre, c'est de soumettre l'ennemi sans combat.) 1

s'inspirant de cette adage on peut dire que La culture de paix est un ensemble
de valeurs, d’attitudes et de modes de comportement et de vie qui rejettent la
violence et préviennent les conflits en s’attaquant à leurs causes profondes afin
de résoudre les problèmes par le dialogue et la négociation entre les individus,
les groupes et les nations.

l'ONU en tant que prometteur phare de la culture de paix, depuis sa création en


1945 a cherché à diffuser les valeurs de cette culture par tous moyens surtout
par la mise en œuvre du droit international humanitaire en arrêtant et
empêchant sa violation ,ce dernier vise la protection de la vie, d'une façon
générale, de limiter les effets néfastes, irréversibles et inutiles de la guerre,
notamment en interdisant certaines pratiques et comportements pour arriver
à instaurer un monde pacifique où règnent la paix et la justice. Autrement dit
c’est un droit qui contient des garanties qui, d’une part, limitent le choix des
moyens et des méthodes autorisées pour mener la guerre et, d’autre part,
protègent les personnes qui ne participent pas ou plus aux hostilités. Il est
nécessaire qu’il y ait conflit pour que le DIH soit applicable; de simples troubles
ou des actes de violence isolés ne suffisent pas. Par ailleurs le DIH distingue
entre les conflits armés internationaux et les conflits armés internes.

1
SUN TZU ‘ droits des conflits armés’
En effet l’ONU intervient dans la mise en œuvre du droit international, tout
d’abord par le bais de ses organismes subsidiaires qui agissent soit seul, soit en
collaborations avec la croix rouge internationale3. Par ailleurs, par ses organes
principaux l’ONU depuis les années soixante et le début des années soixante-
dix, a multiplié ses interventions en vue de mettre en œuvre et développer le
droit international humanitaire ainsi il a doté peu à peu la communauté
internationale de traités, de conventions ou de principes engageant la
responsabilité pénale internationale des individus pour permettre l'amélioration
du respect des principes du droit international humanitaire.

Historiquement le début de l’histoire de la relation des Nations Unies avec le


droit international humanitaire est caractérisé par la méfiance et l’ambiguïté.
Ceci a conduit Dietrich Schindler2, dans sa conclusion aux travaux de la
première séance sur l’élaboration du droit international humanitaire, à parler des
trois périodes de cette relation. La première, qui s’est achevée par le tournant
décisif de la Conférence de Téhéran de 1968 sur les droits de l’homme. La
deuxième, qui voit les Nations Unies intégrer la dimension du droit international
humanitaire mais avec les réserves qu’impose la guerre froide. Et la troisième,
dans laquelle nous sommes aujourd’hui, amorcée par la guerre du Golfe3,
caractérisée par une large prise en charge du droit international humanitaire par
les Nations Unies et, de ce fait, également par le mélange et la confusion entre le
jus in bello4 et le jus contra bellum5.

2 Dietrich Schindler, Professeur à la Faculté de droit de l'Université de Zurich Membre de la Commission juridique du CICR

3
est un conflit qui oppose, du 2 aoû t 1990 au 28 février 1991, l'Irak à une coalition de 35 É tats, dirigée par
4
les É tats-Unis à la suite de l'invasion et l'annexion du Koweït par l'Irak
droit international humanitaire 5 droit de

prévention de la guerre
Donc ,l’ONU a étroitement un lien avec le droit international humanitaire en ce
que celui-ci exige une collaboration en cas des violation graves de ce droit et
que les actions entreprises dans ces situations doivent être conformes aux
valeurs des nations unies ,ce qui nous amène à poser la problématique suivante :
que doit faire l’ONU face aux violations de droit international humanitaire ?

Pour bien répondre à cette question nous avons décidé d’adopter le plan
suivant :
LE PLAN :

I - La mise en œuvre du droit international humanitaire


par l’ONU
A- Le Conseil de sécurité et l’Assemblée générale :

B-les conventions de Genève le droit de La Haye


II-le système des nations unies et le DIH
A-le maintien de la paix
B-le système de protection des personnes civiles

I - la mise en œuvre du droit international humanitaire par


l’ONU
Comme on l’a vu plus haut, l’ONU a un lien avec le droit international
humanitaire en ce que celui-ci précise qu’une collaboration doit s’instituer en
cas de violations graves de ce droit et que les actions entreprises dans ces
situations doivent être conformes à la Charte des Nations Unies. Cette précision
indique les limites de l’obligation individuelle de faire respecter le droit
international humanitaire, qui ne saurait aller jusqu’à l’utilisation de la force en
dehors du système prévu par la Charte et qui ouvre la voie à une mise en œuvre
collective de l’obligation, notamment dans le cadre de l’ONU.

En plus de la vulgarisation ,la diffusion et la sensibilisation au droit


international humanitaire l’ONU durant toutes ces années avait fait beaucoup
d’efforts pour mettre en œuvre le droit international humanitaire, et c’est pour ca
qu’on va faire appelle Dans ce cadre à un certain nombre des ses organes
principaux chargés de cette mission à savoir :

1-Le Conseil de sécurité et l’Assemblée générale :

Le rôle du Conseil de sécurité6 est essentiel puisque c'est lui qui détient le
monopole de l'usage de la force sur le plan international selon la Charte des
Nations Unies, sauf l'exception, temporaire, des cas de légitime défense.
Certaines divergences de vues subsistent néanmoins sur l'utilisation de la force.
Toutefois, les controverses sur la « paralysie » du Conseil de sécurité, sur
l'intervention humanitaire » ou sur la « légitime défense préventive» ne
remettent pas en cause le fait que les interventions armées liées à des violations
graves du droit international humanitaire doivent être conformes à la Charte 7.

Le Conseil de sécurité peut être saisi par des Etats sur la base de leur
responsabilité de faire respecter le droit international humanitaire, il peut aussi
être alerté par l'Assemblée générale, le Secrétaire général, le CICR ou d'autres
organisations. Il peut enfin examiner certaines situations de sa propre initiative.
C'est d'autant plus important pour les situations qui ne peuvent être débloquées
que par la menace, voire l'usage de la force.
Le Conseil de sécurité s'est penché, à de nombreuses reprises, sur des sujets
relatifs au droit international humanitaire, et cela de différentes manières. Il a
notamment adopté plusieurs résolutions rappelant aux parties à des conflits
armés leur obligation de respecter le droit international humanitaire. Il a, dans ce
cadre, condamné la violation de ce droit et rappelé la responsabilité individuelle
de ceux qui commettent des crimes de guerre8.

6
dont la responsabilité principale est le maintien de la paix et de la sécurité internationale
7
Ces débats ne portent par sur l’interprétation du droit international humanitaire, mais sur celle de la Charte
des Nations Unies.
8
violation du droit de la guerre
Il est aussi arrivé qu'il demande lui-même aux Parties aux Conventions de
Genève et en fonction de la responsabilité individuelle de chacune d'entre elles
de faire respecter le droit international humanitaire et de veiller à ce qu'une
Partie à un conflit armé respecte ses obligations découlant de ce droit . Dans
certaines résolutions, il a qualifié des situations de conflit armé international , la
création de Tribunaux pénaux internationaux ad hoc pour punir notamment les
crimes de guerre, les crimes contre l'humanité et les crimes de génocide commis
en ex-Yougoslavie puis au Rwanda, qui a ouvert la voie à la Cour pénale
internationale et, plus récemment, la décision de créer, dans le même but, un
tribunal spécial indépendant par accord entre l'ONU et le Gouvernement de
Sierra Leone et celle de confier à la Cour pénale internationale la répression des
crimes de guerre et des crimes contre l'humanité commis au Darfour.

Concernant L’Assemblée Générale9 a adopté plusieurs résolutions relatives au


droit international humanitaire ou à des thèmes ayant un lien avec celui-ci. Elle
l’a fait sur des questions générales, recommandant notamment aux Etats de
ratifier des instruments du droit international humanitaire ou d’y adhérer ; de
remplir leurs obligations de diffuser ce droit; ou encore de tenir dûment compte
des normes de protection de l’environnement durant les conflits armés et de les
intégrer dans leur législation nationale. Plusieurs résolutions concernent aussi
des questions précises, tel le rapatriement des prisonniers de guerre à l’issue de
la seconde guerre mondiale, les violations du droit international humanitaire
dans des situations déterminées, avec prise en compte de certains phénomènes
particuliers, comme les déplacements forcés et injustifiés de populations, ou ce
que l’on a qualifie de « nettoyage ethnique »10.

L’Assemblée générale des Nations Unies s’est aussi fréquemment focalisée sur
la répression des crimes de guerre, dès sa création en entérinant les principes
posés par le Tribunal de Nuremberg jusqu’à son appui à la Cour pénale
internationale, appelant à diverses reprises les Etats à collaborer dans la
poursuite et le jugement des criminels de guerre.

9 organe délibérateur, décisionnaires et représentatifs des Nations Unies 

10 tentative de création de zones géographiques à homogénéité ethnique par la violence


C’est aussi elle qui a également examiné le droit international humanitaire de
manière globale ou en ce qui concerne des problèmes généraux. La résolution
2444 qu’elle a adoptée en 1968 sur le respect des droits de L’homme en période
de conflits armés, suite à la Conférence internationale de Téhéran sur les droits
de l’Homme11, a notamment donné une impulsion décisive au processus qui a
mené à la Conférence diplomatique de 1974-1977 sur la réaffirmation et le
développement du droit international humanitaire. Parmi d’autres questions
générales, on mentionnera les personnes déplacées à l’intérieur de leur pays ou
celle de la protection des femmes et des enfants dans les situations d’urgence et
dans les conflits armés. A la lumière de ce survol, on constate donc que
l’Assemblée générale des Nations Unies joue certainement un rôle de promotion
et d’incitation aux règles du droit humanitaire et permet également d’ouvrir le
débat sur des situations où les droits de l’Homme sont violés. En un sens, elle
est un peu la conscience de la communauté internationale. Mais ses résolutions
n’ont pas un poids déterminant (et n’ont pas une valeur contraignante ; elles ont
une simple valeur morale), surtout si elles ne sont pas adoptées par consensus, et
son rôle de contrôle reste donc modeste.

2-Les Organes de droits de l’homme et la Cour internationale de justice (CIJ)

Commençant par Le Conseil Economique et Social (ECOSOC) 12qui a institué


la Commission des Droits l’Homme en 1946. Elle est assistée par la Sous -
Commission de la lutte contre les mesures discriminatoires et de la protection
des minorités, créée en 1947. Le rôle de la Commission a beaucoup évolué au fil
du temps. Ne s’occupant pas de situations particulières à l’origine, il a été
autorisé à le faire depuis 1967 par l’ECOSOC, notamment sous la pression des
Etats nouvellement indépendants. Dans le cadre de nouveau mandat, il a conduit
ses investigations dans un grand nombre de pays en conflit, tels l’Afghanistan, le
Burundi, la Colombie, la République Démocratique du Congo, l’ex-
Yougoslavie, le Guatemala, le Libéria et la Sierra-Leone.

11Conférence internationale de Téhéran qui se déroula du 28 novembre au 1ᵉʳ décembre 1943 durant la
Seconde Guerre mondiale

12 ECOSOC L'un des six principaux organes des Nations unies


Une procédure confidentielle a par ailleurs été créée en 1970 pour permettre à la
Commission d’examiner des plaintes individuelles transmises au Secrétaire
général de l’ONU.

Des rapporteurs spéciaux ont été mandatés pour entreprendre des investigations
sur des situations précises telles que celles évoquées ci-dessus, mais aussi pour
rédiger des rapports thématiques, dont certains ont porté sur des questions qui
englobent également des violations du droit international humanitaire, tels la
torture, les disparitions forcées, les exécutions extrajudiciaires, les déplacements
forcés ou les violences contre les femmes et les enfants.

La Commission a par ailleurs contribué à l’élaboration d’un certain nombre de


traités, dont plusieurs sont dotés d’un organe de contrôle. Ces traités sont
généralement assortis d’une obligation pour les Etats parties de présenter des
rapports de manière épisodique sur les mesures prises en vue d’assurer
l’effectivité des droits protégés. Le Haut commissariat aux droits de l’homme,
quant à lui, a été créé dans sa formule actuelle en 1993. Il a non seulement la
tâche de gérer le travail de la Commission des droits de l’homme et de la sous-
Commission, mais aussi un rôle autonome pour la protection des droits de
l’homme. Il a le mandat de promouvoir et protéger tous les droits de l’homme en
toutes circonstances, donc également dans les situations de conflit armé. Cela lui
permet de prendre des initiatives, de dialoguer avec les Etats et de réagir à des
besoins ou demandes particuliers. En revanche, les Organes chargés de
surveiller l’application de Conventions spécifiques centrent logiquement leurs
investigations sur les normes dont ils sont chargés de vérifier l’application et
n’évoquent que marginalement le droit international humanitaire. Le manque de
coordination de ces Organes a par ailleurs fait l’objet de critiques et la
suggestion a été émise de réorganiser le système de contrôle par thème. Les cas
où ces organes abordent le droit international humanitaire pourraient alors être
regroupés. La mise en pratique de cette suggestion reste toutefois loin d’être
acquise.

Concernant le rôle de la cour (CIJ)13 ne joue pas un rôle systématique et


permanent en ce qui concerne le contrôle de l’application du droit international
humanitaire. Elle a pourtant apporté,

13 CIJ  juge les personnes accusées des crimes les plus graves
à l’occasion d’arrêts ou d’avis consultatifs, des clarifications importantes,
notamment sur l’applicabilité du droit international humanitaire, sur les
obligations des Etats à l’égard de certaines règles, sur le contenu et le caractère
coutumier de certaines normes ou sur la responsabilité des Etats à l’égard
d’actes commis par des Mouvements insurrectionnels qu’ils soutiennent156

II- Le système des nations unies et le DIH

Pour arriver à ses objectifs mentionnés dans la charte (Maintenir la paix et la


sécurité internationales) le système de nations unies il fait appelle à divers
mécanismes et ce principalement à travers :

A) Les forces des nations unies pour le maintien de la paix

La Charte des Nations unies fait du maintien de la paix et de la sécurité


internationale le premier but de l’ONU 14.Elle en confie la responsabilité
principale au Conseil de sécurité15 .En cas d’échec du règlement pacifique des
différends 16, la Charte de l’ONU prévoit dans son chapitre VII17 un mécanisme
de sécurité collective juridiquement habilité à mener des opérations de
coercition. Le Conseil de sécurité peut entreprendre une action militaire 17. En
théorie, il dispose pour ce faire d’une force armée permanente 18 dont il confie
le commandement stratégique à un Comité d’état-major 19.

14  art. 1.1

15 art. 24

16 chap. VI de la charte des nations unies


17 art. 42
18
art. 43

19
art. 46 et 47
Pendant toute la durée de la guerre froide, ce système est resté paralysé par la
logique d’affrontement des blocs idéologiques liés aux grandes puissances
membres du Conseil de sécurité. Dans les situations de conflits ouverts, le
système de règlement pacifique des différends20 prévu par le chapitre VI de la
Charte de l’ONU s’est avéré insuffisant. Aujourd’hui, le recours à la force
internationale prévu en application du chapitre VII dans les situations qui
menacent la paix et la sécurité internationales reste soumis aux blocages
occasionnés par l’emploi du droit de veto des membres permanents du Conseil
de sécurité en fonction des pays affectés par les crises. Pour contourner ces
blocages, l’ONU a donc inventé en 1956, à l’occasion de la crise de Suez, les
opérations de maintien de la paix (OMP), plus connues sous le nom de «
Casques bleus ».
Récemment, le Conseil de sécurité s’est associé à certaines organisations
régionales afin de mieux répondre aux crises, notamment la CEDEAO (au
Liberia et en Sierra Leone en 2003) et l’Union africaine (mission hybride Nations
unies et UA au Darfour depuis 2007), conformément aux dispositions des
articles 52 et 53 de la Charte de l’ONU. Le Conseil de sécurité a également
autorisé lui-même l’emploi de la force dans certaines situations tout en
déléguant cet emploi à des coalitions d’États (opération INTERFET menée par
l’Australie au Timor- Oriental en 1999), ou à des organisations de défense telles
que l’OTAN (en Afghanistan avec la FIAS depuis 2001 ou au Kosovo avec la
FKOR depuis 1999) ou l’Union africaine (AMISOM en Somalie depuis 2007).

Certaines de ces missions ont connu de graves échecs tels que les massacres de
populations protégées par l’ONU en ex-Yougoslavie et au Rwanda, qui ont
conduit à la remise en question du fonctionnement de ces missions et au
développement de nouvelles doctrines sur le contenu et les conditions de
l’emploi de la force pour la protection des populations. Elles ont également
conduit à clarifier l’applicabilité du droit humanitaire aux opérations armées de
l’ONU, à la fois en tant que forces combattantes engagées dans un conflit, mais
aussi en tant que forces de sécurité et de stabilisation impliquées dans des
actions de gestion de l’ordre public et d’application de la loi.

20 actions en cas de menace contre la paix, rupture de la paix et acte d’agression


Même si la Charte des Nations unies confie les questions de maintien de la paix
au Conseil de sécurité, l’Assemblée générale peut également prendre des
mesures dans ce domaine si le Conseil de sécurité ne parvient pas à une
décision en raison du vote négatif d’un membre permanent, dans tout les cas
où paraît exister une menace contre la paix, une rupture de la paix ou un acte
d’agression.

L’Assemblée générale ne peut pas décider du recours à la force mais peut


examiner immédiatement la question afin de faire des recommandations
appropriées sur les mesures collectives à prendre pour maintenir ou rétablir la
paix et la sécurité internationales. Elle peut aussi référer le cas à la Cour
internationale de justice. Ceci a été fait dans plusieurs situations, notamment
en 2004 concernant la licéité de l’édification d’un mur par Israël dans le
Territoire palestinien occupé

B) le système de protection des civils dans les conflits armés

La protection des civils dans les conflits armés recouvre les activités visant à
assurer le plein respect des droits des personnes ne participant pas (ou plus)
aux hostilités, avec un accent particulier sur la population civile, conformément
à la lettre et à l’esprit du droit pertinent. Ces droits sont principalement définis
dans le droit international humanitaire. Les droits de l’homme, le droit des
réfugiés.
La protection des civils implique non seulement que les victimes des conflits
armés doivent être protégées face à des atteintes physiques directes mais aussi
de leur donner l’assurance de pouvoir continuer à vivre dans des conditions
dignes. Elle inclut non seulement de réagir à des violations déjà survenues,
mais aussi de les prévenir et de diminuer la vulnérabilité des personnes à
protéger. Cet objectif est poursuivi à travers une palette d’actions qui visent à
la fois à prévenir et limiter les violations, et à créer un environnement plus sûr.
L’assistance humanitaire complète et renforce ces actions. Les conflits armés
touchent à la fois les individus et les populations dans leur ensemble. D’un pays
à l’autre, et d’une région à l’autre, les risques peuvent être différents : les
hommes et les femmes, les adultes et les enfants, les personnes handicapées,
les malades et le personnel de santé peuvent tous faire l’objet de menaces
différentes dans une même situation, et donc avoir des besoins de protection
différents. Les personnes affectées par les conflits armés sont en général les
premières à prendre des mesures destinées à leur propre protection et doivent
être considérées comme des acteurs à part entière. Aujourd’hui, la majorité
des victimes de conflits armés sont des civils, même s’ils sont protégés selon le
droit. C’est pour cette raison que la protection des civils dans les conflits armés
est absolument fondamentale.

Par ailleurs la question de protection des civils est toujours liée aux opérations
de maintien de paix de l’ONU puisque le but de ces opérations c’est protégé les
civils de la violence physique et pour arriver à ce stade, les opérations de
maintien de la paix adoptent une approche de l’ensemble de la mission, c’est-
à-dire que l’ensemble de ses composantes travaillent main dans la main pour
atteindre cet objectif. Ainsi L’activité de protection des civils adopte une
approche en trois tiers :

- Le premier tiers ; repose sur le dialogue et le plaidoyer politique. Il s’agit par


exemple du soutien à la réconciliation ou aux accords de paix ou encore de la
médiation, des liens avec le Gouvernement, ou de la résolution des conflits
locaux. Ces activités sont menées principalement au niveau des hauts
dirigeants de la mission. Bien que celles-ci ne soient pas toujours très visibles,
l’importance de ce travail visant à soutenir l’Etat hôte dans sa responsabilité
première ne doit pas être sous-estimée.

-Le deuxième tiers ; est relatif aux activités de protection contre la violence
physique, y compris la présence visible d’acteurs non armés de la mission, les
mesures proactives de dissuasion contre les attaquants potentiels, et le soutien
logistique pour l’Etat hôte visant à défendre les civils contre les attaques.

Il est important de préciser que celle-ci n’est pas seulement la prérogative des
militaires. Les actions menées par les civils, telles que le lien avec la population,
en particulier les femmes, les leaders, et les autorités locales font partie de
cette approche.

Enfin, le troisième tiers ; se compose des activités visant à soutenir


l’établissement d’un environnement protecteur qui augmente la sécurité et
protège les civils de la violence physique. La majorité de ces activités consiste à
soutenir les capacités de l’état hôte à protéger, y compris l’Etat de droit, la
réforme du secteur de la sécurité, et la formation sur les droits humains, la
protection de l’enfant, et la violence sexuelle.
Conclusion
Les initiatives prises par l’Organisation des Nations Unies pour étendre le
champ d’application du droit international humanitaire, les efforts accomplis
dans leur mise en œuvre ainsi que la promotion de la répression des violations
graves de ce corpus de droit a sans nul doute contribué à une meilleure
protection de la population civile au cours des conflits armés. Cependant, il faut
bien constater qu’elle continue à en être la principale victime et que les pertes
humaines et les dommages matériels qu’elle subit restent incommensurables.
Ceci étant, l’œuvre de l’Organisation restera inachevée tant que les victimes
des conflits armés ne disposeront pas d’un droit de recours en réparation
adéquat et effectif.

BIBLIOGRAPHIE :

 Mimoun CHarqi (Droit des conflits armés)


 Patricia buirette (le droit international humanitaire)
 http://www.irenees.net/bdf_fiche-analyse-838_fr.html
 https://www.icrc.org/fr
 https://www.icrc.org/fr/doc/resources/documents/misc/5fzequ.htm
 https://minusma.unmissions.org/protection-des-civils
 132761334-Les-Moyens-Des-Mise-en-Oeuvre-Du-DIH.pdf

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