Vous êtes sur la page 1sur 9

ECOLE NATIONALE

POLYTECHNIQUE D’ALGER

GENIE DE L’ENVIRONNEMENT

TRAVAUX PRATIQUES TAPC

TP N°2 :

La Spectroscopie Infrarouge

REALISE PAR: MERAD BOUDIA KARIM / FETTAKA FAYCAL

Introduction:

1
Schema de Principe Le rayonnement infrarouge (IR) fut découvert en 1800 par Frédéric Wilhelm Herschel.
Ces radiations localisées au-delà des longueurs d’onde dans le rouge, sont situées entre la
région du spectre visible et des ondes hertziennes. Le domaine infrarouge s’étend de 0,8 μm à
1000 μm. Il est arbitrairement divisé en 3 catégories : le proche infrarouge (0,8 à 2,5 μm soit
12500-4000 cm-1), le moyen infrarouge (2,5 à 25 μm soit 4000-400 cm -1) et le lointain
infrarouge (25 à 1000 μm soit 400-10 cm-1).

Les types principaux de spectroscopie sont les suivants :

Pour les Atomes :

Spectroscopie d’absorption atomique (ou spectre de raies ) : elle implique une excitation
électronique .

Pour les molécules :

Spectroscopie micro-ondes : elle implique une excitation rotationnelle.

Spectroscopie Infrarouge et Raman : elle concerne l’excitation vibrarationnelle et


rotationnelle.

Spectroscopie Ultraviolette et Visible : pour l’excitation électronique accompagnée de


modifications vibrationnelles et rotationnelles.

Spectroscopie de Résonance magnétique (R.M.N) : concerne l’excitation de noyaux


atomiques magnétiques dans un champ magnétique.

Spectroscopie de masse : utilise un bombardement des molécules par des électrons d’énergie
moyenne et détermination de la distribution et de la masse des fragments chargés résultants
.ces transformations ne sont pas réversibles.

But du TP :

2
Cette manipulation a pour objectif de nous initier à l’appareillage infrarouge et aux différents
paramètres et réglages impliqués pour cette technique, et d’analyser les spectres de différents
produits solides, liquides et gazeux afin de pouvoir identifier les groupements structuraux
dans chaque molécule.

Partie théorique :
Théorie sur la Spectroscopie IR :

L’absorption d’une radiation électromagnétique par les gaz monoatomiques de la vapeur de


sodium utilisée comme source, provoque des transformations très spécifiques dans les
configurations électroniques.

On observe, en traçant la variation de l’absorption en fonction de la longueur d’onde, une


série de bandes ou de raies d’absorption très fines.

Chaque raie d’absorption correspond à une modification de l’énergie électronique due à


l’excitation d’un électron d’une orbite à une autre.

Pour une raie particulière, qui résulte du passage de l’état normal ou fondamental (E1) à un
état énergétique plus élevé (E2) , la variation d’énergie est ∆E12.

E2

∆E12

Énergie E1

Cette variation d’énergie ∆E12 est reliée à la fréquence ν (sec-1) ou à la longueur d’onde λ (cm)
de la radiation absorbée par les équations :

h.c
∆E12= h. ν =
λ

Avec : h : constante de Planck.

C : vitesse de la lumière.

Nombre de bandes d’un spectre IR

On peut montrer qu’une molécule contenant n atomes est le siège de 3n-6 vibrations dites
“normales” si elle est de géométrie quelconque et 3n- 5 vibrations si la molécule est linéaire.

Types de vibration

A l’intérieur d’une molécule on distingue 02 types de vibrations :

Les vibrations de valence (ou d’élongation) : qui sont associées à des modifications de
distance entre atomes liés.

3
Les vibrations de déformation : qui sont associées à des modifications des angles des
différentes liaisons.

Les groupes d’atomes où au moins deux atomes sont identiques ont deux modes d’élongation
et deux modes de déformation angulaire (symétrique et asymétrique). De plus les
déformations angulaires peuvent être dans le plan ou hors du plan.

Domaine d’absorption des vibrations de déformation (δ) :

L’énergie mise en jeu par les vibrations de déformation est généralement plus faible que celle
impliquée dans les vibrations de valence. Il en résulte que les bandes dues à des transitions
d’énergie de déformation apparaissent à plus basse fréquence entre 600 et 1500 cm-1

Comment faire l’analyse d’un spectre IR ?

L’analyse complète d’un spectre IR est complexe de part l’existence d’un grand nombre de
bandes d’absorption qui se superposent. L’infrarouge permet donc de déduire la présence de
certains groupes fonctionnels.

Généralement, on peut diviser le spectre en deux sections. La section de droite (< 1500 cm-1)
est appelée « empreinte digitale » parce qu’elle comprend un très grand nombre de bandes aux
formes variées , Cependant, la nature des bandes qui se retrouvent dans cette région du spectre
révèle peu d’information structurelle.

La section de gauche (> 1500 cm-1) comporte la plupart des bandes qui sont caractéristiques
de groupes fonctionnels. Par conséquent, on ne s’intéresse en général qu’aux éléments
caractéristiques situés dans la zone 1600-4000 cm-1.

La présence ou l’absence de bandes pour les liens C=O, O-H, N-H, C=C, C=C, C=N, et NO2
est généralement évidente et procure de l’information structurelle importante. Il est aussi
souvent inutile d’analyser de façon très détaillée les absorptions CH vers 3000 cm-1 puisque
presque tous les composés organiques ont des absorptions dans cette région.

4
Partie expérimentale :
Appareillage IR :

5
Principe de fonctionnement de l’appareil :

- une source IR émettant un rayonnement


polychromatique couvrant une gamme allant de
1,28 µm à 28,57 µm (de 7800 cm-1 à 350 cm-
1)

- un dispositif optique qui décompose le spectre


du rayonnement incident, l'ensemble des
fréquences étant envoyé sur l'échantillon

- un compartiment pour l'échantillon qui reçoit


donc l'ensemble des l simultanément mais ne les transmet pas de la même façon

- un capteur qui enregistre la superposition des signaux (correspondant aux différentes


fréquences) transmis et génère un signal résultant qui n'est pas directement informatif.

Le signal collecté par le spectro est ensuite converti (logiciel) en spectre d'absorption par un
traitement mathématique (transformée de Fourier) et il apparaît sur l'écran de l'ordinateur.

En spectroscopie d'absorption IR, on utilise le nombre d'onde = 1/(l en cm-1) plutôt que la
fréquence ou la longueur d'onde.

Il est possible de soumettre l'échantillon à plusieurs balayages pour minimiser le bruit de


l'appareil.

Préparations des échantillons :

Le choix de la méthode de préparation dépend de plusieurs paramètres qui sont :

 L’état physique de la substance à déterminer.


 La solubilité de la substance et des propriétés des solvants.

Méthodes de préparations des échantillons :

1- Cas des solides : il existe deux méthodes :


 la suspension :

On mélange 3 à 30 mg de la substance à étudier avec 2 à 5 gouttes du Nujol sur une plaque


de verre et on broie avec un piston en verre poli jusqu’à l’obtention d’une suspension.

A l’aide d’une spatule on place une partie de cette suspension entre deux fenêtres de NaCl en
évitant la formation de bulles d’air.

 Pastille de KBr : (dans notre TP on s’est limité à la préparation de cette pastille) :


 on mélange environ 300mg de KBr avec 1 à 3 mg de substance et broyer le tout dans
un mortier en agate.
 On place le premier piston dans le moule et on fait introduire la substance à l’intérieur.

6
 On place le piston de presse et le faire tourner pour que la poudre soit bien repartie.

On place le deuxième piston en faisant attention que la poudre soit entre les faces lisses
(polies) des pistons.

 Avant le pressage, on évacue l’air qui se trouve dans le moule


sous vide (environ 1mbar).

 Ensuite on presse a haute pression sous vide (≈10tonnes).

 on arrête le vide, on aère le moule, et on lâche


la pression et on fait sortir la pastille du
moule à l’aide du piston.

 A la fin pour la mesure, on attache la


pilule à la fixation et la mettre dans le
faisceau comme le montre la photo
suivante.

2- Cas des solutions aqueuses :

A l’aide d’une pipette pasteur ou d’une seringue on verse une solution de 1 à 10% de la
substance à examiner dans le con de remplissage en tenant la cuvette obliquement pour éviter
l’introduction de bulles d’air.

A la fin du remplissage on ferme d’abord le cône inferieur ensuite le cône supérieur.

7
Les cuves de solutions infrarouges sont constituées de deux fenêtres de sel pressé scellées et
séparées par de fins joints de téflon, de cuivre ou de plomb imbibées de mercure et d’une
épaisseur de 0,1mm. Les fenêtres sont habituellement composées de chlorure de sodium, de
chlorure de potassium ou de bromure de césium.

Les
échantillons qui se présentent sous forme liquide à température ambiante sont habituellement
analysés sous la forme pure ou en solution.

Les solvants les plus courants sont le tétrachlorure de carbone (CCl4) et le sulfure de carbone
(CS2). Le chloroforme, le chlorure de méthylène, l’acétonitrile et l’acétone sont des solvants
utiles pour les matériaux polaires.

3- Cas des gaz :

On peut obtenir le spectre d’un gaz en permettant à l’échantillon de se répandre dans une
cellule sous vide, appelée aussi cuve cylindrique.

8
A cause de leurs faibles densités les cellules utilisées sont de grandes dimensions (épaisseurs
de 5 à 10cm).

Comme référence on utilise une fenêtre de compensation comme par exemple 02 plaques en
NaCl ou bine une cuve identique remplie d’azote.

Des données de températures et de pression sont nécessaires pour la bonne reproductibilité


des spectres.

Remarques générales :

 En raison de panne de l’appareil on s’est juste limiter à la préparation de la


pastille de KBr .
 Pour éviter la formation des liaisons hydrogènes entre le solvant et le produit,
des solvants apolaires son utilisés.

Conclusion :
La spectrométrie infra-rouge permet l’obtention de plusieurs informations importantes pour
pouvoir identifier avec 90 % de certitude la molécule à analyser.

La spectrométrie infra-rouge à un grand intérêt dans les analyse des produits industriels
puisque elle associée à la chromatographie en phase gazeuse, cette méthode trouve un large
domaine d’application pour l’identification des substances et corps de structure inconnue.

Vous aimerez peut-être aussi