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CCA M1

Droit des affaires


M. Fadil

Grand IV Le contrôle de la société

Le contrôle des sociétés commerciales s’exerce via le commissaire aux


comptes -CAC- et l’expert de gestion dans le cadre d’une mission spéciale.

1- Le commissaire aux comptes -CAC-


Le CAC n’a jamais fait l’objet d’une réglementation à part, il est toujours
intégré dans les dispositions des différentes lois relatives aux sociétés et de la
loi réglementant la profession d’expert-comptable au Maroc (15-89). Ainsi, la
loi 17-59 sur les sociétés commerciales définit de manière générale dans son
article 166 la mission du CAC et la loi 17-95 régissant les SA a prévu les
dispositions légales le concernant.
Le dahir n°1-92-139 du 8 janvier 1993 promulguant la loi 15-89
réglementant la profession d'expert-comptable, précise que seul l'expert-
comptable inscrit à l'Ordre national des experts comptables peut être CAC (art.
1er).

Le CAC est une personne physique ou morale qui a pour mission, au sein
de la société commerciale, de certifier que les états financiers de synthèse sont
réguliers et sincères et donnent une image fidèle des résultats, de la situation
financière et du patrimoine de l'entité.

Il y a trois hypothèses possibles  :


- Certification sans réserve  : les comptes annuels sont établis selon les
règles en vigueur et les principes comptables sont appliqués  ;
- Certification avec réserves  ;
- Refus de certifier.

La loi renforce la mission du CAC par une procédure d’alerte. Celle-ci


consiste à détecter les difficultés susceptibles de conduire l’entreprise à la
faillite de manière inéluctable en appelant l’attention des dirigeants sur tout
fait de nature à compromettre la continuité de l’exploitation et sur la nécessité
pour eux de prendre des mesures en vue de redresser cette situation.

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Toutes les formes de sociétés commerciales ne sont pas dotées d’un CAC,
du moins, pas obligatoirement. Ainsi, si les sociétés anonymes sont
nécessairement dotées d’un CAC, les associés des autres sociétés ne sont tenus
de cette obligation que dans certaines circonstances bien définies  : Chiffre
d’Affaires Hors Taxe > 50 000 000 dhs  .
A l’occasion de l’exercice de sa mission, il doit respecter un code de
déontologie  : s’assurer que l’égalité est respectée entre les associés  ; ne pas
substituer son jugement à celui des actionnaires qui restent seuls maîtres de
leur appréciation. Mais il arrive que son avis soit sollicité sur les problèmes
auxquels se trouve confrontée la direction, ce qui lui permet d'éclairer
utilement les dirigeants sur les solutions les plus adéquates. 

Acteur extérieur à l'entreprise, il est rémunéré par l'entité contrôlée et


doit conserver son indépendance.

Pendant la vie sociale, sa nomination est du ressort de l'AGO ou par


décision judiciaire, à la demande de tout associé, si l’assemblée omet de le
faire.

Les fonctions du CAC cessent à l’expiration de la durée ou par


anticipation, pour deux causes  :
* par révocation pour juste motif (non-exécution de la mission,
divulgation de secret sur l'entité, immixtion dans la gestion, empêchement par
longue maladie, etc.)  ;
* par démission pour juste motif  : maladie, litige grave avec l’entité,
après notification à celle-ci.

En l’absence de CAC suppléant et pour assurer le remplacement rapide


du CAC en cas de démission, lorsqu’il n’est pas possible de réunir une assemblée
générale en urgence, la loi n°88.11 modifiant la loi 17-95 sur les SA  prévoit sa
nomination par le président du tribunal statuant en référé à toute demande
émanant des actionnaires ou des administrateurs.

Le CAC est civilement responsable, tant à l’égard de la société que des


tiers, des conséquences dommageables, des fautes et négligences qu’il commet
dans l’exercice de ses fonctions.
Il a aussi une responsabilité pénale  : violation du secret professionnel,
non révélation des faits délictueux, maintien des fonctions malgré des
incompatibilités ou des interdictions, rapport mensonger ou incomplet. Il
assume enfin une responsabilité disciplinaire.
2- L’expert de gestion
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C’est une forme de contrôle qui appartient aux associés. La procédure
consiste à saisir le président du tribunal statuant en référé en vue d’ordonner
une expertise de certaines opérations de gestion; la demande doit revêtir un
caractère sérieux pour être recevable.
Le président du tribunal fixe les limites des pouvoirs du ou des experts
de gestion, l’étendue de leur mission ainsi que leurs honoraires.
A la fin de la mission, les experts adressent leur rapport aux associés
demandeurs et aux organes dirigeants de la société ainsi qu’au CAC.

Exos

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I- QCM

1- Le commissaire aux comptes -CAC-  :


a- peut être une personne physique ou morale  ;
b- est exclusivement une personne physique  ;
c- est exclusivement une personne morale. 

2- Le CAC  :
a- Exerce une mission permanente  ;
b- A un devoir d’immixtion dans les affaires de la société  ;
c- Est désignée par une autorité administrative indépendante  ;
d- Est rémunéré par l’Etat.

3- Le CAC  :
a- est obligatoire dans toutes les sociétés  ;
b- est facultatif dans la SNC  ;
c- est obligatoire dans la SA  ;
4- Le CAC est obligatoire dans la SARL lorsque le chiffre d’affaires est de  :
a- 50  000 dhs  ;
b- 100  000 dhs  ;
c- 150  000 dhs.

5- Le CAC doit  :
a- Contrôler les comptes sociaux  ;
b- Certifier la gestion de la société  ;
c- Contrôler les actes des dirigeants.

6- La mission du CAC est de tenir les comptes sociaux au jour le jour  :


Vrai ou Faux

7- La durée du mandat du CAC est de 3 exercices renouvelables.


Vrai ou Faux

8- L’AGO des actionnaires peut révoquer le CAC


Vrai ou Faux

9- La procédure d’alerte n’existe que dans les SA.

4
Vrai ou Faux

10- L’expertise de gestion  :


a- Peut être mise en œuvre par les dirigeants  ;
b- Nécessite que l’on soit en présence d’une opération de gestion  ;
c- Nécessite que tous les moyens d’information aient été préalablement
mis en œuvre par les demandeurs.

11- L’expertise de gestion  :


a- Se prescrit de façon annuelle  ;
b- Est faite aux frais de la société  ;
c- Peut concerner les actes contrôlés par le CAC.

12- L’expert de gestion  :


a- Est un organe de contrôle externe à la société  ;
b- Est un salarié de la société  ;
c- Remplace le CAC en cas de défaillance de ce dernier.

Grand IV Les évolutions

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1- La transformation
La transformation consiste, pour une société, à changer de forme
juridique. Ainsi, une SA deviendra-t-elle une SARL, ou une SARL, une société en
nom collectif. Elle intervient par décision de l’AGE.
S’agissant d’une SA, sa transformation ne peut intervenir que si elle a au
moins un an d’existence et si elle a établi et fait approuver par les actionnaires
les états de synthèse de l’exercice.
La transformation n’entraîne pas création d’une personne morale
nouvelle, mais seulement, modification des statuts.

1-1- Conditions de la transformation


La transformation d’une société est soumise aux règles prescrites par la
loi et les statuts pour modification de ceux-ci. Ces règles diffèrent selon le type
de société.
La transformation d’une SA ou d’une SARL en une autre dont les associés
sont indéfiniment tenus du passif nécessite le consentement unanime de ceux-
ci.
1-2- Effets de la transformation
La transformation n’a pas d’effet rétroactif. Elle prend effet à compter
du jour où la décision la constatant est prise. Cependant, elle ne devient
opposable aux tiers qu’après achèvement des formalités de publicité  :
insertion au JAL et au BO, inscription modificative au RC et dépôt du PV de
l’assemblée de transformation au greffe du tribunal du siège social.

1-2-1- Effets à l’égard de la société


La transformation peut intervenir en cours d’exercice. Elle n’entraîne
pas, pour autant, la clôture des comptes. Ceux-ci ne sont arrêtés que si les
associés le décident.
En pratique, un seul rapport de gestion couvrant la totalité de l’exercice
peut être établi d’un commun accord par les dirigeants anciens et nouveaux.

1-2-2- Effets à l’égard des dirigeants


Les pouvoirs des dirigeants sociaux prennent fin à partir de la
transformation de la société sans que ceux-ci puissent prétendre qu’elle
équivaut à une révocation sans justes motifs leur donnant droit à des
dommages intérêts.

1-2-3- Effets sur les engagements de la société

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Les engagements de la société sont maintenus, les créanciers antérieurs
à la transformation conservent tous les droits à l’égard de la société et des
associés.

1-2-4- Effets à l’égard du CAC


Deux situations se présentent ici  :
* La nouvelle forme requiert un CAC  : les fonctions du commissaire en
place survivent à la transformation;
* La nouvelle forme n’exige pas un CAC  : à moins que les associés ne
conviennent de son maintien, la mission du CAC prend fin.
1-2-5- Effets à l’égard des salariés
Les contrats de travail sont en principe maintenus sauf motifs entrainant
résiliation: faute du salarié, restructuration de l’entreprise, etc.

2- Dissolution/liquidation
La dissolution marque le terme de l’existence sociale.

2-1- Les causes communes de dissolution


Elles sont énumérées à l’article 1051 du DOC.

2-1-1- L’arrivée du terme


La société prend fin par l’expiration du temps pour lequel elle a été
constituée. Les associés peuvent éviter cette dissolution en décidant, avant
l’arrivée du terme, la prorogation de la société. S’ils ne décident pas la
prorogation et continuent l’exploitation au lieu de procéder à la liquidation,
elle devient société de fait.

2-1-2- La réalisation ou extinction de l’objet


Lors de la constitution de la société commerciale, il lui a été fixé un objet.
Il est donc normal qu’à la réalisation de cet objet la société cesse d’exister.
La société est également dissoute si son objet vient à disparaître. C’est le
cas quand l’objet est devenu impossible à atteindre  : par exemple lorsqu’une
autorisation administrative nécessaire à l’exploitation vient à être retirée.

2-1-3- L’annulation du contrat de société


Sur les causes de nullité cf. Supra.

2-1-4- La dissolution volontaire (anticipée)

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Les associés peuvent décider à tout moment et à la majorité requise pour
la modification des statuts, de dissoudre la société.

2-1-5- La dissolution judiciaire (anticipée)


Comme son nom l’indique, elle est prononcée par le tribunal à la
demande d'un associé pour justes motifs, notamment en cas d'inexécution de
ses obligations par un associé, ou de mésentente entre associés paralysant le
fonctionnement de la société  (carence de l’affectio societatis);

2-1-6- La liquidation judiciaire


Elle est ordonnée par un jugement lorsque le redressement d’une
société en difficulté est manifestement impossible ou en cas de cession totale
de ses actifs.

2-1-7- La dissolution statutaire


Elle intervient pour toute autre cause prévue par les statuts  : survenance
d’un évènement déterminé, modification de la situation juridique ou financière
de l’un des associés, etc.

La publicité de la dissolution doit être accomplie dans un délai de trente


jours à compter du jour où elle a été prononcée.
Malgré sa dissolution, la société continue de garder sa personnalité
juridique pour les besoins de la liquidation et ne disparaît qu’à la clôture des
opérations de liquidation.

2-2- La liquidation de la société


La liquidation est l’ensemble des opérations qui, après dissolution d’une
société, ont pour objet la réalisation des éléments d’actif et le paiement des
créanciers sociaux, en vue de procéder au partage entre les associés de l’actif
net subsistant.
Tous les documents émanant de la société doivent porter la mention
«société en liquidation» et le nom du liquidateur.

2-2-1- Le liquidateur
Le liquidateur est choisi parmi les associés ou les tiers. Toutefois, si les
intéressés ne peuvent pas s’entendre sur le choix du liquidateur, la liquidation
est faite par justice.
L’acte de nomination est publié dans un délai de trente jours dans un
journal d’annonces légales et également au Bulletin Officiel.

2-2-1-1- Rémunération et durée des fonctions du liquidateur

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La rémunération du liquidateur est fixée par la décision des associés qui
le nomment. Cependant, lorsque sa nomination est effectuée par voie de
justice, c’est la décision de la juridiction qui le désigne, qui fixe sa
rémunération.
Est radiée d'office en vertu d'une ordonnance du président du tribunal,
toute société au terme d'un délai de trois ans courant à compter de la date de
la mention de sa dissolution. Toutefois, le liquidateur peut demander au
président du tribunal la prorogation des délais de liquidation. Cette
prorogation est valable un an (art. 55 et 56 Code Com.).

2-2-1-2- Mission du liquidateur


Dès son entrée en fonction, le liquidateur doit dresser conjointement
avec les dirigeants de la société, l’inventaire et le bilan qui sont signés par tous
Son mandat comprend tous les actes nécessaires afin de réaliser l’actif et
d’acquitter le passif notamment les pouvoirs:
* d’opérer le recouvrement des créances et de terminer les affaires
pendantes;
* de prendre toutes les mesures conservatoires requises;
* de faire toute publicité nécessaire afin d’inviter les créanciers à
présenter leurs créances ;
* de payer les dettes sociales liquides et exigibles ;
* de vendre judiciairement les immeubles de la société ;
* de vendre les marchandises en magasin.

Le liquidateur est civilement et pénalement responsable des


conséquences dommageables des actes accomplis dans le cadre de la
liquidation.

2-2-2- Cession de l’actif de la société


Il est interdit, à peine de sanctions pénales, aux liquidateurs, ses
employés, conjoint, ascendants ou descendants d’être cessionnaires de l’actif
de la société, même en cas de démission du liquidateur.
Lorsque la fonction de liquidateur a été confiée à un associé, celui-ci
peut, en qualité d’associé, se faire attribuer en nature tout ou partie des biens
subsistant dans l’actif social une fois le passif intégralement payé.
Dans les conditions de majorité prévues pour les assemblées
extraordinaires, l’actif de la société peut faire l’objet d’une cession globale à
une autre société, notamment par la technique de la fusion.

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2-2-3- Clôture de la liquidation
Enfin de liquidation, une assemblée générale est convoquée par le
liquidateur ou à défaut, tout associé peut demander au président du tribunal,
statuant en référé la désignation d’un mandataire chargé de procéder à la
convocation (art. 368 - SA).
Elle statue sur les comptes définitifs de liquidation et donne quitus au
liquidateur et la décharge de son mandat.
Cette assemblée constate la clôture de la liquidation.
Le liquidateur dépose ses comptes au greffe du tribunal compétent pour
permettre à tout intéressé d’en prendre connaissance et copie à ses frais (art.
369 alinéa 2 - SA).
L’avis de clôture de liquidation, signé par le liquidateur, doit être publié,
à sa diligence, dans le même JAL ayant reçu l’avis de sa nomination.

2-2-4- Partage du boni de liquidation


Lorsque la liquidation est terminée, il y a lieu à partage (article 1083 - DOC).
Après règlement du passif, il est attribué à chaque associé le montant de
son apport ainsi qu’une fraction du boni de liquidation dont la répartition se
fait en proportion des apports, sauf dispositions contraires des statuts.

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Complément  : Cessation temporaire d'activité de société
Il est possible d’envisager la cessation temporaire d'activité d’une société sans que
celle-ci soit dissoute, sachant qu'il n'existe aucune disposition au niveau du Livre V du code
du commerce.
Depuis le 1er janvier 2018 (LF 2018 instituant un cadre fiscal régissant la cessation temporaire
d'activité des entreprises), les sociétés peuvent déposer, auprès de la DGI, une déclaration de
cessation temporaire d’activité dans le mois qui suit la date de clôture du dernier exercice
d’activité, pour une période de 2 ans, renouvelable pour un seul exercice (art. 144-I-C-3° de LF
2018).
La société continue de fonctionner normalement, aucune inscription modificative au
niveau du RC n'est requise, la personne morale subsiste. Elle est seulement sans activité
temporaire. Le représentant légal (Gérants ou dirigeants) reste tenu d'établir les comptes
annuels à la clôture de chaque exercice social et de convoquer l'assemblée annuelle
d'approbation de ces comptes.

Ce dispositif s'applique aux entreprises qu’elles soient imposables à l’IS ou à l’IR au


titre de leurs revenus professionnels (art. 150 bis al. 1er alinéa du CGI).
Concernant les entreprises soumises à la TVA, elles ne doivent déposer qu'une seule
déclaration de TVA par an, concernant le chiffre d'affaires se rapportant à l’année
précédente et ce, avant la fin du mois de janvier de chaque année. Ces entreprises doivent
verser, éventuellement, la TVA correspondante (art. 150 bis du CGI al. 3 et note circulaire 728)
Les personnes ayant souscrit la déclaration de cessation temporaire d'activité, sont
exonérées du minimum de la cotisation minimale (art. 144-I D al. 3), dû au titre des exercices
concernés par cette déclaration.
Les entreprises optant pour la cessation temporaire d'activité ne bénéficieront
d'aucun allégement quant aux obligations sociales. Cependant le choix de la mise en
sommeil reste ouvert pour les entreprises qui n’emploient pas de salariés.

Formalités à remplir
Les gérants et dirigeants d’entreprises intéressés peuvent souscrire une déclaration
de cessation temporaire d'activité, selon un modèle établi par l’administration, indiquant
notamment les motifs justifiant la cessation temporaire de leur activité. Cette déclaration
doit être déposée dans le mois qui suit la date de clôture du dernier exercice de leur activité.

Si la société veut reprendre son activité, elle doit en aviser l’administration par lettre
d’information, selon un modèle établi par l’administration, dans un délai ne dépassant pas 1
mois à compter de la date de reprise de l’activité et doit procéder à la régularisation de sa
situation fiscale au titre de l’exercice concerné dans les conditions du droit commun.

Si elle reprend son activité au cours d'un exercice elle doit verser les acomptes
provisionnels dus sur la base de l'impôt dû au titre du dernier exercice clos (exercice de
référence), avec application des pénalités et majorations.
En l'absence d'impôt au titre de l'exercice de référence, la société doit payer le
minimum de la cotisation minimale (3.000 dhs) en un seul versement avant l'expiration du
3ème mois suivant l'ouverture de l'exercice concerné, si non les pénalités et majorations
seront exigibles.

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Exos
I- QCM

1- La transformation d’une société entraîne  :


a- La création d’une personne morale nouvelle  ;
b- Une simple modification des statuts  ;
c- Sa dissolution.

2- La transformation d’une société a un effet rétroactif  :


Vrai ou Faux

3- Il y a transformation lorsque  :
a- Une SA se mue en SARL ;
b- Une fusion se produit  ;
c- Une SA passe du mode classique avec conseil d’administration au
mode nouveau de directoire et conseil de surveillance  ;
d- Une SNC devient SEP.

4- L’autorité compétente pour décider la transformation d’une société est  :


a- L’organe dirigeant à la demande du juge  ;
b- L’assemblée générale des associés  ;
c- Les deux organes conjointement.

5- Suite à la transformation d’une SARL en SNC  :


a- La responsabilité limitée des associés demeure  ;
b- Cette responsabilité devient illimitée et solidaire.

6- Une SNC se transformant en SA et les associés en nom vont devenir


actionnaires. Pour répondre aux engagements antérieurs vis-à-vis des
créanciers  :
a- Ils seront solidaires  ;
b- Ils ont une simple responsabilité limitée.

7- La transformation d’une société entraîne  :


a- La création d’une personne morale nouvelle  ;
b- Une simple modification des statuts  ;
c- Sa dissolution.

8- La transformation d’une société a un effet rétroactif  :


Vrai ou Faux

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9- Lors de la liquidation de la société  :
a- Le bien apporté en propriété à la société revient automatiquement à
l’apporteur  ;
b- L’apporteur en jouissance recouvre la propriété de son bien.

10- Est une cause de dissolution de plein droit  :


a- La volonté des parties  ;
b- L’échéance  ;
c- La réunion de tous les droits sociaux en une seule main  ;

11- A l’expiration de la durée de 99 ans  :


a- La société est dissoute, si par ignorance, les associés ne se
prononcent pas sur sa reconduction  ;
b- Elle est prorogée tacitement  ;
c- Il y a possibilité de régularisation.

12- Dans le cadre de l’action en dissolution judiciaire pour justes motifs  :


a- Les justes motifs s’apprécient de façon subjective  ;
b- L’associé victime de la mésentente ne peut agir  ;
c- La paralysie du fonctionnement de la société doit être caractérisée.
(exemple faute d’affectio societatis )

13- Dissolution judiciaire et liquidation judiciaire sont des synonymes


Vrai ou Faux

14- Une société en dissolution peut-elle faire l’objet d’une liquidation


judiciaire  ?
Vrai ou Faux

15- Lorsque toutes les parts sociales ou toutes les actions se trouvent réunies
entre les mains d’un seul associé  :
a- Il y a dissolution de la société  ;
b- Il y a continuation en cas de régularisation.

16- Il est possible de mettre fin à la société par  :


a- Les associés de leur propre initiative ;
b- Les dirigeants de leur propre chef  ;
c- Le juge à la demande des dirigeants.

17- La personnalité morale de la société disparaît  :


a- A l’ouverture de la liquidation  ;
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b- A la clôture de celle-ci  ;
c- Lorsque la dissolution est prononcée.

18- Le liquidateur est toujours désigné par le juge  :


Vrai ou Faux

19- Le liquidateur peut être choisi parmi les associés  :


Vrai ou Faux

II- Applications

1- À partir de chacune des situations, trouver la cause de dissolution de


la société  :
a- Le retrait d’une licence pour l’exploitation d’un débit de boissons
sous forme sociétaire  ;
(la réalisation ou exctention de l’objet sociale)
b- la décision d’un tribunal déclarant l’objet de la société illicite  ;
(liquidation judicaire )
b- Le 99e anniversaire d’une société  ;
(l’arrive au terme de la vie de la société)
d- Le vote de la dissolution à l’unanimité des associés  ;
(dissolution judiciaire)

2- La SARL «  Domino  » vient d’être dissoute. M. Legrand, ancien gérant,


est intéressé par un bureau d’époque Louis XVI qui se trouve dans l’actif de la
société. Pourra-t-il l’obtenir  dans les hypothèses suivantes  :
a- il est le liquidateur de la société  ; oui à condition que le passif est réglé
b- il n’est pas le liquidateur de la société.  ?

3- Comment les tiers peuvent-ils savoir qu’ils traitent avec une société en
liquidation  ?
Par la mention dans les documents légaux : société en liquidation

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4- Deux associés dans une SA disposent chacun de 20% du capital et ne
sont pas d’accord avec la gestion actuelle. Ils souhaitent la dissolution de la
société. Pourront-ils l’obtenir  ? Sur quel fondement  ?
Oui il peuvent demander la dissolution judicaire notamment en cas
d'inexécution de ses obligations par un associé, ou de mésentente entre
associés paralysant le fonctionnement de la société  (carence de l’affectio
societatis);

III- Cas pratiques

1- Cas SA « Info 2000  »


Les actionnaires de la SA «  Info 2000  » sont réunis pour décider la
dissolution de la société. Le vote a eu lieu tout à fait régulièrement.

Travail à faire
1- Quelle est la cause de dissolution de la société  ?
dissolution volontaire
2- Que devient le commissaire aux comptes de la société  ?
un créancier de la société
3- Quelle est la mission du liquidateur  ? Doit-il rendre compte aux associés  ?
la mission de liquidateur est d’accomplir toutes les formalités
juridiques, relatives à la liquidation de la société, Oui absolument
4- Préciser la responsabilité du liquidateur  ?
Le liquidateur est civilement et pénalement responsable des
conséquences dommageables des actes accomplis dans le cadre de la
liquidation.

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2- Cas SARL  Pastek
La SARL Pastek est dissoute. Une vive discussion oppose deux associés  : M.
Gentil prétend qu’il faut nommer un liquidateur et M. Prentout qu’on peut s’en
dispenser, puisqu’il n’y aura rien à partager, et éviter ainsi des frais inutiles  ; il
menace de ne pas contribuer à sa rémunération, si toutefois les associés en
nommaient un.
M. Prentout, prend à sa charge, en fonction du nombre des parts qu’il
possède dans le capital, une partie de l’actif et du passif social, dont il fera son
affaire personnelle. Ainsi il intente un procès à M. Têtu qui ne veut pas payer
invoquant le fait que M. Prentout n’a pas qualité pour agir.

Travail à faire  :
1- La nomination d’un liquidateur est-elle obligatoire  ?
2- Par qui, doit-il être rémunéré  ?
3- Le vote de l’associé opposé à la nomination du liquidateur le dispense-t-
il de participer à sa rémunération  ?
4- Quelle sera la décision du tribunal  ?

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