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LE RETOl

DE LA DIVI

D o s s ie r s p é c ia l
Sa vie, son oeuvre,
son entourage,
ce que les aigres
pensent d'elle,
le nouvel albuÜfct le
concours I
M 5 0 2 0 - 2 - 19,00 F -R
W ÊNm È&m eÆ m : • ;

EDITO
V o ici d o n c Noël !
Noël et son cortège d e cadeaux, d e din d es fro id e m e nt trucidées sur l’autel d e la tradition, d e sapins illuminés et d e chaussettes
usées qui pe n d e n t lam entablem ent dans la cheminée. Si, si, ça existe encore I Comme Rockstyle, qui, avec ce deuxièm e numéro,
prouve q ue l'on p e u t p ro p o s e r a u jo urd ’hui un magazine d iffé re n t par son contenu et son esprit, et être lu par un grand nom bre.
Parlons d e Rockstyle, justem ent. D’a b o rd et surtout, merci d e nous être fidèle. Le prem ier num éro vous a plu, le courrier q ue nous
avons reçu à la Rédaction l’atteste fortem ent. Continuez I Ecrivez-nous, on aime vous lire. Et com m e, en plus, on essaie tant bien
qu e mal d e répon dre à toutes les lettres, vous n’avez plus d ’occasion d e vous défiler.
A vec ce num éro 2, nous avons voulu rendre homm age à une grande artiste contem poraine. Disons p lu tô t q u e c ’est un grand c o u p
d e chapeau à Kate Bush, le term e hommage faisant to u t d e suite deuil et souvenir. Et Léon Zitrone ne travaille pas encore p o u r
Rockstyle ! V oici d o n c Kate Bush et son nouvel album . Kate Bush com m e cadeau d e Noël. Pas mal, non ? Tiens, d em ande z à
A n gelo M oore d e Fishbone ce q u ’il pense d ’elle, ou à Rudolph Schenker d e Scorpions. O u mêm e à Duff des Guns’n’Roses... Non,
non, attendez avant d e prendre vo tre dictaphone, prêts à braver les gardes du co rp s et autres attachés d e presse ou managers.
C’était un gag. O n l’a déjà fait p o u r vous. C’est be a u co u p plus sim ple. Et certaines réponses valent franchem ent le détour...
Et maintenant, sans transition aucune, il m ’appartient, en tant q u e Rédacteur en ch e f d e ce magazine, d e préciser certains points
plus ou moins obscurs concernant Rockstyle, points q u e q uelques uns d ’entre-vous nous o n t fait rem arquer :
1/ Non, Rockstyle n’a aucun ra p p o rt avec un autre magazine rock q u i o ffic ie dans un registre plus costaud qu e le notre. Et mêm e si
nous sommes en bonnes relations avec eux, Rockstyle est totalem ent in d é pe n d a n t et fier d e l’être. Et si quelques uns d ’entre-vous
évoquent une pe tite ressem blance avec un autre magazine tro p tô t disparu, mea culpa, ça p e u t arriver ! Ca prouve au moins que
vous lisiez cet excellent zine.
2 / Non, nous ne sommes pas des vieux grigous d e la presse rock sur le retour. Nous sommes relativem ent jeunes et égalem ent
fiers d e l’être I II n’y a pas q u e des très vieux journalistes nostalgiques dans ce métier. La preuve I Alors, si on charrie d e tem ps en
tem ps qu e lqu e gro upe connu et q ue ça vous irrite (q u i a d it U2 ?), ok, insultez-nous ( c ’est ça la dém ocratie), mais par pitié, ne
nous traitez pas d e vieux cons blasés I Tout sauf ça, merci...
Enfin, dernier p e tit détail : le dossier spécial fan-clubs q ue nous vous avions annoncé la dernière fois et q u i devait se trouver dans
ce num éro a été reporté à plus tard. En effet, certains fan-clubs im portants ne nous o n t pas fait parvenir à tem ps leurs p ro d u ctio n s
e t leur d e s c rip tif. Il aurait été d o m m a g e d e vous présenter un d ossier p o u r le m oins in c o m p le t. Donc, nous avons préféré
l’ajourner p o u r l’instant. Mais il viendra, d o n ’t w o rry !

Et si l’hiver est rude cette année, si la neige est abondante et q u ’elle vous em pêche d e sortir festoyer chez des amis, ne faites rien,
restez chez vous, au co in d u feu. N ’essayez même pas d ’allum er votre télé, évitez à to u t prix la traditionnelle émission d e fin
d ’année co n co cté e par des Carpentier parkinsoniens et le spécial "La Classe” (sous-titre : " j’ai les boules... d e Noël ! A h A h A h !
M erci Lagaf’ !" (eh, le p u b lic , c ’est là q ue vous devez rire...) ou pire, une émission d e Patrick "j’me suis fait la tête d ’une d in d e aux
marrons" Sébastien.
Non, laissez to m b e r la religion ca th o d iq u e p o u r un soir et é co u te z des CD. Il y en a plein d e form idables en cette fin d ’année
bénie : le Rush (une tuerie I), le Me Cartney (incontournable), le Guns n ’Roses (passionné), le co ffre t Police ( l’o b je t d e l’année), le
Pendragon (b ib liq u e ), le Cure (vous ne l’avez toujours pas ?), le Beavis & Butthead (hilarant), le Santana (anti-dépresseur), le
C ro w d e d House ( p o p pur jus), le M aiden (tellurique), le Thiefaine (toujours d e b o u t), le trip le Deep Purple (événem entiel)... e t le
Kate Bush (parce q ue c'est Kate Bush I) Voilà treize bonnes raisons p o u r rester chez soi. Treize antidotes à la m orosité am biante et
au stress q u o tid ie n . Heureusement q u ’il nous reste la musique, non ?

Sur ce, perm ettez m oi, au nom d e toute la Rédaction d e Rockstyle M ag’, d e vous souhaiter un super Noël. Un Noël rock’n'roll, si
possible...

- Thierry Busson -

Rem erciem ents sincères à toutes les maisons de disques (enfin, presque toutes...) , et plus particulièrement pour ce numéro à : Tania (EMI) / Zaïa
(Phonogram) / Annick (Phonogram) / Sophie (Musidisc) / Michel (Squatt) / Patricia (MSI) / Elise (BMG) / Nathalie (Chrysalis) / Laurence (Columbia) /
Rose Hélène et Patricia (Epie) / Lorianne (Polydor) / Olivier (Vogue) et à Corinne (Propaganda) / Philippe Renahy / Greg Blanc / Jean-Claude Zener
/ Patrick Estienney / M ain’ Maguy / Stéphanie Ackermann / L’équipe de la “ M.O.” / Josette, Jeanne & Philippe / Pascal.
Merci aux lecteurs qui ont participé au concours du n°1 et bravo aux gagnant(es) dont les noms suivent : Patrick Acosta / Christian Berry / Stéphane
Boscono / Laurence Chartral / Jacques Chevalier / Fabrice Dubreuil / Patrick Gervais / Guillaume Kores / Yannick Le Bourhis /Charles M arceca / Guy
Millet / Valérie Mouton / Jean-Luc Nicolas / Marie-Claire Schell / Isabelle Vignot.

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ROCKSTYLE
Couverture: KATE BUSH

ROCKSTYLE Magazine
2, Allée des Glaïeuls
25000 Besançon
Tél : 81 53 84 51
Fax : 81 60 72 38

Directeur de publication &


Rédacteur en chef :
Thierry Busson
RU BRI Q U ES
2 POSTERS !
Rédaction :
(en pages centrales)
Thierry Busson 6 NEWS
Isabelle Cardin
Nicolas Gautherot
L'actualité internationale sous form e de
Thomas Granier brèves... Ils font l'actualité, gros plan :
Laurent Janvier
Hervé Marchon
Jean-Philippe Vennin TRACY HITCHINGS (Interview)
Conception & réalisation :
Davy Goffin
IRON MAIDEN
Photographes : GEOFFREY ORYEMA (Interview)
Virginie Touvrey
Anne-Sophie Prévôt
BURMA SHAVE (Interview)
Ont collaboré à ce numéro :
Christian André n o NOËL ! NOËL !
Henry Dumatray
Emmanuel Moreau
Marcel Tronche
3 2 MIKE OLDFIELD
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Tél : 81 53 84 51 DUFF
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MC KAGAN
Rockstyle / Service abonnement
2, Allée des Glaïeuls (photo : Robert John) -4 4 CD REVIEWS
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ROCKSTYLE est une publication
et une marque déposée des
éditions “Association Arpèges”.
Magazine bimestriel - 6 numéros
par an.
DOSSIER
Dépôt Légal : à parution
Commission paritaire : en cours 'LA GALAXIE BUSH"
ISSN : en cours
La rédaction de R O C K S T Y L E
M a g a z in e n ’e st n u lle m e n t
responsable des textes, photos
et illustrations qui engagent la
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a u te u rs . Les d o c u m e n ts et
Son histoire 26
SILENCERS 28
jL m atériels sonores ne sont pas
restitués et leur envoi implique
l’accord de l’a uteur ou de son
(photo : DR)
Ses album s
Les artistes parlent
re p ré s e n ta n t pour le u r libre
publication . Le fait de citer des d'elle.*. 30
marques et des contacts au sein
du numéro ne peut être assimilé
à de la p u b lic ité . T o u te
CONCOURS "The Red Shoes", le
nouvel album ,
re p ro d u c tio n d es te x te s , 10 paires de chro niq ue par
p h o to g ra p h ie s , illu s tra tio n s
p u b lié s d an s ce n um éro est "RED SHOES" quatre journalistes
in te rd ite . Ils d e m e u re n t la
p ro p rié té de RO CKSTYLE Promo à gagner ! de la rédaction 31
M agazine. Tous droits réservés
dans le monde entier. Toutes les
Foncez page 24 !
photos sans crédits possèdent
des droits réservés.
1 .... / ' . I

N°2 - Décembre 93
F Me KAGAN
à P a ris le c o n c e rt en
de SÇO S, le bon DUFF
accepté de recevoir à son
stoire dp faire le pi sur son album
solo et sur le fait d ’être pôt\ur quelques temps
un d is s id e n t ro sse m a c h in e
GUNS'N'ROSËS. ndant bien s û r de
re jo in d re ses acolytes p o u r la
p ro m o tio n ,el albu m , "The
Spaghetti Inc rpa le DUFF!

J « ra
INTERVIEWS
1] » S iL E N G E IR S

1i MAGELLAN
12 I MOTHER EARTH
34 THE MISSION
36 WASP
37 JAN CYRKA
3e FISHBONE
39 LES SATELLITES
^B-2 PENDRAGON

p l f

Ia b o n n em en t
H Ce mois-ci avec I
CORPIONS I EMI France, abonnez-1
vous e * recevez, si
//s revientytiiï)B en grdtfÿà forme, les feutons de SCORPIONS ! Un
vous faites partie des F
nouvel alfÆ jwqui n e jfffk pas le frelaté, des prestations scéniques
to u jo u rs aussi plaisantes et, qu i p lu s est, un p la is ir to u jo u rs 0 Premiers, un CD
c o n s ta n t de se c o n fie r à un dicta ph on e. Cette fo is -c i, c 'e s t
RUDOLPH SCHENKER qui s'y est collé, nous racontant l'intégration t e ? Kate^
Rubberhand Girl" !
du nouveau bassiste et quel avenir il voit pour son groupe dans les I Rendez-vous page 17 !
années à venir. L'heure de la retraite n'a pas encore sonné...
TRACY HITCHINGS

• A DECOUVRIR ! • a lb u m , "C o u n te rp a rts " v ie n t de


Le nouvel a lb u m de sortir chez Atlantic/Carrere.
P E N D R A G O N , "The W in d o w Of
L ife " e s t s o rti d e p u is le 8 • A LA CARTE •
nove m b re (cf. "CD R e vie w s"). Il Une partie de l'équipe du défunt
est distribué en France par MSI et "M é d ia to rs " re p re n d du s e rv ic e
on peut le tro u ve r partout. Il est a ve c un n o u v e a u m a g a z in e au
temps pour vous de succom ber au co n c e p t p o u r le m o in s o rig in a l.
rock m élodique et intelligent de ce Son nom ? "Yourself", la première
g ro u p e b rita n n iq u e d o n t on n ’a revue à la carte ! C 'est vous qui
pas fini de parler dans les mois à fa ite s v o tre m a g a z in e , s o n
(photo : Willebord EIsing)

v e n ir. Q u 'a tte n d e z - v o u s , b o n s o m m a ire , sa c o u v e rtu re . P o u r


sang ? plus de renseignem ents, envoyez
un enveloppe tim brée à votre nom
•S U IT E » à Christophe Goffette, 297 rue de
Puisqu'on parle de PENDRAGON, Paris, 95150 Tavem y.
s o u lig n o n s u n e fo is de p lu s
l'e x is te n c e d'un fa n -c lu b o ffic ie l •P L U S TARD »
fra n ç a is , "E t m a in te n a n t...!" qui L e s d a te s d e la to u rn é e de
a b lo n d e T r a c y fa it p a rtie d e c e p e tit n o m b r e d e a s s u re la p ro m o tio n du g ro u p e SCORPIONS qui ont été annulées

L f e m m e s qui o n t ré u s s i à p e r c e r d a n s un u n iv e rs
ré s o lu m e n t m asculin : celui d e la m u siq u e . U n e voix
rock qui sait s e faire to ur à to ur ra g e u s e ou a é rie n n e . U n e
b e lle q u e l’on rê v e d e m ie u x c o n n a ître .
dans notre pays et qui se fera un
plaisir de vous renseigner sur les
fa its et g e s te s de v o tre g ro u p e
p ré fé r é . C o n ta c t :
m a in te n a n t...!", BP 2322, 38033
"E t
sont en fait reportées à 1994.

•P O U R LE P L A IS IR *
Les S H O U LD E R S a s s u re ro n t la
p re m iè re p a rtie de la to u rn é e
Grenoble cedex 2. Adhésion : 80 anglaise des POGUES du 3 au 17
frs en chèque à l'ordre de Didier d é c e m b re de c e tte a n n é e . Le
Com m ent as-tu débuté dans le monde de la musique ?
P e rn ic e . Un CD liv e o ffic ie l de dernier album des SHOULDERS,
Le prem ier groupe local dans lequel j’ai joué s ’appelait PURPLE P E N D R A G O N p o u r to u t no u vel "T h e F un N e v e r S to p s " e s t
HAZE. Nous avions enregistré deux morceaux. L’un des deux adhérent ! chroniqué dans ce numéro...
passait régulièrem ent sur les ondes de radio C ornouailles et
nous en étions très fiers. Quand je le réécoute aujourd’hui, je •M IE U X VAUT EN R IR E *
trouve ça très drôle. Après quoi, j’ai joué dans plusieurs groupes M A R IL L IO N d ans "H é lè n e et le
de hard rock avant de rejoindre QUASAR qui a été ma première Garçons"... Non, vous ne lisez pas
expé rie n ce vra im e n t sé rie u se . Nous avons e n re g istré “The le num éro d 'avril de R o ckstyle !
Loreli” que je continue à considérer comme un superbe album. C'est vrai. Allez, avouez que vous
Je sais que la production est épouvantable mais nous avons fait le saviez déjà parce que vous êtes
un fan de ce tte s é rie -s e rp illiè re .
de notre mieux avec les moyens que nous avions. • PRESTO ! • D o n c , d e rr iè r e le m a n c h o t
Une to u rn é e e u ro p é e n n e se ra it m a z o u té q u i jo u e le s b a tte u rs
Com m ent s ’est passée la rencontre avec CLIVE NOLAN qui prévue dès janvier pour le groupe dans le groupe (oh yeah !), dans
est ton principal auteur / com positeur ? c a n a d ie n RUSH d o n t le d e rn ie r leur local de répétition il y a une
A l’époque, je faisais encore partie de QUASAR et nous avions
d o n n é un c o n c e rt en H o lla n d e en p re m iè re p a rtie de
PENDRAGON, dont Clive est le claviériste. C’est là que Clive
La BANDE-DESSINÉE
m ’a p a rlé p o u r la p re m iè re fo is de so n p ro je t. Il s a v a it
a enfin son minitel !

36.15 ■
exactem en t ce q u ’il vo u la it fa ire et son e n th o u sia sm e était
com m unicatif. Trois mois après, l’album était enregistré. Voilà
comment j ’ai chanté pour STRANGERS ON A TRAIN.

N ’est-ce pas difficile d ’être une fem me quand on travaille


dans un milieu aussi masculin que celui de la musique ?
Je crois que le monde dans lequel nous vivons est de toute “le 1er magazine Rock,
façon masculin. Il faut faire avec. Je pense cependant que ça a
BD et Littéraire sur écran”
plus d ’avantages que d’inconvénients, du moins pour moi. Les
femmes sont si rares dans la musique qu’on les remarque plus
facilement. Et j ’aime être une femme ! Les NEWS, les NOUVEAUTÉS, les AVANT-
(Isabelle Cardin) PREMIERES, un ZOOM mensuel, l’ANNUAIRE BD
- DISCOGRAPHIE - des magasins en France et des éditeurs France-
En solo :
Belgique-Suisse, les SÉLECTIONS KW, les
“From Ignorance To Ecstasy” (SI Music-1991) PETITES ANNONCES et le CONCOURS mensuel
Avec STRANGERS ON A TRAIN :
“The Key” (SI Music -1991)
avec des dizaines de BDs à gagner !
“The Labyrinth” (SI Music - 1993) Le 36.15 KW, c ’est aussi toute l’actu Rock’n Hard et Littéraire...

6
IRON MAIDEN
News
affiche de "H olidays In Eden" de
MARILLION. On croit rêver.

• OUI, MAIS... •
En a tte n d a n t un n o u v e a u YES,
v o ic i un " b e s t o f “ a p p e lé
MTV : "1 2 0 M inutes" : m agazine
du ro c k In d é , le d im a n c h e
2 1 h 0 0 /2 3 h 0 0 . " H e a d b a n g e r's
B a il" : to u t le h a rd a v e c la
c r a q u a n te V a n e s s a W a rw ic k ,
dim anche23h30/2h00.
"H ig h lig h ts , T h e V e ry B e st O f" "R ockblock" : de Je ff Beck à ZZ
a v e c d e s titre s de "S u rv iv a l" à Top, lundi 0h00/0h20. "Beavis and
"Rhythm Of Love" en passant par Butthead" : 2 kids trasheurs gras
"R oundabout" et "G oing For The et cons, un dessin animé destroy.
One". Bref, il y en a pour toutes D a t's koool !!! d im a n c h e
les périodes. 23h00/23h30.
M C M : "R o c k L e g e n d " : c lip s
•A B U S DANG ER EUX»
g a ra n tis e xc e lle n ts , en 16/9° et
C 'e s t le n om d 'u n fa n z in e fo rt
stéréo, tous les jours 21h00.
beau et pro qui traite du rock indé
Et n 'o u b lio n s pas C anal Jim m y,
avec une é r u d itio n assez
monstrueuse. Bonne idée, chaque qui diffuse toutes les sem aines un

(photo : Jacky Moutailler)


num éro com p re n d un m ini CD 5 c o n c e rt v in ta g e g ra n d io s e (vus
titres, mais le canard lui-même est réce m m en t, "W e ld " Neil Y oung,
une mine d'or pour l'am ateur : la
dernière livraison présentait entre
a u tre s des in te r v ie w s de
S E B A D O H , M A N IA C S , BA D
R e lig io n , C ircu s of Sour, et j'e n
p a s s e ; a v e c de n o m b re u s e s
c h ro n iq u e s et des tas de news.
C 'e s t é g a le m e n t un la b e l q u i kette fois-ci, ça y est, il est parti ! Après un ultime
propose pour l'instant deux CD 5 concert avec IRON MAIDEN le 28 août dernier,
titre s , T he S tra w D o g s , b o n n e •C H E R Y C HERY»
'mister BRUCE “Air Siren” DICKINSON a mis les
noisy-pop et Mush, des Bordelais Désolé, mais quand on me parle
bouts, laissant son ex-groupe en quête d’un nouveau vocaliste. Et
q u i m ê le n t N o ir D é s ir et de St-Etienne, j'ai im médiatem ent
un réflexe idiot : allez les verts, comme cadeau d’adieu, la bande à STEVE HARRIS vient de sortir
M otorhead. C haque CD : 40 Frs
R o ch e te a u , L a rq u é , e tc ... Pas deux live formidables : le premier, “A Real Dead One”, est la deuxième
port com pris, cool ! Le magazine
lui coûte 25 Frs, avec un CD donc. que je sois un fanatique de ce jeu partie des révisions publiques engagées il y a quelques mois avec “A
"ABUS DANGEREUX" : B.P. 172 c o n s is ta n t à se c o n g r a tu le r Real Live". Un deuxième chapitre encore plus réussi que le premier car
m u tu e lle m e n t pour un m orceau porteurs de bon nombre de classiques du groupe. Celui là, pas de
8 2 0 01 M O N T A U B A N c e d e x ,
de cuir envoyé dans un filet, mais problème, on le trouve absolument partout. En revanche, il semblerait
France. / "VICIO US CIRCLES" (le
L a b e l) : B .P . 14, 33023 il y a des a s s o c ia tio n s d 'id é e s
qu’il faille se presser pour se procurer l’autre live, sorti quasiment
tenaces, com m e dans le cas de
BORDEAUX cedex. simultanément au “ Real Dead One” , et qui a pour nom “ Live At
B o rd e a u x q u i re s te p o u r m oi
p lu tô t syn o n ym e de pinard que Donington”. D’après EMI, ce double CD est en tirage assez limité, à un
•S C IE N C E -F IC T IO N *
de NOIR DESIR I II parait donc prix cependant très abordable (dans les 150 balles... honnête). Il s’agit
"Jérém y sauve la reine", prem ier
qu'il y a des rockers dans la ville d’un concert intégral enregistré à Donington en 1992, pendant la
ro m a n de l'é r u d it en p e rfe c to
des verts, et ce CD 4 titres (petit tournée "Fear Of The Dark". Tout y est : le son (presque bootleg, mais
am ateur de whisky bon marché et
fr è r e de l'a lb u m ) de C H E R Y bootleg de grande qualité), l'ambiance (le public se manifeste à chaque
de crèm es glacées. Une relecture
C H E R Y v ie n t à p o in t n o m m é coin de riffs) et le père DICKINSON est parfait. Pour ceux qui aiment
de l'histoire qui vous enchantera,
pour le confirm er. Difficile d'éviter
bardée de clins d'oeil au "milieu". MAIDEN, aucun doute n’est permis, ce double live (promis, cette fois-ci,
le q u a lific a tif "fu s io n ” p o u r le u r
L A U R E N T G R E U S A R D a une c’est le dernier...) s’avère plus qu’indispensable. Pour retrouver Bruce
musique qui est cependant axée
plume acérée qui résiste rarement une dernière fois. En attendant son album solo qui risque de valoir le
s u r le v e rs a n t h a rd du g e n re
à la te n ta tio n de la p riv a te -jo ke détour. (T.B.)
(do n c o p tio n LIV IN G C O LO U R
(com prenne qui pourra...) mais on
ou D A N R E E D N E T W O R K ),
suit les péripéties uchroniques de - DISCOGRAPHIE -
laissant le funk au m éritant voisin
Jérém y (non, aucun rapport avec
de p a lie r é g alem ent sté p ha n o is
P earl Jam , c h e rc h e z a ille u rs II) “Iron Maiden” (EMI-1980)
q u 'e s t F R E D D Y K R O E G H E R .
avec la bave aux lèvres... On se “Killers” (EMI-1981)
Une autoprod' au son stupéfiant
dépêche de com m ander ce tirage “The Number Of The Beast” (EMI-1982)
d o n t la p a le tte s o n o re é vo q u e
très limité aux Editions OCTA, 12 “Piece Of Mind” (EMI-1983)
p a rfo is A E R O S M IT H (p o u r les
ru e D o rlo d o t, 5 1 5 0 F io r iffo u x “Powerslave” (EMI-1984)
riffs tranchants) et TRUST (pour
(Belgique). “Life After Death” (EMI-1985)
le c h a n t- m a n ife s te d a n s la
“Somewhere In Time” (EMI-1986)
langue de Racine). A découvrir.
•C A B L E OU ORDINAIRE ? • “Seventh Son Of A Seventh Son” (EMI-1988)
(N.G.)
Inutile pour les uns, énervant pour “No Prayer For The Dying” (EMI-1990)
le s a u tre s , v o ic i c e p e n d a n t “Fear Of The Dark” (EMI-1992)
"Rock Haine Love" 77 37 36 40
q u e lq u e s re n d e z - v o u s “A Real Live One” (EMI-1993)
h e b d o m a d a ire s s y m p a s su r les “A Real Dead One” (EMI-1993)
chaînes m usicales du câble : “Live At Donington” (EMI-1993)

7
GEOFFREY
ORYEMA "Glass Spider Tour" David Bowie). • HOMMAGES •
Des concerts de temps en temps 2 com pilations vont bientôt sortir :
sur Paris Première. Voilà, si vous une pour saluer le groupe ANGE,
ne c o m p re n e z to u jo u r s pas avec des m orceaux allant de 72 à
p o u rq u o i v o tre v ille n 'e s t p a s 78 et r é e n r e g is tré s par des
câblée, offrez-vous une parabole groupes tels que GALAAD, NAOS
pour Noël !!! (tiens, encore eux I), ou CLAUDE
(photo : Anne Sophie Prévôt)

D E M E T . S o rtie ch e z M usé a en
•C O U P DE POUCE • 94.
N A O S , g ro u p e b a s é d a n s le s L 'autre co m p il' est un hom m age
Yvelines (78) aim ant ANGE, YES, au re g r e tté GEOFF MANN
G ENESIS, M ARILLION, POLICE, (d é c é d é le 5 /0 2 d e rn ie r) a v e c ,
LED ZEP, W HO, RUSH, e n tre a u tre s , des r e p ris e s
Q U E E N S R Y C H E ,... c h e rch e un e x é c u té e s p a r G A L A H A D , IQ ,
bassiste de haut niveau motivé à TW ELFTH N IG H t re fo rm é ,

G
rand et costaud, GEOFFREY ORYEMA aurait pu être basketteur si, long term e ainsi q u 'u n m an a g e r C A S IN O (u n m o rc e a u in é d it),
jeune, ses mains s’étaient saisies d’un ballon plutôt que d'un Nanga sé rieu x et pas roublard (com m e Pour très bientôt chez SI Music.
(harpe traditionnelle à 7 cordes). Après avoir été comédien dans la beaucoup le s o n t, h é la s I).
première troupe de théâtre de l’Afrique Centrale et Orientale, cet Ougandais A c q u is : un 4 5 T et 2 C D c h e z
arrive en 1977 en exil en France où il choisit alors définitivement la voie Baillem ont. O bjectif : une m ajor I
musicale. Dix ans de galère plus tard, l’équipe de PETER GABRIEL sollicite C ontacter : Phil M ottée au 16(1)
sa participation aux festivals Womad. C’est naturellement qu’il publie alors
30 23 91 11 ou 16 (1) 30 58 55 80
son premier album sur le label Real World en 1990. Avec son deuxième
(répondeur).
album, sorti cette année, GEOFFREY ORYEMA est sans doute le seul
artiste du label de l’oncle Peter à connaître une carrière internationale et à
•C O U L E U R CA FE»
jouir d’un large reconnaissance.
P re m ie r CD du g ro u p e ro c k
m é lo d iq u e fr a n ç a is C A F E IN E
"Beat The Border”, ton deuxième album, est sorti cette année. Qu’a t’il
chez M SI-Ugum pour début 94.
de plus par rapport à "Exile" paru ily a 3 ans ?
La démarche est différente parce que je ne voulais pas faire un "Exile n°2”.
• ASSOC' • •S ID E R U R G IE »
Je voulais tourner la page. Et pour moi l’évolution musicale c’est aussi
Vous a im e z YES, A S IA , F FF , en to u rn é e a c tu e lle m e n t,
ajouter d'autres éléments, que ce soient les voix ou la technologie. Je suis
M A R IL L IO N (N d j : e n c o re I), v ie n t de re ce vo ir le Bus d ’A c ie r
entre deux cultures musicales : la culture occidentale et la culture africaine.
ELP,...? Alors l'association idéale 1993. Félicitations I
Je puise dans les deux pour trouver mon inspiration.
p o u r vo u s re g ro u p e r s 'a p p e lle :
“ C o n ta c t P ro g re s s if", 10 R ond- • L E PLEIN DE JOPLIN»
YOUSSOU N’DOUR ne veut plus travailler avec PETER GABRIEL
p o in t d e l'E s p la n a d e , 67000 Sortie d ’un coffret 3 CD de JANIS
parce qu’il se sent étouffé. Est-que tu n’as pas peur de ça, toi qui est
Strasbourg. JO PLIN contenant 50 titres, dont
entouré de toute l’équipe de Peter (BOTTRILL, ENO, KATCHE, etc) et
18 inédits ! Sans soublier un livret
qui appartient à un label qui fait la promotion d’un genre musical et
de 44 pages(S ony)
non pas des artistes, qui produit des CDs dont toutes les pochettes se
ressemblent, où n’apparaitpas le nom de l’artiste...?
•V IV E LA FRANCE ! •
Non, pas du tout, au contraire. Pour le premier album, j’ai profité de la
participation de PETER GABRIEL, ce qui a été un bon coup de pouce. Il n’y D e u x c o ffr e ts "b ie n de c h e z
a pas que ça : PETER GABRIEL suit ma carrière, me conseille. Bien sûr, je n o u s "s o n t s o rtis fin n o v e m b re
suis un artiste Real World. Et on a discuté à plusieurs reprises de faire sortir chez Sony également : l’intégrale
les artistes du ghetto Real World. Je crois que la politique du label d e s a n n é e s O d é o n de Y V E S
commence à changer maintenant. Avant c’était juste faire venir les artistes, M ONTAND et LEO FERRE. Celui
bien sûr les promouvoir, mais c’était limité. Je crois que maintenant il y a de MONTAND contient pas moins
plus d’ouverture sur la promotion des artistes et non plus sur la promotion du
seul label. Mon succès et la sortie du dernier album de PETER GABRIEL
sur Real World en sont de bons exemples.
Ta musique est en contraste avec ton histoire qui est plutôt mouvementée...
J’ai fait une croix sur mon passé même s’il compte beaucoup, je crois. Mais,
grâce à mes parents, j’ai appris à garder les pieds sur terre. De plus, je suis
bien entouré chez Virgin et Real World. Le succès ne me monte pas à la
tête. (Hervé Marchon)

- DISCOGRAPHIE -
“Exile” (Real WorldA/irgin-1990)
“Beat The Border” (Real WorldA/irgin-1993)

8
de 153 titre s ré p a rtis s u r 8 CD
avec 67 inédits en laser, un livret
POP'N'GUITARS !
de 50 pages avec des notes de The STRAW DOGS ’WsMWW
pochette, des textes, des photos
ra re s ,...
Q u a n t à c e lu i de F E R R E , il
c o n tie n t 104 titr e s d o n t 85
disponibles pour la prem ière fois
en CD. J’en ai rêvé, Sony l'a fait !

• R O C K S»
Réédition des 12 premiers albums
de A E R O S M IT H , re m a s té risé s, r v/,\ls ted.^v/hef. y
avec de nouveaux livrets et des CD 5 titres Digipack
Comment décririez-vous votre musique à quelqu’un qui n ’a jamais
com m entaires du groupe, vendus
entendu parler de vous ? D is c re ts et a tta c h a n t,
à p rix d ’a m i ! A tte n tio n , s é rie
Paul Martin (chant) : Nous sommes influencés par plusieurs styles comm e leur noisy pop, les
lim ité e . Donc, on se d é p ê ch e !
différents. Quand nous avons commencé à jouer ensemble, il était clair S tra w D o g s é to n n e n t,
C'est encore un coup de Sony...
dès le début que nous mélangerions tous ces styles. Je pense que la e n fla m m e n t, d é r a n g e n t
meilleure définition est un “melting-pot" musical. Mais il est très difficile
• S T U D IO S •
m ê m e . B e st a d o re , R ock
de nous cataloguer.
EX TR E M E va e n tre r à nouveau
Sound applaudit, les Inrock1
en s tu d io p o u r s o n q u a triè m e espèrent. Nous, on adore !
Est-ce quelque chose que vous essayez d ’éviter ? Deniers exemplaires. Pasd*3 repressage.
album, alors qu’on attend toujours Remco Prins (guitare & chant) : Non, nous n’essayons pas d'éviter
ce lu i de Q U E E N S R Y C H E . M ais
q u ’est-ce qu’ils foutent, bon dieu ?
quoi que ce soit. Nous jouons simplement la musique qui sort de nous. FORCE'N'(GA)RAGE
MUSH "Big Gang Bang“
Pourquoi avoir choisi de remixer en partie votre premier album au
lieu d’en sortir un nouveau ?
P.M. : Tu sais que nous avons signé chez Squatt. Notre album avait été
enregistré avec un très petit budget, mais nous trouvions que les titres
qui le composaient étaient intéressants et Squatt pensait de même. Ils
nous ont dit qu’ils étaient prêts à distribuer l’album en France mais
qu’ils auraient aimé en faire quelque chose capable de rivaliser avec les
productions à gros budget. Au lieu de tout réenregistrer, nous avons
donc décidé de le remixer, de rajouter des parties et de le “re-produire”.
• REM PLAÇANT» C’était la meilleure solution. Nous avons repris les masters et sommes
La nouvelle va peut-être bientôt allés dans un meilleur studio.
co n firm é e : il s e m b le ra it que le R.P. : C’était également un défi pour nous. Nous avons commencé par CD 5 titres - livrel 12 pages couleurs
c h o ix d 'IR O N M A ID E N pour nous dire que nous n’avions pas le droit de remixer quelque chose qui Féroces, rageurs, bruyants,
trouver un rem plaçant à BRUCE représentait une période bien précise de notre carrière. Puis nous décapants, sanglants ! C e
DICKINSON se porte de plus en avons réalisé que nous avions une chance de le faire sonner encore so n t les M U S H e t ç a va
mieux et comme on nous payait pour le faire... vous défriser les oreilles !
p lu s s u r B L A Z E B A Y L E Y (d e
Sélectionnés FAIR 94
W OLFSBANE). P.M. : Cet album avait été enregistré en huit jours, il représentait une
A écouter rageusement le 22/11
période particulièrement agitée de notre vie et cela s’entend dans la Paris (Arapaho) - 25/11 Nancy
• B O IT E EN M E T A L • musique. Du moins, NOUS l’entendons. Et nous avions peur que Magic (+ Big Chief - Terminal Export) -
Le c o ffr e t M E T A L L IC A est Stick qui a remixé l’album ne perde cet aspect en y touchant. Ca aurait 26/11 Luynes (Le Minimum) -
pu ne pas fonctionner du tout. Mais ça a marché. Pour lui comme pour 27/11 Périgueux (+ Straw Dogs)
fin a le m e n t s o r ti. Et ça tu e !
-10/12 La Rochelle (+ Skippies -
M alheureusem ent, l’objet étant en nous, c’était vraiment un grand défi.
La Tipolia) - 11/12 Epinal (La
tira g e trè s lim ité , nous n ’avo n s Halle de Chasse) - 12/12
pas pu en recevoir un exemplaire Avez-vous commencé à écrire des morceaux pour le prochain St Etienne (Mistral Gagnant) -
à tem ps. Donc, à vous de vous album et avez vous une idée de sa date de sortie ? 17/12 Bordeaux (+ Thugs - Th.
R.P. : Oui. Nous avons tout sur une K7 quelque part. Et il y en a Barbey) - 21/01 St Germain en
faire une idée. Mais bon .si vous
L. ( f Skippies - La Clef) - 22/01
êtes fan, vous achèterez ! beaucoup. Certains titres sont déjà prêts mais lorsque nous serons en
Vezoul (Capharnaûm) - 05/02
studio, d’autres naîtront d’improvisations. Nous aimons garder cette Beauvais (Théâtre)
marge d’imprévu, c’est même très important pour nous. Quant à la
/\ distribution MEDIA 7
sortie, ce sera en 1994 I (rires)
EgC M î en venlc 40F PC à
P.M. : Est-ce suffisamment précis ? (rires)
£ o £ > ^ V lC IO U S CIRCLE
(Propos recueillis par Isabelle Cardin) 8 P 14 ; 33W 3 BORDEAUX «ÜEX
\ i / !e! % 9459.83/fax:569; 1?i5
-DISCOGRAPHIE-
“Stash” (Squatt/Sony Music-1993)

9
dû -p ^ I

NOËL ! NOËL ! Les cadeaux rock...


ROCK ACADEMY
Le Rock a enfin son jeu de société I Baptisé “Rock Academy” , ce jeu est une sorte de
Trivial Pursuit basée sur le rock. Plusieurs catégories vous perm ettront de tester vos
connaissances tout en vous amusant comme des petits-fousP Les années 50/60 - Les
années 70 - Les années 80 - Le rock français - Les que^tii
1600 questions plus ou moins difficiles, une durée de vie e (une'partie dure en
m oyenne 90 m inutes) et un CD offert en bonus conte moins de 18 hits des,
années 50 à nos jours.
Des exemples ? Ok, allons-y :
1V
“Quel titre n’est pas une composition signée JETHRO TUL
a- “Bourrée”
b- “Locomotive Breath”
c- “Hot Love”
On ne pas faire plus sympa comme cadeau de Noël;’ non ?
“ Rock Academy”- Prix moyen constaté : environ 200 frs.

Le CD spécial Noël a p o u r pom "C ’est B ie n tô t NoëP’ie t un c irc o n s ta n c e . A lo rs , p o u rq u o i pas ?


’â ù tfe Les B o n n e s R é s o lu tio n s 1(1 er S urtout's’il reste une petite place dans la
Il est sorti chez Carbon7/MSI, le grou
(b e lg e ) s ’a p p e lle LE S FRERlj
J J a n v ie r)” . M u s ic a le m e n t, c ’ e st à m i- chaussette de votre grand frère préféré.
chemin du rock énervé et de l’ambiançé \ C o n ta c t : Carbon7
BROZEUR et c’est idéal pour les fêtes de m usette des baloches. C ’est rigolo, ç$ 23, avenue Général Eisenhower
fin d’année. Jugez plutôt : 4 titres dont un m ange pas de pain e tjc ’est su rto u t d 10ë0 Brussels (T.B.)

une nouvelle maison. Je suis bien là où je vis, souhaiter. Je fais tout ce que j’ai toujours voulu
je partage une maison avec six personnes et on faire, être un musicien, avoir du succès, et tout
vit un peu comme une famille, on s’entend très ce que je pourrais souhaiter ne serait que de
très bien. Mais cela fait dix ans que je suis là l’extra par rapport à ce que je viens de dire.

3
maintenant, et puis j’ai quelqu’un dont je suis Mais autrement, j’aurais quand même un voeu
d es stars très proche et j’ai acheté un studio 24 pistes.
Alors, je voudrais bien une nouvelle maison
à formuler : celui que les gens, les peuples
comprennent qù’il faut vivre ensemble et non
pour y vivre avec tout ça... J’habite à Londres,
Rockstyle
mais je suis né dans le Yorkshire et j’aimerais y
^ a p ro fité des interview s retourner...”
avec les artistes présents dans ce - Jan Cyrka -
numéro pour leur demander, en guise
“Je voudrais ne plus avoir de dettes, ne pas
de question subsidiaire, quel cadeau il avoir d’ennemis et ne pas avoir de problèmes.
souhaiterait recevoir ou quel voeu il C’est à peu près tout ce dont j’ai besoin. Mais
formulerait en ce Noël 1993... d’ici Noël, je crois que j’aurai encore des dettes
“Je crois que j’aimerais arriver vivant à l’année !!!”
prochaine et j'espère que nous ne mourrons -Angelo Moore (FISHBONE) -

(photo : Virginie Touvrey)


pas dans un incendie ou. un accident d’avion. Je
crois que ça«mç.-% suffirait comme cadeau ! “Bien que le Père Noël - et je peux le prouver ! -
(rires)” ü soit une ordure, bien que je ne connaisse pas
- Christian tanna (I MOTHER EARTH) - son producteur, ni ses parents, bien que Noël et
“Je ne sais pas... Si, je crois que je voudrais... moi-même nous n’ayons pas fréquenté les
bancs d’école ensemble, je pense que s’il
pense à moi, un complément de matos pour
mon Home studio me ferait changer d’avis sur
sa réputation et me permettrait de partir encore pas s’entretuer, que la seule et unique voie est
plus loin dans des folies créatrices. A bon de vivre en paix.” i
entendeur, salut !” - Rudolph Schenker (SCORPIONS) -
- Francis Décamps (ANGE) -
i&L *
“Je voudrais le nouveau livre de Patriçk
“Je voudrais le Robotix Supersonic avec les Susquin. J’ai adoré son premier roman, “Le
yeux qui lancent des lasers et la tête qui pivote Parfum". Alors maintenant, je veux l’autre. Il
I" n’est pas très épais, mais il est éssez ’ôher. Il
■ Nick Barrett (PENDRAGON) - doit coûter quelque cho&e cinjm e 75FrsyTu ne
veux pas me l’offrir ?" ' '
“Je voudrais le nouveau CD de MASTER OF ■ Remco Prins (BURMA SHAVE) -
REALITY.”
- Paul Martin (BURMA SHAVE) - “Une chevalière en or, parce que la mienne
commence à être usée.”
“Euh... pour Noël ?.... un tube en France !" -P o lo (LES SATELLITES)-
- Jimmie O’Neill (SILENCERS) -
“Rentrer à la maison !!!"
“Hum... En fait, j’ai déjà tout ce que je peux
- Duff Me Kagan -

10
VENTE
ROCK
PROGRESSIF
PAR
CORRESPONDANCE

par Thierry Busson vraies batailles et les vrais triomphes, voilà ce


Entretien avec que raconte MAGELLAN.
HAL STRINGFELLOW La plupart de vos chansons sont longues
AGELLAN est un groupe qui monte.

M
principalement de 6 à 10 minutes. C’est
Deux albums au style bien personnel, donc impossible pour vous de passer sur
un contrat chez Roadrunner et des MTV : vous n ’avez pas envie de décrocher
articles élogieux un peu partout dans la un hit un jour ?
presse internationale, voilà de quoi intriguer Tu me demandes si on veut se vendre un
la Rédaction de Rockstyle qui a rencontré
HAL STRINGFELLOW, le bassiste du trio
américain.
jour ? Non, nous voulons rester fidèle à la
forme artistique qu’est le rock progressif. Ce
qu’il y a de bien pour nous, c’est que PETE
CATALOGUE
"Im pending A scencion”, votre second
album, peut être qualifié de “progressif
MORTICELLI et MIKE VARNEY du label
Magna Carta sont vraim ent fans de rock
prog’. Magna Carta nous a donc laissé carte
1000
hard-rock”. Peux-tu nous décrire un peu
plus votre musique et vos influences ?
Je dirais sans hésitation que nous jouons du
blanche de la composition jusqu’à la phase
de production de nos album s. La seule
possibilité pour que nous écrivions un hit un
RÉFÉRENCES !
rock progressif avec un faible pourcentage de jo u r soit que cette chanson puisse être
hard rock ou de heavy métal dans nos considérée comme étant encore du rock
compos. Bien que ce soit vrai que nous
CARTE ADHERENT
progressif !
ayons été influencés par des grands groupes DE NOMBREUX
de rock progressif comme GENESIS, RUSH, E tes-vous in téressés p ar le rap ou le
JETHRO TULL, YES et KANSAS, pour n’en AVANTAGES
c ite r que quelques uns, on revendique
é galem ent des influe nce qui vont de
grunge ?
Personnellement, je n’aime pas le rap, pas &
plus que quand c’est mélangé à de la rock DES PRIX SPECIAUX
CHICAGO à IRON M AIDEN. Il y a des music. J’aime bien un tas de groupes grunge
passages dans notre musique où tu peux originaires de Seattle, spécialement ALICE IN
imaginer la section cuivres de CHICAGO qui CHAINS, PEARL JAM et NIRVANA.
jou era it avec nous, et d’autres fois moi-
même, je perçois des passages qu’auraient Donc, il est p o s s ib le q u ’un jo u r Catalogue disponible
pu jouer IRON MAIDEN ou JUDAS PRIEST ! M AGELLAN su bisse l ’in flu e n c e du
grunge ?
contre 2 timbres
Vous sentez-vous proches de groupes tels Non, je ne nous vois pas faire du grunge un
que QUEEN SRYC HE ou DREAM jour, mais certains sons de guitare assez
THEATER? sauvages sont vraiment supers I Peut-être
Bien que ces deux groupes sont quelque part que si WAYNE (Ndj : le guitariste) se met à
“progressifs”, surtout DREAM THEATER, je
pense que nous sommes bien différents.
Sans être prétentieux, et bien que nous
ayons pas mal d’influences, et c’est tout à fait
norm al, nous nous effo rço n s d’être
porter des vestes à carreaux en laine...

Des projets ?
Un nouvel album est déjà en préparation. En
fait, TRENT a déjà le concept en tête, mais je
SHOP 33
uniquement MAGELLAN, en suivant notre
propre chemin.
ne peux pas en dire plus, je suis tenu au 47 Cours de la Marne
secret I

l/os textes sont très éloignés des clichés


33800 Bordeaux
"chateaux et dragons". Est-ce important
pour vous de parler de la réalité, des faits
I0 ' ü,5COGRAPhÏ^^^^^^
historiques et politiques en particulier ?
Les chateaux et les dragons... Pouah, quelle '“HOUl ° ' Restora"'on"
horreur ! A mon avis, les histoires les plus
intéressantes à raconter ne proviennent pas
du rayon fiction d’une librairie I La réalité, les
ig93\
11
I MOTHER EARTH
par Nicolas Gautherot
Entretien avec
CHRISTIAN TANNA
ne des plus g ro sse s c a lo tte s de

y l’an née, c ’est sans c o n te s te le


premier album de I MOTHER EARTH.
Ces quatre canadiens au nom assez zarbi
proposent un cocktail musical détonnant où
les influences 60’s font de l’oeil à un son et
une rage très actuels. A la Rédaction de ce
beau journal, nous avons été scotchés aux
baffles par la technique et le feeling du
quatuor et nous voulions en savoir plus. Par
un sympathique jour et gris et terne, votre
serviteur grippé a pu approfondir la question
par téléphone avec le batteur, CHRISTIAN
TANNA, à peine réveillé, décalage horaire
oblige. Morceaux choisis...

Vous avez eu de très bonnes critiques


dans la presse française...
Oh vraiment ? Je n’ai pas eu l’occasion de
les lire I

Quelles sont les réactions à l ’album aux


USA et au Canada ?
Hum... pour ce que j’ai pu en voir, je dirais
que c’est positif dans l’ensemble. En fait, je
ne m’y intéresse pas vraiment. Il peut arriver
qu’un article sur nous me tombe sous le
nez, ou une chronique de l’album, ce genre
de truc. J ’ai vu le Billboard et en général,
c’est vraiment très positif.

D onc, tu ne te sen s p as v ra im e n t
concerné par l ’avis de la presse rock ?
Non. Bien sûr, de temps en temps je lis les
articles mais je n’en fais pas une maladie.
Les réactions nous viennent plutôt du public.
Et c’est très positif. Tu sais, c’est vraiment
encourageant : tu fais ton disque, tu investis
beaucoup de temps dans la réalisation et a u s s i d iffé re n ts que P IN K FLO Y D , ça me fait plaisir qu’il soit difficile de mettre
l’enregistrem ent et quand il est dans les SANTANA, TRIBE AFTER TRIBE, PEARL une é tiquette sur notre groupe. On doit
bacs et que le public aime ton travail, c’est JAM , S O U N D G A R D E N ou B LA C K pourrir la vie des rock-critiques. Donc, tout
vraiment agréable. S A B B A TH . E s t-c e que vous a v e z va bien I (rires)
délibérément choisi d ’être un cauchemar
Pourquoi avoir choisi ce nom particulier, pour les rock-critiques ? “Dig” offre une large palette d ’émotions
I M O TH E R E A R T H : e s t-c e que ça (Eclats de rires) Eh bien si c’est le cas, tant musicales. A-t-il été facile de regrouper
implique des préoccupations écolo style mieux. Si nous sommes perçus comme ça, ces d iffé re n te s a tm o s p h è re s s u r un
Greenpeace ? c’est très bien. En fait, je ne sais pas, parce même album ?
Oh non, pas du tout ! C’est juste un nom ! que tout ce q u ’on fa it fin a le m e n t, c ’est Hum... Oui et non. On en revient à ce que je
(rires). C’est une histoire marrante : nous composer des chansons qui se présentent à te disais : quand cela doit a rriver, cela
n ’avons rien p la n ifié à ce s u je t, c ’est nous d ’une certaine façon, chaque fois arrive. Mais d’un autre côté, que ce soit au
simplement un des membres du groupe qui différente. Tu n’a pas le choix, c’est ce qui mixage ou alors que nous enregistrions,
a proposé ça et nous avons tous aimé. On s o rt de to i. C ’est un p ro c e s s u s assez nous avons toujours essayé de garder une
se retrouve tous dans ce nom, un nom un obscur, mais j’aime ça ! J’entends souvent ligne d ire c tric e à l’e s p rit pour pousser
peu sombre en général. Mais ça ne signifie d ire que le p u b lic a du mal à nous c haque c h a n so n dans ses d e rn ie rs
pas grand chose, c’est juste un nom ! cataloguer. On me demande régulièrement retranchements. En ajoutant des trucs, par
quel est le style m usical de I MOTHER exemple. Nous avons simplement essayé
INCLASSABLES EARTH... Je n’en sais rien ! Pour moi, c’est de garder un esprit de challenge jusqu’à la
du rock ! C’est plutôt toi et les autres qui fin, pour que chaque moment du disque soit
Votre musique est très difficile à définir. voudraient faire entrer notre musique dans le meilleur possible. Pour ça, nous avons
Ëlle rappelle des artistes ou des groupes une catégorie (rires). D’une certaine façon, voulu insuffler dans notre rock une large

12
variété de styles et d’influences. Et ce n’était Peux-tu nous en parler ? propos de NEIL YOUNG ?
pas de l’expérimentation pour le plaisir : tu Au départ, tout cela est très lié au fait que Heu... Ici c’est un dieu pour les gens ! (rires)
ente nds qu e lqu e chose d ’une c e rta in e nous s o u h a ito n s p ro p o s e r d iffé re n te s
façon, la façon dont tu l’entends dans ta formes d’art, et pas forcément musicales, Vraiment ?
tête, la façon dont tu le ressens dans ton même si c’est bien intégré à notre show.
Eh oui. Je trouve ça sympa pour lui, mais tu
coeur. Et tu sais que tu dois travailler de Mais ce n’est pas toujours facile parce que
sa is il h a b ite en C a lifo rn ie d e p u is
cette façon, dans cette direction particulière. quand tu fais des premières parties, tu as 40
longtemps !!! (rires)
Tu peux voir que cette manière de procéder minutes pour jouer, tu montes sur scène, tu
ne tie n t pas v ra im e n t co m p te d ’ une joues et tu pars. Dans ces cas là, nous nous
quelconque décision consciente : pas de concentrons surtout sur la musique. Mais IMPREVISIBLES
préméditation. Tu l’écris et c’est enregistré ! nous avons c e p e n d a n t to u jo u rs un
(rires). C’est sans doute dû également à la percussioniste qui travaille avec nous et Je pensais à ces deux exemples car vous
combinaison de nos influences. Il y en a nous avons monté un set cohérent et visuel, êtes sans doute des m usiciens au ssi
certaines qui sont flagrantes sur l’album : en plus de toute la partie musicale elle- imprévisibles qu’eux...
PINK FLOYD ou SANTANA par exemple. même. (rires)... Eh bien, je ne sais pas. Tu vois, si
M ais nous ne p o u rro n s ja m a is s o n n e r
tu fais quelque chose d’un peu différent, je
com m e ces groupes. Nous avons ju ste A p p a re m m e n t, vous n ’a im e z pas
ne suis pas sûr que ce soit meilleur ou pire,
voulu tenter de capturer un peu l’esprit que beaucoup l ’appelation "rock canadien”,
mais c’est différent, ce qui poussera peut-
ces musiciens ont déposé sur leurs albums. mais après tout NEIL YOUNG et RUSH
Je pense que c ’est un but raisonnable, être le public à écouter, à t’accorder un peu
plutôt que d’essayer à tout prix d’avoir le d’attention. Est-ce une bonne démarche, je
même son de guitare, ou de batterie. "Je dirais que la clé de la n’en sais rien, mais parfois, en sortant un
peu du lot, tu peux attirer l’attention des
Nous n ’avons pas eu la chance de vous
réussite est en Amérique gens, et q u ’ ils a p p ré c ie n t ou non ta
voir en France. Peux-tu me dire pourquoi du Nord. Nous voulons musique, ça c’est à eux de choisir. Ca ne
votre co ncert p arisien a été annulé ? m’effraie pas tellem ent, le jugem ent des
Avez-vous prévu de revenir en Europe juste avoir notre chance
autres. C’est une bonne expérience de toute
bientôt ? de percer pour réussir à façon.
Oui, oui ! (Ndj : enthousiaste !) Ce qui s’est
passé, c’est que le club, hum, quel était son proposer des choses
nom déjà... Est-ce que c ’est toujours facile de jouer
abouties*" dans le même groupe que son frère ?
Le Rex, je crois ? (rires) Ce n’est pas si mal I Je veux dire par
Le Rex, c ’est ça. Ce c lu b a v a it des s o n t c a n a d ie n s et q u i p lu s est, de là que nous avons toujours eu les mêmes
problèmes à peine une semaine avant la Toronto, votre ville natale. Est-ce qu’il y a buts et que nous avons toujours désiré faire
date présumée de notre concert, je ne sais une scène locale importante ? les mêmes choses, et puis au moins comme
pas quels problèmes au juste. Et le concert Nous ne nous sommes jamais considérés ça, je n’ai pas eu besoin de passer une
a purement et simplement été annulé. Ils com m e m em bres de la scène rock de
annonce pour trouver un guitariste, j’avais
n ’ont pas pu o b te n ir l’a u to ris a tio n de Toronto, tu vois, du genre traîner avec les
déjà le mien ! (rires). C’est un parent à moi !
réouverture à temps. Donc, nous n’avons autres groupes dans les mêmes endroits, et
(rires) C’est devenu une seconde nature
pas pu jouer chez vous mais nous avons je ne sa is a b s o lu m e n t pas à quoi e lle
prévu de revenir en Europe au mois de ressemble maintenant cette scène locale, pour nous de jouer de la musique ensemble
janvier. Et la France est l’un des pays où parce que je suis souvent absent et que je : nous le faisons depuis si longtemps que
nous avons v ra im e n t e n vie de fa ire n’ai plus le temps de m’y intéresser. Mais nous co m m e n ço n s à pas mal nous
quelques concerts, et peut-être resterons- nous n’avons pas de problèmes particuliers entendre. On s’engueule souvent bien sûr,
nous à Paris un jour ou deux. J’ai confiance à v iv re au C a n a da . C ’ est un e n d ro it mais pour des sujets extr-musicaux et de
dans ces projets de tournée, notre maison superbe, mais l’industrie musicale est un toute façon, nous avons les mêmes buts et
de disques nous supporte beaucoup. peu trop... Hum, je ne sais pas, je crois nous voulons les mener à bien ensemble.
qu’elle mène à tout à condition d’en sortir I
P a rfo is , quand m êm e, on n ’a pas
Effectivement, vous avez bénéficié d ’une Sans pour autant dénigrer le système parce
l’impression d’appartenir à la même famille :
bonne promotion de EMI en France. que nous en vivons et que nous aimons
on est juste deux types qui jouent dans le
Ah bon ! C’est super I Tu vois, c’est le genre vivre ici, mais il faut vra im e n t te battre
quand tu es originaire du Canada, si tu veux même groupe au départ.
de choses que je ne sais pas encore, bien
sûr. Je sais simplement que “Dig” est sorti vraiment réussir dans des pays étrangers.
plus tard en France que dans pas mal de Je dirais que la clé de la réussite est en Quels sont vos projets pour le futur ?
pays. Amérique du Nord. Nous voulons juste avoir Nous allons tourner en Amérique du Nord et
notre chance de p e rce r pour ré u s s ir à au C anada avec deux a u tre s g ro u p e s
BABAS ? proposer des choses abouties. Pour RUSH, jusqu’à la fin décembre, et je pense que
je crois que tous les ados de Toronto les nous viendrons vous rendre visite après, en
J ’a i entendu dire que certains de vos adorent. Si tu es un ado, tu dois aim er
janvier.
concerts avaient un aspect ‘‘happening’’ RUSH... I (rires)
avec des in te rv e n tio n s d iv e rs e s , un
- DISCOGRAPHIE -
p e rc u s s io n is te , des m u s ic ie n s C ’e s t un g ro u p e ta le n tu e u x et
additionnels, des lectures de poésies. m o n dialem ent connu, c ’est vrai. Et à "Dig" (C apitol/EM I - 1993)

13
DU FF Me KAGAN ' ■7

-t-o n v ra im e n t b e s o in de v o u s q u e s tio n ! Je ne peux pas d é c rire ma Tu veux parler du fait de jouer dans des

 r a p p e le r q u i e s t D U F F Me
KAGAN ? A l’heure où sort l’album
des reprises des G U N S ’N’ROSES, leur
musique. C’est ma musique, c ’est tout ce
que je peux en dire. Cette musique, c’est
salles plus petites ?

l’expression de ce que je ressens, c’est la Exactement...


b a s s is te s ’o ffre une e s ca p a d e solo et musique que me dicte mon coeur. J ’ai mis C ’est vraim ent super, ça me fait un bien
s u rp re n d to u t le m o n d e en jo u a n t en tout ce que j’avais au fond de moi quand fo u . A v e c le s G U N S , c ’ é ta it d e v e n u
prem ière partie de S C O R P IO N S . C ’est j’ai écrit ces chansons. Je me suis donné complètement dingue. On finissait par ne
dans son hôtel parisien qu’il nous a reçu, à fond. M ais je cro is que ma m usique plus v o ir le public, par ne plus se vo ir
q u e lq u e s h e u re s a v a n t le c o n c e rt de prend sa vraie dim ension live. C ’est là, entre nous alors qu’on était sur la même
Bercy. sur une scène, que le s gens scè n e . M oi, j ’a d o re le c o n ta c t a vec le
com prendront le mieux de quoi je parle, public, sentir les gens, les entendre crier.
par Whiplasy ce que je veux leur dire. Là, on vient de jouer deux soirs d’affilée
i Entretien avec dans un club et c’était grandiose ! Je crois
:PUFF Me KAGAN ESPIONNAGE que j’avais besoin de retrouver ce genre
de s e n s a tio n s , de re n o u e r a ve c c e tte
Parie-nous un peu des invités que l ’on a tm o s p h è r si s p é c ia le d e s e n d ro its
P o u rq u o i a s -tu d é c id é de s o r tir un retrouve sur ton album... intimes... Je suis heureux.
album solo ? Ce disque, je l’ai enregistré pendant que
C’est une idée qui me trottait dans la tête nous étions en tournée, les GUNS et moi. UNE AFFICHE RACOLEUSE
d e p u is un s a cré b out de te m p s, c ’est A chaque fois que je les quittais pour aller
comme un rêve d’enfant que j’ai enfin pu e nregistrer, les autres me dem andaient Q u i a d é c id é de l ’a ffic h e D U F F /
réaliser, mon instrum ent de prédilection où j ’allais, ce que je faisais. Ils ont fini par S C O R P IO N S et com m ent se passe la
q u a n d j ’ a v a is q u in z e a n s , c ’ é ta it la me su ivre , les cons ! C ’est com m e ça tournée ?
guitare. Mais mon frère m’obligeait à jouer qu’ils se sont retrouvés sur l’album. Parce Ce sont eux qui ont souhaité que je les
d’un peu de tout. C’était lui le plus grand, que, quand ils ont entendu ce que j’avais accom pagne sur le u r tournée. C ’est le
alors je ne pouvais pas discuter, je n’avais écrit, ils ont voulu y participer. Mais l’invité genre d’offre qu’on ne refuse pas. Ca me
pas d’autre choix que de l’écouter, tu vois. dont je suis le plus fier, c’est JEFF BECK. d o n n e l’o c c a s io n de jo u e r d e v a n t un
C ’est comme ça que je me suis essayé à
On s’est rencontrés ici, à Paris. Il avait la public qui n’est pas forcément le mien et
la basse, à la batterie, et que j’ai fini par
chambre d ’hôtel en face de la mienne, et je tro u v e ça b ie n . Ca p im e n te la vie .
devenir ce que je suis aujourd’hui : une
quand il est passé devant ma porte, il m’a Quant au déroulem ent de la tournée en
sorte de m ulti-instrum entiste. A l’époque
entendu travailler sur “ (Fucked) Beyond elle-même, je préfère ne pas en parler si
d é jà , j ’a v a is un p e tit q u a tre -p is te s et
B e lie f” . Il a fra p p é à la p o rte et m ’a tu p e rm e ts. D iso n s ju s te q u ’il y a des
j ’e n re g is tra is to u te s les id é e s qui me
demandé si j’accepterais qu’il bosse avec choses qui me dérangent.
p a ssaient par la tête. Ca peut paraître
m oi. Tu p a rle s si j ’a lla is re fu s e r ! Le
incro ya ble, m ais une bonne partie des
lendemain, on était à Londres pour graver O/c... Ne tro u ves-tu pas que l ’a ffic h e
morceaux de cet album a été composée à
ça. Un grand moment, mec. p a ris ie n n e , à la q u e lle on a ra jo u té
ce m om ent là, ou, du m oins, l’idée de
SEPULTURA, est un peu racoleuse ?
base vient de là.
A u jo u rd ’hui, te co nsidères-tu com m e SEPULTURA ? Je ne connais pas. A quoi
un bassiste ou comme un chanteur ? ça ressemble ?
Pourquoi ne pas avoir fait profiter les
Hé, je joue aussi de la guitare I Comme je
GUNS de tes compos ?
l’ai dit, c’était mon premier instrument. Je Q u e lq u e c h o s e e n tre le tra s h e t le
C ertains trucs se sont retrouvés sur les
ne me suis jam ais considéré comm e un death...
albums des GUNS. Mais, tu vois, il y a un
b a s s is te . Je ne s a is m êm e pas si j ’ai Ah, ouais, je vois. Maintenant que tu me
truc qui m’a gonflé avec eux, c ’est quand
ja m a is été bassiste ! Q uand j ’ai rejoint le dis, je m ’en rends com pte. C ’est vrai
ils ont décidé que chacun signerait ses
GUNS’N’ROSES, ils voulaient un bassiste que ça a un c ô té ra c o le u r. A v e c une
p ro p re s c o m p o s . P o u r “ A p p e tite F or
a lors je me suis mis à la basse. C ’est affiche pareille, tous les fans de hard vont
D e s tru c tio n ” , nou s a v io n s to u t s ig n é
presque arrivé par hasard. C ’est vrai que pouvoir trouver quelque chose à leur goût.
ensemble. C ’était les GUNS. Point. Mais
le s g e n s me c o n n a is s e n t co m m e “ le Mais l’association est tout de même assez
pour “Use Your Illusions” , des problèmes
bassiste des G U N S ” , mais je sais faire étrange. Je n’ai pas à critiquer les choix
d ’égo sont apparus. Chacun voulait voir
tant d ’autres choses. Tu peux d ’ailleurs le des mecs de SCORPIONS mais bon, ce
son nom en dessous de la chanson qu’il
avait écrite. C ’était presque à celui qui c o n s ta te r s u r c e t a lb u m : j ’y jo u e de soir (Ndj : le soir du concert à Bercy), je
signerait le plus de titres. C’était dingue ! p re s q u e to u s le s in s tru m e n ts . P o u r vais jo u e r dans une des plus gra n d e s
Alors, je leur ai dit d’aller se faire foutre et ré p o n d re à la q u e s tio n , je ne me villes d ’Europe et je n’aurai pas le droit de
j’ai gardé mes morceaux pour moi. c o n s id è re ni c o m m e un b a s s is te , ni dépasser les 40 m inutes. Ca fait partie
c o m m e un c h a n te u r. M u s ic ie n e s t la des p ro b lè m e s que j ’ é v o q u a is to u t à
Comment décrirais-tu ta musique ? définition qui me convient le mieux. Oui, je l’heure. Je ne voulais pas en parler mais,
H eu... Là, franchem e nt, je ne sais pas suis un musicien, c’est tout. après tout, il vaut peut-être mieux que ça
quoi te répondre. Je crois bien que c’est se sache.
la p re m iè re fo is q u ’on me pose c e tte Q u ’est-ce que ça te fait de revenir à un
niveau plus humain ?

15
- P a s * c o n c lu io n s
îii* Pour l’instant, /e n a

solo"< Laissons le temps


^ 'ca rrière
faire les choses
UNE CARRIERE PARALLELE ?

Cet album restera-t-il quelque chose de


ponctuel ou envisages-tu de lui donner
une suite ?
Je viens de m onter mon propre studio
c h e z m oi. A lo rs m a in te n a n t, je p e u x
enregistrer tout ce que je veux dès que je
le ve u x. B ien sû r, je va is c o n tin u e r à
composer et si je le sens bien, peut-être
que je finirai par sortir un autre disque.

Mais peut-on s ’attendre à une véritable


carrière solo m enée en parallèle à ta
carrière au sein des GUNS ?
Pas de conclusions hâtives, s ’il te plait.
P our l’in s ta n t, je n ’ai s o rti q u ’ un seul
album solo. Il est un peu tôt pour parler de
“carrière solo” . Laissons le temps faire les
choses.

E t ne c ra in s -tu p as que l ’alb u m de


reprises des GUNS fasse de l ’ombre à
ton propre album ?
Non, je ne pense pas que ça va se passer

(photo : Robert John)


de la s o rte . C ’ e s t v ra i q u e le s d e u x
albums sont sur le même label et que les
m a g a s in s de d is q u e s ne v o n t pas se
gêner pour mettre les deux albums côte à
c ô te d a n s les ra y o n s . M ais ces deux
a lb u m s v o n t p ro p o s e r d e u x s ty le s si
d iffé re n ts . Ma m usique n ’a rien à vo ir
avec l’album de reprises des GUNS. Je
GUNS’N’ROSES The Spaghetti Incident ? Geffen/BMG
sais bien que les GUNS sortent un disque ' P unk not d ead ! Et les G U N S N ’ R O S E S non plus.
punk et que l’on m’a toujours considéré P ourtant, on pouvait le croire il y a encore quelques
com m e le plus punk des m em bres du mois, quand le groupe n’en finissait pas de ramasser les
groupe. Mais là, ça n’a vraim ent rien à d o lla rs s u ite aux v e n te s p h é n o m é n a le s des d e u x
voir. Je ne me fais pas de soucis, je sais volum es de “ Use Y our Illu sio n ” . H old-up du siècle ?
que les kids sauront faire la différence. Je P e u t-ê tre ... Mais c e tte -fo is -c i, les G U N S ont pris le
leur fais confiance pour ça. ta u re a u par les cornes, ou par les co u ille s, et nous
b a la n c e n t un a lb u m de re p ris e s p u n k (q u o iq u e ...)
carrém ent grandiose. Rien à voir avec le rem plissage
forcé de “Use ton pognon I & II", ici tout n’est que fureur
- DISCOGRAPHIE - ------------------------------------------ et violence démesurée. Ca transpire sous les aisselles,
ça raconte la baise, la dope, la bibine, le rock’n’roll. Tiens...! Rock’n’roll... Un mot que
DUFF Me KAGAN les GUNS’N’ROSES avait laissé pourrir sous une pluie de novembre, les violons et le
"Believe In Me" (Geffen-1993) piano à queue avaient failli avoir raison de cet ex-futur du rock’n’roll. Il était temps de
reprendre le droit chemin, de rallumer les braises et de se souvenir des galères, des
GUNS’N’ROSES clubs crasseux et des cachets versés en liquide (Budweiser, la plupart du temps). Il
“Live Like A Suicide” (Uzi Suicide-1986) fallait faire le ménage, rappeler aux gens que les GUNS’N’ROSES, c’était au départ
“Appetite For Destruction” (Geffen-1987) un putain de vrai groupe sans concession. Voilà pourquoi “The Spaghetti Incident ?" a
“G ’N ’R Lies” (Geffen-1988) été enregistré. Voilà pourquoi il explose à la tête du client à chaque seconde. Radical
“Use Your Illusion, I” (Geffen-1991) et possédé. Des DAMNED à IGGY & THE STOOGES, des NEW YORK DOLLS aux
“Use Your Illusion, II” (Geffen-1991) MISFITS, le répertoire est repris avec démence et le groupe peut se vanter de ne pas
“The Spaghetti Incident ?” (Geffen-1993) avoir sonné si vrai depuis... toujours ? (T.B.)

16
-r

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d Girl"
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'O * i Æ jk
■ i _ JM
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ROCKSTYLE Abonnement - 2 Allée des Glaïeuls - 25000 BESANCON
L
THE SILENCERS

Ce q ui me frappe chez les Silencers,


c ’e s t l ’im pressio n d ’une p ro gressio n
rég u lière, hors de toutes les m odes,
comme des extra-terrestres du rock.
Oui, c ’est vrai, les jo u rn a lis te s ang lais
d ise n t la mêm e chose. Q u e lq u e s-u n s
disent “C’est bon car ils ont du courage”,
m a is p e u t-ê tre q u e d ’a u tre s ne
c o m p re n n e n t pas q ue nous
n’a p p a rte n io n s à aucune m ode, car en
A ng le te rre toutes les m odes changent,
tous les six mois il y en a une autre ; mais
nous, nous ne som m es pas intéressés
par ça, pour moi c’est la musique qui est
en progression et évolution naturelle. Il y
a une grande évolution ; le dernier album
e st p e u t-ê tre p lu s p ro ch e du p re m ie r,
mais le groupe change : nous avons deux
chanteurs, moi et Jinky. Un jo u rn a liste
é c o s s a is a d it : “ C ’ e s t du c e ltiq u e
(1 9 9 3 ) mélangé aux Everly Brothers” . Mes goûts
est pour l’in sta n t l’o e u vre m a ître sse , sont très éclectiques mais j’essaie d ’avoir
p a rfa ite m e n t m û re , du g ro u p e , un s ty le u n iq u e p o u r n o u s , qui ne
débarrassée de l’excitation intem pestive re s s e m b le à rie n d ’ a u tre , s in o n au x
des p re m ie rs a lb u m s . A ve c les frè re s B e a tle s ... tro p !? Ou aux c h o s e s des
par Thomas Granier S te v ie (b a s s e ) et P h il ( c la v ie r s et années 60, mais pas de maintenant ; et je
Entretien avec a c c o rd é o n ) K A N E , nos s ix h é ro s déteste que les jo u rn a liste s, surtout en
JIMMIE O'NEILL poursuivent leur idylle française avec une Angleterre, disent : “ C’est comme U2 ou
lo n g u e to u rn é e (du 7 o c to b re au 2
u a tu o r au d é bu t, T he S ile n c e rs S im ple Minds “ , parce que ce n’est pas

Q
novembre dernier). Nous les avons saisis
partent à l’assaut du succès avec v ra i. M a in te n a n t, a p rè s le q u a triè m e
un m o m e n t à M a rs e ille . B e lle p re u v e
une pop c ris ta llin e et e n tê ta n te album, nous avons un son qui nous est
d ’intérêt pour nous, Jim m ie tient à faire
m ê la n t le s ra c in e s so u l et ro c k de u n iq u e , qui e st un m é la n g e a u s s i de
l’in te rv ie w en fra n ç a is , s ’il vous p la ît !
G la s g o w à q u e lq u e s e fflu v e s fo lk beaucoup de choses. Il y a des chansons
Vous lui pardonnerez donc les quelques
c e ltiq u e s . En 198 7, “ P a in te d M o o n ” , que j ’aime beaucoup et dont je suis très
bizarreries que vous trouverez dans ses
extrait du premier album “A Letter From St fier.
propos.
Paul" marche fort en France, qui devient,
après l’Ecosse, leur seconde patrie. Après Tu viens de parler des Beatles. Quand
(Je tends à Jim m ie O ’N eill le p rem ier
“ A B lues For B u d d h a ” , ils a s s u re n t la v o u s a v e z c o m m e n c é , v o u s vo u s
n u m é ro de R o c k s ty le . Il fe u ille t te
prem ière partie du “Street Fighting Year définissiez comme un “beat b an d ” : et
l ’article sur Calvin Russe!I)
T o u r” de S im p le M in ds (1 9 8 9 ) et fo n t m aintenant ?
J ’ai vu cet hom m e dans un fe stiva l de
c h a n te r des stades entiers. “ D ance To Depuis "A Blues For Buddha”, nous avons
bikers. Avant notre set, il y avait une strip-
T he H oly M an” (1991) a p p o rte un son David qui joue du violon. Parce que c’est
teaseuse ; il y avait beaucoup de monde,
nouveau : violon celtique et claviers, mais très celtique, il était naturel d ’écrire un
to u s c e s b ik e rs a v e c le u rs v is a g e s ;
surtout un second guitariste - chanteur, peu de chansons ce ltiq u e s , parce que
l’organisateur du festival m’a dit : “pour le
Ja m e s G ilm o u r et le n o u ve a u b a tte u r c ’est bon pour le vio lo n . David nous a
strip-tease il y a beaucoup de m onde ;
T o n y S o a v e . “ S e c o n d s O f P le a s u r e ” q u itté , il en a v a it a s se z , les to u rn é e s
pour le groupe...” !
étaient difficiles pour lui, il a une copine

18
SILENCERS
‘En Em§§@g la country, c'est notre folk ! Ca nmœ
revient parce que les Amène t m bons
vendeurs /"
en E c o s s e ... Et p u is P h il, le frè re de
Stevie le bassiste, joue de l’accordéon et
de l’orgue Hammond, le m eilleur clavier
p o u r a c c o m p a g n e r les g u ita re s . C ’est
comme DYLAN pour “Blonde on Blonde”,
c ’ e s t un so n n a tu re l, ce n ’ e s t pas
“plastique” comme les synthés, je préfère
cela. M aintenant nous somm es six mais
l’e s p rit est le m êm e, nous avons deux
chanteurs, Jinky a une bonne voix, nos
voix à tous les deux apportent quelque
chose de différent comme les Beatles qui
alternaient toujours, John et Paul. J’aime
cela.
■ m *r
L’ECOSSE...

Com m ent vous situez-vous aujourd’hui


p ar rapport au “rock business” ?
En ce moment c ’est plus difficile pour les
a rtiste s, s u rto u t en A n g le te rre , ca r les
m aisons de disques changent beaucoup
les gens qui y travaillent, et les nouveaux
s ’o c c u p e n t de c o m p ta b ilité ou de
m arketing, ce ne sont pas des artistes.
Beaucoup sont stupides et très agressifs :
à L o n d re s , l ’ e s p rit d e s m a is o n s de
disqu es n ’est pas celui des m usiciens.
C ’est p o u rq u o i les m e ille u re s g ro u p e s
a u jo u rd ’hui so n t a m é ric a in s ; la “s u b ­
c u ltu r e ” et le s “ c o llè g e r a d io s ” ,
m aintenant, sont plus développés, et le
s u c c è s de N irv a n a ou R E M , c ’ é ta it
alternatif, maintenant c’est tout le monde I
Je voudrais quelque chose comme ça en
Angleterre. Mais pour nous, les Ecossais,
c’est très difficile, car les médias anglais
n o u s v o ie n t co m m e un a u tre g ro u p e
écossais, et nous avons du succès en
France et en E spagne, c ’est tout, eux
n ’é c o u te n t p a s no s a lb u m s . Il y a
beaucoup d ’indépendants en Angleterre
et le “ N M E ” e t le “ M e lo d y M a k e r”
s ’o c c u p e n t de c e s g ro u p e s , ils ne
s ’ in té re s s e n t pa s a u x g ro u p e s d e s
“majors” comme nous, donc c’est ironique
mais c ’est plus difficile pour nous. Et la
ra d io , c 'e s t une ra d io u n iq u e , “ R adio
O ne” , le jour c ’est pop avec Take That,
Kylie Minogue ou beaucoup de dance, et
le soir c ’est très indé ; il y a une place
pour nous m ais se ule m e n t chez un ou
deux DJs. En Angleterre c’est nécessaire
de passer à la radio le jour, mais pour le
groupe c’est très difficile parce qu’il y a U2
ou REM, c ’est tout, ils ne passent pas les
autres, peut-être un disque et c ’est tout,
alors que partout en E urope les radios
passent les Silencers.

19
Et en Ecosse ? c o u n try . La c o u n try a m é ric a in e et je me suis demandé pourquoi, pourquoi
En E c o s s e n o tre p ro g re s s io n e s t c o m m e n c e q u a n d les E c o s s a is et les tous les soirs, pour la même chose... La
naturelle, nous y faisons des concerts, Irlandais arrivent à Nashville ; quand ils chanson parle de l’esprit des fans et aussi
nous y avons des fans, les jo u rn a liste s reviennent en Ecosse, c ’est com m e un de c e lu i du g ro u p e p a rce que je dis :
n o u s a im e n t b e a u c o u p . C e s q u a tre cycle. En Ecosse, la country, c’est notre “nous prenons toutes nos affaires et nous
dernières années, nous avons fait quatre fo lk ! Ca n o u s re v ie n t p a rc e q u e le s p a rto n s su r une route d ’or, d é ra n g é s,
concerts en Angleterre, cent cinquante en Américains sont de bons vendeurs ! piqués,... bourrés !”
F rance, et b e a u co u p en E sp a g n e . En
Angleterre c’est très difficile de faire une P a rlo n s un p e u d ’un a u tre g ro u p e Vous ne jo u e z presque que dans des
to u rn é e si n o u s s o m m e s in c o n n u s ; écossais : SIMPLE MINDS... petites salles...
l’ Ecosse c ’est petit, il y a deux ou trois Avec la récession maintenant, c’est plus C ’ e s t n a tu re l, ça d é p e n d . J ’ a im e
salles. facile quand on a beaucoup de succès : b e a u c o u p a u ssi les fe s tiv a ls où il y a
“Real Life” n’est pas très bon, mais il a beaucoup de monde ! On n’a jam ais eu
LA FRANCE... très bien marché : quand on a du succès de hit, de numéro un. Mais pour les gens
c’est facile de le conserver avec la promo, qui viennent nous voir, c ’est une bonne
En France, vous avez donc beaucoup les v id é o s qui p a s s e n t to u s les jo u rs . e x p é rie n c e , il n ’y a pas b e a u co u p de
de succès... P our moi, le succès a rtistiq u e est plus g roupes com m e ça. Si on avait un hit,
Première chose, j ’adore la France, et les im portant. Je sais que JIM KERR aime peut être. Q uand S im ple M inds ont eu
F rançais ont trè s bon goût. Q uand j ’ai mes chansons parce qu’il me l’a dit. Pour u ne c h a n s o n d a n s un film , ils s o n t
c o m m e n c é le g ro u p e , je p e n s a is que trois ou quatre, il m ’a dit : “Je voudrais d e ve n u s én o rm e s. T out ce q u ’on peut
nous aurions du succès partout. “A Letter pouvoir écrire comme ça I”. fa ire c ’ e s t c o n tin u e r à jo u e r, en ce
From St Paul” est passé sur beaucoup de m o m e n t n o u s s o m m e s c o m m e de s
radios en France et en Am érique, nous LES USA... troubadours, c’est notre travail, c ’est un
avons fait une tournée, et à cette époque privilège aussi.
nous ne sommes pas passés à la radio en R e v e n o n s à vos c h a n s o n s : j ’a i
A ngleterre. Je crois que notre m usique l ’im p r e s s io n q u e “ W a lk m a n s A n d V ou s ê te s p a r tis p o u r u n e v ra ie
e s t in te rn a tio n a le , ro m a n tiq u e , n o u s M agnum s" est l ’histoire de q u e lq u ’un tournée : pour longtemps ?
avons beaucoup de fans qui nous ont vus qui a vendu son âme au rock’n ’roll I Peut être, parce qu’on ira aux Etats Unis
live, c ’est très im portant car ce sont les O u i... en fa it c ’e s t à p ro p o s d ’ un après l’hiver, mais on fait toute l’Europe,
vrais S ILENC ERS. P eut-être parce que technicien qui travaillait avec nous et avec d ix -s e p t c o n c e rts en F ra n c e , et en
nous avons beaucoup joué en France. La un autre groupe, les LA’s de Manchester. Allemagne, Suisse, Espagne et Londres,
m aison de disq ues ici est bonne, nous C e t h o m m e e s t trè s d rô le , il a d o re peut être.
avons un bon promoteur. l’Am érique, il a le w alkm an, le short de
vélo, les baskets; il arrive à Los Angeles L’ITALIE...
Com ment intégrez-vous vos influences pour la première fois avec ce groupe et il
celtiques dans votre musique ? Une de dit : “Super, Hollywood ! Génial !” Il quitte Vous jo u ez en Italie ?
tes g uitares est accordée com m e les le bus à sept heures du matin, tout seul, Non, pas cette fois. En Italie, la dernière
instrum ents traditionnels... pour faire du jo g g in g , et deux m inutes fo is , c ’é ta it une v ra ie m e rd e : to u t le
Oui, parce que je chante dans la clef de après un grand noir avec un magnum le m o n d e va en b o îte , p e rs o n n e a u x
S i, p a r e x e m p le s u r “ P a in te d M o o n ’’, braque : “Ton walkman !...”. C’est l’autre concerts !
“A n s w e r M e" ou “ I See R e d ” . Je jo u e côté du rêve américain I Quand on me l’a
a cco rd é com m e cela, c ’est mon style , ra c o n té , c ’ é ta it trè s rig o lo m ais c ’est Après cette tournée, vos projets, c ’est
c ’est unique aux SILENCERS. Les trois s é rie u x a u s s i. S u r un a u tre m o d e , quoi ?
p re m iè re s co rd e s sont en Si, les tro is “ B u lle tp ro o f H e a rt” parle de la te n sio n J’écris le prochain album, je peins aussi
a utres sont norm ales... Un m om ent, je dans les villes. "Walkmans...” c’est aussi à parce que j’ai une expo, peut être à Paris,
reviens ! (Ndj : Il s ’absente deux minutes propos de la vie rock’n’roll : pour les filles l’année prochaine.
e t re v ie n t avec une de ses g u ita re s. Il de Hollywood, on dit “Valley Girls” , moi je
gratte quelques accords.) Tu vois, quand dis “Valium Girls” ... toujours des jeux de P o u r finir, n o tre q u e s tio n sp é c ia le :
je jou e norm alem ent, c ’est Si, sinon je mots I q u ’e s t-c e q u e tu v o u d ra is c o m m e
peux faire tous les accords... (N dj : J ’a i cadeau de Noël ?
droit à une petite démonstration ainsi q u ’à Cette fille, Sylvie, qui vous suit partout, Euh... pour Noël ?... un tube en France !
q u e lq u e s a rp è g e s de " S tre e tw a lk e r pour qui vous avez écrit une chanson...
Song"...) Les accords pour le blues sont C ’est une jeune fille de G renoble. Avec
différents, je peux changer de clef ! u ne a m ie , e lle s s u iv e n t le
groupe dans toute l’Europe et
A lo rs q u e l e s t d o n c ce m é la n g e de elles dansent tout le temps au
celtique et de soul ? fo n d de la s a lle , co m m e ç a j discographie ■
Ce mélange est ancien, avec par exemple (geste)... C’est très drôle en fait i
VAN M O R R IS O N . Il y a b e a u c o u p de c a r il y a eu de g r a n d s j "ABhi r°ms,Pau|"
t
chanteurs de soul à Glasgow et dans le co n ce rts com m e la “ Fête de “ Dance
Dan ®u d d h a ”
To The Holy Man”
nord de l’Irlande, les m usiques les plus l ’ H u m a n ité ” à P a ris , et Seconds O f Pleasure
célèbres là-bas sont la black soul et la toujours des filles qui dansent, !
SCO PIONS

par Thierry Busson par rapport à la récente sortie de l’album. Toutes les chansons étaient déjà écrites
Entretien avec Donc, ils reviendront sillonner la France quand il est arrivé dans le groupe. Il n’a
RUDOLPH SCHENKER dès que “Face The Heat” sera disque d’or eu q u ’à jo u e r les parties de basse, en
de part chez nous. C.Q.F.D.... fait...
C O R P IO N S est de retour ! Et en

S forme, ce qui ne gâche rien. Le tout


ré c e n t “ F a ce T h e H e a t" e st
s ûrem ent leur m e ille u r album d epuis...
a lle z , d is o n s ... “ B la c k o u t” I A p rè s un
Es-tu d ’accord si je te dis que le son de
“Face The H e a t” est plus lourd, plus
dur que celui de “Savage A m usem ent”
UN TRES BON BASSISTE

E t q u e lle s s o n t le s d iff é r e n c e s
“ S avage A m u se m e n t” tris to u n e t et un et “Crazy W orld”, et certainement plus fondamentales avec le jeu de FRANCIS
“Crazy W orld” plutôt faiblard, les teutons p ro c h e de c e lu i de “B la c k o u t” p a r BUCHOLZ, votre ancien bassiste ?
telluriques ont décidé de changer leur fusil exemple ? Ralph est un très très bon bassiste. Il a un
d ’épaule et de revenir à des sons plus Oui, tout à fait, c’est juste. Nous sommes excellent sens du rythme et on peut dire
m ordants, plus agressifs, la production allés dans cette direction, une direction qu’il apporte une certaine fraîcheur grâce
haut-de-gam m e de BRUCE FAIRBAIRN plus dure, parce que nous ne voulions à son jeu au sein du g ro u p e . Il a une
n’y étant sans doute pas étrangère. C’est plus qu’on nous colle l’étiquette de groupe fo rm a tio n c la s s iq u e et il e s t a p te à
donc en p artant du postu la t que “ Face à ballades. Nous nous som m es dit que s’adapter au style du groupe. En fait, c’est
The Heat” était l’album des riffs retrouvés l’époque dans laquelle nous vivons avait sûrement le meilleur remplaçant que l’on
que nous a vo n s re n c o n tré R U D O LP H changé, q u ’elle é ta it plus dure, et que puisse avoir trouvé.
S C H E N K E R à S tra s b o u rg , h is to ire de nous devions vivre avec notre temps, que
fa ire c o n firm e r nos d ire s p a r un des la m u s iq u e de S C O R P IO N S d e v a it Ralph était pourtant un musicien assez
intéressés. Et si nous ne lui avons pas s’inscrire dans son époque. C ’est dans inconnu ju s q u ’au jo u r où vous l ’avez
dem andé quelles étaient les raisons qui c e tte o p tiq u e q ue S C O R P IO N S a sa recruté, non ?
ont p oussé S C O R P IO N S à a n n u le r la place dans les années 90. O u i, to u t à fa it. M a is c ’e s t ce q u ’on
m ajeure partie de la tournée fra n ça ise pouvait espérer de mieux ! Tu sais, Ralph
d ’ o c to b re / n o v e m b re , c ’ e s t to u t Q uel est l ’a p p o r t de RALPH a v é c u p e n d a n t e n v iro n 3 a n s à Los
simplement parce que nous avions déjà la RIECKERM ANN, le nouveau bassiste, Angeles et il a grâce à cela une parfaite
réponse de la bouche même de l’attachée sur “Face The H eat” ? Q u ’a-t-il apporté c o n n a issa n ce du "rock b u s in e ss” , bien
de presse de chez Phonogram : trop tôt de nouveau ? plus que n’im porte quel autre m usicien

21
d ’ o rig in e a lle m a n d e . Les m u s ic ie n s une bonne chanson. J’espère que l’accent a u jo u rd ’hui ?
allemands sont d’habitude plutôt axés sur fr a n ç a is de K la u s n ’ e s t p a s tro p Les tro is m e ille u rs ... H um , ça s e ra it
la s c è n e m u s ic a le a lle m a n d e . A v e c mauvais... sûrement “Lovedrive”, “Blackout” et “Face
Ralph, pas de problème, ayant vécu à Los The Heat”. J ’inclurais également “Love At
Angeles, il a une vision plus large et une Non, ne t ’inquiète pas, il a un très bon First Sting”, mais certainement pas toutes
expérience plus importante concernant le accent ! D ’ailleurs, “D estiny”, en plus le s c h a n s o n s . V o ilà q u e l s e ra it m on
m ilieu rock en général. Il con n a ît donc de l ’im p a c t q u ’e lle au ra p e n d a n t les quarté I
beaucoup mieux tout ce qui se passe, tout c o n c e r ts a v e c to u te la fo u le q u i
ce qui est nouveau, tout ce qui bouge. chantera le refrain, p o u rrait très bien Aucun album de la prem ière période de
fa ire l ’o b je t d ’un fu tu r s in g le ic i en SCORPIONS, celle de U L IJ O N ROTH ?
M a tth ia s e t K la u s o n t d é c la ré France, non ? Non, je n ’ira is pas si lo in , tu vo is. Je
réc em m e n t dans la p re s s e française P eut-être... encore une fois, ça dépend pense sérieusement que SCORPIONS a
q u ’ils ne v o u la ie n t pas que plus de la m a iso n de d is q u e s que de vra im e n t dém arré en 1979. A pa rtir de
SCORPIONS soit considéré comme un nous. Ce sont eux qui décident ce qui est cette époque, S C O R P IO N S a vraim e nt
g ro u p e à b a lla d e s . P o u rta n t, v o tre le mieux pour nous. Tu sais, nous on leur trouvé son style. Avant, avec ULI ROTH,
prem ier single, “Under The Sa me S un ”, a filé l’album une fois terminé et après ce on n’avait pas vraiment de style défini. Ce
est une ballade. Est-ce votre choix ou sont eux qui s’occupent de tout ! n ’e s t q u ’en 79 q ue le son et le s ty le
celui de Phonogram ? musical de SCORPIONS se sont affirmés.
N on, c ’ e s t le c h o ix de la m a is o n de Changeons de sujet m aintenant : vous
d is q u e s . P o u r le m o n d e e n tie r, on a jo u ez ce soir à Strasbourg (Ndj : le 23 D u ra n t le s a n n é e s 70, S C O R P IO N S
décidé de s o rtir “A lien N a tio n ” com m e octobre dernier), un endroit im portant é ta it d éjà un g ro u p e a s s e z c é lè b re .
prem ier single. Mais Phonogram France pour l ’Europe. Que penses-tu du GATT A vec les années 80, vous êtes devenus
nous a dit “non, pour la France, il faut et du fait que les E uropéens doiven t une des plus grosses m achineries du
plutôt sortir “Under The Same Sun””. Que défendre leur culture et leur patrim oine ro ck et un des plus gros gro up es au
pouvions-nous faire ? On leur a répondu face à l ’hégémonie américaine ? niveau des ventes d ’albums. Com ment
“ok, c’est vous qui décider, on ne veut pas C ’est to u jo u rs d iffic ile de ra s s e m b le r v o is -tu le s années 90 pour
se battre avec vous sur ce sujet. Vous différents pays et de les faire cohabiter SCORPIONS ?
savez ce que vous avez à faire, ok, ça e n s e m b le avec les m êm es rè g le s . Je Je pense que SCORPIONS revient et va
marche. Nous, on aime notre chanson, on p e n s e s in c è re m e n t q u e p lu s on va continuer à revenir vers quelque chose de
aime le message qu’elle veut faire passer, avancer dans le tem ps et plus les pays p lu s b a s iq u e , une a ttitu d e p lu s liv e
a lo rs si v o u s v o u le z la s o rtir co m m e v o n t s o rtir de le u r n a tio n a lis m e p o u r com m e par le passé. Plus de grosses
single, allez-y...”. ré a lis e r q u e c ’ e s t p lu s en te rm e productions trop “ p olies” , mais quelque
d’universalité et avec la notion de monde chose de plus direct. Et notre ambition est
E t v o u s a v e z d o n c to u rn é d e u x q u ’il fa u d ra p e n se r. En fa it, le m onde d ’ e s s a y e r de tr a n s m e ttre p lu s de
vidéos : une p o u r “U nd er The Sam e devient de plus en plus petit, les distances messages aux gens au travers de notre
S u n ” et l ’autre p ou r “Alien N ation”... s ’effacent de plus en plus. Je crois que musique.
Oui. Et la prochaine sera “W oman”, mais les gens ré alisent bien cette évidence.
p o u r le m a rc h é a m é ric a in . Il y a u ra C’est tout ce qu’on peut dire... Hum... Tu
égalem ent une vidéo pour “ No Pain No vois, en Europe les pays essayent de se
Gain”. ra s s e m b le r alo rs que par e xe m p le , et - DISCOGRAPHIE -
c ’est terrible, en Russie, le pays est en
"M O N DESTIN tra in d ’é c la te r litté ra le m e n t, les gens “Lonesome Crow” (Brain-1972)
INSCRIT EN T O I...” pensent surtout à leur propre personne... “Fly To The Rainbow” (RCA - 1974)
C ’est totalem ent le sujet de “Under The “In Trance” (RCA - 1975)
P u is q u ’on p a r le d e s c h a n s o n s du Same Sun” : cette chanson veut dire que “Virgin Killer” (RCA - 1976)
d e rn ie r alb u m , il y a c e tte ch anso n , l’on vit tous sous le même soleil, que l’on
“Taken By Force” (RCA - 1977)
“D e s t in y ”, d o n t le r e fr a in e s t en devrait tous vivre ensem ble, ça pourrait
“Tokyo Tapes” (RCA - 1978)
français. Est-ce une sorte d ’hom mage être si simple finalement. Mais à la place
ou de clin d ’oeil au public français qui de ça, au lieu de faire de cet endroit, de
“Lovedrive” (EMI - 1979)
e s t un de vos p lu s fe r v e n ts ce monde un véritable Paradis, on est en “Animal Magnetism” (EMI - 1980)
supporters ? train de le détruire ! Je veux dire par là. “Blackout” (EMI - 1982)
Oui, mais il y a également une version en Bien sûr, on vit dans un monde où tout le “Love At First Sting” (EMI - 1984)
japonais ! Nous voulions en quelque sorte monde à ses propres opinions, mais ça “World Wide Live” (EMI - 1985)
re n d re la m o n n a ie de la p iè c e , o ffrir n’est pas une raison pour s’entre-déchirer. “Savage Amusement” (EMI - 1988)
quelque chose en retour aux publics qui Mais, bon c’est ça la vie.. “Crazy World” (Phonogram - 1990)
n o u s a im e n t p a rtic u liè r e m e n t. N ous
“Face The Heat” (Phonogram -1993)
avions fait égalem ent “Wind Of Change” TIERCE G A G N A N T
en version espagnole et en version russe.
Et maintenant nous avons cette chanson A propos d ’opinions : si quelqu’un qui
ROCKSTYLE vous conseille :
avec ce refrain en français et en japonais. ne connaît pas très bien SCO RPIO NS “Tokyo Tapes” / “Lovedrive” /
N ous p e n s o n s qu e c ’e s t q u e lq u e fo is venait vers toi et te dem andais quels “Animal Magnetism” / “Blackout” /
im portant de parler aux gens dans leur s o n t le s tro is m e ille u rs a lb u m s du “Face The Heat”
propre langue. Je crois que “ Destiny” est g ro u p e , que lu i r é p o n d r a is -tu
RÉPONDEZ AUX TRpIS QUESTIONS C ET GAGNEZ :

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Si votre carte postale fait partie des dix tirées au sort, vous recevrez un objet promo
super sympa : une paire de "Red Shoes" (taille 4 !) dans son charmant petit boitier.

Question 1 : Lequel de ces artistes ne joue pas sur le nouvel album de Kate Bush ?
a /E ric Clapton
b /Ç eorge Bush
c / Nigel Kennedy
flr | (m ST ' . 1
Question 2 : Avec lequel de ces artistes Kate Bush a enregistré le duo "Don't Give Up", ?
\ a /D à y id G jlm o u r f
b / Peter Gabriel (
■ d Eric Charden

Question 3 : Quel trio fait des choeurs sur "The Red Shoes" ? v £>
a / P o w Wow\
y bAie
Triomtdgarka
c/7Riri, Fif^Loulou

Pour Gagner, répondez aux trois questions ci-dessus avant le 5 janvier im pérativem ent, sur carte postale uniquem ent en indiquant votre nom et
votre adresse lisiblem ent. Envoyez vos réponses à Rockstyle "Concours" - 2 Allée des G laïeuls - 25000 Besançon. Les cartes postales contenant
les bonnes réponses seront tirées au sort et les gagnants recevront leur "The Red Shoes" de Kate Bush sous pli séparé rapidement. Good Luck !
KATEBUSH
C o m m e m u c o n te d e fé e . ♦.

LES DEBUTS d ’ u n iv e rs ité , D avi G ilm o u r, et lui fa it la p h o to du c e rf-v o la n t et non pas un


écouter les démaos. Le guitariste de Pink p o rtra it de la b e lle en body rose. EMI
/ C ^ a t h e r i n e B USH n a it le 30 ju ille t F lo y d e s t im p re s s io n n é au p o in t de repousse alors la sortie en janvier 78 pour
■ 1958 à la maternité de Bexleyealth, proposer à Kate de venir enregistrer dans é v ite r de la n c e r le u r je u n e p rod ige en
au sud-est de Londres. Elle connaît son studio personnel courant 1973. Une pleine tempête des fêtes de fin d’année.
une enfance heureuse entourée par une dém o deux titre s est e n re g is tré e , et à M ais le d isque a déjà été e nvoyé aux
fa m ille trè s p o rté e s u r le s a rts , p lu s nouveau envoyée sans ré su lta t. Il faut radios et malgré les efforts de la maison
p a r tic u liè r e m e n t la litté r a tu r e et la attendre 1975 pour que la situation évolue de disques pour em pêcher sa diffusion,
m u s iq u e . En s e p te m b re 69, la je u n e e n fin . En ju in , K a te se re n d a u x A ir “W uthering Heights” devient un hit, deux
C a th y e s t o b lig é e , d a n s le c a d re de Studios pour y enregistrer trois nouveaux m ois a v a n t sa p a ru tio n . Le 7 m ars, il
l’école St Jo se ph, d ’a p p re n d re à jo u e r m o rc e a u x s o u s la h o u le tte de D a v id a tte in d ra la pre m iè re place des charts
d ’un instrum ent de musique. Ce sera le G ilm our him self. En ju ille t, G ilm our fait a n g lais. L’album “The K ick In s id e ” est
v io lo n . Peu de tem ps après, son frè re é c o u te r la m a q u e tte à Bob M e rce r, le quant à lui sorti le 17 février 78. Le coup
Paddy lui demande de l’accompagner au m a n a g e r gén é ra l de EMI, alors que le d’essai est un coup de maître. Comment
piano. Kate découvre l’instrument qui sera Floyd enregistre “Wish You W ere Here”. ne pas tomber amoureux de ces mélodies
désorm ais son meilleur ami et confident. Le m ot de co n tra t est enfin p ro n o n cé . aériennes, de cette voix si innocente qui
Un an plus tard, elle commence à écrire Signé en ju ille t 76, l’accord laisse à la c o n tra s te a v e c le s te x te s d é jà trè s
des poèm es q u ’elle m et rapidem ent en je u n e K ate le te m p s de c o m p o s e r, de sensuels de “Feel It” ou de “Oh To Be In
musique. Les premières versions de “The revoir ses textes, de m a îtrise r sa voix, Love”. Kate BUSH joue avec son image
M an W ith T h e C h ild In H is E y e s ” et bref de grandir. Dans cette perspective de fem me-enfant. L’album balance entre
“Saxophone Song” voient le jour. 1972 : d ’ é p a n o u is s e m e n t, C a th y c h o is it de le m e rv e ille u x de l’en fa n ce (“The Man
un a m i de la fa m ille , R ic k y H o p p e r, p re n d re d e s c o u rs de d a n s e a v e c le With The Child In His Eyes”) et le désir de
convaincu du talent de Kate, envoie deux célèbre Lindsay Kemp. En avril 77, elle d e v e n ir fe m m e (“ R oom F o r A L ife ” ).
d é m o s -m a is o n (de p lu s de 30 titr e s monte un groupe avec son frère Paddy et D ’a utres thèm es, m oins évid e nts, sont
c h a c u n e !) à to u te s le s m a is o n s de quelques mais, dont Del Palmer (son futur abordés : Kate parle d’inceste (“The Kick
disques. Les réponses, toutes négatives, boyfriend) à la basse. Le groupe s’appelle Inside") et de son initiation au monde par
re p ro c h e n t aux ch a n s o n s le u r a s p e c t le KT BUSH BAND (prononcez Cathy) et ses frères aînés (“Them Heavy People”).
“ m o rb id e ", “ e n n u y e u x ” et s u rto u t a n ti­ tourne pendant trois mois. Son répertoire Le départ est réussi avec un “Kick Inside”
c o m m e rcia l. M ais R icky ne d é se sp é re se compose de reprises (Beatles, Stones, riche, intense, qui se savoure note après
pas. Il c o n ta c te un a n c ie n c a m a ra d e etc) et de quelques titres personnels. note.

DEPART EN BEAUTE SUCCESSION DIFFICILE

n août, la petite protégée de EMI est n ju ille t 78, alors que le deuxièm e

E enfin invitée à entrer en studio (le


même que deux ans plus tôt) pour
en re g istrer son prem ier album , mais la
E single, “The Man With The Child In
His E yes” atte in t la sixièm e place
des charts, Kate rentre aux S uperbeat
maison de disques refuse que ce soit des S tu d io s de N ice. Le c lim a t de la côte
musiciens “sans expérience” (le KT BUSH d’azur semble lui réussir puisque l’album
BAND) qui l’accom pagne. On fait donc est bouclé en dix sem aines. Le prem ier
appel à des musiciens de studio. Plus de single sera "Ham m er H orror” , et l’album
30 titres seront enregistrés. Le choix des “Lionheart” sort le 10 novembre, soit neuf
m orceux se portera finalem ent sur onze mois seulement après “The Kick Inside”.
titres de la nouvelle session et deux de On peut aujourd’hui reprocher à Kate de
celle de 1975. Nouvelle discussion entre ne pas avoir su attendre, d’être retourné
EMI qui veut so rtir “Jam es & The Cold un peu vite en studio puisque le disque
Gun” com m e prem ier single et Kate qui souffre du syndrome du deuxième album,
in s is te p o u r qu e ce s o it “ W u th e rin g à savoir qu ’il n’est qu’un reflet un peu
Heights” , une adaptation libre du roman pâle du premier. La plupart des titres ont
“ Les h a u ts de H u rle v e n t” . La v ic to ire été composés il y a longtemps et ressortis
c h a n g e de c a m p . P ré v u p o u r le 4 pour l’occasion. “Lionheart” est en fait le
n o v e m b re , le s im p le e s t re ta rd é à la complément idéal à “The Kick Inside”. On
demande de Kate : elle souhaite modifier y re tro u v e les m êm es a m b ia n c e s , les
l’illustration de la pochette. Ce sera donc m ê m e s th è m e s , la m êm e é q u ip e de

26
albums. Sage conseil que Kate suivra à la
lettre.

REVE ETRANGE

^ ^ ^ ’e s t en m ai 81 q u e d é b u te
■ l ’ e n re g s itr e m e n t de “The
Dream ing” . “Sat In Y our Lap” , qui
arrive avec l’été, marque un tournant très
net dans la carrière de Kate Bush. Mais
point d ’album à l’horizon. Un deuxièm e
single parait un an plus tard, en juillet 82,
qui, cette fois-ci, annonce l’album . “The
D re a m in g ” s o rt le 19 a o û t. Il s ’a g it
in c o n te s ta b le m e n t de l’a lb u m le p lu s
herm étique que Kate ait ja m a is publié.
E lle y e x p lo re de n o u ve a u x te rrito ire s
(re c h e rc h e de ry th m e s e th n iq u e s ,
e xp é rim e n ta tio n s de sons in é d its) et y
aborde de nouveaux thèmes. La presse
est perplexe. Le public aussi puisque le
troisème single ne sera même pas classé.
Cela ne sem ble pas trop inquiéter Kate
qu i s 'a tte lle à la c o n s tru c tio n de son
propre studio. Pas d’actualité, si ce n’est
la sortie, en juillet 83, d’un single un peu
spécial, enregistré en français et publié en
France et au Canada uniquem ent. On y
dé co u vre la ve rsio n fra n ç a is e de “The
Infant Kiss” (de l’album “Never For Ever”)
et un titre dont il n’existe pas de version
anglaise, “Ne t’enfuis pas”. Pour Noël 83,
m u s ic ie n s et le m em e p ro d u c te u r. Le refuse de le diffuser. Alors, le 23 juin, EMI EMI sort “The Single File”, nom donné à
single n’atteint que la 44ème place. EMI s o rt “ B a b o o s h k a ” , q u i a tte in d r a la une com pilation vidéo de tous les clips,
essaie de rattraper le coup avec “W ow ” troisièm e place des charts. Kate renoue p u is , en ja n v ie r 84, à un c o ffr e t
qui m o n te ra au N °14, m a lg ré un c lip avec le succès. Quant à l’album, il est fini regroupant tous les singles parus à ce
c e n s u ré à c a u s e de l ’ a llu s io n à une en mai, mais EMI repousse sa sortie en jour. On reste alors sans nouvelles de la
pratique homosexuelle. Le “Tour Of Life” septembre, le 8. Une semaine plus tard, il belle pendant plus d ’un an, les rum eurs
(uniq ue to u rn é e de la Bush à ce jo u r) se c la s s e en tê te d e s h its . C ’ e s t la les plus folles en profitent pour circuler :
débute le 3 avril 79 à Liverpool et prend p re m iè re fo is q u ’ une a rtis te fé m in in e K a te B u s h s e ra it d e v e n u o b è s e ,
fin le 14 mai à Londres. Kate aura visité atteint cette position I Outre le single, on alcoolique et en mal d’inspiration. De plus,
d a n s ce la p s de te m p s la S u è d e , le trouve sur “Never For Ever” une chanson EMI a u ra it rom pu son c o n tra t su ite au
Danemark, l’Allemagne, les Pays Bas et dédiée à Bill Duffield (“Blow A w ay”), un m a u v a is a c c u e il ré s e rv é à “ T h e
la France (Théâtre des champs élysées le te c h n ic ie n lu m iè re s qui a v a it fa it une Dremaing”.
6 m ai). Le s p e c ta c le e st un im m e n se chute mortelle après la première date de
succès. Kate a su retranscrire son univers la tournée. Une autre, auto-biographique, LE GRAND RETOUR
si p a rtic u lie r g râ c e à un m é la n g e de sur la haine que Kate portait à son violon
musique, de danse, de mime et même de enfant (“Violin”), une autre encore sur la es m a u v a is e s la n g u e s n ’o nt plus
p r e s tid ig ita tio n . La v id é o “ L iv e A t
H am m ersm ith O deon” , e n registré le 13
mai, retrace parfaitement ce rêve devenu
stupidité de la guerre (“Army Dreamers”).
L ’é v o lu tio n e s t s e n s ib le s u r le p la n
musical aussi. “Never For Ever” est plus
L qu’à se faire oublier lorsque sort, en
a o û t 85, “ R u n n in g Up T h a t H iII”
accom pagné d ’un clip où l’on découvre
réalité. La tournée finie, l’heure est enfin travaillé, plus aventureux. On y devine le une je u n e fem m e to u te en s é d u c tio n .
au break. d é s ir de v o ir p lus lo in , de s ’o u v rir au L ’a lb u m “ H o u n d s O f L o v e ” e n tre à la
m onde. En n o v e m b re , K a te p re m iè re p la c e d e s
PREMIER TOURNANT (végétarienne) s’engage encore plus, en charts le 20 septembre,
p u b lia n t d a n s le m a g a z in e “ W o m a n ’s s o it une s e m a in e a p rè s sa
e 28 d é c e m b re m a rq u e le g ra n d W orld” un article intitulé “Comment peut- s o rtie . C et

L re tou r de Kate avec un sp e cta cle


diffusé par la BBC. Kate y interprète
en a v a n t p re m iè re d e u x m o rc e u x de
on manger des animaux morts ?”. Le 17
novembre sort le seul single non extrait
d’un album , “ Decem ber W ill Be M agic” ,
a lb u m e s t en
fa it c o m p o s é
de d e u x p a rtie s
l’album à venir ainsi qu’un duo avec Peter une chanson d’actualité. En ce début 81, d is tin c te s : la
Gabriel, “A nother Day” (une chanson de Peter Gabriel et Kate, qui ont sympathisé p re m iè re fa ce
Roy H arper). En ja n v ie r, elle e n tre en d e p u is le c o n c e rt c o m m u n , tra v a ille n t c o m p o rte des
studio. Le single “Breathing” parait le 14 ensemble mais les chansons enregistrées titres accrocheurs
a vril 80. P rem ière gra n d e c o n tro v e rs e ne ve rro n t ja m a is le jour. G abriel initie dont q u a tre
p o u r K a te . Le te x te à te n d a n c e cependant la jolie Cathy au Fairlight (l’un s o rtir o n t en
écologique est accompagné d ’un clip qui des premiers samplers) et l’encourage à s in g le s , p u is la
montre une explosion nucléaire. La BBC a s s u re r la p ro d u c tio n de s e s fu tu rs seconde, un

27
concept, intitu lé “The Ninth W ave", qui
raconte les rêves d’une jeune femme qui
passe une nuit dans l’eau et doit lutter
contre le sommeil et la mort. Une mise en
images de ce concept était prévue mais le
film ne verra finalem e nt ja m a is le jour.
Heureusement, les clips réalisés pour la
face A montrent une Kate Bush à l’aise
dans le monde des images et rattrapent
la d é c e p tio n de la non s o rtie du film .
Quant à la form idable m achine que l’on
découvre dans le clip du deuxième single,
"C loudbusting” , elle est dessinée par le
créateur d’”A lien” , H.R. Giger. En février
86, alors que le morceau titre de l’album
parait lui aussi en single, Kate travaille
avec Peter Gabriel sur le duo “Don’t Give
U p" qu i s o rtir a en o c to b re , le 2 0 , et
co n n a îtra el succès que l’on sait. Une
semaine plus tard, le public découvre un
nouveau morceau de Kate, "Experim ent
IV ", un c h o is i p o u r p ro m o u v o ir "T h e
W hole S tory", une c o m p ila tio n de ses
m eilleurs singles. On y trouve aussi une
nouvelle version de “W uthering Heights” .
“ The W h o le S to ry ” so rt é g a le m e n t en
vidéo, rendant ainsi caduque la vidéo qui
regroupait les clips de “Hounds Of Love"
(Ndj : c’est à se demander pourquoi cette
dernière n’est pas retirée du commerce).
W o rk ” de s o rtir : il re g ro u p e to u s les rum eurs de la tournée (on sait que les
Une nouvelle version du clip de “W ow” est
inclue aux côtés des cé lè b re s clips de albums de la dame ainsi qu’un CD bonus préparations étaient bien avancées et que
reg ro u pa n t des faces B et des inédits. K a te s ’ é ta it re m is e à la d a n s e p o u r
“ B re a th in g ” et “ B a b o o sh k a " (p rim é au
Midem). Alors que Kate commence à travailler sur l’occasion) en annonçant pour palliatif la
son septième album, un single deux titres sortie imminente de “The Red Shoes” , le
BUSH SENSUELLE fait patienter les fans : il s’agit de reprises film . L ’idée de m e ttre en im a g es, non
de morceaux d ’Elton John (“Rocket Man” exploitée à l’époque de “Hounds Of Love",
• ^ u i s , nouveau silence avant la sortie et "Candie In The W ind”) com plètem ent aura donc fait son chemin. Vous pouvez
L ^ d e “The Sensual World" en 89. Kate tra n s c e n d é s p a r l’ a n g la is e . Q u a n t à fa ire c h a u ffe r le m a g n é to s c o p e et
Bush joue la carte de la séduction, l’album, il est de nombreuses fois retardé, préparer les coussins. Kate Bush risque
la voix se fait murmure, le charm e agit. et le décès de sa mère incite Kate a tout en effet de nous offrir un abonnement à
re c o m m e n c e r. A u jo u rd ’h u i, “T he Red vie devant la télé. Et personne ne s ’en
Cet album enterre définitivem ent l’image
Shoes" est paru. Et la magie est toujours plaindra pour une fois.
de cette femme enfant qui prédominait sur
les tro is p re m ie rs a lb u m s . La B ush y au rendez-vous. Mais l’histoire ne s’arrête (par Isabelle Cardin)
a ffirm e son g o û t p o u r le s s o n o rité s pa s là. K a te v ie n t de m e ttre fin aux
étranges et étrangères. On découvre sur
“T he S e n su a l W o rld ” le trio B u lg a rk a ,
mais aussi la harpe de Alan Stivell et le
v io lo n de N igel K ennedy. Un nouveau
m onde s ’ouvre à Kate avec cet album
in tim is te . M ais la b e lle p ré fè re re s te r
discrète : pas de tournée, peu de promo,
un peu d’interviews. Les fans doivent se
co n te n te r d ’une vidéo qui regroupe les
clips des trois premiers singles extraits de
l’album (avec David G ilm our en spécial
guest sur celui de “Love And Anger”), une
in te rv ie w et le m a k in g -o f de “ T h is
W om an’s W ork” . Puis c’est au tour d ’un
s u p erbe c o ffre t in titu lé “T h is W o m a n ’s
DISCOGRAPHIE
“The Kick Inside” (1977) (instr.) (12") • "There Goes a Tenner" / "Ne t'enfuis
• “Cloudbusting” / “Burning Bridges” (7 ”) pas" (7") (EMI)
• “Cloudbusting” (Organo mix) / “Burning • "Wuthering Heights" / "The Man With
Bridges” / "My Lagan Love” (12”) The Child In His Eyes" (7")
• “Hounds Of Love” / "The Handsome » "December Will Be Magic Again" (12")
Cabin Boy" (12") (EMI)
• “Alternative Hounds Of Love” / “Jig Of • "Ne t'enfuis pas" / "Un baiser d"enfant"
Life” / “The Handsome Cabin Boy” (12”) (7" distribué en France et au Canada)
• “The Big Sky” (spécial single mix) / “Not (EMI)
This Time" (7") • "Un baiser d'enfant" / "Suspended In
Singles : • "The Big Sky (meteorological mix) / “Not Gaffa" (7") (EMI)
• "Wuthering Heights / “Kite” (7”) This T im e "/"T h e Morning Fog" (12”) • "Ne t'enfuis pas" / "Dreamtime" (7")
• “The Man With The Child In His Eyes / (EMI) (EMI)
“Moving” (7”) "The Whole Story” (1986) • "The Kick Inside" (LP Picture dise) (EMI)
(EMI) Singles : • "Kate Bush I" (Picture dise non officiel)
“Lionheart” (1978) • “Experiment IV” / “Wuthering Heights” • "Kate Bush II" (Picture dise non officiel)
(7") • "BBC Transcription LP"
• “Experiment IV” (12" remix) / “Wuthering • "An Interview With Kate Bush" (LP
Heights” (new vocal) (12”) promo canadien) (EMI)
(EMI) • "The Early Years" (LP est allemand)
“The Sensual World (1989) • "Sat In Your Lap" (single sorti en Irlande
du Nord)
• "Self Portrait (Promo US) (EMI)
• "Hounds Of Love" (US vynil couleur
marbre ou vynil rose)
Singles : • "Sat In Your Lap" (mini LP canadien)
• "Hammer Horror" / “Coffee Hom eground” (EMI)
(7”) • "The Dreaming" (EP 4 titres promo US)
• "Wow" / “Fullhouse” (7") • "Kate Bush" : "Sat In Your Lap" / "James
(EMI) And The Cold Gun" / "Babooshka" /
“Never For Ever” (1980) Singles : "Suspended In Gaffa" / "Un baiser
Singles : • “Sensual World (7") (12”) & (CD single) d'enfant" (mini LP US)
• “Breathing” / "The Empty Bullring" (7") • “Love And Anger (7” édition limitée • "Kate Bush" : "Sat In Your Lap" / "James
• “Babooshka” / “ Ran Tan W altz” (7”) gatefold + livret) (12”) & (CD single) And The Cold Gun" / "Ne t’enfuis pas" /
• “Army Dreamers” / “Delius” / “Passing • “This W oman’s Work” (7” pict. dise) (12”) "Babooshka" / "Suspended In Gaffa” / "Un
Through Air” &(CD single) baiser d'enfant" (mini LP canadien)
(EMI) (EMI) • "Kate Bush III" (CD picture dise
“The Dream ing” (1982) “The Red Shoes” (1993) interview)
• "Rocket Man" / Candie In The Wind" (7"
pochette poster, CD single digipack
gatefold) (Phonogram)
• "Babooshka" (7" russe, très rare !)

Participations extérieures :

• "Sing Children Sing" (Année de


l'enfance, Nations Unies) (1979)
Singles : Singles : • "Flowers" - Zaine Griff (Kate au chant)
• “Sat In Your Lap” / "Lord Of The Reedy • "Rubberband Girl” / "Big Stripey Lie” (CD (1982)
River” (7”) single) • "Them Heavy People" - Ray Shell (Kate
• “The Dreaming” / “Dreamtime” (7”) (EMI) au backing vocals) (1981)
(EMI) • "The King Is Dead" - Go West (Backing
“Hounds Of Love” (1985) Et aussi : vocals de Kate) (1986)
• "Peter Gabriel III" (Backing vocals de
>..-V .1-^f "Kate Bush On Stage” Kate) (1980)
(EP) avec les versions live de "Them • "Unknown Soldier" - Roy Harper (1980)
Heavy People” / "Don’t Push Your Foot • "The Seer" - Big Country (1986)
On The Heartbrake” / “James And The • "So" - Peter Gabriel (1986)
Cold Gun” / “L’Amour Looks Like • "Answers To Nothing" - Midge Ure
Xx.il- O’U'.l Something Like You” (double pack single, (1988)
gatefold). Existe également en 12” . (EMI) • "Brazil" - BO du film de Terry Gilliam
(1985)
Singles : • "This W oman's Work (coffret regroupant
• "Running Up That Hill” / “ Under The Ivy" tous les CD + 2 CD de faces B et d'inédits
(7”) et un livret) (EMI)
• “Running Up That Hill” (extended remix) • "December Will Be Magic Again" /
/ “Under The Ivy” / “Running Up That Hill” "Warm And Soothing" (7") (EMI)

29
sh est une artiste a part, tout le monde le sait. Chacun a
opreavis sur la Dame, mais la plupart du temps ce sont
* » i l voulu c
irnalistes ou les lecteurs qui parlent d'elle. Nous avons
1er un peu les règles du jeu en demandant à certains
artistes } nous avons rencontré dernièrement et qui évoluent
dans dé. yles musicaux bien différents les uns des autres, leur
avis sur elle anglaise. Nous vous proposons les réponses ici les
réaction n a beau être des stars, on peut également être resté
fan ou c je, non ?

W *

>nnais p as b ien et en fait fa it ce * Love” et la chanson avec Peter Gabriel,


£
ait m e la is s e c o m p lè te m e n t “T rè s s e x y . S a m u s iq u e e s t a s s e z c’est très joli.”
l. Je n’ai aucune ènvie de me bizarre.” - Jimmie O ’Neill (TH E SILENCERS) -
sur sa musique. C ’est vraiment - Nick Barre tt (PENDRAGON) -
rue". .*! "Kate Bush est une artiste très sensible,
- (LES SATELLITES) - “ Je m e souviens quand j’avais 19 ans, une fantastique chanteuse et danseuse.
l ejje était vraiment bien I Elle passait à la C ’e s t q u e lq u ’un qui a un g ra n d s e n s
I Cette fille est vraiment géniale, télév isio n , a v e c ses hits. Je crois que artistique, et qui est assez éloignée des
n’arrve pas à comprendre, c’est j ’étais am oureux d ’elle... En fait, tout le préoccupations commerciales en général.
on entend si pelu parler d ’elle monde a été am oureux d ’elle. Elle avait Je n’achète pas ses albums car ce n’est
3S. Le /n a rc h é a m é ric a in es t pas spécialement le style de musique que
tro p c o n . En to u t c a s , j ’ai j ’é c o u te , m ais q u a n d je l’e n te n d s à la
de respect pour elle.’ - » radio, je ne change pas de station pour
\/lc Kagan (G UN S’N ’ROSES) - autant ! En fait, j’adore surtout sa voix.”
- Rudolph Schenker (SCORPIONS) -
ite Bush ! J’aime tout ce qu^Ée •
nerais beaucoup faire l’amü®j\ "J’adore la chanson "Under Ice”. Elle est
I Dis lui... Je veux sauter sim a b s o lu m é n t g é n ia le . L ’a lb u m a u s s i
! Raaaaah !!!” d iz a in e d ’a n n é e s e s t v r a im e n t trè s d’ailleurs, ainsi que ‘T h e Sensual W orld”.
gelo Moore (FISHBONE) - spécial, très fort.” Je l’écoute as se z souvent. “Hounds Of
m jù ;■‘ ' * - Jan Cyrka - L o v e e s t in te n s e , la p ro d u c tio n e s t
uvert la musique de Kate Bush “g r a n d e ”. E lle a r riv e à a v o ir un son
:ais ad o , je b o s sa is d an s un “B ien q u e je n ’ai p a s to u te s a incroyable. Je dois reconnaître que j’ai du
le disqu es et le p atron av ait discographie, bien que je ne connaisse m a l à é c o u te r un a lb u m d a n s so n
d e p a s s e r ses alb u m s sans pas son producteur ni ses parents, bien intégralité, mais il y a tellement de choses
i ai toujours trouvé un petit côté que0Kate et m oi-mêm e nous n’ayons pas à é c o u te r s u r u n e s e u le c h a n s o n I
x. J ’a d o re v ra im e n t sa vo ix, fréquenté les bancs d’école ensemble, je J’apprécie énormément son travail”
suis pas un fan au point d’avoir pense que si Kate - Paul Martin (BURMA SHAVE) -
sques. Pour moi, c’est un ange bouge le petit doigt, cela
MlllWtl ît m ystérieu x. Je la resp ecte va à nouveau m’interpeller “Je l’aime vraiment beaucoup. Kate Bush
en tant que musicienne. Elle a et c’est tant mieux !” est quelqu’un de spécial. Elle écrivait de
it ce qu’elle voulait à sa façon, - Francis Décamps (ANGE ) - trè s b elle s ch an s o n s, puis il ya eu ce
ôntrôle total, depuis qu ’elle a tournant bizarre avec "Hounds Of Love”.
§ là m usique, et pour ça elle “J ’a d o re . La p re m iè re fo is q u e je l’ai C ’est une grande artiste...”
rrient le respect.” é c o u té e , c ’é ta it u n e fille v a c h e m e n t - Remco Prins (BURMA SHAVE) -
? Tanna d MOTHER EARTH) - s o é c ia le : i’a d o re l’alb u m “H o u n d s of
L'ALBUM!
L’attente a été si longue... Et maintenant que Dire que cet album était attendu au sein de la
l’album est là, e n tre .n o s m ains, nous ne Rédaction relève de l’euphémisme I Affirmer de
savons qu’en faire, qu’en dire. On retrouve sur manière définitive que l’on n’est pas déçu me paraît
‘T he Red Shoes” toutes las facettes du talent une évidence. Pour son septième album en 16 ans,
de la belle Kate et c’est peut-être bien ce qui la belle a su préserver la fraîcheur de l’inédit et nous
d érang e. La B U S H nous joue un tour à la surprendre avec son talent habituel dont on
G ABRIEL. Il était Satisfait de “So”, il nous a découvre au passage quelques nouvelles facettes.
offert “Us”. Elle était satisfaite de ‘T h Sensual Oh... et puis après tout, les autres vous en parleront
World”, elle nous offre ‘T h e Red Shoes” ; avec mieux que moi. Je vais donc insister sur la
un “Why Should I Love You ?" en forme de nouveauté, c’est-à-dire par exemple un titre comme
“Rocket’s T a il”, un "Moments Of Pleasure” “Eat The Music”, sorte de salsa colorée et
parfaitement à sa place entre “Reaching O u f entraînante ou encore le démentiel “Big Stripey Lie”
et “T h is W o m a n ’s W o rk ”, un “Song O f où l’on retrouve lâ veine exploratrice qui faisait la
S o lo m o n ” qui n ’est pas sans ra p p e le r force de “The Dreaming”. Titre énervant puisque la
“Between A Man And A W om an”. Inutile de surdouée y tient la basse et la guitare (où s’arrêtera-
poursuivre le jeu. Seul “Big Stripey Lie” aurait t-elle ?) Pas résolument novateur pour celui qui suit
été plus à son aise sur “Hounds Of Love” sa carrière depuis le début. Je voudrais tout de
(partie 2, “The Ninth Wave”). Quant aux deux même vous signaler que “Top Of The City” est un
singles (“Rubberband Girl” et “Eat The Music") grand moment bushien... Prévisible aussi la
et le titre “C onstellation O f T h e Heart", ils constellation de superstars invitées, en vrac
s e m b le n t v o u lo ir e x p lo re r d e n o u ve a u x
h o riz o n s , m ais le s q u e ls ? Au d e là d ’un
KATE BUSH PRINCE, JEFF BECK, CLAPTON, NIGEL
KENNEDY, JOHN GIBLIN, le TRIO BULGARKA, et
manque d’originalité certain, cet album séduit j’en passe. J’en oublierais presque l’absence de
pourtant. Mais sa capacité à nous enchanter
se résume à la seule voix de Kate et même si
"The Red Shoes" EBERHARD WEBER, mon bassiste teuton préféré.
Comme tous les albums précédents, cette oeuvre
la magie opère une fois de plus, on a cette fois (car c’en est une) se dévoile progressivement au
l’im p re s s io n d ’a v o ir com pris co m m e n t (m i) rythme des écoutes, effeuillant progressivement de
fonctionne le tour et le plaisir en est atténué. multiples strates sonores pour le grand plaisir de
Dommage. (Isabelle Cardin) l’auditeur vigilant. Pas besoin de beaucoup de
finesse en revanche pour déceler des
préoccupations suintantes de sensualité sur cette
galette : du fétichisme de la pochette aux fruits
suspects du livret, la grande BUSH se découvre des
appétits féroces avec la maturité.
(Nicolas Gaulherot)

Le jo u r ou K ate fut d é c o u v e rte p ar l’ami


G ilm our, la m usique gagna une artiste de
Ma chère Kate,
grand talent, sensuelle, créative, frémissante,
J’ai bien reçu ton nouvel album que tu as si
agile et émouvante. En retour, le jour ou Kate
délicatement intitulé T he Red Shoes”. Au début, j’ai
découvrit les boîtes à ryhtmes, la dance et tout
eu un peu peur car je craignais que ce titre augurait
ce qui va avec le star system , la musique
un album entièrement tourné vers la danse, ou
perdit une artiste et elle, son âme. Pour avoir
“dance”, si tu préfères. Ouf, ce n’est pas le cas I Au
trop attendu 'T he Red Shoes”, on ne peut que
contraire, je dois reconnaître avec un bonheur non
rester bouche bée devant un tel recul. Comme
dissimulé que tu viens de nous offrir, avec ce
si la voix de cristal avait perdu le palpitant qui
septième album, une oeuvre riche, intelligente et
l’animait et la foi qui la faisait vibrer. Comme si
dense. Tiens, dense, tu ne trouves pas ça drôle ?
l’absence du maître avait laissé la délicieuse
Non I? Bon, tant pis. Ah, Kate, comme tu nous a
enfant sans défense devant les feux brillants
manqué pendant ces quatre années où tu étais loin
qui marquent l’entrée de l’univers illusoire du
de nous. Comment avons-nous pu supporter ces
c o m m e rc ia l. Plus de c linq uan t, m oins de
années de vache maigre où ta voix fascinante, tes
v iv a n t. “T h e R ed S h o e s ” se p la n te
mélodies évidentes et tes arrangements subtils
la m e n ta b lem e n t, ne vit que p ar q uelqu es
étaient loin de nous ? Mais quel plaisir de te
é c la ts a ig ü s q ue la g o rg e de Bush fait
retrouver avec ce “Red Shoes" sublime. Merci pour
résonner sur des rythmes faussement “New
“Eat The Music” et son petit côté PAUL SIMON
Age", affreusement répétitifs. Et même quand
période T h e Rhythm Of The Saint”, pour le joyeux
elle veut chanter la tendresse (“Moments Of
“Constellation Of The Heart” et le tourmenté “Big
P le a s u re ” et ses violons bien cirés), on a
Stripey Lie”. Merci surtout pour les moments
vraiment plus envie d’y croire. Car dans leur
d’intimité que tu nous offres avec “And So Is Love”
e n s e m b le , les c o m p o s itio n s son t, d ’une
et le poignant “Moments Of Pleasure”, le piano et
platitude désarmante, il faut bien le dire, et le
toi, comme à l’époque où je t’ai rencontré. Et je vois
ta le n t de la c h a n te u s e s ’y tro uve
que Paddy est toujours là, en forme, avec ses
considérablement dilué. Elle a voulu tout faire
instruments bizarres sortis de derrière les fagots. En
seule, c’en était tout simplement trop. Le genre
tout cas, saches que je vais m’empresser de
d’erreur que l’on pardonnerait sans doute à un
conseiller ton album à tous mes amis, il doit faire
ou une autre, mais jamais à elle. Est-il bien
partie des deux ou trois à acheter impérativement
raisonnable de s ’attarder à ce point sur un
cette année. Moi, je retourne écouter T op Of The
album fa c tic e et q u ’il fau d ra a b s o lu m e n t
City”, c’est tellement beau que je me pince encore
oublier si l’on veut accorder et sa réalisatrice
pour y croire. Je t’embrasse... (Thierry Busson)
un quelconque crédit à l’avenir ? Certainement
pas. Point final. (Henry Dumatray)
(photo : Steve Pyke)
H
MIKE OLDFIELD
M a l-a im é des niédias qui ne voient en PREMIERE PERIODE a b o u ti, il n ’en c o n s titu e pas m oins un
album agréable. Avec “Om m adawn” qui
l l f l l u i q u ’un to u c h e -à tout vu lg aire,
IV IM IK E O LD FIELD reste malgré tout 1973 : WILLIAM FRIEDKIN exacerbe nos sort en 1975, MIKE OLDFIELD persévère
un prolifique compositeur et un faiseur de peurs les plus profondes en sortant sur dans la voie qu ’il s’est fixée. Cette fois
le s é c ra n s “ L ’ E x o rc is te " , un film encore, c ’est du beau boulot, plus frais
tubes de talent, Nous, à ROCKSTYLE, on
d é ra n g e a n t et p a rtic u liè re m e n t vio le n t. que son prédécesseur et traversé par des
l’adore. Et même s’il est discret (interviews et
Mais ce film étonnant aurait certainement m om ents de finesse et d ’inventivité qui
prestations iive rares), le pimpant britannique
c o n fè re n t à l’e x c e lle n c e . D u ra n t ce tte
nous délivre quasiment chaque année un perdu beaucoup de sa force si la bande
p re m iè re p é rio d e in s tru m e n ta le , MIKE
son n’avait pas été la prem ière oeuvre
n ou vel alb u m . O e u v re in s tru m e n ta le O L D F IE L D s ’essaye à to u s les
instrum entale d ’un jeune britannique de
complexe ou collection de petites chansons instruments, propose une large palette de
17 a n s , M IK E O L D F IE L D . B a p tis é
p op, chaque nouvel opus de M IK E s o n s , é c h a n tillo n n e , to u t en in c lu a n t
“Tubular Bells”, ce premier album reste
OLDFIELD excite la curiosité. Les radios en diverses influences dans sa musique :
l’une des plus intenses allégorie musicale
font leur choux-gras, son label déballe toute pop, classique, traditionnel, folklore. Ce
des années 70, un disque où perce le
la machinerie promotionnelle et le public que l’on retrouve sur “Incantations” (78),
génie multi-instrumentiste (dont un son de
m a n ifes te sa joie en se précipitant sur s u r le liv e “ E x p o s e d ” (7 9 ) et s u r le
guitare fascinant) et le sens confondant cé lèbre “ P la tin u m ” (79), c e rtaine m en t
chaque nouvel album du maître. La presse
de la m élodie et des a rra n g e m e n ts du l’un des sommets de la première partie de
rock le boude, et alors ? A l’heure où l’on
sieur OLDFIELD. Gros succès public, qui la carrière de MIKE OLDFIELD.
encense n’importe quel légume sachant faire amènera l’anglais raffiné à en enregistrer
trois accords sur une guitare (et encore !), et une version orchestrale réussie. L’année NOUVEAU VISAGE
que la p lu p art des m a g a zin e s rock se suivante paraît le nouvel album de la tête
complaisent dans une pseudo-masturbation de proue du label Virgin, une autre oeuvre “ Q E 2 ” qui p a ra ît en 1980 m arq u e un
intellectuelle, il reste heureusement de la instrumentale, “Hergest Ridge”. Difficile n o u v e a u d é p a rt d a n s la c a rr iè re de
place pour les artistes populaires. Ce n’est de surpasser la profondeur des “Cloches O L D F IE L D . Ce n o u ve l a lb u m est une
pas demain que l’on verra MIKE OLDFIELD T u b u la ir e s ” : ce n o u v e l e s s a i e st s o rte de tra n s itio n e n tre le s g ra n d e s
dans “Mégamix” ! Dans ROCKSTYLE, si... c e p e n d a n t ré u s s i, et bie n q ue m o in s é p o p é e s in s tru m e n ta le s d e s a n n é e s

32
SILENCERS
MIKE OLDFIELD R étro spective

précédentes et la recherche constante de q u e lqu e s é cla irs de g ra n d e be a u té (le peu plus attrayantes.
la cha nso n pop p a rfa ite des a nnées à b o u le v e rs a n t “ E tu d e ” ). En re v a n c h e , 1992, MIKE OLDFIELD donne une suite à
venir. La première compilation concernant l’imposante compilation “The C om plété” so n o e u v re m a je u re . 20 a n s a p rè s ,
O L D F IE L D s o rt en 1981 et s ’ in titu le (85) est un m o d è le du g e n re p u is q u e “T u b u la r B e lls I I ” (p lu s une v e rs io n
“ E p is o d e s ” . S ym pa, m a is pas regroupant tous les aspects du guitariste, m odernisée de l’oeuvre originelle qu’une
franchement indispensable, à moins de la des singles aux extraits instrumentaux en suite indépendante), marque avec éclat
prendre comme une borne signifiant la fin passant par de form idables inédits (les l’o m n ip ré s e n c e de O L D F IE L D s u r les
d ’ une é p o q u e . C e lle d e s a lb u m s extraits de "Platinum” ou “Mount Teide” en deux d é c e n n ie s é c o u lé e s . C ’est
uniquement instrumentaux. v e rs io n liv e sont c a rré m e n t é g a le m e n t l ’a lb u m de l ’é c la te m e n t,
C ’est surtout avec “Five Miles O ut” que extraordinaires). puisqu’il quitte Virgin après vingt années
M IK E O L D F IE L D tro u v e ra la p a rfa ite On sera en revanche un peu déçu par de bons et loyaux services pour sig n e r
a lch im ie entre les deux a sp e cts de sa “Islands” en 1987, album qui reprend les chez Reprise Records (la même boîte que
m u s iq u e : c e t a lb u m im p o rta n t e s t mêmes recettes que “Five Miles O ut” ou NEIL YOUNG, qui lui aussi a sorti en 92
c o m p o s é d ’ une fa c e (à l ’ é p o q u e du “C rise s” : à cet égard, la longue partie la s é q u e lle de so n o e u v re m a je u re ,
v in y le !) e n tiè re m e n t in s tru m e n ta le , in s tru m e n ta le e s t e x e m p la ire c a r “Harvest” I Coïncidence étonnante...)
superbe, épique, et d’une deuxième partie c a ra c té ris tiq u e du s ty le in im ita b le de E n fin , la b o u c le e s t b o u c lé e , u ne
m i-in s tru m e n ta le m i-c h a n té e . “ F a m ily O LD FIELD. En revanche, les chansons com pilation, “E lém ents”, vient de so rtir
M a n ” , c h a n té e p a r M A G G IE R E IL L Y , “c o u rte s ” sont p lu tô t fa d e s, m is à part re tra ç a n t le s d iv e rs e s p é rio d e s de la
d e v ie n t un tu b e et la c h a n s o n -titre de peut-être la chanson-titre avec BONNIE carrière de l’homme aux tubes. Disponible
l’album reste un modèle de puissance et TYLER. en version simple CD ou en coffret 4CD,
de folie. C e q u i n ’ e s t p a s le ca s de “ E a rth e lle ré s u m e a s s e z b ie n le p a rc o u rs
1 9 8 3 fu t s a n s c o n te s te l ’a n n é e M o v in g ” (89) qui p eut ê tre c o n s id é ré in itia tiq u e de l’ a n g la is en o m e tta n t
OLDFIELD : 10 ans après “Tubular Bells” , com m e un excellent juke-box : tous les seulem ent (sur la version sim ple) un ou
Mike réalise son album le plus populaire, m o rc e a u x s o n t c h a n té s , s o it p a r des deux titres de “Earth Moving”.
le m u lti-p la tin é “ C r is e s ” . Les ra d io s organes m âles soit par de ch a rm a n te s En attendant le prochain opus du créateur
s ’a m o u ra c h e n t du s in g le “ M o o n lig h t v o c a lis te s fé m in in e s (A N IT A des Cloches Tubulaires... (T.B.)
S h a d o w ", p e tite p e rle p op q u i d o it H EG ER LAND et M AGG IE R EILLY). De
beaucoup à l’organe vocal de MAGG IE “ Holy” à "Innocent” en passant par "Earth
REILLY et au jeu de guitare suave de son M oving”, MIKE O LD FIELD séduit par la
a u te u r. M IK E O L D F IE L D a ré ité ré la qualité de ses m élodies épurées et par - DISCOGRAPHIE -
formule gagnante de “Five Miles Out” en son jeu de guitare vraiment sous-estimé.
proposant un instrumental de 20 minutes, Du bien beau b o u lo t. I “Tubular Bells” (Virgin-1973)
le génial “Crises” (écoutez les parties de A p rè s c e t e x c e lle n t o u v ra g e p o p , 1 “ Orchestral Tubular Bells”
b a tte rie de S IM O N P H IL IP P S ) et une O LD FIELD se sent poussé des ailes et (Virgin-1973)
suite formidable de chansons aux refrains re p a rt dans des c o n tré e s p lu s “Hergest Ridge” (Virgin-1974)
et à la m élodie é vide nte s. La liste des a v e n tu re u s e s . En fa it, il re tro u v e ses “Om m adawn” (Virgin-1975)
invités est prestigieuse, surtout parmi les p re m iè re s a m o u rs a v e c le fa b u le u x “Incantations” (Virgin-1978)
c h a n te u rs (O L D F IE L D é ta n t, de so n “ A m a ro k ” : un seul m o rc e a u , “Exposed” (Virgin-1979)
propre aveu, un piètre vocaliste) : JON c o m p lè te m e n t in s tru m e n ta l, d u ra n t 60 “Platinum” (Virgin-1979)
ANDERSON de YES sur “ In High Places” m inutes et com p lè te m en t fou ! Le petit “Q E2” (Virgin-1980)
ou ROGER CHAPMAN (ex-FAMILY) sur “Episodes” (Virgin-1981)
g é n ie b ritis h y jo u e de to u s le s
“Five Miles Out” (Virgin-1982)
le puissant “S hadow On The W a ll” . Un instrum ents, de la guitare à la trompette
“Crises” (Virgin-1983)
album somptueux. en passant par la brosse à dents et la
“Discovery” (Virgin-1984)
“Discovery”, l’année suivante, est certes c a rte de c ré d it Ml “ A m a ro k ” re s te ra
“The Killing Fields” (Virgin-1984)
un peu moins bon que son prédécesseur, com m e l’une des oeuvres m ajeures de “The Com plété” (Virgin-1985)
mais force est de reconnaître la qualité de O L D F IE L D , un m a n ife s te m u s ic a l “Islands” (Virgin-1987)
titr e s te ls q u e “ To F ra n c e ” , “ C ry s ta l époustouflant, sans basse ni batterie mais “Earth Moving” (Virgin-1989)
Gazing" ou “Saved By The Bell”, le solo qui s’avère passionnant de la première à “A m arok” (Virgin-1990)
de guitare dévastateur de “Discovery” ou la dernière seconde. “Heaven’s Open” (Virgin-1991)
le trè s bel in s tru m e n ta l, “ T h e L a k e ", En 19 9 1 , la s u rp ris e p ro v ie n t de la “Tubular Bells II”
morceau inspiré en grande partie par le pochette de “H e a v en ’s O p e n ”, disque (Reprise/WEA -1992) I
Lac Léman. cré d ité M ichael O ld fie ld . E st-ce l’envie “Elém ents” (Virgin-1993)
C e tte m ê m e a n n é e 84 v o it M IK E d ’un no u ve a u d é p a rt qui m o tive n otre “Eléments" (Coffret 4CD) (Virgin-1993)
OLDFIELD publier “The Killing Fields”, illustre anglais à signer ce nouvel album
bande originale du film du même nom (en de son nom entier ? Peut-être... En tout ROCKSTYLE vous co n seille :
F ra n c e , “ La D é c h iru r e ” ). R e to u r c a s , " H e a v e n ’ s O p e n ” n ’e s t pas
m o m e n ta n é v e rs un e in té g ra lité franchement un grand album. Il n’est pas “Tubular Bells” / “Platinum ” /
in s tru m e n ta le , “The K illin g F ie ld s ” ne mauvais non plus. Manque seulement un “Five Miles O ut’” / “C rises” /
constitue pas une oeuvre majeure, malgré “ The Com plété” / “Earth M oving” /
petit grain de folie et quelques compos un
j “Am arok”

33
THE MISSION

par Thomas Granier n o u v e l a lb u m et e s t p a rti p o u r une donner, on verra avec le temps, mais pour
Entretien avec tournée des clubs européens d ’un mois l’instant c’est super.
pour rôder son nouveau line-up, tournée Vous les connaissiez avant, c ’étaient
WAYNEHUSSEY des copains à vous ?
qui a débuté à Paris, au New Morning.
HE M IS S IO N se fo rm e en 1985 Pas du tout. Mais Andy, notre bassiste, est

T lorsque SIMON HINKLER (guitare)


et M IC K
re jo ig n e n t
BROW N
W AYNE
(b a tte rie )
HUSSEY
Nous voici à Paris, Wayne. Quel effet ça
fait de p a rtir en tournée de nouveau,
comment te sens-tu ?
(silence) Engourdi... en fait ça ne va pas, je
un a n c ie n d ’AII A b o u t Eve, nous le
connaissions depuis ce temps-là. (silence)
C e tte n o u v e lle to u rn é e me m a n q u a it
vraiment : cela fait trois ans qu’on n’a pas
(voix+guitare) et CRAIG ADAMS (basse), tourné, j’en avais besoin. Ca fait trois ans
suis crevé, parce qu’hier on a fait la bringue
rescapés du split de THE SISTERS OF pour fêter notre départ, et aujourd’hui... A que je vis chez moi avec mon épouse et
part ça, c’est vraiment super de faire cela mon chien, alors... Et c’est comme ça que
MERCY. Le prem ier album propose une
de nouveau, cela faisait si longtemps. je gagne ma vie, c ’est la vie que nous
p o p -ro c k “ g o th iq u e ” , ly riq u e et avons choisi : pour moi, c ’est naturel de
rom antique, rém iniscente des seventies Et m aintenant, vous êtes un nouveau partir en tournée. Alors, nous sommes très
h ip p ie s , où d o m in e n t le s g u ita re s , groupe, alors ? heureux, très affûtés, prêts à en donner
a g ressive s ou lim pides. E scaladant les Jusqu’ici, tout va très bien. Nous avons mis p o u r de b on. M a is ... ce s o ir... en ce
b e a u co u p de tem ps à nous m e ttre en mom ent même, je ne suis pas très sûr,
c h a rts e u ro p é e n s à c o u p s de tu b e s
route, tout n’allait pas très bien au début, mais je crois qu’on va y aller fort.
sérieux (“Stay With Me”, “W asteland”,...),
c’est pour cela que la tournée de Juin a été
THE MISSION manque de peu l'énorm e annulée. Au début, quand on apprend à se P arlo n s de votre album , vous l ’av ez
su ccès en 1988 avec les to u rn é e s qui connaître, ça ne va pas tout seul. Il faut terminé ?
suivent l’album “C hildren” . Le quatrièm e laisser le temps à l’alchimie de se faire. Il Nous som m es à peu près à m i-chem in,
fa u t que les c a ra c tè re s s ’a d a p te n t, se cela prend beaucoup plus de temps que
a lb u m (1 9 9 2 ) e st le ré s u lta t d ’ un prévu, il faut prendre le temps de laisser les
trouvent. Se saouler ensem ble, comm e
accouchement difficile. Simon, ne voulant hier, par exemple, cela compte beaucoup. c h o s e s se fa ire . P o u r nos n o u v e a u x
plus subir les concessions à faire autour Tu as vu Mark, notre g u ita ris te , to u t à m em bres, c ’est é tra n g e : au d é b u t ils
de la musique, ayant entre-temps quitté le l’heure, et Rik qui joue des claviers, ce sont a v a ie n t te n d a n c e à jo u e r ce q u ’ ils
groupe. L’insuccès de "Masque” n’est pas vraiment des mecs bien. Nous avions été pensaient être The M ission, à jo u e r ce
très affectés par les départs de Simon, puis qu’ils pensaient qu’on attendait d’eux ; et il
suivi d ’une tournée et c ’est au to u r de a fallu leur dire “Non, non ! Jouez pour de
de Craig, mais je crois que le temps guérit
Craig de partir. THE MISSION ne cesse bien les blessures. Pour nos nouveaux bon, soyez vous-mêmes", et maintenant ça
pas de travailler pour autant, prépare un m em bres, je ne sais pas ce que ça va va beaucoup mieux, de nouvelles idées

34
THE MISSION Je consic/ère que nous
sommes toujours un
m eilleurs groupes
jaillissent, c’est très bien. S .D .F . du monde. ”
Et cette fois, c ’est toi qui produis. Parlons un peu de vos disques : il y a eu WAYNE HUSSEV
Oui. Tu comprends, je crois que personne l ’album live il y a quelques mois.
ne s a it m ie u x que moi c o m m e n t The Oui, ce n’est pas vraim ent une façon de
Mission doit sonner, non ? Et cela nous Vous e x p é rim e n te z un peu
marquer la fin d’une époque, c’est surtout
permet d ’être parfaitem ent sûrs de notre alors ?
que nous en avons eu l’occasion, la BBC
résultat, d ’a rrive r exactem ent à ce que O ui. Les g ro u p e s ne le fo n t p lu s
voulait faire ça. Je ne crois pas que ce
nous voulons. maintenant, tout le monde assure, joue la
soient deux concerts excellents, mais il y a
sécurité, personne ne prend de risques.
le groupe original alors nous pensions que
Nous avons pris des risques. R egarde
Et comment se déroule l ’enregistrement c ’était une bonne idée, ça rappelle des
“Masque” par exemple : voilà un disque qui
? Vous u tilis e z b e au c o u p d ’a p p o rts souvenirs. é ta it exa cte m e n t ce que nous vo u lio n s
extérieurs, de nouveaux instruments ?
faire, c’est ça prendre des risques. Je ne
Ah non, pas du tout ! Ca sera g u ita re - Et ce projet de disque de charité pour comprends pas que nos fans ne l’aient pas
g u ita re ; a ve c des c la v ie rs . Ca se ra les sans-abris (en France, les S.D.F. ou c o m p ris . P lus p e rs o n n e ne fa it ce la
beaucoup plus lourd et sombre que notre "Sans Domicile Fixe”) de Leeds : il y a m a in te n a n t. Je c o n s id è re que nous
d ernier album . Pour l’instant, ça sonne d ’abord eu ce concert le 21 août là-bas. sommes toujours un des meilleurs groupes
vraiment fort ! Oui, c ’était le prem ier concert que nous du monde. Le seul truc vraiment novateur
Donc, c’est un retour aux sources ? d o n n io n s to u s les c in q . C ’ é ta it trè s que j ’aie e n te n d u ré ce m m e nt, c ’est le
Eh bien, disons que nous jouons comme agréable de faire ça. Il y avait les Utah dernier U2. Peut-être qu’il vont se planter,
nous savons le faire, nous faisons ce qui Saints et d’autres, mais tout ce monde était mais voilà des mecs qui font vraiment ce
nous correspond. venu surtout pour nous et pour Andrew q u ’ ils v e u le n t de le u r m u s iq u e . Et le
(E ld ritc h , c h a n te u r de The S is te rs O f meilleur truc que j’aie vu sur scène depuis
L’A L B U M IN C O M P R IS Mercy). longtemps, c’est Metallica.
Alors, "Masque”, c ’était une erreur ? Vous l ’avez vu, tu lui as parlé ? Alors cette tournée des petites salles,
Et pu is qu oi e n c o re ? C et a lb u m est O ui. Tu s a is , nous so m m e s to u jo u rs c ’est une façon de faire quelque chose
excellent d’un bout à l’autre, avec peut-être copains : nous avons des choses à nous de différent, de prendre des risques ? Je
nos meilleures chansons. Je ne comprends dire. crois que pour la tournée de juin vous
pas po u rquoi ta n t de nos fans ont été a v ie z des p ro je ts p o u r faire q uelq ue
désappointés, j ’ai été très déçu de cette Mais il y a cette légende qui fait de vous chose de spécial...
attitude. Je m’imaginais nos fans avec plus des ennemis... Oui, nous avions deux trois idées... ce truc-
de goût et d ’esprit que cela. Mais nous Non, non. C’était peut être vrai au début, là, “ C lu b m is s io n ” ... on a u ra it pu p a r
avons beaucoup appris avec “Masque” : à a p rè s le s p lit des S is te rs . M ais plus exem ple faire deux sets très différen ts,
u tilis e r des é c h a n tillo n n a g e s et des maintenant, nous sommes redevenus de mais à la réflexion ce n’aurait pas été très
sé q u e n ce rs, et plus de c la v ie rs . N ous bons copains. pratique, cela aurait fait des emplois du
avons appris à maîtriser cette technologie, te m p s tro p in h a b itu e ls , nous a v o n s
nous allons nous en servir, tu entendras ça Tu as écouté son dernier single, ‘‘Under renoncé.
se soir. Cette fois, personne ne sera déçu, The Gun” ?
j ’espère. Beaucoup de nos chansons sont Oui. C’est atroce. Enfin, parlons un peu de Craig et Simon
encore en ébauche, nous avons encore du : tu les vois toujours ?
boulot. Nous en jouerons quelques-unes ce Hmm... Et il y a cette compilation pour Oui, j ’ai vu Craig il y a peu, cela m’a fait
soir, mais pas trop. Surtout des vieux trucs, Leeds. Vous deviez je crois mettre une plaisir... maintenant que nous avons eu le
c’est peut-être mieux pour se remettre en nouvelle chanson dessus. temps de nous habituer à cette séparation.
route et reprendre contact avec le public. En fait nous avons enregistré une nouvelle Il joue avec the Cuit maintenant. Et Simon
chanson, on a fait "Wasteland”, une version fait de la musique, comme il le voulait, il
Parlons un peu des sujets des chansons dance. Je ne sais pas si nous continuerons travaille sur un album en ce m om ent je
: de quoi t ’inspires-tu ? à faire des remix de ce style, peut être, si crois...
S urtout de la réalité. Ce que t’inspire la on pense que c’est bien.
réalité, voir ce qui est important, à la limite
tu n’as pas le choix, il y a des choses que Et le 22 août il y avait la convention du
tu te sens obligé d’écrire. Prends “Aurélia” fan-club, toujours à Leeds.
par exemple : c’est à propos d’une fan qui Nous avions pris l’habitude, une fois par - DISCOGRAPHIE -
m’a écrit un jour ; elle avait été violée, par an, de faire quelque chose d’un peu spécial
son père. J ’ai senti que je n’avais pas le pour nos fans les plus durs, et ça faisait “Gods Own Medicine”
choix, que je devais écrire là-dessus. Pour tro is ans que n ous n ’a v io n s rien fa it. (Vertigo/Phonogram-1986)
ce qui est de m’inspirer de la littérature, en L’occasion se présentait, et on avait tout le “The First Chapter”
ce moment je lis vraiment beaucoup, mais matériel à Leeds, alors il fallait en profiter. (Vertigo/phonogram-1986)
rien de ce que j’ai lu récemment n’est bon à Le public a bien réagi. Cela faisait plaisir, “Children” (Vertigo/Phonogram- 1988)
ce point. ils ont très bien a ccueilli nos nouveaux “Carved In Sand”
membres et les nouvelles chansons.
(Vertigo/Phonogram-1990)
Tu aimes beaucoup Baudelaire, et ‘‘Les
“Grains Of Sand”
Fleurs du M al” : tu lis le français ? Et la co m p ila tio n des sin g le s : vous
Non, pas du tout. Je pourrais apprendre, d e v e z je c ro is m e ttre de n o u v e lle s (Vertigo/Phonogram-1990)
mais ce serait apprendre à un vieux singe à ch a n s o n s d e s s u s ... e lle s s e ro n t su r
faire la grimace. Je n’ai plus l’âge pour ces l ’album ? “Masque” (Vertigo/Phonogram-1992)
choses. Mais j’aime beaucoup Paris, j’y ai Pas du tout. En fait, ce ne seront pas ce “No Snow, No Show For The Eskimo”
bea uco up de so u v e n irs . J ’y ai fê té un genre de chansons. L’une est un truc que (Live BBC 1988 et 1990)
nouvel an en... 9 0 ou 91, je ne sais plus... j’ai enregistré avec Nick quand nous étions (Windsong-1993)
c’était avec un ami, un A ustralien, nous se u ls . C ’est trè s é tra n g e , ça ne nous
nous som m es re tro u vé s ici. C ’é ta it un ressemble pas. L’autre est une démo, elle ROCKSTYLE vous conseille t
moment merveilleux, et il y a dans “Never risque d ’être pas mal transform ée. Nous
Again” ce vers : “Do you remember Paris in n’avions eu aucune autre occasion de sortir “Gods Own Medicine” / “Children" / “No
the rain ? “, c’est à ce sujet, cette chanson ces 2 tru c s , a lo rs p o u rq u o i ne pas en Snow, No Show For The Eskimo”
parle de cette relation. profiter ?

35
WASP
Le projet du film est devenu de plus en plus
complexe et je n’en ai pas encore fini avec ça.
Ca sortira sous forme de vidéo, j'espère en
janvier ou février 94. Ce n’est que lorsque j’ai vu
le film que j’ai réalisé combien ce disque était
puissant. C’est incroyable I Ca permettra aux
gens de comprendre de quoi parle vraiment
"The Crimson Idol”. C’est profondément triste,
mais il y a tant d’émotion, tant de force qui
passent dans les images, avec la musique pour
supporter le tout... C’est vraiment incroyable.
C’est sûrement le projet le plus intense auquel
j’ai participé. Ca surpasse même le W.A.S.P.
des premiers temps.

Peut-on s ’attendre à ce que ton premier


album solo soit une suite de "The Crimson
idol" ?
Musicalement, oui I Soyons honnêtes. La moitié
de "The Headless Children” marquait le début
de ma carrière solo. CHRIS HOLMES venait
d'épouser LITA FORD, il l’a accompagnée en
tournée et j’ai fait la moitié du disque tout seul.
Ca a été le début de la fin de W.A.S.P. “The
d’une intensité jamais vue. Je ne plaisante pas,
par Whiplasy Crimson Idol” était mon idée et, avec mon
ça sera du sérieux.
Entretien avec nouvel album, je passerai à l’étape suivante.
BLACKIE LAWLESS Selon quels critères as-tu choisi les titres qui
C’est une progression naturelle.
’est donc l’heure des bilans pour ce se trouvent sur la compilation qui vient de

C b ra v e B L A C K IE L A W L E S S : le
groupe qui lui a apporté fortune et
g lo ire , m a is a u s s i u ne to n n e de
problèm es avec le PMRC, s ’auto-détruit
sortir ?
Ce fut assez facile. J’ai commencé par prendre
les morceaux dont il existait un clip. Puis je me
Y-a-t-il une tournée prévue ?
Oh oui I Ce sera très visuel, très fort. Je n’en
dirai pas plus. Ce sera comme au début de
W.A.S.P., petit mais puissant. L’album est prévu
suis dit : "Ok, ce groupe a existé pendant 12
sous l’impulsion décidée de son géniteur. pour fin février et la tournée pour mai/juin.
ans. Quels titres représentent le mieux chaque
Ainsi, après presque 10 ans de bons et album ? Lesquels montrent ce qu’était le groupe
loyaux services à la cause heavy métal, Pourquoi tiens-tu à assurer la promo de cette
?”. Je crois avoir trouvé le bon équilibre. Les tout
W.A.S.P. jette l’éponge. C ’est donc pour compilation ?
débuts sont là avec "Animal” - c’est d'ailleurs la
a s s u re r la p ro m o d ’ une c o m p ila tio n - Je pense que c’est une manière de respecter les
première fois que l'on trouve ce titre sur un
te sta m e n t que B LA C K IE LA W LES S se fans, la maison de disques et le nom même de
album - puis il y a “I Want To Be Somebody”,
trouvait à Paris, et c’est à cette occasion W.A.S.P. Je suis très fier de ce que j’ai fait avec
“Wild C hild” , "Blind In Texas". Toutes les
que nous sommes allés le cuisiner sur cet W.A.S.P. et je ne veux rien faire qui puisse
grandes chansons qui résument notre carrière
porter déshonneur au groupe. Bien sûr, je
ultime baroud d’honneur. se retrouvent sur cet album. Il y a également
préférerais être à Los Angeles pour travailler sur
deux nouveaux morceaux. “Sunset & Babylon”
Ne trouves-tu pas dommage de spiitter mon album, mais je pense qu’il est important
est le premier titre que nous avions écrit pour
aujourd’hui alors que le heavy métal devient que quelqu’un parle de cette compilation, de ce
l’album "The Headless Children”. Mais quand
enfin un style populaire ? qu'elle représente. Je veux que W.A.S.P. soit
l’album a été fini, nous nous sommes dit qu’il ne
Je sais que ça peut paraître étrange, mais je ne enterré de façon décente.
collait pas avec le reste et nous l’avons
le ferais pas si ça n’avait pas déjà eu lieu. supprimé. Quant au second morceau,
W.A.S.P. a splitté il y a quatre ans en fait. Si j'ai "Rock’n’Roil To Death”, c’est en fait une jam. Il a
continué à l'époque de “The Crimson Idol", c’est été enregistré lors d'une répétition à l'époque de
parce que les trois-quarts de W.A.S.P. étaient "The Crimson Idol".
encore là, mais aujourd’hui, ce n’est plus le cas. "W.A.S.P.
Il n’y a plus aucune raison de continuer. Quant à “The Last Command” j ^ aPitol/EMl-1984)
Et la vidéo ?
moi, ce split me permet de revenir et de Inside The Electric Circus” (^ pitol/EMI' 1985)
C’est un mélange de tas de trucs différents :
L|ve...fn The Raw” (CaP[tol/EMl-l986)
réinventer ce que je faisais au tout début, avec des live, des interviews, des clips, etc. Ca tient The Headless Children" {^apitol/EMl-1987)
les concerts, le côté spectacle, etc. Ce sont des du documentaire. The Crimson Idol” (Capitol/EMI- 1989)
choses que j’ai vraiment envie de refaire. Ca va First Blood...Last Cuts” 1992)
donner un coup à certains de savoir que WASP Revenons en à “The Crimson Idol" dont tul (Capitol/EMl-1993)
n’existe plus mais, crois-moi, quand je serais parlais. Tu nous avais promis quelquel ROCKSTytE Vous conseille t
prêt, quand je vais rentrer à L.A., je foutrai tout le chose de très théatral et nous n’en avonsl
petit monde du rock’n’roll sur le cul ! Ce sera pas vu la couleur...
lnSr ‘Th»%Eleotric Circus"
' T h e Crimson Idol”

36
JAN CYRKA
par Jean-Philippe Vennin assez vite, alors je m’arrête pour regarder les
Entretien avec images. Et puis d’un coup, une idée peut arriver
et je remets ça I
JAN CYRKA
rô le de b o n h o m m e q ue ce JA N Qu’est-ce qui te demande le plus de temps :

D CYRKA, dernière révélation en date


qui ne devrait pas tarder à faire la
U ne de to u s les m a g s de g u ita re .
composer ou enregistrer ?
Ca va souvent ensemble. "Angel” a été composé
et enregistré en une journée. Pour "Spirit”, je me
suis battu avec ce morceau. Ce fut très dur de lui
Attachant, en tout cas. Dans la pénombre, faire exprimer tout ce que je voulais, de trouver
près de la minuscule scène, encore vide, des liens entre couplets et refrains, entre les
d ’un noctam bule bar lillois (pendant que thèmes... Et je travaillais seul, comme un peintre
se s c o m p è re s d is p u te n t un b illa rd qui ajoute des éléments petit à petit à son
a c h a rn é à c ô té ), to u t de n o ir v é tu , tableau...
élégantes lunettes cerclées sur le nez, il
Sinon, d’où vient l’inspiration ?
répond en hésitant, pas trop fort, comme Elle peut venir de partout. De tout ce que tu
pou r être sû r de ne pas d é ra n g e r. En entends, de tout ce que tu vois... Elle dépend de
choisissant ses mots,, un peu comme ses ton état d’esprit aussi . Des fois, tu ne ressens
n o te s . Il ne p a rle pas de “ tr a c k s ” rien, tu peux rester trois, quatre mois à attendre,
(morceaux), mais de “songs” (chansons). rien ne vient I Je ne sais pas pourquoi. Je ne crois
pas en Dieu ni en rien de ce genre, mais c’est
Et donne la clé de sa réussite : le travail.
comme si quelqu’un te donnait telle mélodie à
Dans une demi-heure, ça se bousculera à interpréter à un moment donné.
la porte. A lors vite, entre tie n . Pas trop Penses-tu rejouer un jour dans un groupe,
technique, d’autres font ça très bien... pendant ou après ta carrière solo ? Quelles musiques écoutes-tu en dehors du
Mais je suis avec un groupe I Mes musiciens sont heavy métal ?
stables. Ils jouent sur l’album, ils jouent sur scène,
Jan, on t’a souvent comparé à STEVE VAI ? Le heavy métal est la musique que je joue, je
... et j’espère qu’il n’y aura pas de changement
pour la technique, JOE SATRIANIpour le sens pense, mais je n’écoute pas que ça. J’écoute de
dans le futur.
mélodique et JEFF BECK pour l'inspiration. tout en fait, tout est bon. En ce moment, j’aime
Comment réagis-tu à cela ? Oui, mais je veux dire un groupe avec un surtout le dernier AEROSMITH et PEARL JAM, le
J’en suis très flatté, vraiment. Si je prends chacun chanteur et dans lequel tout le monde nouveau. Sinon, j’écoute aussi beaucoup JONI
des trois, individuellement, mon préféré est JEFF compose... MITCHELL, PAT TRAVERS,... Depuis ma
BECK. STEVE VAI est trop bon I Sa façon de Ca serait chouette, oui. Simon, qui joue de la jeunesse, j'adore les groupes de rock progressif :
jouer est toute en précision et si quelqu’un pense guitare, est un bon chanteur, c’est sa voix qu’on mon beau-frère est guitariste te c’est lui qui à
que j’ai la même technique que lui, j’en suis très entend sur “Angel". Bon, on va continuer l’époque m’a initié à YES, PINK FLOYD, B.J.H.,
fier ! Quant à JOE SATRIANI, ses mélodies sont ensemble et on verra ce qui arrivera. Mais tu sais, KING CRIMSON. Ah, CRIMSON, j’adorais ça I Et
si fortes et leur emphase si importante... Ces on répète, on travaille tous ensemble comme un j’adore toujours I (rires) Mais je n’aime que les
musiciens sont si bons que je ne peux pas me vrai groupe, même si c’est moi qui ait tout groupes des seventies : les plus récents comme
juger par rapport à eux. Je ne me considère pas composé jusqu’à maintenant. MARILLION, non.
du tout comme un guitar-hero, mais seulement
comme une personne normale, qui joue de la Ta musique est plus abordable pour un large A quel âge as-tu débuté la guitare ?
guitare et qui en vit. VAI et SATRIANI, eux, sont public que celle de VAI ou SATRIANI. Peut-on J’avais quinze ans. Tout seul, et par accident en
des guitar-heroes pour moi. Mais sans doute parler d’une démarche plus commerciale ? fait I Mon grand frère jouait de la basse et je la lui
pensent-ils la même chose de JEFF BECK ! Je suis content que des gens pensent ça. Disons prenais souvent mais lui n’aimait pas vraiment ça
que j’essaie de rendre mes chanons accessibles, et me mettait toujours des claques. Alors un jour,
Revenons en arrière. Au moment où tu as car je veux que tout le monde les apprécie, des notre père a dit : "Ca va bien, vous allez faire la
quitté ZODIAC MINDWARP, ce n ’était pas gens de générations différentes, ma mère autant
pour faire une carrière, ni même une paix” et il m’a payé une guitare acoustique. Et
qu’un kid de 14 ans. C’est très important pour c’est là que c’est vraiment parti. Mais c’est bien
expérience en solo... moi. Ma musique est accessible dans la mesure
En fait, j’étais plus un musicien de session plus tard, quand j’ai quitté ZODIAC, que j’ai
où les gens peuvent l’écouter dans leur maison
qu’autre chose dans ZODIAC et si j’ai arrêté, c’est commencé à travailler à fond. Pendant deux ans,
autant que dans leur voiture ou en regardant la
parce qu’ils étaient arrivés à un point de rupture télé, même des films... sans arrêt, presque sans sortir, tellement je
dans leur direction musicale dont je n’étais pas voulais arriver à jouer quelque chose de bien,
vraiment satisfait. J’ai alors pensé que c’était le Justement, il paraît que tu adores regarder la avec l’instrument et dans l’écriture. Ca montre
bon moment pour partir. Et puis, entretemps, télé en composant, que ça te donne des idées. que tout le monde peut le faire. C’est juste une
tourner avec les GUNS’N’ROSES m’a permis de C’est vrai ? question de volonté, et de patience.___________
voir le potentiel que pouvait avoir un guitariste J’aime bien regarder la télé de toute façon, j’ai - DISCOGRAPHIE -
comme SLASH. Quand je suis rentré en toujours aimé ça. Je travaille beaucoup,
Angleterre, tout ce que je voulais c’était devenir j’enregistre pratiquement tout et je la regarde en
“Beyond The Common Ground.”
un très bon joueur de guitare. Alors j’ai travaillé à même temps, c’est vrai. Déjà, quand j’apprenais à
(Food For Fought/Vogue-1992)
fond pendant deux ans, jusqu’à dix heures par jouer, j’avais une méthode très structurée, très
jour, pour en arriver à savoir interpréter les idées rigide : tant d'heures sur tel accord, etc. Et c’est “Spirit”
qui me viennent, tout simplement. pareil maintenant quand je travaille : je me fatigue (Food For Fought/Vogue- 1993)

37
par Nicolas Gautherot Oui, tu as compris. Je vais lire ça pendant le GEORGES CLINTON ? Ah... BILL CLINTON
Entretien avec concert pour faire bouger un peu le public ! (rires). Oh non, je ne lui ai jamais demandé, man.
Je crois qu’il a un boulot trop important et trop
ANGELO MOORE (Chant, saxo) Tu parles assez souvent du combat du peuple difficile pour trouver le temps de jouer avec un
NGELO MOORE est un clown ! Le noir avec colère et passion. Tu ne penses pas

A
groupe. Mais si il fait quelque chose un jour avec
jo u r peu probable où FISHBO NE que ça peut facilement être mal interprêté par FISHBONE, il a intérêt à nous rendre célèbre ! Il a
s ’a rrê te ra , il p o u rra se re c y c le r un public blanc ? intérêt !
dans un show télévisé. Jugez plutôt : il Je crois qu’il est très difficile si on est blanc de
m’a accueilli avec son livre de poésie à la comprendre la douleur et l’oppression du peuple Tu crois qu’il peut vraiment améliorer la
m a in et a e s s a y é de me le v e n d re noir parce que tu n’as pas à vivre comme un noir. situation sociale et réformer le système de
pendant plus de dix m inutes ! Pendant Une vie de victime du racisme. Le racisme a été santé américain ?
créé par l’homme blanc. Pas tous, bien sûr, mais Je n’en sais rien, man, peut-être. Je crois qu’il
l’interview , sa plus grande joie était de
quand même beaucoup I Historiquement, ce sont s’en préoccupe vraiment mais il n’est pas tout
ré p o n d re p a r o u i ou p a r non à m es
les blancs les créateurs du racisme. Donc le seul dans le gouvernement. Un homme seul peut
q u e s tio n s le s p lu s lo n g u e s , a v e c le
peuple blanc ne peut pas comprendre le avoir de bonnes intentions mais BILL CLINTON
s o u rire . Et q ua nd il a vu le p o s te r de problème du racisme au sein de la communauté est un pantin. Il ne peut pas faire grand chose.
K A T E B U S H d a n s le n u m é ro 1 de noire. J’ai écrit un chapitre à propos du racisme :
Rockstyle, il a... hum, ça je crois que je ne chapitre quatre, “Le vrai racisme”. (Ndj : ANGELO A propos de tes performances scéniques :
peux pas le dire. Voici donc les rneileurs MOORE sort un exemplaire de son bouquin et est-ce que tu pratiques un sport ou un
(?!) passages d ’un tête à crête avec le me lit TOUT le chapitre... ! Evidemment, c’est très entrainement physique particulier pour être
"slam -diver from outer space”... poignant, mais on manque de place pour tout un tel maître du stage-diving ?
retranscrire...)
Pas du tout, (rires) Je me contente de suivre la
Pour “Give A Monkey A Brain...”, vous avez vague. L’atmosphère du concert doit s’y prêter.
travaillé avec DAVID CAINE et TERRY DATE, Tu gardes de bons souvenirs de la tournée
S’il n’y a pas un bon feeling entre toi et le public,
vous vouliez un son plus métal ? Lolapalozza ?
tu n’as pas de raisons particulières de te jeter de
Attends, attends... (Ndj : il commence à fouiller Eh bien, pendant le Lolapalozza, il y avait une
la scène ! (rires)____________________
dans ses poches, un grand sourire aux lèvres et tente sous laquelle tout le monde pouvait prendre
après une bonne minute de recherches, il exhibe la parole et parler de ce qui le préoccupait. - DISCOGRAPHIE -
un morceau de papier qu’il déplie Qu’est-ce que l’on ressent face à la société
cérémonieusement avant de me le lire avec une actuelle, la tristesse de la vie, etc. Mon meilleur (Tous ces albums chez
fierté non dissimulée). Si le singe avait un souvenir sur cette tournée c’est d’avoir pu Squatt/ Sony Music)
ceiveau, il se prendrait pour le centre de l'univers participer à cette tente-forum et m’exprimer
I Ah ah ah !!!! (Ndj : avec un accent bizarre, mais devant un vaste public. J ’ai parlé de mon
“Fishbone” (EP)
en français tout de même I). Donc pour ce qui est bouquin, réagi aux paroles des précédents
“In Your Face”
des producteurs, TERRY DATE travaille vraiment “orateurs”, on a beaucoup discuté entre groupes
“Truth & Soûl” 0
bien avec les groupes de scène. Il aime bien les et avec les spectateurs de ce grand cirque
sons heavy, comme ce qu’il a fait avec itinérant. “Fishbone” (CompiP)
PANTERA et SOUNDGARDEN. Nous l’avons “Wonderful Life” (EP)
choisi parce qu’il peut donner un son heavy à Comment avez-vous atteri sur la BO de “Last “Bonin’ In The Boneyard”
n’importe quoi, au funk, au reggae, au rock’n’roll, Action Hero” ? “The Reality Of My Surroundings”
au hardcore, à toutes ces différentes musiques. C’est notre management qui nous l'a suggéré. “Gice A M onkey A B rain...A nd H e’ll
Donc, nous sommes sur la BO, au milieu de stars S w e a r H e ’ s T h e C e n te r O f T h e
A propos de hardcore, les BAD BRAINS... du rock américain (rires). Maintenant nous Universe”
Ecoute ça I (Ndj : il a retrouvé un autre morceau devons exploiter ça et continuer à aller de l’avant
de papier dans ses poches et me le lit). Pogo... pour toucher un public plus large. ROCKSTYLE vous conseille s
pogotez. Pogotez, ah ah ! (Ndj : toujours en
français !) Tu n ’as jamais pensé à inviter CLINTON, un “The Reality Of My Surroundings” /
autre joueur de saxophone, à faire le boeuf
“Give A Monkey A Brain...”
C’est un message pour le public français ? avec vous ?

38
E S S A T E L L I T E S continuent de

L to u r n e r et “4 ”, leur q u a t r iè m e
a lb u m (lo g iq u e ...), vient de se
mettre en orbite. P O L O , chanteur et
guitariste du groupe, est redescendu
sur terre quelques instants pour nous
accorder une entrevue.

Votre dernier lancement s ’appelle... “4 ”


En dehors du fait que c’est notre quatrième
album, les titres qu'on lui avait trouvé ne nous
plaisaient pas. La pochette qu’on nous a
proposé nous a séduite : la maison en forme
de gros 4 et une photo du groupe faite à
Londres. Une image qui se retenait et se on arrive à vivre de notre musique, avec des exister entre le rock, le ragga ou le rap, qu’on
déclinait facilement. On a gardé ce titre. Pas hauts et des bas, mais on passe notre temps considère comme des choses pouvant se
plus mauvais qu’un autre d’ailleurs. pour notre passion. C’est un luxe. Il y a compléter.
tellem ent de gens qui ont des vies qu’ils
Chaque album est-il le reflet d ’une période n’aiment pas.
Comment marchez-vous à l ’étranger ?
précise ?
Les deux premiers, “Du Grouve et des Souris" Peu. On a beaucoup tourné à l’étranger, on a
Q u’est-ce que l ’époque alternative vous a
et "Riches et Célèbres” sont de l’époque du apporté ? été jouer en Islande où on a rencontré les
label indé penda nt Bondage. Ils sont Beaucoup de bonnes choses, de bons SUGARCUBES, dans les pays de l’Est il y a
enregistrés avec moins de moyens, plus souvenirs. La puissance d'être un groupe qui deux ans, en Roumanie, Tchécoslovaquie...
spontaném ent. Ce sont plus des est ensuite a rrivé dans les m aisons de mais cela ne veut pas dire qu’on y est connu.
témoignages. "Pied Orange” est un album de disques avec une force de frappe et un L’important en fait, c’est d’y être distribué.
tra n sitio n . “4 ” est le plus abouti de nos public. Un groupe vivant, quoi.
enregistrements. C’est celui où on a le plus La s c è n e est v o tre m oyen de
travaillé et celui qui nous donne le plus de Un public de fidèles ? comm uniquer ?
satisfactions. Un public qui a grossi tous les jours et des
Oui. On peut très bien écouter un groupe
ges qui sont là depuis le début et qui nous
Passé s u r Squatt/Sony, une major, é tait anglais sans forcément tout comprendre.
suivent. On essaye de toucher le maximum
une nécessité ? de personnes, de ne pas avoir de cible. Pourquoi pas le contraire. Je crois que quand
C’était plutôt un choix. On a voulu se donner J’aimerais que les morceaux puissent être tu fais passer un truc sur scène, quand tu as
les moyens d’aller plus loin, de passer du écoutés par n’importe qui, utiliser des mots et envie de le faire passer, que tu chantes avec
temps en studio et sortir du ghetto des labels des idées sim ples. On ne fa it pas de ton coeur, ça se sent. On n’a jamais eu de
qui sont un peu allés à leur perte.On a estimé distinction sociale, on parles des choses qui problème à ce niveau là. Tous les jours nous
qu’il était de notre devoir d’aller plus loin si on nous entourent, de ce qui se passe à notre répétons, on revoit dans les moindres détails
voulait continuer à exister. Il y a beaucoup de époque. Comme un sommaire de magazine. nos m orceaux, ce qui nous perm et de
groupes de l’époque alternative qui ont splitté
préparer une base assez solide pour que, une
parce qu’ils se sont englués dans le manque LES SATELLITES ont capturé SA? SA?.
fois sur scène, on puisse se laisser aller à
de moyens. Le mouvement alternatif est Pourquoi ?
arrivé à s’autoparodier. Il y a des tas de l’improvisation. Etre plus sérieux au départ
On s’est rencontré il y a longtemps, on a joué
façons différentes d’être sur une major. C’est ensemble au Gibus, ils ont joué en première pour pouvoir l’être moins par la suite. C’est
un label qui est là pour vendre des disques, partie de nos concerts à l’Olympia et on leur a aussi un respect par rapport au public qui
comme les indépendants. C’est notre devoir demandé de finir une de nos chansons qui vient. C’est notre responsabilité, notre métier.
de diffuser au maximum notre musique. S’il y s’appellait "Protéger Les Bébés”. Finalement, Donner de l’émotion et de l’énergie... faire un
a un jugement moral d’être sur une major on en a fait quatre. Ca nous faisait plaisir de spectacle.
parce que ce sont des gens qui ont du fric I m ettre sur notre m usique des gens qui
Je crois que tout le monde a envie d’être sur chantent autrement et qui ont une manière
- DISCOGRAPHIE -
une m ajor et que c ’est un peu de la complètement différente d’appréhender les
démagogie de dire qu’on veut être sur un textes, de les écrire et de les chanter. Ce qui “Du Grouve Et Des Souris”
label pourri. Est-ce qu’on demande à FFF nous intéressait dans cette expérience, c’est “Riches Et Célèbres”
pourquoi ils sont sur Epie ? Je crois que c’est de casser une espèce de barrière qui peut “Pied Orange”
une chance d’être sur une major. Aujourd’hui, “ 4"

39
COLLINS

De p u

(photo : Trevor Key)


en aiguilleooo
d ulé par une horde A t t a c h o n s - n o u s s i m p l e m e n t à la CO LLIN S répond sim plem ent : “ Et moi,

A d ’hystériques encore pubères,


haï par un troupeau de barbus
tout droit échappés d ’une ère révolue
carrière solo de l’ami P H IL - ce qui
n’est déjà pas une mince affaire -, à
l’heure où vient de sortir son nouvel
j ’ai bien pompé sur BONHAM I"
En 1982, COLLINS récidive avec “Hello I
M ust Be G o in g ” où il p ro u v e q u ’il n ’a
n u lle m e n t b e so in de c h o c é m o tio n n e l
appelée les 7 0 ’s, PHIL C O L L IN S est a lb u m s o lo q u e v o u s p o u v e z
pour com poser. Si cet album est moins
un a r t is t e à p a r t. A lo r s , g é n i e ou retrouver dans les chroniques de ce
novateur que le précédent, il permet tout
escroc ? A vant de répondre à cette numéro de Rockstyle. Mais déjà, en de même d’asseoir le, ou plutôt les styles,
question, replongeons-nous quelques 1980... (par Laurent Janvier) C O L L IN S p a rm i le s q u e ls on note les
années en arrière afin de rafraîchir la b a lla d e s p ia n o /b a tte rie , les m o rce a u x
m é m o ire de c e u x qui a u ra ie n t raté P H IL A M A N T a tm o s p h é riq u e s g u ita re /b a tte rie et les
m o rce a u x é c la ta n ts c u iv re s / g u ita re /
quelques épisodes.
Oui, en 1980, PHIL COLLINS connaît bon batterie. Le plus gros hit extrait de l’album
P H IL C O L L I N S est né le 3 0 janvier
n o m b re de d é b o ire s s e n tim e n ta u x . Et s e ra la re p ris e , p a s fra n c h e m e n t
195 1 à L o n d re s , et e st issu d ’une révolutionnaire, mais néanmoins réussie
c ’est sous l ’ im p u ls io n d ’A H M E T
fa m ille r e l a t iv e m e n t m o d e s te . S on ENTEGUN, le patron d ’Atlantic Records, du standard des SUPREMES “You Can’t
goût pré co c e pour la c o m é d ie et la q u ’il se décide à coucher ses m alheurs Hurry Love". L’album deviendra disque de
musique va dès son plus jeune âge le s u r b a n d e . T o u s le s m o rc e a u x q u i platine, com m e toute production signée
g u id e r vers une c a rriè re de constituent “Face Value” (“Fesses Velues” CO LLIN S qui se respecte. La prem ière
se ra it un bon titre si les B ID O C H O N S tournée de Phil en solo peut ensuite avoir
saltim b a n q u e , de la figuration dans
venaient à pasticher notre Phiphil I) sont lieu avec, entre autres, la participation du
des films, des pubs ou des spectacles
a in s i c o m p o s é s d a n s la d o u le u r et fid è le C H E S T E R T H O M P S O N à la
jusqu’à finalement l’a m e n e r à tenir les batterie.
enregistrés chez Phil au moins à l’état de
b agu ettes dans divers groupes plus maquette. Le fait marquant de ce premier
ou moins éphém ères. C e n’est qu'en album est sans c o n te ste l’usage d ’une F IL O N IN E P U IS A B L E
o b t e n a n t la p la c e d e b a t t e u r d ’un boite à rythm es alliée à un gros son de
je u n e g roupe nom mé G E N E S IS batterie a co u stiq u e . Phil (ab ?)usera à L’année 85 voit la sortie de l’album qui
(197 0) qu’il trouvera sa voie. Et quel m a in te s re p ris e s de c e t e ffe t s u r les élèvera définitivement PHIL COLLINS au
d e s tin ! O n ne r e v i e n d r a p a s trop albums suivants. Paradoxal tout de même rang de s u p e rs ta r in te rp la n é ta ire . “ No
qu’un batteur s’amourache d’une boite à J a c q u e t R e q u ire d ” o b tie n d ra com m e
l o n g u e m e n t s u r la c a r r i è r e d e ce
ry th m e s fa is a n t g é n é ra le m e n t fig u re ré c o m p e n s e pas m o in s de 5 G ram m y
g r o u p e p h a r e d e s v in g t d e r n i è r e s
d’épouvantail pour cette belle profession. A w a rd s . On y tro u v e un c ô té P h il
a n n é e s , si ce n ’est pour ra p p e le r à P hil ne s ’en o ffu s q u e a u c u n e m e n t et harmonique (“One More Night”, le slow le
n o u v e a u q u ’ il r e m p l a c e r a P E T E R justifie l’emploi de cet instrum ent par la plus abrasif du siècle) qui côtoie un côté
G A B R IE L au chant dès 1975, date à plus grande liberté de com position qu ’il Phil électrique (“Don’t Lose My Number",
laquelle PArchange s ’envole de ses procure. Mille fois copié, jamais égalé, “In “Only You Know And I Know” , ...) où la
propres ailes. Malgré ce coup du sort, The Air Tonight” fait en 1981 l’effet d’une participation de DARYL STUERM ER en
bom be et co n tre toute a tte n te (su rto u t tant que compositeur n’est sûrement pas
le succès est sans cesse croissant et
celle du principal intéressé), la réussite étrangère à la pêche dégagée par ces
P H I L C O L L I N S s e d é b r o u i ll e à la
commerciale est colossale. Quand on lui m o rc e a u x . A u n iv e a u d e s in v ité s de
p e rfe c tio n dans son rô le de p a rle d e s v ila in s s a m p le u rs e t s a n s marque, accrochez-vous aux branches :
batteur/chanteur de G E N E S I S . Mais reproches, ou autres copieurs pour qui ce P E T E R G A B R IE L , S T IN G , H E L E N
ça, c’est une autre histoire. m o rc e a u e s t une ré fé re n c e , P H IL TERRY, etc.

40
PHIL COLLINS _____ R é t r o s p e c t i v e

A p rè s une lo n g u e p a u s e en p a rtie
co n sa cré e à G E N E S IS , on a s siste en LE PLUS INTIMISTE
1989 au retour de l’ami COLLINS avec “Face V a lu e ” (A tlantic-1980)
“ But S e rio u s ly ...” , albu m d a n s le q u e l Un album où toute la tristesse de Phil est transposée, notamment sur
figure des influences aussi diverses et des morceaux aussi émouvant que ‘This Must Be Love", 'The Roof Is
in a tte n d u e s que le ja z z et le blues. Il Leaking” , “Il Leaving Me Is Easy" ou l’exemplaire "You Know What I
marque de plus le début de l’engagement Mean". On assiste de plus aux débuts de la longue et fructueuse
de P h il p o u r le s c a u s e s te lle s q ue collaboration entre Phil et le PHOENIX HORNS avec entre autre un 1
l’Irlande du Nord, l’A frique du Sud, les Missed Again" et la surprenante reprise du titre de GENESIS “Behind
The Lines", inspirée par l'écoute de l'original en vitesse accélérée lors de
sans abris du Nord-est inférieur et j ’en
l'enregistrement de l’album “Duke”. On peut aussi retenir la belle reprise
passe. “Another Day In Paradise, premier
de “Tomorrow Never Knows” des BEATLES, l'instrumental -Droned"
sin g le d ’une long ue sé rie , s ’ im p o se ra proche de la World Music chère à PETER GABRIEL, et bien sûr le
co m m e un h it n a tu re l. S ’ e n s u iv ro n t classique de PHIL COLLINS, le mythique I n The Air Tonight". L’album dont tout découle.
d’autres Awards, une floppée de disques
de p la tin e , bref, pas m oyen de lu tte r LE PLUS MOTOWN
contre le talent I “ Hello, I M ust Be G o in g ” (W EA -1982)
La prédom inance, voire l’hégém onie des cuivres su r “ I C annot
T R A V A U X PUB LICS Believe It’s True", “ The W est Side" (m ais si, vous connaissez,
c’est la pub pour M anpower I) et “ It Don’t M atter To Me” contraste
avec l'atm osphère presque oppressante régnant sur des titres
Phil a ensuite profité de la tournée 90
tels que “ I Don’t Care Anym ore” , “Do You Know, Do You Care” ou
pour enregistrer un album live, “Serions "Thru These W alls” (où COLLINS nous explique les 36 m anières
Hits Live” , et ainsi réunir sur une même de jo u e r les m atteurs). Un très bel album, m oins novateur que
galette tous ses tubes, qu’ils soient issus son prédécesseur mais tout de même extrêm ement intéressant.
de ses propres albums, des BO de films
(“A g a in st A il O d d s” , “ S e p e ra te L ive s” ,
“Two hearts” et “A Groovy Kind Of Love”)
a in s i que des a lb u m s q u ’ il a p ro d u it LE PLUS ÉNERGIQUE
(“ Easy Lover” , originellement un duo avec
“ No Jacquet R eq u ired ” (W EA -1985)
PHILIPP BAILEY sur son album “Chinese
Vous allez dem ander : “ Et “One More Night” , c’est pas un slow
W a ll” ). Les ve n te s se ro n t à n o uveau
peut-être ?" Certes, c ’en est un (un très beau d'ailleurs), m ais il
énormes, mais qui en aurait douté ? n 'e s t p a s r e p r é s e n ta tif du c o n te n u de l ’ a lb u m . Le p u n c h
prédom ine n ettem ent, e sse n tielle m e n t su r “S u ssu d io ” (b ô f...),
FINALEMENT... “Only You Know And I Know", ' D on’t Lose My Num ber” , "W ho
said I W ould" et “ Doesn’t Anybody Stay Together Anym ore” (ouf
Que retenir de cette carrière solo ? Mis à I). Il ne faut pas pour autant passer sous silence la finesse et la
force de “ Inside O ut” et “Take Me Home” . Du grand rock FM.
p a rt s u r “ F a ce V a lu e ” , on ne p e u t
aucunement prétendre qu’elle ait amené
d e s c h o s e s b ie n n o v a tric e s . M a is
attention, ce serait hypocrite de lui nier
u ne g ra n d e o r ig in a lité . En e ffe t,
LE PLUS ÉCLECTIQUE
“ But S erio u sly...” (W EA -1989)

f
c o n n a is s e z -v o u s b e a u c o u p d ’a rtis te s Si les quatre premiers morceaux semblent résumer les albums précédents,
osant regrouper sur un même morceau la suite du disque s'écarte nettement de cette trajectoire pour explorer des
une s e c tio n c u iv re trè s b rilla n te , une voies moins habituelles pour PHIL COLLINS. Le blues tout d'abord sur “I
Wish It Would Rain Down" (avec “God' CLAPTON au manche), puis le
guitare électrique relativement musclée et jazz sur “Saturday Night & Sunday Morning” , morceau basé sur une
un g ro s so n de b a tte rie ? Q u a n t au improvisation de batterie ensuite agrémentée de cuivres étincelants. On
s u c c è s si s o u v e n t re p ro c h é à P H IL assiste d’ailleurs à un retour en force de la batterie purement acoustique,
beaucoup plus utilisée et mise en avant que dans “No Jacquet Required ’.
C O L L IN S en ce q u i c o n c e rn e le s "Colours’’ est quant à lui de loin le titre le plus long jamais écrit par Phil en
ballades, ce n’est tout de même pas de solo et ne déparerait pas totalement sur un album de GENESIS. C'est à
peine si on souhaite ne jamais arriver au déchaînement final de "Find A
sa faute si sa voix passe si bien sur les
Way To My Heart” tant on aimerait que cet album dure encore et encore.
chansons à em baller les gonzesses I II Un travail très abouti, un son parfait, une production au top, que voulez-vous de plus ?
en fa it d ’ a ille u rs d e s c o m p le x e s et
ridiculise lui-même ses propres ballades
en c o n c e rt en le s p ré c é d a n t, p a r
LE BEST OF LIVE
“Serious Hits L ive” (W EA -1990)
e x e m p le , d ’ h is to ire s de ta ille s de
P H IL O Q L L IN 9 Cet album constitue un vrai live avec un ambiance relativem ent
b is to u q u e tte s ou de th è m e s a u s s i bien conservée et un son im peccable. Si l’enchaînem ent “You
raffinés. Tout ceci pour ne pas passer C a n t’ H u rry L o v e ’V T w o H e a rts ” d o n n e l ’ im p re s s io n de
pour un BARRY MANILOW junior I Vous m écham ment lorgner du côté de la variété, même si la version de
pourrez noter enfin que lors d ’un grand “Sussudio” est trop longue et même si “Separate Lives” est un
s o n d a g e e ffe c tu é ré c e m m e n t, P H IL poil endorm ant, la qualité est bien au rendez-vous, notam m ent
COLLINS a été désigné comme étant la grâce aux superbes “ In The Air Tonight" et “Take Me Hom e” . Si
vous ne voulez en acheter qu’un pour avoir un aperçu global de la
rock star la plus célèbre du monde.
carrière solo de PHIL COLLINS, ce sera peut-être celui-ci
Ca doit répondre à la question qu’on se
posait au début de cet article, non ?

41
par Thierry Busson m usique ? groupe sorte un single ?
Entretien avec C ertainem ent ! Un des choses les plus En effet, il y a des chances que ce titre
importantes dans la musique progressive, sorte en single. Nous avons fait quelques
NICK BARRETT (Chant & Guitare)
c’est que tu n’est pas limité dans l’usage v e rs io n s d iffé r e n te s de c e rta in e s
ENDRAGON peut être

P
de styles et de sons différents, et que tu ch a n so n s de l’album pour v o ir que lle s
c o n s id é ré com m e é ta n t un peux pousser l’e xp é rim entation ju s q u ’à seraient les réactions à leur passage en
g r o u p e t e n a c e , i n t è g r e et ses confins. J ’aime ajouter des éléments radio. Si les radios accrochent, on pourra
passionné. Il faut avoir du cran pour n o u v e a u x , c ’ e st p o u rq u o i j ’ai e s s a y é a lo rs s o rtir un s in g le .. Les v e rs io n s
oser de nos jours sortir des albums l’harmonica et le banjo sur cet album. Je c o u rte s tiré e s de l’a lb u m s o rte n t
pense qu’il est important d ’introduire des normalement sur un CD à édition limitée,
d e rock dit “p r o g r e s s i f ” ( d ’a u c u n s
sons nouveaux et des va ria tio n s quant avec u n iq u e m e n t le d e s s in de
diront “m é lo d iq u e ”) a v e c toujours la Nostradamus provenant de la pochette de
aux atmosphères et au style même de la
m ê m e foi et le m êm e amour du travail musique. J ’ai également beaucoup utilisé “The Window Of Life” . Ce CD contiendra
bien fait. C a r c ’est là une des grandes une pédale wah wah, ce qui ne se fait é g a le m e n t une v e rs io n c o u rte de
forces de ce quatuor britannique : une guère dans le monde du rock progressif. “Babylon” et “Am I Really Losing You ?” .
rig u e u r ja m a is d é m e n tie et une Peut-être que la prochaine fois il y aura
un vrai orchestre et une chorale, qui sait ? Tu écris toutes les m usiques e t tous
id e n tité m u s ic a le qui lui fa it
les textes dans PENDRAGON, donc on
aujo urd’hui com pter de plus en plus
U N LEADER D E M O C R A T E peut dire que tu es le leader du groupe.
de fans avides de mélodies ciselées Ca se p a s s e b ie n a v e c le s a u tre s
et d ’envolées instrumentales com m e On ressent l ’influence et le phrasé de musiciens ?
on n ’ en fa it p lu s d e p u i s . . . Y E S , DAVID GILMOUR, surtout sur l ’intro de Eh b ie n , a p p e lle ça co m m e tu v e u x .
G E N E S I S ou C A M E L . La parole est à "Wails O f B abylon” qui rappelle un peu Simplement, je suis celui qui fut amené à
N I C K B A R R E T T , le c a p i t a i n e du c e lle de “S h in e On You C ra z y être le principal songwriter, c ’est vrai. Je
D iam ond”, non ? suis un peu le garant de la voie qu’a pris
vaisseau P E N D R A G O N , qui explique
In itia le m e n t, ça a s û re m e n t la m êm e PENDRAGON et par delà, je me suis le
q u e l le est la p la c e d e son g ro u p e plus engagé dans la cré a tio n du label
atm osphère et le même style, m ais les
dans cette p remière moitié des 9 0 ’s notes sont franchem ent différentes. Une “Toff Records” et de toute l’infrastructure
bien bruyante... fois que tu l’as écoutée plusieurs fois, la qui va autour. Si un des autres membres
com paraison s’envole. Au niveau du jeu du g ro u p e a d e s p la n s q u ’ il p e n s e
“ The W in d o w O f L ife ”, votre n o u v e l de guitare, c ’est plutôt proche de JEFF correspondre à l’esprit de PENDRAGON,
album, est bien dans le style habituel BECK que de G ILM O U R . M ais j ’adore o k, je s u is to u jo u rs o u v e rt à to u te s
de PENDRAGON mais on peut aussi y toujours le style de GILMOUR I propositions. Mais comme tu le sais déjà,
d é c o u vrir des in strum ents nouveaux C LIV E NO LAN tra v a ille su r b e a u co u p
tels que l ’harmonica et le banjo. Est-ce On m ’a dit que “Nostradam us” sortirait d ’a u tre s p ro je ts et donc, a son propre
que vous souhaitez expérim enter des p e u t-ê tre en single. C ’e s t p lu tô t rare “espace artistique” avec ceux-ci. PETER
choses n o u v e lle s dans v o tre dans le milieu du rock progressif q u ’un G E E , le b a s s is te , a tr a v a illé s u r son

42
Toff Records est ma
PENDRAGON propriété io «>„•
je n 31 Pas à
exPl*quer devant
quiconque sauf devant les
prem ier album solo et FUDGE SMITH, lui, à un ce rta in âge, tu ré a lise s ce q u ’est gens qui achètent nos
n’écrit pas de musique. C’est donc à moi v ra im e n t le “ m u s ic b u s in e s s ” . Je
n a tu r e lle m e n t q u ’ il re v ie n t le rô le n ’ a im e ra is p a s a v o ir une m a is o n de nos o* 6t qU'' vien"ent à
d ’ a s s u re r le s c o m p o s itio n s p o u r disques qui me dise quoi faire. En termes
certs>et c’est
P E N D R A G O N . En fa it, to u t le m onde
a p p ré c ie de tr a v a ille r c o m m e ça.
de “ b u s in e s s ” , P E N D R A G O N e st son
propre maître, et devient de plus en plus, •ment une grande joie
P e rso n n e lle m e n t, je suis très h eureux
d ’avoir cette liberté d’écriture, de ne pas
fo rt. Je s u is trè s h e u re u x de m a j
situation...
^ travailler dans ces
a vo ir toutes les co n tra in te s qui pèsent conditions.”
q u e lq u e fo is s u r un g ro u p e . J ’ai eu Vous avez pourtant été signé chez EMI r é v e ille
quelques critiques pour ça, c’est vrai. Ca il y a quelques années et au jo u rd ’hui, au milieu de la nuit avec une idée et
me m et en c o lè re p a rce q u ’en fa it je PENDRAGON dépend de Toff Records, je descends les escaliers à toute vitesse
n’im pose pas par tous les m oyens mes le la b e l que tu as créé. Q ue s ’e s t-il et je me rem ets au travail ! J ’adore ça.
idées au reste du groupe : si mes idées passé ? C ’est vrai, il y a certaines choses que je
étaient vraim ent m auvaises, eh bien on N o u s n ’ é tio n s p a s s ig n é c h e z E M I, n ’ a im e pas fa ire , m a is q u a n d tu es
ne les prendraient pas en com pte, tout comme par exemple MARILLION l’a été. passionné par ton travail, tu n’es jam ais
simplement ! Non, nous étions sur un tout petit label qui v ra im e n t fa tig u é , tu as to u jo u rs ce
é ta it d is trib u é par EMI. Je ne p o u va is ch a lle n g e de bien fa ire . C ’est q u e lqu e
Vous avez jo u é en France en 1992 pour simplement pas m ’entendre avec le label chose qui est im portant dans la vie, je
assu rer la prom otion de l ’album "The s u r le q u e l n o u s é tio n s ig n é , c ’ é ta it crois. Oui, c’est vraiment excitant. Je me
W o rld ”. En s e r a -t-il de m ê m e c e tte vraiment une perte de temps. Ils voulaient lève très tôt et je suis tout de suite prêt.
année pour le nouvel album ? ab so lum e n t d é cid er de la façon d ont il Q uand j ’étais à l’école, puis quand j ’ai
O ui, nous co m m e n ço n s la to u rn é e en fallait assurer la prom otion, et même de travaillé pour les autres - j’ai fait quelques
a v ril/m a i 1994. N ous e s p é ro n s v is ite r q u e lle s ch a n s o n s d e v a ie n t fig u re r su r jobs de merde, d ’ailleurs ! -, je détestais
toute l’Europe et faire autant de concerts l’album, etc. C ’était devenu un véritable cela. Je pense q u ’il n ’y a rien de plus
que la dernière fois. On espère aller en bras de fer à la fin, alors PENDRAGON a récompensant dans la vie que de faire un
Italie, en Pologne et en Scandinavie, des choisi une autre voie. Je voulais plus de boulot que tu adores littéralement. Je suis
e n d ro its où nous n ’a vo n s pas jo u é la co n trô le sur ma propre destinée, et ce chanceux,en fait.
dernière fois. que le groupe souhaitait également. Une
g ra n d e M a is o n de d is q u e s n ’e s t pas J u s te m e n t : Q uel est ton s e n tim e n t
U N G R O U P E A PA R T toujours la bonne réponse, demande à IQ sur la vie en général ; es-tu p lu tô t un
et à TWELFTH NIGHT. Toff Records est hom m e o p tim is te ou a lo r s
Q u e l e s t s e lo n to i la p la c e de ma propriété, je n ’ai pas à m ’e xp liq u e r pessim iste ?
PENDRAGON dans un " ro c k devant quiconque sauf devant les gens E u h ... je n ’a v a is ja m a is p e n s é à ma
b u s in e s s ” où le g ru n g e et la h ou se qui achètent nos disques et qui viennent à propre personne en tant qu’homm e, j ’ai
music sont aujourd’hui au som m et ? n o s c o n c e rts , et c ’e s t v ra im e n t une l’im p re ssio n d ’être to u jo u rs un garçon,
Je pense que nous sommes des entités g ra n d e jo ie de tr a v a ille r d a n s c e s tout simplement. Tu ne trouves pas que le
m usicales com plètem ent différentes : le conditions. Ce que nous faisons et ce que m ot “ ho m m e ” sonne "v ie u x ” ? Bon, en
grunge et la house sont des “musiques à nous avons fait a toujours été dicté par vérité je suis un mec o ptim iste. H um ...
la mode” , elles sont très populaires pour une foi inébranlable en PENDRAGON. On Mon sentim ent sur la vie ? Bien. J ’ai eu
l’instant. Puis les gens se tourneront un ne parle que d’une chose... la musique ! des moments sombres mais qui n’ont pas
jour ou l’autre vers d ’autres choses. La Si nous avions eu un contrat im portant duré très très longtemps en fait. J’ai une
chez EMI, ils nous auraient dit "Voilà, on copine maintenant, une fille qui deviendra
musique “progressive” est un des rares
veut que vous écriviez des chansons de 3 ma fem m e l’année p ro ch a in e . E lle me
styles qui aura toujours un noyau dur de
m inutes pour en faire des singles, que rend vraim ent heureux. Je n’ai qu’à être
supporters. Ca vient surtout de la magie
v o u s a y e z te lle ou te lle c o u p e de o p tim is te fin a le m e n t, c a r d a n s le s
de cette musique, cela n’a rien à voir avec
cheveux, que vous portiez ces pantalons prem iers jours du groupe, nous savions
une quelconque mode vestimentaire et ça
et que vous viriez le bassiste”. Je suis sûr que quelque chose de bien nous attendait
n’a aucune implication sociale. La plupart
que pour pas mal de groupes, ça marche au tournant. C’est ce qui nous a persuadé
de la musique aujourd’hui se vend comme
com m e ça. M ais ça, ce n’est pas pour de c o n tin u e r. Et a u jo u r d ’ h u i, j ’ai
un banal produit de consommation, ce qui
moi ! De toute façon, nous ne pouvions l’impression que nous y sommes arrivés.
marche à court terme, mais ça n’a pas la
pas y a rriv e r fin a n c iè re m e n t a ve c les
profondeur nécessaire pour rester gravé
autres la b e ls su r le sq u els nous é tio n s
dans le coeur des gens com m e le rock
sig n é s . A ve c n o tre p ro p re la b e l, on y - DISCOGRAPHIE -
progressif, comme la musique classique
arrive.
ou le jazz. Ca prend plus de temps pour
“The Jewel” (Toff Records-1985)
être reconnu si tu joues ta musique sans “9:15 Live” (Toff Records-1986)
U N H O M M E OCCUPE
concession, mais les récom penses sont “Kowtow” (Toff Records- 1988)
beaucoup plus im portantes à la fin. Tu “The Rest Of’” (Toff Records-1991)
Tu es donc au teu r/co m p o siteur dans
vois, pour nous ça se ra it p resque une “The World” (Toff Records-1991)
PENDRAGON, tu es le patron de Toff
e rre u r d ’a v o ir un h it s in g le . C ’ e s t “The Very Very Bootleg”
Records, du dirige le fanzine du fan-
largement mieux si les gens font l’effort de (Toff Records-1993)
c lu b , "T h e M o b M a g ”, e t tu es le
découvrir notre musique et ne pas nous “The Window Of Life” (Toff Records-1993)
m a n a g e r du g ro u p e . E u h , tu d o rs
voir comme étant un énième groupe sur
quand ?
lequel tu peux danser. Je veux que les ROCKSTYLE vous conseille :
Je vais la plupart du temps au lit avec la
gens bougent avec notre musique, mais “The Jewel” / “The World” /
meilleure intention de dormir, mais je me “The Window Of Life”
pas avec leurs jambes I Quand tu arrives

43
■ À 'i: ' i- -V .yV- H 't fo !'Ï W t & ' Ü :

GREEN APPLE QUICK STEP / ULYSSES / H.F. THIEFAINE / JULIETTE ET L _


LES IN D EP EN D A N TS / DIO / FFF / PEN DR A G O N / DREAM TH EA TER / ^ H,
GO ER G E T H O R O G O O D / G R A N T LEE BU FFA LO / TH E SH O U L D E R S / ;-$?
ATOMIC SWING / PAUL MC CARTNEY / IRON MAIDEN / EURYTHM ICS / ? ,
L IG IITH O U S E / BEST KISSERS IN THE W ORLD / DEF LEPPARD / LINK
WRAY / RUSH / CROWDED IHOUSE / TOTO / MIKE OLDFIELD / STRAY CATS ^
/ WASP / RAMONES / THE LEVELLERS / TERRORVISION / PHIL COLLINS /
VARIOUS ARTISTS / OZRIC TENTACLES / PEARL JAM / JOS SATRIANI /
MERCY TRAIN / LES SATELLITES / CURE / BLIND SIDE / STEVIE RAY
VAUGH / ALBERT KING / PAT TRAVERS / X-ROUDZ / GEOFFREY ORYEMA / '' |
EVE'S PLUM / SANTANA / STEVE HACKETT / MAURICE JOHN VAUGHN /
FRANCIS DECAMPS / PET SHOP BOYS / MELISSA ETHERIDGE

■r'fyfr W ^
RUSH Counterparts Anthem / Carrere ; ..

On aurait pu penser que, pour la première fois en vingt ans de carrière, RUSH allait faire l'ombre d’un petit pas en arrière. Avoir fait appel à
PETER COLLINS, déjà enrôlé sur "Power Windows” et “Hold Your Fire” pour la production pouvait en être un signe avant-coureur. En fait,
pas du tout. RUSH a bien repris le cours de son histoire là où s’arrêtait "Hold Your Fire, il y a six ans, au point que les plus intimistes
‘ Presto" et "Roll The Bones” semblent avoir été une parenthèse (brillante) dans l'histoire du trio. Mais il a donné une suite à cette histoire,
et inattendue. Les Canadiens n’avaient pas cogné si fort depuis au moins... enfin, depuis très très longtemps. NEIL PEART a retrouvé
l’approche de la batterie qui était sienne, puissante et imprévisible. Du coup, GEDDY LEE (dont la voix se trouve de mieux en mieux posée
au fil des albums) s’est senti obligé de suivre en grossissant le son de sa basse. Et le guitariste ALEX LIFESON a enregistré à coup de riffs
l’album de sa vie, renvoyant les claviers dans la bordure. Et ça donne les décoiffants “Animate", “Alien Shore" ou le (plus ?) grand "Cut To
The Chase” (ah, ce solo...), d’autres titres davantage dans la veine "Hold Your Fire” ("Between Sun And Moon", “Everyday Glory”),
l'instrumental ' Leave That Thing Alone” ou le magique ‘ Nobody's Hero”, et les arrangements de l’inévitable MICHAEL KAMEN. Avec des
textes plus directs, toujours axés sur l'individu et ses relations avec l'autre. RUSH apporte là au moins l'égal de "Hold Your Fire”. Peut-être
par J.-Philippe Vennin son maître, le temps le dira. "Mais dites-moi : jusqu’où s’arrêteront-ils ?"

JULIETTE & LFS INDEPENDANTS 14 Juillet Chrysalis


Souvenirs, souvenirs ! Estampillé french nevv-wave 80's avec une bonne moitié de TAXI-GIRL derrière ce deuxièm e
album : M IR W AISS retrouve son vieux com plice LAU R E N T SIN C LA IR , ici plus acoustique qu'autrefois. Les deux
com pères font revivre l'esprit du groupe maudit, d'une façon bien plus convaicante qu'un DANIEL DARC parti en solo.
Pas trace de revival com plaisant pourtant, c’est la fameuse Juliette qui fait la différence sur des textes intim istes et sans
prétention servis par un timbre de voix blafard genre femme usée par de trop nombreux amants cruels. On n’évite pas
une certaine analogie avec l'ELLI MEDEIROS de la période STINKY TOYS sur des titres comm e "L'américain", mais je
vous l'ai dit, même si tout sur ce disque rappelle une période faste (bien que troublée) du rock / pop français, l'œuvre
offre une large dose de magie personnelle apte à séduire un large public, qui n'aura pas forcém ent le réflexe de fouiller
ses souvenirs et de succomber au charm e tentant de la nostalgie. Tel qu’il est, il me plait. Et hop, disque pop fortem ent
allongé de spleen réaliste (vous avez dit JULIETTE GRECO ?) bien parti pour faire craquer une nouvelle génération pas
uniquem ent constituée des derniers survivants des arm ées de la nuit. Make my day...
par Nicolas Gautherot

THE LEVELLERS

par Nicolas Gautherot

FRANCIS DECAMPS

par Thierry Busson


'4 '<>-
6REEN APPLE QUICK STEP Wonderful Virus Medicine / BMG
-Avec un nom pareil, vous ne réussirez jamais dans la vie, mon petit Green Apple Quick Step.
-Mais si monsieur, on a tous les atouts de notre côté, une musique dans l'air du temps, du cynisme et de l’humour à revendre, un
line-up référentiel, d'ailleurs écoutez donc ce qu'en pense Nicolas : "Alors là je dois dire que je suis surle cul. Comme si Geffen
n'avait pas assez d’un seul phénomène indé, voila G.A.Q.S. La formation (un poète (?!) chanteur-guitariste, une bassiste aux
choeurs) et la couleur musicale m’emplissent de joie : on a trouvé les remplaçants des PIXIES I Ni plus ni moins, le truc inespéré,
quoi...Achtung néanmoins, ils savent éviter le clonage stupide et intégral : ils enrichissent le vocabulaire de base de leur glorieux
ainés de ballades (dont l’une s’intitule “Rapid" I?) angoissées et superbes. Humour donc, jusque dans le visuel et ke titre de k’akbul
qui rend hommage au SIDA. Alors, GAQS et Cyril Collard, même combat ? Pas vraiment, puisque eux ils ne sont pas morts et
cherchent encore leur inspiration du coté des marginaux ("Bottle") dont ils ont sûrement connus les errances. Je finis de brouiller les
pistes en vous livrant en vrac les bribes d'influences décelées ici et là : TRIBE, BLACK SABBATH, SONIC YOÜTH et X. Voila, je
crois que j’ai dit l’essentiel, mais je voudrais ajouter que sans le succès récent de qui l'on sait, ce genre de disques ne se retrouverait
jamais sur le catalogue d'une major. There’s no business like Rock'n'Roll I

«■’M ULYSSES Neronia Pyramusic


Où l’on retrouve CLIVE NOLAN et KARL GROOM, les deux sorciers des Thin Ice studios, déjà maîtres de cérémonie aux claviers,
guitares et manettes pour SHADOWLAND, CASINO ou STRANGERS ON A TRAIN. A la production seulement, cette fois, au service
d’un groupe allemand fondé en 90 et qui a monté son propre label. Pour garder une indépendance totale. Objectif à moitié atteint
seulement, la faute en partie aux deux producteurs. Car tout ce qui sort de leur antre de Maidenhead présente la particularité de
sonner de la même façon, surtout pour la rythmique. A croire qu’ils jouent tous sur la même batterie. Derrière une pochette aussi
niaise que stéréotypée progressif, ULYSSES ressemble à un LANDMARQ qui aurait dégoté un nouveau chanteur. Pas si mal, mais
.h l’atout principal de LANDMARQ n'était-il pas justement la voix de DAMIAN WILSON ? Celle de TRACY HITCHINGS, que la
chanteuse de... STRANGERS a prêté pour deux morceaux transcende la musique mais donne une irrésistible impression de déjà
entendu et réentendu. ULYSSES est un bon groupe : l'Australien GERARD HYNES sait où placer sa voix, THOMAS DIELH n’a pas
peur de dépoussiérer des sons de claviers tout droit sortis des deux premières décennies, les compositions vont de la ballade
acoustique aux fresques de plus de dix minutes, mais l’ombre des dinosaures du prog’ est toujours présente. En voulant jouer la
sécurité pour leur premier album, les teutons se sont laissés déborder de tous côtés par leurs influences.
TTET
H.F. T H IE F A IN E Fragments d'Hébétude Fnac Music
THIEFAINE est de retour. Trois ans qu’il était resté muet, depuis les “Chroniques Bluesymentales”, l'album du changement de cap. A
la sortie du live “Routes 88 ", THIEFAINE avait tout lâché pour s’en aller trouver l’inspiration du côté de L.A. Pour un retour aux vraies
racines, avec des musiciens du cru. Un an et demi de tournée et autant de travail plus tard, le THIEFAINE nouveau est arrivé. Cette
fois, le champion toutes catégories du rapport promo (pas du tout, ou très peu) / Ventes (beaucoup) en France s’en est allé vers New
York d’où il ramène ses “Fragments d'Hébétude”, suite logique des "Chroniques..." THIEFAINE est toujours THIEFAINE. Les mots Ü
sont toujours les mêmes, au point que, sans parler de caricature, leur assemblage est parfois coton à saisir. L'écorché-vif nous
balance quand même quelques ritournelles “made in lui" (“Mais que devient le rêveur quand le rêve est fini ?" Bonne question). Mais
de toute façon et pour la première fois, priorité semble avoir été donnée à la musique : super son, guitares enivrantes. Rocks carrés
(“Fin De Partie”), méchants (“Est-ce La Première Fin de Millénaire ?”) ou délirants ("La Terre Tremble"), ballades pour coeurs en
peine ("Bruits de Bulle”) et trappeurs dans le grand froid canadien (“Juste une Valse Noire") et... penchants blues. Oui, des vrais, les
premiers (“Une Provinciale de Petite Bourgeoisie", “Encore Un Petit Café"). Et là, on pense à un truc avec PAUL PERSONNE. H.F.
THIEFAINE à l’écriture et au chant, PAULO aux compos et guitares, avec possibilité d'échanges. On peut toujours rêver.

Strange Highways Phonogram


Dans notre dossier “Le retour des monstres sacrés" (cf Rockstyle n°1), nous avions quelque peu oublié l’ami RONNIE JAMES DIO.
Quoique... En fait, nous n’étions pas vraiment au courant de son actualité et surtout pas du fait qu’un nouvel album de ce gnome
médiéval allait arriver dans notre boîte aux lettres. C’est donc avec une certaine crainte que je me suis mis à écouter cet album en
intégralité, conscience professionnelle oblige. Et croyez-moi, il en faut pour supporter cet album du début à la fin I Comment vous
expliquer ? Tout simplement en vous disant que l’on a droit au même morceau lourdingue répété 11 fois de suite. Dur, très dur.
Pourtant, cela avait bien commencé avec ce son de guitare massif, trashisant, bien dans l’air du temps. Mais DIO n’a pas compris 7<11
que le son n’est pas forcément synonyme de qualité. Et son Heavy Métal ringard ne peut que faire rire. C'est forcément triste quand ,/V .v ;
on a été la voix de RAINBOW et de BLACK SABBATH et qu’on a pondu un ou deux albums solo (les premiers) de grande qualité. Ce
‘‘Strange Highways” a autant d’imagination que peut en avoir un scénariste de la série “Vendredi 13". La différence, c’est que DIO a
sûrement eu plus de blé pour accoucher de cette séquelle sénile et décérébrée que n’en auront jamais les géniteurs de l’infâme
■ V
Jason. Allez, papy, dépoussière ton arc et tes flèches et retourne chasser le dragon. En cette période jurassique, c’est ce que tu
peux faire de mieux... rim
~7r ~T
Free For Ever Epie / Sony
?w

H
La Fédération Française de Funk (FFF) dans Rockstyle, une hérésie ? Ou le choix délibéré de caresser la mode dans le bon sens du
poil ? Détrompez-vous. Rockstyle demeure intègre. Simplement, l’évidence saute aux oreilles : cet album est un pur bijou de
perfection, une oeuvre d’art, et une grande claque pour les auditeurs néanmoins avertis. Tout d’abord parce que FFF a eu
l'intelligence et l’audace d’exploser au TNT les 4 murs, le plancher et le plafond du funk. Et nous livre un feu d’artifices de 76 mn de
frissons jouissifs et intenses. Un voyage à travers la Musique, des premières notes de “Stone To The Bone”, comparable à du RED
HOT CHILI PEPPERS inspiré, jusqu'à “Back To The Bone”, la judicieuse main tendue pour une redescente sur terre en douceur.
Eclectisme. Ce melting-pot des styles et des sons qui se glisse sainement à l'intérieur même des morceaux. Difficile de faire un tri.
Sachez que vous retrouverez de l'heavy funk, du reggae, du ragga dub, de la soul, de bons gros riffs seventies, des guitares \W j£
ciselées, aériennes, aux accents espagnols, des cuivres, une voix métallique ou sensuelle, des choeurs... Comment ont-ils pu
assimiler autant et porter le tout si haut ? Car “Free For Fever” est un album abouti qui efface d'un magistral coup de poing les
erreurs du passé. Voilà sûrement le croisement français entre LIVING COLOUR et FISHBONE. Allez les voir sur scène, et vous
comprendrez...
ÿ.$b REVIEWS
P EN D R A G O N The Window O f Life Toff Records /M SI

POCHETTE
SOUS PRESSE

Musidisc
^ 8 A T O M IC SW IN 6
ÉÉIfc# A Car Crash In The Blue Polydor | p
^7 Quand des musiciens n'ont pas de suédois que le nom, ça peut donner de très bonnes surprises ! Ce disque est une cure de ’ r t ^
J u 3 \__' ' ' “ jouvence, une corne d'abondance, emplie jusqu’à la gueule de... chansons, dont au moins la moitié sont déjà des hits dans mon
J B & 2 fc illllÉ r6 Pertoire personnel. Ces gens sont restés bloqués sur un méchant trip sixties qui nous permet de louvoyer entre les maîtres de •
l’époque, Hendrix en tête. Ouais, Hendrix, ce noir de Seattle, vous voyez qui je veux dire ? Mais là ou ce skeud devient diabolique,
c'est par sa maturité, son intelligence, sa bonne digestion de toutes les attitudes (voyez la pochette ! un festival baba...) qui ont créé V ?
le mVthe 60’s- Visi,e guWée subjective : "Lovething" et son gimmick de feuilleton télé, "Panicburgh City” aux fausses allures de
.. ' “Crosstown Traffic” du Voodoo Chile, “Stone Me Into The Groove” meilleur que tout un album de Suède, “Smile" hymne à la joie r-
psyché’ “Carnival Stair ritournelle jazzy, "Mosquito On Mars” pour le trip feuilleton once again, et j'en passe, mais l'important, au- m
•; . fû 1 deià du look c’est la musique, que ces jeunes gens aux noms imprononçables composent et interprètent d’une façon vraiment '• /.
— /w .i-V t------------------ ± d remarquable. Le producteur n’est pas un pingouin non plus car les arrangements et la puissance claire de cette rondelle vous
■J \' -------- —— ;— —— 7--------- scotchent assez âprement aux enceintes. L’acid-rock suédois, le blues russe (X-ROUDZ), c’est peut-être CA la zique REAL ; ’
. par Nicolas Gautherot | W0RLD ? K f-

-Jf z 1 WrflVtMWHIy / : •M fflW - y , 1-- ;S -u k


m PAUL MC CARTNEY Live EMIm f
~J|&| Un maître Capello anglophone remarquera aisément que “apartments" peut aussi bien désigner une habitation qu'une 'ÿ
séparation d ’avec l’être aimé. Ce qui m'amène à ressentir la musique de Peter Walsh et ses nouveaux acolytes avec une '•
H sensibilité marquée par l’expérience, puisque j’ai moi-même un appartement et que l’ex-femme de ma vie m’a quittée il y a . .
S M h . I peu... Donc, jeunes filles adeptes de ma prose, je suis disponible pour le moment ! Des confrères de la presse musicale les
ont désignés "groupe du mois" récemment. Sans aller jusque là, force est de reconnaître l’ATMOSPHERE contenue dans ce ‘V
a :< disque traversé par les fantômes des Smiths, de New Order, de Syd Barrett, avec des réminiscences de Bauhaus période j .
ii "Burning from the inside". Walsh trahit parfois ses origines , mais si son timbre de voix dérape par instant vers celui de Peter Vv
Jrf : f i t Garrett, les préoccupations de The Apartments sont très éloignées des revendications politico-écologiques de Midnight Oil : •

— — YÎ \ N
• jl r dans ,a Plus 9rar|de tradition pop-folk, Peter Walsh nous expose une collection de destins humains, instantanés empreints de V. ‘
L Æ L MA tristesse qui le rapprocheraient plutôt d’un Bob Dylan intimiste que de Morrissey. Vous aimerez passionnément ou vous
Y j- -------- — — ■— —— —----- - i resterez indifférent (tant pis), mais il est difficile de détester cet album qui recycle avec bon goût cette musique populaire
Par Gautherot majs pas populiste qui, des Beatles aux Smiths en passant par les Byrds, nous a livré de très grands représentants. <: .
, , , , / \ t .w fo Y . . , - ». . ! > W ii;-.

jg | EURYTHMICS Live 1983 - 89 RCA / BMGW0&


■ Q u’est-ce qu’on ne ferait pas pour se faire un peu de blé, je vous le dem ande ! Plusieurs années après leur séparation, —• \
I ?
EURYTHMICS sort un double live. Ben tiens, pourquoi pas Oh, ce n'était sûrem ent pas le voeu le plus cher de DAVE
■ ■ ■ ■ ■ ■ H STEW ART ou de ANNIE LENNOX (ils auraient pu le faire du temps où le groupe était encore en activité, non ?). Les V*’ ‘
■ f/’ ^ans seront tout de même heureux de retrouver pratiquem ent tous les hits du duo, de “Sweet Dreams" à "M iracle Of •_
wSri j m - ï f j ! jV Ii - ï(?){L!i w Love" en passant par “ 1984” . Force est seulem ent de reconnaître que les versions live ne sont pas exem ptes de tout • .
reproche : un son de batterie uniforme et franchem ent horripilant (car proche de celui d'une boite à rythmes), quelques ,
I interventions de saxophone qui n’évitent pas l’em phase et des choristes assez chiantes, osons le dire. Le pire est '-*■ *.
quand même la version de "Would I Lie To You ?" qui clôt le prem ier des deux CD : on n'a même pas droit à la fin du
^ b ' I morceau, le son baisse progressivement jusqu'à n’être plus qu'un souvenir I C’est pourtant pas la place qui manquait,
' ' N ^ l e CD fait dans les 45 m inutes ! N’importe quoi ! Pas vraim ent la panacée... Il aura quand même fallu attendre quatre
-------- —— :— - — 77------ - ï ans et la sortie opportuniste de ce live (fêtes de Noël obligent) pour se rendre compte que EURYTHMICS était un bon ' -V •
| \ par Nicolas G iiutherot\ groupe seU|ement en sludi0.
^ i ^ ■ ■■ — — -
LI6H THO U SE Rosebud/ Barclay
: -,ï \ Cowabunga (allusion...) I Enfin un groupe français qui a des burnes... Lâchez tout ce que vous étiez en train de faire, de toute façon, • ' ■\ ' :
’J V ce n’était sûrement pas très intéressant, je vous connais, et courrez vite chez votre détaillant en CD préféré : ce disque vaut son
pesant de papier buvard et de Coca assaisonné aux substances chimiques qui te font voir des couleurs dans ta tête, et toi de ' ' ’;v
' \ * exclamer benoîtement "Yeah que cette musique est cool !". Serait-ce l’oeuvre de quelques babas sur le retour, cette succession
d'acd-folk songs qui entremêlent gaillardement et sans complexes pop et psychédélisme ? Eh non. Les principaux instigateurs de ce .V ;
H-SL K f w È N & a skeud remarquable sont bien français, même s'ils se nomment Chafik et Yasmine: ah, Jean-Marie, ton calvaire n’aura donc pas de
■ B B v / w B l I i i j j E E rï*1, ',s sont Partout' et rnaintenant ils quittent même les boulevards balisés du rap et du funk. A qui se fier ? Et bien par exemple à moi .. ’’ / y
quand je vous encourage à acheter ce disque. Du langoureux “Sundial" chanté par Yasmine (qui renvoie l’auditeur à la référence r i 7^4
COCTEAU TWINS tendance pop) au quasi-velvétien “City”, il est difficile de cerner tout ça, mais je peux vous donner quelques noms . •
: A_. qui s’imposent comme références à mon esprit : Syd Barrett, Nick Drake (parfois), Algebra Suicide, Asylum Party, Velvet U. des
<>•}' -------- — — :— —— 77------ 7H grands jours et j’en passe. En un mot, j'aime. La dernière fois que ça m'était arrivé avec des p’tits jeunes de chez nous signés chez 1 ■
p - par Nicolas Gautherot BARCLAY |e groupe s'appelait NOIR DESIR... 7 .0 "

BEST KISSERS IN THE WORLD Been Ther


Les gars, vous avez beau être de fieffés vantards, je ne vous en veux pas, car j'aime beaucoup la pochette de votre album. Ca me
rappelle assez mon appart’ quand j’ai fait le ménage... Pourtant vous avez chaud, votre skeud était à deux doigts de la trappe si je
m’étais arrêté à ma première impression, c’est à dire lecture de la bio et écoute blitzkrieg avec le rédac’chef, spécialiste de cette
discipline éprouvante pour les neurones. Vous étiez catalogué : Seattle, Sub-Pop, signature sur un gros label. Esprit mode et
opportuniste, bonjour la trappe. Mais plus j'écoute ce premier CD et plus vous me sciez les pattes, bandes de galopins ! Toi lecteur,
sache que ce n’est pas en vain que j’irai jusqu’à invoquer les dieux RAMONES pour te situer les joyeuses turbulences soniques de
ce combo nouveau. Parce que s’il est vrai que leur premier EP 4 titres venait tout droit de chez le petit label de Seattle dont tous nos
confrères font des gorgées chaudes depuis que le public s'intéresse (et vlan I), ces joyeux cinglés sont surtout le résultat d'une
mutation hypothétique entre les RAMONES, SKID ROW et les BEACH BOYS. Alors tu n’es pas obligé de me croire, donc je te
demande juste de te rendre chez un disquaire où l'on peut ECOUTER DES DISQUES (ça existe encore !) et là tu t'enfiles "Kick
Between The Knees”, ‘Miss Teen USA”, Waltzin", “Four Letter name”, “Bitch Can’t Sing" et "Letter From You”. Ca devrait suffire à te
par Nicolas Gautherot scotcher aux baffles. Achètes ce CD ou je te hais, compris ?
H REVIE
i PEF liP P A R P Retroactive Phonogram
d'sc1ue n’est Pas une compilation, pas un “best o f’ quelconque regroupant les meilleurs titres de ce monstre du hard racé qu’est \ /
I DEF LEPPARD. Et ce n’est pas non plus un nouvel album studio au sens habituel du terme. Qu’est-ce donc alors ? Tout simplement Y.
I une collection de 13 morceaux plus ou moins récents qui ont la particularité d’être tous inédits. C’est donc une initiative rare et ô
, 1 MSlPI combien séduisante pour le fan en manque. Mais là où ce “Retroactive" devient carrément indispensable pour le commun des mortels J K
H et non pas uniquement pour les amateurs éclairés prêts à s’émouvoir de n’importe quelle merde de leur groupe préféré, parce que ■V -
W n ' r f v Vi f f l B justement c’est leur groupe préféré, c’est que cet album recèle bon nombre de pépites. "Desert Song", “Action" et son refrain |
V 1 immédiatement mémorisable, “She's Too Tough" qui nous rappelle avec bonheur le meilleur DEF LEPPARD (“Pyromania”, bien sûr), 1
la cover de “Only After Dark” de feu- MICK RONSON, la nouvelle version de “Ride Into The Sun", toutes griffes dehors, “Ring Of Fire" ;
$ • ■ H j ■"■ avec MUTT LANGE aux backing vocals (eh oui !), ou l’étonnant “From The Inside”, un morceau à mi-chemin entre les WATERBOYS ,v’
\ et SIMON & GARFUNKEL (!) avec en guests 3 musiciens de HOTHOUSE FLOWERS. On est finalement heureux de retrouver DEF ,
---------------;------- ----------------LEPPARD en si grande forme, l’esprit plus tourné vers le rock’n’roll que par le souci de la production la plus “clean” possible, comme
[?' l)ar Thierry Busson c*était malheureusement le cas pour les deux précédents albums. Merci d’être de retour, les gars... ' .

4 LIN K W RAY Indian Child Squatt / Sony


Un peu de respect, s’il vous plaît. Celui dont on parle ici a composé il y a 35 ans le titre qui lui aura permis de vivre tranquille le \]
•i U ! ,
restant de ses jours, “Rumble". Ce type fut à la fois l’idole de PETE TOWNSHEND et de KEITH MOON, le Maître pour BECK,
• ■ HENDRIX et PAGE, l’inventeur du hard-rock de l’avis même de BOB DYLAN et celui du son wah-wah à l’aide d’un tube de
caoutchouc dans la bouche et d’un crayon pour percer les baffles des aigus ! Et le voilà qui revient, armé d’un contrat Sony, avec un - ./• ;
album de rock, simplement, ce qu’il n’a jamais cessé de faire. Bien sûr, son chant pleureur resté très “Elvisien” (le final de "Indian
[f Child", le titre) peut agacer. Mais cet album écrit avec Madame (accroc comme au premier jour à son Olive, ce bon vieux Link, il n’y a |j
% lire ,es ,r0's 9uarts des textes) et produit avec le clavier confident KIM HYTTEL (au point que le reste des musiciens est qualifié • .
de “backing group") sonne vrai, actuel et l’Ancien y assène quelques-unes de ses vérités : le seul grand c'était ELVIS, son seul fiston n ;o
c’est SPRINGSTEEN à côté de qui PRINCE, CLAPTON, DYLAN et GUNS’N’ROSES font pâle figure. C’est le disque d’un
authentique peau-rouge, blessé dans son corps (un poumon perdu à la guerre de Corée) et dans son âme (il a enterré toute sa
$ -----------------—-------- ------- ;— famille). Mais un disque à rester tranquille dans les bras d’une donzelle (vous savez, comme celle de Marcel Tronche, cf. chronique - J o jj
par J.-Philippe Vennin ,jes in m a TES dans le n°1). Au fait, il a 64 ans (LINK WRAY, pas notre ami Tronche). Dont 56 de guitare.
■y .- y-, .• v -
CRQ W D ED HO USE Together Alone EMI ÿ . .
I « C R O W D ë D HOUSE est un groupe génial, et je pèse m es m ots ! Depuis une certaine année 1970 où un quatuor '
l ( o r i 9i na i r e de Liverpool s’est tû à jam ais, rarem ent on avait eu l’occasion d ’écouter une oeuvre Pop aussi parfaite. Pop V
> l| i| P ip W | M a
com m e populaire, car la m usique de NEIL FINN et de sa bande vous touche droit au coeur, sans fioritures, sans ^
'* prétention m ais avec un sens inné de la mélodie sublim e et des arrangem ents subtils. Il n’ya pas de doute, voici les v
BEATLES des Antipodes et leur nouvel album est à nouveau un régal. Qui aurait pu en douter, d ’ailleurs ? Des futurs £ > £ •;
r hits “ Kare Kare” , "Nails In My Feet" ou “ Black & W hite Boy” au diaphane “ Fingers Of Love” en passant par “ In My V
» i f . - Co mma n d ” que LENNON lui-mêm e aurait pu composé, tout ici respire la délicatesse et l’am our du bel ouvrage. Il suffit <■'-.j
de se plonger dans ce disque essentiel pour se rendre compte objectivem ent que tout le reste de la vague Pop post- '
^ M M | BEATLES en prend un coup dans l’aile. Et un sérieux, m es bons am is ! C ar les 13 titres qui com posent ce futur
classique rivalisent de qualité et de bonheur, comm e (au hasard I) l’émouvant “ Private Universe”ou l’ethnico-tribal et ' j t ,
£ --------------------------------------- néanm oins "g a b rie lie n ” m orceau-titre de l’album . Les CRO W D E D HO USE vie n n e nt sû re m e n t de nous s o rtir leur |
7 par Thierry Busson | «Rubber Soul" ou eur "Abbey Road". Vivem ent qu’ils nous pondent leur “Sergent Pepper’s” !

j-, TOTO Absolu tely Live Columbia / Sony


■ Suivant l’exemple d'un troupeau conséquent de dinosaures (AC/DC, GENESIS, VAN HALEN, IRON MAIDEN, GARY MOO
aIj TOTO y va de son album live, le premier de sa carrière. On pouvait jusqu’alors les soupçonner de n’être que des requins de studio,
ÿ- i: • ■ mais pas des bêtes de scène. Eh bien, voici un démenti cinglant car la qualité de cet enregistrement en public va au-delà de toute ; >4
' espérance. L’éventail des titres tout d'abord qui nous emmène non seulement vers les incontournables hits qui ont fait la notoriété du y:
D groupe ("Hold The Line”, “Rosanna”, “Africa” et plus récemment “Don’t Chain My Heart”), mais également vers des morceaux cultes
tels que “Hydra", “Home Of The Brave” ou “Kingdom Of Desire". Deuxième bon point, au lieu de tout chanter, STEVE LUKATHER et ,
, ■ DAVID PAICH ont préféré, à juste titre, faire appel à des choristes afin de les suppléer pour les morceaux originellement interprétés . * / V,
F f: par BOBBY KIMBALL et JOSEPH WILLIAMS. Le résultat est des plus probants, que ce soit au niveau du chant que de la musique ■,-> £
j L a J avec entre autres un SIMON PHILLIPS justifiant la place qu’il occupe parmi les rois des fûts. Et pour couronner le tout, le fameux ^ *
‘ With A Little Help From My Friends" repris en guise d’hommage au défunt JEFF PORCARO, version qui vaut le détour même si A
. -------------------------------- 7------STEVE LUKATHER n’est pas JOE COCKER. A l’heure des totaux, il n’est pas trop tôt pour affirmer que ce TOTO vous rendra
• Pa r Laurent Janvier marteau. Reste à savoir s’il s’agit d’un testament. Wait and see... ■ ./'y
Vf . - . .... , v.1 - • ■■■'V.v; y , ■
| M IK E O LD F IE LD Eléments V irg in 0 k
____________________________
'/ . M)H . On lui a tellement collé l’étiquette de “jeune prodige” quand il était petit, qu’avec le temps la colle a séché et le bout de papier est ;
ik: resté sur son front. Et maintenant, quand il se fait appeler Michael et sort un nouvel album dans une autre maison de disques, -•
rl Oldfield à l’air d’un con. Pourtant, c’est vrai que Mike était un prodige. Et pour que cela se sache par monts et vaux, on n’arrête
pas de rééditer sa compilation. La dernière forme en date, c’est “The Best Of Mike Oldfield Eléments". Nouveau nom, nouvelle . ^
pochette. Et dedans, toujours du talent, encore du talent à l’état brut. Une musique qui n’a pas pris une ride, emprunte d’une ’ •
personnalité indiscutable. On s'installe, et on se sent partir en arrière, “Tubular Bells” résonne dans la tête, comme avant.
“Moonlight Shadow", le hit et sa surperbe voix féminine, “Five Miles Out", expérimentation synthétique à réthorique tubesque, “To •
L--V.".J g ro g 5 France" c’est pour nous et on adore, un petit extrait d”’Ommadawn” et on termine sur “Porthmouth" avec son gimmick inoubliable ;
? . ^ , le trip intégral. Tout le long, c’est une musique fine, ciselée avec précision, du solo de guitare aux nappes et effets de synthés : 4
f7 ___________ “ ________ rien n’a été laissé sans travail mais l’ensemble coule avec un naturel éblouissant. Quel génie, quelle beauté ! Et ce n’est point :; ,
—------------------------------------ pêcher que d'exploiter à fond commercialement ce formidable creuset tant qu’un seul être nouveau peut être confronté à l’oeuvre, / j ^
par Henry Dumatray gj vous ne )a p0SSédez déjà, cette compilation doit doit absolument devenir vôtre. Pour l'amour du beau.

ilÉ S É ï
REYÜEVgg
B SaH aS seV -
S T R A Y CA TS Original Cool Castle Communications / Musidisc
Cet album des STRAY CATS arrive enfin sur le marché français. En effet, jusqu'à ce que Castle et Musidisc obtiennent les droits de
diffusion en Europe, ce petit bijou de rock’n’roll pur jus n’était disponible qu’en import japonais. Quelle infâmie ! C’est un peu comme
si Jacques Brel n’était disponible qu’en pressage albanais ou les Beatles introuvables ailleurs qu’au Burkina Faso. Donc, l’objet dont
est ici question débarque chez nous après avoir fait le bonheur des rockers nippons. Ouf, triple ouf ! Car ce CD hommage aux
pionniers du rock (tendance fifties) est un panégyrique respectueux dédié aux Grands Anciens : BUDDY HOLLY, CHUCK BERRY,
EDDIE COCHRAN, CARL PERKINS, WILLIE DIXON entre autres légendes sans qui rien ne serait pareil aujourd’hui. Et les STRAY
CATS sont fortiches dans cet exercice périlleux de la reprise. On se demande même qui aurait pu s’en sortir mieux qu’eux. Le son, v f v l
m
l'ambiance ne sont pas trahis, la voix et le jeu de guitare de BRIAN SELTZER se prêtant à merveille aux rock'n'roll endiablés que m
sont “Somethin Else", “Oh Boy-', “Twenty Flight Rock” ou “Flying Saucer Rock’n’Roll", ainsi qu'aux moments tendres tels que
“Lonesome Tears” et “Can't Help Falling In Love With You" (décidément très à la mode en ce moment - voyez UB 40). Enfin, la is ®
r . -a
surprise du chef, une reprise du “I Fought The Law” des CLASH absolument superbe. Un putain de disque de rock, les gars !
par Christian André
m
VARIOUS ARTISTS Edith Piaf Tribute PÂM/BMG
On peut être fan de rock et aimer BREL, BRASSENS ou PIAF. On peut être français et aimer la musique anglo-saxonne. Mais
apparemment, on ne peut pas être américain et comprendre l’esprit français. Et surtout pas nos artistes ! Ah ces américains ! Non
seulement ils nous envahissent avec leur dinosaures (on ne peut plus faire un pas dans la rue sans qu’il y en ait un qui vous tombe
t>C€IlSccoâ
Cci«jrUin
sur la tronche - c’est une image, évidemment), mais voilà qu’aujourd'hui, ils poussent le vice jusqu’à rendre hommage à notre EDITH
PIAF nationale. Que fout le gouvernement ? Ca sert à quoi qu’on lutte contre le GATT et l’hégémonie ricaine si c’est pour voir les
Jlm d hWiT|tfCft!u(<
f.lfieDcri
ntec bacs de nos disquaires envahis par des grosses merdes telles que ce CD pute à souhait. Car cet hommage est carrément grotesque,
J»Cy
»'f«S«Tf< « déplacé. Ils n'ont rien compris à l’esprit français, à l’aura de la “môme PIAF", à son aspect “titi parisien", à notre culture en général.
luali» Personne ne s’en tire, pas plus DONNA SUMMER, LEON RUSSELL ou EMMYLOU HARRIS, que l’on est allé ressortir de leur
EoB|fta lUrrl»
Utx Itnvï
K.T.0>Ha hospice, que des gens comme PAT BENATAR qui massacre “L’Effet Que Tu Me Fais” ou CHRIS SPEDDING, pourtant un artiste
tluii S-Hfiq respectable, qui nous assène une cover de “L’Homme A La Moto” affligeante. Enfin, le prix spécial guimauve revient ex-aequo à m
COREY HART, JASON SCHEFF et IVAN LINS (c’est qui, ce nain ?) pour leurs prestations soporifiques et dignes de WHITNEY
par Thierry Busson HOUSTON elle-même. C’est dire la déchéance ! Où est la poubelle, SVP ?
T'T - ifr ti

OZRIC TENTACLES Jurassic Shift Dovetail / MSI 7 -


& •\
te j t v
OZRIC TENTACLES est un OVNI musical très prolifique. Leur dernier opus, entièrement instrumental, “Jurassic Shift" (tiens, tiens, la
dinomania a encore frappé ?) n’est rien de moins que leur sixième CD en quatre ans ! OZRIC TENTACLES se compose principalement de
trois martiens anglais, ED WYNNE (guitare, synthés), JOIE HINTON (claviers, samplers, baillages (?!)) et MERV PEPLER (batterie, perçu)
aidés, suivant les albums, par plein d’autres petits martiens musiciens. Le groupe est issu de la scène “crusty", c’est-à-dire des
rassemblements musicaux organisés par les SDF anglais depuis 1978. Au cours de ces concerts improvisés en plein air, totalement illégaux
et durement réprimés par la police, nos joyeux extra-terrestres n’hésitent pas à jouer six heures d'affilée ! Dans ce chaos infernal, que nous
éxécutent ces aliens ? Du trash ? Du hard-core ? Du punk ? Du grunge ? Non, du "psychedelic ethnie space opéra” I La recette de cette
(in)fusion explosive comprend : une rythmique bien rock et une guitare incisive (au hasard, le morceau “Sunhair"), une dose de
psychédélisme (“Feng Shui"), un brin de reggae ('Pteranodorf), un soupçon de musique arabe (“Jurassic Shift") et une larme de hard-rock
cosmique ('Feng Shui"). Le tout donne un cocktail détonant, mélange de GONG, GRATEFUL DEAD et des instrumentaux de POLICE. Ce
CD, un poil plus rock que les précédents, et malgré quelques longueurs, fera découvrir aux néophytes des horizons insoupçonnés et grimper
par Emmanuel Moreau les fans (une nouvelle fois I) aux rideaux. Allez, je replonge !

PEARL JAM Epie / Sony


NIRVANA était attendu au coin de la rue post-succès et on lui est tombé dessus car “ In Utero” a déjà été enregistré sur
“Nevermind". KURT COBAIN a la gueule de bois. PEARL JAM, malgré les sept millions d ’exemplaires de “Ten” vendus
ne subit pas la pression. “Vs” confirm e et fait mieux. Pas de bégaiements, pas de coup d ’oeil au passé. Droit devant !
On fonce, on avale et on digère les influences, on dépasse le simple carcan de grunge pour un album généreux en
guitares, en voix, en rythm iques : deux guitares. Pas une rythmique et une solo, non I Deux guitares qui évoluent dans
un sch é m a m u sica l re n o u ve lé g râ ce a u x a lte rn a te tu n in g s (a c c o rd a g e s sp é c ia u x ) p o u r un tra va il é n o rm e en
concurrence ou en complément. Une voix qui crache, qui hurle, qui saute, qui rampe. Une voix incarnée, désincarnée.
Vénéré VEDDER. Une rythmique efficace, lourde, grasse, irréprochable. Tout est bon I 9 coups de hache qui tombent
tranchant les uns après les autres sans perte de rythme. Un seul regret : le réflexe qu’a eu PEARL JAM de dégainer les
guitares sèches pour une ballade quand on prononce le mot “fille ” ("D aughter” , “ Elderly W om an” ). M ais avec les
énorm es “Go” ou "Blood”, le chant de guerre “W M A” , les explosifs “Anim al” , “ Rats” ou “ Leash” , PEARL JAM est un
par Herve Marchon grand groupe qui blabla, blablabla, bla, etc... PEARL JAM. Un point, c’est tout.

WASP Best Of
Aaaaarrrrgggghhhhh I “Je baise comme une bête !” Euh.... ne t’inquiète pas lecteur fidèle, ma modestie naturelle ne s’est pas
enfuie au profit d'un excès de prétention (quoique...) intolérable. Non, ces quelques vers” raciniens” sortent tout droit de l'esprit
hautement poétique de sieur BLACKIE LAWLESS et de son fameux hit single “Animal (Fuck Like A Beast)”. Une bluette, ce
titre. Bon, outre cette déclaration d'amour narcissique, on constate que les 15 titres qui composent cette compilation-testament
de W.A.S.P. fleurent bon l’enfilade de classiques du heavy, grand-guignol certes, mais quand même vachement efficace.
“Love Machine" (pas piqué des hannetons non plus), “I Wanna Be Somebody", ‘ Wild Child", “Blind In Texas”, “I Don’t Need No
Doctor" sont aujourd'hui les reflets d'une époque révolue, celui du hard carré, héritier de la N.W.O.B.H.M. (bien que W.A.S.P.
soit un gang de bouffeurs d'hamburgers), un hard un tantinet dépassé (daté ?), mais qui cause toujours dans le poste avec
une hargne non dissimulée. Et le bon BLACKIE LAWLESS et sa voix éraillée n’a pas pris une ride : la tête pensante de
W.A.S.P. nous avait quand-même offert avec “The Crimson Idol", le dernier effort studio sous le nom de W.A.S.P., un album
superbe. Demain est un autre jour, et si W.A.S.P. aujourd'hui fait ses adieux officiels avec cette compilation intéressante, le
par Christian André père LAWLESS n’a pas fini de faire parler de lui. Rendez-vous début 94 pour de nouvelles aventures...
l ' i b REVIEW/S»
TERRORVISION Formaldehyde Total Vegas / EMI
Tremblez. En ces heures où la techno-dance et tout ce qui suit déferle sur la vieille Angleterre (on pensait pouvoir ne voir ça
qu'en France), le rock de l’autre côté du Channel n’est pas mort. La preuve ? TERRORVISION. Envers et contre tout, de petits
groupuscules résistent encore et toujours à l’envahisseur. A grands coups de gueule, puisqu’il n’y a plus que ça à faire, en
suivant la recette des homologues... américains (presqu’un retournement de l’histoire...). La preuve ? TERRORVISION. A la
tête de leur label, TONY WRIGHT, MARK YATES, LEIGH MARKLEW et SHUFTY ont tout compris. Et leur premier vrai
album (après une paire d’EP) célèbre les noces du métal le plus pur avec la fusion dernier cri, quelque part dans le sillage du
vieux FAITH NO MORE. Il y a encore des groupes qui osent, au détour d’un terrifiant “Jason” ou “Urban Space Crime”, se la
jouer feu de camp avec violon et harmonica sur "Killing Time" et “Hole For A Soûl" sans jamais sombrer (Monsieur Gros, les
Extrémistes : au premier rang pour la leçon, s'il vous plaît I). La preuve ? TERRORVISION. Parmi les sujets de Sa Majesté, il
en reste pour se foutre tranquillement du reste du pays. La preuve ? TERRORVISION. Ces gars-là n’ont peur de rien, surtout
pas d'une reprise de Me CARTNEY (“Corning Up" sur le single “My House"). Alors, Britons et Britonnes remuant du derrière, il
par J.-Philippe Vennin va être temps de suivre le mouvement et de se (re)convertir. Sinon, on rebouche le tunnel.

PHIL COLLINS Moth Sides WEA


Ca y est, le père COLLINS a disjoncté ! Ca doit être l'âge ou son emploi du temps de dingue. Difficile à dire. En tout cas, une
chose est sûre, cet album est vraiment très mauvais. Pourquoi ? Eh bien, tout simplement parce que sur 11 morceaux, il y a... 9
ballades ! Oui, vous avez bien lu : 9 BALLADES ! Et encore, les 2 chansons qui restent s’en approchent dangeureusement...
Argh, enfer et damnation, pauvres de nous, on va bouffer du COLLINS sirupeux et andropausé pendant des mois. Y’a pas de
justice... Et pourtant, Dieu que ses précédents albums étaient bons. Là, c'est le vide créatif total : COLLINS a viré tout le monde,
des PHOENIX HORNS à DARYL STUERMER en passant par les guests prestigieux (CLAPTON, CROSBY, GIBLIN...). Il a voulu
être seul, comme un grand, jouant de tous les instruments, bricolant dans son Home studio installé au grenier. Donc, forcément,
pas facile de jouer des cuivres, de la guitare, de la basse, des claviers seul et bien. Et puis, il s’est acheté une boîte à rythmes
toute neuve, et il a en même temps oublié qu’il était un batteur génial. Excuse-moi, mon cher Laurent Janvier, mais tu dis dans
ton article que le père COLLINS a un peu honte de ses slows baveux et qu’il les précède en concert de petites histoires rigolotes
pour mieux les faire passer à un public léthargique. Eh bien là, il va falloir sérieusement qu’il renouvelle son stocks de blagues
par Thierry Busson douteuses, sous peine de voir plonger ses fans dans un coma profond. La grosse déception de l’année, cet album...
'.r-~ •- •- ••• ■ • • • ••
RAMONES Acid Eaters Radioactive / EMI
Les gars, vous avez beau être de fieffés vantards, je ne vous en veux pas, car j ’aime beaucoup la pochette de votre album.
Ca me rappelle assez mon appart’ quand j’ai fait le ménage... Pourtant vous avez chaud, votre skeud était à deux doigts de la
trappe si je m’étais arrêté à ma première impression, c’est à dire lecture de la bio et écoute blitzkrieg avec le rédac’chef,
spécialiste de cette discipline éprouvante pour les neurones. Vous étiez catalogué : Seattle, Sub-Pop, signature sur un gros
label. Esprit mode et opportuniste, bonjour la trappe. Mais plus j’écoute ce premier CD et plus vous me sciez les pattes,
bandes de galopins ! Toi lecteur, sache que ce n’est pas en vain que j’irai jusqu'à invoquer les dieux RAMONES pour te situer
les joyeuses turbulences soniques de ce combo nouveau. Parce que s'il est vrai que leur premier EP 4 titres venait tout droit
de chez le petit label de Seattle dont tous nos confrères font des gorgées chaudes depuis que le public s’intéresse (et vlan I),
ces joyeux cinglés sont surtout le résultat d’une mutation hypothétique entre les RAMONES, SKID ROW et les BEACH BOYS.
Alors tu n’es pas obligé de me croire, donc je te demande juste de te rendre chez un disquaire où l’on peut ECOUTER DES
DISQUES (ça existe encore !) et là tu t’enfiles “Kick Between The Knees", 'Miss Teen USA", Waltzin”, “Four Letter name",
par Henry Dumatray “Bitch Can’t Sing” et "Letter From You” . Ca devrait suffire à te scotcher aux baffles. Achètes ce CD ou je te hais, compris ?

JOE SATRIANI Time Machine


J ’en ai rêvé, SATRIANI l’a fait. Alors qu’il aurait pu se contenter d'un album live (qui nous aurait déjà largement rempli d’aise),
il nous dévoile les deux facettes de son art jusque là occultées dans sa discographie : la recherche fondamentale et
l'application industrielle. La face studio nous permet de glisser un oeil dans le laboratoire secret du professeur et de découvrir
10 titres inédits dont je retiendrai la pièce classique somptueuse qu’est “Baroque” et le lovecraftien “The Lurker At The
Threshold". Démentiel également cette “Woodstock Jam” expérimentale et jazzy éxécutée magistralement avec Le DOUG
WIMBISH de LIVING COLOUR. Quatre autres titres du CD studio sont tirés du tout premier album de Joe, introuvable depuis
longtemps : émouvant collector dont l’intérêt dépasse l’anecdotique. Pour ce qui est de la face live, on pouvait craindre de
overdubs sur les 9 premiers titres, mais rappelons que pendant la tournée “The Extremist", PHIL ASHLEY jouait au clavier les
rythmiques de guitare : gros et beau son donc. La fin de ce live présente la formation “classique”, avec STUART HAMM à la
basse et JONATHAN MOVER aux fûts. Allez, disons le franchement, c’est un des meilleurs groupes de rock’n’roll du monde :
écoutez-moi un peu “Echo” pour voir. Messieurs les guitaristes qui me lisez, cette double merveille ne vous dégoûtera pas trop
par Nicolas Gautherot car on envie que ce que l'on comprend. Alors remontons le temps ensemble pendant 140 minutes d'un bonheur céleste.

MERCY TRAIN Pat Pending / SI Music


Entre THRESHOLD, le deuxième SHADOWLAND et son travail avec PENDRAGON, KARL GROOM s’est échappé le temps
d'enregistrer enfin MERCY TRAIN, pourtant l'un des plus anciens de ses projets. Echappé est le mot, le guitariste ayant déserté ses
studios de Thin Ice (pas la peine de chercher plus loin l'originalité du son de “Presence", cf. chronique de l'album d'ULYSSES). Terres
nouvelles, comparses pas vraiment : RICHARD WEST aux claviers (qui accompagnait SHADOWLAND en tournée) et RICHARD
BURGE (le seul “inconnu") au chant tiennent avec lui le train sur les rails (textes, compos, production). Et on retrouve PETER GEE
(PENDRAGON) aux quatre cordes et NICK HARRADENCE (SHADOWLAND encore) derrière les fûts. Le résultat ? Superbe, unique.
MERCY TRAIN, n'est pas du hard, mais contient quelques riffs bien acérés entre deux coups de wah-wah (le GROOM est un grand
guitariste, définitivement I). MERCY TRAIN n’est pas de la new-vvave, mais ses rythmiques l’en rapprochent parfois. MERCY TRAIN
n’est pas du progressif, il n’y a que “Testify" pour rappeler vaguement SHADOWLAND ou THRESHOLD. MERCY TRAIN s’emballe
souvent (“Apocalypse”, “Big White Car") et quand il s'adoucit (“Free”, “Ail I Want"), il en profite pour faire un lointain détour vers le rap
(“Testify"). La voix de RICHARD BURGE, agressive, évoque... INDOCHINE (ben oui, désolé) sur “Pure Emotion”, ou PETER
par J.-Philippe Vennin GABRIEL, ou personne. Envoûtant. Si KARL GROOM devait se concentrer sur un seul groupe, ce serait celui-là.
■ , •. M - V . ,; . y.-l.V - - . ' • ’.ï A * v - V - , v ^ ;
LES SATELLITES
Grrr... Henry Dum atray est un malin : quand il m ’a refilé le bébé, je me disais que c’était du gâteau à chroniquer. Il
suffisait de parler d ’une nouvelle orientation très rhythm 'n’blues servie par une production qui fait la part belle aux
petites trou va ille s de cuivres et de rythm es syncopés. Ah, les voix : il faudra sim plem ent dire que les dia lo g u es
m asculins/fém inins sont très bien exploités, en particulier sur “ Muzor" et “J ’Aime". Oui, mais si on insiste trop sur la prod’
grandiose, com m ent expliquer que la meilleure chanson est peut-être "Voyage Au Long Cours", qui a été enregistrée
sur un bête 4 pistes (m ais faut vraim ent le savoir...) Bon, abordons ce disque par l’angle francophone : voilà une
collection de petites anecdotes qui passent au crible la société, que ce soient les beaufs (“Les Idées Faciles d ’Accès"),
le terrorisme (“Un Attentat”), les lingeries autom atiques et les bébés. Argh, dans ce cas, pourquoi tout ce parler anglo-
saxon dans “ Renard IV” ? Attends, attends, ouais, je peux dire que les SA T’ sont des vendus, parce que pour un ancien
groupe de chez Bondage, leur disque est trop gentil... Ah oui, mais quand tu écoutes les textes, ça calm e son monde
quand-m êm e... En ce moment, j'sai pas c ’que j ’ai, j ’ai les idées toutes rétrécies, les idées faciles d'accès qui donnent
par Nicolas Gautherot toujours raison aux cons. Bon, décidemm ent, j ’y arriverai pas, je crois que je vais le refiler à Laurent Janvier...
1- s: - • S£23E gai I ir - r r

CURE Paris Fiction / Polydor

! 1
“The Figurehead” / “One Hundred Years” / “At Night” / “ Play For Today" / “Apart” / “ In Your House” / “Lovesong" / “Catch"
V"
/"A Letter To Elise” / “Dressing Up” / “Charlotte Som etimes" / “Close To Me” f: '
ACHETEZ CE DISQUE !

• i» *
i

par Nicolas Gautherot

B LU E S EN S T O C K .
t • y- • B f f il ' : ■■•v.av. r r r r
LA BLUES AUTHORITYIII (Hats Off To Stevie Ray Vaughan) - L A BLUES AUTHORITYIV (Fit For Albert King) -
BLINSIDE BLUES BAND - PAT TRAVERS “Just A Touch”
(Tous ces albums chez Roadrunner)
par Thierry Basson
■y-'-'-, ^ ■
R o a d ru n n e r est d é c id é m e n t un Soli langoureux ou boogie rageurs, “ D a y d re a m ” ) et le to rrid e “ T he l’on a toujours plaisir à retrouver en
label qui nourrit une saine passion le to u t s o u te n u p a r la v o ix P a in ” , le p a rfa it s lo w q u i vo u s form e. La plupart des m orceaux
pour le blues. Après avoir vu dans rocailleuse de MICHAEL ONESCO permet d ’emballer n’importe quelle sont e xé cu té s avec a p p lic a tio n ,
R O C K S T Y L E n°1 q u e lq u e s uns (qui ressemble étrangement à celle donzelle en deux coups de cuillère m êm e s ’ il m a n q u e , et c ’ e s t
d e s m e ille u rs r e p ré s e n ta n ts de lan Gillan de DEEP PURPLE), à pot, si vous me permettez cette sû re m e n t le seul re p ro c h e p o u r
a c tu e ls de la m usique du diable B L IN D S ID E B L U E S B A N D a image pour le moins aventureuse. ces deux albums, un petit degré de
(G len n H ugues, C raig E rickson, sûrement une belle carrière devant Un très bel album en définitive. folie et d ’im p ro visa tio n . M ais ne
Rick Derringer), voici qu’arrive au lui, que ce soit dans les bouges Enfin dans la série des hommages, faisons pas trop la fine gueule, car
se in de la R é d a ctio n un n ouvel poisseux du Texas le plus profond v o ic i le s fa m e u x “ L .A . B L U E S entendre “ Pride & Jo y” interprété
arrivage de CD entièrement dédié ou dans les salles de concerts des A U T H O R IT Y ” III et IV, p ar R ICK D E R R IN G E R , “ T e x a s
au blues. Chouette ! gra n d e s c a p ita le s e uropéennes. r e s p e c tiv e m e n t d é d ié s à la F lo o d " p a r R IC K M E D L O C K E ,
C o m m e n ç o n s p a r B L IN D S ID E L’avenir nous le dira. m ém oire des illu stre s aînés que “ T he S ky Is C r y in g ” p a r P A T
B LU E S BAND , qui, com m e son PAT T R A V E R S re v ie n t et il est sont encore a u jo u rd 'h u i STEVIE TRAVERS ou “Cross Cut Saw" par
*• .**-
nom le la is s e e n te n d re , e st un content I Cela se ressent à l’écoute RAY VAUGHAN et ALBERT KING. LESLIE WEST vaut son pesant de
g ro u p e q u ’ il e st to m b é d e d a n s de “Just A Touch” , le nouvel album La liste des gratteux qui se sont Stratocasters et de Fying V. C ’est
I # '■*
q u a n d il é ta it p e tit ! Ce q u a rte t de l’ém inent guitariste. Du blues, p ré cip ité s sur cette o ccasion de g râ c e à d e s d is q u e s a u s s i
ric a in d is tille un blu e s, p u isq u e é v id e m m e n t. Et u ne b o n n e fa ire p le u re r le u r g u ita re en fo rm id a b le s q ue l’ on se re n d
c ’ e s t de ça d o n t il s 'a g it, b ie n p e lle té e de c h a n s o n s qui vo u s rep re n a nt des m orce a u x de ces c o m p te à q u e l p o in t n o s c h e rs
percutant, à mi-chemin entre Gary ag ite nt les o rteils, à l’instar d ’un deux m o n s tre s s a c ré s e st d is p a ru s nous m anquent
M o o re (le m o rc e a u in tro d u c tif “ T he R iff” c a rn a s s ie r ou d 'u n im p re s s io n n a n te : L E S L IE crue llem e n t. Et pou rq u o i ne pas ï Ÿ W i

ressemble à s’y méprendre à “Oh “Am anda” sensuel et tendu comme WEST,CRAIG ERICKSON, KEVIN rendre hommage à des bluesmen
;(h\Vv'
Pretty W om an” , qui lui m êm e fut la corde d ’un arc. Sans om ettre RUSSELL, PAT TRAVERS, RICK e n c o re v iv a n ts , BB K IN G ou
immortalisé par feu Albert King) et l’instrumental qui décalotte la boîte DERRINGER, RICKY MEDLOCKE JOHNNY WINTER, par exemple ?
ZZ TOP période “Blue Jean Blues”. c râ n ie n n e (le la n g o u re u x ou encore FRANK M ARINO, que
RKV8E
X-ROUDZ
ÏÏr R G U Ô Z

par Thierry Busson

par Nicolas Gautherot

SANTANA

par Thierry Busson

STEVE HACKETT Guitar Noir


D'albums acoustiques confidentiels ("Bay of king” 1983) en super-groupe à succès (GTR avec STEVE HOWE en 1986), STEVE
HACKETT l’évadé (à temps) de GENESIS connaît depuis 10 ans une carrière en dents de scie. Sorti en juin, et toujours pas distribué
en France, "Guitar Noir" est le douzième album du guitariste dit assis. Mi-électrique, mi-acoustique, ce CD est le reflet de cette
carrière que nous venons d’évoquer. On y entend donc du bon et du mauvais. Du mauvais quand la guitare est acoustique et qu'elle
est accompagnée de longues tartines de synthés tenus par un certain AARON FRIEDMAN qui est, d'ailleurs, le co-auteur des
morceaux les plus inintéressants de cet album. Du bon quand la guitare est branchée sur 220 V et que HACKETT est accompagné
d’un groupe qui, étonnement n’est pas composé des ses habituels acolytes (dont son frère). Electrique, on apprécie alors de bons
titres rock ("Little America”, ’ Lost In Your Eyes’’ où le jeu entre l’harmonica et la guitare solo est plutôt bien ficelé) et des morceaux qui
retrouvent l'inspiration des meilleurs albums de STEVE HACKETT ('‘Sierra Quémanda” un habituel instrumental électrique, “In The
Heart Of The City”, "Vampire With A Healthy Appetite” dont les breaks et le solo plairont aux amateurs du genre). Une petite demi-
heure de bonne musique, cela peut sembler peu mais ce sont 30 minutes prometteuses où l'ex-GENESIS se retrouve, où STEVE
par Hervé Marchon HACKETT retrouve le style HACKETT qui devrait le remettre en selle et en scène pour un succès plus large.
i,V*5’ .*•?: U*5
REVIE
*' •’V; ' . «*- V A -:
y - '^ V A v 'g ,1U -w V 'v
9 VA R IOU S ARTISTS Beavis & Butthead Expérience Geffen / BMQ
w, ~ Après les “Simpsons", "Wayne’s World", voici “Beavis et Butthead”, un dessin animé ravageur qui fait le bonheur des fans de
rock sur MTV. BEAVIS et BUTTHEAD, ce sont deux crétins, des teenagers débiles, moches, bourrés de tics, vulgaires et
lubriques. Leur chambre est un taudis, leur tronche pourrait faire passer Sammy Davis Jr pour Tom Cruise, et leur quotient
\ 4 u ! 1 'yJ intellectuel ne doit dépasser le zéro absolu. Ouarf, ouarf, ouarf ! Devant le succès grandissant de ce cartoon décadent, Geffen
djp w ^ Tti' propose aujourd'hui une sorte de “best o f personnel de ces deux légumes cathodiques. Leurs groupes préférés ? Facile :
r ;H NIRVANA, ANTHRAX, MEGADETH, RUN DMC, AEROSMITH, WHITE ZOMBIE, PRIMUS, RED HOT CHILI PEPPERS,
jï-,4 M _ JACKYL. Tous ceux que l’on retrouve sur cette “expérience" compactée, chacun offrant un inédit pour l’occasion. Et ma foi,
l’ensemble a plutôt fière allure. ANTHRAX assome l’auditeur avec un “Looking Dovvn The Barrel Of A Gun” tellurique, les
•}£ . v] y — éjii-.... ' ' ' papys d’AEROSMITH se la jouent plutôt cool avec un “Deuces Are Wild" revigorant, MEGADETH assène un “99 Ways To Die”
P. — ------------------- bien charpenté et PRIMUS enfonce le clou avec un truc pas possible, “Poetry & Prose”, incompréhensible techniquement
<J? ---------- — ------- ---------------- mais tellement étonnant qu’on se laisse séduire assez rapidement. Mais le plus drôle est pour la fin : une reprise du “I Got You
Pa r ' ,lierry Busson Babe" par CHER et... BEAVIS & BUTTHEAD ! Ouarf, ouarf, ouarf, à pleurer de rire I Déconnade de l’année, ce disque...
•/1 - • ■*-.*-1 > i- -.m i" . . » r-. » ' y - . ' . w t -
i MAURICE JOHN VAU6H In The Shadow... A llig a to r/ Musidisc
| Certains jubilent déjà et se disent, triom phants : “ Eh, oh I J ’ai enfin trouvé une faute de frappe dans Rockstyle” . Tout
| i faux, les gars, car ce MAURICE JOHN VAUGHN n’a absolument rien à voir avec STEVIE RAY et JIM MIE VAUGHAN,
t■ les deux frangins terribles du blues blanc. Après un prem ier album intitulé “Generic Blues Album ” paru en 1986, ce "In
1 The Shadow Of The City” devrait perm ettre à cet artiste noir originaire de Chicago d ’accéder à une reconnaissance qui
jusque là le fuyait. Auteur/com positeur, guitariste, saxophoniste et bien sûr chanteur (sa voix ayant parfois des accents
de RICK DAVIES de SUPERTRAM P), M.J. VAUGHN ménage le temps de cet album un espace de rencontre entre
t & n f l H différents styles : blues ("Treat Me So Bad”), rhythm ’n’blues (“ I W ant To Be Your Spy”), funk (“Got To Be Funky") et soul
j» i ■ (“W atching You W atch”) font ainsi très bon ménage. Qui a parlé de fusion ? L’interprétation est quant à elle de qualité
avec des cuivres très présents et un bassiste nommé FREDDY DIXON, qui n’est autre que le fiston de W ILLIE DIXON,
Tf fidèle com pagnon de route de MUDDY W ATERS pour qui il com posa la plupart de ses standards. Vous avez com pris
•; ---------- :---------- — ------ :------ que cet album ne possède auccun défaut m ajeur et si le coeur vous en dit, n’hésitez pas !
» p a r Laurent Janvier

; - - - - - - - ^ -iUHtàïÆ N b£*b « r i t e * » ' ; , » : y ^ -


’1 ■/

| PET SHOP BOYS Very EMI


w
.•>, 8S9 Définition préalable : PET SHOP BOYS = bande de petites tapettes légères, pratiquant un horripilant mélange de disco et de dance, modelé façon ‘hit
(j© «3V^ «©•• parade". On avait même tendance à les mettre sur le même plan que les 'lambadaires” (ces luminueux contorsionistes de la danse du bas-ventre).
| § i j ,,Y “
r*; Rectification : depuis “Very', les PET SHOP BOYS (la nuque toujours bien dégagée) ont vraiment de quoi emballer les foules et ont même fait un pas
| décisif vers la respectabilité. Cet album est certainement très loin du rock, pas vraiment pop non plus (quoique...), mais il présente toutes les
S 0 * ' gg, caractéristiques d’un grand album de dance. Intelligent, axé davantage sur la composition que sur le rythme, ' Very” fera le bonheur des youpies mais
\ ’ aussi des mélomanes. Car ils ont mis le paquet, les bougres el si après vous être enfilé (!) les douze titres intégralement vous n’avez pas remué du
s** 11. I H croupion une seule seconde, c’est que vous êtes une statue mal polie. Et puis, dommage pour ceux qui pensaient pouvoir éviter ces papes des boites
ijO ^ de nuit en n’y foutant pas les pieds, car ce disque possède une bonne demi douzaines de tubes potentiels, et il se pourrait bien que dans un avenir
k fSK • H I E ü Proche le groupe suscite un véritable engouement chez les programmateurs radio. Quand la dance sort de boîte, le grunge de base retient son souffle
- ^ LM;----------- J a i----------- J s U ! Parmi les meilleurs moments, signalons “Can You Forgive Her T (c’est déjà un hit) et une reprise de ‘Go West", initialement composé par deux
k ----------—-------- --------- ----------français pour les VILLAGE PEOPLE et qui revient aujourd'hui dans une version fraîche, avec de nouvelles paroles et des arrangements maison. A ne
flj P a r H enrY u u m atra y manquer sous aucun prétexte car “Veiy" est très bon... dans son genre.

MELISSA ETHERIPdE Island


;? = = = = = ____ =
^ ■ ■ ■ p n iH H H F Meme pas un an après son Grammy Award (meilleure prestation rock féminine), MELISSA ETHERIDGE sort son quatrième album. Sans
doute le plus rock, justement. En tout cas, celui qui résistera le mieux à l'épreuve de la scène, ainsi qu’elle l’a voulu. Pour parvenir à ses
fins, la blonde guitariste s’est attaché les services de HUGH PADGHAM, connu pour avoir fait le bonheur de POLICE dans le passé, mais
aussi le malheur de GENESIS. Cette fois-ci, il a réussi son coup, c’est sûr. Comme pour les STONES et KEITH RICHARDS, WARREN
■y B m vÇjJ ZEVON, SPRINGSTEEN, JACKSON BROWNE, IGGY ou les grandes soeurs LINDA RONSTADT et CAROLE KING. Avec en plus
m jR jm l’accordéon des POGUES. Rien que ça I (D'accord, TEARS FOR FEARS et PAUL YOUNG aussi, mais bon). Fini les ambiances
folkeuses. MELISSA ETHERIDGE a voulu ce “Yes I Am” intimiste et personnel pour les textes (T et ‘"Me” reviennent à chaque coin de titre
b y e s i m p h i) autant qu’extraverti pour la musique, “l’m The Only One" et “If I Wanted To” sont des rocks solides, “Corne To My Window" et “Yes I Am”
i K f t ë i l S S a alternent ,es temP°s et les atmosphères, “Silent Legacy” et “I Will Never Be The Same” vont crescendo jusqu’à l'explosion, “Resist" et
“Ruin” rappellent l'ambiance plus sereine des premiers albums. Reste “Talking To My Angel" où Melissa se retourne sur son enfance et la
4' ----------------- ------ :-------- mort, récente, de son père. Superbe, tragique, pesant. Il y a quelque chose de TINA TURNER et de BONNIE TYLER dans sa voix. Mais
p a r ü .r . vennin ce||e Me|jssa transpire de que ces deux stars à cinq francs n’ont jamais fait paraître autant. La passion.

IR O N M A I P E N A Real Dead One


Et voilà, le divorce est consommé! D'un côté BRUCE DICKINSON en solo, prêt pour de nouvelles aventures sûrement bien
différentes de celles de son ancien groupe (oui, je sais, c'est dur, mais il faudra s'y faire) et de l’autre, IRON MAIDEN,
décapité et quelque peu chancelant après le départ d'un frontman aussi respecté et adulé que ne l'était mister DICKINSON.
Alors, pour que la pillule soit un peu moins amère, la bande à STEVE HARRIS nous invite à un ultime voyage au pays de la
grande Vierge de Fer. Bien leur en a pris, car ce “A Real Dead One” écrase tout simplement non seulement son récent
prédécesseur mais également le pourtant mythique “Life After Death" ! Oui, vous avez bien lu : “A Real Dead One” est LE
MEILLEUR LIVE d’IRON MAIDEN ! Pourquoi ? Tout simplement parce que le choix des morceaux est parfait (grande idée de
nous proposer des extraits du premier album tels que “ Prowler” , ‘Transylvania” ou ‘‘Remember Tomorrow”), parce que la
prestation du groupe tout au long de l'album est exempte de tout reproche (avec un DICKINSON tout bonnement royal), parce
que le public est omniprésent, hurlant, chantant, ne faisant qu'un avec son groupe fa v o ri. Et parce qu’enfin le son de ce live
est à tomber par terre : une puissance effarante et un mix entre les différents instruments irréprochable .A l’écoute de ce bijou,
par Thierry Busson la décision de Bruce n’en est que plus dure à accepter. Ite, missa est !
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Emot-onal t'me (CD s;ng’e) (3 Inédis) COFFRET UK
Hazy shade of wlnter (7 ) poch POSTER UK H gh (CD s:ng’e) éd I m COFFRET UX 9-3 ViO’ince of summer (CD s ngie) (2 mix) PROMO US N
H gh (CD s ng'e) (2 ttres) US IDOL Billy
Hazy shade ol vvnter (7 ) one s de single JAPON DURAN / TAYLOR
H gh (CD single) PROMO p et dise US Prodgal blues (12 ) PiCT DISC UX
In your room (7 ) pvch POSTER UK Lola (12 ) poch ouv r + PiCT DiSC UK
Hgh (CD sng'e) JAPON Prodgal blues (7') poch ou'.r UK
BARCLAY J H Stona cotd sobber (12’) éd f f ; pcch ouvr lu»e UK
Interview (12 ) (Brits 91) vinyl TRANSP UK 45 INXS
Stand L'p (CD s'ng'e) éd N ‘ p-xh pap 'on UX Interview (4*7') PACK 4 couleurs DIFF UK ELP
Baby dont cry (12') PiCT DiSC UK
Victlm of circurnstance (7 ) PiCT DiSC OECOUPE UK Jusl Eke heaven (7') vinyl BLANC UK Affalrs of the heart (CO s ng'e) poch unique ALL
Bttertears (CO s'ng'e) PROMO + poch ouvr US
BLUR K'' ng an arab (7 ) (SW 11) orig nal UK 300 Affa'rs of the heart (CD s ng’e) CEE Dlsappear (CD slng'e) PROMO + pcch poster US
Klgh cool (rem») (12 ) PROVO UK NP Kiss me (12 ) PRO'.'O interview + pcch promo UK 200 B'ack m,>on (CD s ng'e) PROf.'O + pcch promo US Heaven sent (12 ) PiCT DISC UX
Popscer.e (12 ) PROMO 1 face UK NP Kiss me (2*LP) Audcph 'e pressing PROMO US 250 Tour prog'aTl 92 (PROG) (24 p codeur) UK Heaven sent (CD s'ng'e) PROMO * pcch ouvr US
Ti g ) (CD s'ng'e) (2 rem'ot + 4 tve) PROMO US K'SS me (LP) ♦ 12' vinyl ORANGE UK 250 Works (LP) WL PROMO US K'Ck (LP) PiCT DiSCUX
BOWIE David Lament(7 ) FLEXI VERT UK,EX 140 ERASURE No! enough t me (CO s:ng'e) PROMO * poch ouvr US
Let's go lo bed (7 ) p:ch superbe US 110 B'ue Savamah (CD sng'e) (2 remix) UX Shln'ng star (CO slng'e) PRO'.'O p et cfsc US
Beaufy & the beast (12') WL PROMO US
Lovesong (12 ) WL TEST PRESS‘NG US NP 250 Chorus (CO slng'e) (7 tires) pcch ouvr US Suc-de b'ccide (CD s'ngle) PROMO + b'e'e pcch US
Day in day out (7 ) éd N COFFRET t vinyl ROUGE UK
Da/ in day out (Cassng'e) éd I m COFFRET UK
Lo'.esong (7 ) éd N ' COFFRET UK EXM 100 Ind-an rubber (12 ) (2 mégam:x) US NP IT BITES
Lu’ aby (7 ) pcch ouvr UK 103 Love lo hate yc'j (CD s ngle) (2 mit) p,xh oir.T US
Famé 90 (12 ) (3 reml <) WL PROMO UX N P SisterSarah (12 ) UKEXEX 40
Luüaby (7 ) éd N! vinyl TRANSPAREffT UK 150
Famé 90 (7 ) éd 6m PACK + 3 photos UX EURYTHMICS SU too young (12 ) original UX 60
Never enough (Cass'ng'e) (4 ltres) US
Juirp they say (12') (6 mix) PROMO US Baby's gonna cry (CD sng'e) (3 rri<) PRO'.'O US Thank >ou â goodn ght (2>LP) (1 P.CT 0 !SC) UX 150
Ne ver enough (CD s ng'e) US
Jump they say (2,CO slng'e) (v o l1) + tvret UK I need a man (CD S ng'e) COFFRET METALLIQUE UX Underreatii your p ’ow (12 ) TEST PRESS'NG UX NP 8'3
Pictures of you (12 ) (+2 l.ve) UK
Loving the a' en (12 ) (+insert) poch ouvr JAPON LENNOX: Intervew M (7 ) vir,-,! TRANSPAREfJT UX Underneath your p ’o.v (12 ) PICT DiSC UK 60
Pictures of you (12 ) éd N’ vin>l VERT UK 100
Loving the a' en (7 ) pcch ouvr UK LEÎ.NOX- Preccms (CD sr.-'«) pcch c-v.r POSTCASO PACK UX JACKSON Joe
Pictures of you (12 ) éd N; vinyl POURPRE UK
MANNISH BOYS: P.fy the fool (CD s'ngle) co'ector èd UK LENNOX- WaiVirg on g'ass (CO s ng'a) éd I m + calendrier UX
Pictures of you (Cassng'e) UX K'.nda Kute (7 ) (remlx promo only) PROMO UK NP 45
Sound & vision (CO sing’e) (4 remlx) US LENNOX- Wh/ (CD sng'e) (1 reml.) COFFRET + irsert UX
P,dures of you (CO s'ngle) PROMO US NP Obvious song (CD sng’e) (2 vers) PROMO US NP 50
sta ' (12 ) PROMO + p-xh promo ont/ + vinyl BLANC US M ssC'nary man (7 ) JAPON
Pâtures of you (CO sng'e) (+4 tve) US Oh rt e'l (7 ) PROMO + poch promo ESP 70
Tonight (7 ) rare poch POSTER US Revlval (12) pcch ouvr+ prinl UX
The hangng ga'den (2<7') pcch o it.t UK Stranger than Tct-on (CD s:ng’e) PROMO US NP 45
BUSH Kaie The hang ng ga/den (7 ) rare UK EX'EX Sv.eet d-eams 91 (CD s ng'e) (2 vers) PROMO US
V/hen tOT.orrowcotr.es (7 ) JAPON
JMC
Batvosh^a (7 ) FLEXI vinyl BLEU + poch ouvr URSS The v.a'< (7 ) poch POSTER UK EX'EX
Wou'd I te to you (71) JAPON AprJ skies (2x7 ) poch ouvr UK 60
Hounds Of love (LP) vinyl GR^S MARBRE US Vit,y ta n t I te you (2<7 ) édN- pcch ouvr UK
Happy Ahen il rains (10‘) UK 60
Iriervsew 85 (7 ) PiCT DiSC UK DEADorALIVE FIELDS o f N
Hap'py v.hen it ralns (12 ) PROMO UK NP 60
Interview 85 (7 ) PiCT DiSC DECOUPE UK Sumertand (12') pcch ouvr UK
Brand ne.v lover (7 ) ore s'ded s ng’e JAPON Head on (CO s'ng'e) plct dise PROMO US 50
Interv’ew 65 + 6ô (4<7 ) PACK 4 couleurs DiFF UK Sumeriand (CD s:ng’e) (+2 tve) COFFRET UK
Hoo’-ed on love (2x7') (1 live +1 remlx) poch ouvr UX KRAVITZ Lenny
Movlng (7 ) poch MAGNIFIOUE JAPON
On stage (7 ) (4 Ltres) UK
My heart goes bang (7 ) (♦ sticker) JAPON M FISH
A’ways on the run (12 ) COFFRET ♦ poster UK 75
You spir.n me round (7 ) pcch ouv + DEPLW1TE JAPON A gentleman excuse me (12 ) PiCT DiSC UK Are you gonna (2<CD s'ngle) (vol 1+2) poch ouvr UK 130
Rocket man (CD s'ng'e) PROMO UK NP
DEPECHE WODE A gent’eman excuse rre (7 ) vinyl ROUGE UK Are you gonna (CD s ng’e) PROMO US 50
Rocket man (CD s ng'e 3 ) JAPON 100
Bg v.edge (12 ) PiCT DISC UK Be’ eve(CO) (+2 l.ve acoustc) p c i rfsc JAPON 210
Rubberband g ri (12 ) PiCT DiSC UK 70 A question olti-ne (12 ) PROMO éd N= U'KNP 160
Beh'nd the ftheel (7 ) PROMO US B g v.edge (7 ) éd N : po,;h ouvr UK Heaven he'p (CD s:ng'e) (1 l.ve) p-xh ouvr UK 70
The b g sky (7 ) rare PiCT DISC UK 220
Credo (7 ) PROMO UK Stop dragg'r.g (CD s'ng'e) é-d Im + METAL CARD AUSSIE 90
The drc-am'r.g (LP) DiSOUE d OR (non cerl *.é) + poch US 2500 B’asphemous rumours (7 ) (4 tires dont 2 Ive) UK
Condemnaton (12) (3 Ive) pcch o u .t UK Credo (CD s ng'e) éd N p'ctdsc * poch ouvtUK
The lock ins'de (LP) Méga ra-e P,CT DiSC (Superbe I) UK 650 L7
Condemnaïon (CD sng'e) (4 mix) p x h ou.r UK Internai e> 'e (CO slngie) (1 inédt) UK
The kick ins'cie (LP) be"e pcch DiFF CAN 200 Monster (12') éd H! PiCT DISC UK 50
Enjoy the s-'erce (12 ) (3 ml<) WL PROMO UK f<ever rr'nd the bu ’ocks (CO s ng’e) (4 ttres) UX
Tour pass (PASS) (date inconnue) be"e photo US Pretend v.e're dead (12 ) PROMO ETCHED vinyl UK 100
En.oy th.e s<’ence (12) (4 ma) US Scrith'ng in fre air (CO slrg’e) CCFFFET t-’anc t p:*'er IX
CARLISLE Bdinda VigI (LP) PiCT DiSC UK LAUPERCindy
En.oy the s ’ence (CD slng'e) (3 mix) PROMO US NP
Do you feel (7 ) PICT DISC + poch présente r UK GABRIEL Petet Gins just v.ant (EP) (7' avec 4 lires) 8RES:L 130
Everythlng couris (Uve) (CD sng'e) PROMO US NP
H aï the v.orid (CD sng'e) éd I m * calendrier UK Who Ici in tt,e ran (CD s'ng'e) PROMO + te "e pcch US 60
I feel you (12 ) poch ouvr UX B'ood of eden (CD slngîe) po,:h ouvr lj- e + Ivret UK
Live your l 'e (12') PiCT DISC UK
I feel you (12 ) (5 vers) PROMO + pcch promo US B '» d of eden (CD s ng’e) (2 vers) PROMO UK Mac CARTNEY Paul
V,s'on of you (12') (+1 l.ve) vinyl TRANSP UX
I feel you (CD s ng'e) (vol 1 Bg 21) poch ouvr UX 60 Corne la'< lo me (CO s ng'e) (2 vers) PROMO ONLY US B ker Ike an icon (7 ) vin,1 BLANC PROMO ONLY US NP 190
CIASH I feel you (CD sng'e) (vol 2 Bg 21) poch ouvr UK 60 D gg rg in the d rt (CD s'ngle) (1 instr) poch ouvr UK Fi,gure of elght (12 ) éd 6m ETCHEO vinyl UK 75
Combat rock (LP) PiCT DiSC PROMO ONLY US I leel you (CD s ng’e) pcch ouvr luxe JAPON 130 Dggng in the d rt (CD s:ng'e) (2 vers) PRO'.'O US Figure of e'-ght (CO sng'e 3') pci ctsc UK 70
London ce' ng (12 ) poch POSTER UK II s ca''ed a heart (2x12 ) éd I m UK 100 In your eyes (7 ) PROM 01 face + pcch promo ESP My brave face (12) ou (CD s ng’e 3‘) UK chq 50
London ca' ng (7 ) BOX SET + POSTER & BADGES UK Leave in sl'ence (12 ) (Bg 1) UK 60 In your eyes (7 ) JAPON EX M Off tr,e grcund (7 ) vinyl BLANC PROMO ONLY US NP 190
London ca' ng (CD s og’e) (1 rem:«) UK Lo.e in itsel (2xCD s ng'e) t interview plct dsc UK <K Bush: D ontgve up (7 ) US Press (10 ) é d lm pcch ouvr UX 120
Retum to Brirton (CD s'ngle) (2 rerrw) US Never let me do.-.n (12 ) (tires d f ) PROt/O UK fJP K'SS thaï frog (CO sng’e) (2 vers) PROMO + pcch d “f US Put it there (CD s ng’e) UK 50
Rock the casbah (CO sing’e 3 ) poch ouvr UK Never let me do/.n (12') vinyl ORANGE ALL Secret worfd (CO s ng’e) (2 vers) PROMO ONLY US Sp'es Ike us (12 ) PiCT DiSC UK 60
Tlvs is Eng’and (7 ) poch POSTER UK Pec'p’e are peop'e (7 ) US S’.eam (CD sing’e) COFFRET en forme da MA'SON UX Take il a.-.ay (12 ) vinyl JAUNE JAPON 250
Tra'n in va n (CD s ng'e) UK Perîonna! JiVJi ( 12 ') (acojstc) V ,l TEST PRESSiiG US NP 200 Steam (CD s ng’e) (2 vers) PROMO US MADONNA
COLE Lloyd Per5on^al Jésus (7') + prorro postca*d UK That voce aga'n (12 ) PROMO + poch promo ont/ US
Angel (7 ) PiCT OISC DECOUPE UK 370
Personnel Jésus (7 ) (derrière pcch DiFF) SUEDE GENESIS
No b’ue skies (10 ) éd N UK Angel (7 ) BRES'L 100
Pû'cy of trutn (12 ) pcch ccr.r S DiFF UK 65
No bue sk*es (12 ) éd fi + PR'NT UK Go v.est young man (7 ) be''e p x h sur scène JAPON Bad g rl (12 ) + POSTER UK 60
Poicy of truth (1 2 ) (+ Pavto'/sdub) US
COLLINS Phil HACKETT: OU 151 (12') éd l i i * Occ-5 12’ TEST PRESS NG UX Bad g'rl (CD s ng'e) PROMO US NP 65
Porcy of truth (ipasslngte) (3 vers) US
Ho'd on my heart (CD s ng'e) (Sp a a / tve) pcch ou.r UX Bad g ri (CO single 3') JAPON 90
2 hearts (12 ) éd 6m + 4 POSTCAROS UK Po’ cy of truth (CD slngîe) (4 vers) PROMO US fJP
Ho’d on my heart (CD s ng’e) PROMO US Borderl ne (7 ) PiCT DISC DECOUPE UK 400
Aga'nst a'I odds (7 ) poch superbe & INEDITE JAPON Po'cy of truth (CO s'ngle) (4 vers) US
I cent dance (12 ) REM'X PRO’.’O ONLY UX NP Caus'ngacommotion(12 ) JAPON 150
+D CROSBY: Hero (CD s:r.g’e) PRO’.'O t poch promo US See you (12) (Mute 18) UK
Dont let h:m steal (7 ) UX l égal a'en (7 ) PROMO UK Cosrr.'c ci r r * (CO) éd I m BOITE METAL UK 130
Strange,Tdx (12 ) (mégam,l< on U Sound) US NP
In concert (LP) (1977 corrp I ro t Ive I) BRES'L Craiy for you (7 ) original US &3
Demi lose m / r«jTit^r (7 ) te "e pc>:h JAPON EX M Strlpped (7 ) PRO’.tO + pcch DIFF JAPON 240
lnloodeep(12 ) PiCT DISC UK Crary for you (7 ) original JAPON 150
11leavr.g me is c-asy (7 ) p « h POSTER UX The mean'ng of love (12') (Mute 22) UX 70
Inv touch (l.ve) (7 ) éd N pcch ou, r ♦ Ivret UK C-ar/tor ycu 63 (12') U'.CUT P.CT 0 SC TEST PRESS ’ .G UX 290
+.'.1 f.’a-tn Separa’e I '.C5 (7 ') PROMO + pc<h d *f ESP WaWng in my shees (12') poch ouvr UX 70
Invtouch (Ive) (CD s ng'e) éd l i COFFRET «l.vrel UK Craz/ for you 69 (7 ) PiCT DISC DECOUPE + support UK 90
+M Martin Separate Lves (7 ) poch UNIQUE JAPON Wa'king in my shoes (CD sng'e) p x h ou'.r UK 65
Inv-istte tOUCh (7 ) PROMO US EX M Deepcr & deeper (12 ) PICT DISC UK 103
O re more r.'-ght (7 ) P.CT DiSC DECOUPE t support UX Wa'cing in my shoes (CD slng'e) pcch ouvr & DIFF JAPON 140
Invisb'e louch (7') (poch ♦ insert) JAPOtJ Deeper & deepe-r (CD sing’e) (3 nv<) PROMO US NP 100
Racfo sho.v M & lut 85 (2.LP) PROMO ONLY US World in my eyes (12 ) (2 ttres) PRO’.tO UX 130
Irrvlsb’e lou,;h (LPy KOREE Dress you up ( 12' ) rare JAPON 175
Somethlng happened (7 ) poch ouvr + livret UK World in my eyes (12 ) pcch p'astic b'eu UK 120
Jésus (CD s'ngle) pcch ouvr UK Oress you up (7’) poch superbe JAPON 150
Thru these v.ai's (7 ) PiCT DiSC UK World in my eyes (12 ) (3 t tres) AUSSIE 70
Jes,js (CD s'ngle) éd Tm COFFRET h- 1 ttre d if UK Eroica (12 ) + POSTER UK EXM 50
Tour program 85 (PROG) (23 p cou’eur) UK X 1 (4xCD) (* 2 Ivreis) très rare COFFRET JAPON SCO
Jésus (CO sng’e) PROMO US NP E-tica (COtCO slr.j’e) COFFRET E8ENÇ l i KO e< CEE 1000
Wrd connect oris (CD) (+G l.'oore i R Argent) CEE X 2 (4xCD) (+ 2 tvrets) très rare COFFRET JAPON 600
Jésus (CO s ng’e) (3 ttres) JAPON Eroica (CD sng’e) (7 remlx) JAPON 150
COUGAR John d :re straits U r-j of oy/json (2«12’| ch; 1 t S TEST PRESS'NG UX N® Erci:ca (CO slng’e 3' ) JAPON 90
Cromb'ngdOAn (12 ) PROMO + pcch promo only US Brothers in arms (7 ) PiCT DISC DECOUPE UK Land ol con'us:on (CD slng’e) pcch ou.r UK Fever (2x12 ) (12 mi.) PROMO ONLY vinyl ROUGE US 550
Crumb'ng do.'.n (7') rare JAPON Money for noth ng (7 ) rire JAPON Land ol con'uscci (CD s ng’e) pcch ouvr ♦ iniert JAPON Fever (7 ) éd r r P.CT DiSC UK 50
Gel a leg up (CD slng'e) (2 vers) PROMO pcch c-s.i US Ra-3-o s’-o.v IN COfICERT 90 (2.LP) (t Po'ce) PROMO US 500 Match of the day (12 ) vin,i BLEU CAN EX EX Getdown (12 ) PiCT DISC UK 70
N o * more lhan e.er (CD sng'e) (t31 ve) poch c<-r.r UK R de across the river (12 ) PROMO + poch prccivs US No son of mine (12 ) pcch ou'. r + PR NT UK Hanky panky (12 ) PICT DiSC ♦ poster UK 180
: ELEC TR IC S H O C K
BP 71 • 33211 LANGON Cedex «TéL ( 16) 56 76 21 65
Port en Rec : 1 ou 2 disques : 35F / 3 à 5 disques : 45F / 6 disques et + : 60F /
Port gratuit à partir de 1200F
Abréviations i (7") = 45T • (12") = Maxi 45T • (LP) = 33T • NP = Pas de poch
Catalogue (2000 références) contre 3 timbres à 2,80F (ou gratuit avec toute commande)
REGLEMENTS (à Electric Shock) par chèque, mandat ou Carte Bleue • Commande minimum : 200F hors port

Hanky par-ky (CD sïigle) PROMO US NP 90 Corre as you are (CD s’ngle) (+2 rive) poch ouvr UK 60 TKs is your land (12 ) WL TEST PRESS'NG UK NP 70 Gecrgy porg/ (7 ) p-xh UNOUE JAPON 100
Holiday (12') ORIGINAL poch TRAIN UK 230 Lith'um (12') PiCT DISC UK 70 This is your land (CD s'ng'e) PROVO UK NP 70 Hold the I ne (7 ) (insert 1 peu d^f) PiCT DiSC US 90
Hotday ( 7 ) ORiG'NAL poch TRA'N UX 130 SPver (7 ) vinyl ROSE US 70 SIOUV/SIE & B Ho'd the l-ne (7 ) poch superbe JAPON 100
Hoîday (7 ) poch UNIQUE et SUPERBE JAPON 220 O'CONNOR Sinnead K'ss them for me (12') poch ouvr UK 40 1il be over you (7‘) poch DiFF JAPON 90
HoEday 91 (12 ) PiCT DISC UK 90
3 bab'es (7') poch POSTER UK 30 C t es indus! (7') poch POSTER UK 50 Kingdom of des:re (CD) (+1 tonus Irack) JAPON 2CO
Interview (4x7') PACK de 4 cou'eurs diff UK 100
Emperor's new dotbes (7 ) éd N : BOX SET UK 45 KLffing jar (7') éd N: PiCT DiSC UK 60 Mate tele. e (7-) \VV PROVO * pcch premo ccJ/ US EX V 70
Interview (LP) (Sean 10) vinyl OR * poch UK 70
OLDFIELD M *e K,!'r,giar (7‘) poch ouvr + vinyl TRANSP UK 50 Never enough (12') (4 tires) PROVO UK NP 80
Interview (LP) (Sean 10) vinyl BLEU + poch UK 80
5 m ’es oui (7') PiCT DiSC UK 1 05 Kiss them for me (CD sing'e) PROMO US 65 St Georges & the dragon (7 ) to "e pcch JAPON 90
Interview 90 (CD) COFFRET éd N + 2 photos UK 110
Fartvîy man (7') PiCT OISC UK 100 Last beat of my heart (7 ) éd N; UK 50 Stranger in lown (7‘ ) JAPON 90
Interview 92 vol 1(12') PiCT DISC TOPLESSITA 70
Gu’ ty (12') vinyl BLEU UK 90 Peek a boo (12 ) PROMO ONLY SAVPLER UK NP 70 Toto 4 (LP) PiCT DiSC + poch + st eker JAPON 200
Interview 9 2 \ 0l 2 (12') PiCT OiSC TOPLESS ITA 70
Interview Erofea 92 (12 ) (Pussy 1) PiCT DISC UK 70 M Stâke (7 ) PiCT DiSC UK 90 SISTERS ofM ercy TWELFTH N IG H T
Into the groove (7‘) JAPON 150 PETT/Tom More (CD s’ng'e) PROMO US NP 60
Fact â fe t on (LP) poch ou.r UK 150
Justfy my lova (12') (4 remit) PROVO US NP 100 Free la’ ng (CD s'ng'e) COFFRET + poch ouvr * bock UK 75 Terrple of love 92 (12') + poster UK 65
Live at the target(LP) UK 150
Justfy my love (CD sinÿe) PROVO US NP 90 Peace in L A (CD sing’e) (2 vers) PROMO US 60 Temp'e of love 92 (CO s ng’e) éd Tm BOX SET UK 75
Shame (12') PiCT DiSC UK 90
Keep il together (CO s:ng'e 3 ’) JAPON 90 Under the gun (12') éd tm « POSTER UK 45
Too good to be true (2<CO s'ng'e) (3 live) + tour pass UK 80
la isfabon ta (12') JAPON 200 Under the gun (CD single) éd I m COFFRET UK 65 U2
La isla bon'ta (7 ') poch superbe JAPON 160
PINK FLOYD
SMITHS 2 da’e (LP) SaT'P'er PROVO ON'LY + po-:h UNIQUE UK 220
Like a prayer (12') (5 vers) BRESIL 60 A CD fu'l of secrets (CD) (17 raretés) PROMO ONLY US 4CO
How soon (2xCO s'ng’e) (vol 1) UK 65 2 hearts (2*7') rare UK 160
Like a virgn (12') (3 eut) JAPON 170 De'ca'e Sound (12 ) PROMO 4 poch DiFF UK EX M 150
There's a tgM (2.CD s’ng'e) (vol 2) éd N: UK 65 Angelof Harlem (12') WL PROMO US 100
Lite a virg'n (7‘) BRESIL 100 De' ca‘e soun-d (LP) rare PiCT D is c BRES'L EX 1.1 400
There's alg M (C D sing’e) (vol 1) (2 tve) UK 60 Angel of Harlem (CO s’ng'e) PROVO US NP 90
Lite a virg'n (7' ) JAPON 120 Free four (7') rare ITA 160
Let s a'I mate love (12') PROVO + interview FRA 90 SOUNDGARDEN Desire (12') WL PROMO US ICO
Lite a virg'n (LP) PROVO ONLY vin,1 8LANC US 550
Let s aï mate love (CD s'ng'e) PROVO + intvw FRA 90 Outsf 'ned (7 ) PiCT DISC UK 40 I stm havent found <7T) JAPON 100
Live lo le'J (7 ') rare vinyl BLANC JAPON EXM 160
Money (12') PROMO ONLY 1931 vin>1 ROSE US NP 350 OutshVied (CD s:ng'e) pcch ou-.r UK 65 Joshua tree (4*7 ) rare pack 4 x 7 ' + bandeau UK 120
Love dont tve here (7') très rare JAPON 250
On the turn'ng a.say (7') WL PROMO US 70 Mysterious v\ a,s (CO s:ng'e) PROMO pot d sc US 1M
Material grl (12‘ ) JAPON 170 SPRINGSTEEN Bruce
Material girl (7‘) BRESIL 100 One of th.ese days (7 ) rééd + poch DIFF JAPOtl 170 New years day (2x7') (3 rr.e) UK 150
57 channels (CD sing’e) (2 mix) PROMO + sticker US 60
Material g'rt (7") poch DIFF JAPON 150 Point rr.e al the sky (7 ) ORiG'NAL ITA 190 One (CD sing'e) PROMO US 90
57 channe's (CD s:ngle) p’ct d'SC + poch ou.r UK 70
Open your heart (7r) JAPON 130 Raîo s M Cû'.CeflT 66 (2.LP) tTr.e 7û) PROVO US 1000 Pride(2x7‘) poch ouvr UK 160
Better days (12') PiCT DiSC UK 50
Papa dont preach (12') JAPON 170 Sh'ne on (CO) 9 1 très SAMPLER PROMO ONLY UK 170 U2 th.ree (7 ) (3 titres) très rare UK 270
6efer da,s (2>C-0 s'ng'e) (♦ H Tcuch) ra-e tojble f'irV AUSS E 120
Papa donl preach (7‘ ) (* insert) JAPON 130 POLICE BeV.n days (CO s:ng'e) ( 1 1ve) UK 50 Under a b'ood red sky (LP) (+ insetl) JAPON 130
Ra n (12') PiCT DISC UK 65 Dedododo(7') JAPON 80 B'nded by tfie fght (7') be”e poch ESP 60 Untl the end (CD sing’e) PROMO US NP 75
R3:n (12') (4 l^.res) US 75 De n t stand (T ) poch POSTER UK 45 Born to run (7 ) be"e pcch ESP 70 Zoo box (12') (Ivre *T sh’rl +pc>s!er) I m 2000 US 350
Ra'n (CD s'ng'e) (3 mi<) PROVO p'ct d sc US NP 75 Dent s'.and (7 ) PiCT DISC DECOUPE US 200 B-:m to run (live) (CD sing'e) ( 4 1très) UK 90 Zoo station (12 ) PROMO ONLY PiCT DISC US 500
Rescue me (12') éd 1m * POSTER UK EXM 50 Don t stand 86 (CO s'ng'e) PROMO ONLY poch ou.r US 170 Br ’ ant d sguise (7' ) poch ouvr UK 60 Zooropa (CD) ( t livret 24 p & insert) JAPON 220
Sexy (CO) COFFRET forme de coeur + mask chanes US 1000 Every It-’elb'ng (7 ) poch SUPERBE S UNiOUE JAPON 150 G US BONDS' Tlvs l "'e g -I (r ) (cha^tns du B-t-ss) JAPON 60
UFO
Spot'ight (7‘) très rare JAPON 350 Ev=r/1>:'~ fr 'rg (T) poch SUPERPE S Ut. QUE 6RE61 EX EX 150 Human touch (CD sr.g'e) éd Tm p et d sc + p x h c>Jt UK 60
This used lo be (CO s'ng'e) (3 vers) PROVO US NP 75 Let it raïn (7’) vinyl TRANSPARENT UK 30
Fa'l out (?') ORIGINAL poch no'r S blanc UK 250 Human touch (CD sing'e) PROVO + poch DiFF UK 150
Titre to dance (12 ) PiCT DISC UK 70 G-ealest & (CO siigie) éJ N; PROMO ♦ poch UN OIJE U.< 190 Human tou.;h (LP) PiCT DiSC UK 140 Lorely heart (7 ) vinyl TRANSPARENT UK 30
True b’ue (7‘) (+ insert) beV'e poch JAPON 160 Message in a to ïe (7') P;CT DiSC OECOUPE t pcch US 200 Lucky town (LP) PiCT DiSC UK 140 N ght run (7 ) vinyl ROUGE UK 30
True b’ue (LP) vin>1 BLEUAUSS'E 330 Message in a bott'e (7') poch POSTER US 100 Lucky lovtn tr,e (CD s’ng'e) (+1 live) UK 60 WATERS R cg sr
Vogue (12') rare YVL PROVO UK NP 170 Roxanne (7') pcch SUPERBE & UNIQUE JAPON 13-3 Ter.th Av freeze OJt (7 ) be"e pcch ESP 60 3 wishes (CO s’ng’e ) PROMO + très befe podi US 75
Vogue (CD s'ng'e) (O Sound) C AN 140 Sprits (7 ) pcch POSTER UK 60 Thunder road (EP) poch fantastique ARG 370 The braveiy (CD s ng’e) PROMO ONLY + pcch promo US £0
Who's thaï g rl ( 7 ) JAPON EX/M 75 Sp ots (7 ) po:h MAGNIFIQUE i UNIQUE JAPON le'D Tunnel of love (LP) PiCT DiSC UK 190
The t’de is turn:ng (CD sing'e) PROMO US NP 70
MARILUON Synchrorfdty (LP) vjiyl BLEU CIEL AUSSIE 230 STATUS QUO The v.a'l l.ve Be.'in (CD s’ng'e) (4 ttres) PROVO US NP 90
Assass;ng (12') PiCT DISC UK 220 Zenyatta mondatta (LP) vinyl VERT AUSSIE 230
Anniversary na'tz (7 ) poch cu-vr + virr,1 GRIS UK 75 Tour program Ber’ n 90 (PROG) (64 p couleur) UK 70
CWching al straws (LP) PiCT DISC UK 110 POP Is s / Litt’e dreaTer (12 ) pcch ouvt * jeu UK 90 What god wants (CD s'ng’e) éd I m COFFRET + 2 prints UK 75
Cover my eyes (12') éd Tm + POSTER UK
Dry land (10') vinyl TRANSP + poch ouvr UK
55
70
Co'd métal (12') PiCT DiSC UK 45 )C*j
Rcck t'il d“ p (CD s’nglê) éd H pxh découpée en GUiTAREUK 90 What gcd v.ants (CO sng’e) (2 vers) PROVO US 100
I got a right (7 ) PiNK vr.yl FRA 75 Tour program 92 (PROG) Live a^.e (23 p couleur) UK 70
Dry land (12') PiCT DiSC UK 70 W HAM
IsC'Iaton (7 ) poch POSTER UK 45 STING
Easter (12') é d H ! poch ouvr UK 65 Lr.ing on the edge (12') PiCT DISC UK 45 G V CHAEL: Fath (12') JAPON 90
Easter (7') PiCT DiSC UK £0 fields of go'd (CD s'ngle) (3 live) poch ouvr lu^e UK 65
PRINCE G M.CHAEL I knew you were v.a tng (12') JAPON 90
Gîrden part/ (7 ) rare UK 50 Fortress (7 ) (insetl ouvi) JAPON 90
The edge of heaven (2x7') poch ou.r UK 35
Garden party (7') PiCT DiSC DECOUPE UK 250 t» 3 (12') PR01070(2 vers 19») PROVO * poch D FF US 290 Il I ever lose (CO sTng'e) (+3 MTV) poch ou. r luxe UK 60
Hoolcs in you (12') \VL PROVO UK NP 70 Batdance (12') (4 rrix) PROMO US NP 90 If I ever lose (CD s:ng'e) p ot tfso DiFF JAPON 100 WILDE Kini
Hooks in you (7 ) WL PROVO US NP 50 Gett o l (12 ) rare V.’L PROMO + rerr'< IN'EOIT UK NP 390 Itthirg abo.l re (CD sing'e) (4 vers) PROVO * pcch oj.r US 90 Büer is better (7 ) pcch suporbe JAPOÏJ 130
Ircomrrunicado (CD s'ng'e) poch ouvr UK 1CO G ris & boy’s (2*7‘) rare p « h oir. r UK 190 Sel U-.em free (7 ) vinyl JAUNE CAN 90 Heart over m’nd (2xCD&ng‘e) (vol 1) èJ tm UK 70
Kayteigh (7‘) PiCT DiSC UK 150 G'am Sa-n (CD s'ng'e) (2 vers) PROMO US NP 110 The dream ol the B T (LP) rare PiCT DiSC UK EX M 170 II I call te.e yc.J (CO Srg'e) pcch SUPEREE & Ut. OUE AUSS E 1CO
Laver,der (12*) PiCT DiSC UK 190 I vvish you heaven (7') poch POSTER UK 80 WeH be together (7') JAPON 85
Its here (7 ) COFFRET + poster i livret UK 75
Marquet square berces (12') Méga rare PiCT DiSC UK 670 Mooey ctint malter (12 ) PiCT OiSC UK 110 Why should I cry (CO s’r.ÿe) PROVO US 70
Love in the natural v.ay (7') poch POSTER UK 70
Marque! square berces (7 ) rare UKEX.EX 100 Moreydontmatter(CDs'ng'e) (2 vers) PROMOUS NP 90 STONE ROSES Love is ho'y (CD s’ng'e) poch ou.r UK 65
No ona can (12') PiCT DiSC UK 60 My narra is Pr nce (12') PiCT DiSC UK 65 Foolsgc-d (12 ) éd I m vinyl OR US 90 M ’ on m'es a.'.ay (CD s'ng'e 3') be''e p-xh JAPON 100
Punch S Judy (12') PiCT DiSC UK 240 New po.ver ger.eraton (CO s'ng'e) (2 vers) PROMO US NP 70 I i'.arna t-a adora’e'd (CD s'ng’e) («2 inéd ts) PROVO US 90 Roovng around the Xmas tree (7‘) UK 45
Seasons end (LP) PiCT DiSC UK 60 Peach (CD sing'e) (vol 1) poch ouvr luxe CEE £0 One love (7 ) éd fm + POSTCARD UK 45
Purple ra'n (7 ) très ta-e PiCT DiSC DECOUPE Harley UK 650 The second tm e (7 ) PiCT DISC UK 150
Sympathy (12') PiCT DiSC UK 70 STRANGLERS
Purp'e ra'n (7') vinyl POURPRE US 100 Time (12') p-xh POSTER UK 70
Sympathy (CDsing’e)COFFRET PROVO 4l.vret& K7 UK 320
Royal mix (12 ) méganvx 1240 US NP 60 B g in América (7 ) PiCT DiSC OECOUPE UK 60 Who do you thirik (2>CO s:ng'e) (vol 1) (2 remix) UK 60
Un'nvited guest (7') PiCT DiSC DECOUPE UK 75
Seven (12') PiCT DiSC UK 65 Drearr.fme (LP) PiCT DiSC UK 100 Who do you thiïk (CD s'ng'e) pot dsc UK 60
MIDNIGHT OIL Scmething t*t!e r change (EP) vinyl ROSE US EXEX £0
Seven / Sexy M F (CD s’ng'e 3') JAPON chq 90 yes
B'ue sky (CO s'ng'e) PROVO poch ouvr US 70 Syrrbols (CD) éd fm COFFRET doré US 190 Someiimes (7‘) JAPON 80
My countiy (CO sing'e) éd fm + PATCH AUSSiE 65 S.'.eet sme'l of succès ( 12') éd I m + PR NT UK 40 Dont kB the wha'e (7 ') Iface B inéd te) UK 45
Th'eves in the temp'e (12 ) PROVO + p-xh promo US 1CO
MIKE & Mechs Jon ANOERSaN Ho'-d on to love (7 ) PROMO US 55
Thuoder (12') é-i N: P.CT DiSC UK 85 TREX
O.'.ner of bnely heart (7 ) PiCT DiSC DECOUPE b'eu UK 1CO
Eveiytoody gels (CD s’ng'e) COFFRET + part to n UK 60 \Vhen doves cty (7') vinyl MAUVE US 100 Dandy in unier.-.orid (LP) PiCT OiSC UK 130
Ra-io sjp^rs'jr Lf.E £5 (3.LP/ COFFRE! PROVO US 720
M '■e on F.»ke (2.LP) PROVO ONLY + poch suportes US 250 QUEEN Tan» / Futuriste dragon (LP) PiCT DISC UK chq 130
Nobod/s perfect (7') PROMO + poch promo ESP 70 R adoshjw W .V I LIVE 9 2 (2.CD) PRO'.'OONLY US 750
6 G VCHAEL Scnetcdy tolcve (CO PROVOpWdis: US t;P 70 Zinc aüoy / gyn (LP) PICT DiSC UK chq 130
Rado show K B F H LIVE 66 (2<LP) PROMO US 400 Wonderous stories (12') vïryl BLEU UK EX M 10-D
MERCURY: In r / defenre (2Æ0 si’/ÿe) (>c< U2)COFFP£TLK 130 TEARSFF
RacfO Show K B F H UVE 89 (CD) PROVO US 290 Y E S /A B W H
The miracle (T ) p x h HOLOGRAMME UK 60 Advice for the young (12 )é d N PiCT DiSC UK 70
Rado show K 8 F H LIVE 91 (CD) PROMO US 290 Brother of m r® (7') pcch ou.r UK 50
RE/,A Evêtybodywan!s(7') JAPON 90
MISSION Headoverheels(7') JAPON 90 il r (CDsrj'c; (î r.<) P50'.>0 pcch C«FFLIS 90
Fines) song (12') WL PROVO US 120
De'iverance (1 0 ) COFFRET + livret UK 60 I beîc-ve (7') JAPON 90
Nighîswimnvng (12') PiCT OiSC UK 45 Y E S /A S IA
Into the b'ue (12') v a TEST PRESSING UK NP £0 MotherstaSc (12') TEST PRESSING UK NP 110
Sh’ny buappy people (CD sing'e) PROMO p’ct tf sc US NP 70
ü'-.e ach?d again (10') (2 vers)éd N : ETCHED viriyt UK 65 Shoot (7') JAPON 90 Heat of tte moment (LP) PiCT DISC UK 170
Lite a chùd again (12*) (2 remix) UK 40 SEGER Bob TOO late (12') PROMO US NP 55
Even now (7') WL PROMO JAPON 100
TEXAS
Shades 01 green (12') éd H ETCHEO vin,! UK 50 Who'il stop the rain (10 ) PiCT DiSC UK 70
Undersland ng ( 12 ') lu e INEDIT + PROMO US 70 Alerte v. th you (CD single) poch ou.r UK 65
Shades ol green (CO sing’e) (4 mix) p'ct dise UK 55
ExSracts cf Vs Na.cn (CD siig!e+K7l COFFRET PROVO UK 160 Z Z TOP
MORRISSEV S'MPLE MINDS I dc.n t want a lover (CO s’ng'e) (2 v ers) PROMO US 80 Gimme a’I your loving (7 ) PiCT DISC DECOUPE UK 240
Certain people (CO s'ng’e) poch ouvr AUSSIE 110 Alive S kfcking (12') éd tm AUSSIE 70 In my hearl (12') poch POSTER UKEXM 65 Give it up (CD s’ngle) PROVO US NP 55
J3C'< the ripper (7') PROMO * poch promo UK 130 A'I the th’ngs she sa’d (7’) JAPON EXM 80 In my heart (CO s’ng'e) (2 vers) PROVO ♦ poch ouvr US 60 Mercnal iay (3.CD) RaJo sho» N PROVO ONIY(t'.esl-,s’ory) US 500
Ouîaboard (12’ ) PROMO UK NP 60 Beïast chüd (CD sing'e 3 ') UK 40 Soca’ed f-'e.-.Js (CO s’nj'e) plctifce * CCFFRET METAL U< 70 My head in M.ss’ss’pi (12') poch ou. r UK 65
S r.g y o u rl'e (CO s’ng'e) JAPON 110 Chelsea g rl (7‘) rare UK 60 TbiriUs has gone (12') ♦ POSTER UK 85
Don t you (71) PiCT DiSC DECOUPE UK 220 My head in M ss’ss’pi (7 ) PiCT DiSC DECOUPE UK 70
Vie ha!e it (10') PROMO oniy + poch H’.IV UK 130
K'Ck it in (12 ) TEST PRESSING UK NP 75
THE THE Recjc'er (CD) PRO'.'O AVANT PREV ERE US NP 190
V.'e haïe it (12') (3 tve 91) vinyl POURPRE US 90
Let there be love (CO s'ng'e) éd fm COFFRET UK 70 Arrrageddondays(10')édrmUK 60 Recyc'-er (CO) PROVO p c i dsc dans BOITE METAL US 330
MUDHONEY Armageddon days (12 ) éd I m ETCHED vinyl UK 60 Rough boys (CD s'ng'e) éd Tm + BADGE UK
New go'd dream (LP) vinyl MARBRE MAUVE US 250 £0
Let it s'de (10 ) vinyl BLEU AUSSIE 110 Sto.vemofon (12') (3 mot de Dogs) vinyl ROUGE UK 50 S’eep’ngbag(12 ) PROVO + poch pro-ro or^y US
Someone some.vhere (7') p x h POSTER UK 150 ICO
$ 0perfU22 (LP) vinyl ORANGE AUSSIE 140 S'cw errioïon (CD sr.g’e) PROVO t poch pifomo UK 100 S'eep’ng bag (7 ) P.CT DiSC DECOUPE (Pharaon) UK
SparV.'e in the ra’n (LP) éd N‘ vinyl BLAf.'C UK 250 130
NIRVANA Stand by b.-e (7') éd N COFFRET ♦ poster UK 60 TOTO Vi.a Las vegas (CD sing’e) (3 mix) + LOGO STICKER UK 65
Come as you are (12') PiCT DISC UK 70 The Amsterdam EP (CD sing'e) PROMO UK NP 70 GïOrg/ pygy (/') PROVO ONLY PiCT 0;5C DECOUPE US 240

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3615 code SHOCK
connus. Beaucoup de rythmiques en béton armé... Raison venues s’exercer avant d’éclater
groupes actuels s’en de plus pour se jeter avidement sur aux yeux du grand public. La
inspirent - indirectement ou la totale récemment rééditée. première d’entre-elle est un certain
pas, ouvertement ou non - Sont donc disponibles le “ Rose JIMMY PAGE, engagé en tant que
mais l’oeuvre reste là, Tattoo” originel, mais agrémenté de directeur artistique. Jimmy n’en était
imposante et regorgeant pas de 4 B-sides et de 4 morceaux pas à son coup d’essai, puisqu’on
pleinement de ce feu sacré live inédits ; “Assault & Battery”, le retrouvait déjà sur des
qu’on aimerait voir se probablement le meilleur album (le enregistrements des WHO, des
consumer un peu plus en morceau-titre, hum...) ; le tout aussi STONES, des KINKS et des
ces périodes de pénurie jouissif “Scarred For Life” et l’inégal THEM. Cette compilation nous
musicale. La ballade en et déjà plus classique “Southern permet de découvrir des duos
elle-même n’est toutefois Stars”. Pour les novices, la compil’ d’anthologie. Jugez-en par vous-
pas encore définitive, en “Angry Métal” (20 titres carton : mêmes : PAGE/CLAPTON,
témoigne cette très habile “Rock’n’Roll Outlaw", “Scarred For MAYALL/CLAPTON et
rétrospective (2 CD en Life”, “One Of The Boys”, and so BECK/PAGE (au sein des
import) où l'on remarque, on...) devrait apporter suffisamment YARDBIRDS). Impressionnant,
MOTTTHE HOOPLE outre les éternels d ’éclaircissem ents quant aux n’est-il pas ? Eh bien, ce n’est pas
“ The Ballad OfM ott" classiques, 3 faces B difficilement anciennes motivations furieusement fini, puisqu’on retrouve aussi ROD
(Legacy/Sony) trouvables, la version 45T de rock’n’rolliennes de la bande STEWART (oui, oui, le BONNIE
“Saturday Gigs”; une version live de bariolée de la bande à mister TYLER masculin), FLEETWOOD
“American Pie” et 2 inédits sortis ANDERSON qui, rappelons le, a MAC (dans une première mouture)
d’on ne sait où et pas dégueux du toujours bénéficié d’une production et SANTA BARBARA MACHINE
tout... (C.G.) impeccable signée Vanda & Young, HEAD (avec comme claviers, JON
ceux-là même qui avaient mis LORD, le fondateur de DEEP
ROSE TATTOO AC/DC sur orbite... PURPLE et RON WOOD, futur
“Rose Tatoo”-”Assault & guitariste des STONES). Bref, ce
Battery”-"Scared For Life”- THE IMMEDIATE RECORD CD constitue un document des plus
’’Southern Stars”-”Angry Métal” COMPANY BLUES ANTHOLOGY intéressants sur la scène rock des
(Repertoire/Night & Day) (Musidisc) années 60. A découvrir donc.
Rien ne sera plus jamais comme Aussi éphémère que prestigieux, le (U .)
avant du côté des australiens de label Immediate Records fut fondé
Il y a des artistes et des groupes qui ROSE TATTOO ! L’album “Beats en 1965 par ANDREW LOOP MOTORHEAD
survivent aux modes et aux From A Single Drum” paru en 86 OLDHAM, ancien attaché de “A il The Aces’’
incessantes améliorations presse des BEATLES et manager / (Castie Communication / Musidisc)
techniques exploitées par nos amis producteur des ROLLING Soupir du lecteur : encore un best
producteurs et ne prennent que STONES. Une grande incohérence of de MOTORHEAD ! On peut
rarement une petite ride, juste dans sa gestion le fit pérécliter répondre à ça que l’importance de
histoire de dire que le temps passe, jusqu’en 1969, date de sa la bande à Lemmy justifie
quand-même... C’est le cas de disparition. Mais en 4 ans, ce label amplement l’abondance de
MOTT THE HOOPLE qui, peut accrocher à son tableau de compilations, mais honnêtement,
quoiqu’en pensent les amateurs de chasse bon nombre de futures stars celle-ci est intéressante à plus d’un
technowavebeat, de grunge- titre. Par exemple, vous n’avez pas
metaldeath, de raggarapmuffin’ ou “No Remorse” en CD, vous êtes un
de je ne sais quoi, est toujours dans fan absolu du groupe qui
l’air du temps. Au panthéon des collectionne tout du groupe, ou
rock’n’roll stars si chères à IAN (en fait un projet solo de ANGRY encore mais j’ose à peine y croire,
HUNTER résonnent toujours ANDERSON sorti en Europe sous vous ne connaissez pas la
ardemment les “Ail The Way From le nom de son ancien groupe) légendaire “tête de moteur” : argh !
Memphis”, “One Of The Boys” et n’avait pas laisser planer le moindre Passons... Intérêt de cette compil’ :
autres “Ail The Young Dudes”, pour doute : finies les grosses un choix des titres judicieux
ne citer que les exemples les plus gueulantes du gnome tatoué, (condensé de “No Remorse” en
envolés les riffs barbares et les gsnpsovjkd quelque sorte), un remix techno (si
DEEP PURPLE il en avait pris pleinn — _-------- . y en a ce rta in e s de soir en soir était exemplaire.
"Live In Japan” la tronche. Normal, que DEEP Ca a bien changé, n’est-ce pas ?
(EMI) quand on a dix ans >< . ÿ J v J ^ /V v * PURPLE jouait tous Et le son de ce “Live In Japan”
V oici donc, q u e lqu e s v in g t et q u ’on so rt de -, les soirs : “Highway est id e n tiq u e à celui de son
années plus tard, la suite des R i c h a r d ^ l-'/-- S ta r” , “ C hild In illustre prédécesseur, la crainte
aventures au Japon de la bande Clayderman, on ne H I Ti me ” , “Space de bandes plus ou moins pirates
à R IC HIE B LAC K M O R E . Ce peut pas dire que l a T r u c k i n ” , “ Lazy” , rafistolées par les techniciens de
coffret 3 CD est donc l’intégralité transition se fasse I f c v etc- 0 n Peut donc chez EMI n’a donc Pas *ieu
des concerts de Osaka et de sans douleur. Mais s ’am user à d’être. Ouf I
Tokyo de ce beau mois d’août bon, c ’est une / comparer, telle ou Avec ce superbe coffret et son
1972. Eh oui, le temps passe I douleur contrôlée, ............ ' te lle ve rsio n livret joliment documenté, il y a
Mais les souvenirs restent. Ceux une jouissance musicale plutôt, p a ra is s a n t la m e ille u re par un journaliste qui va retrouver
par exemple d’un adolescent qui Quinze ans après, rien a changé, rapport aux deux autres soirs, des s e n s a tio n s et q u elqu es
a découvert le hard rock avec un Réentendre ça aujourd’hui, tous On a droit à deux versions de souvenirs d ’adolescence qu’il
double album mythique (c’était les m orceaux fig u ra n t sur ce “Smoke On The W ater” et un croyait à jamais perdus dans les
encore l’époque du vinyle), à la fam eux “ Made In Ja p a n ” , les super rappel à Tokyo le 17 août tréfonds de sa mémoire. Et il ne
pochette couleur or et au rond retrouver intacts, tels qu’on les a avec un “Speed King” de bon sera sûrement pas le seul ! Pour
c e n tra l orange . Le gosse, à quitté, c’est bon. Et comme cette aloi. Et les afficionados du “Made ça et pour retrouver un groupe
l’époque, il avait pris une de ces fois-ci, c’est la totale qui nous est In Japan” ne seront aucunement au sommet de sa forme, ce “Live
calottes I Rien qu’avec “Highway proposée, on retrouve plusieurs s u rp ris d ’app re n d re que la In Japan” s’avère indispensable.
Star” et son chorus d’anthologie, fois la même chanson. Normal, il prestation scénique du groupe (T.B.)
Faudrait pas pousser ! Le premier MEAT LOAF et Terminator. Mais...
“best of’ de TELEPHONE contenait grâce à ce disque comprenez que
tous les singles et en était malgré ANDREW ELDRICHT (chanteur,
tout contestable. Inutile donc de auteur/compositeur), visionnaire
discuter de la nécessité d’un surdoué ou branleur infâme, vous
deuxième volume. “Rappels 2" ne choisirez, est capable de tout : du
sert à rien. On y trouve bien les “Métal Opéra Barnumesque” de
titres marquants qui manquaient sur “This Corrosion” à la techno ballade
“Rappels 1” (“Faits Divers”, "Fleur futuriste qu’est “Under The Gun”.
De Ma Ville”, “Métro C’est Trop") Payez-vous quelques tranches de
mais le reste tient du remplissage. fun séminal et hypnotique avec la
si !) hilarant de “Ace Of Spades” et, manches. C’était le ska et on aimait
Même les deux inédits annoncés se version heavy-raï de “Temple Of
mais uniquement pour les plus ça. Une musique aux accents
révèlent décevants. : tout d’abord Love”, ou le prog’-funk déjanté de
rapides d’entre-vous qui juvéniles et qui balançait dans tous
parce qu’il y en a qu’un ("Au Bout “More”. THE SISTERS OF MERCY
dénicheront l’édition limitée, “The les sens. Il y avait des vedettes,
Du Rouleau", proposé en version ou l’excès érigé en système. Mais
Muggers Tapes”, enregistrement MADNESS, THE SPECIALS... et
acoustique et en version électrique) derrière ce grotesque et sublime
d’un concert des MUGGERS, puis toute une ribambelle
et surtout parce qu’il ne mérite pas capham aiim reste le duel
formation éphémère qui comptait d’outsiders de grand talent : THE
vraiment le détour. Alors, au lieu de apocalyptique entre la voix, mâle,
dans ses rangs “ FAST” EDDIE SELECTER, BAD MANNERS, THE
craquer sur une compilation inutile, profonde, et la boîte à rythmes
CLARKE, PHILTY “ANIMAL” BEAT, THE SWINGING CATS. Et
mettez-vous dès aujourd’hui à l’abri reptilienne et cosmique qui puise le
TAYLOR, BILLY WRATH (bassiste ils reviennent I
d’un éventuel "Rappels 3” en vous tout. Entrez, entrez dans la
de JOHNNY THUNDERS) et JOHN Grâce à EMI et la compilation “Les
offrant l’intégrale de TELEPHONE. ténébreuse foire des Sisters et
“SPEEDY” KEEN à la rythmique et Années Ska” (patience, les années
Ca ne vous reviendra pas pleurez de rire ou criez au génie,
au chant. Ces huit titres enregistrés gggrrouunnge c’est pour dans dix
beaucoup plus cher et vous serez mais permettez qu’on vous mette
en première partie de WILKO ans), voici un vaste récapitulatif des
tranquille pour longtemps. (I.C.) en garde : si vous laissez cette
JOHNSON comptent cinq inédits meilleurs morceaux de cette
“chose” pénétrer dans votre mange-
très rock’n’roll garage et trois période hélàs révolue. Et il y a de
SISTERSOF MERCY CD, ruez-vous à tout prix sur
reprises : “SOMETHIN ELSE" et l’inédit et du bizarre, pour les
“A Slight Case Of Overbombing” l’album "First And Last And Always”
“SUMMERTIME BLUES” de accrocs qu’avaient déjà toute la
(East West/Carrere) et la compil’ “Some Girls Wonder
COCHRAN et “Cinnamon Girl” de disco. “One Step Beyond” en
By Mistake" pour vous faire
NEIL YOUNG. C’est beau et espagnol, ça donne "Un Paso
gsea Tëst n rrs w x u m eo m i pardonner : les Sisters de 80 à 85,
émouvant, la preuve que Adelante” . A l’époque A.K.A.
c’était quand-même autre chose
MOTORHEAD est avant tout un SPECIALS (nom d’origine, retrouvé
que ce bizarre cocktail
grand (le seul ?) groupe de rock. quelques années plus tard) se
d’amphétamines et de guerre
Objet du mois pour moi : quel jouait "Gangsters” . Aujourd'hui
atomique : “Body And Soûl”, “Walk
émoi ! (N.G.) encore, le tube de jadis affiche une
Away” et “No Times To Cry”, perles
célestes et bijoux éternels, ne mine superbe. Et puis il y a de tout
TELEPHONE sur ce disque, des extended
pourront que vous en convaincre.
“Rappels 2 ” versions, des singles versions, des
(T.G.)
(Virgin) live versions... un bric à brac de
LES ANNEES SKA premier choix. Seul JOE JACKSON
Oyez, oyez, braves gens, car voici (EMI) semble un peu déplacé, pour ce
de l’inédit, du surprenant, du qu’il faisait avant, et pour ce qu’il a
On s’en souvient encore. C’était au

TELEPHONE terrifiant, de la danse et de la joie


pour tous. Pénétrer dans l’univers
mystérieux et délirant des Sisters
début des 80’s et ça marchait fort.
Pour le danser, il suffisait de courir,
percuter le voisin, repartir en
fait après... Mais à l’époque, il avait
bien exploité le filon. Sacré filou.
Mais rassurez-vous, cette compil’ à
n’est pas une mince affaire, mais cavalant... sur place. Ceux qui quand même de quoi vous envoyer
avec cette compilation des singles l’aimaient étaient bien habillés, un grand coup de Dr Martins dans
de 84 à 93, on va vous y aider un costumes noirs et chemises le cul... et pas question de serrer les
peu. Vous croirez découvrir un gros blanches, parfois quelques damiers fesses pour récupérer la
Hard FM baroque, le mélange de ornaient les cols ou les revers de chaussure I (H.D.)

DECOUVERTES
Démo
F r e f f î t e * ' a l k u * 11
POCHETTE
SOUS PRESSE
A u t 0 '- p * 'o ^ u c c ' ^

Contacts :
• B rainstorm SPACE INVADERS EVIDENCE
“ Beyond the a ir 1 “ u n
16 (1) 34 51 90 41 "From The H e a rt’s G rave”
(K 7 dém o) (K 7 dém o) (K 7 dém o)
• Evidence Un power-trio dont les influences seraient Un p o w e r-trio é ga le m en t qui m êle Ce g ro u p e é to n n a n t p ro p o s e ici le u r
40 4 8 09 47 plutôt à al'er chercher du coté de Noir Désir allègrement le hard, le trash, le funk et le contribution sonore à l'opéra “From The
pour les rythm iques im placable et vers jazz-rock. Techniquement irréprochable et H eart's G rave". Ces pièces m usicales
D. Clavreul
Seattle, mais parce que c'est AUSSI la ville de servi par des compos sans failles, on tient d é ro u ta n te s p la iro n t sa n s d o u te aux
15 Rue A. Brizeux Jimi Hendrix : longs passages instrumentaux peut-être là les LIVING COLOUR français. amateurs de musique industrielle, mais
4 4 0 0 0 Nantes donc où la guitare se tai'le la part du lion. Un Seule la voix est parfois dérangeante, mais l'aspect symphonique un peu alam biqué
bon point égalem ent pour des textes rien de dramatique. Cette démo 13 (!) titres peut séduire les fans de rock prog' qui
• Space Invaders hallucinés et quelque part (?!) poétiques. A est assez fascinante pour peu que l'on ait apprécieront sans doute le chant et les
84 65 31 30 voir absolument sur scène, ça tue I l'esprit large. Bon pour une major ! rém iniscences floydiennes des guitares.
POUCE
L'objet de l'année ïs
H E P O L IC E s ’e st s é p a ré il y a des c in q a lb u m s

T d é jà 10 a n s . D e p u is , c h a q u e
m e m b re du trio s ’e s t la n cé d a n s
d e s a v e n tu r e s s o lo , a v e c p lu s o u
m o in s de su c c è s . S T IN G a su m e n e r
s tu d io ! P o u r m ie u x
c o m p r e n d r e
l’importance de l’objet,
disséquons le...

la c a rriè re en s o lita ire q u e l’on s a it,


a v e c u n s u c c è s p u b lic j a m a is
CD n°1 - (74’11 ”)
d é m e n ti. S T E W A R T C O P E L A N D a De “ Fall Out” à
s o rti d e s a lb u m s in s tr u m e n ta u x ou “ Deathwish”
d e s p ro je ts a v e c d ’a u tre s m u s ic ie n s
n o to ire s (S T A N L E Y C L A R K E s u r les Mai 1977. "Fall Out” est
d e u x a lb u m s de A N IM A L L O G IC ), et le p re m ie r e n re ­
A N D Y S U M M E R S s ’e s t e s s a y é à de gistrement sous le nom
n o m b re u x s ty le s m u s ic a u x (s u r s e s de THE P O L IC E .
D ébarquant en pleine
a lb u m s s o lo et en to u rn é e ,
période punk, le groupe
p a rtic ip a tio n s à de n o m b re u x fe s tiv a ls
est alors constitué de
de ja z z ).
STING - chant, basse -
T o u t c e la e s t b ie n b e a u , m a is fo rc e (né le 2 /1 0 /5 1 à
e s t d e re c o n n a ître q u ’a u c u n d ’e n tre - Newcastle, Angleterre,
e u x n ’ a r é u s s i p o u r l ’ in s t a n t à de son vrai nom G O RD O N M A TTH E W est pour que la légende soit en marche.
re tro u v e r la m a g ie et la q u a lité qui les SUM NER), de STEW ART COPELAND - L ’e x p lo s io n m é d ia tiq u e et p o p u la ire
a n im a ie n t du te m p s de T H E P O L IC E . batterie -(né le 16/07/52 à Alexandrie, USA) arrivera pour POLICE dès 1979 avec le
L ’ u n io n f a it la fo r c e . C e g r o u p e a et de HENRI PADOVANI - guitare -. Sur ce som ptueux “ R eggatta De Blanc” , album
premier single, c’est Stewart qui joue de la d e p u is rn u lti-p la tin é , qui c o n tie n t des
d é fin itiv e m e n t m a r q u é l’ h is to ir e du
guitare et de la batterie, et Henri qui se tape m o m e n ts de p u r b o n h e u r : le fa m e u x
ro c k d e s o n e m p r e in t e , m a lg r é le
le solo central ! Puis, on a droit à “Nothing “Message In A Bottle” qui a fait découvrir
n o m b re peu im p o rta n t d ’a lb u m s (cinq Achieving” et "Dead End Job” (premier titre le groupe en France, l’aérien "Walking On
s e u le m e n t). A v e c la s o rtie du s u p e rb e où apparait ANDY SUMMERS - guitare -, The M oon” (e t son je u de
e t d é fin itif c o ffre t “ M e s s a g e In A B o x ” , né le 3 1 /1 2 /4 2 à P o u lto n -L e -F y ld e , b a tte rie /c y m b a le s e n c o re in é g a lé ),
il é t a it d o n c te m p s d e r e t r a c e r A n g le te rre ), re s p e c tiv e m e n t face B du “ R e g g a tta De B la n c ” , une s o rte
l’ h is to ir e d e c e g r o u p e m a je u r , né premier 45T du groupe et face B de “Can’t d ’ in s tru m e n ta l où u ne fo is de p lu s
d a n s la fu re u r p u n k a m b ia n te et m o rt S ta n d L o sin g Y o u ” , e x tra it de l’a lb u m C O P E L A N D fa it p re u v e d ’ un ta le n t
au s o m m e t de sa g lo ire . Un p a rc o u rs “Outlandos d’Amour”. fantastique, “ Bring On The N ight” , “The
é to n n a n t... Bed’s Too Big W ithout You”. Cet album,
Juste m e n t : en novem bre 1978 sort ce
sacralisé depuis par la presse rock, est
(par Thierry Busson) premier album qui fait l’effet d’une bombe
l’exemple parfait de ce que peut être le
tant dans la presse spécialisée qui voit avec
brassage des genres. Reggae, pop-rock,
“ M essage In A B ox” m é rita it bien plus P O L IC E le n o u v e a u M e s s ie ro ck des
punk (attention au term e, on est quand
qu’une simple chronique dans nos pages a n n é e s à v e n ir que p o u r le p u b lic qui
même loin m usicalem ent des PISTO LS
ré é d itio n s . Ce c o ffre t m a g n ifiq u e est d é c o u v re une p o p /ro c k /” p u n k is a n te ”
ou de D A M N E D I) se m ê le n t, se
a p p e lé à d e v e n ir une ré fé re n c e , pas imparable. Premier bijou d’une belle série,
chevauchent, se brassent pour aboutir à
seulem ent en ce qui concerne POLICE, “ O u tla n d o s d ’A m o u r" c o n tie n t dé jà
ce q u ’on po u rra it a p p e le r une sorte de
m a is é g a le m e n t si on le c o m p a re à qu e lqu e s uns des fu tu rs cla ssiq u e s du
fusion avant l’heure. Fin du premier acte.
d ’autres objets de ce genre déjà sur le groupe : “So Lonely”, “Roxanne”, "Hole In
marché ou, à fortiori, à ceux qui sortiront My Life”, “Can’t Stand Losing You". Le style
plus tard. Que les maisons de disques en de POLICE est reconnaissable entre mille : R é c a p itu la tif d e s titre s : "F a ll O u t" /
prennent de la graine I Ouvrons l'objet : 4 un je u de b a tte rie trè s te c h n iq u e ca r “N othing A c h ie v in g ” / “D ead E nd J o b ” /
C D , s o it 4 h e u re s 45 m in u te s et 58 m in im a lis te (C O P E L A N D n’est pas un “Next To You" / ‘‘So Lonely” / “R oxanne” /
s e c o n d e s (s ic ) de m u s iq u e , un liv re t spécialiste des démonstrations gratuites, ce “H o le In M y L ife ” / “P e a n u ts ” / “C a n ’t
c o u le u r de 64 p a g e s et un s u p e rb e qui ne l’empêche pas d'être un des batteurs S ta n d L o s in g Y o u ” / "T ru th H its
design global , tout ça pour moins de 300 les plus d oués de sa g é n é ra tio n ), une Everybody" / “ Born In The 50 ’s ” / “Be M y
Frs ! Tout ce que POLICE a enregistré est basse ron fla n te , une g uitare rythm ique G irl S ally” / M asoko Tanga" / “Landlord"
compilé sur ce coffret, des plus obscurs précise et inventive, et la voix de STING, (live) / “Next To You” (live) / “Landlord” /
45T pré-prem ier album aux versions live impériale, qui survole le tout. Ajoutons à la “M e ssa g e In A B o ttle ” / “R e ggatta D e
inédites, en passant par les faces B de q u a lité m u s ic a le é v id e n te des te x te s Blanc" / “It’s Allright For You” / “Bring On
singles et, bien évidemment, l’intégralité intelligents, une production sympa, tout y The N ight” / "Deathwish”.

58
POUCE - le Coffret

CD n°2 - (7 2 ’46 ”) CD n°3 - (64’29 ” ) CD n°4 - (7 4 ’28”)


De “W alking On The M oon” à “The De “A Sermon à De “Synchronicity I” à
Other W ay Of Stopping” “A Kind Of Loving” “ Don’t Stand So Close To Me ‘86”

POLICE continue son travail de sape en Le titre du quatrièm e album de POLICE, Attention, chef-d’oeuvre ! “Synchronicity” ,
n o u s liv ra n t dès 1980 so n tro is iè m e “ G h o s t In The M a c h in e ” fu t in s p iré à qui paraît en juin 1983, reste sûrem ent le
album stu d io , l’e xce lle n t (une fois de S TIN G a p rè s la le c tu re des liv re s de meilleur enregistrem ent de POLICE. Bien
plus) “Zenyatta M ondatta” . La recette est A R T H U R K O E S T L E R , se ré fé ra n t que des dissensions aient toujours existé
à peu de ch o se s près la m êm e : titre d ire c te m e n t à la p ré s e n c e de l’e s p rit
au s e in du g ro u p e , p e rs o n n e ne
d ’ a lb u m c o m p liq u é , (im p ro n o n ç a b le humain dans une musique créée par la
p ré v o y a it que ce cin q u iè m e album du
devant le vendeur de disques, merci les technologie des studios. Le concept se
groupe serait aussi le dernier. Car jam ais
gars I), et tubes en série. Dès le prem ier retrouve égalem ent dans ce q u ’on peut
la musique de THE POLICE n’avait été
titre, “ Don’t Stand So Close To Me” , on a considérer comm e le m orceau-phare de
com pris que POLICE est décidém ent le aussi p a ssio n n a n te et le g ro u p e aussi
l’album, le généreux “Spirits In A Material
groupe qui peut se perm ettre de sortir hit W o rld ” et sa lig n e de b a s s e h y p e r- soudé m u s ic a le m e n t que sur
sur hit sans pour autant vendre son âme p u is s a n te . S a n s p o u r a u ta n t ê tre un “S ynchronicity” . Que ce soient les deux
s u r l’a u te l de la fa c ilité . On re tie n d ra m a n ife s te in te lle c tu e l ré b a r b a tif, ce p a rtie s de “ S y n c h r o n ic ity ” , le fé lin
égalem ent l’énergique et tubesque “ De n o u v e l a lb u m e s t to u t de m ê m e un “ W a lk in g In Y o u r F o o ts te p s ” , le s
Do Do Do, De Da Da D a” , “ D riven To ta n tin e t p lu s h e rm é tiq u e . L ’ a p p o rt superbes “ King Of Pain” et “Tea In The
T e a rs ” et le son de g u ita re fla n g é de d ’instrum ents ju sq u ’alors étrangers dans S ahara” ou le fantastique car envoûtant
A N D Y S U M M E R S , “ S h a d o w s In T he la m u s iq u e de P O L IC E (s y n th é s , “W rapped Around Your Finger” , peut-être
R a in ” (re p ris plu s ta rd p a r S T IN G lui cuivres,...) donnent une autre couleur à le m eilleur morceau de POLICE (quel jeu
mêm e sur son p rem ier album solo), le des chansons pourtant construites sous de b a tte rie , m on D ie u I), ou l ’h ym n e
syncop é “W hen The W orld Is R unning le m ê m e s c h é m a q u e c e lle s d e s “ Every Breath You Take” (certains ont dit
D o w n ...” ou le rig o lo “ C a n a ry In A précédents albums. Cela explique peut- que c’était une des plus belles chansons
C oalm ine” . Cette même année, le groupe être que “ G host In A M a ch in e ” ne soit ja m a is écrites), cet album , som bre par
reçu un Grammy Award pour la chanson jam ais cité parmi les 2 ou 3 album s du ses textes et v ire vo lta n t m usicalem ent,
"Reggatta De Blanc” , prix récom pensant g ro u p e q u e le s fa n s a im e n t le p lu s . peut être considéré comme étant la plus
la m eilleure prestation instrum entale de Pourtant, qui peut résister à “Spirits In A
belle épitaphe qu’un groupe puisse livrer.
rock. Le plus s u rp re n a n t, c ’est que le Material W orld” , “ Every Little Thing She
M a is l ’ h is to ire n ’e s t p a s to u t à fa it
g roupe reçu e xa cte m e n t le m êm e prix Does Is M agic” (gros hit I), “D ém olition
te r m in é e , c a r, b ie n q u ’aucun
l ’ a n n é e s u iv a n te p o u r “ B e h in d My M a n ” (r e p ris l ’ a n n é e s u iv a n te p a r
com m uniqué de presse n’ait annoncé le
C am el” ! M ANFRED M A N N ’S EARTH BAND sur
split, le groupe se reforma en 1986 pour
B eaucoup sont étonnés par le fait que l’album “Somewhere In A frica”), “ Hungry
A N D Y S U M M E R S ne s o it p a s un F o r Y o u ” , in té g ra le m e n t c h a n té e en jouer cinq titres à Atlanta lors du concert
guitariste extraverti, surtout dans ses soli français par un STING à l’accent douteux “ C o n s p ira tio n O f H o p e ” m o n té p o u r
m inim alistes. ou “ Invisible Sun” , morceau oppressant A m n e s ty In te rn a tio n a l p a r d e s g e n s
La réponse de S TE W A R T C O PELAN D s’il en est. A propos de ce morceau, qui c o m m e U 2, P E T E R G A B R IE L , LO U
lui-m ême : “On lui lim itait son temps pour é v o q u e en to ile de fo n d la v io le n c e REED....
les solos, c ’est vrai, parce que com m e ré g n a n t en Irla n d e du N o rd , il fa u t Et toujours en 1986, la chanson “D on’t
ça, il com posait toujours quelque chose s o u lig n e r que bien q u ’a ya n t a tte in t la Stand So Close To Me” fut réenregistrée
de b e a u c o u p p lu s beau que si on lui s e c o n d e p la c e d e s c h a rts a n g la is , par le groupe. T out le m onde esp é ra it
avait laissé 32 mesures d’impro dans le “Invisible Sun" suscita une controverse à q u ’il en s o rtira it é g a le m e n t le sixiè m e
s tu d io . S u r s c è n e , il lu i a r r iv a it p ro p o s de la c e n s u re en G ra n d e - album studio du groupe. Ce ne fut, hélas,
d’im proviser pendant des heures.” Bretagne. Le clip fut interdit de passage jam ais le cas. A la place, on eu droit à
à la fa m e u s e é m is s io n “ T o p O f T h e une com pilation intitulée “ Every Breath
R écapitulatif des titres : “Walking On The T o p s ” s u r la B B C , m a lg ré l ’ é n o rm e You Take - The S in g le s ” , re s so rtie en
M o o n ” / “ On A n y O th e r D a y " / “ The succès populaire de la chanson ! Ah, ces 1 9 9 2 s o u s le titr e “ G r e a te s t H its ” .
B e d ’s Too Big Without You" / “C ontact" / anglais I Ce qui n’em pêcha pas l’album Depuis, on espère toujours...
"Does Everyone S tare" / “No Time This de se c la s s e r n u m éro 1 en no ve m b re
T im e " / V is io n s O f The N ig h t” / “ The 1981.
R écapitulatif des titres : “S ynchronicity / ”
B e d ’s Too B ig W ith o u t Y o u ” (v e rs io n R é c a p itu la tif des titre s : “A S e rm o n ” /
/ “ W alking In Y our F o o ts te p s ” / “O M y
m ono) / “Truth H its E ve ryb o d y" (live ) / “Driven To T ears” (live) / “S ham belle” /
G o d ” / “M o th e r" / “M is s G r a d e n k o ” /
“F rie n d s "/ “D on’t S tand So Close To M e" “ S p irits In A M a te ria l W o rld ” / “ E ve ry
/ “Driven To Tears" / “ When The W orld Is “S y n c h ro n ic ity I I ” / “E ve ry B re a th You
L ittle T h in g S h e D o e s Is M a g ic ” /
R unning Down, You M ake The B est O f “ In v is ib le S u n ” / "H u n g ry F o r Y o u T a k e ” / “K in g O f P a in ” / “ W ra p p e d
W h a t’s S t ill A r o u n d " / “C a n a ry In A ( J ’ a u ra is T o u jo u r s F a im De T o i” ) / A ro u n d Y o u r F in g e r ” / " Tea In T he
C oa lm in e " / “ Voices Inside M y H e a d " / “ D é m o litio n M an” / “Too M u ch S ahara” / “M urder By N um bers” / “Man In
“B om bs A w a y” / “De Do Do Do, De Da In fo rm a tio n ” / “ R ehum anize Y o u rs e lf” / A S u itc a s e " (live ) / “S om eone To Talk
Da D a” / “B ehind M y C am el” / “Man In A “One W orld (Not Three)” / “Om egam an” / To” / “I Burn F or You” / “O nce Upon A
S u itc a s e " / “ S h a d o w s In The R a in ” / “Secret Journey” / “Darkness” / “Flexible L ife tim e ” / “Tea In The S a h a ra " (live) /
“The O ther Way O f S topping”. Stratégies” / “Low Life” / “How Stupid Mr “D o n ’t S tand So Close To M e" (version
Bâtes” / “A Kind Of Loving” . 1986).

59
rapport à la sortie récente
de “ Face The H e a t” , le
nouvel opus des allemands,
et e lle est s im p le m e n t
repoussée à un peu plus
tard. Si c’est pour permettre
au groupe de jouer devant
des salles pleines à craquer,
c ’est une sage d é cisio n .
M ais à S tra sb o u rg ,
SCORPIONS joue devant
un p u b lic de p lu s ie u rs
m illie rs de p e rso n n e s
co n q u is d ’a va n ce , la
p ro x im ité de la fro n tiè re
allem ande n’y étant sans
m m doute pas étrangère. DUFF
FISHBONE Me KA G AN , fo rt d ’un
premier album solo assez pugnace et
(Guest : TOOL)
franchement rock’n’roll, ouvrit donc
le 07/10/93 les hostilités avec une hargne assez
Le Montjoye / Besançon terrifiante. C’est du binaire et ça se
sent ! R iffs m a sto d o n te s, voix
Je ne connaissais pas spécialement menaçante, le set de Me KAGAN fut
TOOL, mis a part quelques titres de une agréable surprise.
l'album “Undertow” . Ce soir-là, on a Son rock’n’roll débridé est martelé
pu voir un groupe bien dans l'air du par un groupe de sa ig n e u rs aux
»
temps, c’est à dire, euh... grunge! d e n ts lo n g u e s, et la re p rise ••
Pour ma part, j'aurais plutôt tendance punkisante de "It’s So Easy" de qui
à penser que ces garçons ont un vous savez en laissa plus d’un sur le
répertoire néo-sabbathien et une carreau. Bien joué, l’ami I

(photo : Virginie Touvrey)


attitude énervée. C'est quand même Place aux SCORPIONS pour un set
re la tiv e m e n t fa tig a n t après tro is im p a ra b le . Les c la s s iq u e s
titre s ... P our ce qui est de (nom breux) restent toujours aussi %
/
FISHBONE, c'est parait-il le meilleur jouissifs (“Corning Home”, “Blackout” ,
groupe de scène du monde ! Leur
concert fut en tout cas un régal pour
“Big City Nights", “Is There Anybody
There", “Coast To Coast”, “Rock You
H
les yeux et un dé sa stre pour les Like A Hurricane", etc), joués par un
oreilles. J'ai effectivement rarement groupe en grande forme, heureux
Bien sûr, on applaudit poliment les Heart" colossal, avec le public qui
vu une telle présence scénique, une d’être sur scène, communiant avec
THRUMBS et leur gentille povver- refuse de s’arrêter de chanter alors
telle énergie et un tel enthousiasme. son public sur les hymnes les plus
country, m'enfin, les groupes-avec- que le g ro u p e , lui, v o u d ra it bien
ANGELO MOORE est vraiment un torrides. Oui, torride comme ce set
u n e -n é n e tte -à -la -g u ita re -e t-q u i- passer à une autre chanson, ou “ I
“performer" : sur l'hymne "Swim", il acoustique avec la présence surprise
chante, ça commence à bien faire ; Can Feel It” qui term ine le set. A
s'est livré à un stage -diving alerte qui de MICHAEL SCHENKER himself,
qu a nd , com m e c e lu i-c i, ils peine le groupe a-t-il disparu que
lui a permis de gagner le balcon du venu gratter quelques accords avec
n ’a p p o rte n t rien de neuf, on se revo ilà le ch o e u r de “ B u lle tp ro o f
Montjoye, porté à travers la salle par son frangin le temps d’une enfilade
contente de les mentionner poliment. H e a rt” avec un public qui chante
un public en folie (essentiellem ent de hits assez im p re s s io n n a n te :
J’ai en revanche beaucoup apprécié encore plus fort et mieux que tout à
féminin d'ailleurs, sex-symbol oblige "When The Smoke Is Going Down”,
leur entrée sur scène au son de la l’heure : du jamais vu I Et vous disiez
!). Public sans doute trop indulgent, “Alw ays S om ew here” , "Holidays",
vieille rengaine “Old Me Donald’s Got des veaux ?! Le premier rappel est
puisque tout ce qui fait l'intérêt de la “ Under The Same Sun". Le quart
A Farm...”, style cartoon des années commencé par Jimmie accompagné
musique de FISHBONE (les cuivres, d'heure tendresse en quelque sorte I
40. s e u le m e n t de la basse et de la
les c la v ie rs , les a rra n g e m e n ts ) Et les inévitables "Still Loving You" et
Les SILENCERS, eux, ont choisi “A batterie pour une chanson forte et
é ta ie n t noyés d ans une b o u illie “W ind Of C h a n g e" en ra p p e ls
Day In The Life” de-qui-vous-savez- tendre (vous voyez, quand vous
sonore sûrem ent due au volum e enfoncèrent le clou (ça a du emballer
si-si-eux-mêm es-faut-le-faire-non ? voulez bien vous y mettre !) qui doit
digne d’un concert de MOTORHEAD sec parmi les amoureux transis qui
p o u r m o n te r sur scène, et nous s ’a p p e le r “ I B e lie ve In Y o u ” ou
ou de MANOWAR. Et je n’accuserai se tro u v a ie n t dans la fo u le ).
assomment d’entrée avec trois vieux quelque chose du genre (eh, les
pas l’incompétence du sonorisateur SCORPIONS reste un grand groupe,
tubes : “Painted Moon", “I See Red" spécialistes : à vos faces B et autres,
puisque tous les musiciens jouent quoi qu’on en dise, et ce n’est pas
et “ A n sw e r M e” . V ie n t e n su ite vous nous raconterez I). Le second
ave c des b o u le s Q uies ! D onc une p re sta tio n aussi in te n se qui
“ S ylvie ” et l’ensem ble du set est rappel cloue tout le monde par terre
réputation surfaite (du moins ce jour- contredira cet état de fait.
composé des chansons de “Dance avec un enchaînement parfait "Small
là). Je vous conseille donc de vous (T.B.)
To The Holy Man" et “Seconds Of Mercy”-’’Exodus’’-’’Get Up, Stand Up”
contenter d’écouter leurs disques et
Pleasure”. Des intros en français, des p u is un “ C ’ Mon E v e ry b o d y ” de
vous ne serez pas déçus. (N.G.) THE SILENCERS refrains qui tuent, des chorus de derrière les fagots. "Merci Marseille,
(Guest : THE THRUMBS) guitare très réussis de CHA BURNS, c’est le m eilleur audience, comme
SCORPIONS du charisme, un public très chaud, Glasgow, exactement !"
23/10/93
(Guest : Théâtre du Moulin / m ais au bout d ’une h e u re , ça Ca va Jimmie, on avait compris, tu
DUFF Me KAGAN) com m ence à être plutôt soûlant : vois : quand un tel groupe de scène
Marseille calmez-vous, on frôle la migraine I rencontre un public aussi chaud, ça
23/10/93
D’autant plus que les chansons au ne pouvait que faire mal ! (T.G.)
Hall R hénus/Strasbourg Il fait plutôt froid ce soir à Marseille tempo lent sont interprétées trop vite,
et, b iza rre m e n t, les m arch e s du trop sèchement : “Streetv/alker Song" IGGY POP
Il y avait de quoi avoir un peu peur ce Théâtre du M oulin et les b istro ts par e xe m p le , un pur b ijo u de
soir-là à Strasbourg. En effet, une voisins ne sont pas noirs de monde 4/11/93
m o e lle u x sur d isque, est ce so ir
bonne partie de la tournée française une ou deux heures avent le concert m assacrée. D’autant plus que les Zénith / Paris
de S C O R P IO N S v e n a it à peine : les fans des SILENCERS n’ont pas voix un peu forcées, surtout celle de
d’être annulée. Le mystère ne durera envie de se geler, arrivent à l’heure Jinky, ne passent pas très bien. Mais Au Zénith, les plus grandes affiches
pas longtemps pourtant : la tournée a et s ’in sta lle n t tra n q u ille m e n t. Un v ie n n e n t q u e lq u e s m om ents sont celles de M 6 et de NRJ, à croire
été m ontée un peu trop tô t par public de veaux ? On va voir ça ! m agiques com m e ce “ B ulletproof que c’est le nom du groupe qui passe

60
en c o n c e rt. C o ïn c id e n c e qui n'a se gonfle et parle sous une sueur
sûrem ent pas été faite exprès par musclée. Cet enfant mâture de 46
des c o m m e rc ia u x qui p re n n e n t ans est toujours aussi déjanté, ses
l’ é n e rg ie p o u r de l’a rg e n t et les p re s ta tio n s s cé n iq u e s u n iq u e s,
sy m b o le s p o u r les m oye n s d ’en élastiques. Un superbe "T.V. Eye"
gagner. Seulement voilà, l'énergie ave c en b a ckg ro u n d un fla sh
était présente, invisible, et les yeux p u b lic ita ire pro je té “stro b o sco p i-
de la salle brillaient de mille et une quement” :fuck T.V. Les vieux tubes
nuits. Le pantin de la joie, ce soir : s’enchaînent aux nouveaux, moins
IGGY POP. Fuck I Tout le monde nom breux, mais nouveaux quand
regarde quelqu'un ou quelque chose même. Sa reprise du “Louie, Louie"
en attendant de voir bouger la voix a du mal a rivaliser avec "I Wanna Be
de leurs disques. Certains, c’est la Your Dog", “The Passenger", T m
scène vide, les visages ou les culs S ick Of Y o u ” ,... M o u ve m e n ts,
qui passent en p e n san t tra n s p ira tio n s , c ris, reg a rd s
inconsciemment “No fun, my baby, extatiques, odeurs de cannabinacées
no fu n ... no fun to be a lo n e ..." remixées à la sauce mauvais plan, le
D’autres discutent et se souviennent plastique des verres de bière jetés à
en buvant une bière dégueulasse à la poubelle, tout est là pour signifier
17 fra n c s et en m a n g e a n t un la g ra n d e u r du m om ent. La
sandwich minable pour le même prix. conséquence : deux rappels pendant
Fuck I Je ne peux m'empêcher de lesquels Iggy et ses trois jeunes
ré e n te n d re in té rie u re m e n t les c h a n ce u x vo n t b o ire un coup
STO O G ES et quelques chansons d 'é p in a rd , une pe tite to u rn é e , et
que j ’affectionne particulièrem ent. savourer le succès. Puis “China Girl",
Des morceaux de "Fun House”, "Kill “Johanna". Puis fini, la lumière se
City", “Lust For Life", de “Raw Power" rallume, fin du “ Real cool time"...
et d e ... L 'Ig u a n e , sous le s o le il
exactement. Son dernier album est
sous le soleil exactement.
(Manuel Sadaune) EZRA
ce que son p u b lic le plus fid è le
attendait. Un cri sauvage, électrique, EVERON
Samedi 11 décembre
nostalgique du rock de ses débuts
(guest : NOW) Ris Orangis (Le Plan)
mis à la sauce 90’s. Il n’y a pas grand
chose de nouveau dans l'intonation 30/10/93 en première partie de
et les paroles ont un côté travaillé qui
ne va pas forcément au personnage.
“1 4 3 7 Paris
FREAK OF NATURE
"...E ZR A im pressionne de m aîtrise et de richesse dans l'éxécution de ses thèm es...
M ais a près un album s tu d io , en Trois à quatre fois par an a lieu en Un édifice im parable d ’efficacité... EZRA déploie une si belle aisance que l’on en
l’occurrence "American Caesar", on France un concert de rock progressif. redem ande volontiers !"
part en tournée et pour Iggy, c’est Ce g e n re de m a n ife s ta tio n pour X avier Bonnet - Hard R ock M agazine (D écem bre 1992)
l'essentiel, la tournée, avec les potes, initiés trouve, le plus souvent, refuge
''A u cun d o u te n ’e s t p e rm is, ces g ars là s a v e n t jo u e r, e t bien m ê m e... T e m p o s
un petit coup, la tournée... Fuck I au “ 143" (143 rue de Bercy dans la
variés, rythm iques saccadées, arpèges déliés, chant nuancé, chacun des m orceaux
Lorsqu’il arrive enfin sur scène, la salle de spectacles du Ministère des qui com posent le C D regorge de tout cela".
sa lle e x p lo s e , c ’est l’é ja c u la tio n Finances...). Musique qui n’est plus Henry Dum atray - H ard Force M agazine (O ctobre 1992)
mentale. Normal. C’est parti ! Droite, co n n u e que des fe rv e n ts
gauche, gesticulations manuelles, nostalgiques, le rock progressif en PAUL Me CARTNEY "Sgt Pepper’s Lonely Hearts Club
tapes du pied, les cheveux ont du live n’attire que les plus passionnés Band", le fra n ç a is “ M ic h e lle ",
13/10/93
mal à suivre la tête. Bref, Speedy d’entre eux. Ca fait donc peu. Le 30 l’é m o u va n t “ Fool On T he H ill"
Gonzales sous épinards. Son ventre octobre EVERON et NOW étaient de
B e rc y /P a ris dé filè re n t comm e les perles d ’un
corvée. EVERON, groupe allemand Pour son grand retour, l’ami des c h a p e le t, in c ita n t le p u b lic à
THE SECRET WORLD co m p a ré à RUSH et d ont nous bêtes et l’ennem i des idiots avait co m m u n ie r avec les m u s ic ie n s .
Le Fan Club Officiel de d is io n s b e a u co u p de bien dans décidé de frapper fort.Grand coup Interprétations impeccables, jeux de
Shadowland Rockstyle n°1, a été un peu décevant dans la nomenklatura vieillissante de lumières parfaitement réglés, sobres
parce qu’on en attendait beaucoup. Il la p re sse p a ris ie n n e b ra n ch é e et e ffic a c e s : on a va it to u s les
R ejo ign ez-n ous ! et devenez
faut dire, à leur décharge, que le décadente, le sieur ex-scarabée ne in g ré d ie n ts d ’ un g ra n d c o n c e rt.
rapidement un élément essentiel parmi
groupe a bénéficié d'une balance veut pas de vêtements de cuir lors de Hélas, l’intensité baisse un peu au
les fans de rock prog’ qui souhaitent
être en contact direct avec la musique p lu tô t m au va ise et que O LIV E R sa conférence. Panique I Rien que beau milieu de la prestation, trop de
et les artistes. PHILLIPS, le jeune chanteur, était un d’imaginer les Mickeys arrivant avec morceaux lents se suivent et on est
peu enroué. Sachant, en plus, que ce des pompes en caoutchouc et des tout heureux de voir revenir “Can’t
- Vous serez au courant de toutes les chanteur est égalem ent clavier et pulls en laine agora en a fait rire plus Buy Me Love” , “ Live And Let Die"
activités de Shadowland grâce au d'un dans une pissotière I Comme
g u ita riste -le a de r du groupe, vous (nononon, m adem oiselle, ce n’est
magazine du fan club...
conclurez qu’il passe plus de temps à co n ve n u , le c o n c e rt qui s u iv it pas une reprise des GUNS’N’ROSES
p e n se r à son é le c tro n iq u e q u ’à commence par un film rétrospectif, I), “ B and On The Run" (qui
- Vous deviendrez égalem ent un
membre de la famille Shadowland et captiver le public. S'il n’y a donc rien m êlan t h a b ile m e n t h is to ire des déclencha l’hystérie chez LAURENT
serez en contact avec toutes les à re d ire q u a nt à la p u issa n ce BEATLES et protection animale. Puis VOULZY, présent ce soir-là et qui se
activités du studio Thin Ice et les m usicale et technique du quatuor Paul et son groupe arrivèrent devant m it à b a ttre des m ains
groupes qui y travaillent : Casino/ une sa lle b o ndée et d ’e n tré e , frénétiquement, comme s'il venait de
allemand, on peut lui en vouloir pour
Twelflh Night/ Landmarq/ Strangers On assume le passé. "Drive My Car" et
ce c o n c e rt fig é et sans g ra n d e trouver une idée salutaire pour un
A Train/ Tracy Hitchings/ Threshold/
passion. Décevant pour un soir mais ses p a ro le s p o u rta n t rid ic u le s , nouveau “ Rockollection” . Qu’est-ce
Peter Gee/ Ulysses... et plein d'autres :
prom etteur pour l'avenir. Quant à déchaîne les choeurs. Il ne reste plus qu’il est chaud ce VOULZY I) et le
IQ/ Pallas/ Galahad/ Mercy Train...
Envoyez un mandat international de 7£ NOW ce groupe Belge qui se prend q u ’à c o n c ré tis e r, e n fo n c e r le final “Hey Jude" repris “en coeur" par
à: pour YES et qui est un YES glam champignon à fond. En effet, la suite toute la salle. Délire et approbation
“The Secret World" sans talent, il fait m ériter au rock n’est qu’un enchantement rythmé par générale, ovation pour le groupe
19 Furze Platt road les d iffé re n te s p é rio d e s qui (m êm e pour la brave Linda dont
p ro g re s s if son nom p é jo ra tif de
Maidenhead co n stitu e n t la longue ca rriè re du
pomp-rock. Oui, ça nous pompe... l’importance musicale ne paraît pas
Berks, SL6 7ND - Angleterre
(H.M.) compositeur pop le plus doué de la é vidente). Il y a des so irs où les
planète. "Corning Up", “Yesterday", effluves caractéristiques d’un passé
Vous recevrez une carte de membre
annuelle, un fanzine trimestriel + une "Biker Like An Icon”, "Jet", “My Love”, libre et créatif vous reviennent dans
K7 de m orceaux inédits le rigolard “Magical Mystery Tour", la tronche, et ça fait du bien. (H.D.)
l'accompagnant I N'hésitez plus I l’incontournable et psychédélique

61
NILDA FERNANDEZ
9/12 à Maison Alfort
14/12 à La Celle St Cloud
۩01? DE COEUR
16/12 à M ontpellier En France, il y a une
17/12 à St Orens v ie a v e c le b lu e s .
18/12 à Biarritz Q u e lq u e p a rt e n tre
FFF PAUL P E R S O N N E et
7/12 à Besançon BILL D E R A IM E , vo ici
8/12 à Lyon venir DARAN ET LES
9/12 à Dijon CHAISES. Derrière ce
10/12 à Grenoble n o m r é b a r b a tif (e t

(photo : Philippe Bordas)


13/12 à Nice sans aucune

STAGE
14/12 à Marseille s ig n ific a tio n , d ’a p rè s
15/12 à Toulouse e u x ) se c a c h e n t s ix
16/12 à Bordeaux m u s ic ie n s r é u n is
17/12 à Agen d e p u is deux ans,
18/12 à M ontpellier lo n g te m p s a p rè s une
ARNO FORGUETTE Ml NOTE rencontre au bar de...
7/12 à Nancy 7/12 à Tours l ’ O ly m p ia . D A R A N ,
8/12 à Reims 11/12 à M ontpellier c’est JEAN-JACQ UES DARAN, Savoyard de 33 ans né en Italie
9/12 à Lille 15/12 à Dijon et arrivé à Paris à 17. Une guitare sous le bras, et la musique de
10/12 à St Avold 16/&é 0 Reims J O H N N Y D IE S E L (il en a fa it un titr e ) e t S T E V IE R A Y
ARTHUR H GENOCIDE VAUGHAN plein la tête. Il y a quelques m ois sortait “J'Evite Le
6/12 à Douai 7/12 à Paris (La Locomotive) Soleil", textes et voix rauques et guitares reines, prem ier album
7/12 à Lille GOD IS LSD clés en main sorti chez W arner. Un passage à "Taratata” plus
8/12 à M aubeuge 19/02 à Audincourt (Le Cube) tard et des projets avec BILL DERAIME dans l'air, DARAN ne
10/12 à Evreux G ROOVY FESTIVAL déplace pas les foules mais convertit ceux qui sont venus le voir.
11/12 à St Etienne du Rouvray avec EZRA + KHROM + guests En to u rn é e d e p uis m i-n o ve m b re , il s ’e n vo le ra a près p o u r le
13/12 à Brest 19/12 à Saint-M aur C anada. Un groupe fra n ça is qui s ’exp o rte , ça m érita it d ’être
14/12 à Poitiers souligné, non ? (J.P.V.)
GUNNERS
15/12 à Angoulème 10 et 11/12 à Nantes MOLODO? SKARFACE
du 10 au 14/01 à Am iens 17/12 à Aprem ont 10/12 àG uingam p 10/12 à Touvet
16/01 à Nancy 18/12 à Castelsarrazin 11/12 àSt Ignac 11 et 12/12 à Strasbourg
18/01 à Perpignan HEROES DEL SILENCIO
17/12 àNancy 16/12 à Rennes
du 20 au 23/01 à Nimes 8/12 à Strasbourg
18/12 àSarguem ines SKIPPIES
BACK TO THE PLANET 9/12 à Lyon
M rKURIAKIN 10/12 à La Rochelle
8/12 à Am iens 10/12 à M ontpellier
8/12 à Paris (Arapaho) 11/12 à Bordeaux
9/12 à Lyon 11/12 à Toulouse
10/12 à Evreux 17/12 à Paris
10/12 à Mulhouse SALIF KEITA
11/12 à Lille SONS OF THE DESERT
12/12 à Paris 10/12 à Paris (La Cigale)
MUSH 6/12 à Besançon
BARKING DOGS KENT
12/12 à St Etienne 18/12 à Belfort
10/12 à Chartres 14/12 à St Lo SO URIRE CUTANE
18/12 à Rambouillet 17/12 à Bordeaux
18/12 à Massy 17/12 à Rives
CITY KIDS NEAL BLACK & THE HEALERS
KING SIZE SPECIMEN
16/12 à Poitiers 18/12 à M ontluçon 9/12 à Ris Orangis
16/12 à Nantes
17/12 à Joue Les Tours LENNY KRAVITZ NO M AN’S LAND
17/12 à Angers
7/12 à Lyon 7/12 à Tours
18/12 à Les Herbiers
-C O N C E R T AU PROFIT 9/12 à Rennes 11/12 à M ontpellier
STAFF
DE LA LUTTE 10/12 à Toulouse 15/12 à Dijon
12/12 à St Quentin
CONTRE LE SIDA - 13/12 à M ontpellier 16/12 à Reims
A N DREW STRONG
avec ENDLESS TEARS + REST 15/12 à Strasbourg 7/01 à Colombes
11/12 à Paris (La Valencia)
IN PEACE + GANG + LES INNOCENTS PALADINS
TEARS FOR FEARS
SQ UANDERING 8/12 à Rouen 9/12 à Quim per 7/12 à Paris (Zénith)
18/12 à Reims (L’Usine) 9/12 à Caen 10/12 à Concarneau TRIO WAH WAH & CO
10/12 à Nantes 11/12 à St Calais 5/02 à Audincourt (Le Cube)
CRO W DED HOUSE 11/12 à Poitiers 18/12 à Sarreguem ines UB 40
19/12 à Paris (Bataclan) LES SHERIFF 19/12 à Noueant Sur Moselle 13/12 à Paris (Bercy)
CRUSHER 17/12 à Avignon ROBERT PLANT LES VALENTINS
(+ BROKEN EDGE) LES VALENTINS (guest : CRY OF LOVE) 8/12 à M ontpellier
8/01 à Audincourt (Le Cube) 10/12 à Avignon 13/12 à Paris (Zénith) 9/12 à Marseille
DOGS LES W AMPAS RITA MITSOUKO 10/12 à Avignon
10/12 à Vesoul 7/12 à Tours A partir du 31/01 à Paris (Olympia) 13/12 à Paris
11/12 à Epinal 9/12 à M ontpellier ROADRUNNERS 15/12 à Reims
18/12 à Montbéliard 11/12 à Cergy St Christophe 7/12 à Lyon 16/12 à Lyon
7/01 à Nice 15/12 à Dijon 8/12 à Grenoble 17/12 à Dijon
DUMMIES 21/12 à Blois 10/12 à Bourg En Bresse 18/12 à Lausanne
9/12 à Quimper M ADHOUSE
11/12 à Toul M AURICE JOHN VAUGHN
17/12 à Angers 17/12 à Nancy
15/12 à Monts 6/12 à Bordeaux
STEPHAN EICHER 18/12 à M ulhouse
16/12 à Fontenay le Comte 7/12 à Angoulèm e
21, 22 & 24/01 à Paris (Zénith) M ASSILIA SOUND SYSTEM
17/12 à Sarran 8/12 à M antes La Jolie
EROTIC JESUS 10/12 à Meaux
18/12 à Chaumont 10/12 à Valenciennes
(+ FLOOD + guest) 11/12 à Cergy Pontoise
CALVIN RUSSELL 17/12 à Tarbes
22/01 à Audincourt (Le Cube) EDDY MITCHELL
18/12 à Paris (La Cigale) 18/12 à Bayonne
EXPLOSIVE COOLIES du 14 au 18/12 au Casino de Paris
SAW T EL ATLAS PA U LW E LL E R
17/12 à Besançon du 4 au 9/01 à l'Olympia 8/12 à Paris (Bataclan)
FABULOUS TRO BADO RS 10/12 à St Pierre les Elboeufs
du 8 au 12/02 au Zénith (Paris) 17/12 à Ris Orangis (Le Plan)
18/12 à Thonon 11/12 à Amiens
29/03 à Bercy

62
M A C H IA V E L
"JESTER" réf 9163
"URBAN GAMES" réf 9165
"M ECHANICAL M O O N BEAMS" réf 9164
"NEW LINES" réf 9166
"MACHIAVEL" réf 9162

CAM EL IQ
"NEVER LET G O '1réf CP004CD "EVER" réf GEPCD 1006
(album live)

CO LLAGE PETER GEE


"BASNIE" réf ISCD002 réf SIM 36

PENDRAGON
"THE W IN D O W O F LIFE"

RED JASPER O Z R IC TENTACLES


"A M IDSUM M ER NIG HT'S DREAM" "JURASSIC SHIFT"
réf SIM35 réf DOVE CD6
Soipcnî* In C a m o u flé e

C IT IZ E N C A IN
"SERPENTS IN CAMOUFLAGE"
réf SIM 27

D istrib u tio n exclusive; V.P.C.:


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47250 BOUGLON 33800 BORDEAUX

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