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CHU MARTINIQUE – MFME Ref :

Service Gynécologie Obstétrique


ORGANISATION DE Créé le : 06/11/2018
Version du :
L’EMBOLISATION POUR
HEMORRAGIE DU POST-
PARTUM (depuis les différents
sites d’accouchement)
Rédacteur : J-L VOLUMENIE Vérificateurs : B SCHAUB, T LEBRUN, P GUEYE, Approbateurs :
M MEJDOUBI, P GUILLARME

Introduction :

Les patientes ayant donné naissance à leur enfant hors de la MFME (Centre hospitalier Louis
Domergue, cliniques privées) peuvent avoir une indication d’embolisation des artères utérines dans
le cadre du traitement des hémorragies du post-partum après échec du traitement médical initial.

La décision de recours à l’embolisation est envisagée en cas d’échec à juguler l’hémorragie après une
prise en charge initiale et en principe après 30 minutes de perfusion par Nalador à 500 µg/h.

La persistance d’un saignement modéré passé ce délai doit donc faire appeler le radiologue
interventionnel d’astreinte de l’hôpital PZQ pour le mettre en alerte

 Le numéro du radiologue interventionnel d’astreinte de 18h30 à 8h30 (13h30 à 8h30 le


samedi et jours chômés, 8h30 à 8h30 les dimanche et jours fériés) est accessible sur la page
Web du CHU, rubrique « planning de gardes », discipline « RADIOLOGIE PZQ AST.
INTERVENTION »
 L’appel au SAMU peut aider pour trouver les numéros des astreintes
 Le numéro à joindre aux heures ouvrables est le 44 98 (bloc UnRi) ou 6589 (secrétariat)

L’utilisation du ballon de Bakri avant de procéder à une prise en charge chirurgicale ou en radiologie
interventionnelle pour hémorragie du post-partum doit être envisagée en raison :

 De sa rapidité d’action en cas d’efficacité


 De la réduction des saignements qu’elle peut entraîner, notamment si un transfert de la
patiente est nécessaire
 De l’aisance de pose du dispositif et de sa relative innocuité par rapport aux techniques
radiologiques ou chirurgicales

L’efficacité du ballon de Bakri est quasi-immédiate. Sa pose ne doit pas conduire à retarder la prise
en charge ultérieure par chirurgie ou radiologie s’il n’est pas d’emblée efficace.

Les recommandations pour la pratique clinique du Collège National des Gynécologue-Obstétriciens


(2014) ne font pas de la pose du ballon de Bakri un passage obligatoire avant de recourir à des
techniques invasives du type chirurgie ou radiologie interventionnelle. Son utilisation est proposée,
laissée à la libre appréciation de l’obstétricien en charge de l’hémorragie du post-partum. Elle est
préférable dans le cadre d’un transfert.
Conditions pour l’indication de radiologie interventionnelle :

La patiente éligible à la radiologie interventionnelle doit être hémodynamiquement stable

 L’obstétricien en charge de l’hémorragie du post-partum, l’anesthésiste en charge de la


patiente et le médecin du SAMU devant assurer le transport de la patiente doivent juger tous
trois de cette stabilité nécessaire au transport.

Le saignement au moment de la décision de transport ne doit pas être abondant

 Le ballon de Bakri peut aider à le réduire et est donc conseillé pour le transport si saignement
persistant.
 Le temps moyen décision-réalisation pour une embolisation est généralement de 80 minutes,
expliquant que le saignement ne doit pas être abondant.

L’embolisation trouve son indication privilégiée dans les hémorragies du post-partum après
accouchement par voie basse mais peut aussi être proposée après césarienne

 A condition d’avoir éliminé (échographie) un saignement intra-péritonéal avant tout


transport
 Essentiellement en cas d’hémorragie du post-partum secondaire après fermeture de la
césarienne
o Un saignement per-opératoire doit d’abord être contrôlé par méthode chirurgicale
o La persistance d’un saignement après hystérectomie pour hémorragie du post-
partum est une indication licite d’embolisation
o La ligature des artères hypogastriques rend plus difficile et dangereuse l’embolisation
ultérieure et doit donc être évitée si on envisage cette option

Une fois la décision de transfert pour embolisation validée par l’obstétricien, l’anesthésiste et le
médecin transporteur, ceux-ci doivent prévenir avant le départ de la patiente

 Le radiologue interventionnel d’astreinte de PZQ ainsi que son équipe (alertés auparavant)
de la confirmation de l’indication de transfert
 L’obstétricien de garde de la Maison de la Femme, de la Mère et de l'Enfant (MFME) du
dossier et du transfert de la patiente
o Si l’obstétricien de garde le juge utile, il peut faire appel à l’obstétricien d’astreinte
pour aller voir la patiente à son arrivée sur le site PZQ
o L’obstétricien de la MFME doit prévenir son collègue médecin anesthésiste
réanimateur de garde avec lui à la MFME du transfert de la patiente
 Le médecin anesthésiste-réanimateur en poste au SSPI du NPT de la Meynard de l’arrivée
prochaine de la patiente dans son unité (SSPI)

Arrivée de la patiente, validation de l’indication d’embolisation :

La patiente doit être acheminée en SSPI du NPT pour évaluation avant embolisation.

Cette évaluation doit réunir le médecin du SAMU ayant assuré le transport, l’obstétricien de garde
ou d’astreinte et le médecin anesthésiste-réanimateur de garde en SSPI.
 Elle porte sur l’état hémodynamique de la patiente, la persistance des saignements, le
contrôle de l’absence de saignement intra-péritonéal (contrôle échographique au SSPI utile,
appareil prêt à l’arrivée de la patiente)

En cas d’arrêt constaté du saignement, l’indication d’embolisation est levée, le radiologue averti

 La patiente pourra être transférée en SSPI de la MFME pour surveillance et suite de la prise
en charge

En cas de saignement important et/ou d’état hémodynamique instable, la patiente doit être prise en
charge dans un bloc opératoire du NPT où elle se trouve déjà

 L’intervention sera menée par le gynécologue-obstétricien présent sur place, à charge pour
lui si nécessaire de demander à son collègue d’astreinte d’assurer la couverture de la salle de
naissance pendant le temps de l’intervention

En cas de saignement persistant compatible avec les délais de l’embolisation, le radiologue est
immédiatement prévenu du maintien de l’indication et la patiente acheminée en salle de radiologie
interventionnelle qui avait été préparée au préalable.

Fin d’embolisation et circuit de la patiente :

Après embolisation, la patiente est adressée en SSPI de la MFME pour surveillance post-
interventionnelle.

En cas d’échec de l’embolisation, la patiente sera opérée sur le site du NPT afin de minimiser les
transports

 L’intervention sera conduite par l’obstétricien de garde ou d’astreinte en fonction de


l’arrangement conclu entre eux.

Embolisation des patientes venant de la Maison de la Femme, de la Mère et de


l'Enfant

L’obstétricien de garde prévient la radiologie interventionnelle, l’anesthésiste de garde au NPT et le


SAMU (15) selon les mêmes modalités qu’un obstétricien travaillant dans un autre site.
La patiente étant gérée du point de vue anesthésie-réanimation par le MAR de la MFME, il n’y a pas
de passage en SSPI du NPT.
Lorsque le radiologue interventionnel confirme sa disponibilité, la patiente est acheminée vers la
radiologie interventionnelle par brancardage interne, accompagnée de l’obstétricien de garde ou
d’astreinte.
L’obstétricien à l’arrivée en radiologie interventionnelle confirme l’indication (saignement
persistant).
L’anesthésie lors de l’intervention de radiologie interventionnelle est gérée par le MAR du SSPI du
NPT.
La patiente après embolisation est adressée à la SSPI de la MFME pour surveillance.

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