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CONDUITE A TENIR
K. ZAHIRI, M.G. BENGHANEM, K. HACHIM, E. FATIHI, B. RAMDANI, D. ZAID
telle une hématurie, une fièvre et/ou frissons. Enfin, elle de la voie excrétrice en amont de l’obstacle qui est plus ou
recherche des antécédents familiaux. moins importante ou inexistante et précisera le siège et la
nature de l’obstacle.
2 - Examen physique
Il apprécie l’état général sans oublier les constantes vitales c - Echographie
et la prise de la température. La palpation recherche une Elle peut montrer une dilat ation des voies ex c r é t ri c e s .
douleur provoquée de la fosse lombaire avec gros rein. Les Celle-ci peut être absente surtout dans les premiers temps
touchers pelviens systématiques re ch e rchent une masse d’une colique néphrétique. Ainsi, une échographie normale
pelvienne. n’élimine pas le diagnostic. Elle peut parfois préciser la
nature de l’obstacle.
3 - Examens biologiques
En urgence, le dosage de l’urée sanguine et de la créatini- 6 - Traitement
némie doit se faire surtout avant une urographie intravei- Dès sa confi rm ation, la colique néphrétique ex i ge un
neuse (UIV). L’examen cy t o b a c t é ri o l ogique des urines traitement antalgique.
permet de rechercher une infection. La numération globu-
laire sanguine peut révéler, dans un contexte fébrile, une A - Colique néphrétique non compliquée
hyper leucocytose à poly nu cl é a i res témoignant d’une Le repos au lit est conseillé.
infection. La restriction hydrique en période douloureuse est pré-
conisée pour éviter la surtension des voies excrétrices.
4 - Au terme de cette première étape Les antispasmodiques peuvent être administrés par voie
* La crise est typique, l’urgence est de calmer la douleur intramusculaire ou intraveineuse.
puis à froid, entamer un bilan étiologique qui dictera la Les anti-inflammatoires non stéroïdiens peuvent être admi-
thérapeutique adaptée. nistrés par voie intramusculaire ou intraveineuse. Ils agis-
* Le diagnostic est incertain, la symptomatologie étant sent en diminuant l’œdème urétéral et la synthèse de pros-
moins typique sans signes urinaires ou avec des signes taglandines E2 déclenchée par l’augmentation de la pres-
digestifs au premier plan. L’UIV en urgence, après véri- sion intra-pyélique.
fication de la fonction rénale et en l’absence d’allergie Si la douleur n’est toujours pas contrôlée, l’usage des
aux produits iodés, affirme ou exclut la colique néphré- même produits, en perfusion, peut amener la sédation de la
tique. crise.
* Une fois le diagnostic posé, il faut rechercher l’existen- Il est rare qu’une crise, mÍme intense, ne cède pas aux
ce de complication infectieuse sous la forme de fièvre doses importantes d’analgésiques antispasmodiques. Dans
avec frissons ou mécanique sous la forme d’anurie. ces cas, l’on pourra avoir recours aux opiacés.
5 - Examens radiologiques En cas d’échec, il ne reste plus qu’à drainer les urines.
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