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selon Perfetti
homme a beau essayer : il n’a encore réussi Pour réamorcer l’activité, le praticien doit alors
L’ à rien créer d’aussi compliqué et sophisti-
qué que lui-même.
méthodiquement décortiquer l’origine des dys-
fonctionnements, les analyser
pour cibler son intervention.
Malgré les progrès d’explora-
tion et d’imagerie, ses méca- Comme d’autres, un italien,
nismes internes lui semblent Carlo Perfetti, a osé s’y aven-
toujours aussi abstrus. turer. Il propose de ne pas
chercher à traiter avant
Le geste humain est en effet d’avoir posé les hypothèses
l’une des plus minutieuses plausibles qui orienteront les
réalisations de la nature. Mê- objectifs. Chaque composante
lant l’idée, la volonté, la mo- est alors étudiée pour en iso-
tricité et la sensibilité par des ler l’intégrité et à défaut en
boucles de régulation immé- caractériser la déficience.
diate, le mouvement apparaît
comme la résultante sponta- Sa particularité consiste aussi
née d’un embrouillement co- à ne pas détacher le mouve-
hérent. ment de l’expérience qu’il
crée. Il resitue ainsi cette expérience dans une
Et comme tout ce qui est bien maîtrisé, rien ne globalité humaine intégrant le partenariat avec
paraît aussi simple quand ça fonctionne. Mais il le rééducateur.
suffit que le dispositif de commande soit détra-
qué pour que l’ensemble du système dépérisse. Ce n’est pas une démarche réellement nouvelle ;
Et là, il devient encore plus difficile de dissocier mais combien encore à explorer…
les conséquences immédiates des complications
secondaires. Michel Gedda
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– Spatialité : cette fine régulation spatiale est absente chez – la définition de modalités de traitement. On se pro-
l’hémiplégique, et ne peut pas être récupérée ni par des pose ainsi de déterminer les composantes hors norme
manœuvres grossières, ni par des stimulations venant ou pathologiques les plus significatives sur lesquelles
de l’extérieur et insuffisamment analysées par le sujet. l’hémiplégique doit acquérir le contrôle pour revenir à
– Temporalité : la temporalité du mouvement est donnée une motricité de type évolué. Cette hypothèse est iden-
par la durée des contractions des différents muscles tifiée par :
concernés et par le rapport temporel entre elles. Cet 1. un déficit de recrutement des unités motrices ;
aspect élémentaire du mouvement dépend en dernière 2. une réaction anormale à l’étirement ;
analyse de la durée et de la fréquence de décharge des 3. une irradiation anormale ;
unités motrices des différents muscles. 4. la présence de schémas élémentaires moteurs.
– Intensité : l’intensité est très dépendante du nombre
d’unités motrices activées. Il existe d’infinis niveaux
d’intensité qui répondent aux analyses réalisées sur la Principaux outils qui caractérisent
base des expériences précédentes. On pense, par la pratique
exemple, à l’intensité de la contraction des interosseux
dans l’acte de serrer une cigarette. Elle doit être pro- Si l’on pense que l’expérience peut devenir significative
portionnelle à la prévision de la résistance que la cigarette pour la récupération relative aux processus cognitifs
opposera au serrage des doigts et à l’analyse réalisée au sollicités, il est judicieux que chaque exercice présente
moment du contact. comme noyau central la nécessité d’acquérir une série
Spatialité, temporalité, et intensité ne doivent pas, en d’informations de son rapport avec le monde extérieur.
effet, être considérées en termes d’analyse phénomé- Cette nécessité doit comporter une série de processus
nale ou biomécanique, mais interprétés comme moyens qui impliquent également l’organisation motrice sous la
à la disposition du système pour donner une significa- forme, soit de contractions structurées de façon adap-
tion au monde. tées, soit d’ajustements toniques sélectifs.
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charge accordé tant par les organismes payeurs et la – Kaas J, Merzenich MM. Principles of organization of sensori
famille n’était pas compté, on pourrait attendre une perceptual systems in mamals. Progr Psychobiol Physiol Psychol
récupération de l’automatisation maximale des perfor- 1980;9:1.
mances du patient avant de passer aux exercices de troi- – Kosslyn S.M. Aspects of cognitive neuroscience of mental
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partie à agir de façon segmentaire et à faire appel, – Lee D, Aronson E. Visual proprioceptive control of standing in
quand il faut, à des facilitations pour les éléments de la human infants. Perc Psychoph 1974;15:529.
chaîne cinétique dont l’activation pourrait, par son – Lurija A.R. Le funzioni corticali superiori. Giunti, Firenze, 1967.
caractère, provoquer à nouveau l’apparition d’irradiations – Lurija A.R. Come lavora il cervello Il Muloino, Bologna, 1977.
ou même des réactions anormales de certains muscles – Muturana H, Varela F. Autopoiesis and cognition. Reidel
étirés trop brusquement. À ce stade, on programme un D. Dordrecht P.C. 1980.
travail de type quantitatif et qualitatif sur le déroule- – Nashner L. Adaptation of human movement to altered
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Les exercices – Perfetti C. La rieducazione motoria nell’emiplegico. Ghedini,
Dans le cadre de l’exercice thérapeutique cognitif, on Milano, 1979.
réalise un exercice qui se propose de demander au pa- – Perfetti C, Rossetto F. Per una teoria cognitiva della
tient la résolution d’un problème cognitif, pouvant être riabilitazione, l’analisi dell’esercizio terapeutico, 1997.
accompli par le déplacement et le fractionnement de – Perfetti C. Uomini e macchine – Riflessioni sul sapere riabilitativo
plusieurs segments corporels, qu’il effectue avec l’aide 1987 Editrice speciale riabilitazione Via Saint Denis IOO 20099
du thérapeute. Sesto San Giovanni.
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Il doit percevoir les capacités du patient à inhiber les ré- Classification des exercices
actions anormales ou à réaliser un ajustement tonique
ou un recrutement musculaire possible et contrôlé. Perfetti propose une subdivision schématique, sachant
La situation d’apprentissage présentée doit être et com- que la relation avec les objets implique plusieurs moda-
préhensible par le patient. Les codes/réponses sont clai- lités en général. Se limiter à une modalité est considéré
rement définis avant le début de la situation d’exercice. comme une facilitation temporaire, même si les choix
Ils peuvent être verbaux ou gestuels. sont multiples à l’intérieur d’un même exercice.
La « non reconnaissance » des informations permettant La sélection, au début, d’une seule modalité cognitive
de répondre correctement au problème posé amène le permet une discrimination plus facile lors des proces-
thérapeute à reprendre la même situation d’exercice sus de reconnaissance. La récupération d’une fonction
après avoir guidé le patient sur les points spécifiques à plus globale intégrera la combinaison de plusieurs exer-
considérer. cices.
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contrôle des réactions anormales à l’étirement (RAE), Choix des outils et leurs caractéristiques
adaptation de la tonicité et reconnaissance par le pa-
tient des informations en provenance des différentes ar- Les aides appelées « sussidi » prennent de multiples
ticulations mobilisées par le thérapeute sur une figure formes et le choix du thérapeute s’organise en fonction
à identifier. des particularités motrices du patient et des objectifs
– du type de modalités informatives choisies. rééducatifs. La plupart de ces outils présente des gra-
En fonction des informations les plus judicieuses por- duations ou références permettant de rendre l’exercice
tées à l’attention du patient : somesthésiques (tactiles, reproductible avec précision.
kinesthésiques, sensibles à la pression, etc. ), visuelles, Certains accessoires sont fixes mais toujours adaptables
les processus d’organisation mis en œuvre sont diffé- à la situation d’exercice : tableau avec cases permettant
rents et les aires corticales impliquées variables. l’insertion de figures, plan inclinable avec surface trans-
– de la nature des opérations cognitives demandées : parente et carton pour tracer des trajectoires, pont ou
• opération de type spatial : sections d’arcs, etc.
l’organisation centrale corticale est différente si l’ana- D’autres sont mobiles : plateau oscillant, plate-forme
lyse concerne la position de 2 points extérieurs au avec pivot, plan avec rouleaux, tablette basculante avec
corps ou si elle évalue les notions de distance ou de di- charnières ou ressorts, etc.
rection d’un point par rapport à un segment corporel. Les formes à reconnaître sont représentées par des sé-
En fonction de la référence choisie (référence au corps ries de figures qui diffèrent entre elles par des détails
ou aux éléments environnementaux), l’organisation plus ou moins marqués ; elles sont choisies par rapport
de l’exercice prend une signification différente. Cer- à leur forme propre (angle, courbe) qui présente un
tains exercices privilégient les informations concernant élément significatif dans l’évocation du mouvement.
la position d’un objet et proposent une analyse de la Les courbes sont tracées en fonction du déplacement
distance qui le sépare du corps (position spatiale de des segments et de l’étirement des muscles qu’elles in-
l’objet et placement des différents segments corporels), duisent. Ces aides peuvent être réalisées simplement
d’autres exercices sollicitent la comparaison d’élé- par le thérapeute avec bois, mousses, carton, gom-
ments entre eux situés dans un espace spécifique à ex- mettes, etc.
plorer.
• opération de type contact :
l’opération cognitive varie en fonction de l’intensité ou Système fonctionnel
des caractéristiques du contact à effectuer. Lors du de la manipulation/préhension
contact avec les objets, les reconnaissances concernant
la surface ou le poids sont explorées, mais il est aussi Les exercices proposés sont présentés à titre d’exemple.
important d’apprécier, par une action de pression par Le thérapeute peut programmer d’autres situations
exemple, des notions de densité ou de résistance de d’exercices en fonction des stratégies que le patient doit
l’objet. apprendre.
Il définit les modalités informatives qui doivent être re-
Notion d’exercice segmentaire ou global cueillies et organise leur mise en œuvre.
L’exercice segmentaire se comprend comme le fractionne-
ment des différentes parties corporelles, avec recherche Exercice global
d’étapes intermédiaires à contrôler. Il est nécessaire, Exercice 1
dans un deuxième temps, de programmer les relations Objectifs
entre les différents exercices pour récupérer une fonc- – Obtenir le relâchement du membre supérieur en
tion plus globale. proximal comme en distal lors des exercices du 1er de-
gré avec maîtrise, par le patient, des composantes to-
La notion d’exercice global ne veut pas dire qu’il niques indésirables.
s’adresse au corps tout entier ou qu’il concerne plu- – Envisager le passage du 1er au 2e degré lorsque le thé-
sieurs segments corporels ou plusieurs groupes mus- rapeute perçoit un début d’ajustement tonique augu-
culaires simultanément : elle qualifie les exercices qui rant la participation active contrôlée du patient. La mise
comprennent toutes les composantes de l’acte com- en œuvre de certains mouvements volontaires est alors
portemental en rapport avec la fonction, incluant le re- possible sans contractions irradiées.
crutement musculaire, la vérification de l’hypothèse Environnement
perceptive et l’intégration des composantes sensorielles Sollicitation de toutes les articulations du membre
impliquées. supérieur, de l’articulation scapulo-thoracique aux
C’est l’ensemble de ces stratégies que la démarche ré- métacarpo-phalangiennes, lors d’un exercice de recon-
éducative doit proposer. naissance de forme.
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Exercice 2
Sollicitation de différentes combinaisons du mou-
vement lors d’un exercice de reconnaissance de
courbes.
Le dessin des courbes à parcourir tient compte des ca-
pacités motrices du patient.
Objectifs
– Lors des exercices du 1er degré, amener le patient à
inhiber les réactions toniques qui pourraient gêner la
prise d’informations. La trajectoire est créée pour
mettre en jeu, de façon programmée, différentes arti-
culations en combinant leur mobilisation.
– Envisager le passage du 1er au 2e degré lorsque le re-
crutement des unités motrices permet au patient de
Figure 2. Reconnaissance de formes. réaliser une partie du parcours sans irradiations.
Installation
La forme à explorer et à reconnaître est disposée sur un Lors des exercices du 1er degré, le patient est assis, les
support stable dont on aura réglé l’inclinaison en fonc- yeux fermés, face aux tracés à reconnaître. La série est
tion des capacités de contrôle du patient. composée de 3 tracés au minimum (cercles, lignes
La série est composée de 3 formes au minimum (formes courbes ou brisées, etc.) qui débutent au même point,
géométriques, lettres, nombres ou formes sans signifi- de façon à maintenir l’attention du patient sur l’en-
cation, etc.) semble du parcours.
Les formes à 3 dimensions induisent des mouvements Intervention spécifique du thérapeute
plus complexes comme la prono-supination ou les ro- Lors des exercices du 1er degré, pas de participation
tations d’épaule. musculaire active du patient mais une attention portée
Installation sur les perceptions somesthésiques qui lui permettent
Le patient est assis, yeux fermés, et la table de travail, d’identifier différentes figures : diamètres différents de
réglable en hauteur devant permet tant une position 3 cercles par exemple.
naturelle du bras du patient et une position confortable Le thérapeute peut dissocier l’index des autres doigts et
pour le thérapeute. L’installation doit faciliter le inclure ce guide tactile dans l’exercice ou réaliser l’ex-
contact des doigts avec les éléments à reconnaître et ploration en privilégiant les informations kinesthé-
permettre le jeu articulaire sans difficultés (figure 2). siques sans y associer de contact avec l’objet.
Intervention spécifique du thérapeute L’exercice sera répété jusqu’à réaliser le contrôle des
Lors des exercices du 1er degré, le thérapeute mobilise composantes pathologiques (figure 3).
globalement le membre supérieur afin de guider l’ex- Variantes/facilitations proposées
trémité du doigt sur les contours de la figure sélection- – la position de la figure dans l’espace : exploration dans
née à identifier, sans participation musculaire active du l’espace antérieur ou latéral…
patient. – le type de figures choisies : courbes, cercles, lignes,
Il analyse la collaboration du patient et se rend compte etc. ;
de ses possibilités de contrôle pour passer à un exercice – le nombre d’articulations sollicitées lors du déplace-
de degré supérieur. ment ;
L’exercice est répété jusqu’à intégration et contrôle, par – l’utilisation d’accessoires facilitant le déplacement du
le patient, des composantes motrices spécifiques re- membre supérieur sur le tracé à explorer (coupelles
cherchées. avec ressorts, roulement à bille, etc.).
Variantes/facilitations proposées Toute réaction excessive ou anormale à l’étirement
– la position de la figure dans l’espace : exploration dans ou toute irradiation observée doit entraîner une
l’espace antérieur ou latéral… ; réduction de la vitesse d’exécution et/ou une limita-
– le type de figures choisies : formes géométriques, tion de la trajectoire, afin de permettre un nouveau
lettres… ; contrôle lors d’une situation moins exigeante
– les prises manuelles du thérapeute pour concéder une (figure 4).
certaine liberté au doigt qui explore et permettre un dé-
but de contraction confirmant la capacité, pour le pa- Exercice sollicitant les modalités tactiles
tient, le maintien de la position ; Objectifs
– l’importance du soutien postural ; – Contrôler la réaction anormale à l’étirement (RAE)
– le nombre d’articulations sollicitées lors du déplace- des fléchisseurs des doigts qui empêcherait la prise d’in-
ment (type de figure). formation si elle s’exprimait.
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– Solliciter, lors d’un exercice du 2e degré, le début formations kinesthésiques provenant des métacarpo-
d’une motricité latérale contrôlée des doigts. phalangiennes (figure 5).
– Chercher des mouvements individualisés des doigts,
éléments terminaux du système fonctionnel de la ma- Variantes/facilitations proposées
nipulation. – série plus importantes (plus de 3 éléments) ;
– textures contrastées ou ressemblantes.
Environnement
Reconnaissance de différentes surfaces à explorer avec Exercices sollicitant l’orientation de la main
les doigts selon des modalités tactiles. Exercice 1
Objectifs
Installation – Contrôler, lors d’exercices du 1er degré, la réaction
Patient assis, avant-bras et poignet posés sur la table. anormale à l’étirement des pronateurs.
La position de l’objet permet de recueillir l’information – Solliciter, lors d’exercices du 2e degré, des contractions
au niveau du doigt. alternées contrôlées des pronateurs et des supinateurs.
Environnement
Intervention spécifique du thérapeute Reconnaître le mouvement orienté de la main par l’in-
Faire glisser l’extrémité du(des) doigt(s) sur la surface termédiaire de la prono-supination, le pouce pouvant
stable choisie ou déplacer la surface sur la pulpe du être associé comme indicateur de l’orientation don-
doigt. Dans la première situation sont associées des in- née.
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Figure 6. Sollicitation de la pronosupination. Figure 7. Exercice du 2e degré – orientation de la main sur plan
instable.
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Figure 10. Contrôle du poignet en extension. Figure 11. Exercice du 2e degré pour le contrôle du poignet.
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Figure 12. Contrôle du poignet en inclinaison radiale ou ulnaire. Figure 13. Contrôle de la 1re commissure.
Intervention spécifique du thérapeute – pouce en contact avec une tablette présentant un arc
Guider les mouvements de flexion/extension du poi- divisé en secteur à reconnaître (figure 13).
gnet tout en contrôlant l’absence de contractions ré-
flexes des fléchisseurs du poignet et des doigts. Intervention spécifique du thérapeute
Variantes/facilitations proposées – mobiliser le pouce en incluant la composante de
– main posée sur la table en pronation avec mise en rotation indispensable lors de la fonction d’opposi-
tension plus importante du système fléchisseur lors du tion ;
déplacement en extension du poignet (figure 10) ; – contrôler les irradiations éventuelles en flexion au
– passage à un exercice du 2e degré en sollicitant le re- niveau des autres doigts.
crutement des extenseurs par le placement, sous le poi-
gnet, de mousses dont il faut reconnaître les densités Variantes/facilitations proposées
différentes (figure 11). – choisir des positions extrêmes au début pour faciliter
la reconnaissance ;
Exercice 2 – inclure la dorsiflexion du poignet dans la progression ;
– l’installation du patient est identique ; – proposer la reconnaissance d’objets, placés dans la
– le thérapeute maintient les doigts étendus, pouce paume et dont une seule caractéristique peut varier
écarté ; (épaisseur, diamètre, etc.) : la demande associe explo-
– le mouvement induit la radialisation ou l’ulnarisation ration du pouce et participation des muscles intrin-
du poignet. sèques de la main (figure 14).
Installation Installation
– patient assis, membre supérieur posé sur la table en – Patient assis, membre supérieur posé sur la table en
prono-supination intermédiaire ; pronation, coude fléchi ;
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Figure 14. Reconnaissance d’objet dans la paume. Figure 15. Contrôle des fléchisseurs de doigts et
reconnaissance de poids.
– doigts sollicités en contact avec une tablette oscillant – solliciter la dissociation des doigts (entre II et III par
autour d’un axe transversal. exemple) lors d’un recrutement alterné des fléchisseurs.
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Ainsi la pratique de Bobath et de Kabat est basée sur – adapter la main à la forme de l’objet. Ce qui néces-
une action concernant les niveaux de la hiérarchie de site une motricité manuelle sélective et une préforme
la fonction motrice décrite par Sherrington : de la main c’est-à-dire une représentation mentale de
– Le stade réflexe sous la dépendance de la moelle l’objet (stade 2) ;
épinière. – avoir la capacité de réajustements posturaux rendant
– Le cervelet assure l’organisation motrice, la coordi- fonctionnelle la tâche d’exploration (stade 3).
nation musculaire nécessaire.
– Les noyaux gris centraux (paléencéphale) assurent
les activités motrices automatiques. Fondements de cet apprentissage
– Le cortex moteur initie les mouvements volontaires.
Le niveau d’action de la rééducation de Kabat et Bobath L’observation visuelle et le parcours par la main d’objets
se situe aux trois premiers niveaux [7]. différents mettent en jeux l’opération « de traitement
neural de l’information fournie par l’objet » décrite par
Damasio [8].
Apports de Perfetti Le traitement neural visuel donnera naissance, à partir
des sensations, à une perception et, après apprentissage,
Le Professeur Perfetti reste, à première vue, dans le à une gnosie.
cadre du débat neuro-moteur posé par les Bobath, en Du parcours de la main sur l’objet (soustrait de la vue
distinguant les troubles liés à la spasticité (stade 1), à la et sélectionné par le rééducateur), naîtront des sensa-
diffusion à l’effort (stade 2), à la sélectivité (stade 3). tions et des perceptions somesthésiques permettant au
En revanche, se référant aux travaux de l’école de Lu- sujet d’avoir une « image mentale somesthésique » de
ria, il organise les exercices thérapeutiques en remon- l’objet parcouru qui sera confrontée aux images men-
tant à la cause des incapacités, et les structure suivant tales visuelles.
le modèle neuropsychologique. La confrontation mentale des deux représentations per-
Il en conclut que la rééducation de la commande motrice mettra (ou ne permettra pas) l’identification de l’objet
est un apprentissage en situation pathologique. parcouru. Ce constat est à la base de l’évaluation :
– soit il y a réussite et la personne enregistrera les
Selon cette approche, les exercices thérapeutiques doi- modes opératoires permettant cette reconnaissance ;
vent passer par plusieurs étapes : – soit l’objet ne correspond pas à « l’image » recueillie
1. Fixer un objectif (découvrir par exemple, dans sa par les informations somesthésiques et la personne de-
poche parmi les objets qui s’y trouvent la clef qui cor- vra modifier son mode de recueil en adaptant sa stra-
respond à la porte fermée devant soi) en posant une tégie de recherche (représentation de l’objet plus pré-
hypothèse à vérifier. cise, meilleure attention, meilleur dosage du contact,
2. Avoir (ou acquérir) une représentation mentale de meilleur adaptation de la motricité sélective, etc.).
l’objet recherché.
3. Rechercher les informations qui correspondent à L’ensemble du travail de reconnaissance peut être ré-
la représentation mentale de l’objet en envoyant la sumé par la figure 1.
main explorer les différents objets se trouvant dans
la poche. Cette exploration « sollicite » des mouve-
Fonctions exécutives
ments exploratoires dont le but est de recueillir les
F
informations discriminatives permettant d’écarter les o Praxie Gnosie
objets qui ne correspondent pas à l’objet recherché, n
c Co m p o rte m e n t g e s tu e l
pour ne retenir que celles qui caractérisent l’objet t Veille
i
convoité. o Organisation É motion Perception
n du geste
s Attention
a u to m a tis m e
Cette formulation sous-entend le fait qu’il faille partir Conscience
e
d’une hypothèse, puis l’infirmer ou la confirmer en x Commande de Soi
confrontant les informations recueillies par les mouve- é
motrice Sensation
c ré fle x e
ments exploratoires à l’hypothèse perceptive. u Visuelle
t
i Information Tactile
Tout repose sur la possibilité de recueillir des informa- v Auditive
e
tions de grande qualité. Ce qui suppose la possibilité de s
pouvoir : Fonction, Résultat
– capter et analyser les informations somesthésiques ;
– contrôler précisément la pression exercée par le doigt Figure 1. Schématisation du travail de reconnaissance de
sur l’objet (stade 1) ; l’objet.
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Au travers de cette tache d’identification, c’est la stra- d’exercices thérapeutiques cognitifs, est à comparer
tégie motrice que devra mettre en place la personne hé- avec les recherches récentes concernant la plasticité cé-
miplégique pour « parcourir » l’objet, qui est recherchée rébrale.
par le rééducateur. La recherche consciente d’informa- Les expériences de B. Kolb [11] montrent qu’il y a mo-
tions sollicite en premier lieu une motricité sélective dification des cartes de l’air 4 (aire cortico-motrice
sous contrôle attentionnel. Et c’est cette motricité de la main) après entraînement intense par « thérapie
sélective qui structurera le niveau de pression sur comportementale ». Or la thérapie comportementale
l’objet et les commandes sélective, postural (automa- est très proche de ce que sont les ETC. Ainsi, Perfetti a
tique) et réflexe. raison lorsqu’il dit qu’il est artificiel et même impos-
sible, dans l’apprentissage moteur, de dissocier le ver-
sant information du versant moteur.
« Le rééducateur recherche la stratégie motrice que
Pour qu’il y ait apprentissage moteur, il faut recourir aux
devra mettre en place la personne hémiplégique pour
informations les plus conscientes, les plus précises. Le Pr
parcourir l’objet »
Perfetti a en partie raison lorsqu’il privilégie l’usage des
somesthésies dans ce type de rééducation. En effet, ces
La différence entre le modèle de hiérarchie motrice informations véhiculent les informations sur les mou-
dont s’inspirent Bobath et Kabat et celui « utilisé » par vement du corps (informations proprioceptives), sur la
Perfetti, porte sur le fait que pour le Perfetti, la réédu- nature des objets parcourus (informations tactiles).
cation résulte d’une boucle intégrant informations, trai-
tement de ces informations et commande motrice « des-
« Pour qu’il y ait apprentissage moteur, il faut avoir
cendante ». Perfetti nous apprend par sa technique à
recours aux informations les plus conscientes, les plus
relier l’intégration des informations à un comporte-
précises »
ment moteur en passant par l’analyse des informations
sur le monde extérieur et la représentation du « com-
ment » nous pouvons agir sur ce monde. Or selon Da- De plus, ces informations sollicitent bien les zones cor-
masio [9], cette boucle implique la conscience de soi. tico-motrices les plus importantes celles correspondant
La rééducation en ce sens n’est pas seulement motrice, aux « représentation des mains et des pieds » [12].
mais concerne bien l’ensemble de la personne.
Il est vrai de prétendre, comme le fait Perfetti, qu’en
C’est en raison de cet abord neuropsychologique de la terme de comportement moteur il faut concevoir la glo-
rééducation de l’hémiplégique que Perfetti prend le balité, non pas du point de vue anatomique, mais comme
contre-pied de la technique de Bobath. En proposant étant la somme d’opérations cérébro-motrices suivantes :
une progression disto-proximale plutôt que proximo- – observation attentive d’objets différents ;
distale, il sollicite d’emblée la commande corticale et ré- – constitution d’une hypothèse perceptive, alors
éduque la motricité volontaire sélective et consciente que le thérapeute sélectionne l’un des objets ;
qui, par ce biais, réorganisera le fonctionnement des – analyse des sensations tactiles obtenues par le pas-
motricités automatiques et réflexes. sage de la pulpe d’un de ses doigts sur l’objet sélectionné ;
– comparaison de ces perceptions à l’hypothèse per-
Pour que le contenu des exercices soit efficace, il faut ceptive.
que le rééducateur détermine :
– l’objectif à atteindre : le contrôle de la spasticité, De cette comparaison découle la reconnaissance ou non
des diffusions, recherche de la sélectivité ; reconnaissance de l’objet (figure 1) et donc une évalua-
– le niveau de difficultés auquel sera confrontée la tion de cette action permettant de retenir ou de corri-
personne. Ce niveau doit être suffisamment élevé pour ger le comportement de la personne.
solliciter l’attention sans que les difficultés soient trop
importantes de manière à ce qu’il y ait possibilité de « Le principe de ce type de rééducation consiste à
réussite. orienter la plasticité cérébrale vers la meilleure
Enfin l’exercice doit rentrer dans le cadre général de récupération possible »
l’objectif global de la rééducation.
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cérébrale montrent qu’en cas de tentatives d’utilisation cette fonction et les structures neuronales correspon-
avec échecs répétés, se surajoute une amnésie motrice dantes sont alors affectées à d’autres tâches ;
fonctionnelle qui persistera même en cas de récupé- – la plasticité post lésionnelle fonctionnelle : les ac-
ration physiologique [13]. tivités entraînées vont développer ou occuper de nou-
De plus, l’usage des ETC pose quelques questions : velles structures neurologiques et la fonction ainsi en-
– le fait de ne pas considérer les informations visuelles traînée se développe grâce à la plasticité cérébrale [18].
comme une « entrée » efficace pour la rééducation des Dans ce cadre, la rééducation va « piloter la récupé-
hémiplégiques, au prétexte qu’elles sont trop globales ration » en jouant sur l’activité et sur l’inactivité ».
et non centrées sur le corps et que de ce fait elles ne
permettent pas de structurer la motricité fine et distale, Le principe de ce type de rééducation consiste à orienter
constitue un parti pris contestable. En effet, les travaux (par le choix d’exercice) la plasticité vers la meilleure
de Jeannerod [14] sur le mouvement biologique, ainsi récupération possible. Les critères d’efficacité de ces
que ceux de Milner et Goodal, cités par Kolb et Whi- exercices sont :
shaw [15], portant sur l’influence des voies visuelles du – le caractère volutionel du geste, la richesse et l’ana-
OU et du QUOI sur la motricité d’approche du membre lyse des échanges sensori-moteurs ;
supérieur et de saisie d’objet, montrent que l’oculomo- – le recrutement de l’attention, la répétition, l’orienta-
tricité (qui fait partie de la vision) est à l’origine d’in- tion du geste vers la tâche, l’effort physique et mental.
formations proprioceptives très précises et structurantes
pour la constitution du schéma corporel, du comporte- Le choix des exercices est fait en fonction :
ment postural, de l’équilibre [16]. Ainsi, son utilisation – de son impact émotionnel, du niveau d’apprentissage ;
permet de rééduquer ces mêmes troubles efficacement – du niveau d’intégration : motricité innée, automa-
(la pratique de Perfetti repose bien sur l’attention) ; tique ou acquise ;
– l’héminégligence [17], définie comme une défi- – de la mise en jeux de facultés d’adaptation et d’anti-
cience attentionnelle, intentionnelle et représentation- cipation.
nelle qui perturbe l’ensemble du comportement mo-
teur, nécessite une rééducation spécifique, ce qui À propos de ces critères, nous constatons que la « thé-
n’apparaît pas dans la description des ETC ; rapie comportementale » (Kolb et Taub) et l’ETC de Per-
– la même remarque s’applique pour les apraxies, fetti sont très similaires. Ils ont en commun : la manière
trouble cognitif qui interfère sur le geste et sur sa ré- de construire un exercice, de solliciter la motricité la plus
éducation ; « corticalisée », de solliciter l’attention, et la répétition.
– enfin ce type de rééducation reste en-deça de l’appli- Le fait que les chercheurs aient pu établir une corréla-
cation fonctionnelle des comportements moteurs. Or le tion entre les exercices de thérapie comportementale et
passage de la rééducation à l’utilisation fonctionnelle la modification des « cartes neuro-motrices » corticales,
constitue un des critères essentiels permettant de juger valide évidement les exercices de thérapie comporte-
de l’efficacité d’une rééducation. mentale mais aussi d’une certaine manière les ETC.
Comparons maintenant la place de la rééducation de Pour autant le choix et les modalités des exercices dif-
Perfetti par usage des ETC avec les techniques se réfé- fèrent considérablement par :
rant à la plasticité cérébrale. – la notion de non-transfert des acquis d’une fonction
à l’autre. Ainsi ce n’est pas parce que la personne ré-
Détaillons ce qui est entendu par le phénomène de cupère une bonne fonction posturale qu’elle aura une
plasticité cérébrale. Les chercheurs s’intéressent de meilleure marche. Il convient de rééduquer chaque
plus en plus aux processus de récupération après lésion fonction spécifiquement ;
cérébrale et à leurs répercussions quant à la manière de – la notion d’exercice de contrainte et d’activités for-
rééduquer les cérébrolésés. Taub [18] détaille les modi- cées : dans le but d’orienter la récupération, il est né-
fications du SNC après lésion : il constate « des varia- cessaire d’interdire (parfois mécaniquement) les com-
tions architectoniques des neurones observables du pensations. L’exemple de contrainte le plus remarquable
SNC, se traduisant par une réorganisation s’effectuant consiste à bloquer dans un premier temps l’activité de
sous l’effet d’une force extérieure et/ou par contraintes préhension du côté controlatéral à l’hémiplégie. On
de l’environnement ». Ce phénomène est dénommé constate alors un réveil de la main hémiplégique qui est
plasticité cérébrale. contrainte d’agir ;
– la notion d’exercice par allégement. La rééducation
Taub décrit 2 types de plasticité cérébrale : de la marche commence trois semaines après la lésion :
– la plasticité post lésionnelle de réparation en- la personne est mise en situation de marche sur tapis
core dénommée apprentissage par l’inactivité : l’inactivité avec, au départ, décharge partielle du corps par sus-
de certaines fonctions entraîne une amnésie motrice de pension par harnais ;
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– l’importance de la gestion du temps : plus efficace pour ce patient parce qu’elle permet de
• les temps de rééducation efficaces seraient de 5 à prendre en compte l’ensemble des troubles et d’éva-
6 h/jour durant 6 semaines ; luer de la manière la plus neutre possible l’impact de
• la période de possibilité de récupération serait beau- telle ou telle déficience ou incapacité, et parce qu’elle
coup plus étendue puisque certaines hémiplégies datant permet d’identifier les facteurs positifs qui les influen-
de 10 ans auraient amélioré de manière significative cent, et d’en évaluer leurs répercussions, apparaît
leur activité grâce à une rééducation basée sur ces prin- comme pertinente pour choisir l’exercice le plus effi-
cipes. cace pour ce patient.
– La méthodologie est rigoureuse : tous les critères sont
relevés. RÉFÉRENCES
[1] Knott et Voss. Avant propos. In : Facilitation neuromusculaire
proprioceptive. 2e édition, 1977.
Limites répertoriées [2] Fisher P. Physiological basis of méthods to elicit, reinforce,
and coordonate muscular mouvement in Physiothérapie.
Il faut éviter de solliciter la plasticité fonctionnelle au Therapie rev 1958;38:7.
détriment de la plasticité post-lésionnelle par des répé- [3] Bobath B. A study of abnormal postural reflex activity in
titions d’exercices qui ne sont pas suivis d’effets car il y patients with lesions of central nervous system. Physiotherapy
a risque de (co)contractions qui parasiteraient « la qua- 1954;40:259-67.
lité de l’enregistrement » du geste. [4] Bobath K. The neuropathology of cerebral palsy and its
Il faut éviter la sur-utilisation du côté controlatéral qui importance in treatment and diagnosis. Cerebral palsy bull
« capterait » le réaménagement des circuits « inutiles » 1959;1:13-33.
(plasticité fonctionnelle), ainsi que le sur-développe- [5] Knott et Voss. Facilitation neuromusculaire proprioceptive.
ment de certains segments au détriment d’autres : tra- 2e édition ; 1977:p 96.
vail intense du proximal qui « empêcherait » celui phy- [6] Bobath B. A study of abnormal postural reflex activity in
siologiquement plus précoce du segment distal patients with lesions of central nervous system. Physiotherapy
(plasticité fonctionnelle). 1954.
[7] Outrequin G, Boutiller B. « Neuro-Anatomie Synthèse en
Ces concepts sont donc novateurs à bien des égards, Neuroanatomie Fonctionnelle.
mais ils complètent plus qu’ils n’effacent les précédents. [8] Damasio AR. L’Erreur de Descartes. Paris : Odile Jacob,
Comment alors le praticien peut-il choisir la technique ch 9 : p 301.
la plus efficace ? [9] Damasio AR. Le sentiment même de soi. Paris : Odile Jacob,
Il apparaît au travers des connaissances récentes en 1999.
neuropsychologie qu’il existe une grande variété de [10] Perfetti C. L’exercice thérapeutique cognitive pour la
troubles possibles consécutifs à une hémiplégie et que rééducation du patient hémiplégique. Paris : Masson,
ces troubles spécifiques demandent à être rééduqués de 2001:p 6.
manière spécifique. Il parait actuellement acquis qu’il [11] Kolb et Wishaw. In : Cerveau et Comportement. de Boeck et
n’existe pas d’hémiplégie type. Il est même faux de pen- Larcier 2002, ch 13 : p 522.
ser qu’une hémiplégie ne concerne qu’une moitié du [12] Roll JP. Intellectica 2003;36-37:49-66.
corps si l’on considère que l’aphasie, l’héminégligence, [13] André JM, Paysant J, Beis JM, Didier JP. Innovations
les apraxies, etc. déstructurent globalement la commu- Thérapeutique et hémiplégie. Paris : Masson, 2005 : pp 22-31.
nication, l’usage d’outils, et la marche. [14] Jeannerod M. Le cerveau intime. Paris : Odile-Jacob, 2005 : p 23.
[15] Kolb et Whishaw. In : Cerveau et comportement. Boeck et
Larcier 2002:p 311
Conclusion [16] Berthoz A. La décision. Troisième partie. Paris : Odile-Jacob,
2003 : p177-247.
Il paraît important de modifier notre représentation de [17] Bon Sain Côme A, Wiart A, Debelleix.Joseph L, Mazeaux P,
ce que sont les conséquences d’une hémiplégie en fonc- Barat M, Gaujard M. Une nouvelle méthode de rééducation
tion des recherches actuelles sur l’ensemble des défi- de l’héminégligence. Ann kinésither 1996;23:106-12.
ciences et incapacités liées à l’hémiplégie. [18] André JM, Paysant J, Beis JM, Didier JP. Innovations
En ce sens, l’analyse factorielle de Tardieu [19] nous Thérapeutique et hémiplégie. Masson : Paris, 2005 : p 22-31.
apparait comme pertinente pour choisir l’exercice le [19] Tardieu M. Dossier clinique de l’IMC. CDI 1984, 3e édition.
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