Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Au terme de ce travail, je tiens à remercier le Bon DIEU, qui de par sa Grâce, m’a donné la
santé et les moyens d’accomplir ce travail.
Je saisie cette occasion pour remercier toute l’équipe pédagogique du Master Management
transport et logistique pour sa contribution à notre formation.
Tous les éloges du monde ne sauraient à exprimer ma gratitude envers mes chers parents qui
m’ont, depuis toujours, épaulé et cru en moi, sans oublier mes sœurs, amis et alliés.
Enfin, je n’omettrais pas de remercier mes alliés et amis et toutes personnes qui continuent de
me soutenir dans mes études et enfin à toutes les personnes qui ont apporté leur contribution à
ce travail.
1
Résumé :
Le présent mémoire décrit le travail réalisé dans le cadre du projet de fin d’études pour
l’obtention du diplôme de master spécialisé intitulé Management logistique et transports.
LA SNTL SUPPLY CHAIN portent une grande attention à l’optimisation des flux et de l’espace
de ses entrepôts, plus précisément dans la plateforme SAMSUNG PF (produits finis), à travers
l’adoption des bonnes pratiques d’optimisation et d’amélioration, afin de répondre au plus vite
aux besoins du client Samsung, et les offrir un haut niveau de service et aussi pour assurer une
efficience interne
Abstract:
The present document describes the work carried out as part of the graduation project for the
specialized master's degree entitled Logistics and Transport Management.
The logistics sector in Morocco has undergone a lot of changes, but the awareness of the
importance of this sector has given us a foretaste of its fertility.
SNTL SUPPLY CHAIN pay attention to optimizing the flow and space of its warehouses, more
precisely in the SAMSUNG PF platform , through the adoption of good optimization and
improvement practices, in order to respond as quickly as possible to the needs of the Samsung
customer, and offer them a high level of service and also to ensure internal efficiency.
2
SOMMAIRE
REMERCIEMENTS .................................................................................................................................... 1
LISTE DES ACRONYMES............................................................................................................................ 5
LISTE DES FIGURES................................................................................................................................... 6
LISTE DES TABLEAUX ............................................................................................................................... 7
INTRODUCTION GENERALE ..................................................................................................................... 8
Problématique de la recherche ......................................................................................................... 9
Approche et méthodologie de la recherche : ................................................................................. 10
PREMIERE PARTIE : ................................................................................................................................ 12
ETAT DE L’ART : OPTIMISATION DES COUTS ET LOGISTIQUE INVERSE ................................................. 12
INTRODUCTION DE LA PREMIERE PARTIE ............................................................................................. 13
CHAPITRE 1. ETUDE THEORIQUE SUR LA LOGISTIQUE INVERSE ........................................................... 14
INTRODUCTION DU PREMIER CHAPITRE .......................................................................... 14
Section 1. Ancrage théorique : ....................................................................................................... 15
Section 2. Autour du concept de la logistique inverse .................................................................. 29
Conclusion du premier chapitre..................................................................................................... 41
CHAPITRE 2. L’OPTIMISATION DES COUTS DE LA LOGISTIQUE INVERSE .............................................. 42
INTRODUCTION DU DEUXIÈME CHAPITRE ....................................................................... 42
Section 1. Aperçu général des outils d’optimisation de coûts ...................................................... 43
Section 2. Le tableau de bord en tant qu’outil d’optimisation .................................................... 52
MODÈLE PRÉLIMINAIRE DU RETOUR DE MARCHANDISE ........................................... 61
Conclusion du deuxième chapitre .................................................................................................. 62
CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE ................................................................................................. 63
DEUXIEME PARTIE : CONTEXTUALISATION ET METHODOLIGIE DE LA RECHERCHE ............................. 64
INTRODUCTION DE LA DEUXIEME PARTIE............................................................................................. 65
CHAPITRE 1. CHOIX METHODOLOGIQUES ET PRESENTATION DU TERRAIN DE L’ETUDE ..................... 66
Introduction du premier chapitre :................................................................................................ 66
Section 1. Méthodologie et présentation du terrain de recherche ............................................... 67
Section 2. Présentation de l’entité accueillante : Société national de transport et logistique
(SNTL) .............................................................................................................................................. 75
Conclusion du premier chapitre..................................................................................................... 88
CHAPITRE 2. LA MISE EN PLACE DES OUTILS D’OPTIMISATION DES COUTS DE LA LOGISTIQUE INVERSE
............................................................................................................................................................... 89
INTRODUCTION DU DEUXIÈME CHAPITRE : ..................................................................... 89
Section 1 : Présentations des outils ................................................................................................ 90
3
Section 2 : Mise en place du tableau de bord .............................................................................. 100
Conclusion du deuxième chapitre ................................................................................................ 117
Conclusion de la deuxième partie ....................................................................................................... 118
CONCLUSION GENERALE ..................................................................................................................... 119
BIBLIOGRAPHIE ET WEBOGRAPHIE ..................................................................................................... 121
4
LISTE DES ACRONYMES
5
LISTE DES FIGURES
6
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 4 : QQOQCP............................................................................................................................ 93
7
INTRODUCTION GENERALE
Dans cette ère de mondialisation caractérisée entre autres par les mutations économiques, la
concurrence qui revêt de plus en plus une métaphore guerrière La logistique inverse représente
aujourd’hui un enjeu majeur dans la chaine logistique.
Compte tenu de l’importance que revêt le secteur de la logistique au Maroc, ce dernier a connu
une forte croissance et évolution au cours de cette dernière décennie, selon les statistiques
récentes, le secteur de la logistique contribue à hauteur de 5% du PIB en apportant une
contribution majeurs à l’ensemble du tissu industriel et commercial du pays.
En tant qu’actualité, La logistique est un sujet qui a fait couler beaucoup d’encres à la fois chez
les praticiens que chez les théoriciens.
Dernièrement, les nouvelles législations obligent les entreprises à revoir leur système de
logistique pour faire de la place à la logistique inverse, Ceci dit, cette dernière est un secteur
économique de plus en plus important.
En outre, la logistique inverse est devenue un marché multifacettes elle inclut les retours des
emballages, les retours des produits en fin de vie et les pièces défectueuses. C’est le cas de la
société Samsung.
Toutes choses étant égales par ailleurs, le recours à la sous-traitante ne cesse de s’accroitre.
Dans un contexte actuel aujourd’hui le secteur de la logistique a réalisé des acquis importants
et vit une formidable mutation à travers l’émergence d’acteurs de plus en plus performants c’est
le cas de la Société nationale des transports et de logistique (SNTL).
Suite à un appel d’offre lancé par l’un des leaders de la téléphonie mobile SAMSUNG, dans le
cadre de l’externalisation de sa logistique, la SNTL SUPPLY CHAIN a été retenue comme
prestataire logistique prenant en charge la gestion de la partie wearhousing ( logiciel qui gère
l’expédition en ligne entre SAMSUNG et SNTL ) ainsi que la partie transport post-
acheminement et ce pour une période de 12 mois renouvelable.
Problématique de la recherche
Dans cette optique, notre étude sera focalisée sur l’optimisation des coûts de retours de
marchandise à travers la mise en place d’un tableau de bord au sein de plateforme SNTL cas de
Samsung.
9
Comment adapter d’une manière concrète les différents outils d’optimisation de retour de
marchandises ?
Comment la mise en place d’un tableau de bord pourrait contribuer à la diminution des
coûts de retour de marchandises ?
La présentation du contexte marocain constitue une étape cruciale pour notre recherche
scientifique, permettant ainsi de mieux comprendre l’intérêt de cette dernière et le choix du
terrain de l’étude.
Notre constat d’une faible existence de travaux menés pour étudier la logistique inverse peut
expliquer la raison pour laquelle nous avons adopté une démarche qualitative exploratoire.
Notre recherche reposera sur une démarche qualitative, qui est un ensemble de techniques de
recueil de données et d’investigation dont l’usage est très répandu. Elle permet d’avoir un
aperçu sur les perceptions des gens et leur comportement et également d’étudier leurs
opinions sur un sujet particulier, de façon plus approfondie et plus pointue que dans un
sondage.
Dans cette optique, sur le plan pratique, le recours aux études et informations déjà existantes
serait indispensable. Il s’agit des données secondaires qui offrent une maîtrise de la validité
interne, également l’avantage d’être à la fois disponibles, facilement accessibles et peu
flexibles.
Deux sources de données secondaires seront consultées : d’une part, les données secondaires
internes, à savoir les informations déjà produites par la SNTL SUPPLY CHAIN, et d’autre part
les données secondaires externes à savoir les thèses et les recherches déjà effectuées.
Deux parties seront à présenter dans le cadre de ce mémoire. La première aura pour objectif
d’établir un état d’art portant sur l’optimisation des coûts de logistique inverse, en procédant à
une approche descriptive de ce concept.
10
La seconde partie va nous permettre d’établir une exploration empirique des outils
d’optimisation des coûts de la logistique inverse, ainsi que la mise en place d’un tableau de bord
en tant qu’outil regroupant. Notre terrain de recherche étant la SNTL SUPPLY CHAIN cas du
leader de la téléphonie mobile Samsung.
11
PREMIERE PARTIE :
12
INTRODUCTION DE LA PREMIERE PARTIE
Le contexte mondial actuel se caractérise par une concurrence de plus en plus accrue, de ce fait
pour rester concurrentielles les entreprises se trouvent dans l’obligation de produire et distribuer
leurs produits en respectant les normes de délai et d’exigences. Pour y parvenir ces derniers
mettent en place de nouvelles technologies et méthodes dans un processus d’amélioration
continue.
On peut cependant distinguer plusieurs logistiques différentes par leurs objets et leurs
méthodes2 :
Ceci dit, dans une première partie, un état de l’art sera a présenté sur l’optimisation des coûts
de la logistique inverse. Plus précisément, nous présenterons une étude théorique sur la
logistique inverse à travers un premier chapitre.
Dans le deuxième chapitre, nous nous intéressons à l’étude de l’optimisation des coûts de la
logistique inverse.
1
La norme française NF X 50-600.
2
YVES PIMOR, (2005), « logistique production distribution soutien », Dunod paris, P.4.
13
CHAPITRE 1. ETUDE THEORIQUE SUR LA LOGISTIQUE
INVERSE
Le mot logistique est relativement lié à la manière dont l’homme s’organise afin de porter
fardeau dans la vie.
Or la prise de conscience de la logistique en tant que processus faisant l’objet d’une chaine à
optimiser est liée à un grand nombre d’éléments présents dans l’activité quotidienne de
l’homme.
Néanmoins partant du postulat qui stipule qu’un concept ne s’affirme que lorsqu’on peut le
nommer, la réalité du mot logistique est apparue qu’avec les militaires.
La logistique des retours doit prendre en charge tout ce qui revient des consommateurs ou des
distributeurs vers le fabricant. De ce fait, vu le caractère ambigu dont dispose ce domaine
comme étant une nouveauté nécessitant la prise de conscience de l’importance des flux générés.
Par ailleurs, à travers ce premier chapitre, nous allons présenter un ancrage théorique du concept
de la logistique (section 1).
Dans un deuxième temps, pour brosser le panorama global, nous allons mettre le point sur la
logistique inverse (section 2).
3
TIXIER DANIEL (2012), « la logistique d’entreprise vers un management plus compétitif », DUNOD PARIS,
2eme édition, P.2.
14
Section 1. Ancrage théorique :
La théorie du « management » éveille sur la notion de système. Dans une économie dite
complexe, ce dernier est devenu un des mots sacrés chez les théoriciens ainsi que les praticiens.
Cependant, afin de persuader une situation dans un contexte pareil (compliqué) les trente
dernières années ont vu se développer l’analyse par la décomposition en systèmes reliés et
hiérarchisés.
Le concept de logistique est un de ces concepts récents dont le développement n’a d’ailleurs
pas conduit à son terme, et qui, par conséquent est encore chargé de promesses.
Dans le domaine de la logistique, la question du décalage entre théorie et pratique n’a été que
rarement abordée dans des travaux académiques. Les recherches les plus connues sont celles de
Fawcett et Magnan (2002) évoquant l’effet de rhétorique autour du management de la chaîne
logistique (ou SCM). Ils abordent l’écart entre théorie et pratique sous l’angle de l’intégration
des chaînes logistiques. Et constatent une faible adéquation entre les pratiques de SCM sur le
terrain et les approches proposées dans la littérature académique. Aussi, Fawcett et Magnan
(2002) s’attachent à déterminer les facteurs limitant la diffusion des outils et des pratiques de
supply chain management tout en nuançant ce décalage car les approches en termes de SCM
s’avèrent récentes et les définitions ne sont pas encore stabilisées. L’une des premières étapes
4
PHILIPPE VALLIN (2010), « La logistique modèles et méthodes du pilotage des flux », 4eme édition, ISBN :
2-7178-5155, P. 7.
15
à franchir pour réduire ce décalage serait d’uniformiser la vision du SCM par une diffusion plus
large des connaissances dans ce domaine. Malgré tout, 12 ans plus tard, alors que la
conceptualisation du SCM a permis de stabiliser un certain nombre de concepts, Christopher et
Ryals soulignent l’écart entre théorie et pratique et renforcent l’intérêt urgent de se pencher sur
ce problème : « Il est temps pour les académiques de réévaluer et de se demander ‘comment la
prochaine génération de chercheurs académiques en management de la chaîne logistique
impactera les pratiques managériales ?.
Notre argument est que le discours du monde académique est en danger car il s’éloigne des
impératifs du monde des affaires, où les supply chain managers sont sous la pression d’être à la
fois Lean et agile, de répondre à la fois rapidement aux consommateurs tout en faisant du low-
cost, et d’offrir des niveaux de services et une rapidité de réponse incroyables tout en réduisant
les niveaux de stockage et les coûts ». Ainsi, Christopher et Ryals mettent en exergue la question
de la pertinence des recherches menées. Le domaine de la logistique rattrape donc les
questionnements menés depuis 1980 dans les sciences de gestion d’autant plus que la logistique,
en privilégiant les approches managériales (Durand et Paché) (et donc une approche plus
globale), complexifie les réflexions à mener en ce qui concerne la relation entre pratique et
recherche. Au regard des débats récurrents sur le décalage ou non entre théorie et pratique, en
sciences de gestion et en logistique en particulier.
La logistique est en effet une fonction récente et une jeune discipline qui a beaucoup évolué en
l’espace d’un demi-siècle : « en un demi-siècle, le concept de logistique a considérablement
évolué.
Limitée dans un premier temps à une recherche d’optimisation des stocks et de leurs
mouvements (années 1970-1980), la logistique, sous l’influence des contraintes de marketing,
5
Le nombre d’articles entre 2001 et 2011 en France.
16
a vu sa mission s’élargir à la coordination des différentes fonctions participant à la circulation
des flux au sein de l’entreprise (années 1980 1990). A compter des années 1990, elle est
reconnue comme un véritable levier concurrentiel, permettant de piloter les flux Trans-
fonctionnels et Trans-organisationnels physiques, d’informations et financiers, dans les
meilleurs conditions de coût et de qualité de service. »6
Pour Abbad, « si la logistique est née aux Etats-Unis à la fin des années 1940, cette fonction ne
connaîtra un véritable essor en France qu’au début des années 1980. (…) L’importance
grandissante du service logistique est expliquée, d’une part, par sa place croissante dans la
structure de l’entreprise et, d’autre part, par son statut stratégique. Concernant ce deuxième
point, la logistique, en s’intégrant dans la vision globale de l’entreprise industrielle ou
commerciale, participe clairement et vivement à la détermination des objectifs stratégiques».7
Il a donc fallu attendre près de 20 ans pour que la logistique acquière sa dimension stratégique,
mais au bout de cette évolution non seulement la logistique est un soutien stratégique mais
encore contribue-t-elle à la définition de la stratégie de l’entreprise.
L’article de Colin permet de comprendre les différentes étapes qui ont conduit à ce résultat et
le processus cumulatif qui les lie : « la démarche logistique est (donc) entraînée dans une spirale
d’améliorations continues et récursives »8.
6
Gozé-Bardin, 2009, P. 218.
7
Abbad, 2009, P. 53.
8
Colin, 2005, P. 136.
9
Colin, 2005, P.136.
17
de manutention ou d’entreposage. La vision globale n’existe pas encore mais les acteurs opèrent
de « multiples optimisations disjointes » (Colin), en s’appuyant entre autres sur la recherche
opérationnelle qui va provoquer « une véritable explosion de techniques d’aide à la décision10
».
Dans les années 1970, les optimisations disjointes sont remises en cause par le constat selon
lequel des solutions logistiques optimales pour une fonction peuvent ne pas l’être pour les autres
: « ces contradictions et ces impasses logistiques vont, à partir des années 1970, pousser les
fonctions liées par un même flux physique à trouver des modes de coordination susceptibles de
dégager des compromis logistiques. »11. C’est le début de l’approche globale ou encore de
l’intégration. Cette nouvelle place de la logistique permet d’améliorer la réponse de l’entreprise
aux attentes du marché. A la notion d’efficience, présente dès les débuts de la logistique (qui
est vue principalement comme un centre de coût), s’ajoute celle d’efficacité : « Ces dialogues
et ces concertations logistiques se traduisent par une plus grande flexibilité et une meilleure
réactivité des réponses apportées par la firme aux attentes du marché, et donc à une amélioration
de la performance du couple efficience (coût)/efficacité (service)».12 La logistique devient
progressivement une fonction, génératrice de coût mais également de service et de satisfaction
du client. Toutefois, sa transversalité se heurte aux silos fonctionnels et aux conflits de pouvoirs
avec les autres fonctions et notamment la gestion de production, qui est considérée comme le
facteur de compétitivité. Néanmoins, la direction générale s’y intéresse.
La logistique ne se limite plus aux produits finis, elle intègre les matières premières, mais elle
reste dans un premier temps fractionnée entre l’amont et l’aval de la chaîne de création de
valeur. Du côté de l’aval, « à compter des années 1970, les distributeurs ont fait de la logistique
un outil de compétitivité »13. L’aval se concentre sur la distribution et l’amont sur la gestion
des matières : « Les différentes composantes de la logistique furent regroupées en amont et en
aval pour donner respectivement lieu à ce qu’on appelait la gestion des matières et la
distribution physique au début des années 1970. Par la suite on a compris les avantages liés à
l’intégration de l’amont et de l’aval en proposant la gestion de tout le système logistique, d’où
le concept de logistique intégrée »14.
10
Ponce et al, 2007, P. 55.
11
Colin, 2005, p. 137.
12
Colin, 2005, p 137.
13
Gozé-Bardin, 2009, P. 217
14
Ponce et al. 2007, p. 61
18
Par ailleurs, La logistique reçoit le soutien des directions financières qui cherchent à réduire le
poids financier des stocks avec notamment le développement du kanban et du Juste à Temps
qui vont d’abord se développer dans l’industrie mais qui vont également se répandre dans la
distribution à partir du milieu des années 1980. Dès lors, son caractère stratégique ne va cesser
de s’affirmer. Non seulement la logistique participe à la différenciation du produit par le service
et à la rentabilité de l’entreprise par les coûts mais encore a-t-elle un horizon temporel qui
s’élargit du fait de sa fonction de pilotage et de planification.
Les années 1990 marquent pour Colin une rupture, car la logistique s’ouvre à des fonctions
sans lien direct avec les flux comme la vente ou la gestion de projet. « Les options prises par
le management logistique vont surdéterminer les choix organisationnels de la firme »15;
l’entreprise passe d’une gestion des flux à une gestion par les flux. Le développement de la
flexibilité va d’autre part mettre en avant l’approvisionnement dans les entreprises : « la mise
en place des systèmes de production flexibles, dont le juste à temps, aurait été impensable sans
le concours des approvisionnements. La recherche de sources fiables d’approvisionnement,
l’établissement de partenariats, la sous-traitance, les négociations de contrats, les ententes sur
les niveaux de qualité ainsi que l’adoption de technologies transactionnelles (entraînant
l’innovation des modèles d’affaires) constituent tous des processus de gestion clés soutenus par
cette fonction »16.
Au milieu des années 1990, la logistique sort des frontières de l’entreprise en recherchant le
pilotage de la chaîne logistique inter-organisationnelle : « L’objectif est alors de redessiner les
frontières commerciales, ingénieries, industrielles et logistiques entre plusieurs organisations,
juridiquement distinctes mais liées par et sur un même marché, en projetant sur celles-ci un
modèle de gestion par les flux susceptible d’autoriser un pilotage stratégique et logistique des
flux de l’ensemble des firmes impliquées »17. C’est la naissance du supply chain management.
Le recentrage des entreprises sur leurs activités stratégiques va permettre par ailleurs le
développement des prestataires de service logistique. La logistique est à la fois stratégique et
inter-organisationnelle.
Sa dimension stratégique s’explique par son caractère différenciateur tant au niveau des coûts
(efficience) qu’au niveau de la satisfaction du client final (efficacité). Elle n’intègre pas qu’une
15
Colin, 2005, p. 139.
16
Ponce et al, 2007, p. 58.
17
Colin, 2005, p. 142.
19
vision de court terme, mais également une vision de long terme par son rôle de pilotage et une
dimension hiérarchique par son rôle intégrateur de fonctions et de partenaires d’affaires. Elle
donne une autre vision de l’organisation et de son environnement par son approche par les flux.
Pour la période la plus récente, la logistique a encore subi des transformations par l’intégration
du développement durable dans les orientations stratégiques et par l’internationalisation des
activités.
Avant de procéder à une définition de la logistique, il faut se mettre d’accord en premier lieu
que cette dernière n’est pas seulement une affaire de mécanique et de procédures, mais constitue
avant tout un état d’esprit qui fait appel à l’intime conviction de l’ensemble des parties
prenantes.
Par ailleurs, l’implantation ne se fait pas à tire d’ailes mais s’étale sur un long intervalle.
Néanmoins le caractère complexe exige de la continuité dans les efforts et l’engagement sans
réserve de l’ensemble des responsables.
La logistique peut être définies sous différents ongles, ces définitions sont bien entendu
complémentaires et diffèrent d’un auteur à un autre.
Partant du postulat qui stipule que la logistique existe en tant que concept universel, ce dernier
ne doit pas en avoir cinquante définitions18, on mesure ici l’ambiguïté du concept.
Cette définition est la première (1948), on peut dire qu’à cette période, et comme la définition
l’affirme, la logistique ne concerne que les activités physiques de la phase de distribution.
La logistique est « l’ensemble des activités ayant pour but la mise en place, au moindre coût,
d’une quantité de produit, à l’endroit et au moment où une demande existe. La logistique
18
TIXIER DANIEL (2012), « la logistique d’entreprise vers un management plus compétitif », DUNOD PARIS,
2eme édition page 33
19
L’ASLOG, créer en 1972 son siège est à Paris
20
concerne donc toutes les opérations déterminant le mouvement des produits, telles que : la
localisation des usines et des entrepôts, l’approvisionnement, la gestion physique des encours
de fabrication, l’emballage, le stockage et la gestion des stocks, la manutention et la préparation
des commandes, le transport et les tournées des livraisons ».
« Terme employé dans l’industrie et le commerce pour décrire le vaste spectre d’activité
nécessaire pour obtenir un mouvement efficient de produits finis depuis la sortie des chaînes de
fabrication jusqu'au consommateur, et qui dans quelques cas inclut le mouvement des matières
premières depuis leurs fournisseurs jusqu’au début des chaînes de fabrication. Ces activités
incluent le transport des marchandises, l’entreposage, la manutention, l’emballage, le contrôle
des stocks, les choix des emplacements des usines et des entrepôts, le traitement des
commandes, les prévisions de marché et le service offert au client ».
En 1962, par rapport à la définition précédente, celle-ci, en plus de l’élargissement des tâches
physiques, inclut les prévisions du marché, le service offert au client et la localisation des usines
et des entrepôts qui est une décision stratégique.
« Technique de contrôle et de gestion des flux des matières et des produits depuis leur source
d’approvisionnement jusqu’à leur point de consommation ».
Cette définition englobe clairement les flux d’approvisionnement et l’aspect de la gestion dans
la logistique.
Définition NCPDM
«Terme décrivant l’intégration de deux (ou plusieurs) activités dans le but de planifier, de
mettre en œuvre et de contrôler un flux efficient de matières premières, de produits semi-finis
et produits finis, de leur point d’origine au point de consommation, ces activités peuvent inclure,
sans que la liste soit limitative, le type de service offert aux clients, la prévision de la demande,
les communications liées à la distribution, le contrôle des stocks, la manutention des matières,
le traitement des commandes, le service après-vente et les pièces détachées, le choix des
emplacements des usines et d’entrepôts, les achats, emballage, le traitement des marchandises
retournées, la négociation ou la réutilisation des éléments récupérables ou mis à la ferraille,
21
l’organisation du transport et le transport effectif des marchandises, ainsi que l’entreposage et
le stockage ».
En 1972, la NCPDM a proposé une autre définition pour le concept on peut constater clairement
la prise en compte de l’aspect management (planification et contrôle) de la logistique. En plus
elle englobe la phase d’approvisionnement et de recyclage dans la logistique.
« La logistique est une partie des activités d’une chaîne logistique (supplychain). Elle concerne
la planification, l’exécution et le contrôle du flux efficient du stockage de produits, de la gestion
de l’information relative à ces fonctions du point d’origine au point de consommation pour
satisfaire les besoins des clients ».
Par rapport à l’ancienne définition proposée par NCPDM (1972), cette définition met l’accent
sur l’aspect informationnel de la logistique.
22
Définition du TLI
1.4.1 Opérationnelle :
La fonction logistique a pour mission, la gestion des flux physiques et l’évaluation des flux
informationnels associés, et des moyens pour les évaluer et les améliorer au niveau quantitatif
comme qualitatif (gestion de la qualité). Elle est au centre et aux extrémités de la production
coresponsable auprès de tous les services de la qualité des flux physiques.
1.4.2 Stratégique :
23
machines…) et mobilise avec l'aide des autres services, des ressources (humaines et financières)
pour y parvenir.
Opérations de base :
NCPDM en 1972 a confirmé lors d’un colloque réuni à Harvard la classification de base
constitué par les opérations de stockage, manutention, emballage de protection, transport de
marchandises, contrôle de stocks etc.…
Transport
Service à la
clientèle
Source : TIXIER DANIEL (2012), « la logistique d’entreprise vers un management plus compétitif » p-39
Rappelons que cette classification trouve son origine dans le consensus issu de l’expérience des
professionnels de la logistique regroupées dans le NCPDM.
A la liste on trouve :
La collecte : démarche visant à détourner les actifs secondaires et à les diriger vers un réseau à
valeur ajoutée
24
Le tirage : séparation des différentes matières qui aurait été récupérées où démontées
Transport : déplacement des actifs secondaires vers les activités de traitement intermédiaire ou
retraitement
En appliquant une nouvelle logique analytique à ces éléments, la logistique établie une
représentation des activités de support présenté dans la figure qui suit :
Source : TIXIER DANIEL (2012), « la logistique d’entreprise vers un management plus compétitif », P-41
Claude Chriqui, « la distribution physique : nouveau champs d’expertise en management », in gestion Montréal
20
1977.
25
1. Gestion de la flotte de transport
2. Personnel
3. Programmes de livraisons
2- Manutention
3- Entreposage
4- Stocks
1. Politique de commandes
2. Intérêt, assurance
5- Traitement de l’information
De plus il suggère une analyse des coûts de chaque composante pour établir un tableau de bord
permettant de contrôler la performance. (Voir chapitre 2).
26
1.5 Les activités de la logistique
Le transport amont et les opérations de douane pour acheminer les marchandises (Produit fini
ou matériaux, minerais, composants…) vers un point de stockage (notion de stock) ou une
plateforme de préparation de commande (notion de Juste-à-temps ou flux tendu).
C’est aussi un ensemble de techniques permettant de gérer et de synchroniser tous les flux
(physiques et informationnels).
Ceci dit, après la présentation d’un ancrage théorique du concept de la logistique lors de la
deuxième section nous procéderons à mettre plus de lumière sur la logistique inverse.
28
Section 2. Autour du concept de la logistique inverse
Née aux états unis, on trouve du mal à traduire l’expression « Reverse Logistics » en français à
« logistique des retours » souvent proposée mais ne correspond pas à tout ce qu’on veut
désigner. Cependant on se retrouve devant deux autres traductions à savoir « logistique à
rebours » ou « rétro logistique », or l’expression la plus adéquate est celle de logistique inverse.
La logistique inverse est un thème qui a fait couler beaucoup d’encre, à la fois chez les
théoriciens que chez les praticiens.
Comme son nom l’indique, contrairement à la logistique directe, la logistique inverse désigne
un flux qui remonte depuis le consommateur vers le producteur.
Apparue aux Etats-Unis au début des années 1990, la « reverse logistics », par opposition à la
« direct logistics », a longtemps constitué un marché de niche sur le continent américain ; où
trois acteurs principaux opéraient : Processors et Caroline pour le secteur alimentaire, Genco
dans la grande consommation21.
Cette notion s’est ensuite progressivement généralisée et étendue à l’Europe. Une attention
croissante lui a été portée, notamment suite à des recherches ayant démontré que, même si des
activités comme le recyclage et le traitement des retours se produisaient hors du champ
traditionnel de la logistique, ces mêmes activités de la logistique inverse ainsi que d’autres
pouvaient avoir un impact conséquent sur la rentabilité d’une entreprise
La logistique inverse est un concept nouveau qui a attiré l’attention des logisticiens d’où la
nécessité de le définir.
De nombreux auteurs ont par la suite proposé leur propre définition, apportant des précisions
quant à la signification du terme de « logistique inverse » : acteurs en jeu différentes activités
concernées, objectif de démarche….
21
André MARSHAL, « logistique globale sypplychain management » 2003 , ellipses , P .315.
29
Parmi eux Pohlen et Farris spécifient la direction empruntée par les marchandises en
logistique inverse, tout en insistant sur le fait que les flux de retours n’empruntent pas forcément
la même voie que celle utilisée lors du processus de distribution.
En 1993, Kopicky22 développe également cette notion de sens contraire au flux habituel de
distribution et reste très proche de la définition donnée par stock.
Alors que certains théoriciens comme Thierry et al. 23 Écartent la gestion des déchets de leur
définition, d’autres logisticiens semblent se concentrer sur cet aspect de la logistique inverse :
ainsi, Kroon et Vrijens définissent le terme comme « faisant référence aux talents de la gestion
de la logistique et les activités requises pour réduire, gérer et disposer des déchets dangereux et
non dangereux provenant du matériel d’emballage et des produits ».
De plus, ils apportent une perspective nouvelle en présentant des flux de retours générés par
des conteneurs réutilisables (comme des palettes, des racks, des bacs en plastique mobilisés
dans l’industrie ou le commerce de détail).
A leur instar, stock souligne la disposition des déchets24 et introduit, comme Carter et Ellram
, la notion de réduction des ressources, c’est-à-dire « la minimisation des déchets résultant en
un processus de distribution en amont et inverse ».
Freischmann et al25, quant à eux, abordent la logistique inverse sous un autre aspect, à savoir la
planification de la distribution, la gestion des stocks et la planification de la production.
22
« La logistique inverse est un vaste terme se rapportant à la gestions de la logistique ainsi qu’à la disposition
des déchets dangereux ou non provenant des emballages ou des produits eux-mêmes. Elle inclut la distribution
inversée (…) qui fait circuler les marchandises et l’information dans la direction opposée à celle des activités
normales de logistique »
23
La gestion de récupération des produits comprend « toutes ces activités qui entourent la gestion de tous les
produits, composants et matériels usées ou jetés qui tombent sous la responsabilité d’une compagnie
manufacturière. L’objectif de la gestion de récupération des produits est de retirer le maximum de valeur
économique (et environnementale) raisonnablement possible, tout en réduisant la quantité ultime de déchets »
24
« … le rôle de la logistique dans les retours de produits, la réduction à la source, le recyclage, la substitution de
matériaux, la réutilisation de matériaux, la disposition des déchets, le reconditionnement, la réparation et la
remise à neuf … »
25
La logistique inverse « englobe les activités logistique, tout le long, allant des produits usagés qui ne sont plus
requis par les usagers jusqu’aux produits qui peuvent être réutilisables sur un marché »
30
l’efficience, de la rentabilité des flux de matières premières, d’en-cours de production, de
produits finis, ainsi que de l’information s’y rattachant du point de consommation au point
d’origine en vue d’en récupérer de la valeur ou pour en disposer proprement ».
Toutefois, et bien qu’elle paraisse ambitieuse en nommant divers types de produits pouvant
emprunter le canal inverse, cette définition possède une limite : uniquement le point d’origine
de la chaîne logistique classique peut constituer une destination pour les flux de retours.
Dowlatshahi26 expose une définition très similaire à celle de Rogers et Tibben-Lembke, mais
restreint la logistique inverse aux retours des clients.
Par ailleurs, Dekker27 explique le concept quasiment de la manière, si ce n’est qu’il ne limite
pas sa définition aux points de consommation et d’origine : en parlant d’une part de « point de
production, de distribution ou de consommation » et de « point de récupération ou de disposition
appropriée » d’autre part, il élargit le champ de la logistique inverse.
Fleischmann28, quant à lui, est un des seuls auteurs à analyser diverses définitions tirées de la
littérature et à se « façonner » sa propre explication.
26
La logistique inverse est « un processus dans lequel un manufacturier accepte systématiquement des produits
ou des pièces précédemment expédiés du point de consommation pour possiblement recycler, les remettre à neuf
ou en disposer »
27
La logistique inverse est « le processus de planification , d’implémentation , et de contrôle des flux de
matières premières , d’en-cours de production , de produits finis d’un point de production, de distribution ou de
consommation jusqu’à un point récupération ou de disposition appropriée »
28
Le logistique inverse est « le processus de planification, d’implémentation et de suivi de l’efficience des flux
entrants, de l’entreposage des biens secondaires et de l’information s’y rattachant en opposition à la direction de
la chaine d’approvisionnement traditionnelle, et ce, en vue de récupérer de la valeur ou d’en disposer de la bonne
façon »
31
2.2 Importance de la logistique inverse :
La logistique inverse étant un nouveau concept en logistique, elle acquiert une importance
accrue en industrie. Afin de réussir l'implantation d'un système de logistique inverse,
Dowlatshahi souligne que le transport, le recyclage, le stockage, le ré usinage et la gestion de
l'approvisionnement sont parmi les facteurs opérationnels les plus importants, de même, il
souligne que les systèmes de logistique inverse nécessitent la préconception de la chaîne
d'approvisionnement, selon les besoins de gestion de flux de produits de retour destiné au ré
usinage, recyclage et la disposition, afin d'atteindre une exploitation efficace des ressources.
De ce fait, la logistique inverse a attiré l’attention des logisticiens dans les dix dernières années
ceci s’explique à travers un contexte économique, environnemental et technologique.
2.2.1 Economique :
Certaines compagnies affrontent une grande difficulté à estimer les coûts des activités de
logistique inverse Rogers et Tibben-Lembke, Dans certains cas, le pourcentage de retour des
produits achetés en ligne, peut atteindre 50%, selon Caldwell et Krumwiede. L'ampleur de la
quantité de retour peut être interprétée par les politiques libérales de retour des détaillants
principaux sur le marché mais également par le fait que nous sommes dans une ère de produits
inachevés.
En plus de l'avantage économique réalisé par la réduction des coûts de la logistique inverse, il
en existe un autre réalisé par la restauration de la valeur incorporée dans le produit de retour et
qui peut retourner dans la production.
2.2.2 Environnemental :
Du point de vue écologique, les standards ISO 14000, la chaîne d'approvisionnement verte, et
le « Total Quality Environmental Management », sont des notions qui deviennent de plus en
29
Site ministère de l’équipement, du transport de la logistique et de l’eau, consulté le 19-04-2019
32
plus importantes. Les entreprises sont de plus en plus concernées par l'aspect environnemental
qui joue un rôle important dans leurs stratégies30.
L'interface entre la logistique et l'environnement réside dans les fonctions d'ajout de valeur,
effectuées par l'entreprise. Les polluants sont produits à chaque étape de la chaîne
d’approvisionnement. Le management environnemental intégré assure que l'impact écologique
de chaque élément de la chaîne est minimisé, du début jusqu'à la fin Haw-Jan et Steven.
Corrine le page32 déclarait que « les déchets non récupérés représentent un gisement de matière
et d’énergie que leur traitement doit permettre de valoriser, tout en protégeant au mieux les
intérêts de l’environnement. La prise en compte de l’environnement doit devenir une partie
intégrante de la gestion des entreprises d’autant qu’elle est considérée comme un indicateur de
sa réussite économique. Les préoccupations des industriels à l’égard de l’environnement ne
doivent plus seulement résulter des contraintes réglementaires, mais davantage d’une stratégie
globale de développement durable. »
2.2.3 Technologique :
Les années 1990 marquent également l’accès du grand public à internet : une nouvelle
technologie qui remporte rapidement un vif succès, puisqu’il est désormais possible d’effectuer
une multitude de tâches en restant chez soi, derrière son écran.
Parmi ces activités, la grande nouveauté consiste en la possibilité de faire ses achats via
internet. Après s’être renseigné sur le produit convoité, le client a la faculté, en quelques clics,
d’acheter la marchandise et de se la faire livrer à domicile.
30
Sarkis 1995.
31
Haw-Jan et Steven 1995.
32
Ministre de l’environnement en 1997.
33
2.3 Types de retours
En règle générale, un produit fait l’objet d’un retour ou est mis au rebut soit parce qu’il ne
fonctionne plus correctement, soit parce que son utilisateur n’en a plus l’usage.
Toutefois, les causes à l’origine de ces retours peuvent être examinées plus en détail.
A l’instar Britto et Dekker ces raisons peuvent être classifiées selon leur appartenance à la
chaine logistique : les différents motifs seraient relatifs aux retours de production, de
distribution et de consommation.
Ce type de retours a lieu avant même que le produit n’ait quitté l’usine : des matières premières
peuvent être en excédent à l’issue du processus de production ; des en-cours de production ou
des produits finis peuvent avoir échoué aux contrôles de qualité et doivent être retouchés : ou
des sous-produits peuvent résulter de la production.
Ces retours se rapportent à tous les produits retournés durant la phase de distribution, à savoir
des rappels de produits nuisibles à la santé et/ou à la sécurité des consommateurs33, des retours
commerciaux en B2B34 (relation inter-entreprises), c’est-à-dire les retours pour lesquels le
détaillant possède une option contractuelle qui lui permet de retourner les produits aux
fournisseurs.
Il peut donc s’agir ici de produits saisonniers invendus (on parle alors de retours marketing
ou job-out), de livraisons incorrectes ou comportant des articles endommagés, de produits dont
la date de péremption est dépassée (cas des produits pharmaceutiques et alimentaires), de
références de produits retirées du catalogue ou remplacées par une nouvelle version (on parle
alors de fins de série ou de close-out) ; un magasin de détail peut également décider de cesser
son activité ; des ajustements de stocks ( redistribution des stocks entre des entrepôts ou des
magasins, par exemple en ce qui concerne des articles saisonniers, les stocks trop élevés auprès
33
Les compagnes de rappels opérées dans le secteur automobile constituent un bon exemple : pour des
problèmes liés aux freins, les constructeurs rappellent tous les véhicules susceptibles de comporter des défauts.
34
Business to business.
34
du détaillant peuvent aussi faire l’objet d’un retour ou d’un ajustement35) : des retours
fonctionnels, touchant les supports réutilisables de distribution comme les caisses, conteneurs
et autres emballages à usage multiple.
Le produit est, dans ce cas-là, déjà entre les mains du client final et peut être renvoyé en tant
que retour commercial de B2C36 (relation entreprise- particulier) :
Dans le cadre des garanties de remboursement, les clients ont la possibilité de changer
d’avis après leur achat, si leurs besoins ou attentes ne sont pas satisfaits37 ;
Retour sous garantie : la période de garantie correspond à la durée pendant laquelle le
client peut retourner un produit qui ne remplit pas (ou ne semble pas remplir) les critères
de qualité annoncés. Dans ce cas, l’article retourné est soit réparé, soit échangé, soit
remboursé (pour les deux dernières options, le retour fera l’objet d’un recouvrement).
Retour de service (réparations, pièces de rechanges…) : après l’expiration de la période
de garantie, le client peut toujours bénéficier des services de maintenance ou de
réparation, mais il n’a plus le droit de recevoir gratuitement un produit substituant ;
Retour de fin d’utilisation : ces retours ont lieu dans le cadre du leasing38ou de
contenants retournables et réutilisables (comme les bouteilles), mais il peut également
s’agir de livres39.
Retour de fin de vie (économique ou physique) : les produits sont alors retournés au
fabricant (suite aux obligations légales qui l’obligent à reprendre le produit et à en
disposer proprement) ou cédés à d’autres entreprises, comme des brokers par exemple
pour un recouvrement à valeur ajoutée.
La logistique inverse a une double mission : valoriser les produits en fin de vie : aujourd’hui,
l’obsolescence due au progrès technologique et la multiplication des phénomènes de modes
35
Stock très élevés : sur stock, rotation trop faible, retour prévu pour le merchandising.
36
Business to consumer.
37
Exemple de vêtements commandés par correspondance et ou une fois les produits réceptionnés, la taille, la
couleur ou la composition… ne convient pas.
38
A titre d’exemple, l’exemple de Ford peut être cité : le constructeur propose le programme option grâce auquel
le client peut bénéficier d’un véhicule neuf tous les deux ans.
39
Marchés de seconde main pour les livres comme la section « livres d’occasion »
35
augmentent le nombre des produits en fin de vie ; reconditionner les produits en cours de vie :
l’évolution des filières et de commercialisation (location, leasing), les échanges sous garantie
génèrent un nombre croissant de retours de produits en cours de vie.
Le propos consiste ici à identifier les activités qui font partie de la logistique inverse et
permettent de recouvrer de la valeur des produits.
Cette étape consiste à rassembler les produits en provenance des consommateurs finaux qui
sont soit des clients individuels, soit des institutions. Toutes les marchandises retournées sont
orientées vers un centre de traitement.
La collecte des retours peut être combinée à la distribution des produits aux clients. La
planification de la tournée se base alors sur les deux types de processus, bien que la collecte des
retours ait un ordre de priorité moins élevé.
Dans ce centre, les biens réceptionnés sont examinés et une décision est prise quant à l’option
de récupération : le produit est soit directement réintroduit sur le marché, soit traité, soit éliminé.
Différents choix de traitement s’offrent à l’entreprise, selon les caractéristiques que présentent
les produits de retours : la réparation, le reconditionnement, le réassemblage, la
cannibalisation40, le recyclage des produits inutilisés ou de leurs composants, ou, dans les cas
ultimes, l’élimination (incinération).
Ces alternatives peuvent être ordonnées dans une pyramide inversée reflétant la fréquence des
traitements retenus dans la pratique41.
40
La cannibalisation consiste à désassembler, partiellement ou entièrement, les produits récupérées afin d’en
prélever les composants qui peuvent être réutilisés ultérieurement .
41
D’après De Brito M.P., Dekker R, « A Framework for reverse logistics », Report series Research in
Management ERS-2003-04 5-US , Erasmus University Rotterdam,2003.
36
D’où la figure suivante
Récupération directe
Revente-Réutilisation-Redistribution
Réparation
Reconditionnement
Réassemblage
Canabilisation
Recyclage
Elimination
Décharge
Source : André MARSHAL, « logistique globale sypply chain management » P-327
37
les opportunistes ( comme les organisations caritatives et les autres acteurs des marchés
secondaires les liquidateurs de fins de séries, les commissionnaires, les entreprises de troc, les
entreprises organisant un marché parallèle).
Il convient également de compléter cette liste par l’expéditeur et le destinataire (le futur client)
sans lequel le processus de récupération n’aurait pas grande signification42. En raison
d’objectifs divers, ces différentes parties entrent en compétition.
Parties organisations/responsables
Institutions gouvernementales
Producteurs
Grossistes/Détaillants
……
Municipalité Producteurs
Ouvriers à tache Ouvriers à tache Producteur
Tierces parties ……… Grossiste
……. Détaillant
………
Marché
Expéditeur/Donneur
Futur client
Source : André MARSHAL, « logistique globale sypply chain management » P.329
42
La logistique inverse s’est étendue à l’échelle mondiale, impliquant toutes les couches de la supply chain dans
les secteurs industriels variés. Toutefois, certains acteurs de la chaine ont été forcés de reprendre des produits,
alors que d’autres, proactifs ; ont spontanément effectué cette démarche, attirés par la valeur résidant dans les
produits utilisés.
38
2.6 Logistique traditionnelle VS logistique inverse
Souvent le système de logistique traditionnel n’est pas fait pour s’occuper de la logistique
inverse et Dawe rappelle que celle-ci n’est pas la première priorité de l’entreprise. De même,
Witt mentionne que la croissance des ventes hors magasin va augmenter dans les dix
prochaines années et que 15% de ces achats seront retournés. Aussi, il faut prendre en
considération que le pourcentage de retour varie en fonction de l’industrie. Dans le sondage de
Rogers et Tibben-Lembke , les résultats montrent un taux de retour de 2-3% pour les produits
domestiques chimiques et jusqu’à 50% pour les revues de publication.
Source : Lambert S., Riopel D., [Logistique inverse : Revue de littérature], les cahiers du Gerard, Octobre 2003
Rogers et al. , montre les principales différences entre la logistique traditionnelle et la logistique
inverse dans l’organisation. Une des premières différences mentionnées est qu’il est plus
difficile de prévoir les retours car ils sont aléatoires. Aussi, la distribution ne se fait plus d’un
point vers plusieurs mais plutôt à l’inverse. Une autre distinction est le manque d’uniformité de
la qualité et de l’emballage des retours. Souvent les options de disposition ne sont pas bien
définies. Il est encore plus complexe de fixer un prix puisque celui-ci dépend de plusieurs
39
facteurs. Il y a aussi un problème de perception quant à la vitesse requise du traitement. Ici, elle
n’est pas considérée comme une priorité. Les coûts de distribution sont plus difficiles à
identifier. La gestion des stocks est particulièrement complexe. Le cycle de vie du produit est
de plus en plus court donc l’entreprise doit considérer ce facteur dans le système de logistique
inverse. Pour ce qui touche la négociation avec le client, elle doit tenir compte d’autres
considérations.
Du point de vue marketing, il est plus complexe de revendre les produits retournés.
Finalement, la visibilité sur le processus est moins transparente. Ainsi, la logistique inverse est
un système réactif. L’élément déclencheur du processus de logistique inverse est un retour vers
l’entreprise. Le fait d’avoir plus de difficulté à prévoir les retours, à savoir d’où les produits
vont revenir et leur qualité rend le processus plus complexe que la logistique traditionnelle.
40
Conclusion du premier chapitre
À travers ce chapitre, nous avons vu que la logistique est une science très ancienne qui ne date
pas d’aujourd’hui, mais plutôt un concept qui a connu des modifications au fil des temps et dont
le champ et le champ d’action s’est considérablement élargi dans beaucoup de domaines.
Ceci dit, il existe plus de cinquante définitions de la logistique ce qui explique son caractère
ambigu, cependant la logistique désigne l’ensemble des activités ayant pour but la mise en place
d’une quantité de produit à l’endroit et au moment où une demande existe.
Bien que le concept de la logistique inverse soit apparu il y a une dizaine d’années, nous nous
sommes attardés sur la présentation de sa définition, sa genèse ainsi que ses différents acteurs.
La logistique inverse est donc bel et bien une opportunité dont on peut tirer avantage, mais cette
dernière engendre des coûts d’où la nécessité de les optimiser.
41
CHAPITRE 2. L’OPTIMISATION DES COUTS DE LA
LOGISTIQUE INVERSE
Un outil est un objet fabriqué, utilisé manuellement , doté d’une forme et de propriété physique
adaptée à un procès de production déterminé et permettant de transformer l’objet de travail
selon un but fixé43.
L’optimisation des coûts de la logistique inverse est associée à l’implémentation des différents
outils étudiés.
Cependant, on note parmi les outils les tableaux de bord en tant qu’instrument de mesure de la
performance facilitant le pilotage d’une ou de plusieurs activités dans le cadre d’une démarche
d’optimisation.
Dans cette logique, ce deuxième chapitre de la première partie sera consacré à l’étude des
différents outils d’optimisation des coûts (section1).
Par la suite, nous allons se focaliser sur le tableau de bord en tant qu’outil majeur indispensable
synthétisant le processus d’optimisation des coûts (section2).
43
www.cnrtl.fr consulté le 24.04.2019
42
Section 1. Aperçu général des outils d’optimisation de coûts
Dans une logique d’optimisation de coûts, nous allons se reposer sur la méthodologie de
résolution des problèmes. Comme son nom l’indique elle désigne l’ensemble d’étapes et
d’outils utilisé afin de résoudre un problème donnée (retours de marchandise dans notre cas).
Phase 1 : Le cadrage
Phase 2 : L’analyse
Elle permet de remonter aux causes racines du problème. Dans cette phase on a :
Cette phase consiste à la mise en place des solutions préconisées. C’est la concrétisation des
solutions par un plan d’action détaillé. Elle passe par:
43
1.1 La matrice SWOT :
Il est communément connu que l’analyse de l’existant impose le recours à la matrice SWOT.
(Strengths – Weaknesses – Opportunities – Threats) ou AFOM (Atouts – Faiblesses –
Opportunités – Menaces).
L’analyse SWOT est un outil d'analyse stratégique, c’est l'étude combinatoire des forces et des
faiblesses d'une organisation qui permet de faire face aux évolutions de l’environnement ou
d’un secteur d’activité , d’où la possibilité d’identifier et de créer d’éventuelles opportunités
permettraient de mieux tirer profit des ressources uniques ou des compétences fondamentales
de l’organisation . Ceci dit, l’identification des menaces permet la définition d'une stratégie de
développement.
Dans les deux cas, on cherche à établir une adéquation entre la capacité stratégique de
l'organisation et les facteurs clés de succès de l'environnement, soit en modifiant l'une (par
acquisition de nouvelles ressources et compétences), soit en modifiant les autres (en s'adressant
à un nouveau marché ou en cherchant à transformer les pratiques établies sur le marché
existant).
Le but de l’analyse est de prendre en compte dans la stratégie, à la fois les facteurs internes et
externes, en maximisant les potentiels des forces et des opportunités et en minimisant les effets
des faiblesses et des menaces.
Malgré le fait qu’elle soit destinée à la planification, l'analyse SWOT peut servir à vérifier que
la stratégie mise en place constitue une réponse satisfaisante à la situation décrite par l'analyse.
Elle peut être ainsi utilisée en évaluation.
Par exemple elle peut aider à définir les axes stratégiques ou en vérifier la pertinence, juger de
la pertinence et éventuellement de la cohérence des programmes en cours.
44
Figure 5: Matrice SWOT
1.2 Le QQOQCP
Dans cette démarche l’on se pose des questions : Qui ? (responsable, acteur, sujet, cible), Quoi
? (outils, objets, résultats), Où ? (lieu, déplacement, environnement), Quand ? (date, périodité,
durée), Comment ? (procédure, technique, action, moyens, matériels) et /ou combien ? Pourquoi
? Ou Pour quoi ? (les causes, la raison, les objectifs).
45
Tableau 2 : Variante de la méthode du QQOQCP
Source : Bachelet R., Méthodologie de résolution des problèmes, Université Centrale Lille
La méthode QQOQCCP : Quoi, Qui, Où, Quand, Comment, Combien, Pourquoi, est un outil
adaptable à diverses problématiques permettant la récolte d’informations précises et
exhaustives d’une situation et d’en mesurer le niveau de connaissance que l’on possède. Elle
s’intègre parfaitement dans diverses démarches permettant entres autres :
Une fois les raisons d’un problème identifié et avant de proposer des solutions, il convient de
faire l’analyse des problèmes élémentaires grâce aux questions Combien et Pourquoi.
L’utilisation des Combien et Pourquoi, permet de définir des modalités d’actions les plus
efficientes, en tenant comptes des moyens investis et de leurs coûts et donc de renforcer
l’analyse.
46
Décrire la situation initiale
Toutefois, une application simple de la méthode QQOQCCP peut se traduire par une liste de
réponse aux questions suivantes :
47
Pour affiner l’analyse, il convient de poser la question Pourquoi à chaque question du
QQOQCCP.
Cette méthode découle de l’analyse de Pareto. C’est un outil permettant de hiérarchiser les
problèmes en fonction du nombre d’occurrences ou de circonstances permettant ainsi de définir
les priorités dans la résolution des problèmes.
Le principe de cette méthode se base sur la loi de Pareto appelée règle du 80/20. En clair, les
20% des causes sur lesquelles il faut agir pour résoudre 80% du problème.
1. Choisir la variable catégorique (X axe horizontal) pour classer les données : type de
non-conformité (défauts), type de produits, machines, opérateurs, causes, etc
2. Choisir une unité de mesure (Y axe vertical) pour faire le tableau des données : effectif
(ou fréquence), coûts.
3. Faire la collecte des données ou employer des données historiques disponibles. Préciser
la période de référence où les données furent collectées.
4. Produire le tableau et tracer le graphique en ordre décroissant de fréquence ou coût.
L’ajout de la courbe fréquence cumulative est optionnel mais utile.
Remarque : un logiciel statistique est très utile pour Consigner les données et Tracer le
graphique.
48
1.4 Diagramme d’Ishikawa
Cette méthode de recherche des causes racines d’un problème a été introduite par Kaoru
Ishikawa dans les chantiers navals Kawasaki au Japon dans les années 60.
Egalement nommé diagramme 5 M ou Fishbone diagram, il permet à partir d’un effet connu de
déterminer quelles sont les grandes catégories de causes que nous pouvons incriminer comme
causes du problème général.
La matière
C’est tout ce qui concerne les entrants du processus tels que : le fournisseur qui change la qualité
de la matière première sans prévenir, les boulons défectueux, les variations de voltage de
l’électricité.
Les machines
Les moyens technique de production : les camions, les transpalettes, les chariots élévateurs, les
bars codes scanner, les douchettes, les ordinateurs.
Le milieu
Par exemple on a : la canicule, les bouchons routiers, le partenaire qui n’a pas communiqué une
information importante.
Ici c’est l’ensemble des acteurs intervenant dans le processus. On a par exemple : le manque de
communication entre le personnel, le manque de formation du personnel, le responsable
hiérarchique qui ne fait pas son travail correctement.
Les méthodes
Ici l’est le processus lui-même ou tout ce qui entre dans la conception du produit : la mauvaise
conception du chariot de levage, le planning de livraison qui est mal conçu…
49
La mesure
Ici l’on peut déterminer si les employés travaillent à partir d’informations fiables.
Money (l’argent)
Par exemple les primes qui ont une conséquence sur la motivation du personnel,
l’investissement fiable qui permet d’avoir des machines efficaces.
1.5 Le PDCA
La roue de Deming ou le PDCA est un outil de gestion de la qualité dont l’idée est de répéter 4
phases à savoir : Plan, Do, Check, Act.
Plan : planification et préparation du travail à faire. Etablir les objectifs, définir les
tâches à exécuter. Elle se déroule en trois phases :
1. Identification du problème à résoudre (par exemple à l'aide du QQOQCCP) ou du
processus à améliorer.
50
2. Recherche des causes racines (par exemple à l'aide d'un diagramme de Pareto, d'un
diagramme d'Ishikawa ou de la méthode des 5 pourquoi).
3. Recherche de solutions avec écriture du cahier des charges et établissement d'un
planning.
Enfin comme il s’agit une roue, il faut forcément la boucler. La figure 8 ci-après nous
illustre cette roue :
51
Section 2. Le tableau de bord en tant qu’outil d’optimisation
De nos jours, les décideurs utilisent de plus en plus les tableaux de bord pour piloter les
multiples aspects de la performance au sein de l’organisation par le biais d’indicateur
synthétiques. Il s’agit de comprendre les rôles afférents aux tableaux de bord, avant de se
pencher sur les modalités de construction d’un tableau de bord tout en faisant la distinction
entre la démarche française et l’approche américaine.
La notion de tableau de bord n’est pas nouvelle et fait partie des outils de contrôle de gestion
depuis plusieurs décennies. En effet, le tableau de bord n’est rien d’autre qu’un tableau de
synthèse d’indicateurs qui ont pour mission de renseigner l’utilisateur sur l’état de variables
sous contrôle au moment où il les examine. On peut donc considérer que le tableau de bord est
un outil d’information qu’il en retirera sera donc fonction de la pertinence des indicateurs qui
auront été retenus, du soin qui aura été apporté à leur définition et à leur détermination, au choix
des valeurs cibles ainsi qu’à la pertinence des liens qui les relient non seulement les uns aux
autres mais également aux objectifs stratégiques.
Le tableau de bord peut être défini en tant que : « un ensemble d'indicateurs choisis et conçus
pour permettre au manager d'être informé de la performance passée et présente des activités qui
entrent dans son champ de responsabilité, et des évènements qui peuvent influencer cette
performance dans le futur 44 ».
Le tableau de bord se défini d’une autre vision par : « outil d’aide à la décision et à la prévision
, le tableau de bord est un ensemble d’indicateurs peu nombreux ( cinq à dix ) conçus pour
permettre aux gestionnaires de prendre en connaissance de l’état et de l’évolution des systèmes
qu’ils pilotent et d’identifier les tendances qui les influenceront sur un horizon cohérent avec la
nature de leurs fonctions. Sa définition relève de la mission du contrôleur de gestion qui devra
le négocier avec l’utilisateur. Il répond donc à une triple question :
44
Olivier DEVISSE et Jean-Pierre VAUDELIN, Evaluation de la performance d'une PME : Cas d'une entreprise
auvergnate, 4e Conférence francophone de modélisation et de simulation, Institut Français de Mécanique
Avancée, Toulouse, France, Avril 2003.P. 45.
52
- L’état du système et son évolution constatée sont-ils normaux, par référence à l’état et à
l’évolution souhaitée ?
Le tableau de bord doit être présenté sous une structure claire, signifiante et concise. Il est,
d’un côté, abrégé de manière à mettre en valeur les indicateurs pertinents et, d’un autre côté,
convergent pour un véritable alignement à la stratégie de l’entreprise. La mise en forme du
tableau de bord mène souvent à la discussion sur l’efficacité du système d’information mis en
place dans l’entreprise puisqu’il contribue à la création de valeur par la diffusion d’information
et par la précision du rôle des différents acteurs compte tenu de leurs enjeux de pouvoir.
Le tableau de bord est mis en place au sein de l’entreprise pour pallier aux insuffisances des
autres outils de gestion. Au fur et à mesure du temps, les rôles associés au tableau de bord se
sont élargis, il s’agit, notamment, d’un :
Ainsi qu’un Instrument d’aide à la décision Le tableau de bord constitue, par excellence,
l’outil principal d’information puisqu’il met l’accent sur les points clés ainsi que les faiblesses
du système de gestion de l’entreprise. Il initie l’action dans la mesure où la détection de
dérapages doit être complétée par une analyse de causes et de conséquences pour la mise en
place des redressements nécessaires pour aboutir aux objectifs de performance.
45
H. Bouquin, « le contrôle de gestion », PUF, 1991. P. 299.
53
les acteurs puisqu’il assure une communication permanente entre les différents niveaux
hiérarchiques.
La méthode OVAR "Objectifs Variables d’action Responsables" est une démarche de pilotage
de la performance qui a été inventée et enseignée dès 1981 par trois professeurs du groupe
HEC : Daniel Michel, Michel FIOL et Hugues Jordan. Son originalité est d’assurer la
déclinaison des objectifs stratégiques sous forme de variables d’action puis de plans d’action
auxquels seront associés des indicateurs de mesure à chaque niveau de responsabilité. Il s’agit
d’une méthode participative visant à accroître l’adhésion des différents acteurs au sein de
l’entreprise. Le but est d’arriver à une représentation collective et consensuelle de la
performance.
Cette démarche propose quatre étapes pour la construction d’un tableau de bord efficace46 :
46
Daniel Michel, Michel FIOL et Hugues Jordan, 1981.
54
Une variable d’action doit répondre à trois exigences :
● Elle doit être contrôlable ;
● Elle doit se produire avant l’objectif ;
● Il doit y avoir une relation de cause à effet entre l’action et les objectifs.
Par ailleurs l’équipe des managers établit une liste des variables d’action disponibles puis
choisit celles qui auront les effets les plus considérables sur les objectifs. Chaque responsable
d’un certain niveau hiérarchique recommence la même démarche avec son équipe et détermine
les variables d’action qui définissent les objectifs de son service. Il convient, ensuite, de
conclure des plans d’action qui seront mis en œuvre par les responsables. Il s’agit, ainsi, de la
même démarche avec le vocabulaire qui change pour montrer que l’on descend tout au long de
la ligne hiérarchique.
Cette s’achève par l’élaboration de grilles d’analyse entre plans d’action et objectifs pour tester
leur cohérence tout au long de la ligne hiérarchique.
55
2.2.2 L’approche anglo-saxonne (BSC)
Les systèmes traditionnels s’appuient sur des indicateurs financiers qui rendent assez mal
compte de l’avancement des objectifs stratégiques sur le long terme. En se basant sur ce constat,
Robert Kaplan et David Norton ont développé, au début des années 90, un tableau de bord qui
complétait les indicateurs financiers classiques par des critères d’évaluation de la performance
fondés sur les clients, les processus internes ainsi que l’apprentissage organisationnel.
Connu sous le nom du Balanced Score card, tableau de bord prospectif ou tableau de bord
équilibré, le BSC est un système intégré de management pour suivre la mise en œuvre de la
stratégie à travers le choix d’indicateurs cohérents.
« Le tableau de bord prospectif vise à apporter des solutions aux insuffisances des tableaux de
bord classiques trop centrés sur la mesure de la performance passée. L’originalité de leur
approche réside dans le suivi parallèle de mesure de performance et de déterminants de la
performance actuelle et future. L’objectif sous-jacent est de modéliser des relations de cause à
effet dans le domaine de la performance organisationnelle afin d’être obligé d’attendre la fin du
cycle d’investissement-exploitation pour constater son succès ou son échec47 ».
47Les meilleurs pratiques du management. Michel Barabel et Olivier Meier. Edition 2006. Page 361.
56
a. Clarifier et traduire le projet et la stratégie :
Ce processus permet aux dirigeants à rechercher un consensus quant à la vision et la stratégie
de l’entité de manière à l’exprimer clairement à tous les niveaux organisationnels. Il convient
aussi d’identifier les déterminants de la performance qui représentent les éléments clés
participant à la réalisation de la stratégie de l’entreprise. Cette étape s’achève par l’élaboration
d’une carte stratégique commune à tous les niveaux et qui représente le point de référence
central de l’entreprise.
b. Communiquer et articuler :
Cette étape vise à faire connaître la stratégie à tous les niveaux de l’entreprise afin de relier les
actions individuelles aux buts collectifs. En fait, le BSC est bien plus qu’un simple instrument
de mesure de la performance, c’est un vecteur de communication, de mobilisation et de
sensibilisation à la stratégie de l’entreprise auprès de l’ensemble de l’organisation.
c. Planifier et définir les objectifs quantifiables :
Ce processus suppose l’intégration des plans financiers et des initiatives stratégiques en allouant
les ressources et en énonçant les priorités pour coordonner des programmes compatibles avec
la vision de l’entreprise à long terme. En effet, il s’agit d’élaborer un système d’indicateurs qui
sont appelés Key Performance Indicators (KPI) pour rendre compte de la réalisation des
objectifs quantifiables. Ces indicateurs consistent à la mise en place d’un système de
récompense pour inciter l’atteinte des objectifs.
d. Retour d’expérience et suivi stratégique :
Ce processus permet à l’entreprise d’évaluer sa stratégie à la lumière de la performance actuelle
et la rectifier à mesure qu’elle apprenne surtout que le retour d’expérience est considéré comme
étant un moyen d’apprentissage stratégique à travers le retour d’informations et la mise à
l’épreuve des hypothèses qui sous-tendent la stratégie.
Le tableau de bord compare l’état actuel aux objectifs fixés au départ. C’est un outil d’analyse
à posteriori qui met en évidence les dysfonctionnements lorsque ces derniers sont effectivement
présents. Il aide juste à éviter leur aggravation. En aucune manière il ne permet de les prévoir
et d’empêcher leur genèse.
Ceci qui est un handicap, vu le contexte actuel où des mutations émergent de façon continue.
Dans la fonction logistique d’une entreprise, assurer une bonne gestion des opérations de
57
transports et d’entreposage exige de mettre en place un système :
o Réactif : avoir une vision permanente de l’état des stocks, des ordres, des capacités de
transport au niveau de chaque site,
o Préactif : avoir une visibilité et une projection de la situation au niveau de l'ensemble
des sites, dans un mode planning ;
o Interactif : avoir une vision globale et détaillée des situations en temps réel en prenant
en compte tous les acteurs y compris les autres fonctions de l’entreprise et les partenaires
extérieurs dans un mode collaboratif,
o Proactif : entreprendre des actions d'optimisation technique et financière de la prestation
logistique et des niveaux de stocks.
Pour devenir compétitif, il convient d’intégrer ces quatre facteurs. Une analyse à posteriori ne
permet pas d’entrevoir l’avenir, de prévoir les changements futurs dans la chaîne logistique.
Avec un tableau de bord classique, on tient peu compte de l’influence des autres fonctions de
l’entreprise dans les dysfonctionnements enregistrés. Par conséquent, il se manifeste le plus un
besoin d’analyses transversales, qui intègrent toutes les fonctions (finance, marketing,
logistique, production, RH …), y compris les prestataires extérieurs (marché amont,
transporteurs, marché aval …) afin de garder une meilleure vision de influence de
l’environnement. Cette contrainte amène les organisations à mettre en place un « entrepôt de
données » qui offre une représentation plus précise et globale des activités, une meilleure aide
à la décision. Tous les maillons de la chaîne logistique peuvent ainsi être véritablement pris en
compte pour interpréter une situation. Les actions correctives ou d’amélioration peuvent être
par la suite mises en place avec plus de sérénité.
« Un indicateur est matérialisation d’un évènement observé, prélevé, mesuré déterminé par le
calcul et permettant d’identifier qualitativement ou quantitativement une évolution du
comportement d’un processus48 ».
Le ratio entre les quantités réceptionnées qui respectent le délai standard (±une journée) et
les quantités réceptionnées dans une période précise.
Le Taux des quantités Chargées réellement à la date demandée sur la somme des quantités
prévues être chargées.
Le Taux de quantités livrées à la date demandée (RDD) sur les quantités des livraisons
confirmées (IOD) dans une période précise.
Le taux des quantités des livraisons confirmées à temps (Max 1 journée après livraison) par
rapport à la somme des quantités de livraisons confirmées.
Ce KPI englobe à la fois On Time IOD receipt et OTOD afin de fournir une image globale
sur la fiabilité de livraison.
60
MODÈLE PRÉLIMINAIRE DU RETOUR DE MARCHANDISE
Augmentation de la
notoriété de
l’entreprise
Produits défectueuses Logistique inverse
Avantage concurrentiel
Défauts de production
Renforcement du
Produits en fin de vie système de qualité
(minimisation des
types de retours)
Document récapitulatif :
tableau de bord
61
Conclusion du deuxième chapitre
Nous concluons ce chapitre en affirmant que dans le cadre de l’optimisation des coûts de la
logistique inverse, des outils qui s’imposent.
Parmi ces outils, on note la matrice SWOT en tant que dispositif d’analyse stratégique. Le
QQOQCP en tant qu’engin de récolte d’informations précises et exhaustives.
On note ainsi, le diagramme de Pareto qui joue un rôle primordial dans la définition des priorités
dans le cadre de résolution de problèmes en s’appuyant sue le Diagramme d’Ishikawa afin
d’identifier les causes de ses problèmes à résoudre
Par ailleurs, le tableau de bord compare l’état actuel aux objectifs fixés au départ. C’est un outil
d’analyse à posteriori qui met en évidence les dysfonctionnements lorsque ces derniers sont
présents, il aide juste à éviter leur aggravation.
Ceci dit, le recours au tableau de bord en tant qu’outil d’optimisation nous a permis de signaler
que l’expression « optimisation de coût » est un sujet ambigu d’où l’utilisation de différents
outils, non exhaustif, dans le but de pallier aux insuffisances des autres outils.
62
CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE
Jusqu’à présent nous avons présenté le cadre conceptuel de notre recherche qui nous permettra
de répondre à notre problématique.
Dans le cadre de la première vision, nous avons essayé de cerner le contenu théorique du
concept de la logistique en se basant sur une approche descriptive solide, cependant nous avons
procédé à un survol sur les différentes définitions de la logistique inverse.
Dans le cadre de la seconde vision, nous avons également essayé de présenter des différents
outils permettant l’optimisation des coûts de la logistique inverse pour pouvoir orienter nos
propositions de recherche pour qu’elles soient cohérentes et adéquates avec notre contexte.
A cet égard et sans être exhaustif, une liste d’outils permanant l’optimisation des coûts de la
logistique inverse a été présenté.
Ceci dit, l’appui sur le tableau de bord en tant qu’outil indispensable à la récapitulation des
différents axes expliquant l’optimisation des coûts de la logistique inverse.
63
DEUXIEME PARTIE : CONTEXTUALISATION ET
METHODOLIGIE DE LA RECHERCHE
64
INTRODUCTION DE LA DEUXIEME PARTIE
La première partie de notre travail a été conçue dans l’objectif de présenter un cadre
conceptuelle cohérant permettant de s’appuyer sur les éléments constituants logistique inverse.
Après avoir proposé un cadre préliminaire synthétisant l’ensemble des outils d’optimisation des
coûts de retours de marchandises. Cependant l’utilisation du tableau de bord étant un engin
récapitulatif. L’objectif de cette partie est d’entamer une analyse empirique sur les différents
moyens adoptés par l’entrepôt de la Société national de transport et logistique SNTL SUPPLY
CHAIN sis a Mohammedia en s’appuyant sur une démarche documentaire basée sur une
analyse de données secondaires.
Dans une première vision nous allons définir le cadrage méthodologique général de notre
recherche en présentant les motivations du choix de l’étude de cas ainsi au positionnement
épistémologique. En plus d’une présentation du secteur dont opère la société national de
transport et logistique.
À travers une deuxième vision, nous allons à la fois expliquer le retour de marchandise fait par
le client Samsung, présenter les outils d’optimisation ainsi qu’on essayant de présenter un
tableau de bord.
65
CHAPITRE 1. CHOIX METHODOLOGIQUES ET
PRESENTATION DU TERRAIN DE L’ETUDE
Apres avoir présenté la problématique et les questions de recherche, traité le cadre conceptuel
de la logistique de retour, nous avons par la suite présenté une littérature relative aux divers
outils utilisés par la société.
66
Section 1. Méthodologie et présentation du terrain de recherche
Cette première section sera consacrée à la présentation de la méthodologie adoptée dans notre
travail ainsi que la présentation du terrain comme cible de notre étude.
Cette première section est d’une importance majeure puisqu’elle expose clairement les
motivations et les fondements de nos choix méthodologiques.
Tout travail de recherche pour être claire et sérieux doit spécifier la méthodologie suivie et
doit décliner en quelques questions de recherche pour faciliter le chemin d’accès à
l’information. Ces questions sont différentes selon le thème traité, la finalité poursuivie et la
démarche adoptée. Par exemple, le chercheur peut souhaiter étudier un processus, dans le but
de le comprendre et d’élaborer sur cette base une nouvelle théorie ou d’en aménager une
existante.
Apres avoir mis en évidence l’intérêt d’aborder le phénomène de retour de marchandise, notre
recherche a pour objectif principal de relever les différents outils d’optimisation de coûts de
logistique inverse, et ce afin d’avoir une vision plus claire sur ces derniers en essayant de
présenter une liste non exhaustif de ces outils. D’une autre manière nous essayerons de
présenter un tableau de bord synthétisant l’ensemble des résultats obtenu dans un contexte
d’optimisation.
Selon Quivey et Van Campenhoudt (1995), la méthodologie de recherche doit définir les
données pertinentes à l’égard de l’objet étudié. Dans notre cas, il s’agit donc d’explorer la
logistique inverse dans un contexte marocain.
Cet ensemble d’éléments nous a amené à faire un choix méthodologique quant à l’angle sous
lequel nous voulons étudier la logistique inverse et l’optimisation de ces couts.
Il est claire que la nouveauté du sujet et la panoplie des approches nous ont d’abord mis dans
un embarras pour en définitif nous permettre de choisir la voie qui nous permet à la fois
d’assouvir un penchant scientifique personnel et en même temps d’emprunter le chemin de
l’originalité.
67
1.1.1 Choix du terrain d’étude :
Le choix du terrain de recherche est une question posée par chaque chercheur pour limiter son
terrain d’étude. Par ailleurs, le souci majeur étant donné de déterminer l’entreprise dans
laquelle nous devrons étudier notre problématique afin de renforcer et de valider notre projet
de recherche.
Dans notre cas nous nous sommes focalisé sur une seule étude de cas, du fait que nous avons
décidé de porter nos observations sur une organisation qui nous semble en adéquation avec nos
objectifs de recherche.
Il est clair qu’à partir du moment où l’on s’est choisi une société, un arsenal donc de questions
se posent dans notre esprit : comment peut-on trouver un établissement qui vas accepter de
nous accueillir ? Quels sont les critères sur lesquels en se basant pour identifier que
l’établissement suit notre objet de recherche ?
Le second critère important qui nous a guidés, était celui de l’accès au terrain et la disponibilité
des acteurs concernés par l’étude. Il est en effet indispensable que l’entreprise étudiée manifeste
sa volonté d’accueillir le stagiaire au sein de ses structures, et de lui faciliter son travail en lui
accordant un accès suffisant aux données et aux responsables.
L’ensemble de ces éléments nous a donné un avant-goût sur la fertilité de ce terrain d’étude et
sur l’éventuelle richesse des résultats auxquels on pourrait aboutir notre choix étaient désormais
sur le cas de la société national de transport et de la logistique supply chain Mohammedia.
68
● Son secteur d’activité: société opérant dans le domaine des transports de marchandises,
dégroupage, l’entreposage …
● Son histoire (voir section 2)
● Sa culture : tolérante et accueillante à l’égard des chercheurs
Ce profil semble répondre, à bien des égards, à la description de l’entreprise adéquate à notre
travail de recherche.
Une étude de cas est une description obtenue directement d'une situation managériale, à partir
d'interviews, d'archives, d'observations ou de toute autre source d'information, construite pour
rendre compte du contexte situationnel dans lequel le comportement s'inscrit.
Le choix du terrain étant fixé, il fallait ensuite poser la question du périmètre de recherche.
Comme le disait Mintzberg, « quand on veut étudier la migration des oiseaux, on peut les étudier
à distance avec un radar; quand on veut savoir comment ils vivent, il faut aller en observer
quelques-uns de près ». Dans ce sens, Stake, explique que « l’objectif de l’étude de cas n’est
pas de représenter le monde, mais de représenter le cas». Elle donne la possibilité d’être près
des objets étudiés et permet une description riche Halinen et Törnroos.
Si la méthode de cas à ses mauvaises réputations, c’est peut-être parce qu’elle prend plusieurs
formes que l’on confond entre elles. L’étude de cas est alors desservie par une de ses plus
grandes qualités : sa polyvalence qui favorise une grande diversité d’application Hlady Rispal,.
Cependant, la méthode de cas contribue à l’étude en profondeur d’un ou plusieurs cas ce qui
développe un phénomène que l’on veut examiner. Le chercheur veut alors observer l’unicité du
phénomène et en préserver les particularités (Stake, 1998). Il s’agit ainsi de documenter un «
morceau de la réalité » dans une approche « idéographique » Tsoukas. ». L’étude de cas va
donc comme un gant à notre démarche et notre objectif de recherche.
Il faut noter enfin, que la question du périmètre ne se limite pas au choix des structures
organisationnelles qui seront étudiées, mais comprend également la question de l'horizon
temporel de cette étude.
Sur cet aspect nous avons retenu la période allant de Mars à Mai qui coïncidait l’acte de contrat
de la SNTL avec le client Samsung toujours valable et qui convient ainsi au calendrier de stages
déterminé par le responsable de notre master.
69
1.1.3 Le positionnement épistémologique :
La réflexion épistémologique est une consubstantielle à toute recherche qui s’opère (Martinet, 1990).
Ces différents courants épistémologiques s’appuient sur des visions différentes de la réalité et
de la relation que le chercheur entretient avec celle-ci.
- L’induction est un processus par lequel on passe du particulier au général, des faits aux lois,
des effets à la cause et des conséquences aux principes.
De même, pour comprendre un phénomène dans toutes ses dimensions l’approche qualitative
reste la meilleure.
70
En somme, nous appartenons aux positivismes et nous avons adopté une démarche de
recherche exploratoire basée sur une approche documentaire basée un mode de raisonnement
inductif.
En se basant de la nature de l’approche adoptée dans notre cas qui est de l’approche qualitative
de données et de la mobilisation des données primaires, il nous claire d’abord d’en commencer
à donner une vision sur les modes de collecte de données primaires en recherche qualitative, on
note :
- La recherche documentaire
L’observation est une façon de collecter des données permettant le chercheur d’observe lui-
même des processus ou des comportements s’exposant dans une organisation du fait qu’il
constitue un mode de recueil alternatif de l’entretien dans le sens où le chercheur peut analyser
des données factuelles dont les occurrences sont certaines , Vu la spécificité de notre thème et
notre objet de recherche la méthode de l’observation dans la collecte de données est un peu
difficile dans ce sens.
71
Le secteur de la logistique contribue à hauteur de 5.1% du PIB marocain et emploient plus
de 425.000 personnes au Royaume.50
Le secteur de la logistique à créer 26.000 emplois directs durant la période 2010-2017, soit
une part de 9% de l’ensemble des créations d’emplois sur la même période au niveau
national.
- Le transitaire :
Est un agent de liaison entre deux modes de transport, sa principale mission est de répondre au
besoin de son client.
- Le commissionnaire de transport :
C’est la personne occupant de l’usine au magasin. Il choisit les différents transporteurs dont il
a besoin en fonction des marchandises que le chargeur lui confie.
- Le transporteur :
Est la personne physique ou morale qui s’occupe de la transportation des marchandises. Il existe
le transporteur routier et maritime.
- La manutention :
- Les remorqueurs :
Sont des bateaux petits, très puissants et très manœuvrant, qui servent à guider, tirer, pousser
les bateaux plus gros qui entrent et sortent des ports et à les amarrer à quai.
- Le pilote de navire :
Est le conseiller d’un navire qui entre ou sort du port sur une voie maritime difficile. Il travaille
pour une situation de pilotage.
50
www.maroc-diplomatique.net consulté le 23.05.2019
72
- L’agent maritime :
Remplit les formalités administratives et s’occupe de tous les besoins d’un navire avant son
arrivé et tout au long de son séjour en port.
Réduction des coûts logistiques du Maroc : baisse du poids des coûts logistiques / PIB
de 20% actuellement à 15% à l’horizon 2015 au profit des consommateurs et de la
compétitivité des opérateurs économiques à travers une gestion optimisée, sécurisée et
massifiée des flux de marchandises (coûts logistiques à l’import/export et dans les
réseaux de distribution interne).
Accélération de la croissance du PIB par l’augmentation de la valeur ajoutée induite
par la baisse des coûts logistiques notamment à travers l’émergence d’un secteur
logistique compétitif avec des acteurs logistiques intégrés et des plateformes de services
performants considérées comme de véritables centres de concentration et de création de
73
valeur ajoutée logistique (+ 3 à 5 points du PIB à l’horizon 2015 en impact direct
représentant une valeur ajoutée additionnelle de 15 à 20 milliards de dirhams, soit + 0.5
à 0.7 point de PIB par an) .
Contribution du secteur logistique au développement durable du pays, à travers la
réduction des nuisances (baisse du nombre de tonnes/kilomètres de 30% à l’horizon
2015, réduction des émissions CO2 de 35% à l’horizon 2015, décongestion des routes
et des villes).
74
Section 2. Présentation de l’entité accueillante : Société national de
transport et logistique (SNTL)
Crée en vertu de la loi 25-02 la société nationale de transport et de la logistique est une société
anonyme marocaine dont les capitaux sont publics. Elle est à présent un important
commissionnaire de transport de marchandises sur le plan national. Elle s’occupe de l’ensemble
des modalités liées au transport et à l’entreposage . Pour cela , elle exploite une flotte de plus
de 120 camions et semi-remorques ainsi qu’un nombre gigantesque de partenaires transporteurs
et des milliers de mètres carrés de bureaux de chargement et de centre logistiques pour le
groupage, le dégroupage, l’entreposage sous douane ou hors douane.
Le 1er janvier 2007 la SNTL remplacé par l’Office National des Transports (ONT). Est devenu
un acteur majeur du secteur de transport et de la logistique au Maroc.
En tant qu'intégrateur de référence des écosystèmes logistiques, le groupe SNTL appuie ses
partenaires dans la mise en œuvre de leurs stratégies de développement surtout en Afrique sur
la base de solutions logistiques mondiales intégrées appelées ‘turnkey’«clés en main», c'est-à-
dire des solutions permettant à un projet qui une fois réalisé est immédiatement prêt à être
utilisé.
Transport et logistique,
Services aux administrations et gestion des gares routières voyageurs,
Immobiliers,
Fleet Management
Assurances.
Pour mener à bien ces différentes activités, cinq filiales ; collaborant entre elles ont été créées
pour supporter ces activités, la figure ci-dessus présente l’ensemble des filiales de la SNTL
groupe :
LOGDEV structure ses offres autour de quatre axes clés : le management de projet et le
développement d’infrastructures logistiques, la gestion immobilière, la gestion des
76
installations et la réalisation d’études stratégiques sur le potentiel d’un pays en termes
de développement logistique.
Elle a été créée dans le cadre de l’amélioration continue du groupe et est un centre dédié
à l’innovation et à l’excellence. En d’autres mots, c’est une plateforme de réflexion et
de développement dont l’objectif principal est d’aider le groupe à construire une supply
chain efficiente à travers pôles : les études et le consulting ; l’entrainement et les
certifications, la technologie et l’innovation tour de contrôle, big data, freight exchange
market.
- SNTL Supply Chain: cette filiale où j’ai effectué mon stage au Centre
logistique de Mohammedia-Zenâta, a été créée en 2014 et est un prestataire de services
logistiques qui assure la livraison des produits depuis la source de départ jusqu’au le
client final.
SNTL Supply Chain est la filiale la plus active du groupe. Souvent on confond SNTL groupe
par SNTL Supply Chain. Celle-ci offre une prestation logistique à forte valeur ajoutée ainsi
77
qu’un pilote performant de flux physiques et informatiques grâce à sa capacité de stockage de
plus de 210 000m² dont 96 000m² couvertes.
Elle est le prestataire N°1 dans le transport au Maroc et offre des services en Transport
International Routier (TIR) et en Freight Forwarding ainsi que des formations et du consulting
dans le domaine de la logistique présenté dans la figure suivante :
Un schéma directeur des centres logistiques a été défini pour couvrir une partie des flux
d’import/export et domestiques, et se sont implantés dans les villes de : Casablanca – Tanger –
Agadir Meknès – Marrakech.
78
2.1.1 Organigramme
Le Site SNTL est situé dans la zone industrielle Mohammedia Zenata. Plus précisément sur
l’autoroute Casa-Mohammedia. Ce positionnement permet au commissionnaire de transport
et/ou transporteur N°1 au Maroc d’avoir une connexion immédiate aux autoroutes de
différentes destinations : Casablanca, ElJadida, Marrakech, Agadir, Rabat, Fes, Tanger,
Oujda… Elle est à 6km de la zone industrielle Ain Sebaa, 51km de la zone industrielle Had
Soualem 24km du port de Casablanca, 41km de l’aéroport Mohamed V et à 3h45 de Tanger
Med. le choix du positionnement de la plus grande plateforme logistique au Maroc n’est point
fait au hasard, mais afin d’interagir avec le plan stratégique et la politique et l’objectif de toute
entreprise, à savoir l’optimisation des coûts et le gain du temps.
Les bâtiments sont d’une hauteur de 12 mètres avec 5 niveaux. Les portes sont sectionnelles et
équipées de niveleurs pour que les quais soient adéquats à tout type de camions ; Des rompes à
8% adéquats pour les petits véhicules ; les chariots automoteurs ; Guides roues implantés devant
tout quai ; Protection incendie avec des sprinklers, des RIA et des extincteurs.
79
Figure 12: Site de la SNTL Supply Chain
La plateforme contient :
80
Entrepôt couvert : 96.000 m².
Entrepôt frigorifique : 6.000 m².
La SNTL supply chain offre ses services après déchargement de la marchandise du transport
principale. Les equipes de la SNTL Supply chain pourrons donc s’occuper du dédouanement de
la marchandise qui est transporté acquit à caution vers le Yard de la plateforme. Si le client
pourra/voudra dédouaner la marchandise, la SNTL s’en occupera dans le MEAD de la plateforme,
s’il veut dédouaner sa marchandise partiellement, il aura recours à l’EPB, Entrepôt Partiel Banalisé
de la SNTL.
la SNTL s’occupe de la livraison chez les clients finaux en adoptant les opérations de distribution.
Un autre outil qui est essentiel pour la performance de la SNTL Supply Chain c’est la Tour de
Contrôle dont le but principal est la gestion du moyen de transport et le tracking des transporteurs.
La SNTL s’est lancée depuis 2008 dans une politique d’acquisition progressive d’un parc de 150
véhicules pour répondre à des besoins de transport spécifiques, en mettant à la disposition de ses
clients des véhicules neufs et spécialisés. Actuellement, la SNTL dispose d’un parc propre de 114
ensembles complets de différentes catégories en bon état (caisse étanche, fermeture et verrouillage
des portes) pour garantir le transport des marchandises dans des conditions optimales.
Par son histoire, son image de marque et sa capacité de mobiliser jusqu’à 1000 camions/jour , le
portefeuille clients est constité des clients important aussi bien publics que privés.
81
On note parmi les clients :
La satisfaction du client est le premier souci de la SNTL, pour cela elle a mis en place tous les
moyens humains et matériels pour assurer l’optimisation des flux, la traçabilité des produits et
la sécurité des stocks.
82
2.2.3 Analyse SWOT de la plateforme SNTL SC.
La SNTL SC a accumulé des forces grâce à l’effet d’expérience, mais cela n’empêche
l’existence de quelques points en besoin d’amélioration. L’analyse suivante nous permettra
d’avoir une visibilité sur les points forts de la société, les volés en besoin d’amélioration, les
opportunités dont elle peut tirer profits ainsi que les menaces dont elle doit faire face.
83
2.3 Partenariat avec le client Samsung
L’objectif ultime et fondamental de toutes entreprises est de maximiser le gain et réduire les
coûts de productions et de distribution de son produit tout en gardant le facteur de la production.
Pour atteindre cet objectif, il faut parvenir à réduire, et transformer beaucoup de charges fixes
en charges variables. Or, l’une des stratégies est l’externalisation de la partie logistique.
En capitalisant sur une longue expérience et une expertise dans la logistique des produits
électroménagers et par la qualité de ses offres et engagements, SNTL SUPPLY CHAIN a pu
convaincre le géant coréen de lui confier la gestion de sa logistique sur le Maroc et cela à partir
du mois de septembre 2014.
Le projet SAMSUNG était un défi à relever pour les dirigeants de la société SNTL SUPPLY
CHAIN, et aussi le premier examen pour juger la performance de la prestation logistique intégré
du groupe SNTL.
Samsung après avoir passé 5ans chez le prestataire logistique GEODIS, en deuxième semestre
2014, un appel d’offre a été lancé, la SNTL SUPPLY CHAIN a été favorisé pour gérer la partie
logistique du géant Koréan de sud SAMSUNG ELECTRONICS MAROC.
Le client Samsung était retenu suite à une réponse d’un appel d’offre, le premier contact était
avec la direction Projets et Développement. Ce département a traité le besoin du client en
effectuant une étude technique du projet.
Le projet couvre les grands maillons de la chaine de valeur : Réception, stockage, préparation
de commandes, Transport &distribution, logistique inverse, opérations à valeur ajoutée, et
répondant à un niveau d’exigence élevé en matières de rapidité, de sécurité, de qualité de
service, de monitoring et de remontée d’information sur les flux en temps réel.
Par ce partenariat, la SNTL va réceptionner dans l’entrepôt dédié à la société Samsung toute sa
cargaison, procéder à l’entreposage et à l’expédition de celle-ci sous la surveillance de la
société EGIDA.
Cette mission s’avère complexe et délicate aussi bien à la réception qu’à l’expédition.
84
En effet, la société Samsung reçoit les commandes de ses différents client de diverse localité
du royaumes avec un délai de livraison bien déterminé dans son systèmes SAP « PGI EN
ENGLAIS », qu’elle transfert à la société SNTL qui réceptionne dans son systèmes INFOLOG
interconnecte par le système EDI.
La SNTL une fois reçu l’ordre d’expédition des commandes doit jouer à tous les ressorts pour
le respect du délai de livraison et la conformité du bon de commande. Pour mener à bien cette
mission, la SNTL a mis sur pied deux processus (inbound et outbound) c’est deux processus
sont coordonne par un ordonnancement. Cette coordination est le dépositaire de cette mission
car, c’est ce service qui décide par quel ordre les tâches doivent être exécutées en concertation
avec le service d’exploitation.
C’est également le maillon qui décide les types de véhicule à affecter pour l’opération. Il veille
à ce que, les produits non conforme lors de la réception soient mis de côté et en informe
immédiatement la société Samsung pour les dispositions à prendre. Malgré toutes ses
dispositions la SNTL est confrontée à beaucoup de situation notamment dans le cadre de la
gestion des retours. Samsung est un partenaire qui a beaucoup d’exigence. Sur ceux, nous
allons vous présenter les procédures mise en place par la SNLT pour cette mission
Le plan ci-dessous nous donne une idée générale sur la typologie de l’entrepôt Samsung ainsi
que la répartition des zones masse et téléphonie, nous allons détailler les composantes de chaque
zone dans la phase d’optimisation de l’espace de stockage.
85
Figure 6 : Plan du site de l'entrepôt
86
Désignation du plan :
87
Conclusion du premier chapitre
A travers ce chapitre, nous avons exposé le cadre méthodologique de notre recherche d’où
nous avons présenté les motivations du choix de l’étude de cas ainsi les justifications du choix
méthodologique en se reposant sur une recherche exploratoire basée sur une approche
documentaire basée d’un mode de raisonnement inductif.
Par la suite nous avons présenté le secteur de la logistique marocain dont opère la société
national de transports et logistique.
88
CHAPITRE 2. LA MISE EN PLACE DES OUTILS
D’OPTIMISATION DES COUTS DE LA LOGISTIQUE
INVERSE
Après avoir présenté la méthodologie suivie pour notre recherche, et présenté l’entité objet de
notre étude, ce chapitre s’intéresse à la présentation des différents outils permettant
l’optimisation des couts de retour de marchandises, l’explication du processus de retour puis la
mise en place d’un tableau de bord en tant qu’engin de synthèse.
Dans une première section, nous allons procéder à une représentation non exhaustive des outils
engagés par la SNTL Supply chain Mohammedia dans la définition des objectifs à atteindre.
Dans une deuxième vision, nous allons donner plus d’importance à découvrir le processus de
retour au sein de l’entrepôt, pour passer à la suggestion de la mise en place du tableau de bord.
89
Section 1 : Présentations des outils
L’analyse SWOT est utilisé dans le cadre de la gestion de la politique stratégique de l’entreprise,
cette analyse se repose sur deux volets, le premier est liée à l’étude des facteurs internes à savoir
les forces et les faiblesses qui peuvent avoir des effets négatifs ou positifs sur l’entreprise.
Le deuxième volet est destiné à l’étude des facteurs externes à savoir les opportunités et les
menaces.
La SNTL Supply Chain est le leader dans le domaine de transport au Maroc, Elle dispose d’une
plate-forme pour le stockage et d’autres services pour la réception des marchandises nationale
et internationale garce à son expertise dans la chaine d’approvisionnement. En tant que
prestataire de service en logistique et leader du marché marocain grâce à ce projet a moyen et
long terme elle assure la livraison des produits depuis la source jusqu’au client final,
SNTL Supply Chain, est le Leader national sur le marché de commercialisation des
services au tant que prestataire logistique ;
La SNTL offre une prestation logistique à forte valeur ajoutée ainsi qu’un pilote
performant de flux physiques et informatiques grâce à son positionnement stratégique
fort et efficace ;
90
la zone de traitement des flux entrant ou sortant des marchandises (volumes et quantités
écoulées durant une période définie), permet de contenir les marchandises à livrer et
celle à retourner ;
Un stock avec moins d’écart au niveau de ses entrepôts, c’est l’un des points de force
de SNTL, comme on sait La gestion des stocks est essentielle au fonctionnement les
plateformes de grandes taille, en effet le processus de gestion des stocks est performant
car le gestionnaire de stock ainsi que l’agent de stock vérifient et contrôlent de manière
périodique la fiabilité des articles stockés, et gèrent de manière efficace l’évolution de
stock en permanence.
W. Weakness (faiblesses)
l’existence des problèmes liés à la gestion de processus transport, malgré les mesures et
les actions d’améliorations faites, parmi ces problèmes on trouve la non-conformité entre les
emplacements des produits physiquement et virtuelle chose qui tarde les chargements, et impacte
le planning transport, ce qui est justifié par des erreurs faites au niveau de vérification de la
La gestion des transports est faite Manuellement en se basant sur des fichiers EXCEL
au lieu d’avoir une solution fiable et efficace qui permet une gestion optimale des moyens
matériels et humains.
91
Le manque de formation des caristes et des employés en termes d’utilisation des moyens
informatique, conduit à la mauvaise manipulation des terminaux (PDA) chose qui conduit à des
Un mode de gestion long, il y’a pas une réactivité et rapidité dans la mise en place des
impacte le prise de décision sur tous les niveaux, Stratégiques, Tactiques ou même opérationnel
O. Opportunities (Opportunités)
d’affrètement depuis plus de 70 ans. Partenaire fiable et acteur principal du secteur au Maroc ;
projet SAMSUNG était un défi à relever pour les dirigeants de la société SNTL SUPPLY
CHAIN, et aussi le premier examen pour juger la performance de la prestation logistique intégré
du groupe SNTL ;
place d’un processus qui vise à optimiser les couts de la gestion de retours ;
Une réactivité au niveau de livraison , les clients reçoivent les commandes de ses
différents clients de diverses localités du royaume avec un délai de livraison bien déterminé dans
leurs système SAP et grâce a un échange Web EDI via une application ixPath ;
92
L’augmentation de nombre de ces clients suite à la bonne gestion de ses marchandises,
qui va permette à la SNTL de développer une image de marque forte, et fidéliser sa clientèle.
des services logistique au Maroc, impliquant le fait que le SNTL doit gérer au mieux
ses retours pour avoir un avantage concurrentiel durable et pour avoir la compétitivité
Le retard de traitement des anomalies qui peut engendrer des problèmes grave entre la
SNTL et Samsung, et une incohérence entre le service marketing & commercial d’une
temps de repos par les chauffeurs pendant les voyages de longs trajet ce qui cause une
1.2 QQOQCP
Afin de répondre à ces fameuses questions de cet outil d’analyse, nous allons présenter le
tableau suivant.
93
Tableau 4 : QQOQCP
Au moment du déchargement
Après la livraison
Au sein de l’entrepôt, nous avons pu assister plusieurs fois à des retours de marchandises de
tout ordre. Nous avons ainsi remarqué que le chargé du suivi des livraisons anticipe l’arrivée
des retours de marchandises vu que c’est lui assure le tracking des camions en appelant
directement le chauffeur du camion. Aussi nous avons remarqué une récurrence de problème
qui est géré de façon quotidienne au sein de l’entrepôt même en période de baisse de l’activité
des livraisons (le mois du Ramadan par exemple).
94
Nous avons eu à poser des questions au chargé du suivi des livraisons et au chargé des retours
de marchandises. Au cours ces entretiens, nous avons posé des questions à savoir :
A ces questions les personnes interviewés ont répondu que le problème est effectivement
récurrent au sein de l’entrepôt, qu’il avait un impact certain sur les profits de la SNTL (dans le
cas où la société est fautive), cependant nous ne pouvons pas avoir accès à cette information et
qu’il y avait la nécessité de trouver un moyen pour éradiquer ce problème qui peut constituer
une source de conflit entre les transporteurs, la SNTL et Samsung.
Pour mener à bien notre étude, nous nous sommes appuyés sur une base de données excel de
l’année 2016 qui regroupaient tous les retours observés, leur quantité, leur valeur ainsi que les
principaux clients ayant retourné leur commande.
La priorisation des clients est le classement des clients ayant le plus retournés leur marchandise.
Cette priorisation nous permet d’identifier les clients finaux cibles que la SNTL doit atteindre.
Afin d’effectuer le diagramme d’Ishikawa, nous allons faire recours à une catégorisation des
causes par processus et nous allons les liés aux 5M d’Ishikawa.
Processus de réception :
-Le mélange des produits non conforme avec les produits conformes : main d’œuvre et milieu
-le choix du quai de réception par rapport à la zone de stockage engendre des distances en
plus pour stocker les produits : milieu
-Le dépassement de la limite permise de superposition des produits lors du stockage : main
d’œuvre
-La non-application des conditions d'hygiène et de sécurité dans les lieux de stockage ce qui
entraîne la destruction du produit chez les clients : main d’œuvre et méthode
-Les cartons mal organisés rendent les postes d’incendies invisibles : main d’œuvre
-Le manque de compétences des caristes responsables des opérations de manutention des
produits : main d’œuvre
Processus d’expédition
-Une incohérence entre le service marketing & commercial d’une part et le service logistique
d’autre part : méthode
-Le manque de contrôle qualitatif et quantitatif de la marchandise lors de l’expédition par les
chauffeurs et les clients : méthode
-Le non-respect des conditions de préservation du produit par les conducteurs pendant le
transport entre plateformes SNTL et les clients de Samsung (les magasins grand surface) :
main d’œuvre
97
-Le non-respect de la signalisation code de la route par les chauffeurs : main d’œuvre
-Le non-respect des temps de repos par les chauffeurs pendant les voyages de longs trajet ce
qui cause une mauvaise conduite qui peut endommager les produits transportés : méthode
Après avoir recensé ces causes par processus, nous les avons classés selon les 5M.
Absence d’équipement
Mauvaise méthode de travail des Incompétence adéquat
manutentionnaires
Matière Milieu
98
1.4PDCA
De façon pratique, afin d’établir une liste de méthode à suivre rigoureusement, assurer la
formation et la mobilisation du personnel sur la nécessité d’éviter le retour de marchandises il
est à noter que concernant les retours causés par les transporteurs de le SNTL, il s’agira à
cette étape d’élaborer un système de notation de ces transporteurs, ce qui vas favoriser le cout
ainsi que la qualité des services proposés.
Control :
Pour cette étape, il s’agira essentiellement d’établir un tableau de bord permettant d’évaluer la
performance du système de gestion des retours qui seront publiés au quotidien au sein de
l’entrepôt. Nous pouvons proposer comme indicateurs de performance :
Action :
Mise en place d’actions correctives dans le cas où les solutions ne sont pas bien appliquées ou
comprises par le personnel.
On note que l’ensemble des outils utilisé sont d’ordre qualitatif, simple et n’exige pas un calcul
ou une analyse compliqué. Néanmoins ces derniers n’arrivent pas à mesurer parfaitement
l’optimisation vu la sévérité des exigences du client Samsung. Or ces outils sont aussi pauvres
en termes de diversité.
99
Section 2 : Mise en place du tableau de bord
A travers cette section nous allons présenter le processus de retour de marchandise chez le client
Samsung, par la suite nous allons procéder à la proposition de la mise en place d’un tableau de
bord prospectif.
Et pour finaliser notre travail nous allons présenter une synthèse générale suivie par une liste
de recommandations.
La société SAMSUNG Maroc a confié la gestion de sa logistique à la SNTL Supply Chain suite
à un partenariat. Par ce partenariat, la SNTL va réceptionner dans la cellule dédiée à la société
SAMSUNG toute sa cargaison, procéder à l’entreposage et à l’expédition des colis sous la
surveillance d’une société de sécurité et de surveillance.
La société Samsung Maroc ne gère point le flux physique, mais sa fonction principale ici au
Maroc est d’objet commercial. Quant aux flux physiques, c’est la SNTL qui s’en occupe mais
avec une coordination instantanée avec Samsung. En effet, Samsung reçoit les commandes de
ses différents clients de diverses localités du royaume avec un délai de livraison bien déterminé
dans son système SAP et avec un échange Web EDI via ixPath, la SNTL reçoit les instructions
des opérations sur le WMS Infolog sous forme de Delivery Order (DO), un ordre de livraison.
La première opération dans le warehousing est bien évidemment la réception de marchandise.
2.1.1 La réception :
100
conteneur est endommagé, on prend des photos et on les communique à Samsung. .
Figure 8 : Processus de réception de commande
Début
Arrivée du TC
(Conteneur)
Réception de
l'autorisation du
mouvement portuaire Acteur:Agent de sécurité
Vérification de l'existence
du n° de commande du TC
sur le planning
Acteur: Admin d'exploitation
N° du TC
OUI existant
NON
Ouverture et
déchargement du TC Acteur:
Manutentionnaire/Cariste
Contrôle qualitatif et
quantitatif de l'état de
marchandise Acteur: Contrôleur
FIN
101
2.1.2 Le stockage.
Zone E (palettier de la téléphonie) : Cette zone est réservée aux produits de grandes valeurs
dont le poids et le volume ne sont pas importants. Ils sont souvent appelés les produits hors
gabarie. Parmi ces produits, on peut citer :
C’est une zone hautement sécurisée et l’accès avec le téléphone portable est formellement
interdit au personnel. Tous les entrants et sortant de cette zone sont toujours fouillés. Les
portables et les autres articles sont tous stockés sur les étagères.
Zone M, zone de masse : Cette zone est réservée aux produits de grande masse et de grand
volume dont le stockage en racks ne sera point optimiser et dangereux. Exemple de
réfrigérateurs, téléviseurs et machines à laver.
Zone P, zone des palletiers : C’est une zone réservée pour colis dont le poids ne dépasse pas
une tonne et que l’alvéole peut les stocker en grande quantité. Exemple des imprimantes et des
aspirateurs.
Zone N, zone non-conforme : C’est la zone réservée aux produits qui ont été identifiés non-
conforme lors de la réception.
Zone R, zone retour : C’est la zone pour laquelle on alloue les produits qui subissent un retour
de client. 3
102
Figure 19 : Processus de mise en stock
Début
Contrôle physique
Acteur: Inventoriste
FIN
La SNTL reçoit les instructions des opérations sur le WMS Infolog sous forme de Delivery
Order (DO) ou aussi ordre de livraison, ensuite elle doit préparer ces commandes afin de les
charger dans les camions. Sur le WMS, les produits prennent des différents états durant
l’opération de la préparation pour savoir l’état d’avancement de chaque commande : état 10,
état 20, état 30.
Tous les produits en stock restent dans l’état 10, à sélecter vu leur disponibilité. Les bon de
commandes sont par la suite imprimés pour que Les administrateurs d’exploitation les remettent
au chef d’équipe qui affecte les agents et les opérateurs pour préparer chaque commande. Une
fois l’opérateur débute l’opération et commence à la scanner avec son appareil, la commande
passe à l’état 20 : la commande est en cours de préparation, après avoir scanné toute la
commande, l’état 30 est franchis : commande préparée.
104
Figure 20 : Processus de préparation des commandes
Début
Transmission des commandes via EDI
Acteur: Agent Samsung
Chargement de la marchandise
FIN
Source : Données fournies par l’entité accueillante
105
2.1.4 Processus d’expédition
Une fois la préparation achevée, on édite le bon de chargement qu’on remet au contrôleur qui
contrôle avec le transporteur quantitativement et qualitativement la marchandise à expédier.
Après le chargement, le bon de livraison est édité et la commande passe à l’état 40 : la
commande est expédiée. Le bon de livraison, issu du WMS, est imprimé en 4 exemplaires, 1
exemplaire gardé comme preuve d’impression du BL et 3 exemplaires remis au chauffeur et
qui sont destinés au client pour les cacheter quand il reçoit sa marchandise :
106
Figure 21 : Processus d’expédition
Accueil du chauffeur
Réclamation au coordinateur
transport de changer de prestataire
Chargement de la marchandise
Acteur: Contrôleur/Manutentionnaire/Cariste
Procéder à la fermeture du
camion
Acteur: Transporteur/Contrôleur
Edition du BL et remplir la
déclaration du transporteur
(Réedition BL en cas de retour)
Acteur: Admin transport
Expéditions
FIN
107
2.1.5 Le processus de retour de marchandise
Le conducteur une fois sur les lieux de livraison alerte le chargé de suivi des expéditions
pour :
La zone « R », appelée zone de retour est subdivisée en trois parties que sont :
La Partie pick up qui concerne les retours liés à la société SAMSUNG. Cette partie est
divisée en deux sous parties et nommé en WR20 et WR10.
WR20, concerne tout ce qui est le retour technique et WR10, tout ce qui est le retour
commercial. Parmi ces retours, tout ce qui est non tracé sera réexpédié et ceux qui sont tracés
seront reconstitués dans le stock avec une mise à jour immédiate du système de gestion de stock
avec bien évidemment sous la bénédiction de SAMSUNG.
Pour la Partie WX30 et WF30 : Cette partie concerne les retours par défaut du transporteur.
C’est-à-dire, le retour lie soit :
108
- Au manquant dans la commande
- A l’emballage endommage ou article cabossé pendant l’opération de transport
Pour la Partie WX 20 : Cette partie concerne les produits endommagés au niveau de l’entrepôt
lors des opérations de réceptions ou d’expéditions.
Malgré tout ce processus mis en place par la SNTL SUPPLY CHAIN, il ne se passe pas
une journée sans enregistrer un retour. Le plus alarmant est le taux de retours sous la
responsabilité de la SNTL ; c'est-à-dire, les retours au sein de l’entrepôt et ceux liés au défaut
des transporteurs.
Pour la période du janvier au juillet 2015, la SNTL a livré pour le compte de son
commettant 72129 commandes et a enregistré comme retours, 1221 articles soit un taux de 3%.
Rien que les retours sites. En se référant à cette statistique, nous allons trouver normal ce retour
de par le niveau d’expérience de l SNTL.
109
Figure 9 : le processus de retour
Figure 1 : le processus de retour
r
Déclenchement d'un retour client
Acteur:Suivi de livraison
Conformité
OUI NON
Ouverture du camion
Refus en cas du manque du BL
Acteur: Transporteur/Agent de
retour/Contrôleur
Acteur: Responsable exploitation
Déchargement de la marchandise
Acteur: Cariste/ Manutentionnaire
110
Déclenchement d'un retour client
Acteur:Suivi de livraison
Conformité
Ouverture du camion
Refus en cas du manque du BL
Acteur: Transporteur/Agent de
retour/Contrôleur
Acteur: Responsable exploitation
Déchargement de la marchandise
Acteur: Cariste/ Manutentionnaire
FIN
111
2.2 Tableau de bord.
Dans une logique d’optimisation de coût de logistique inverse, en vas essayer de présenter une
suggestion de tableau de bord chez la SNTL SC avec sa relation avec le client Samsung.
L’élaboration de la carte stratégique a pour objectif de présenter un aperçu sur les 4 axes
composants du tableau de bord à savoir : clients, financier, processus internet et apprentissage
organisationnel.
Axe Financier
112
De ce fait, nous avons essayé de présenter les principales questions que la SNTL SC disposera
comme référence dans le but de répondre aux exigences du client Samsung dans le cadre de
l’optimisation de ces coûts.
On time GR
On time GI
KPI On time Outbound delivery
On time IOD
On time right Oty
113
Développer la gestion de carrière et les Taux de mobilité
facteurs de motivation du personnel
Attirer, développer et retenir les talents Taux de Turnover
Le tableau de bord établit permettra d’orienter tous les efforts vers la même vision et consolider
et harmoniser les efforts de la SNTL SC dans l’objectif de contrôler clairement et pleinement
son rôle d’optimisation de couts de retours de marchandise
2.3 Synthèse
L’objectif de cette partie empirique est la présentation et l’analyse des différents outils
d’optimisation mis en place par la SNTL SC.
Dans notre cas, nous nous sommes contentés sur quatre outils d’optimisation de couts de
logistique inverse.
On note qu’il existe trois différent types de retours à savoir le retour non-traces qu’il s’agit de
retour temporaire du au refus du client de réceptionner sa marchandise, ces retours sont
contrôlées puis stockés sur une zone tampon en attendant d’être délivrés.
Le retour SIT, qui est un retour partiel qui concerne que certaines pièces du BL ou complets qui
concernent l’ensemble des références.
Finalement le retour pick-up, qu’à l’instar du SIT il est lié à un retour technique ou commercial.
Le premier outil utilisé par la SNTL SC est l’analyse SWOT qui se repose sur l’analyse de
l’enivrement interne et externe cela en identifiant les points forts, les points faibles ainsi que les
menaces et les différentes opportunités proposées.
On a fait appel à la démarche des six questions QQOQCP « qui, quoi, ou, quand, comment et
pourquoi » qui est un moyen qui décrit la situation traité.
Par la suite nous nous sommes reposés sur le diagramme d’Ishikawa qui synthétise l’ensemble
des causes probables du problème de retours de marchandise.
114
Toutes choses étant égales par ailleurs, afin de répondre à notre problématique initialement
fixée à savoir « Quels sont les outils d’optimisation de retour de marchandise au sein de
la plateforme SNTL SUPPLY CHAIN ? Cas de Samsung. »
Pour répondre à cette problématique nous avons commencé par la présentation des différents
outils permettant une optimisation des coûts de la logistique inverse, l’explication du
processus de retour ainsi que la mise en place d’un tableau de bord prospectif.
On ne nie pas les efforts mis en place par la SNTL au niveau de la persistance du problème
mais cela reste insuffisant. Or la non maitrise des comportements des transporteurs (retour de
marchandises sans le consentement de la SNTL) peut avoir un effet sur le temps relativement
liée à la mise en place des solutions urgentes.
Cependant, l’augmentation des profits de la SNTL se font par l’optimisation des retours
causés par ses manutentionnaires et ses chauffeurs.
La SNTL SC détient une meilleur image de marque qui peut être un exemple en terme de
logistique inverse ce qui vas occasionner par la suite une augmentation de ses clients mais vu
la concurrence acharnée dans le domaine de la logistique au Maroc, impliquant le fait que la
SNTL doit gérer au niveau de ses retours afin de maintenir son avantage concurrentiel.
Cependant nous pouvons conclure que l’optimisation des couts de la logistique inverse est
relativement liée au contrat du partenariat avec le client Samsung, ce dernier est exigible au
niveau de la qualité de ses produits ce qui présente une panoplie de défaillance soit au niveau
de retour commercial, technique ou production.
Raison pour laquelle nous avons opté pour la présentation de ce phénomène en essayant de le
décortiquer à travers plusieurs angles.
115
Or pour ce faire, la SNTL SC peut se référer à l’ensemble des outils proposés , ainsi que
prendre en considération à la fois la carte stratégique proposé et le tableau de bord pour en
avoir une idée bien claire sur son processus de retour de marchandise afin de répondre aux
différents besoins et objectifs du département de logistique inverse au sein de la société
national de transport et de logistique.
116
Conclusion du deuxième chapitre
Pour ce faire, la première logique a été dédiée à la présentation des différents outils permettant
une optimisation de couts de retour de marchandise.
Cependant parmi les outils adopté on notre l’analyse SWOT, le QQOQCP ainsi que le
diagramme d’Ishikawa.
A travers une deuxième vision, nous avons procédé à une présentation du processus de retour
de marchandise au sein de l’entrepôt de Samsung sur la SNTL SC, ainsi nous avons procéder à
une présentation d’un tableau de bord en tant que référentiel permettant d’avoir une visibilité
sur les différents axes composants ce dernier.
117
Conclusion de la deuxième partie
La deuxième partie a été consacré au cadre empirique de notre étudié, nous avons donc procéder
dans un premier temps à une présentation de la méthodologie de notre recherche qui repose sur
une approche documentaire basée une analyse des données secondaires. Par la suite nous avons
essayé de présenter le cadre général de notre étude notamment par la présentation de la société
national de transport et logistique ainsi par la présentation du secteur de la logistique au Maroc.
Dans un deuxième temps nous avons commencé par la présentation des outils adaptés par la
société dans le cadre de l’optimisation de ces couts de retours de marchandise.
118
CONCLUSION GENERALE
Si la logistique apparait encore dans quelques articles comme un centre de cout, la variété des
approches et des thématiques laisse voir une grande partie de sa richesse
Les problématiques autour de la logistique se diffusent dans un grand nombre de revues non-
logistiques ce qui témoigne que l’intérêt de la communauté scientifique pour le domaine
La logistique peut être vue comme une compétence stratégique reposant sur une gestion
stratégique des flux, sur une gestion stratégique découlant d’une approche de l’organisation par
les flux, mais aussi comme une capacité d’analyse de l’enivrement innocent pour le diagnostic
stratégique et une source de construction de connaissances inter-organisationnelles difficile à
imiter.
La logistique n’est pas qu’une affaire de logisticiens, mais bien un domaine de la stratégie,
centrée sur les flux et bien sur un angle d’attaque spécifique, porteur de sens, pour les
chercheurs, véritable stratégie de recherche.
La logistique inverse est un concept nouveau qui a attiré l’attention des logisticiens d’où la
nécessité de le définir.
De nombreux auteurs ont par la suite proposé leur propre définition, apportant des précisions
quant à la signification du terme de « logistique inverse » : acteurs en jeu différentes activités
concernées, objectif de démarche….
A la fin des années 1990. Rogers et Tibben-Lemke, en se basant sur la définition de la logistique
qui émane du Concil of logistics Management, proposent l’explication suivante, qui est une des
plus connues à ce jour , puisqu’elle sert également de référence à plusieurs auteurs : « la
logistique inverse est le processus de planification, d’implémentation, et de contrôle de
l’efficience, de la rentabilité des flux de matières premières, d’en-cours de production, de
produits finis, ainsi que de l’information s’y rattachant du point de consommation au point
d’origine en vue d’en récupérer de la valeur ou pour en disposer proprement ».
D’autre part, nous avons mis l’accent sur les outils permettant de répondre aux exigences de
l’optimisation des couts de la logistique inverse. Cependant le recours vers l’analyse SWOT, le
QQOQCP ainsi que le diagramme d’Ishikawa été notre choix.
119
La pratique d’optimisation telle qu’elle a été décrite nous permet de faire recours à un tableau
de bord afin d’expliquer ce phénomènes sur différents onglets.
Cependant l’implantation ne se fait pas à tir d’ails mais s’étale sur un long intervalle.
Limites de la recherche
Bien que ce présent rapport ait pu arriver à son achèvement, nous sommes tenus à mentionner
quelques complexités qui se sont mises en entraves avant ou pendant l’élaboration de ce
mémoire.
Notre travail présente quelques limites méthodologiques communes à toute étude de cas unique,
et qui ont trait à sa validité externe. Nous l’avions indiqué dans la section méthodologique, le
choix d’étudier une seule entreprise ne saurait prétendre à quelconque représentativité, on note
aussi que le temps que nous avions pour la réalisation du mémoire ce fut insuffisant vu que la
majorité du temps était consacré au stage.
La logistique inverse est un sujet vague, Or pour notre mémoire on s’est focalisé que sur
l’explication de cette dernière sans prendre en considération les autres variables de recherche
cela constitue une autre limite de recherche.
Perspectives de la recherche :
Les limites de notre travail exposées ci-dessus, nous poussent à réfléchir sur les éventuels
prolongements de cette recherche. Les principales pistes sont les suivantes :
- Tester dans une recherche future la validité et l’efficacité des outils mis en place lors de
notre étude.
- Nous avons l’intention de mener des recherches plus approfondies en matière de
logistique inverse dans le cycle doctorale.
120
BIBLIOGRAPHIE ET WEBOGRAPHIE
121
PHILIPPE VALLIN (2010), « La logistique modèles et méthodes du pilotage des flux »,
4eme édition, ISBN : 2-7178-5155, P. 7.
Rodrigue et al, The paradoxes of green logistics, Hofstra University, 2001
Rogers & Tibben-Lembke, Reverse Logistics Trends and Practices, University of
Nevada, 1998
Rogers et al, e-commerce Reverse logistics, University of Nevada, Reno, Reverse
Logistics Executive Council, 2001
Stock, Greis N.P., Kasarda J.D, Logistics, strategy and structure: A conceptual
framework", International Journal of Operations & Production Management, Vol. 18
Issue: 1, pp.37-52, 1998.
TIXIER DANIEL (2012), « la logistique d’entreprise vers un management plus compétitif »,
DUNOD PARIS, 2eme édition
YVES PIMOR, (2005), « logistique production distribution soutien », Dunod paris,
4eme édition, ISBN : 2 10 0492942.
Wu H.J, Dunn S.C, International Journal of Physical Distribution & Logistics
Management, 1995 .
WEBOGRAPHIE
http://sntlgroup.ma/home/
http://www.manager-go.com/management-de-la-qualite/methode-dmaic.htm
http://www.wikilean.com/Articles/Define/3-SIPOC
http://www.qualiblog.fr/outils-et-methodes/la-methode-des-5-pourquoi-pour-
eradiquer-vos-problemes/).
http://www.logistiqueconseil.org/
www.indicateurs-performance.fr
http://www.manager-go.com/
http://si-supplychain.over-blog.com/
122
Table des matières
REMERCIEMENTS .................................................................................................................................... 1
LISTE DES ACRONYMES............................................................................................................................ 5
LISTE DES FIGURES................................................................................................................................... 6
LISTE DES TABLEAUX ............................................................................................................................... 7
INTRODUCTION GENERALE ..................................................................................................................... 8
Problématique de la recherche ........................................................................................................... 9
Approche et méthodologie de la recherche : ................................................................................... 10
PREMIERE PARTIE : ETAT DE L’ART :OPTIMISATION DES COUTS ET LOGISTIQUE INVERSE .................. 12
INTRODUCTION DE LA PREMIERE PARTIE ............................................................................................. 13
CHAPITRE 1. ETUDE THEORIQUE SUR LA LOGISTIQUE INVERSE ........................................................... 14
INTRODUCTION DU PREMIER CHAPITRE ........................................................................................... 14
Section 1. Ancrage théorique : .......................................................................................................... 15
1.1 Théorie et pratique :................................................................................................................ 15
1.2 Genèse de la logistique :......................................................................................................... 16
1.3 Définitions de la logistique : .................................................................................................... 20
1.4 Domaine d’activité de la fonction logistique :......................................................................... 23
1.5 Les activités de la logistique : .................................................................................................. 27
Section 2. Autour du concept de la logistique inverse ...................................................................... 29
2.1 Définition de la logistique inverse : ......................................................................................... 29
2.2 Importance de la logistique inverse : ...................................................................................... 32
2.3 Types de retours : .................................................................................................................... 34
2.4 Les processus de la logistique inverse : ................................................................................... 35
2.5 Acteurs de la logistique inverse :............................................................................................. 37
2.6 Logistique traditionnelle VS logistique inverse ....................................................................... 39
Conclusion du premier chapitre : ...................................................................................................... 41
CHAPITRE 2. L’OPTIMISATION DES COUTS DE LA LOGISTIQUE INVERSE .............................................. 42
INTRODUCTION DU DEUXIÈME CHAPITRE ........................................................................................ 42
Section 1. Aperçu général des outils d’optimisation de coûts .......................................................... 43
1.1 La matrice SWOT : ................................................................................................................... 44
1.2 Le QQOQCP :............................................................................................................................ 45
1.3 Le diagramme de Pareto : ....................................................................................................... 48
1.4 Diagramme d’Ishikawa : .......................................................................................................... 49
1.5 Le PDCA : ................................................................................................................................. 50
Section 2. Le tableau de bord en tant qu’outil d’optimisation ......................................................... 52
123
2.1 Définition du tableau de bord : ............................................................................................... 52
2.2 Rôle du tableau de bord : ........................................................................................................ 53
2.3 Limites du tableau de bord :.................................................................................................... 57
2.4 Les indicateurs de performance (KPI) :.................................................................................... 58
Conclusion du deuxième chapitre : ................................................................................................... 62
CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE ................................................................................................. 63
DEUXIEME PARTIE : CONTEXTUALISATION ET METHODOLIGIE DE LA RECHERCHE ............................. 64
INTRODUCTION DE LA DEUXIEME PARTIE............................................................................................. 65
CHAPITRE 1. CHOIX METHODOLOGIQUES ET PRESENTATION DU TERRAIN DE L’ETUDE ..................... 66
Introduction au premier chapitre :.................................................................................................... 66
Section 1. Méthodologie et présentation du terrain de recherche : ................................................ 67
1.1 Cadre Méthodologique : ......................................................................................................... 67
1.2 Présentation du terrain de recherche : ................................................................................... 71
1.3. Le secteur de la logistique au Maroc : .................................................................................... 73
Section 2. Présentation de l’entité accueillante : Société national de transport et logistique (SNTL).
........................................................................................................................................................... 75
2.1 Présentation de la SNTL Supply Chain : ................................................................................... 77
2.2 Présentation du site de la SNTL Mohammedia. ...................................................................... 79
2.3 Partenariat avec le client Samsung ........................................................................................ 84
Conclusion du premier chapitre ........................................................................................................ 88
CHAPITRE 2. LA MISE EN PLACE DES OUTILS D’OPTIMISATION DES COUTS DE LA LOGISTIQUE INVERSE
............................................................................................................................................................... 89
Introduction du deuxième chapitre : ................................................................................................ 89
Section 1 : Présentations des outils .................................................................................................. 90
1.1 L’Analyse SWOT. ...................................................................................................................... 90
1.2 QQOQCP .................................................................................................................................. 93
1.3 Diagramme d’Ishikawa. ........................................................................................................... 95
1.4 PDCA ........................................................................................................................................ 99
Section 2 : La mise en place du tableau de bord ............................................................................. 100
2.1 Processus de retour. .............................................................................................................. 100
2.2 Tableau de bord..................................................................................................................... 112
2.3 Synthèse. ............................................................................................................................... 114
Conclusion du deuxième chapitre ................................................................................................... 117
Conclusion de la deuxieme partie ....................................................................................................... 118
CONCLUSION GENERALE ..................................................................................................................... 119
BIBLIOGRAPHIE ET WEBOGRAPHIE ..................................................................................................... 121
124
125