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Lino Ventura, est un acteur né en Italie qui a réalisé la plus grande partie de sa carrière
cinématographique en France, né le 14 juillet 1919 à Parme (Italie) et mort le 22 octobre 1987 à Saint-
Cloud (France).
Lino Ventura a été un acteur à la popularité immense et durable. Dans les années cinquante Lino
Ventura est d’abord un second rôle qui va réaliser une carrière sur sa présence physique. Mais bien sûr
si déjà il se fait remarquer, c’est qu’aussi il a une manière bien à lui de jouer les durs. Dès ses
premières apparitions aux côtés de Jean Gabin, les critiques ne s’y trompent pas. Il va atteindre la
notoriété des premiers rôles avec Le gorille vous salue bien. Tourné en 1958, ce film d’espionnage
plutôt léger connaitra un succès foudroyant. A partir de là Lino Ventura va gérer sa carrière avec une
grande intelligence. Il refusera de se faire enfermer dans des rôles appartenant au registre des films
d’action sans consistance. Voulant éviter de se perdre comme pu le faire Eddie Constantine, il refusera
de réendosser le costume du Gorille pour tourner une suite.
C’est dans les années soixante que se construira le meilleur de sa carrière. Il avait déjà fait de
nombreuses apparitions dans des films noirs, mais c’est sa rencontre avec José Giovanni qui va
changer sa trajectoire. En 1960, c’est d’abord Classe tous risques de Claude Sautet. Le film a été
En 1961, le succès inattendu d’Un taxi pour Tobrouk fait de Lino Ventura une énorme vedette. Le
début des années soixante va permettre à Lino Ventura d’élargir son public notamment en s’orientant
vers la comédie parodique. Il tournera sans trop de conviction Les tontons flingueurs qui sera sa
première collaboration avec Georges Lautner et qui triomphera au box-office, avant de devenir au
début du XXIème siècle un film culte à cause des bons mots d’Audiard.
Mais cela ne fait guère avancer sa carrière du point de vue de la qualité. C’est José Giovanni qui va le
ramener au drame noir avec Les grands gueules. Il adaptera son propre roman, Le haut fer, avec
Robert Enrico. C’est d’ailleurs José Giovanni qui entretemps était devenu un scénariste connu et
respecté, qui aura été cherché Robert Enrico dont il avait apprécié La rivière du hibou pour la
réalisation. Le film sera un triomphe au box-office et sur le plan de la critique qui saluera ici le choix
des grands espaces et le souffle de l’aventure. Sa carrière patinera quelque peu, c’est le demi-échec de
La métamorphose des cloportes, ou encore le demi-succès de Ne nous fâchons pas.
C’est pourtant Jean-Pierre Melville qui va relancer la carrière de Lino Ventura en adaptant un autre
Dans la foulée de ce succès Lino Ventura continuera sa collaboration avec José Giovanni. D’abord en
s’associant avec Alain Delon pour partager l’affiche des Aventuriers. C’est un film qui oscille entre le
film noir et le film d’aventure dont la fraîcheur de ton surprendra le public et la critique. Ce sera un
nouveau succès bien entendu. C’est à cette époque que José Giovanni décida enfin à passer à la mise
en scène.
José Giovanni fit ses armes avec un petit film fauché, La loi du survivant. Contrairement à ce que dit
Philippe Durant, ce fut un succès public et critique. C’est d’ailleurs ce film qui révéla le talent de
Michel Constantin. En tous les cas ce succès permis à José Giovanni de monter des projets plus
ambitieux. C’est ainsi qu’il adapta Le rapace de John Carrick. C’est un roman étrange, une méditation
désabusée sur la révolution et ses conséquences, à mi-chemin entre le film noir et le film d’aventure.
Le tournage fut très difficile, mais le résultat fut très bon, tant du point de vue de la critique que du
point de vue du public. Curieusement ce film étrange coïncide avec les événements de Mai 68, période
où justement la question de la révolution était à l’ordre du jour un peu partout dans le monde.
En 1968 Ventura connu un succès énorme en participant au film d’Henri Verneuil, Le clan des
siciliens. Il n’y tenait qu’un rôle secondaire aux côtés de Delon et de Gabin. Adapté par José Giovanni
d’un roman d’Auguste Le Breton que Philippe Durant semble détester, c’est un produit commercial
assez peu consistant. Il faudra à Lino Ventura attendre L’armée des nombres et une nouvelle
collaboration avec Melville pour qu’il retrouve un rôle à la mesure de son talent. Là encore le tournage
ne se passera pas bien. Melville et Ventura ne se parlant plus, il fallut l’intermédiaire d’un assistant
pour que le réalisateur donne ses consignes à son acteur principal. Mais le résultat est excellent. Sans
être un triomphe du box-office, le public fut au rendez-vous. La critique ne vit pas dans un premier
temps l’intérêt de ce film. Il faut dire qu’à l’époque de sa sortie, l’étoile de la résistance et du général
De Gaulle avait fortement pali. Cependant ce film a fini par s’imposer comme un classique du film de
Résistance. Et Lino Ventura était extraordinaire dans le rôle de Gerbier, un solitaire obsédé par sa
mission.
Dans la foulée, Lino Ventura va tourner une nouvelle fois avec José Giovanni. Ce sera une adaptation
d’un ouvrage paru dans la Série noire, Dernier domicile connu de Joseph Harrington. Film noir en
couleurs, le film emprunte au cinéma américain, cette notion d’errance dans la ville. Leonetti est un
commissaire déclassé pour avoir causé des ennuis à un fils de famille. Consciencieux, il doit retrouver
l’adresse d’un témoin qui pourrait être capital dans le procès d’un truand. Associé avec une jeune
inspectrice qui apprend le métier, ils vont avancer pas à pas. Si le tournage a été un peu pénible,
notamment parce que Lino Ventura ne supportait pas Marlène Jobert, gloire montante du cinéma
français qui avait triomphé dans Le passager de la pluie, le résultat fut excellent à la fois sur le plan
Ce film termine une époque pour Lino Ventura. Il va diversifier de plus en plus sa carrière. Il connaitra
du reste le succès avec des comédies comme L’aventure c’est l’aventure, ou La bonne année de
Claude Lelouch, mais sa carrière ne présentera plus la même homogénéité. Les succès alterneront avec
les échecs. Et il triomphera une nouvelle fois avec José Giovanni dans un film pourtant sans grand
intérêt, Le ruffian.
1950 :
1959 : Marie-Octobre
1970 :
1980 :
1987 : La Rumba