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La logistique des stocks vise à améliorer les services à la clientèle tout en réduisant les
coûts de stockage. Le plus souvent, la politique menée dans ce domaine est élaborée en
considérant non seulement les contraintes traditionnelles de variations de la demande et
des délais d’approvisionnement, mais également celles ayant trait à la question de transport,
de l’espace de stockage et de l’intégration au long de la chaine d’approvisionnement.
La gestion des stocks doit concilier l’exigence d’un approvisionnement suffisant avec les
contraintes techniques et financières de la firme. Il s’agit fondamentalement d’un problème
d’arbitrage entre des coûts de stockage et des coûts de pénurie.
Le Stock de sécurité (Ss) représente l’excédent de stock qui peut être constitué afin de se
prémunir contre les ruptures ou les pénuries. Une des méthodes courantes pour déterminer
Ss est la méthode statistique qui utilise l’approche du niveau ou taux de service souhaité.
Connaissant la loi de probabilité de la demande, on peut déduire directement le stock
correspondant à un niveau de service désiré.
Ss = t . σ
Où σ est la dispersion de la consommation (l’écart type).
Et t un facteur de couverture donné par la table de loi normale ce qui permet de déduire le
taux de service.
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Cours M. El hila.
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Fondamentalement le Ss doit tenir compte également de la dispersion du délai de livraison
associé, d’où :
Ss = t . σ . √d
La loi de Poisson est utilisée lorsque la moyenne des consommations est faible et qu’elle
est voisine de sa variance.
X = (m x d) + Ss
Le stock de sécurité est déduit par soustraction :
Ss = X - (m x d)
Ss = X – [ m x (d + P) ]
II ) METHODES EMPIRIQUES DE GS
- Premier mode ‘’quantité fixe et date fixe’’ : c’est une variante du mode de gestion
calendaire et peut s’appliquer lorsque la demande est parfaitement stable, ce qui est
rarement le cas dans l’entreprise.
- Deuxième mode ‘’ quantité fixe et date variable’’ : c’est une gestion par stock mini
abrégée car fondée uniquement sur le seuil de commande puisque Q est fixée.
- Troisième mode ‘’quantité variable et date variable’’ : c’est le mode de gestion par stock
mini.
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- Quatrième mode ‘’quantité variable et date fixe’’ : correspond au mode de gestion
calendaire.
Sd ≤ Sm
Q = DM x (P + d) + Ss – Sd
Son principe est simple : une commande est systématiquement passée à intervalle régulier,
ce qui vent dire que l’approvisionnement est effectué selon un planning préétabli quelle
que soit la quantité disponible en stock.
Q = DM x (P + d) + Ss – Sd
Trois catégories de coûts sont, dans la pratique, distinguées dans le modèle et constituent
ce que l’on appelle le coût global de gestion de stock Cg :
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Soient :
- D : la consommation pour une durée fixée, soit l’unité de temps (1 année, 1 mois …).
- p : la période de réapprovisionnement exprimée en fraction de l’unité de temps ; on aura
alors :
x.p = 1
Q = D
x
Dans le modèle de WILSON sans pénurie, seuls CL et Cs sont pris en compte. Sur une
période d’approvisionnement, le stock est supposé varier linéairement d’un volume Q en
début de période, à 0 en fin de période ; le stock moyen est :
SM = Q / 2
Cg = Cl . D + Cs . Q
Q 2
Il faut minimiser Cg par rapport à la quantité à commander Q, ce qui nous amène à annuler
la dérivée première de Cg par rapport à Q et vérifier que sa dérivée seconde est positive.
On obtient :
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Qe = 2 . Cl . D
Cs
Rappelons que le coût de stockage est en principe exprimé en termes de taux de possession
(t exprimé en proportion) de la valeur unitaire d’achat de l’article (Pu), d’où la quantité
optimale à commander :
Qe = 2 . Cl . D
Pu . ts
- la période optimale : Q = D / x et x . p = 1
pe = Qe
D
Cge = Qe . Cs
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De ce fait, si la variabilité de la demande pour une période donnée est σ impliquant un
stock de sécurité Ss, la variabilité pour m périodes n’est pas σ . m, mais :
Variabilité = σ . √m
De même, si n entrepôts identiques ont chacun un stock de sécurité Ss, le fait de les
rassembler entraîne un stock de sécurité groupé qui n’est pas Ss . n, mais :
Ssg = Ss . √n
Concrètement, si l’on considère un stock composé d’un stock courant qui remplit sa
fonction ordinaire et un Ss permettant de se protéger contre la variabilité de la demande, le
stock courant peut être proportionnel à l’activité des magasins, alors que le Ss l’est moins
que proportionnellement. Le regroupement réduit les stocks de sécurité et leur coût. Et
donc, un grand entrepôt est plus rentable que plusieurs petits entrepôts.
Il faut souligner par ailleurs, que le stock outil renvoie à la quantité commandée laquelle
est soumise à trois paramètres ou contraintes : les capacités de transport disponibles, les
emplacements requis et les espaces de stockage.
La gestion partagée des approvisionnements (GPA) est perçue comme une solution au
problème de sur-stockage et vise à améliorer les filières économiques grâce à une
coopération logistique entre les différents agents de la chaîne logistique. Elle répond ainsi à
un triple objectif dans le cadre de l’efficient consumer response (ECR) :
- limiter les stocks au long de la chaîne tout en assurant un niveau de service optimal ;
La mise en œuvre de la GPA repose fondamentalement sur l’outil DRP qui est un outil de
planification de la chaîne logistique inspirée de la MRP. Le principe de la DRP consiste à
déterminer de façon continue et en cascade les besoins en approvisionnement pour un
produit et pour un point de vente spécifié.
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III ) RANGEMENT DES STOCKS EN MAGAZIN
Une fois reçu, l’article doit être placé à l’endroit prévu. Il est préconisé d’effectuer le
stockage de manière à assurer l’ordre et la bonne gestion du magasin :
Notons qu’à chaque article il faut associer un code qui permet de le reconnaitre sans
confusion avec une correspondance avec l’emplacement qui lui est réservé. Les
possibilités de codification sont en principe illimitées. Parmi les codes usuels à partir
desquels on peut s’inspirer, on peut citer :
- Les codes séquentiels : leur principe est simple ; un nombre pris dans la suite des entiers
consécutifs est attribué à chaque objet quand il se présente.
- Les codes séquentiels par tranche : dans ce cas on réserve une suite de numéros
consécutifs pour identifier des groupes de données possédant une propriété commune. On
codifie ensuite séquentiellement à l’intérieur de chaque groupe.
- Les codes significatifs : sont des codes dont les caractères retenus permettent de
reconnaître directement la propriété représentée. Les plus utilisés sont les codes descriptifs
ou analytiques qui présentent l’avantage d’intégrer les propriétés permanentes de l’article.
Exemple : VR452 pour désigner Vis rond, long 45 mm, diam 2 mm.
- Les codes barres : ces codes ont l’avantage d’être lisibles automatiquement par un
dispositif de lecture optique (crayon, douchette …) ce qui permet une identification rapide
des articles avec une très grande fiabilité. Les codes barres sont de plus en plus utilisés
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dans le domaine logistique car facilitent les échanges d’information entre les partenaires au
long de la chaîne.
2 ) Matériels de stockage
Les matériels de stockage sont très diversifiés selon l’activité, la nature des produits, la
surface disponible, etc. Quatre types de matériels sont les plus rencontrés.
Les articles de petite taille et les charges partielles sont souvent stockés sur des étagères,
dans des boites ou dans leur conditionnement de transport. On distingue généralement :
- Les étagères à un niveau : reçoit toute sorte d’articles et de produit de petite taille.
- Les étagères à plusieurs niveaux : permettent une meilleure utilisation de l’espace grâce à
l’utilisation de chariots élévateurs ou de treuils.
Les stockages sur palettes sont de plus en plus prédominants pour stocker des produits de
grande taille ou des marchandises emballées. Il existe une grande variété de systèmes de
stockage sur palettes qui va du simple stockage de masse, aux systèmes automatiques les
plus sophistiqués :
- Stockage de masse : c’est un stockage sans rayonnages sur palettes ou en vrac, adapté à
de grandes quantités de marchandises homogènes.
2.3- Le cantilever
Le principe du stockage par cantilever, est de porter les charges sont sur des bras (en
porte-à-faux) d’une poutre, ce qui favorise une optimisation et une meilleure exploitation
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de l’espace. Ce système est toutefois, risqué si le dispositif n’est pas assez robuste et que
les charges sont très lourdes.
3 ) Matériels de manutention
La manutention est intimement liée à l’activité de stockage. Elle désigne l’ensemble des
opérations de manipulation et de déplacement de produits, de marchandises ou de
documents dans un lieu de stockage ou de production.
Le matériel de manutention est d’une grande variété et connait une évolution considérable
afin de répondre au besoin de l’automatisation de l’activité.
3.1- Le diable
C’est le matériel le plus simple et le plus facile pour déplacer des caisses de cartons ou de
petits colis bien arrimés sur une petite distance. Il ne nécessite pas un investissement élevé.
3.2- Le transpalette
Il s’agit également d’un matériel simple, mais très adapté pour transporter des charges
palettisées sur de courtes distances.
3.3- Le gerbeur
Comme son nom l’indique, il a pour principale tâche de gerber des produits ou
marchandises. Toutefois, il peut charger, décharger, déplacer des caisses ou des charges
palettisées sur de courtes distances et pour des hauteurs de levée variable.
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3.5- Le transtockeur
Comme il a été indiqué plus haut, il s’agit d’un dispositif automatique ou non dont la
principale spécificité est de stocker des palettes sur des hauteurs très élevées pouvant
atteindre plus de 20 mètres de haut.
Qi x si = Si
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Pour l’ensemble des produits stockés :
∑ Qi x si = ∑ Si = S
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Or, lorsqu’il s’agit d’un approvisionnement physique, c’est la quantité totale qui est livrée
et non le stock moyen. En début de période, la quantité totale peut largement dépasser les
espaces de stockage prévus. Il faut donc raisonner sur la base de cette quantité.
Qi x si = Si
Souvent, cette valeur est pondérée par un coefficient α qui tient compte des caractéristiques
des produits et de la configuration des emplacements :
α x Qi x si = Si où : 0 < α ≤1
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α x ∑ ( Qi x si ) = S où : i de 1 à k
Le problème consiste donc à minimiser le coût total de gestion de stock sous contrainte
d’une surface S déterminée :
S/C
α x ∑ ( Qi x si ) = S
Avec :
Cl : coût d lancement d’une commande
D : demande de la période
Q ; quantité commandée
Csi : coût unitaire de stockage
ðL = - Cl Di + Csi + λ α si = 0
ðQi Qi2 2
ðL = α x ∑ ( Qi x si ) – S = 0
ðλ
Qi* = 2 . Cl . Di
Csi +2 λ α si
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En remplaçant Qi* dans la contrainte, on vérifie que :
α ∑ si 2 . Cl . Di = S
Csi +2 λ α si
Notons que la valeur de λ doit être approchée par tâtonnements successifs car ne peut être
extraite directement. Une fois obtenue, est reportée dans la première formule pour trouver
les valeurs de Qi*.
Dans ce cas, il s’agit de minimiser le coût total de gestion de stock sous une contrainte de
valeur moyenne immobilisée maximale :
Cg = Cl x ∑ Di/Qi + ∑ ( pi x t x Qi/2)
S/C :
∑ ( Qi x pi ) = V
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Où :
pi x t : coût unitaire de stockage = Csi
ðL = - Cl Di + pi t + λ pi = 0
ðQi Qi2 2 2
ðL = ∑ ( Qi x pi ) – V = 0
ðλ 2
Qi* = 2 . Cl . Di
(t + λ) pi
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∑ 2 . Cl . Di . pi = V
(t +λ) pi
2
2
∑ √ Di . pi
λ = Cl - t
2 V
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