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LES THEORIES DES ORGANISATIONS

I – LES CLASSIQUES

1 – Caractéristiques

 Les fondements classiques du management sont nés en période d’industrialisation :

- ils répondent à des méthodes de travail empiriques (chacun fait à sa manière) ;

- ils recherchent la rationalisation et l’efficience de la production ;

- leur objectif est le profit par l’accroissement de la production.

 Les précurseurs :

- Adam SMITH (économiste - 1776 – qui a étudié le rendement des ouvriers, multiplié par
200 grâce à la spécialisation des tâches dans une fabrique d’épingles).

- Charles BABBAGE (mathématicien inventeur de la machine à calculer - 1851 – pour qui les
ouvriers ont une capacité limitée et qui prône spécialisation du travail intellectuel).

– Théories et auteurs

Frederick Winslow TAYLOR (1856 – 1915), mécanicien et ingénieur

 Shop management (1904), Scientific management (1911).

 Postulat : propension des hommes à limiter leur effort, motivation essentiellement par le
salaire (équitable mais fonction de la cadence de travail).

 Rationalisation de la production = OST (organisation scientifique du travail).

 Etude des gestes de 10-15 ouvriers qualifiés, chronométrage et standardisation.

 Parcellisation des tâches.

 Sélection des hommes en fonction des tâches et formation

 Système rigide ou les ouvriers n’ont aucune initiative.

 Critique du taylorisme :

- grande efficacité (apprentissage rapide des tâches élémentaires, contrôle aisé), cette méthode
a permis le développement de la société de consommation et inspire encore les
industries actuelles ;

- déshumanisation du travail (OS), tâches monotones, motivation ramenée à l’argent.

Henri FAYOL (1841 – 1925), ingénieur des mines et chef d’entreprise


 Administration industrielle et générale (1916).

 Fayol analyse l’activité de l’entreprise en 6 fonctions ou groupes d’opérations : technique,


commerciale, financière, de sécurité, comptable, administrative.

 Fayol a mené des travaux sur la façon de diriger les entreprises.

C’est le fondateur du management (administration de l’entreprise).

 Tardivement reconnu en France.

 L’administration (au sens de direction ou de management) dresse le programme général


d’action et coordonne les efforts : administrer = prévoir, organiser, commander,
coordonner, contrôler (PO3C).

 Fayol distingue 14 principes d’administration, à adapter aux circonstances, dont :

- la division du travail ;

- l’autorité, « pouvoir de se faire obéir », statutaire et personnelle, indissociable de la


responsabilité ;

- la discipline ;

- l’unité de commandement (un agent ne reçoit ses ordres que d’un seul chef),

- l’autorité et responsabilité ;

- unité de direction

- la subordination des intérêts particuliers à l’intérêt général ;

- l’ordre (« Une place pour chaque chose et chaque chose à sa place ») ;

- l’équité, facteur de dévouement ;

- la stabilité du personnel ;

- l’initiative (satisfaction de l’homme par l’initiative et la réussite) ;

- l’union du personnel (Intérêt des bonnes relations avec les syndicats).

- la centralisation

- l’union du personnel

Max WEBER (1864 – 1920), philosophe et sociologue.

 Weber pose la question des raisons de l’obéissance et distingue 3 modèles d’autorité qui
légitiment les ordres de 3 façons distinctes :

- l’autorité charismatique (basé sur les qualités personnelles ;


- l’autorité traditionnelle (soumission aux usages, aux croyances

- l’autorité légale ou bureaucratique (basée sur des règles écrites, des critères objectifs
comme le diplôme ou la fonction occupée).

II- L’ECOLE DES RELATIONS HUMAINES

1 – Caractéristiques de l’école RH

 Les travaux de l’école des relations humaines ont été impulsés par les dysfonctionnements
constatés dans les entreprises tayloriennes.

 Cette école est foisonnante et dominée par les psycho sociologues d’entreprise ayant,
souvent, eu un rôle de consultant :

- l’individu est placé au centre des organisations ;

- l’importance des relations sociales au travail est reconnue ;

- les besoins des salariés sont pris en compte ;

- on y admet l’existence d’organisations informelles et de conflits ;

- on y analyse la motivation et les modalités d’exercice de l’autorité et de conduite des


groupes.

 Les travaux de l’école des relations humaines ont été impulsés par les dysfonctionnements
constatés dans les entreprises tayloriennes.

2 – Théories et auteurs significatifs

2.1 – Le fondateur

Elton MAYO (1880 – 1949), psychologue.

 Les travaux de Mayo sont basés sur une série d’expériences à Hawthorne (Western Electrics
– 1924 à 1930) concernant l’effet d’une variation des conditions de travail dans des groupes
expérimentaux.

 Ainsi les travaux de l’école des relations humaines se sont orientés vers la conduite des
groupes, les styles de management et la motivation.

2.2 – La conduite des groupes et les styles de management

Kurt LEWIN (1890 – 1947), philosophe et psychologue

 Lewin identifie 3 styles de leadership à partir d’études sur des groupes d’enfants :

- démocratique - autoritaire - laisser-faire

 Etablissement de normes de groupe respectées par les membres.


 La décision prise par délibération autonome du groupe favorise le changement.

Rensis LICKERT (1903 – 1981), psychologue.

 A la suite des travaux de Lewin, Lickert (1963) étudie les styles de direction dans plusieurs
compagnies d’assurance et distingue 4 styles de management :

- exploiteur autoritaire = crainte des sanctions ;

- autoritaire bienveillant (paternaliste) = sanctions et récompenses ;

- consultatif = subordonnés consultés, ne décident pas ;

- participatif ( démocratique de LEWIN) = objectifs fixés au sein des groupes.

Douglas Mac GREGOR (1906 – 1964), psychologue.

- théorie X (Taylorienne) = l’homme cherche à éviter le travail, il a une aversion pour les
responsabilités et le travail et il doit y être contraint par des méthodes coercitives, la relation
hiérarchique et le contrôle sont indispensables à la bonne exécution des tâches. Il a peu
d’ambition et préfère la sécurité ;

- théorie Y = la dépense dans le travail est naturelle comme le jeu, l’homme peut s’autogérer
et cherche à exercer ses talents. L’homme a un potentiel et il cherche, dans son travail, à
relever des défis, à démontrer ses aptitudes créatives, à faire preuve d’initiative et à exercer
des responsabilités. Ses capacités sont souvent inexploitées par l’organisation.

Frederick HERZBERG (1923 – 2000), psychologue, médecin.

 Théorie bi-factorielle (1959), distinguant deux natures de facteurs de satisfactions au


travail :

- les facteurs motivants, apportant une satisfaction intrinsèque par le travail ;

- les facteurs d’hygiène ou d’insatisfaction, non motivants mais pouvant provoquer le départ
du salarié.

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