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Conseils pratiques pour le choix d’instruments de

mesure pour l’évaluation des apprentissages


(Inspiré de M.-P. Dessaint, 1995)
LES PRINCIPAUX TYPES D’ITEMS ET LEURS CARACTÉRISTIQUES
Les principaux types d’items qui peuvent être utilisés :

 Les items à réponse objective ;


 Les items à réponse subjective.
A. Les items à réponse objective
a. On choisit la bonne réponse parmi plusieurs réponses proposées.
b. Permet de poser un grand nombre de questions pour une même
épreuve
c. Correction facile et rapide.
d. L’enseignant doit consacrer beaucoup de temps à son élaboration pour
une évaluation de qualité.

B. Les items à réponse subjective


a. On appelle item à réponse subjective la question à développement (ou
question ouverte)
b. Chaque réponse ou chaque réalisation de l’apprenant est unique.
c. La correction comporte donc une certaine part de subjectivité
d. On peut demander à l’apprenant de donner une réponse courte ou une
réponse beaucoup plus détaillée.
e. L’item à réponse subjective est relativement facile à élaborer.
f. Enfin, l’item à réponse subjective amène l’apprenant à
développer une pensée critique plutôt qu’à accumuler
uniquement des connaissances.

Principales règles de rédaction

- Adapter l’épreuve aux apprenants : vocabulaire utilisé, niveau de complexité et de


difficulté, choix des exemples.
- Voir à ce que les items sélectionnés couvrent l’ensemble des connaissances, des
habiletés et des attitudes qu’on cherche à développer chez l’apprenant.
- Faire en sorte que chaque item soit indépendant des autres items et qu’il soit bâti autour
d’une seule idée ou d’un seul problème.
- Ne pas demander aux apprenants de réaliser des performances qui n’étaient pas
énoncées dans les objectifs.
- S’assurer que chaque item ne mesure qu’un objectif important et, bien sûr, uniquement
des éléments importants du contenu.
- Éviter que la question d’évaluation ne soit identique à l’objectif.
- Ne pas reprendre mot à mot une partie du contenu pour élaborer une évaluation.
- Utiliser un langage simple ainsi que des verbes univoques pour rédiger les énoncés.
Éviter toute ambigüité dans les consignes : l’apprenant n’a pas à deviner ce qu’on
attend de lui.
- Accorder à l’apprenant le temps suffisant pour répondre à toutes les questions et faire
tous les exercices qui composent l’épreuve.

Étapes de production d’un instrument d’évaluation :

- Consulter la liste des objectifs et le descriptif, afin de déterminer quelle partie de la


matière et quels objectifs doivent être évalués.
- Déterminer le nombre d’items à élaborer pour mesurer chacun des objectifs.
- Établir les exigences et les critères de réussite (si cela n’a pas été fait dans le
descriptif).
- Choisir le type d’examen ou épreuve (écrite, orale ou pratique) ainsi que les types
d’items à élaborer.
- Déterminer la durée de l’épreuve et le matériel dont l’apprenant pourra (ou devra)
disposer pour réaliser (équipement, dictionnaire, calculatrice, ordinateur, etc.).
- Décider quelle pondération accorder à chacun des items.
- Rédiger chacun des items (consignes).
- Assembler et organiser tous les items.
- Rédiger les consignes générales pour toute l’épreuve.
- Procéder à la révision linguistique.
- Rédiger la clé de correction.
Règles de rédaction propre aux items à réponse objective
- Utiliser de préférence le mode interrogatif. Les énoncés en mode interrogatif sont plus
faciles à rédiger et donnent moins d’indices sur la bonne réponse.
- Utiliser le plus souvent possible la forme positive et fuir « comme la peste » les
doubles négations.
- Souligner les négociations (s’il doit absolument y en avoir).
- Éviter les énoncés qui demandent une appréciation, un jugement.
- S’assurer que l’énoncé est précis et complet.
- Si l’énoncé est une phrase à compléter, s’assurer de sa cohésion grammaticale avec
chacune des réponses suggérées.
- Lorsqu’on doit vérifier la compréhension d’un mot ou d’un concept, voir à ce qu’ils
apparaissent.
Conseils d’ordre pratique sur la façon de rédiger un examen
- Regrouper les items du même genre (qui ont les mêmes consignes). Éviter toutefois de
regrouper les questions portant sur le même sujet ou le même thème.
- Commencer par les tâches les plus simples.
- Éviter de couper une question au bas d’une page.
- S’assurer que les schémas et les illustrations sont clairs et bonne qualité. N’y indiquer
des éléments utiles.
- Indiquer clairement le nombre de points alloués à chaque question, de préférence dans
la marge, près de la question.
- Rédiger la consigne générale et les consignes de chaque item de façon claire et concise.

Présentation de la copie de l’examen 


Au début, inscrire les renseignements suivants :

- Le titre du cours et le nom du professeur (sur la première page). Prévoir un espace pour
que l’apprenant puisse inscrire :
- Son nom, son matricule et la date à laquelle l’épreuve a eu lieu.
Préciser ensuite :

- La durée de l’épreuve ;
- Le nombre d’items ;
- Le nombre de points alloués par item ;
- Le matériel nécessaire ou permis ;
- Les critères d’évaluation ;
- Le seuil de réussite ;
- Les points enlevés pour les mauvaises réponses (s’il y a lieu) ;
- La façon de répondre (sur une feuille de réponses, sur une feuille blanche,
dans le cahier, avec un crayon à mine ou un stylo dans le cas de la
correction informatisés, etc.)
Monter une banque d’items
La majorité des auteurs suggèrent à l’enseignant de monter une banque d’items. Cette banque
d’items, qu’il corrigera et mettra à jour régulièrement, lui permettra d’améliorer ses évaluations
d’année en année, ainsi que de gagner du temps à chaque évaluation puisqu’il aura pris soin de
planifier et d’organiser son travail.
Après chaque évaluation, chaque utilisation des items, il est important d’indiquer les
commentaires qu’on juge pertinents : les difficultés éprouvées par les apprenants, les erreurs
souvent commises, les ambiguïtés dans la formulation des énoncés, l’intérêt qu’ont porté (ou
non) les apprenant à un item en particulier, etc.
Préparer la grille de correction
Indiquer les informations suivantes sur la grille de correction :

- Les éléments et les informations qui doivent apparaître dans la réponse ;


- Les critères d’une bonne réponse (la réponse et la performance qu’on
attend de l’apprenant pour lui accorder les points) ;
- L’organisation et la structure de la réponse ;
- Le nombre de points accordés pour chaque élément de la réponse ;
- La pertinence des exemples choisis ;
- La façon de traiter les mauvaises réponses (par exemple les points de
pénalité) ;
- Les points à accorder ou à enlever pour des éléments tels que la propreté de
la copie, les fautes d’orthographe, le vocabulaire utilisé, le style, etc.
(préciser les critères).

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