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Cas pratique numéro 6

Le Dirigeant personne physique d’une société, dont 40% des actions sont cotées en
Bourse et plus particulièrement admises sur le compartiment C du marché réglementé
Euronext, envisage une opération de rachat de 30% des actions détenues par des fonds
d’investissements et Business Angels par la société elle-même.
Selon lui, cela permettrait à ces derniers de céder une partie de leur participation et, de
manière incidente, de renforcer sa position dans le capital.
A ce jour, le volume quotidien des transactions sur les titres de la société est très faible.
Toutefois, l’entreprise a pour projet de conclure très prochainement un contrat de
fourniture avec le Ministère de la Culture. En outre, des informations confidentielles
transmises uniquement au Dirigeant laissent apparaître que le résultat net de la société sera
nettement en hausse. A ce titre, le Dirigeant souhaite que ses conseils fassent preuve d’une
grande discrétion concernant ces informations.
Le rachat des titres par la société avoisinerait les deux cents millions d’euros ce qui excède
largement les capacités d’autofinancement de la société. Le Dirigeant envisage alors de
contracter un prêt syndiqué afin que la société puisse réaliser ladite opération.

Selon quelles modalités une société peut-elle racheter ses propres titres et quels sont les
risques de cette opération ?

I. La réalisation d’une opération de rachat de titres par la société elle-même

L’article L.225-206 du Code de commerce dispose que « I. Est interdite la souscription par la société
de ses propres actions, soit directement, soit par une personne agissant en son propre nom, mais
pour le compte de la société. (…) II. L'achat par une société de ses propres actions est autorisé dans
les conditions et selon les modalités prévues aux articles L. 225-207 à L. 225-217, L. 22-10-62, L. 22-
10-64 et L. 22-10-65. ».

L’article L.225-207 du Code de commerce dispose que «  L'assemblée générale qui a décidé une
réduction de capital non motivée par des pertes peut autoriser le conseil d'administration ou le
directoire, selon le cas, à acheter un nombre déterminé d'actions pour les annuler.  ».

L’article L.225-214 dispose que « Les actions possédées en violation des articles  L. 225-206 à L. 225-
208  et  L. 225-210  doivent être cédées dans un délai d'un an à compter de leur souscription ou de leur
acquisition. A l'expiration de ce délai, elles doivent être annulées. ».

Il existe une exception à l’interdiction de principe. L’article L.22-10-62 du Code de commerce prévoit
en son alinéa 1 que « L'assemblée générale d'une société dont les actions sont admises aux
négociations sur un marché réglementé ou sur un système multilatéral de négociation soumis aux
dispositions du II de l'article L. 433-3 du code monétaire et financier dans les conditions prévues par le
règlement général de l'Autorité des marchés financiers, figurant sur une liste arrêtée par cette
autorité dans les conditions fixées par son règlement général, peut autoriser le conseil
d'administration ou le directoire, selon le cas, à acheter un nombre d'actions représentant jusqu'à
10 % du capital de la société. L'assemblée générale définit les finalités et les modalités de l'opération,
ainsi que son plafond. Cette autorisation ne peut être donnée pour une durée supérieure à dix-huit
mois. Le comité d'entreprise est informé de la résolution adoptée par l'assemblée générale. »
Et en son alinéa 4 que « L'acquisition, la cession ou le transfert de ces actions peut être effectué par
tous moyens. Ces actions peuvent être annulées dans la limite de 10 % du capital de la société par
périodes de vingt-quatre mois. »

L’opération envisagée par le Dirigeant comprend le rachat de 30% des actions de la société. Or, la
limite des 10% étant dépassée, l’opération de rachat est prohibée, sauf si l’Assemblée générale
procède dans la foulée à l’annulation desdites parts et donc à une réduction de capital.

En outre, il convient de préciser que dans la mesure où le Dirigeant souhaite garder les informations
confidentielles à propos des opérations à venir de la société, il paraît difficilement envisageable de
convoquer une Assemblée générale autorisant le Conseil d’Administration et le Directoire a racheté
au maximum 10% des actions.

Quant à la réduction de capital, celle-ci n’est pas opportune. En effet, l’opération comporte la
contraction d’un emprunt par la société à hauteur de 200 millions d’euros, ce qui serait un énorme
coût pour la société, pour ensuite annuler les actions. Suite à la réduction de capital, ce dernier ne
serait plus attractif pour les futurs investisseurs.

II. Le risque d’un éventuel délit d’initié

L’article L.465-1 du Code Monétaire et Financier dispose que « Est puni de cinq ans
d'emprisonnement et de 100 millions d'euros d'amende, ce montant pouvant être porté jusqu'au
décuple du montant de l'avantage retiré du délit, sans que l'amende puisse être inférieure à cet
avantage, le fait, par le directeur général, le président, un membre du directoire, le gérant, un
membre du conseil d'administration ou un membre du conseil de surveillance d'un émetteur concerné
par une information privilégiée ou par une personne qui exerce une fonction équivalente, par une
personne disposant d'une information privilégiée concernant un émetteur au sein duquel elle détient
une participation, par une personne disposant d'une information privilégiée à l'occasion de sa
profession ou de ses fonctions ou à l'occasion de sa participation à la commission d'un crime ou d'un
délit, ou par toute autre personne disposant d'une information privilégiée en connaissance de cause,
de faire usage de cette information privilégiée en réalisant, pour elle-même ou pour autrui, soit
directement, soit indirectement, une ou plusieurs opérations ou en annulant ou en modifiant un ou
plusieurs ordres passés par cette même personne avant qu'elle ne détienne l'information privilégiée,
sur les instruments financiers émis par cet émetteur ou sur les instruments financiers concernés par
ces informations privilégiées. »

Le dirigeant, en qualité d’initié, a obtenu des informations privilégiées à l’occasion de ses fonctions
concernant un émetteur au sein duquel il détient une participation, puisqu’il détient 25% du capital
de la société.
En ne divulguant pas l’information à ses administrateurs et à ses associés concernant le résultat net
en hausse et le fait que la société est sur le point de conclure un contrat de fournitures avec le
Ministère de la culture, le Dirigeant s’expose à une condamnation pour délit d’initié puni de cinq ans
d’emprisonnement et de 100 millions d’euros d’amende.

III. Une autre alternative à l’opération : LBO

La holding demande à la Banque de lui prêter de l’argent pour acquérir la société, en contrepartie les
associés de la holding sont cautions. En outre, les dividendes émis par la société cible permettront de
rembourser le prêt.

Effet de levier juridique : avec seulement 25% d’apport à la société holding contrôle la totalité de la
société cible, du fait du prêt.
Effet fiscal : lorsque l’on fait remonter les dividendes, il y a une exonération d’impôt. On optimise la
trésorerie de la société mère puisque les dividendes qui remontent d’une société soumise à l’IS à une
société mère soumise à l’IS, il y a une exonération d’impôt.

+ Apport de titres du dirigeant associé à la Holding

Attention, faut un contrôle de l’AMF pour le contrôle de la Holding de la cible -> obligation de
transparence.

Le Family Office est une organisation de personnes aux services des intérêts patrimoniaux d'une ou
de plusieurs familles. Il offre un conseil et un accompagnement au service exclusif des familles avec
un ensemble de compétences organisées en interne ou externalisées.

 Ils sont opportunistes

 Voir l’affaire cabinet McKinsey

Quel sont les 2 catégorie de sureté :


- Sureté réelle et personnel

Cautionnement réel : un actionnaire qui a 70% d’une sté : on a un prêt qui est fait a la société le
cautionnement réelle c’est soit l’actionnaire donne en garantie ces titres directement ou alors l’autre
manière c’est que A se porte caution de la société auprès de la banque B. et l’obligation de payer est
assuré par un nantissement.

Cas pratique 2 :

Cas 6 :

Prêt intra groupe / convention de trésorie

Prêt intra groupe pas besoin de lien capitalistique et remboursable a terme


Compte courant : lien K et peut etre rembourser a tout momenbt

Clause d’illégalité : à partir du moment où j’ai plus le droit de prêter tu dois me rembourser.
 on peut crée des rang sur les sureté et du coup on peu avoir 2 sureté sur un seul et même actif.

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