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La Revue de médecine interne 33 (2012) 381–389

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www.sciencedirect.com

Mise au point

Les vascularites du système nerveux central : mise au point


Central nervous system vasculitides: An update
A. Néel a,∗ , C. Pagnoux b , L. Guillevin b , M. Hamidou a
a
Service de médecine interne, hôpital Hôtel-Dieu, CHU de Nantes, 1, place Alexis-Ricordeau, 44093 Nantes cedex 01, France
b
Pôle de médecine interne, centre national de référence maladies auto-immunes et systémiques rares (vascularites et sclérodermie), hôpital Cochin, AP–HP, faculté de médecine,
université Paris-Descartes, 27, rue du Faubourg-Saint-Jacques, 75679 Paris cedex 14, France

i n f o a r t i c l e r é s u m é

Historique de l’article : Les vascularites du système nerveux central (SNC) peuvent rapidement engager le pronostic vital ou
Disponible sur Internet le 7 juin 2012 être responsables de séquelles neurologiques définitives. Compte tenu des performances limitées des
différents outils diagnostiques (tomodensitométrie, imagerie par résonance magnétique, angiographie
Mots clés : conventionnelle, biopsie cérébrale), les vascularites cérébrales primitives sont particulièrement diffi-
Vascularite cérébrale ciles à diagnostiquer. Elles ne doivent pas être confondues avec les angéites d’origine infectieuse ou
Syndrome de vasoconstriction cérébrale néoplasique, les maladies systémiques, mais aussi les vasculopathies cérébrales non inflammatoires, au
réversible
premier rang desquelles figure le syndrome de vasoconstriction cérébrale réversible. Malgré les progrès
de la neuro-imagerie et la publication récente de quelques grandes séries de vascularite primitive du
SNC, cette entité rare reste un cadre nosologique hétérogène et un défi diagnostique et thérapeutique.
Des travaux prospectifs multidisciplinaires sont donc indispensables pour améliorer la prise en charge
des patients chez qui un diagnostic de vascularite du système nerveux central est suspecté.
© 2011 Société nationale française de médecine interne (SNFMI). Publié par Elsevier Masson SAS.
Tous droits réservés.

a b s t r a c t

Keywords: Central nervous system (CNS) vasculitides are a heterogeneous group of diseases that can lead to severe
Central nervous system angiitis disability and death. Given the poor performance of available diagnostic procedures (magnetic reso-
Reversible cerebral vasoconstriction nance imaging, angiography and brain biopsy), the diagnosis of isolated CNS vasculitis is challenging.
syndrome Differential diagnosis includes secondary CNS vasculitides (infection, cancer, drug exposure or systemic
inflammatory disorders) and several non-inflammatory cerebral vasculopathies, such as the reversible
cerebral vasoconstriction syndrome. Despite recent advances in neuroradiology and the publication of
large retrospective case series, primary angiitis of the CNS remains a heterogeneous and challenging
nosological entity. Prospective interdisciplinary studies are necessary to improve our approach to these
patients.
© 2011 Société nationale française de médecine interne (SNFMI). Published by Elsevier Masson SAS.
All rights reserved.

1. Introduction vascularite isolée du SNC. Comme les vascularites systémiques, les


vascularites isolées du SNC peuvent être secondaires (toxiques,
Les vascularites du système nerveux central (SNC) regroupent infectieuses, associées à une néoplasie ou à une affection dysim-
un grand nombre d’affections se caractérisant par une atteinte munitaire) (Tableau 1) ou survenir sans cause identifiable ; on parle
inflammatoire de la paroi des vaisseaux cérébraux ou médullaires. alors de vascularite primitive du système nerveux central.
Cette inflammation vasculaire peut s’intégrer dans le cadre d’une Dans certains contextes (infection, auto-immunité. . .), le diag-
vascularite systémique ou être limitée au SNC, on parle alors de nostic de vascularite du SNC est parfois facile, et ne nécessite
pas toujours une preuve neuropathologique. Le plus souvent, le
diagnostic est particulièrement difficile, car les manifestions cli-
∗ Auteur correspondant. niques et les anomalies radiologiques ne sont pas spécifiques et de
Adresse e-mail : antoine.neel@univ-nantes.fr (A. Néel). nombreuses affections peuvent simuler une vascularite cérébrale

0248-8663/$ – see front matter © 2011 Société nationale française de médecine interne (SNFMI). Publié par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
doi:10.1016/j.revmed.2011.11.020
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Tableau 1
Diagnostics différentiels des vascularites primitives du système nerveux central.

Pseudovascularites

Syndrome de vasoconstriction cérébrale réversible +++

Encéphalopathie hypertensive, leukoencéphalopathie postérieure réversible

Athérome intracrânien ++

Dissection(s) intracrânienne

Embolies multiples +
Athérome aortique Myxome
Endocardite infectieuse ou non (marastique, Libman-Sacks)

Pathologies thrombotiques (± vasculopathie) +


Syndrome des antiphospholipides CIVD
Syndrome de Sneddon + Microangiopathie thrombotique
Maladie de Degos

Vasculopathies acquises
Syndrome de Susac + Moya-moya
Artérite radique

Vasculopathies constitutionnelles/génétiques +
CADASIL (cerebral autosomal dominant arteriopathy with subcortical infarcts and leukoencephalopathy) Angiopathie amyloïde
Vasculopathies cérébro-rétiniennes (COL4A1. . .) Dysplasie fibromusculaire
Maladie d’Ehlers Danlos Pseudoxanthome élastique
Maladie de Fabry Homocystinurie
MELAS (mitochondrial encephalomyopathy, lactic acidosis, and stroke-like episodes) syndrome Neurofibromatose

Vascularites cérébrales secondaires

Vascularite systémique
Vascularites associées aux ANCA ++
Maladie de Horton Maladie de Takayasu
Périartérite Noueuse Syndrome de Cogan
Maladie de Kawasaki Vascularite cryoglobulinémique
Purpura rhumatoïde Maladie de Buerger
Maladie de Behçet +

Autres maladies inflammatoires systémiques


Connectivite (lupus systémique, sjögren. . .)
Syndrome des antiphospholipides Sarcoïdose
Maladies inflammatoires intestinales Maladie cœliaque

Infections ++
Bactéries Virus Champignons et parasites
Méningite purulente ++ VIH ++ Echinoccocose
Syphilis ++ Varicella zoster virus ++ Amibiase
Maladie de Lyme + Herpes simplex virus + Cryptococcose
Brucellose Cytomégalovirus Cysticercose
Bartonellose Hépatite C + Schistosomiase
Tuberculose ++ Aspergillose
Endocardite ++

Hémopathies et cancer
Lymphome cérébral primitif ++ Maladie de Hodgkin ++ et lymphomes malins non hodgkiniens
Lymphome endovasculaire ++ Granulomatose lymphomatoïde de Liebow +
Leucémie à tricholeucocytes Myélodysplasie

Vascularite toxique

CIVD : coagulation intravasculaire disséminée ; VIH : virus de l’immunodéficience humaine.

(Tableau 1). Seule la biopsie cérébrale, quand elle est positive, peut 2. Vascularites primitives du système nerveux central
affirmer la nature inflammatoire de l’atteinte vasculaire. Cepen-
dant, compte tenu de son manque de sensibilité et de ses risques, 2.1. Historique et limites nosologiques
le diagnostic est malheureusement souvent retenu sans preuve his-
tologique, mais sur un faisceau d’arguments. L’angéite primitive du SNC a été individualisée en 1959,
Ainsi, la prise en charge et l’étude des vascularites cérébrales par Gravioto et Feigin [1], à propos de huit observations
reste difficile du fait de l’absence de critères de diagnostic et de clas- d’encéphalopathie progressive mortelle, avec à l’autopsie, une vas-
sification validés. Néanmoins, des progrès importants ont été faits cularite granulomateuse du SNC. Plusieurs autres cas de diagnostic
ces dernières années, grâce à l’individualisation du syndrome de autopsique ont ensuite été rapportés [2,3], et le terme « d’angéite
vasoconstriction cérébrale réversible comme entité spécifique, à la granulomateuse du système nerveux central » a été proposé pour
publication de quelques séries de vascularites du SNC, ou encore au nommer cette nouvelle entité. Les lésions granulomateuses étant
développement de nouvelles techniques d’imagerie par résonance inconstantes [4], le nom « d’angéite isolée du système nerveux cen-
magnétique (IRM). tral » a ensuite été suggéré [5]. Plusieurs cas similaires ont pu être
L’objectif de cette revue est d’exposer l’état des connaissances associés à une infection par le virus varicelle-zona (VZV) [6] ou à une
actuelles concernant les vascularites du système nerveux central, maladie de Hodgkin [7]. Le terme « d’angéite primaire du système
et les vascularites primitives du SNC, en particulier. nerveux central » est finalement apparu comme le plus approprié
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[4,8], soulignant la nécessité d’une enquête étiologique approfon- 2.3. Radiologie


die afin d’exclure d’autres causes d’angéite cérébrale.
En 1988, Calabrese et Mallek [8], puis Moore [5], ont proposé dif- Les anomalies les plus fréquentes sont les infarctus cérébraux
férents critères diagnostiques. On considérait alors qu’en l’absence bilatéraux multiples (85 %), impliquant à la fois le cortex et la
de preuve histologique, l’existence d’anomalies artériographiques substance blanche (63 %) [11]. Ils ne sont pas spécifiques, et
évocatrices de vascularite pouvait suffire à affirmer le diagnostic à peuvent s’observer en cas de thromboses ou d’embolies multiples.
condition que tous les autres diagnostics aient été exclus. Depuis, L’existence de petites lésions hyperintenses sur les séquences
le nombre de cas rapportés augmente progressivement, alors que pondérées en T2 doit être interprétée en fonction du terrain, notam-
les confirmations histologiques sont rares, et le pronostic semble ment de l’âge et des facteurs de risque cardiovasculaire [18]. Des
s’améliorer avec les thérapeutiques classiques des vascularites sys- lésions cérébrales ou méningées prenant le contraste sont obser-
témiques [4,5,8]. vées dans seulement un tiers des cas. Un aspect hyperintenses des
Dès 1991, Hankey souligna l’hétérogénéité des vascularites vaisseaux en T2 est évocateur de vasculopathie cérébrale, mais ne
primitives du SNC et appela à distinguer les cas prouvés his- préjuge pas de sa nature [19]. L’IRM haute résolution peut parfois
tologiquement (vascularites), des cas suspectés (angiopathies, mettre en évidence un épaississement ou une prise de contraste au
inflammatoires pour certaines seulement) qui représentaient alors niveau des parois des artères de la base du crâne, elle pourrait être
30 % des observations publiées. En 1993, Calabrese individuali- une technique d’avenir pour l’étude des artériopathies intracrâ-
sait dans sa série rétrospective de vascularites primitives du SNC, niennes (Fig. 1) [20–22]. Le doppler transcrânien est un outil simple
des observations de diagnostic angiographique et d’évolution favo- et non invasif qui peut être utile au suivi de sténoses artérielles.
rable. Il proposa le cadre « d’angiopathie bénigne du système L’artériographie conventionnelle, bien qu’invasive, reste la tech-
nerveux central » [9], qui sera abandonné au profit du « syndrome de nique d’imagerie vasculaire la plus sensible à l’heure actuelle. Elle
vasoconstriction cérébrale réversible » (SVCR), dont le phénotype a apparaît donc justifiée quand une vascularite du SNC est suspectée,
été récemment caractérisé par l’équipe de MG Bousser [10]. en particulier quand l’angio-IRM est peu informative. Elle permet
En l’absence de preuve histologique, l’analyse des séries his- en effet de visualiser des vaisseaux de l’ordre de 500 ␮m de dia-
toriques de vascularites cérébrales est difficile, mais à l’évidence, mètre. Cet examen manque cependant de sensibilité, car il s’avère
dans plusieurs observations, la confusion avec le SVCR est patente normal dans 50 à 60 % des cas prouvés histologiquement [11,23,24].
[8,12,15]. Les anomalies les plus classiques sont des successions de sténoses
Ainsi, il reste difficile de concevoir la vascularite primitive du ou d’irrégularités de calibre de plusieurs artères intracrâniennes,
SNC comme un cadre nosologique clairement défini dès lors que parfois entrecoupées de dilatations donnant à l’artère un aspect
l’on s’éloigne des observations autopsiques historiques. Dans la moniliforme [18,25–28]. En fait, cet aspect n’a aucune spécificité, il
récente publication de la Mayo Clinic reprenant 101 observations nous semble même bien plus évocateur de SVCR, et peut également
sur 20 ans, seuls 49 patients ont bénéficié d’une biopsie cérébrale, se voir dans de nombreuses autres affections (Tableau 1) [29–33].
affirmant le diagnostic chez seulement 31 patients [11]. Le diag- Des occlusions vasculaires multiples, le développement d’une cir-
nostic est donc le plus souvent retenu en l’absence de preuve culation collatérale ou un retard circulatoire peuvent également
histologique. Le diagnostic différentiel est par conséquent une s’observer.
étape essentielle du diagnostic des vascularites primitives du SNC.
Celle-ci n’élimine pas la possibilité qu’une partie des patients chez 2.4. Biologie
lesquels on retient le diagnostic de vascularite primitive du SNC
souffre d’affections d’autre nature, encore non caractérisées. Ainsi, Les analyses biologiques sanguines ne retrouvent généralement
diverses vasculopathies cérébrales génétiques de révélation tar- pas de syndrome inflammatoire ni d’anomalies immunologiques
dive, pouvant mimer une vascularite primitive du SNC, ont été spécifiques.
identifiées ces dernières années [12–15]. L’analyse du liquide céphalorachidien (LCR) est anormale dans
80 à 90 % des cas documentés histologiquement [8,11]. Cependant,
les anomalies observées sont habituellement modérées : dans la
2.2. Description clinique série de la Mayo Clinic, le nombre de leucocytes variait entre 0 et
575 cellules/mm3 , avec une médiane inférieure à 20 cellules/mm3 ,
Les vascularites primitives du SNC sont rares, avec une inci- et la protéinorachie de 0,15 à 10 g/L, avec une médiane inférieure à
dence annuelle estimée à 2,4 cas pour 1 000 000 dans le Nord des 1 g/L [11].
États-Unis. Elles peuvent survenir à tout âge, mais s’observent
essentiellement entre les quatrième et sixième décennies, sans 2.5. Anatomopathologie
prédominance de sexe. Les manifestations cliniques sont aspé-
cifiques et varient d’un patient à l’autre et dans le temps. Le Seule l’histologie permet d’affirmer le diagnostic de vascula-
plus souvent, les symptômes neurologiques associent céphalées rite. Les complications de la biopsie cérébrale restent relativement
(50–69 % des patients) ou troubles cognitifs (30–71 %) ou déficits rares. Par voie stéréotaxique, elle a un taux de mortalité de 0,3 à
neurologiques focaux persistants (13–50 %) [8,11]. Des accidents 1,5 % et un taux de complications de 12 %, le plus souvent réver-
ischémiques transitoires (16–33 %), une paraparésie (3–13 %) et sibles. La fréquence des hémorragies est de 1,7 à 7 %, mais la
des crises convulsives (7–29 %) peuvent plus rarement s’observer, moitié d’entre elles reste asymptomatique [34–37]. Dans une étude
de même que des hémorragies intracrâniennes (7–11 %) ou une récente portant sur 42 biopsies cérébrales à ciel ouvert, seulement
atteinte de nerfs crâniens. Les atteintes médullaires sont peu fré- trois patients (7 %) ont présenté des complications, mineures et
quentes (inférieurs à 15 % des patients) et exceptionnellement transitoires, et aucun patient n’a eu de déficit persistant ou n’est
isolées. décédé [34]. La plupart des auteurs recommande de réaliser une
La maladie s’aggrave progressivement, en quelques semaines à biopsie des lésions constatées en imagerie, par voie chirurgicale
quelques mois dans la moitié des cas, avec un délai diagnostique plutôt que stéréotaxique, ou, en l’absence de cible, de réaliser une
moyen d’environ cinq mois. Cependant, le mode de début peut par- biopsie chirurgicale cérébro-méningée à la surface du lobe tempo-
fois être aigu, voire fulminant [16,17]. Une évolution par poussées, ral de l’hémisphère mineur [23,38,39]. Les prélèvements doivent
avec des rémissions spontanées prolongées a également été décrite comporter une recherche large d’agents infectieux (coloration spé-
[5]. ciales, cultures bactériennes, mycobactériennes, parasitologiques
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Fig. 1. Patient de 37 ans ayant présenté cinq accidents vasculaires cérébraux en huit ans. Imagerie par résonance magnétique (IRM) cérébrale pondérée en T1 après injection
de gadolinium (A), angio-IRM par temps de vol (TOF) (B), et artériographie (C) : multiples sténoses proximales des artères cérébrales antérieures et moyennes droite (flèches
longues) et occlusion du tronc basilaire (ellipse) avec prise de contraste péri-artérielle (flèches courtes), évocatrice d’angéite primitive du système nerveux central.

et fungiques, ARN universel, voire microscopie électronique) et la mononucléés périvasculaires n’est pas spécifique et ne doit pas être
congélation d’un échantillon (pour immuno-histochimie et biolo- considérée comme témoignant d’une vascularite [43].
gie moléculaire).
Dans l’étude rétrospective d’Alwari et al. [40], sur 61 patients 2.6. Principaux variants (formes cliniques)
suspects de vascularite primitive du SNC, la biopsie cérébrale
confirmait le diagnostic dans 36 % des cas et permettait un autre 2.6.1. Atteinte médullaire
diagnostic (infection ou lymphome en particulier) dans 39 % des L’atteinte médullaire s’observe chez 5 à 15 % des patients atteints
cas. Seules 25 % des biopsies n’étaient pas contributives. Dans une de vascularite primitive du SNC, elle peut précéder ou succéder
autre série de 30 cas suspects de vascularite primitive du SNC, la à l’atteinte cérébrale [46,47]. Les myélopathies isolées paraissent
moitié des biopsies objectivait une autre affection, 30 % confir- exceptionnelles, leur identification suppose la réalisation d’une
mait l’hypothèse d’une vascularite et seulement 16 % n’étaient pas biopsie médullaire. Tous les niveaux médullaires peuvent être tou-
contributives [38]. chés, mais les atteintes thoraciques et du cône terminal semblent
Les anomalies angiographiques ne sont pas corrélées aux résul- les plus fréquentes. L’atteinte médullaire ne semble pas avoir de
tats de la biopsie. En effet, seulement 25 % des patients avec des valeur pronostique. Il faut souligner que des vascularites médul-
anomalies angiographiques ont une biopsie positive, alors que laires ont également été rapportées au cours de la maladie de
50 à 60 % des cas histologiquement prouvés ont une angiographie Hodgkin [48].
cérébrale normale [38,40–42], ce qui peut suggérer l’existence de
différents sous-groupes de patients, en fonction du calibre des vais- 2.6.2. Forme pseudotumorale
seaux atteints. Les vascularites primitives du SNC peuvent parfois prendre le
Les vascularites primitives du SNC touchent principalement les masque d’une lésion pseudotumorale, généralement unique. Cette
vaisseaux lepto-méningés et parenchymateux de petit calibre, de forme pseudotumorale représenterait 5 à 15 % des cas [49,50]. La
façon segmentaire et focale. Trois types de lésions ont été décrites : biopsie cérébrale est dans ces cas indispensable, le diagnostic étant
inflammation granulomateuse, inflammation purement lympho- alors une « surprise » anatomopathologique, avec principalement
cytaire, et vascularite nécrosante [4,43]. Dans certains cas, des un aspect histologique de vascularite granulomateuse. Les dépôts
dépôts de protéine ␤-amyloïde sont retrouvés, particulièrement en amyloïdes semblent également plus fréquents que dans les formes
cas d’histologie granulomateuse [44,45]. Ante mortem les biopsies classiques de vascularite primitive du SNC. La recherche d’une étio-
ne montrent le plus souvent qu’un seul type de lésion. Toutefois, logie infectieuse ou tumorale est fondamentale. L’évolution sous
aucune corrélation entre l’histologie et la présentation clinique ou traitement est le plus souvent favorable, y compris après exérèse
l’évolution n’a été identifiée, ce qui concorde avec le fait que plu- chirurgicale, parfois le seul traitement réalisé [50]. La place de cette
sieurs types de lésions peuvent coexister à l’autopsie [4]. Il faut dernière dans la prise en charge doit être discutée en fonction des
rappeler que le diagnostic formel de vascularite suppose la mise en données anatomiques, cliniques, et des alternatives diagnostiques.
évidence d’une inflammation transmurale de la paroi artérielle et Dans tous les cas, une évolution défavorable doit faire remettre en
de signes de souffrance vasculaire. La présence de petits infiltrats cause le diagnostic et discuter une nouvelle biopsie cérébrale à la
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recherche d’une pathologie infectieuse ou maligne (lymphome en symptomatique serrée, du fait du risque de resténose ou d’occlusion
particulier). sur des artères siège d’une inflammation active.
L’évaluation clinico-radiologique de la réponse au traitement
2.6.3. Vascularites primitives du système nerveux central avec doit être réalisée à trois à quatre mois, et plus précocement en
dépôts amyloïdes Aˇ l’absence d’immunosuppresseur. Le doppler transcrânien peut être
Cette forme d’angéite cérébrale représente 25 % des cas de vas- un outil simple et non invasif de suivi d’une sténose. L’angio-IRM
cularite primitive du SNC documentés histologiquement [44,45]. est l’examen de choix car il permet, outre l’évaluation vasculaire,
L’inflammation est le plus souvent granulomateuse. En dehors de détecter la survenue de nouvelles lésions parenchymateuses.
d’un âge au diagnostic plus élevé (65 vs 42 ans), cette forme de L’usage d’échelles cliniques validées est recommandé (score de
vascularite primitive du SNC ne semble pas avoir de particula- Rankin, National Institute of Health Stroke Score [NIHSS], index de
rités cliniques, radiologiques ou évolutives. La possibilité d’une Barthel, bilan neuropsychologique) dans un souci de standardisa-
association fortuite avec une angiopathie amyloïde a été évoquée. tion de la mesure de l’évolution clinique des patients.
Cependant, ces dépôts amyloïdes sont retrouvés plus fréquemment
chez les patients atteints de vascularite que chez des sujets de 3. Diagnostics différentiels
même âge. De plus, les patients présentant une vascularite avec
dépôts A␤ sont plus jeunes que ceux présentant une angiopathie Une proposition non exhaustive d’explorations paracliniques à
amyloïde. Enfin, sur le plan neuropathologique, les rapports entre réaliser ou à envisager chez un patient suspect de vascularite céré-
les dépôts amyloïdes et l’infiltrat inflammatoire suggèrent qu’ils brale est proposée dans le Tableau 2.
sont liés à la maladie, même si leur signification (éléments déclen-
cheur ou lésion secondaire, cicatricielle) reste inconnue [44,45]. 3.1. Vascularites cérébrales secondaires

2.7. Pronostic De nombreuses causes de vascularite du SNC ont été décrites


dans la littérature (Tableau 1). En pratique, les causes infec-
Classiquement, la vascularite primitive du SNC était considé- tieuses doivent être évoquées en priorité compte tenu du risque
rée comme constamment fatale sans traitement, dans un délai
de quelques mois, et rarement plusieurs années. Depuis, malgré Tableau 2
l’absence de toute étude contrôlée, les corticoïdes seuls ou en Investigations complémentaires à envisager devant une suspicion de vascularite
association au cyclophosphamide sont devenus le traitement « de cérébrale.
référence » [23,51]. Biologie sanguine
Depuis les années 1990, le pronostic de la maladie apparaît Numération et formule sanguine
moins sombre que ce qui était classiquement admis sur les séries Étude de la coagulation (TP, TCA, fibrinogène)
autopsiques [23]. Cette impression a été récemment confirmée par Créatininémie, biologie hépatique, protéine C réactive
Sérologies VIH, hépatites B et C, syphilis, borréliose de Lyme
l’étude des 101 patients de la Mayo Clinic, dans laquelle le taux de
Électrophorèse des protides sériques
mortalité et le taux de rechute étaient respectivement de 17 et 26 %, Ac anti-cytoplasme des polynucléaires neutrophiles, Ac
après une médiane de suivi de 13 mois. Seul trois patients avaient antinucléaires
un score de Rankin supérieur à 3, correspondant à un handicap Ac anticardiolipine, Ac anti-␤2GP1, recherche d’anticoagulant
modéré à sévère. Dans cette étude, la survie des patients traités circulant
Enzyme de conversion de l’angiotensine
par corticothérapie seule était identique à celles des patients trai-
Recherche de toxiques (cannabis, cocaïne. . .)
tés par cyclophosphamide. L’interprétation de ces résultats reste
LCR
néanmoins délicate, compte tenu de l’hétérogénéité de la popu-
Étude cytologique, biochimique et anatomopathologique
lation étudiée, mais surtout de la faible proportion (un tiers) de Examen direct et culture pour recherche de bactéries, mycobactéries
patients ayant un diagnostic prouvé histologiquement [52,53]. et parasites
Les modalités évolutives des vascularites primitives du SNC PCR pour recherche d’herpesviridae, entérovirus
semblent hétérogènes : la possibilité de longues périodes de rémis- Ac anti-virus varicelle-zona (sang et LCR)
Électrophorèse des protides du LCR
sion spontanée a été rapportée de longue date [5], mais la maladie
peut, à l’inverse, se présenter sous la forme d’une encéphalopathie Imagerie
aiguë ou subaiguë menaçant le pronostic vital [16,54]. Malheureu- IRM cérébrale (neuroradiologue expert), ± artériographie cérébrale
TDM thoraco-abdomino-pelvienne (+ aorte)
sement, aucune donnée scientifique n’est disponible pour aider le
Écho-doppler des troncs supra-aortiques
clinicien à déterminer le potentiel évolutif d’un patient donné. C’est Échocardiographie et électrocardiogramme
la présentation clinico-radiologique, le degré de suspicion diag-
Autres
nostique et les hypothèses alternatives qui guident la conduite du
Bandelette urinaire (protéinurie, hématurie)
clinicien, pouvant aller de la « surveillance armée » à une prise en Fond d’oeil « orienté » et angiographie rétinienne
charge rapidement agressive.
Selon l’orientation
Ac anti-SSA, facteur rhumatoïde
2.8. Traitement Ac anti-thyroperoxidase, Ac anti-gliadine
Sérologie brucellose, bartonellose
Le traitement le plus souvent recommandé reste l’association LCR : immunophénotypage des lymphocytes, sérologies (borréliose
de Lyme, syphilis, brucella), PCR bactéries/mycobactéries, enzyme
de corticoïdes et cyclophosphamide, selon le schéma utilisé dans
de conversion
les vascularites nécrosantes systémiques sévères [55–57]. En pra- Audiogramme
tique, la décision de recourir d’emblée au cyclophosphamide peut Biopsie de peau saine (lymphome endovasculaire)
être difficile à prendre chez les patients ayant une maladie peu PCR Tropheryma Whipplei (sang, selles, salive, LCR)
Biologie moléculaire (CADASIL, COL4A1, maladie Fabry. . .)
active ou non prouvée histologiquement. En cas de complications
ischémiques, les antiagrégants plaquettaires (aspirine) sont géné- « Gold standard »
ralement utilisés, mais sans preuve formelle de leur intérêt aux Biopsie cérébro-méningée
cours des vascularites du SNC. Les gestes d’angioplastie avec ou sans Ac : anticorps, PCR : polymerase chain reaction ; LCR : liquide céphalorachidien ;
stent sont probablement à éviter en phase aiguë sur une sténose IRM : imagerie par résonance magnétique nucléaire ; TDM : tomodensitométrie.
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d’aggravation sous-corticoïdes. Les causes néoplasiques, en par- 3.1.3. Maladies inflammatoires systémiques
ticulier, hématologiques, peuvent être difficiles à reconnaître, Toutes les vascularites primitives peuvent être responsables
d’autant qu’elles peuvent répondre initialement à un traitement d’une atteinte cérébrale. Dans les vascularites gigantocellulaires
par corticoïde ou immunosuppresseur. Quelques causes toxiques des gros troncs (maladie de Horton et artérite de Takayasu), les
doivent également être envisagées. manifestations cérébrales résultent le plus souvent de l’atteinte des
troncs supra-aortiques alors que l’atteinte des vaisseaux intracrâ-
niens est rare [81,82]. L’atteinte des vaisseaux cérébraux s’observe
3.1.1. Infections essentiellement dans les vascularites des petits et moyen vaisseaux
Les méningites purulentes peuvent se compliquer d’une atteinte [83]. La fréquence des atteintes cérébrales (tous types confondus)
vasculaire, mais sont généralement de diagnostic aisé. En revanche, est de l’ordre de 3 à 38 % pour la périartérite noueuse, 2 à 18 % pour la
d’autres infections bactériennes non exceptionnelles peuvent être granulomatose avec polyangéite (Wegener), 12 à 18 % pour la poly-
particulièrement trompeuses, notamment la tuberculose [58] et la angéite microscopique et 6 à 25 % pour le syndrome de Churg et
syphilis [59]. Des cas d’angéite cérébrale isolée en rapport avec Strauss [83–88].
une maladie de Lyme ont également été rapportés [60]. Quelques Au cours des connectivites (lupus systémique, syndrome de
observations de maladie de Whipple avec manifestations neuro- Sjögren, polyarthrite rhumatoïde, myopathies inflammatoires par
vasculaires ont été aussi rapportées [61]. exemple),de multiples mécanismes peuvent participer à une
Plusieurs étiologies virales sont bien établies. Diverses formes atteinte cérébrale tels qu’une encéphalite, une vasculopathie ou
de vasculopathie cérébrale ont été décrites lors de l’infection par le des thromboses, mais les vascularites cérébrales restent exception-
VIH, dont une forme particulière caractérisée par des ectasies vas- nelles [89–91].
culaires multiples [62]. L’immunodépression favorise également La maladie de Behçet, quant à elle, peut être responsable, par le
la survenue de vascularites de cause infectieuse ou néoplasique biais d’une vascularite à prédominance veineuse [92], d’atteintes
[63]. Le VZV est lui classiquement responsable de deux tableaux cérébrales intéressant préférentiellement le tronc cérébral [93].
distincts. Chez le patient immunodéprimé, il peut induire une Les entérocolopathies inflammatoires peuvent être respon-
vascularite cérébrale isolée granulomateuse indiscernable d’une sables de manifestations vasculaires systémiques ou cérébrales
vascularite primitive du SNC. Chez le patient immunocompétent, il [94,95] et quelques cas de vascularite cérébrale prouvée histolo-
est responsable d’une atteinte des gros vaisseaux, réalisant le clas- giquement ont été rapportés [96–98]. Elles sont plus rares que les
sique syndrome « zona ophtalmique – hémiplégie controlatérale », thrombophlébites cérébrales.
secondaire à une atteinte rétrograde de l’artère sylvienne à partir
du ganglion de Gasser [64]. Plusieurs formes atypiques de ce syn- 3.1.4. Toxiques
drome ont été décrites chez l’immunocompétent : absence de zona De nombreuses observations de vasculopathies cérébrales liées
précessif [65,66], zona non ophtalmique [67], ou atteinte diffuse à la prise de toxiques ont été rapportées. Elles correspondent
[65]. Des travaux récents suggèrent que cette étiologie pourrait être probablement pour la majeure partie à des phénomènes vasos-
sous-estimée [65]. Les auteurs se basent sur la détection d’une syn- pastiques ou thrombotiques. Cependant, quelques observations
thèse intrathécale d’immunoglobulines anti-VZV pour affirmer le d’authentiques vascularites cérébrales, histologiquement prouvée,
diagnostic. Néanmoins, la valeur diagnostique de cet examen n’est ont été attribuées à la prise de cocaïne ou d’amphétamine [99,100].
pas admise par tous. Enfin, quelques cas de vascularites cérébrales
isolées liées au VHC ont été signalés [68]. 3.2. Vasculopathies cérébrales non inflammatoires
Diverses parasitoses et infections fungiques peuvent également
s’accompagner de vascularite cérébrale [69]. Le diagnostic est alors Lors de l’évaluation d’un patient suspect de vascularite
souvent orienté par des éléments épidémiologiques ou cliniques cérébrale, un certain nombre de maladies vasculaires non inflam-
(voyage, immunodépression, éosinophilie. . .) [70]. Une infection matoires doivent être évoquées (Tableau 1), incluant des maladies
opportuniste du système nerveux central peut néanmoins faire fréquentes, tels que l’athérome intracrânien, la dysplasie fibromus-
découvrir un déficit immunitaire primitif de révélation tardive [71]. culaire, les dissections artérielles et l’angiopathie amyloïde, mais
aussi certaines maladies vasculaires rares.
Parmi celles-ci, certaines affections s’associent à une ou plu-
3.1.2. Néoplasies sieurs atteintes extra-neurologiques qu’il faut savoir rechercher
De nombreux cas de vascularite granulomateuse isolée du activement, tel que le livedo du syndrome de Sneddon [101], les
SNC, associée à une maladie de Hodgkin, ont été rapportés douleurs acrales et les angiokératomes de la maladie de Fabry, les
[7,72]. Les cas de vascularites cérébrales en rapport avec d’autres stries angioïdes et les lésions des grands plis du pseudoxanthome
affections néoplasiques semblent en revanche exceptionnels et élastique [102], ou encore l’atteinte rétino-cochléaire du syndrome
moins bien documentés. De plus, différents mécanismes peuvent de Susac [103].
être responsables de vasculopathie cérébrale en cas de néopla- À l’opposé, certaines affections vasculaires ont une expres-
sie (microangiopathie thrombotique, coagulopathie, endocardite sion exclusivement neurologique. Parmi celles-ci, il faut signaler
marastique. . .) [73,74]. le cadre particulier des maladies vasculaires cérébrales d’origine
La granulomatose lymphomatoïde de Liebow est une lym- génétique de révélation tardive dont différents types ont été décrits
phoprolifération B riche en T, rare, liée au virus Epstein Barr, ces 20 dernières années. Le chef de file de cette famille est le cere-
responsable de lésions angiocentriques et angiodestructives, pou- bral autosomal dominant arteriopathy with subcortical Infarcts and
vant être confondue avec une vascularite primitive [75]. Cette leukoencephalopathy (CADASIL) [104]. Cette affection causée par
affection touche le plus souvent le poumon, mais une atteinte neu- des mutations du gène Notch 3 a été individualisée, il y a une
rologique n’est pas rare et plusieurs cas d’atteinte cérébrale isolée quinzaine d’années seulement, au sein d’une grande famille de la
mimant une vascularite primitive du SNC ont été rapportés [76–78]. région nantaise. Elle se révèle à l’âge adulte par une association
Le lymphome endovasculaire peut être responsable de mani- variable de migraines avec aura, d’accidents vasculaires cérébraux,
festations ischémiques cérébrales ou systémiques évocatrices de et de troubles de l’humeur, pour aboutir à une démence vascu-
vascularite [79,80]. Seule l’histologie peut affirmer le diagnostic, laire. Certains aspects IRM sont évocateurs. Le contexte familial
en objectivant une prolifération de lymphocytes B anormaux dans aide au diagnostic, mais des cas sporadiques ont été décrits. Chez
la lumière vasculaire [79,80]. certains patients, le diagnostic de vascularite du SNC avait été
A. Néel et al. / La Revue de médecine interne 33 (2012) 381–389 387

initialement retenu [12,14]. Plus de 400 familles ont été iden- Références
tifiées dans le monde. Plus récemment, une autre maladie des
petites artères, autosomique dominante, a été rattachée à des [1] Cravioto H, Feigin I. Noninfectious granulomatous angiitis with a predilection
for the nervous system. Neurology 1959;9:599–609.
mutations du gène COL4A1. La présentation clinique est très hété- [2] Budzilovich GN, Feigin I, Siegel H. Granulomatous angiitis of the nervous
rogène et associe leuco-encéphalopathie vasculaire, tortuosités system. Arch Pathol 1963;76:250–6.
artérielles rétiniennes et hémorragies intracérébrales [105–107]. [3] Hughes JT, Brownell B. Granulomatous giant-celled angiitis of the central
nervous system. Neurology 1966;16:293–8.
Plusieurs syndromes [108–112] associant de façon variable une [4] Lie JT. Primary (granulomatous) angiitis of the central nervous system: a cli-
vasculopathie ou une atteinte cérébrale (infarctus ou pseudotu- nicopathologic analysis of 15 new cases and a review of the literature. Hum
meurs) ou diverses atteintes systémiques (phénomène de Raynaud, Pathol 1992;23:164–71.
[5] Moore PM. Diagnosis and management of isolated angiitis of the central ner-
atteinte rénale, hépatopathie) ont été regroupés sous le terme de vous system. Neurology 1989;39:167–73.
« dominant retinal vasculopathy with cerebral leukodystrophy » dont [6] Walker 3rd RJ, el-Gammal T, Allen Jr MB. Cranial arteritis associated
les mutations causales sont situées sur le gène de l’exonucléase with herpes zoster. Case report with angiographic findings. Radiology
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TREX1 [112].
[7] Rewcastle NB, Tom MI. Non-infectious granulomatous angitis of the nervous
Le syndrome de vasoconstriction cérébrale réversible est une system associated with Hodgkin’s disease. J Neurol Neurosurg Psychiatry
affection caractérisée par une vasoconstriction prolongée, mais 1962;25:51–8.
spontanément réversible des artères cérébrales, survenant de façon [8] Calabrese LH, Mallek JA. Primary angiitis of the central nervous system. Report
of 8 new cases, review of the literature, and proposal for diagnostic criteria.
spontanée ou dans des circonstances particulières (post-partum, Medicine (Baltimore) 1988;67:20–39.
utilisation de substances vasoactives). Les premières descriptions [9] Calabrese LH, Gragg LA, Furlan AJ. Benign angiopathy: a distinct subset of
sont anciennes, mais l’individualisation de ce cadre nosologique est angiographically defined primary angiitis of the central nervous system. J
Rheumatol 1993;20:2046–50.
récente, tout comme la caractérisation de son phénotype clinico- [10] Calabrese LH, Dodick DW, Schwedt TJ, Singhal AB. Narrative review: reversible
radiologique [10,113–117]. Le tableau clinique est dominé par cerebral vasoconstriction syndromes. Ann Intern Med 2007;146:34–44.
des céphalées aiguës intenses, « en coup de tonnerre », plus ou [11] Salvarani C, Brown Jr RD, Calamia KT, Christianson TJ, Weigand SD, Miller DV,
et al. Primary central nervous system vasculitis: analysis of 101 patients. Ann
moins associées à des signes neurologiques focaux ou diffus. L’IRM Neurol 2007;62:442–51.
cérébrale peut être normale ou mettre en évidence des infarctus [12] Engelter ST, Rueegg S, Kirsch EC, Fluri F, Probst A, Steck AJ, et al. CADA-
cérébraux souvent jonctionnels, des hémorragies intracrâniennes SIL mimicking primary angiitis of the central nervous system. Arch Neurol
2002;59:1480–3.
(hématome(s) intracérébral lobaire ou profond, hémorragie sous [13] Weil S, Reifenberger G, Dudel C, Yousry TA, Schriever S, Noachtar S. Cere-
arachnoïdienne de la convexité) ou une leuco-encéphalopathie broretinal vasculopathy mimicking a brain tumor: a case of a rare hereditary
postérieure réversible. La présence d’une hémorragie sous arach- syndrome. Neurology 1999;53:629–31.
[14] Williamson EE, Chukwudelunzu FE, Meschia JF, Witte RJ, Dickson DW, Cohen
noïdienne de la convexité, visible en TDM sous la forme d’une
MD. Distinguishing primary angiitis of the central nervous system from
hyperensité spontanée du fond des sillons corticaux, est très évoca- cerebral autosomal dominant arteriopathy with subcortical infarcts and
trice du diagnostic. Le LCR est normal ou peu modifié. Par définition, leukoencephalopathy: the importance of family history. Arthritis Rheum
les céphalées régressent spontanément en quelques semaines, 1999;42:2243–8.
[15] Winkler DT, Lyrer P, Probst A, Devys D, Haufschild T, Haller S, et al. Here-
alors que la régression des anomalies vasculaires est retardée. ditary systemic angiopathy (HSA) with cerebral calcifications, retinopathy,
À l’heure actuelle, il n’existe pas de critères diagnostiques validés. progressive nephropathy, and hepatopathy. J Neurol 2008;255:77–88.
La réversibilité des anomalies artérielles en quatre à 12 semaines [16] Hilton-Jones D, Ironside JW, Simpson DJ. A young man with rapidly
progressive multifocal disease affecting the white matter. Pract Neurol
reste un des éléments clés du diagnostic pour la plupart des 2007;7:172–81.
auteurs [10]. L’identification précoce de ce tableau particulier doit [17] Salvarani C, Brown Jr RD, Calamia KT, Christianson TJ, Huston 3rd J, Mes-
permettre d’éviter une surenchère diagnostique et thérapeutique chia JF, et al. Rapidly progressive primary central nervous system vasculitis.
Rheumatology (Oxford) 2011;50:349–58.
inutile. La prise en charge thérapeutique n’est pas consensuelle. [18] Kuker W. Cerebral vasculitis: imaging signs revisited. Neuroradiology
La recherche et l’éviction définitive d’une substance déclenchante 2007;49:471–9.
sont systématiques. L’abstention thérapeutique peut se discuter. La [19] Iancu-Gontard D, Oppenheim C, Touze E, Meary E, Zuber M, Mas JL, et al.
Evaluation of hyperintense vessels on FLAIR MRI for the diagnosis of multiple
majorité des auteurs utilise les inhibiteurs calciques (nimodipine, intracerebral arterial stenoses. Stroke 2003;34:1886–91.
vérapamil), sans preuve de leur intérêt. [20] Pfefferkorn T, Schuller U, Cyran C, Hufner K, Fesl G, Seelos K, et al. Giant cell
arteritis of the Basal cerebral arteries: correlation of MRI, dsa, and histopa-
thology. Neurology 2010;74:1651–3.
[21] Swartz RH, Bhuta SS, Farb RI, Agid R, Willinsky RA, Terbrugge KG, et al. Intra-
4. Conclusion cranial arterial wall imaging using high-resolution 3-tesla contrast-enhanced
MRI. Neurology 2009;72:627–34.
Les vascularites primitives du SNC restent rares et peu étu- [22] Kuker W, Gaertner S, Nagele T, Dopfer C, Schoning M, Fiehler J, et al. Vessel wall
contrast enhancement: a diagnostic sign of cerebral vasculitis. Cerebrovasc
diées. Leur prise en charge diagnostique et thérapeutique est Dis 2008;26:23–9.
particulièrement difficile. Des travaux prospectifs collaboratifs sont [23] Calabrese LH, Duna GF, Lie JT. Vasculitis in the central nervous system. Arthri-
indispensables pour améliorer la prise en charge des patients chez tis Rheum 1997;40:1189–201.
[24] Vollmer TL, Guarnaccia J, Harrington W, Pacia SV, Petroff OA. Idiopathic granu-
qui le diagnostic de vascularite primitive du SNC est suspecté. lomatous angiitis of the central nervous system. Diagnostic challenges. Arch
Des études multicentriques sont en cours, notamment en France Neurol 1993;50:925–30.
(COVAC, registre du Groupe français d’étude des vascularites et [25] Hellmann DB, Roubenoff R, Healy RA, Wang H. Central nervous system angio-
graphy: safety and predictors of a positive result in 125 consecutive patients
la Société française neurovasculaire, recensant actuellement les evaluated for possible vasculitis. J Rheumatol 1992;19:568–72.
cas suspects, aussi bien rétrospectifs que prospectifs – contact : [26] Kadkhodayan Y, Alreshaid A, Moran CJ, Cross 3rd DT, Powers WJ, Derdeyn CP.
etudecovac@gmail.com) afin de mieux définir les éléments essen- Primary angiitis of the central nervous system at conventional angiography.
Radiology 2004;233:878–82.
tiels de la démarche diagnostique, les paramètres pronostiques, les [27] Ferris EJ, Levine HL. Cerebral arteritis: classification. Radiology
caractéristiques évolutives des patients et, enfin, l’effet des traite- 1973;109:327–41.
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