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XAVIER FORNERET (ECRIVAIN)- 1809-1884

-Xavier Forneret, surnommé "l'homme noir au visage blanc", est né à Beaune et il était un
écrivain, poète et dramaturge français connu pour son humour noir.

-Xavier Forneret a dilapidé l'héritage familial en menant une existence marginale excentrique.
Sa fortune lui permet de publier seul ses propres œuvres et de faire jouer son théâtre à ses
frais, sans jamais avoir de succès;

-Représente une tendance effrénée du romantisme français, Xavier Forneret est associé
par les critiques littéraires aux petits romantiques;

-Spirituellement, il était membre de Bouzingo, un groupe de poètes qui épousaient un


romantisme bohème radical dans la vie et l'art;

-Au cours de ses années à Paris, il a publié des livres contenant de la poésie, des
aphorismes, des paradoxes, de courtes pièces en prose et des maximes. Il a également
publié un certain nombre de nouvelles, généralement des parodies du style frénétique
(horreur) en vogue à l'époque (dans l'une d'elles, un malheureux s'est suicidé en avalant l'œil
de verre de sa maîtresse). Tous ces livres ont été auto-publiés et ignorés des lecteurs;

-Les principaux livres de Xavier Forneret sont imprimés en caractères énormes ; certains ne
contiennent qu'une seule ligne par page ; les autres sont imprimées d'un seul côté - luxe du
bon goût ; - tous sont ornés de titres anti-vulgaires;
Volume de Temps perdu

-Pièce de pièces, Temps perdu est peut-être le maître-livre de Forneret, par la somptuosité de
sa présentation, qui réserve l'impression au seul recto des pages ;

- Un Rêve, C'est

-Alabrune ou un Pauvre du soir

-Un Crétin et sa Harpe

-Un Œil entre deux Yeux

-Un Désespoir

-Le Diamant de l'herbe

-À neuf heures, à Paris

Thèmes abordés:

-Les récits composant ce recueil sont de tonalités très différentes : l'œuvre s'ouvre sur le conte
onirique Un Rêve, C'est et se poursuit avec des nouvelles qui sont les derniers textes
frénétiques de l'auteur, unissant la passion démesurée à la mort , dont Le Diamant de l'herbe,
souvent considéré comme son chef-d'œuvre..
Alabrune ou un Pauvre du soir

-Alabrune ou un Pauvre du soir fait partie du volume Temps perdu, sous-titré Pièce de pièces
et est un recueil de sept récits de Xavier Forneret.

- les thèmes principaux sont le sacrifice pour la famille, l'évolution du poète en fonction de son
talent;

-Contenu: Cet écrit parle d'un apprenti poète, souhaitant « donner un nom » à sa famille afin
qu'elle puisse réintégrer son rang au sein du pays natal, la France, dont elle s'est enfuie pour
des raisons financières, part éprouver son talent dans l'une des premières villes de la
Lombardie . Il rencontre tout d'abord M. Duprezzi, directeur d'un théâtre logeant rue de la
Faillite . À l'issue d'une scène où l'auteur fait la lecture de sa propre pièce « muni de deux
pistolets [chargés] jusqu'à la gueule », Duprezzi le complimente de manière prudente tout en
prétendant être soumis à l'avis de son actrice principale, Pudora, qui se révèle grandement
débauchée.

Un fragment représentatif de cette nouvelle:

« Oh ! disait-il, vous ne me comprendrez donc pas ? Pourquoi m’avezvous fait ainsi ? Si


je ressens une tendresse douce comme tes cheveux, estce ma faute, dis, ma sœur ? Si
dans mon sang il y a soif de ces grandes choses qui illuminent une âme jeune au point
qu’elle croie que deux peuvent faire trois, est-ce ma faute, dites, mon père ? Dites, ma
mère ? – Je ne suis faible qu’en apparence, voyez-vous ; j’ai de la force, je vous le jure,
vous verrez ! Encouragez-moi seulement. Ne pleurez pas. Laissez-moi vous dire adieu,
vous consoler et partir en paix. Mais je mourrai si cela continue. Je ne reviendrai pas. Et
pourtant il faut que je m’en aille, ma pauvre mère. – Vous savez bien, mes trois chères
âmes que vous êtes, que je veux donner un nom à ma famille ; qu’il m’est nécessaire, à
moi, pour que mon sang coule heureusement dans mes veines, qu’on répète à mille voix :
Le petit Alabrune n’a pas menti lorsqu’il a prétendu qu’il deviendrait grand. Écoutez !
chaque bouche rend son nom avec enthousiasme. C’est un cri bruyant qui pénètre
jusqu’aux solitudes les plus cloîtrées, pour y porter l’étonnement le plus vrai,
l’admiration la plus frénétique. – Et puis, nous retournerons en France, notre pays, que
nous avons quitté pour de terribles causes. En France ! En France ! Toute ma vie
tremble de joie à cet espoir. Veuillez donc bien m’entendre et ne pas toujours pleurer,
grandes personnes que vous êtes, comme un enfant que je suis !

- De mon point de vue, cette nouvelle présente une leçon de vie et encourage la solitude et le
talent qu'il faut valoriser.

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