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Behavioral biais of managers and firms diversification : an observation from the Tunisian market View project
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Bassem SALHI
Younes BOUJELBENE
Université de Sfax/FSEG URECA, Tunisie
bassem.salhi@yahoo.fr
Résumé
Cet article vise à étudier l’impact des nouvelles formes de l’intermédiation
bancaire sur la performance des banques tunisiennes. L’analyse à été menée sur un
échantillon de 10 banques Tunisiennes pendant une période d’analyse de 10 ans qui
s’étale en 1997 jusqu’à 2006. Pour une meilleure exploitation de notre base de données, la
technique empirique que nous avons utilisée est la technique des données de Panel.
La validation empirique montre que le contexte d’intermédiation des banques
demeure encore traditionnel malgré les réformes de la libéralisation financières, elles
exercent toujours le métier classique de collecte des dépôts et d’octroi des crédits pour
augmenter leurs marges des profits bancaire.
Classification JEL: M2
Introduction
Cela signifie que les banques financent de plus en plus l’économie en achetant des
titres auprès d’agent non financier (exemple: les bons de trésor), et elles collectent une part
croissante de leurs ressources en émettant elles-mêmes des titres (Exemple: Obligations,
certificat de dépôt….).
Ce phénomène est apparu aux Etats-Unis dans les années 70 dans le cadre de la
croissance du marché hypothécaire, la mobilièrisation s’est fortement développée en
Europe depuis la fin des années 90.
Il s’est propagé au reste du monde suite à l’accroissement des pressions sur les
banques pour apurer leur bilan. Il convient de souligner que si la désintermédiation permet
de court - circuiter le bilan des banques, ces dernières, en réponse à la concurrence, sont
devenues très actives sur les circuits de financement direct dont la titrisation en constitue
l’un de ses supports.
Selon Francois Lerous, la titrisation est une technique financière par laquelle des
créances traditionnellement illiquides et gardées par leurs détenteurs jusqu’à l’échéance
sont transformées en titres négociables et liquides.
La titrisation consiste pour une institution à sortir des actifs de son patrimoine en
les cédant sous forme de valeurs mobilières, dans un but de financement et / ou de transfert
de risque. Ainsi, l’une des conséquences premières de la titrisation a été fournir aux
banques (et à toutes les institutions faisant du crédit) des instruments leurs permettant de
gérer de façon nouvelle leurs bilans et d’adapter leurs structures financières à leurs
objectifs.
Dans ce cadre, DALEY (2001) a trouvé que les portefeuilles titres prennent une
importance croissante ce qui entraîne un changement et une déformation dans la structure
du bilan des banques françaises.
Cette évolution de la structure bilancielle s’est caractérisée par un développement
substantiel de l’encours des actions, obligations et autres titres avec une hausse du taux de
mobilièisation (c’est le financement par titre rapporté au total de financement par crédits et
par titres). DALEY (2001) a considéré que ce phénomène ne peut être que la conséquence
directe de l’accroissement de la pression concurrentielle suite au mouvement de la
libéralisation des marchés.
Le hors bilan des banques est un ensemble des comptes annexés au bilan et qui
retrace les engagements future ou virtuels d’une banque n’ayant pas donné lieu à un flux
de trésorerie, il enregistre en particulier:
- Les opérations à terme sur titres (tires à recevoir ou à livrer).
- Les opérations à terme sur devise (devises à recevoir ou à livrer).
- Les opérations sur produits dérivés (tels que les swaps, futurs, et les options…).
Dans les banques, la technique de gestion du hors bilan a pris plus d’importance
depuis les années 1990. Donc le développement des opérations du hors bilan est traduit
essentiellement par l’augmentation des opérations à terme, en fait c’est la couverture des
risques de change et de taux qui est la raison initiale pour laquelle les banques se sont
engagées sur les marchés des produits dérivés. Mais, réellement les motivations des
banques ne se limitent pas à la protection contre le risque mais surtout elles souhaitent
augmenter leurs interventions sur le marché des produits dérivés.
En effet, d’un coté, l’environnement concurrentiel les a obligées à rechercher de
façon plus agressive des profits en s’engagent dans des activités hors bilan comme:
1. La cession de prêts.
2. Les engagements de financement (lignes de crédit, autorisations de découvert
pour les particuliers).
3. Les garanties données sur des prêts.
4. L’émission de titres adossés à des prêts hypothécaires.
5. Les opérations de marché du type swaps ou opérations à terme.
D’un autre coté, l’environnement réglementaire a évolué pour tenir compte de
l’accroissement du risque hors bilan généré par ces activités.
Ainsi, les accords successifs de Bâle (radio Cooke) et désormais de Bâle II
transposés ou en cours de transposition dans les législations nationales les contraignent à
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Les banques jouent un rôle de plus en plus actifs sur le marché des capitaux:
- Elles sont les principaux apporteurs d’ordre et de fonds a placées en produit de
marché.
- Elles ont une fonction d’ingénierie financière pour le compte de grande entreprise
afin de leurs permettent d’accéder au marché des capitaux (Exemple: Donner l’assistance,
le conseil…).
- Elles assurent la diffusion et une grande partie de la détention des titres émis par
l’Etat.
- Elles exercent les fonctions de teneurs de marché en assurant la liquidité, et de
souscripteurs des titres (directement ou via les OPCVM).
Donc sur le marché des capitaux, les banques servent d’intermédiaires pour les
opérations en bourse des clients et les conseillant aussi dans leurs opérations sur titres.
D’où, hormis les dépôts, les banques proposent à leur clientèle des placements en actions
et obligations. Les clients peuvent transmettre à la banque leurs ordres en bourses et la
banque veille à leur exécution. Les spécialistes de la banque assistent le client de leurs
conseils. La banque se charge aussi de l’émission et la garde des titres et les introductions
en bourse.
Dans ce cadre, Allen et Santomero (2001) ont affirmé l’orientation des banques
vers les opérations de marché. En fait, l’activité traditionnelle des banques a changé. Les
banques qui collectent les dépôts et octroient les crédits ont trouvé de nouvelles possibilités
pour changer la structure de leurs bilans qui ne sont plus constitués par les dépôts et les
crédits mais aussi par des titres.
Allen et Santomero (1998) ont remarqué qu’il faut noter que l’importance de
l’intermédiation de marché est appréciée via la part prise par les revenus bancaires hors
marge d’intermédiation.
C’est pour cela que pendant ces dernières années, les banques américaines ont
développés des opérations d’intermédiation de marché.
2. La performance bancaire
Les déterminants de la performance des banques ont fait l’objet de plusieurs études
empiriques, dont on peut citer, par exemple, les études menées par C.Robert (2004) portant
sur les déterminants macroéconomiques de performance financière bancaire en Singapore,
G.Stefan, P. Wensheng et S.Chang (2004) qui ont examiné « Les déterminants de la
performance des banques en Hong Kong », J.Guorong et T.Nancy et S.Angela (2003) qui
ont étudié « Les déterminants de la profitabilité des banques en Hong Kong » ; T.A.Nasser
(2003) qui a présenté une analyse des déterminants de la profitabilité des banques dans les
pays de l’union économique et monétaire Ouest Africaine : (L’UEMOA) ; M.Bashir
(2000) qui a étudié, à travers 8 pays du moyen orient « les déterminants de la performance
et de la profitabilité des banques islamiques » Dminiguc-Kunt et Huzinga (1999) qui ont
montré, dans leur étude portant sur 80 pays développés et en voie de développement, que
les différences dans les marges d’intérêts, mesurant la performance et la profitabilité
bancaire, entre les banques reflètent une variété de déterminants.
Selon ces études, on peut regrouper ces déterminants en deux catégories
principales:
- Les déterminants internes et les déterminants externes de la performance
bancaire.
- Parmi les déterminants internes, on peut citer l'impact du capital humain, l'impact
des ressources financières, la qualité de l'actif, la qualité du management....
- Suite à ces déterminants internes, s'ajoute des déterminants externes de la
performance bancaire tel que la taille de la banque, les économies d'échelle,
l'environnement bancaire, les économies d'envergure ou de gamme....
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Le risque peut se définir comme un danger éventuel plus ou moins prévisible. Plus
précisément Bessis (1995), définit le risque comme étant « l'incertitude qui pèse sur les
résultats et les pertes susceptibles de survenir lorsque les évolutions de l'environnement
sont adverses ». La caractéristique propre du risque est donc l'incertitude temporelle d'un
événement ayant une certaine probabilité de survenir et de mettre en difficulté la banque.
Le risque est inhérent au secteur bancaire et constitue la source d’instabilité potentielle de
ses résultats.
Le risque se distingue, dans le secteur bancaire, par sa multiplicité et par son
caractère multidimensionnel ne pouvant être mesuré par un seul indicateur. Les différents
risques susceptibles d'être encourus par un établissement bancaire au titre de l'ensemble
des opérations qu'il a effectué qu’ils s’agissent d'opérations commerciales ou d'opérations
sur le marché peuvent être présentés, en deux grands groupes, risques de nature financière
et risque de nature non financière.
On distingue 6 risques bancaires de nature financière tel que le risque de contre
partie, le risque de taux, le risque d'illiquidité, le risque de marché, le risque de change et le
risque de solvabilité.
Aux risques de nature financière sus visés s'ajoutent autres risques de nature non
financière qui est: le risque opérationnel et le risque commercial.
La première mesure du profit bancaire c'est le résultat net à partir duquel plusieurs
indicateurs sont construits pour mesurer la performance financière des banques.
Les profits des banques dépendent de leur aptitude à créer de nouvelles sources de
revenus, de l’évolution des taux d’intérêt, des tendances affichés par leurs prêts non
rentables et de leur capacité de maitriser leurs couts.
Comme pour toutes les institutions financières, la principale fonction des banques
est de canaliser les capitaux excédentaires des particuliers, des organisations et des
gouvernements vers ceux qui souhaitent les utiliser; c’est pourquoi on les appelle des
intermédiaires financiers.
Les établissements de crédit en activité sont constitués par les banques et les
établissements financiers:
- Les banques renferment les banques dites au paravent banques commerciales
agrées sous la loi n° 67-51 réglementant la profession bancaire en qualité de banque de
dépôts et les banques de développements transformées en banques universelles.
A la fin de 2004, les banques sont au nombre de dix sept: les Banques Nationales
Agricoles (BNA), société Tunisienne de la Banque (STB), Union Internationale de banque
(UTB), Banque Franco-tunisienne (BFT), banque du sud (BS), Banque Internationale
Arabe de Tunisie (BIAT), Union Bancaire pour le commerce de l’Industrie (UBCI),
Banque de Tunisie (BT), Arab Tunisian Bank (ATB), Amen Bank (AB), Citi Bank, BH et
l’Arab Banking Corporation (ABC). La tunisien Quatarian Bank (TQB), la Banque de
Tunisie et des Emirats d’Investissement (BTEI) ont réalisé leur transformation en banque
commerciale respectivement en mois d’avril et mai 2004.
Le groupe des banques de dépôts est de loin le pôle le plus important du système
financier tunisien. Elles reçoivent tout type de dépôts quelles qu’en soient la durée et la
forme et accordent du crédit principalement à court terme et à moyen terme pour une durée
n’excédant pas sept ans. Ces banques peuvent en outre octroyer des crédits à long terme
sur leurs ressources propres disponibles après déduction des immobilisations des non-
valeurs et des titres de participation, ou encore sur ressources spéciales affectées, effectuer
à titre d’intermédiaires des opérations de bourse ou de change et enfin, assurer des services
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Revue Valaque d’Etudes Economiques
de caisse pour la clientèle de déposants et des services de conseil et de consultants pour les
entreprises clientes.
- Les établissements financiers regroupent les banques d’affaires, les
établissements financiers de leasing et les établissements financiers de factoring.
Elles ont été créées, pour la plus part, au début des années 80 dans le but d’assurer
le financement de l’économie sous forme d’octroi de crédits à moyen et long terme à partir
de leurs fonds propres et sur ressources d’emprunts, internes et externes, à moyen et long
terme. Elles ont pour activités d’octroyer des crédits à moyen et long terme et sous
certaines conditions, des crédits à court terme, participer au capital d’entreprises, collecter
des dépôts dont la durée est supérieure à 1 an, aussi, collecter des dépôts à vue de leurs
personnel et des entreprises dont elle détiennent la majorité du capital. En égard à leur
vocation particulière d’instrument privilégié de mobilisation de ressources extérieures au
profit de la Tunisie, les banques mixtes de développement ne reçoivent pas de dépôts des
résidents. Elles ont été au nombre de cinq banques et récemment, il n’en reste que deux:
Banque Arabe Tuniso-libyenne de développement et de commerce extérieur (BTL)
et la société Tunisio-Saoudienne d’investissement et de développement (STUSID). Cette
dernière est transformée en un établissement de crédit en qualité de banque en 2005 avec
un capital de 100MDT.
Le BTL a assainissant portefeuille suite à la création d’une société de
recouvrement et l’émission d’un premier emprunt international de 30 millions de dollars.
Ces décisions constituent un premier pas vers la transformation en banque universelle.
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Barth et Alii (1997), dans le cas de 19 pays développés ont établi que les dépôts
collectés ainsi que l’existence d’un dispositif d’assurance de dépôts explicites, n’ont pas
d’impact significatif sur le rendement des titres bancaires.
En second lieu, Bikram (2003) explique que les crédits accordés par les banques
publiques influencent positivement et significativement la rentabilité bancaire car elles
profitent également de réseaux plus développés puisqu’elles se basant sur le poids de l’Etat
dans ces économies émergentes. Ces explications peuvent bien s’appliquer au cas tunisien.
En effet, la BNA et la STB sont les premières banques constituées en Tunisie. En plus,
elles profitent de leurs positions de premier créditeur pour les larges secteurs économiques
tels que les habitats et les constructions pour la BH et l’agriculture et la pêche pour la
BNA.
En outre, Pi et Timme (1993) révèlent dans leur enquête sur des grandes banques
commerciales américaines durant les années 1988-1990, que plus que les crédits accordés à
la clientèle augmentent, plus que les risques de pertes augmentent. Leurs conclusions
tendent à prédire des effets négatifs sur la performance des banques.
Donc, les hypothèses suivantes doivent être vérifiées:
H2: Plus le pourcentage des dépôts collectés augmente, plus la performance des
banques diminue.
H3: Plus le pourcentage des crédits accordés à la clientèle augmente, plus la
performance des banques diminue.
Bassett et Brady (2001) remarquent que les banques de petites tailles (de part leurs
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Revue Valaque d’Etudes Economiques
actifs) sont plus performantes que celles grandes ou « géantes » en se basant sur la
rentabilité des capitaux propres et celle des actifs. Selon eux, la raison est que les petites
banques enregistrent des taux de rentabilités plus élevés sur leurs crédits.
En outre, on constate que la taille da la banque exerce un impact négatif et
statistiquement significatif sur la performance comptable corroborant ainsi les résultats de
Spong et al (1996) et Berger et Bonaccorsi du Patti (2003).
En Tunisie, S.B Nasseur et M.Gaoied (2001) ont introduit la taille, mesurée par le
total actif, parmi les variables explicatives de la performance des banques de dépôts
tunisiennes et leurs résultats ne confirment pas la significativité de la taille dans
l’explication da la performance bancaire.
Donc, il est judicieux de vérifier les conclusions de ces études par l’hypothèse
suivante:
H4: La taille des banques a un impact négatif sur la performance des banques: Plus
elle augmente, plus la performance diminue.
Avec:
Πit: est la mesure de la performance de la banque i au temps t.
Πit: correspond à trois mesures de performance à savoir PNB, ROA et ROE.
C: est un terme constant.
ε it : est le terme d’erreur des résidus bruit blanc.
Xit: est le groupe des variables explicatives, il comprend un effet taux et un effet
structure.
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Avec: t : 1997………………2006
i : Banque i
Πit : PNB ; ROA ; ROE
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Narayanan (1997), Yan (1998) et Hirschey(1999).
Variables Signification
DE Rapport des dépôts de la clientèle au total du bilan
CR Rapport des crédits à la clientèle au total du bilan
DEBF Rapport des dépôts et avoirs des établissements bancaires et financiers au total du
bilan
CEBF Rapport des crédits sur les établissements bancaires et financiers au total du bilan
DUM Facteurs réglementaires susceptibles d’influer la performance des banques
tunisiennes.
TMM Le taux de marché monétaire annuel, publié régulièrement par la BCT
LNTA Taille de la banque : Logarithme népérien de la valeur comptable de l’actif total.
TEND Taux d’endettement de la banque : total dettes / la valeur comptables de l’actif total.
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Le tableau montre également une variation considérable du PNB (PNB min 30940
et PNB max 212066) ce qui laisse supposer l’émergence d’une nouvelle conception du
produit net en Tunisie.Selon le tableau N°01, on constate aussi une variation du rapport des
dépôts de la clientèle au total du bilan (DE min = 0,4; DE moy = 0,68; DE max = 0,84) ce
qui laisse supposer que les taux d’intérêt créditeur sont motivants pour les agents à
capacité de financement.
D’autre part, on remarque aussi une variation considérable du rapport des crédits à
la clientèle au total du bilan (CR min = 0,03; CR moy = 0,7; CR max = 0,83) ce qu’il
indique que les taux d’intérêts débiteurs sont totalement libéralisé à partir du 29 novembre
1996 pour l’ensemble de crédit sauf ceux relatifs aux crédits accordées par la banque
tunisienne de solidarité.
4.3.2. Corrélations
Tableau 2
Corrélations des variables explicatives
CEBF DEBF DE CR TMM DUM LNTA TEND
CEBF 1.00 -0.0574 0.0851 -0.4329 0.11010 -0.1835 -0.1718 0.02055
DEBF -0.057 1.0000 -0.0121 0.16427 0.16837 -0.2548 -0.3580 0.01570
DE 0.085 -0.0121 1.0000 -0.1007 -0.4830 0.30826 -0.0989 0.35171
CR -0.4329 0.1642 -0.1007 1.00000 -0.3294 0.27678 0.18793 0.2537
TMM 0.1101 0.1683 -0.4830 -0.3294 1.0000 -0.4541 -0.3934 -0.3913
DUM -0.1835 -0.2548 0.3082 0.27678 -0.4541 1.00000 0.36805 0.42183
LNTA -0.1718 -0.3580 -0.0989 0.18793 -0.3934 0.36805 1.00000 0.28512
TEND 0.0205 0.0157 0.3517 0.2537 -0.3913 0.42183 0.28512 1.00000
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Après l’analyse du tableau N°02, on remarque que le niveau de corrélation entre
les variables est faible. Donc, nous constatons l’absence d’une corrélation entre les
variables explicatives.
Les résultats d’estimation sur le logiciel EVIEWS 5.0 figurent dans le tableau
suivant:
Tableau 3
Test de racine unitaire
Variables t-calculée Prob
PNB 1,6348 0,7248
ROA 2,0264 0,3326
ROE 1,9033 0,4839
DE 3,8450 0,0000
CR -3,675 0,0001
DEBF -2,7045 0,1099
CEBF -2,937 0,0939
TMM -2,4392 0,1264
LNTA 3,0261 0,0867
TEND -4,835 0,000
Il s’ensuit que les probabilités des variables sont plus grandes que 0,05 à
l’exception des variables DE, CR, TEND. Ceci indique qu’on peut accepter l’hypothèse
nulle de non stationnarité à 95% pour les séries PNB, ROA, ROE, DEBF, CEBF, TMM,
LNTA et qu’on peut rejeter cette hypothèse pour les variables DE, CR, TEND.
Les données DE, CR, TEND sont donc stationnaires comme on peut le voir dans le
tableau n°4. Les variables ne sont pas intégrées à l’ordre 1: Ces données sont stationnaires
en niveau et sont I(0).
Généralement, les tests d’Augmented Dickey-Fuller sur les variables PNB, ROA,
H
ROE, DEBF,CEBF, TMM, LNTA à accepter l’hypothèse nulle 0 de non stationnarité. En
deuxième étape, nous passons à tester la stationnarité des variables en différence première.
H
Le test ADF nous conduit à rejeter l’hypothèse nulle 0 de non stationnarité pour
les variables CEBF, TMM, LNTA. L’hypothèse de stationnarité est donc acceptée à un
seuil de 5% pour ces variables en différence première (variables intégrées d’ordre1).
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Dans cette section, nous allons étudier l’impact de la marchèisation des opérations
bancaires sur la performance des banques tunisiennes à l’aide d’un modèle de régression
multiple en utilisant des outils économétriques.
En effet, lorsqu’on considère un échantillon de données de Panel (Hurlin CH:
«L’Econométrie des données de Panel, modèles linéaires simples» séminaire
méthodologique), la toute première chose qu’il convient de vérifier est la spécification
homogène ou hétérogène du processus générateur de données.
Sur le plan économétrique, les tests de spécifications reviennent à déterminer si
l’on est en droit de supposer que le modèle théorique étudié est parfaitement identique
pour tous les banques, ou au contraire s’il existe des spécificités propres à chaque banque.
Pour valider la spécification du modèle, deux tests sont donc critiques. Un test de
Fisher qui permet de vérifier l'existence d'un effet individuel et un test de Haussman qui
permet d'identifier la nature de ces effets.
Les modèles construits concernent la régression des variables de la marchèisation
des opérations bancaires et les variables de contrôle sur la performance des banques.
Afin de tester l’homogénéité du Panel, on a appliqué le test d’Hsiao (1986).
La statistique F d’Hsiao suit une distribution de Fisher avec (K+1) (N-1) et NT - N
(K+1) degrés de liberté et s’écrit sous la forme suivante:
Avec:
SCRb: La somme des carrées des résidus sans effets fixes.
SCRa: La somme des carrées des résidus avec effets individuels fixes.
N: Le nombre des banques → N = 10
T: Le nombre d’années → T = 10
K: Le nombre des variables explicatives et de contrôle → K = 8
Si F est supérieure au seuil théorique à α% alors on rejette l’hypothèse nulle
d’homogénéité. Si elle est inférieure à ce seuil, on accepte H0. Dans ce cas Fcalculée est
nettement inférieure à Fstatistique qui est égale à 2,9.
Le test d’Hsiao (1986) nous permet d’accepter la structure du Panel parfaitement
homogène.
On adopte alors la méthode des moindres carrée ordinaire ou généralisé.
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Revue Valaque d’Etudes Economiques
4.6. Résultats des régressions
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commerciales tunisiennes n’est pas en déclin. Elles exercent toujours le métier classique de
collecte des dépôts et d’octroi des crédits.
Les résultats de la régression révèlent, aussi, que la taille des banques a un impact
positif et statistiquement significatif sur la performance des banques tunisiennes. Donc,
l’hypothèse H4 est infirmée.
Ce résultat est l’opposé de la littérature qui stipule que les banques de petites
tailles sont plus performantes que celle grandes (Bassett et Brady (2001)). Par ailleurs, S.B
Nasseur et M.Gaoied révèlent que les banques ayant de grandes tailles ont des
performances plus élevées que les banques ayant de petites tailles.
Nous signalons enfin que le taux d’endettement influence négativement la
performance des banques tunisiennes, donc l’hypothèse H5 est vérifiée. Ce qui est
conforme aux résultats de Agrawal et Knoeber (1996), Mak et Ong (1999) et Fernandez et
Arrondo (2002), qui montrent que si le cœfficient de la variable TEND prend un signe
négatif, il est possible de l’expliquer par la crainte des investisseurs lorsqu’ils
s’aperçoivent que les taux d’endettement des banques ont atteint des niveaux trop élevés.
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Conclusion
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Revue Valaque d’Etudes Economiques
Par conséquent, l'objectif était de mesurer l'impact de la marchéisation des opérations
bancaires sur la performance des banques tunisiennes.
Toutefois, la marchéisation des opérations bancaires, considéré comme une source
supplémentaire de revenu, est l'activité sur laquelle les banques continuent à faire valoir
leur avantage comparatif à s'adapter à la nouvelle approche de l'intermédiation financière
mais aussi à accroitre leur risque. Les banques sont ainsi réduites à un métier d'arbitrage et
de spéculation et donc condamnés à une exposition croissante aux risques.
En effet, d'après l'analyse effectuée sur un ensemble de dix banques tunisiennes,
sur la période allant de 1997à 2006, nous avons constaté que le taux de marché monétaire
n’a pas d’impact significatif sur la performance bancaire et que les dépôts et les crédits
influencent positivement et significativement la performance des banques tunisiennes.
A la lumière de ces deux résultats, on arrive alors à dire que dans la Tunisie, les
banques n’ont pas encore exploitée les nouvelles formes d’intermédiation bancaire. D’où
on confirme que le contexte d’intermédiation demeure encore traditionnel malgré les
réformes de la libéralisation financières et que les banques exercent toujours le métier
classique de collecte des dépôts et d’octroi des crédits pour augmenter leurs marges des
profits bancaire.
Il y a lieu de préciser que notre étude s’est limitée à dix banques du fait de leur
suprématie sur le secteur bancaire tunisien. Mais, il convient d’élargir notre champ d’étude
à la totalité des banques qui constituent désormais un poids considérable dans le
financement de l’économie tunisienne. En fin, il faut signaler qu’on a essayé de trouver
une relation de court terme entre le développement bancaire et la performance des banques
tunisiennes. Dans une continuation de notre recherche, on va essayer de mener une étude
empirique sur le cas de la Tunisie, pour justifier que le développement financier
notamment bancaire peut avoir des effets positifs sur la croissance économique. Pour cela,
on va tenter à tester empiriquement, par l’analyse de la cointégration, l’éventuelle
existence d’une relation de long terme entre les variables de la croissance économique
d’une part, et les indicateurs du développement bancaire d’autre part.
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Revue Valaque d’Etudes Economiques
ANNEXES
Tableau 1
Total Bilan des Banques Tunisiennes en milles dinars entre 1997 et 2006
Banques 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006
BNA 2824358 3004572 2625038 2897107 2393334 3255413 3474340 3926116 4174497 4491765
STB 2744989 2975668 2418588 3817080 3917981 4228823 4005271 4287610 4399155 4706982
BIAT 1947233 2104389 1988982 2281379 2657301 2800339 3063090 3333126 3667100 4133020
UIB 1380601 1323059 1380732 1540162 17006308 1746973 168190 1681486 1788184 1859642
BH 1422691 1590719 1744963 2153504 2725009 2684725 2862403 3045814 3287289 3801870
BS 1100731 1174595 1175842 1433387 1584357 1648329 1734145 1952400 3220486 2169880
BT 1134971 1219329 1069167 1256447 1387557 1518514 1556163 1610333 1715043 1809883
UBCI 902357 980645 929387 1033354 1092562 998933 1029097 1091684 1212154 1369014
AB 1118351 1348542 1395040 1585835 1834830 1912713 1982939 2032787 2136980 2410801
ATB 796458 763427 902862 968417 1039657 1010078 1202364 1523368 1817858 2162042
Source: APBT (1997 / 2006)
Tableau 2
Indicateurs caractérisant des banques commerciales
Banque Fonds propres millions de D Total bilan million de D Résultat million de D Effectifs
STB 427807 4399155 36286 2619
BNA 352111 4174497 8065 2767
BIAT 284117 3667100 19078 2191
BH 226815 3287289 20631 1920
Attijari-bank 146571 2320486 -1414 1381
AB 210568 2136980 19444 979
UBCI 149029 1212154 7004 932
ATB 166970 1817858 17650 786
168
Volume 2(16) NO. 2 2011
Banque Fonds propres millions de D Total bilan million de D Résultat million de D Effectifs
UIB 165578 1788184 0 1307
BT 289016 1715043 34101 870
BTS 43024 353936 320 197
Citibank 22370 222189 3283 39
BFT 6422 196804 79 219
ABC 14835 161005 -19670 108
Total 2505233 27452680 141574 16315
Source: APBT (2005)
Tableau 3
Le Produit Net Bancaire (1997 - 2006)
Banques 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006
BNA 103480 109890 114560 124460 131060 133416 131781 135619 147937 175948
STB 76460 82924 98709 140216 135686 124236 116916 124236 143637 182727
BIAT 92864 104492 115954 135464 149148 157791 158306 168525 178509 212066
BH 63684 69212 75365 80312 84484 93620 86417 104892 123270 143143
UIB 58992 63216 66741 70942 72571 65712 58495 65748 73967 74449
BS 56784 62316 67537 75592 85325 76866 72358 79526 76878 81481
UBCI 38679 41907 57320 62268 66507 64655 62670 64780 68910 73510
ATB 30940 32864 35136 38064 43014 51131 59481 63894 72237 82687
AB 58554 60212 61503 64395 77699 72125 77976 78926 92552 98519
BT 34260 40020 59702 71342 74548 82893 83475 81519 89908 110326
Moyenne 61469,7 66705,3 75252,7 86305,5 92004,2 92244,5 90787,5 96776,5 106780,5 123485,6
Source: APBT (1997 / 2006)
169
Revue Valaque d’Etudes Economiques
View publication stats
Tableau 4
La rentabilité de fonds propres des banques tunisiennes (ROE) (Bénéfice Net / Fonds propres en %)
Banques 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006
BNA 7,58 6,22 6,24 6,69 6,76 4,22 4,22 0,9 2,29 4,46
STB 14,36 17,57 14,18 11,49 9,76 4,59 4,32 1,25 8,48 4,97
BIAT 15,9 13,44 11,99 12,73 14,65 9,45 9,04 6,57 6,71 5,54
UIB 8,19 8,33 9,21 12,82 14,12 4,06 0,01 0 0 0
BH 19,26 20,33 15,65 11,89 11,43 8,85 8,57 9,11 8,17 8,04
BS 7,48 8,77 9,01 10,01 11,29 6,51 1,48 0 -2,81 -167,48
BT 15,37 18,28 12,62 15,07 16,07 13,03 12,17 11,83 11,8 12,6
UBCI 19,27 20,74 11,63 12,33 12,35 4,79 4,75 6,74 4,69 8,47
AB 10,69 11,87 14,02 17,18 16,63 9,33 14,52 9,31 9,23 8,85
ATB 9,79 10,64 10,39 10,32 5,85 10,37 14,34 14,64 11,09 12,05
Moyenne % 12,79 13,62 11,49 12,06 11,89 7,52 7,34 6,035 5,965 -111,5
Source: APBT (1997 / 2006)
Tableau 5
La rentabilité des actifs des banques tunisiennes (ROA) (Bénéfice Net / Total Actif en %)
Banques 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006
BNA 0,67 0,67 0,81 0,81 0,73 0,45 0,43 0,08 0,19 0,36
STB 0,68 0,81 1,04 1,2 1,06 0,46 0,46 0,12 0,82 0,46
BIAT 0,08 1 1,27 1,28 1,26 0,8 0,73 0,48 0,52 0,51
UIB 0,58 0,85 0,72 0,98 1,07 0,29 0 0 0 0
BH 1,15 1,27 1,27 0,95 0,77 0,63 0,57 0,61 0,56 0,57
BS 0,93 1,05 1,20 1,14 1,19 0,64 0,13 0 -0,18 -0,81
BT 0,89 1,13 1,60 1,91 2,08 1,98 1,94 1,97 1,99 2,2
UBCI 1,39 1,42 1,53 1,6 1,67 0,71 0,69 0,93 0,58 0,96
AB 0,89 1 1,19 1,42 1,47 0,83 1,39 0,91 0,91 0,82
ATB 1,04 1,2 1 ,03 0,96 0,51 0,99 1,11 0,99 1,02 1,01
Moyenne % 0,9 1,04 1,225 1,225 1,181 0,779 0,745 0,609 0,641 0,608
Source: APBT (1997 / 2006)
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