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25/02/2014

Physiologie du système
nerveux

Pr Leïla ERRGUIG
Laboratoire de Physiologie – FMPR
E-mail : lerrguig@hotmail.com

1ère Année Pharmacie1

PLAN
Chapitre 1 : Rappels anatomo-fonctionnels de l’organisation du

système nerveux

Chapitre 2 : Principes de fonctionnement d’une cellule nerveuse

Chapitre 3 : Principes de la communication nerveuse

Chapitre 4 : Physiologie des récepteurs

Chapitre 5 : Moelle épinière Etude des réflexes

Chapitre 6 : Tronc cérébral Etude de la formation réticulée

Chapitre 7 : Système nerveux autonome

Chapitre 8 : Système nerveux Somatique 2

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25/02/2014

PLAN
Chapitre 1 : Rappels anatomo-fonctionnels de l’organisation du

système nerveux

Chapitre 2 : Principes de fonctionnement d’une cellule nerveuse

Chapitre 3 : Principes de la communication nerveuse

Chapitre 4 : Physiologie des récepteurs

Chapitre 5 : Moelle épinière Etude des réflexes

Chapitre 6 : Tronc cérébral Etude de la formation réticulée

Chapitre 7 : Système nerveux autonome

Chapitre 8 : Système nerveux Somatique 3

1- Introduction

• Le système nerveux est le centre d'intégration et de


traitement des données. C'est le siège des émotions, de
la pensée, de la conscience et participe au maintien de
l'homéostasie.

• Il remplit trois fonctions liées à:

* La réception,

* Le transport de l'information sensorielle,

* L’intégration et de la réponse à ce stimulus.

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Encéphale Système Nerveux Moelle épinière


Central SNC

Voies afférentes Système Nerveux Voies efférentes


Périphérique (SNP)

Stimuli Stimuli Système nerveux Système nerveux


sensoriels viscéraux somatique autonome

Motoneurones SN (ortho) SN para-


sympathique sympathique

Muscles Muscles lisses


squelettiques Muscle cardiaque
Glandes

Organes effecteurs
Fig.1 : Organisation du système nerveux 55

2- Organisation du système nerveux

2-1/ Organisation anatomique

2-1-1/ Système nerveux somatique :

a/ Système nerveux central ou névraxe


• Le système nerveux central (SNC) est composé de
l'encéphale = cerveau + cervelet + tronc cérébral et
de moelle épinière.
• Il intervient dans l’analyse des données sensitives et
dans l’ émission des influx nerveux .
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Fig.2 : Organisation anatomique du système nerveux central

Télencéphale

Diencéphale

Mésencéphale

Pont de Varole
(protubérance)

Bulbe
rachidien

Moelle Cervelet
77
= Tronc cérébral épinière

b/ Système nerveux périphérique

• Le SNP est composé de nerfs crâniens et de nerfs


spinaux ou rachidiens

• Il comprend fonctionnellement deux types de voies: des


voies sensitives (ou afférentes), transportant les influx
nerveux, et des voies motrices ou efférentes, transportant la
réponse du SNC

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2-1-2/ Système nerveux autonome

a/ SN parasympathique
b/ SN sympathique

99

SNP∑ + SN∑ = Système Nerveux Autonome

v v

SNS : T1 - L2
Nerfs crâniens (thoraco-
lombaire)

SNPS : TC et
SNS : T1 - L2
S2-S4
(thoraco-
(cranio-
lombaire)
sacre)

Nerfs rachidiens

SNP somatique

Fig.3 : Système Nerveux Périphérique et Système Nerveux Autonome


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2-2/ Organisation physiologique du système nerveux


Au point de vue physiologique, le système
nerveux se subdivise en:

1- Un système nerveux sensitif


Constitué de Récepteurs qui captent les
informations d’origine:

Extéroceptive (milieu extérieur) ,


Intéroceptive (milieu intérieur) ou
Proprioceptive (muscle, tendons…)

2- Un système nerveux intégratif


Constitué du Système Nerveux Central,
Figure.4
= centre de décision où arrive les informations
et où sont élaborées les commandes.
11
11

3- Un système nerveux moteur

ayant une fonction motrice ,

composé de :

* SN Somatique connecté aux

muscles striés squelettiques,

* SN autonome (Végétatif)

connecté aux muscles lisses et aux

glandes. 12

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PLAN
Chapitre 1 : Rappels anatomo-fonctionnels de l’organisation du système

nerveux

Chapitre 2 : Principes de fonctionnement d’une cellule nerveuse

Chapitre 3 : Principes de la communication nerveuse

Chapitre 4 : Physiologie des récepteurs

Chapitre 5 : Moelle épinière Etude des réflexes

Chapitre 6 : Tronc cérébral Etude de la formation réticulée

Chapitre 7 : Système nerveux autonome

Chapitre 8 : Système nerveux Somatique 13

1- Les cellules du système nerveux

Le système nerveux est composé de 2 types de cellules:


* les neurones
* et cellules gliales (glie, ou névroglie)

14
14

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1-1/ Neurones
• Le neurone est l’unité fonctionnelle du SNC (100 milliards de
neurones dans le cerveau).
• Les neurones lésés ne sont pas renouvelés
• Il est très spécialisé pour recevoir, intégrer et transmettre
l’information. Les neurones sont agencés en réseaux et
comportent:

- Les dendrites: qui reçoivent


les signaux d’entrée et les transmettent
vers la région d’intégration du neurone.
Ils augmentent la surface des neurones
et leur permettent de communiquer avec
beaucoup d’autres. 15
15

Figure 5: structure du neurone

16
16

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* Le corps cellulaire (soma): est le centre de contrôle


du neurone
* Les axones: transportent les signaux destinés aux
cibles.

• Le cône axonique ou segment initial ou collet = point de


départ de l’axone.
Dans les neurones moteurs et interneurones, le cône
axonique = la zone gâchette

• Dans les neurones sensoriels, la zone gâchette est


adjacente au récepteur 17
17

récepteur
Zone
Gâchette
ou cône
axonique
Zone
gâchette

Neurone
Neurone
sensoriel
moteur

Figure.6 : cône axonique des neurones moteurs et sensitifs


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1-2/ Les cellules gliales : cellules de soutien du système nerveux


CELLULES GLIALES DU SYSTÈME NERVEUX CENTRAL

Forme la gaine Soutien SNC, Défense du SNC Barrière entre


de myéline barrière HE, compartiments,
prélèvent K+ et source de cellules
neurotransmetteurs souches neuronales

CELLULES GLIALES DU SYSTÈME NENRVEUX PERIPHERIQUE

Gaine de myéline, sécrétion de Cellules de soutien


facteurs neurotropes 19
19

2- Classification des neurones


2-1/ Classification selon le corps cellulaire

dendrite axone

Figure.7 :

2-1-1/ Neurone Pseudo unipolaire:


A un court prolongement qui se subdivise en deux :
un dendrite et un axone
20
20

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2-1-2/ Neurone multipolaire:


nombreuses dendrites, un seul axone : neurones pyramidaux (cortex
cérébral)
axone
dendrites

Neurone moteur
Figure 8 multipolaire

2-1-3/ Neurone bipolaire:


une dendrite et un axone, ex: interneurones
dendrite
axone

Neurone moteur
Figure 9 bipolaire 21
21

2-2/ Classification selon l’axone


2-2-1/ Axones myélinisés:

- Dans ces axones, de longs segments emballées de plusieurs


couches de membrane (gaine de myéline) alternent avec des petits
segments de membrane sans myéline – les nœuds de Ranvier -

- Les axones myélinisés possèdent un gros calibre, donc conduisent


plus rapidement l’influx nerveux.

22
22

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myéline

Figure 10

23

-La gaine de myéline forme une paroi à résistance élevée qui empêche le passage
de l’influx. L’influx nerveux ne peut passer que d’un nœud de Ranvier à l’autre :
conduction de type saltatoire (par saut).

Figure 11: conduction saltatoire.


24
24

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Dans les nerfs périphériques


La myéline est formée par l’enroulement de la membrane des cellules de
Schwann autour de l’axone.

Figure 8 25
25

Dans le SNC
La myéline est formée à partir des
oligodendrocytes.

Figure 12: myéline des cellules du SNC

-Pathologie:
Sclérose en plaque: maladie auto-immune au cours de laquelle des fibres
nerveuses perdent leur myéline. Cela entraîne un ralentissement de la
transmission de l’influx nerveux dans les fibres atteintes. 26
26

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2-2-2/ Axones non myélinisés:


Diamètre < 1,5 µm
Vitesse de conduction lente se faisant de proche en proche
par courants locaux

Sens du courant
Figure 13: conduction de proche en proche 27
27

Tableau 2 : différences morphologiques et


fonctionnelles

28
28

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2-3/ Classification des neurones selon leur


fonction

2-3-1/ Les neurones sensitifs


Directement reliés aux organes des sens et sont responsables
de faire transiter l'information sensorielle et sensitive
ascendante vers le cerveau.

29

2-3-2/ Les motoneurones

Neurones moteurs chargés de conduire les ordres

provenant du SNC, les informations descendantes

(efférentes) , en direction des effecteurs.

2-3-3/ Les interneurones

Neurones qui ne sont ni sensoriels ni moteurs mais qui font

la jonction entre ces deux types de neurones. Ils

permettent de moduler l’information.

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Influx nerveux afférent ou sensitif


Corne postérieure
Neurone afférent ou sensitif

Substance gg. rachidien


postérieur
blanche
du
interneurone Nerf mixte
récepteur
Substance
grise

vers
L’effecteur
Corne antérieure
Corne antérieure Influx nerveux efférent ou moteur
CT de la moelle épinière Neurone efférent ou moteur

Figure 14 : Neurones selon leur fonction 31

PLAN
Chapitre 1 : Rappels anatomo-fonctionnels de l’organisation du système
nerveux

Chapitre 2 : Principes de fonctionnement d’une cellule nerveuse


1- les cellules du système nerveux
2- classification des neurones
3- propriétés électriques de la fibre nerveuse
4- classification des fibres nerveuses

Chapitre 3 : Principes de la communication nerveuse


Chapitre 4 : Physiologie des récepteurs
Chapitre 5 : Système nerveux Somatique
Chapitre 6 : Tronc cérébral Etude de la formation réticulée
Chapitre 7 : Moelle épinière Etude des réflexes
Chapitre 8 : Système nerveux autonome
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3- Propriétés électriques de la fibre nerveuse


La membrane plasmique est faite d’une bicouche de phospholipides entre lesquels se
trouvent des protéines membranaires à fonctions spécialisées: enzymes, pompe
ionique, récepteur ou canal ionique. Elle sépare les milieux intra et extracellulaires.

33
Figure 15: structure de la mb plasmique

3-1/ Polarité:
Elle correspond à l’existence, au repos, d’une différence de potentiel (ddp) entre
le milieu intra et extracellulaire : l’intérieur étant chargé négativement,
l’extérieur positivement, la cellule est dite polarisée

3-1-1/ Mise en évidence:

Au repos,
Dans l’axone géant de calmar, et selon l’emplacement des micro-électrodes, la
mesure de la ddp donne les résultats suivants:
En A la ddp entre 2 points extracellulaires A et B = 0.
En B la ddp entre 2 points l’un extra et l’autre intracellulaire donne une ddp = - 80
mV. L’intérieur de la cellule est négatif par rapport à l’extérieur, cette ddp =
potentiel membranaire de repos
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A B voltmètre

++ + +
--------------
LIC

LEC axone

mV A
0
B

LEC: liquide extracellulaire


LIC: liquide intracellulaire
PR - 80
PR: Potentiel de Repos

Figure 16 : mise en évidence de la polarisation membranaire


35

3-1-2/ Origine de la ddp de repos:


Présence dans le milieu intracellulaire d’ions non diffusibles, les anions protéiques,
chargés négativement et de grand PM, qui vont agir sur la répartition des ions
diffusibles de part et d’autre de la membrane plasmique.

Explication:

Soit 2 solutions:
* C1, C2 électriquement neutres,
* C1 plus concentré que C2. (C1>C2)
* Suivant le gradient de concentration, les cations vont passer de C1 vers C2 (du
milieu le plus cc vers moins cc).
* Le compartiment 1 devient chargé négativement
* Le compartiment 2 positivement,
* Il s’établit alors une différence de potentiel et un gradient électrique.
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C1 (LIC) C2 (LEC)

A - +
+ A : anions : protéines non diffusibles
A - +

gradient électrique
gradient de concentration

A - +

A - + A -

Solutions électriquement neutres


C1 > C 2
C1 chargé ( - ) C2 chargé ( + )
37

Les cations du C2, attirés par la


C1 (LIC) C2 (LEC)
charge négative du C1 vont à leur
tour migrer du C2 vers C1. Ceci va A - +
+

se poursuivre jusqu’à un point A - +

d’équilibre entre le gradient gradient électrique

chimique de concentration et le gradient de concentration

gradient électrique. A - +

A - + A -

Solutions électriquement neutres


C1 > C 2
38
C1 chargé ( - ) C2 chargé ( + )

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• Le potentiel de membrane pour lequel les 2 flux sont équivalents


mais de sens opposé est appelé potentiel d’équilibre pour un ion
donné, noté E(ion)
• Pour chaque ion, on peut calculer ce potentiel d’équilibre grâce à
l’équation Nernst:

E(ion) = RT/NF logCextracel/Cintracel = 60 log Ce/Ci


• R = constante des gaz parfaits

• T = T° absolue

• N = valence de l’ion
ENa+ = + 60 log Ce/Ci = + 60 log 140/14 = + 60
• F = Faraday Ainsi: mV
EK+ = - 94 mV
ECl- = - 70 mV

3-1-3/ Mécanisme ionique à l’origine du potentiel de repos

Dans toutes les cellules, la répartition des ions de part et d’autres de la


membrane est inégale

ions Cc intracelaire Cc extracelaire


meq/l meq/l

K+ 140** 5

Na+ 14 140**

Cl- 14 147

Ca++ 10-4 1

40

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Au repos

Le mouvement des ions se fait à travers les canaux de fuite:


* Les ions Na+ ont tendance à entrer dans la cellule, attirés par
le gradient électrique et chimique
* Les ions K+ ont tendance à quitter la cellule à cause de leur
gradient chimique, mais sera réintroduit ds la cellule grâce à son
gradient électrique jusqu’ à un équilibre
La Pompe Na+/K+ ATPase dépendante :
rétablit la répartition initiale des ions en chassant le Na+ vers
l’extérieur et en ramenant le K+ à l’intérieur de la cellule
Elle fonctionne grâce à l’énergie libérée par l’hydrolyse de l’ATP.
Le froid, l’anoxie et certains poisons (2, 4 dinitrophénol) bloquent la
pompe ionique, la cellule perd sa polarité et c’est la mort cellulaire

41

membrane
cytoplasme liquide extracellulaire
plasmique
Canal de fuite

Na+ Na+

Na+ Na+

Pompe
Na+ K+

K+ K+ Flux passifs
Flux actifs
K+ K+

Figure 17: Flux des ions Na+ et K+ à travers la membrane


42
Plasmique d’un neurone au repos

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Figure 18 : La Pompe Na+/K+ ATPase dépendante 43

3-2/ Excitabilité

L’excitabilité est la capacité de la cellule à réagir à un stimulus:

électrique,

chimique ou

mécanique

par une inversion brutale, rapide et transitoire de la répartition des

charges électriques de part et d’autre de la membrane : c’est le

potentiel d’action (PA) ou influx nerveux


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3-2-1/ Conditions d’efficacité d’un stimulus


Notion de « Seuil d’excitation » et de
« Potentiels infraliminaires aigus »

Intensité suffisante ou
Intensité insuffisante <
efficace atteint le seuil
seuil d’excitation
d’excitation « -55 mV »

Potentiel d’action Potentiels


infraliminaires aigus

PA

45

3-2-2/ Le potentiel d’action

Seuil critique

Figure 19 : Schéma du potentiel d’action 46

23
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3-2-2-1/ Description du PA

* La dépolarisation:
Phase ascendante apparaissant à partir d’un seuil critique de - 50 mV. Brusque
(durée: 1 ms) et ample avec inversion de polarité de - 50 à + 40 mV
* La repolarisation:
Phase descendante du PA, rapide 1 à 2 ms, le potentiel de membrane revient à
son niveau initial.

47

* Post potentiels tardifs, (-) et (+)


A la fin de la phase descendante,
* L’hyperpolarisation tardive:
A la fin de la phase descendante, le potentiel de membrane atteint une
valeur plus négative que celle du PR.
* Retour au PR:
Phase relativement lente (quelques ms)

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3-2-2-2/ Caractéristiques du PA(1)

Le PA présente 2 caractéristiques fondamentales:

* Loi du tout ou rien:

•Soit le stimulus est de faible


intensité: le seuil critique (-50 mV)
n'est pas atteint, le PA n'apparaît pas

•Soit le stimulus est liminaire:


le seuil critique est atteint, la
réponse est maximale (+ 40 mV)
Figure 20 : Le stimulus S1< S2 <S3. Seul S3 provoque
une dépolarisation qui atteint le seuil du neurone
49

• Entre le PR et le seuil critique il existe des potentiels


PA
locaux ou électrotoniques (PET) d’amplitude variable
PET

• Quelle que soit l’intensité de la stimulation,

l’amplitude du PA ne dépassera pas + 40 mV. (Loi

du tout ou rien)

• L’amplitude est toujours la même pour un même

neurone, mais peut-être différente entre neurones

de gros Ø et neurones de petit Ø


I1 ou I2, ou I3
I1 > I2, > I3
50

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* Le PA est propageable:

• Le PA se propage comme une onde dans toute la cellule excitable du


collet jusqu’aux terminaisons axonales
• Un PA se propage en gardant la même amplitude quelle que soit la
distance du trajet : amplitude sans décrément

51

- Pour un nerf (constitué de plusieurs fibres nerveuses) : Si l’intensité de

stimulation augmente, l’amplitude de la réponse augmente aussi car il y a

un recrutement progressif des fibres


L’amplitude maximale de la réponse correspond au recrutement de toutes

les fibres nerveuses

Application : pour l’étude des conductions nerveuses en

électromyographie, on stimule les nerfs en utilisant des intensités supra

maximales pour recruter toutes les fibres du nerf étudié


52

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L’intensité du stimulus est codée par la fréquence des PA: un stimulus


intense ne cause pas un plus grand potentiel d’action, mais il augmente le
nombre = la fréquence de PA /unité de temps: un stimulus fort fait réagir plus
de neurones qu’un stimulus faible

53

3-2-2-3/ Mécanismes ioniques à l’origine du PA


*la dépolarisation:
est due à l'ouverture de canaux Na+ voltage dépendants, ce qui entraîne une
entrée brutale de Na+ : l’intérieur de la cellule devient positif et l’extérieur
négatif .

*la repolarisation:
due à l’inactivation graduelle des canaux Na+
puis avec un certain délai, ouverture des canaux K+ voltage dépendants .

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*l'hyperpolarisation:
Inactivation lente des canaux K+ : le K+ continue à sortir, l’intérieur
devient encore plus négatif que l’extérieur, les canaux Na+ étant fermés.

*le retour au PR:


Processus est actif, dû à la pompe Na+/K+ ATPase dépendante qui expulse les
ions Na+ et entre les K+
(2 K+ contre 3 Na+) jusqu’à ce que la répartition initiale des ions soit atteinte.

55

3-2-3/ Notion de conductance ionique

La conductance (g) est l’étude de la cinétique des flux ioniques par rapport à la
perméabilité mb. La conductance de sodium augmente durant la phase de
dépolarisation, celle du potassium au cours de la repolarisation

Courbe de conductances (g) sodiques et potassique au cours du PA 56

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* la période réfractaire absolue:


Correspond à la phase de dépolarisation brusque avec inversion de
polarité et repolarisation rapide. Cette phase ne peut être modifiée
par aucune autre stimulation.
* la période réfractaire relative:
Phase de repolarisation lente au cours de laquelle la membrane
retrouve une partie de son excitabilité.
* le post potentiel négatif:
Période supra normale au cours de laquelle l’excitabilité est > à la
normale.
* le post potentiel positif
Période subnormale au cours de laquelle la membrane est
hyperpolarisée et où l’excitabilité est < à la normale.
57

3-2-4/ Excitabilité cellulaire et périodes réfractaires:

+ 40
Période réfractaire absolue

0
Période réfractaire relative
Post potentiel négatif

Post potentiel positif

- 80

L’excitabilité

Variations de l’excitabilité neuronale


au cours des périodes réfractaires
58

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Intérêts de la période réfractaire


- Elle assure la propagation à sens unique du PA donc pendant et
après le PA, une zone ne peut être restimulée. La propagation du
PA ne peut se faire que dans le sens antérograde le long de
l’axone.
- Elle limite la fréquence de décharge du neurone: ⊕ P.R. longue
=> ⊕ la fréquence des P.A. est basse

59

4- Classification des fibres nerveuses


Classification des fibres nerveuses

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PLAN
Chapitre 1 : Rappels anatomo-fonctionnels de l’organisation du système

nerveux

Chapitre 2 : Principes de fonctionnement d’une cellule nerveuse

Chapitre 3 : Principes de la communication nerveuse : la synapse

Chapitre 4 : Physiologie des récepteurs

Chapitre 5 : Système nerveux Somatique

Chapitre 6 : Tronc cérébral Etude de la formation réticulée

Chapitre 7 : Moelle épinière Etude des réflexes

Chapitre 8 : Système nerveux autonome 62

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1- Définition
La synapse:
• Connexion fonctionnelle entre 2 cellules dont une au moins est une
cellule nerveuse.
• Lieu d’intégration, de filtration et de transmission de l’information

Élément post synaptique Élément pré synaptique

•La synapse peut être


Neuro-neuronale: neurone- neurone
Neuro-sensorielle : neurone- cellule réceptrice
Neuro-musculaire : neurone - cellule effectrice
63

• Applications cliniques : un dysfonctionnement synaptique :

* peut entrainer certaines maladies cérébrales,


mentales et neuromusculaires ( ex : myasthénie)

* peut être la cible de nombreuses substances


thérapeutiques (les antiépileptiques)

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2- Les différents types de synapses

Selon les critères morphologiques et fonctionnels

synapse électrique synapse mixte synapse chimique

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2-1/ Les synapses électriques

Ou jonctions communicantes ou « gap junctions »

Les membranes plasmiques des 2 cellules sont accolées et

communiquent via les connexons

* La transmission des signaux électriques est directe, bidirectionnelle

* La propagation des PA entre neurones est rapide

* Permettent la synchronisation de la contraction de certaines cellules

musculaires (cœur, fibres musculaires lisses).

* En revanche, type rare dans le corps humain.

66

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Le connexon 1ère
membrane

2ème
membrane

fig 1: Schéma d’une synapse


67
électrique

2-2/ Les synapses chimiques:

La synapse chimique comprend 3 parties :


1- Un élément pré-synaptique: qui amène l’influx nerveux. Il se
caractérise par la présence de vésicules synaptiques,
organites de stockage du neurotransmetteur, et de
nombreuses mitochondries,
2- Une fente synaptique: espace entre la membrane pré- et
post-synaptique
3- Un élément post-synaptique: qui reçoit l’influx nerveux et
possède les récepteurs spécifiques du neurotransmetteur.

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Structure de la synapse chimique

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3- La synapse chimique

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3-1/ Mécanisme de la transmission synaptique


[1] Arrivée du PA (élément présynaptique)

[2] entrée de calcium [Ca2+]

fusion d'une vésicule avec la membrane plasmique

[3] Exocytose libération du neurotransmetteur dans la fente

[4] Fixation du médiateur chimique sur récepteur post synaptique

[5] Entrée de Na+ (mb post synaptique), sortie de K+

Naissance d’un Potentiel Post Synaptique PPS


[6] Recapture des molécules de neurotransmetteurs restantes par la
membrane présynaptique 71

PA

Elément pré synaptique


Ca++
... …

NT
Na+
PA
Récepteur
Canal Na+
Elément post synaptique

PPSE
Na+

Fonctionnement d’une synapse chimique 72

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La transmission synaptique est polarisée : elle se fait de l’élément pré-


synaptique vers l’élément post-synaptique, c’est une transmission
unidirectionnelle.
3-2/ Synapses excitatrice et inhibitrice:

La synapse peut être :


* soit excitatrice produisant un potentiel post-synaptique
excitateur (PPSE)
* soit inhibitrice à l’origine d’un potentiel post synaptique
inhibiteur (PPSI)
73

2-4-1/ La synapse excitatrice

Le neurotransmetteur libéré provoque du côté post-synaptique une augmentation


de la perméabilité au Na+, qui dépolarise la membrane et engendre un potentiel
post-synaptique excitateur PPSE. L’information passe d’un neurone à un autre

Ach Ach PPSE


Ach K+ Ach

Récepteur
Na+

74

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2-4-2/ La synapse inhibitrice:

Le neurotransmetteur, essentiellement le GABA, provoque du côté post


synaptique une augmentation de perméabilité aux ions chlore (Cl-) ce qui
entraîne une hyperpolarisation et un potentiel post synaptique inhibiteur (PPSI):
il y a donc une inhibition de la transmission de l’influx.

PPSI

hyperpolarisation
CL-
75

3-3/ Notion de sommation:


3-3-1/ Sommation temporelle:
Un stimulus d’intensité <
au seuil ou infraliminaire peut provoquer
une réponse s’il intervient immédiatement après un autre stimulus
infraliminaire: on parle alors de sommation temporelle.

PA I < au seuil
mV

seuil critique
tps ms
0 20 40 60
76
Fig 4: sommation temporelle

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3-3-2/ Sommation spatiale:


Deux stimulus infraliminaires a et b appliqués à proximité l’un de l’autre et en même
temps peuvent provoquer un PA: on parle alors de sommation spatiale.
b
Fig 5: sommation spatiale

a
mV
PA

Seuil critique

a b a+b
77

4- Les modifications possibles de la transmission


synaptique
4-1 La facilitation:

La stimulation de 2 contingents présynaptiques convergents produit


une réponse globale post synaptique > somme algébrique de chaque
stimulation isolée: il y a recrutement de la frange sous liminaire
commune à chaque contingent pré synaptique

Conclusion: Dans la facilitation, des neurones peuvent être stimulés directement et


plusieurs autres neurones peuvent répondre, par diffusion de l'influx .

78

39
25/02/2014

Les modifications possibles de la transmission synaptiques


A

Zone de décharge A: PA 3

Frange sous liminaire de A et B


Facilitation PPSE puis PA 12
spatiale

Zone de décharge B: PA 3

B 79

4-2 L’occlusion:
La stimulation maximale simultanée de 2 voies pré synaptiques convergentes produit
une réponse globale post synaptique < somme algébrique de chaque stimulation
isolée car les neurones de la frange sous liminaire commune entrent en période
réfractaire.
L’occlusion diminue quand le temps entre 2 stimulations augmente

80

40
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Zone de décharge A: PA 9

Zone de décharge commune

Occlusion
spatiale
12 PA

Zone de décharge B: PA 9

81
B

4-3 L’inhibition synaptique :


Dans les synapses axo-axoniques, la terminaison axonique de A entre en
synapse avec celle de B
Le NT libéré par A se fixe sur les récepteurs de B modifie la quantité
de NT libéré par B en réponse aux PA
Ainsi, le neurone A n’a aucun effet direct sur C, mais il modifie notablement
la capacité de B à influencer C.

Neurone A
Neurone B

Neurone C

41
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5- Etude de quelques synapses :


5-1/ Synapse du SNC:
Intégration des signaux par le
neurone post synaptique

Fig 6: La convergence

• Synapse complexe, environ 1014 synapses


• sur 1 neurone post synaptique convergent 1000 axones pré-
synaptiques (1/1000).
Résultat:
Sommation algébrique des PPS (Pot. Post Synaptique)
Si le seuil critique est atteint, il y aura PA.
83

5-2/ Synapse du SNA: le ganglion sympathique


5-2-1/ Description de la synapse:
ME

neurone neurone
pré ganglionnaire post ganglionnaire

Ganglion sympathique
latérovertébral
Une cellule post-gg. reçoit des messages de plusieurs cellules prégg. Le
médiateur chimique = l’acétylcholine

Le phénomène de
84
convergence Ganglion sympathique

42
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5-2-2/ Caractéristiques de cette synapse:

Action en Résultat en
pré ganglionnaire post ganglionnaire
Stimulation d’1 seule fibre Pas de PA mais seul 1 PPSE

Convergence, possibilité de
Stimulation de facilitation ou d’occlusion
plusieurs fibres spatiale

85

5-3/ La jonction neuro-musculaire


5-3-1/ Description:
• Plaque motrice : Synapse simple
• L’élément présynaptique = motoneurone alpha
• L’élément post synaptique= fibre musculaire striée
• Le médiateur chimique = l’acétylcholine

•zone de contact entre fibre nerveuse et fibre musculaire, riche en


noyaux, mitochondries et de nombreux plis = appareil sous neural.

Chez les Mammifères, il y a 1 seule plaque motrice/fibre musculaire

86

43
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mitochondrie

Cellule de Schwann myéline


Vésicules synaptiques axoplasme
Appareil sous-neural
axolemme

sarcolemme

sarcoplasme
myofibrilles noyau

Fig 7: La jonction Myosine


(sombre) Actine (claire) 87
neuromusculaire

*L’unité motrice
Ensemble des fibres musculaires innervées par la même fibre
nerveuse motrice.

Fig 9: Schéma des unités motrices 88

44
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PLAN
Chapitre 1 : Rappels anatomo-fonctionnels de l’organisation du système

nerveux

Chapitre 2 : Principes de fonctionnement d’une cellule nerveuse

Chapitre 3 : Principes de la communication nerveuse

Chapitre 4 : Physiologie des récepteurs et de la douleur

Chapitre 5 : Système nerveux Somatique

Chapitre 6 : Tronc cérébral Etude de la formation réticulée

Chapitre 7 : Moelle épinière Etude des réflexes

Chapitre 8 : Système nerveux autonome 89

1-Introduction
Les informations afférentes qui arrivent au SNC peuvent être conscientes
(sensorielles) ou inconscientes mais nécessaires pour le maintien de
l’homéostasie (ex: PSA, PaO2 et CO2…, viscères).
L’information sensorielle : sensation somatique et sens spéciaux
Un récepteur = capteur sensoriel = organite qui capte les messages

Milieu Milieu
extérieur intérieur
Stimulus

Détection, sélection
Récepteur
transduction : conversion des
stimuli en signaux électriques
ou PA

Influx nerveux ou PA
Un stimulus correspond à différentes formes d’énergie ou modalités, ex :
lumière, chaleur, son, pression ou des propriétés chimiques.
90

45
25/02/2014

2- Classification des récepteurs


Chaque type de récepteurs répond de façon préférentielle à un type de stimulus
: stimulus spécifique
Certaines sensations sont composites, intégration centrale de stimuli sensoriels
concomitants, ex : sensation de mouillé
Type de récepteur Exemple de stimuli

Les mécanorécepteurs Pression (Barorécepteurs), étirement cellulaire,


vibrations, accélération, son

Les thermorécepteurs Degrés différents de chaleur (dans la peau,


l’hypothalamus …)
Les chémorécepteurs O2, pH, molécules organiques ex: glucose.
Les osmorécepteurs Osmolarité du milieu intérieur

Les photorécepteurs Photons de la lumière , ce sont les cônes et les


bâtonnets de la rétine
Les nocicepteurs stimulus potentiellement nocifs pour les
tissus. 91

3- Utilisation de l’information détectée par les récepteurs

Cette information est conduite au SNC via les neurones afférents


et sera utilisée de plusieurs façons :
* Les influx afférents sont essentiels pour la programmation de
comportements moteurs adaptes aux conditions extérieures
* Le traitement central de l’information donnant naissance a
notre perception du monde extérieur
* Des informations peuvent être stockées en mémoire pour un
usage ultérieur
* Les afférences sensorielles peuvent profondément retentir
sur nos émotions

46
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4- Potentiel récepteur - potentiel générateur


La réponse d’un récepteur à un stimulus spécifique est une dépolarisation de
sa membrane : c’est le potentiel de récepteur (PR). Son amplitude et sa durée
varient avec l’intensité du stimulus.
La sommation de ces PR, si le stimulus est intense ou répété (seuil), provoque
une dépolarisation secondaire ou potentiel générateur (PG).
Il y a ensuite traduction du PG en un train de potentiels d'action (PA) (loi du
tout ou rien), transmis ensuite jusqu'au système nerveux central

Stimulus

PR

PA
93

SNC:
*Réception,
*Traitement de
l’information*Ré
ponse

94

47
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5- Notion d’adaptation des récepteurs


• L’adaptation est un changement (en général une diminution) de la sensibilité
du récepteur à un stimulus maintenu constant pendant un certain temps.
• L’adaptation s’exprime par une diminution de la fréquence des PA au cours
du temps
• Selon la vitesse d’adaptation, on distingue :

5-1/ Récepteurs toniques:


réagissent durant toute la durée du stimulus, ils ne s’adaptent pas ou le font
lentement (la posture).

5-2/ Récepteurs phasiques:


réagissent à l'apparition et à la disparition du stimulus (récepteurs « ON » «
OFF »), s’adaptent rapidement. Ils renseignent sur les variations du stimulus
plutôt que sur une situation stable (poids de nos vêtements). 95

stimulus stimulus

PA PA

Récepteurs phasiques :
Récepteurs toniques: S’adaptent rapidement à
R à adaptation lente, un stimulus constant et
qui répondent pour la s’arrêtent. Ils déchargent
durée du stimulus à nouveau quand le
stimulus s’interrompt 96

48
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6- Champ récepteur et pouvoir de discrimination

6-1/ Notion de champ récepteur

• C’est la zone de peau innervée par un neurone somato-


sensoriel
• Sa taille varie inversement avec la densité des récepteurs
au niveau de cette zone

6-2/ Pouvoir de discrimination

• Ou acuité : possibilité de percevoir deux stimuli très


rapproches et appliqués simultanément
• D’autant plus grand que le champ récepteur est petit (ex : la
pulpe des doigts et le coude ou la cuisse)

7- Etude des nocicepteurs


7-1/ Définitions:

a- Stimulus nociceptif : un stimulus est dit nociceptif lorsqu'il est


capable de produire une lésion tissulaire
b- Nocicepteur est un récepteur préférentiellement sensible à
un stimulus nociceptif
c- La douleur
«Sensation désagréable, une expérience émotionnelle en
réponse à une atteinte tissulaire réelle ou potentielle, ou
décrite dans des termes évoquant une telle lésion".
D’après l’Association Internationale pour l’Etude de la Douleur
98

49
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7-2/ Mécanisme d’activation des nocicepteurs


7-2-1/ Nature du stimulus nociceptif:
- mécanique
- thermique,
- électrique,
- chimique...

7-2-2/ Mode d’activation des nocicepteurs:


* Directement : piqûre, brûlure
* Indirectement via des substances chimiques libérées par les cellules
lésées :
+ l’histamine (mastocytes),
+ la bradykinine (cellules endothéliales des capillaires)
+ les prostaglandines...
99

Récepteur de la douleur Mécanorécepteur


de type I ou disque de Corpuscule
Merkel Tactile de Meissner

épiderme

derme

Mécanorécepteur
de type II ou corpuscule de
Rufini Corpuscule lamellaire
De Pacini

100
Les différents récepteurs cutanés

50
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7-2-3/ Mécanisme d’activation indirecte des nocicepteurs


Une agression tissulaire

Libération de substances algogènes


(bradykinine, ions H+ ou K+, histamine, sérotonine,
prostaglandines)

messages nociceptifs
fibres sensitives de petit calibre Aδ et C

moelle épinière

Sensation douloureuse

Les peptides qui interviennent dans la transmission de la douleur : substance P,


VIP, ocytocine, angiotensine 2, enképhaline...
101

nociception
Manifestations nerveuses
liées à un stimulus Cortex sensoriels douleur
nocicepteur primaires

apprentissage
Thalamus

Stimulus nociceptif voie Antéro-latérale

Tronc cérébral

Neurones
Contrôles
nocicepteur Sensoriels
descendants
primaires

Moelle épinière

Manifestations motrices
Réflexe d’évitement Végétatives réflexes
102

51
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1 : conduction normale de
l’influx nerveux
1
2 : réflexe d’axone

Figure 2: Hyperalgie périphérique : entretien de la douleur par des réflexes


d'axone, la libération dendritique de substance P (SP) et la mise en jeu de
neuromédiateurs
103

7-2-4/ Les types de fibres sensitives nociceptives

* Les fibres Ad (v = 4-30 m/s)


. Faiblement myélinisées
. 1 – 5 µm de diamètre
. Douleur rapide localisée type piqûre

* Les fibres C (v = 0.2-2 m/s)


. non myélinisées
. 0.3-1.5 µm de diamètre
. Douleur plus tardive, diffuse type brûlure

104

52
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7-3/ Voie nerveuse nociceptive: voie spinothalamique

Nocicepteur 1 ME 2 Thalamus
3
Cortex

1: neurone sensitif Iaire Aδ ou C


2: neurone spino-thalamique
3: neurone thalamo-cortical

105

cortex

3
2
1

1
Figure 3: voies sensorielles de la nociception106

53
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7-4/ Contrôle de la douleur

7-4-1/ contrôle segmentaire: théorie du Gate control »


ou théorie du portillon médullaire :

Principe: il s’agit d’une interaction entre le système lemniscal véhiculant les

influx du tact superficiel (fibres Aα, Aβ), et le système extra-lemniscal ou

spinothalamique conduisant les stimuli thermo-algésique (fibres Aδ, C).

La voie lemniscale, plus rapide, car ses fibres sont myélinisées, donne à

chaque segment une collatérale dont le rôle est d’exciter un interneurone

inhibiteur bloquant le 1er relais de la douleur situé dans la corne postérieure de

la ME, bloquant ainsi la transmission de la douleur vers le thalamus.

Stimulus douloureux

Stimulus
Fibre C douloureux
Intense
vers le cerveau

Arrêt de
l’inhibition

Voie ascendante de la
douleur

Pour une douleur intense, la fibre C interrompt l’inhibition de la voie ascendante


de la douleur, permettant la remontée d’un signal intense vers le cerveau.

Théorie du gate-control dans la modulation de la douleur 108

54
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Tact et Stimulus
Non douloureux
Fibre Aβ

Stimulus douloureux

Fibre C Diminution du
stimulus douloureux
vers le cerveau

Voie ascendante de la douleur

La douleur peut être modulée par des entrées somtosensorielles simultanées.

Théorie du gate-control dans la modulation de la douleur


109

Figure 4: schéma des voies du contrôle segmentaire de la douleur


110

55
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Application clinique:

La stimulation électrique des fibres cutanées myélinisées de gros


calibre, Aα et Aβ, diminue la réponse des neurones de la corne dorsale
de la moelle épinière à des stimuli nociceptifs. La douleur arrive donc
sur un relais déjà inhibé.
Ce principe est utilisé dans l’acupuncture et la stimulation nerveuse
électrique transcutanée (SNET)

111

7-4-2/ Contrôle supra segmentaire de la douleur


a- Origine: Dans le tronc cérébral
La substance réticulée du TC possède un système sérotoninergique: le système
du raphé qui se projette au niveau de la moelle épinière, libère la sérotonine et
inhibe la transmission de l’influx douloureux.
Les antagonistes de la morphine inhibent cette voie.

112

56
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SGPA
b- mode d’action
(mésencéphale)
Tronc
cérébral
Noyau du
raphé (bulbe)

sérotonine

Moelle épinière

Enképhalines

Analgésie: blocage de la
transmission de la douleur
113

7-5/ Médicaments de la douleur

L’O.M.S. a proposé de classer les antalgiques en trois paliers ou

niveaux selon le degré de la douleur:


•Niveau 1 :

• antalgiques périphériques: Paracétamol, Aspirine, et AINS

• pour douleurs légères à modérées.

• agissent sur les nocicepteurs périphériques

• diminuent de la synthèse des prostaglandines.

114

57
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PLAN
Chapitre 1 : Rappels anatomo-fonctionnels de l’organisation du système

nerveux

Chapitre 2 : Principes de fonctionnement d’une cellule nerveuse

Chapitre 3 : Principes de la communication nerveuse : la synapse

Chapitre 4 : Physiologie des récepteurs et de la douleur

Chapitre 5 : Moelle épinière : Etude des réflexes

Chapitre 6 : Tronc cérébral Etude de la formation réticulée

Chapitre 7 : Système nerveux autonome

Chapitre 8 : Système nerveux Somatique : le muscle squelettique 115

I- Généralités
La moelle épinière:

• Longueur = 45 à 50 cm ; environ 1 cm de diamètre


• Fait partie du SNC ( avec le TC et le cerveau)
• Fonctions = conduction de la sensibilité et de la motricité,
• C’est un Centre nerveux, mis en évidence par le contrôle
segmentaire de la douleur et par l'existence d’activités
réflexes, ne faisant pas intervenir l’encéphale

• Possède ses propres centres neurovégétatifs .

116

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59
25/02/2014

2- Définition d’un réflexe


• C’est une réponse motrice rapide et involontaire à un stimulus suite a la

stimulation d’un récepteur.

•Cette réponse est la conséquence d'un réflexe spinal (= moelle épinière) dans

lequel l'encéphale n'intervient pas

Il peut être conscient (= conscience du résultat de l'activité réflexe) :

Ex. : Si on renverse une casserole remplie d'eau bouillante sur son bras, on la

laisse tomber sur le champ et involontairement avant même d'éprouver une

douleur.

Il peut être inconscient : Ex. : c'est le cas de nombreuses activités viscérales

qui sont régies par le tronc cérébral et la moelle épinière.

• Il peut être inné ou conditionné càd secondaire à un apprentissage.


119

3- Composantes d’un arc réflexe

Centre effecteur
récepteur
nerveux
Fibre Ex: muscle
Fibre
sensitive squelettique
motrice
afférente
Stimulus
efférente

Schéma de l’arc réflexe

60
25/02/2014

Les réflexes élémentaires se produisent dans des voies

nerveuses spécifiques appelées arcs réflexes.

Un arc réflexe nécessite la présence de 5 éléments :

1) Un récepteur du stimulus

2) Des fibres afférentes dans un nerf sensitif ou mixte

3) Un centre réflexe dans la moelle épinière ou dans le tronc

cérébral

4) Des fibres efférentes dans un nerf moteur ou mixte,

5) Un organe effecteur musculo-squelettique ou végétatif


121

L’arc réflexe 122

61
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4- Classification des réflexes


4-1/ Réflexes spontanés
4-1-1/ Selon le nombre de synapses

Mono ou paucisynaptique: ne comporte que 2 neurones


REFLEXE
Polysynaptique: fait intervenir des interneurones et
plusieurs segments médullaires

62
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Réflexe
plurisynaptique

Lorsque l'on marche sur un objet pointu, par exemple, les fibres nociceptives
provoquent la contraction des muscles fléchisseurs de la jambe, et ce à
125
plusieurs articulations.

4-1-1/ Selon le siège des récepteurs


a- Réflexes cutanés:

la peau muscle

contraction
excitation
• Les récepteurs se situent au niveau de la peau et sont des réflexes de
défense
• Ils comportent :
* Réflexes de flexion homolatérale : une stimulation douloureuse à la
main (piqûre, brûlure,..) entraine une réaction de retrait de la main par une
contraction du muscle fléchisseur

* Réflexes d’extension croisés : lors d’un réflexe de flexion, 0.2 à 0.5


secondes après, on observe un réflexe d’extension croisée. Il éloigne le corps
de la stimulation douloureuse, et évite la chute
126

63
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b- Réflexes tendineux:
Ex : le réflexe tendineux rotulien,

Réflexe monosynaptique,
Il est dit myotatique car il
constitue une réponse à l’étirement d’un
muscle.
La percussion du tendon du muscle
quadriceps, sous la rotule, provoque
une contraction de ce muscle
extenseur de la cuisse d’où
projection de la jambe vers l’avant.

Le centre nerveux de ce réflexe se trouve dans le segment spinal


lombaire L3 – L4.
127

4-2/ Réflexes provoqués


Les réflexes provoqués sont largement utilisés en séméiologie. Ils sont à point
de départ ostéo - tendineux ( proprioceptifs) ou cutanés (extéroceptifs ). Ils
étudient, à la fois, l’état des voies périphériques du réflexe (n. sensitif / n.
moteur) et l’état de la réflectivité centrale.

128

64
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III- LES DIFFERENTS TYPES DE MOTONEURONES

2 types principaux :
•motoneurones α : innervent les fibres musculaires. Origine des
informations :
* fibres Ia du fuseau neuromusculaire
* OTG : organe tendineux de Golgi (fibres Ib)

Rôle: maintien de la tonicité d'un muscle.


•motoneurones γ : innervent les fibres musculaires. Origine des
informations : centres supra-spinaux.
Rôle: moduler la sensibilité du récepteur à l'étirement.

129

Centres supra
spinaux

Ib (OTG) Fibres
sensitives
Ia (FNM)

α Motoneurones
innervant le

Corne antérieure de la γ muscle

substance grise

65
25/02/2014

PLAN
Chapitre 1 : Rappels anatomo-fonctionnels de l’organisation du système

nerveux

Chapitre 2 : Principes de fonctionnement d’une cellule nerveuse

Chapitre 3 : Principes de la communication nerveuse

Chapitre 4 : Physiologie des récepteurs

Chapitre 5 : Tronc cérébral Etude de la formation réticulée

Chapitre 6 : Moelle épinière Etude des réflexes

Chapitre 7 : Système nerveux autonome

Chapitre 8 : Physiologie du muscle strié squelettique

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25/02/2014

1- Généralités
-Le SNA est un système inconscient

-Il innerve les muscles lisses des viscères, le cœur et les

glandes.

- Il régule les activités métaboliques corporelles, et assure

l’homéostasie (maintien de la stabilité du fonctionnement de

nos activités vitales)

- Il comporte 2 divisions périphériques :

= système orthosympathique + parasympathique dont les

actions sont antagonistes.

Fig 1: Les deux composantes du système nerveux végétatif

67
25/02/2014

2-Organisation du SNA

Le SNA relie le SNC aux cellules effectrices par l’intermédiaire de 2 neurones


et d’une synapse.
Le corps cellulaire du 1er neurone se trouve dans le SNC (ME ou TC), la
synapse et le corps cellulaire du 2ème neurone se trouvent dans le ganglion
végétatif.

synapse Cellules effectrices:


muscle cardiaque
SNC muscle lisse
glandes

Neurone Ganglion
Pré-ganglionnaire végétatif Neurone
Post-ganglionnaire

68
25/02/2014

2-1/ Le système sympathique


2-1-1/ Les fibres pré ganglionnaire:
Elles quittent le SNC au niveau thoracique et lombaire,
le système sympathique = système thoraco-lombaire.
Le médiateur chimique des fibres prégg = l’acétylcholine
(ACH).
2-1-2/ Les ganglions sympathiques:
Forment 2 chaînes de chaque côté de la moelle: « chaînes latéro-
vetébrales »
3- les fibres post-ganglionnaires:
Fibres longues se rendant jusqu’aux effecteurs.
Le médiateur chimique est la noradrénaline (NA).
Exception: pour les glandes sudoripares et les vaisseaux sanguins du
muscle squelettique où c’est l’acétylcholine.

2-2/ Le système parasympathique:

1- les fibres pré-ganglionnaires:


Fibres longues, quittant le SNC au niveau du tronc cérébral et de la partie
sacrée de la moelle épinière:
= Système cranio-sacré.
Ces fibres libèrent l’Acétylcholine

2- les fibres post-ganglionnaires


Fibres courtes qui vont agir directement sur les tissus de l’organe par
l’intermédiaire de l’Acétylcholine

* Cas particulier du système nerveux entérique (SNE):

Il existe un réseau neuronal spécialisé dans la paroi du tube digestif qui régit
les glandes et les muscles lisses qui s’y trouvent. Ce réseau constitue le SNE.

69
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3- Action comparative des systemes orthosympathique


et parasympathique
Organe ou glande Effet du sympathique Effet du
parasympathique
Œil
glandes lacrymales Pas d’effet sécrétion
Cœur Tachycardie bradycardie
Vaisseaux (artères Constriction Pas d’effet
coronaires, veines)
Bronches Poumons
Muscle lisse Peu d’effets Constriction
Tractus digestif
muscle lisse Relaxation Constriction
Sphincter Constriction dilatation
Glandes exocrines Pas d’effets sécrétion
Peau
Glandes sudoripares Sécrétion Pas d’effet
Vessie
sphincter contraction relâchement

70
25/02/2014

4- Les réflexes végétatifs locaux

Les nombreuses activités de régulation des fonctions organiques sont

réalisées par des réflexes locaux, au niveau spinal ou au niveau du

tronc cérébral.

* Un arc réflexe végétatif comprend:

1- un intérocepteur situé dans l’organe à réguler,

2- des neurones sensitifs

3- des neurones d’association,

4- des neurones pré- et post-ganglionnaires

5- des effecteurs constitués par des fibres musculaires lisses ou des

cellules glandulaires.

Exemple de réflexe végétatif spinal: le réflexe de miction

Stimulus = distension de la paroi de la vessie

Récepteur = mécanorécepteur de la paroi de la vessie

Centre réflexe = moelle sacrée

Voie efférente = fibres parasympathiques du nerf splanchnique

pelvien

Réponse = contraction des muscle lisses de la paroi vésicale et

émission d’urine.

71
25/02/2014

PLAN
Chapitre 1 : Rappels anatomo-fonctionnels de l’organisation du système

nerveux

Chapitre 2 : Principes de fonctionnement d’une cellule nerveuse

Chapitre 3 : Principes de la communication nerveuse : la synapse

Chapitre 4 : Physiologie des récepteurs et de la douleur

Chapitre 5 : Moelle épinière Etude des réflexes

Chapitre 6 : Tronc cérébral Etude de la formation réticulée

Chapitre 7 : Système nerveux Somatique : le muscle squelettique

Chapitre 8 : Système nerveux autonome 143

1- Définition

La formation réticulée du tronc cérébral est une structure en réseau


polysynaptique dont les fibres sont orientées dans toutes les directions :
ascendante, descendante.
C’est un système diffus non spécifique.

cervelet

mésencéphale
pont
TC
bulbe
FR

72
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2- Organisation
La formation réticulée s’organise en:
*FR latérale: principalement afférente
(sensitive) reçoit les informations depuis
tous les systèmes sensoriels
(somatiques et viscéraux)
*FR médiane:
surtout efférente (motrice)
* soit ascendante du TC vers le
thalamus,
* soit descendante du TC vers la
moelle épinière = voie extra-pyramidale
réticulo spinale.

3- Actions intégratrices de la FR
La FR mésencéphalique et pontique ou bien FR rostrale est activatrice avec
des actions ascendantes d’éveil cortical, de facilitation des perceptions et de
l’attention, et des actions descendantes de facilitation du tonus.
La FR pontique et bulbaire ou bien FR caudale est inhibitrice des activités
comportementales:
du tonus,
de la vigilance, +
Facilitation du sommeil. cervelet

mésencéphale
TC pont
-
bulbe
FR

73
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4- Neurochimie de la formation réticulaire


Les systèmes réticulaires aminergiques centraux sont:
- Cholinergiques : Acétylcholine, impliquée dans l’apprentissage et la
mémoire.
La dégénérescence des neurones à Ach provoque des troubles mnésiques
(maladie d’Alzheimer)
- Noradrénergiques : la NA sert au traitement des informations sensitivo-
sensorielles,
-Dopaminergiques, impliqués dans le domaine sensorimoteur,
Le dysfonctionnement de ces neurones aboutit à la maladie de Parkinson
- Sérotoninergiques, impliquées dans le contrôle spinal de la douleur en
coopération avec les morphines endogènes, et le contrôle des activités
affectives.

PLAN
Chapitre 1 : Rappels anatomo-fonctionnels de l’organisation du système

nerveux

Chapitre 2 : Principes de fonctionnement d’une cellule nerveuse

Chapitre 3 : Principes de la communication nerveuse

Chapitre 4 : Physiologie des récepteurs

Chapitre 5 : Tronc cérébral Etude de la formation réticulée

Chapitre 6 : Moelle épinière Etude des réflexes

Chapitre 7 : Système nerveux autonome

Chapitre 8 : Physiologie du muscle strié squelettique

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1- Introduction

Le muscle strié squelettique est l'organe effecteur de la motricité somatique, qui


regroupe l'ensemble des fonctions permettant à un organisme de se déplacer
ou d'interagir avec son milieu en mobilisant les pièces de son squelette. Il ya
environ 600 muscles squelettiques dans l’organisme.

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2- Structure

Le muscle squelettique constitué de quelques dizaines à quelques milliers de


fibres musculaires, de 10 à 100 µm de diamètre et de plusieurs centimètres de
longueur.

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2-1/ la fibre musculaire:

Ensemble de cellules dont le cytoplasme a fusionné (syncytium); les nombreux


noyaux de ces cellules sont situés à la périphérie du cytoplasme.
cytoplasme = sarcoplasme
membrane cellulaire = sarcolème.

Le sarcoplasme renferme des:


* Protéines contractiles: actine et myosine
* Protéines de la contraction musculaire: tropomyosine, troponine,
L’ensembles de toutes ces protéines forme les myofibrilles
* mitochondries

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Schéma d’une fibre


musculaire
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2-2/ Ultra structure de la FMS


Le muscle strié est dit "strié" en raison de son aspect au microscope optique:
chaque fibre musculaire striée comporte une succession de :
* Une bande sombre : bande A : anisotrope, alterne avec
* Une bande I : plus claire isotrope.
La strie Z : ligne étroite et sombre coupe transversalement chaque bande I
La bande H : zone plus claire, partage la bande A en son milieu.
Cette striation est due à la présence de filaments contractiles d'actine et de
myosine, disposés longitudinalement

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Bande I Bande A Bande I


Ligne Z Ligne Z

Bande H

Actine
Myosine

15
5

2-3/ Le sarcomère
le sarcomère = Segment de myofibrilles
compris entre 2 stries Z successives,
c’est l’Unité de la contraction élémentaire.

* Longueur au repos = 2,5 µm,

* Il est composé de la bande H, A


et de la bande I:

La bande H = ne contient que la


myosine

La bande A = contient la myosine +


l’actine

La bande I = ne contient que l’actine 156

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2-3-1/ Filaments fins :

Composés de monomères d'une protéine= l'actine


disposés en une double chaîne en hélice, et de deux
autres protéines : la tropomyosine et la troponine.

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2-3-2/ Filaments épais :


Composés de la protéine de myosine qui est formée de 2
parties :
•Une tête globulaire possédant
* un site de combinaison avec l'actine
* un site enzymatique ayant une activité ATPasique
•Une queue

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3- Réponse musculaire à l’excitation nerveuse

3-1/ La secousse musculaire

3-1-1/ Manifestation électrique :

Au repos la fibre musculaire présente une d.d.p. de - 90 mV. La

décharge de l'acétylcholine au niveau de la plaque motrice

détermine un potentiel d'action de plus de + 20 mV. (Revoir le

fonctionnement de la jonction neuromusculaire)

3-1-2/ Modification mécanique


La conséquence d'un potentiel d'action isolé est une secousse musculaire

isolée qui peut être subdivisée en trois phases

- Un temps de latence de 2-10 ms,

- Une phase de contraction : de 25-120 ms

- Une phase de relâchement ou

de décontraction

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3-2/ Réponse du muscle à 2 stimulations successives

si la 2ème stimulation atteint le muscle en phase de relâchement

la réponse est 1 secousse d'amplitude plus importante:

il y a 1 sommation partielle : fusion des 2 secousses incomplète

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si la 2ème stimulation atteint le muscle en phase de contraction


la réponse est 1 seule secousse d'amplitude double de la normale
comme si le muscle a reçu une seule excitation d'intensité double : la
sommation est totale : fusion complète des deux secousses

162

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3-3/ Réponse du muscle à une série d’ excitations rapprochées

3-3-1/ Tétanos imparfait

* Fréquence des excitations intervenant pendant la phase de


relâchement,
- Fusion incomplète des secousses,
- Augmentation graduelle de l’amplitude en marches
d'escaliers donnant un plateau ondulé
- Tétanos imparfait. 163

3-3-2/ Tétanos parfait

* Fréquence des excitations intervenant pendant la phase de


contraction :
- Sommation totale des secousses,
- Amplitude augmentant de façon régulière
- Plateau régulier: c'est le tétanos parfait.

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4- Rôle du réticulum sarcoplasmique (RS) dans la


contraction musculaire
Le RS permet:
1) la transmission rapide du PA vers l’intérieur de la fibre musculaire grâce à
ses tubules transverses (système T) qui s’invaginent de la surface de la
fibre musculaire vers l’intérieur de la cellule.
2) RS longitudinal forme des citernes servant de réservoirs de Ca2+ servant à
la contraction musculaire.

PA

Ca++

Ca++

troponine Tropomyosine
Tropomyosineactive
inactive

Actine

Mécanisme de la contraction musculaire 166

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5- Mécanisme de la contraction musculaire: couplage


excitation-contraction
1- le PPM donne naissance à un PAM qui se propage grâce au

système T du réticulum sarcoplasmique (RS).

2- Arrivé au RS longitudinal, le PAM provoque la libération du

Ca++ contenu dans les citernes,

3- Ca++ unit la troponine à l’actine, ce qui écarte la tropomyosine

des sites de liaisons destinés aux têtes de myosine.

4- Fixation de la myosine sur l’actine, la contraction commence

grâce au glissement de l’actine sur la myosine

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5- A la fin de la contraction, les RS pompe le Ca++

6- la troponine adopte sa configuration initiale, la tropomyosine

recouvre de nouveau les sites de liaison destinés aux têtes de

myosine. Le glissement de l’actine sur la myosine ne sont plus

possibles: la relaxation débute.

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Contraction musculaire dure tant que la [ Ca++]


sarcoplasmique est élevée.
Levée de l’excitation:
↓ [ Ca++] par pompage actif au niveau de la citerne

Rigidité cadavérique =
- Après la mort, [Ca2+] cytosolique augmente par fuite des
citernes latérales et permet la fixation de l’actine à la myosine,
les muscles se figent : c’est la rigidité cadavérique qui disparaît
au bout quelques heures avec la désintégration des tissus.

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