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Loi concernant le régime de négociation

des conventions collectives et de règlement des différends


dans le secteur municipal

PROCÉDURE DE TRAITEMENT DES DEMANDES DE MÉDIATION ET LEUR SUIVI


30 mars 2021
La loi en schéma

Loi 24

Policiers
Autres salariés
Accompagnement Pompiers

Personne-ressource

Phase de négociation
Phase de négociation en direct
en direct
90 jours
240 jrs
150 jrs (+30 jrs)

Si aucune entente
Avis au ministre médiateur
Le ministre peut nommer
d'office

Phase de médiation
60 jrs + 60 jrs
Si aucune entente Rapport

Conseil de
Poursuite de Mandataire
règlement Arbitrage
la médiation spécial
des différends

Légende :
Orange = ce qui s’applique aux policiers et pompiers
Bleu = ce qui s’applique aux autres salariés
En vert = ce qui est commun aux deux groupes
En gris= assouplissement administratif pour les deux groupes
-1-
1. LA PÉRIODE DE NÉGOCIATION EN DIRECT

Accompagnement d’un médiateur (Assouplissement convenu avec le MAMH en 2018) :

Les parties qui souhaitent être accompagnées par un médiateur pendant la phase de
négociation en direct peuvent soumettre une demande conjointe pour obtenir les
services d’une personne-ressource.

Un médiateur sera nommé en vertu de l’article 13 de la Loi sur le ministère du Travail.


Un dossier GRT sera ouvert en Personne-ressource, secteur municipal.

Commentaire  :

 Lorsque la période de médiation prévue à la Loi débutera, le médiateur devra


fermer son dossier de Personne-ressource, secteur municipal dans GRT et
demander qu’un dossier de Médiation - secteur municipal - soit ensuite ouvert.
 Il est important que ce soit fait pour que nos statistiques reflètent bien les
interventions faites.

Si la demande qui nous est adressée n’est pas conjointe, il faut alors expliquer à la
partie qui a fait la demande qu’elle ne sera pas retenue, à moins que l’autre partie se
montre intéressée.

De plus, si une convention collective n’est pas conclue à l’expiration du délai prévu à
la période de négociation en direct, la période de médiation doit débuter, comme
prévu à la Loi concernant le régime de négociation des conventions collectives et de
règlement des différends dans le secteur municipal (chapitre R-8.3), ci-après nommée
la Loi 24, à la condition qu’une des parties complète et nous achemine le formulaire
Avis relatif à l’absence d’une convention collective. Le médiateur peut faire un rappel
de cette disposition de la Loi aux parties.

Prolongation de la négociation en direct :

Selon la Loi 24, les parties peuvent prolonger leur période de négociation en direct
(art 38, al 2).

Commentaires  :

 Il est à noter que nous ne faisons pas de suivi auprès des parties quant à la
durée de la période de négociation en direct.
 Il est possible que les parties nous avisent de la prolongation de leur période de
négociation en direct. Dans ce cas, elle est conservée sur un répertoire, dans le
réseau commun.

-2-
2. LA RÉCEPTION DES DEMANDES DE MÉDIATION

A- S’il n’y a pas d’entente pendant la période de négociation en direct, une des
parties complète et nous achemine le formulaire Avis relatif à l’absence d’une
convention collective ou demande conjointe de nomination d’un médiateur.

B- Un membre du personnel administratif :

1. inscrit la demande au tableau de suivi, dès sa réception


2. transmet la demande au M/C en chef pour assignation
3. transmet la lettre de convocation dès que le médiateur, nommé au
dossier, a convenu d’une date pour une première rencontre de
médiation.

La professionnelle responsable du dossier de la Loi 24 :

4. fait une mise à jour du tableau du suivi des demandes aux deux (2)
semaines
5. transmet ce tableau mis à jour aux M/C en chefs, à la direction et au
directeur général ainsi qu’au MAMH
6. transmet, chaque mois, ce tableau mis à jour aux M/C

C- La nomination d’un médiateur prend effet (Assouplissement MTESS)  :

1. À la date de la 1re rencontre entre les parties

Commentaires  :

 L’intention du législateur est de débuter la médiation le jour de la


réception de la demande de médiation.
 Toutefois, le MTESS s’est donné un assouplissement administratif, soit
celui de débuter le calcul des délais de la période de médiation à partir
de la date de la 1re rencontre du médiateur avec les parties.
 Il est attendu que cette 1re rencontre se tienne dans un délai de 60
jours de la réception de la demande.

2. Dans certains cas (ex : vacances estivales, de manque de disponibilité des


participants…), le mandat du médiateur pourra être effectif à une date
ultérieure à 61 jours francs, à condition d’obtenir préalablement un
accord conjoint et écrit des parties.

D- Le ministre peut nommer un médiateur, même si aucune demande de


médiation n’a été acheminée. (art 5, al 2 et art 39, al 2) 

Commentaire  :

-3-
À la date de la production du présent document, soit en mars 2021, le ministre
n’avait pas encore eu recours à cette disposition.

3. LA PÉRIODE DE MÉDIATION ET SA PROLONGATION

A. Pendant la période de médiation de 60 jours, le médiateur tente d’amener les


parties à s’entendre. Les parties sont tenues d’assister à toute réunion où le
médiateur les convoque (art 6)

B. Au terme de la période de 60 jours de médiation, une demande conjointe de


prolongation de la médiation peut être faite pour une période d’au plus 60
jours additionnels.

 Les parties doivent transmettre le formulaire Demande conjointe de


prolongation de la période de médiation au médiateur, qui le transmet au
personnel administratif et à la professionnelle responsable du dossier de
la Loi 24 pour traitement.

 Le médiateur peut proposer aux parties de recourir au délai maximal de


60 jours.

C. Au terme de la période de 60 jours de médiation, le médiateur peut aussi


demander la prolongation de la période de médiation d’au plus 60 jours,
lorsque les conditions le permettent.

À titre d’exemple, une entente serait imminente ou, encore, les parties sont
intéressées, mais ne veulent pas faire officiellement la demande, pour des
raisons stratégiques ou politiques.

D. La suspension des délais entre la première phase de médiation de 60 jours et sa


prolongation n’est pas permise. Ces deux phases doivent donc être continues.
(Deux avis juridiques vont dans ce sens : 21 avril 2017 et 22 août 2017)

E. Le personnel administratif transmet une lettre aux parties confirmant que la


demande de prolongation est accordée ainsi que la date de fin de cette
prolongation.

4. LE RAPPORT DE MÉDIATION

A. À défaut d’entente à l’expiration de la période de médiation et de sa


prolongation, le cas échéant, le médiateur remet aux parties et aux ministres
(MTESS et MAMH) un rapport dans lequel il indique les matières qui ont fait
l’objet d’un accord et celles faisant encore l’objet d’un différend (art 7).

Vous trouverez les modèles pour les rapports sur le réseau commun DMCSRT,
en suivant ce lien :

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P:\Données\STRAV\Commun DMCSRT\Loi 24 - Négociations secteur municipal\
Modèles de rapport
Dans le fichier se trouvent les deux documents Word suivants :

 Document Word -» Rapport autres salariés - Modèle


 Document Word -» Rapport policiers et pompiers – Modèle

B. Voici les étapes pour la production d’un rapport :

1. Le médiateur rédige son rapport dans les 10 jours ouvrables


(Assouplissement MTESS) suivant la fin de la phase de médiation, sauf
exception. À titre d’exemple, un règlement est imminent ou des vacances
débutent.
NOTE : Il est important de respecter le plus possible ce délai de 10 jours. De
plus, il est possible de poursuivre la médiation pendant ce délai de 10 jours.

2. Le médiateur transmet son rapport au M/C en chef et met la


professionnelle responsable du dossier de la Loi 24 en copie conforme.

Le M/C en chef évalue l’urgence ou la pertinence de faire cheminer le


rapport, en fonction de critères comme :
 Aucune médiatisation (actuelle ou envisagée);
 Dossier de plus faible envergure;
 Existe-t-il une souplesse relativement à la nomination d’un CRD;
 Stratégies des parties

3. Le M/C en chef révise le rapport et fait un suivi au médiateur.

4. Le médiateur finalise son rapport et le transmet, à nouveau, au M/C en


chef.

5. Le M/C en chef transmet le rapport au personnel administratif pour


vérification du français et pour la mise en page.

6. Le personnel administratif transmet le rapport corrigé à la professionnelle


responsable du dossier de la Loi 24 qui le révise (# d’accréditation – nom
des participants, etc.).

7. Ensuite, la professionnelle responsable du dossier de la Loi 24 transmet le


rapport révisé à la direction et à la direction générale pour approbation.

8. La professionnelle responsable du dossier de la Loi 24 transmet le rapport


approuvé au M/C, s’il y a eu des corrections et, elle corrige la date du
rapport.

9. Finalement, la professionnelle responsable du dossier de la Loi 24


achemine le rapport aux parties, avec la lettre de transmission préparée
par le personnel administratif. Le jour même, elle achemine ce rapport à

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l’adjointe de la sous-ministre, qui l’envoie au ministre du Travail et au
ministre des Affaires municipales et de l’Habitation.

NOTE : L’exactitude des adresses postales est importante pour le MAMH.


5. LA POURSUITE DE LA MÉDIATION APRÈS LA REMISE DU RAPPORT DE MÉDIATION

En 2017, le MAMH et le MTESS ont convenu de l’importance d’offrir aux parties, les
meilleures conditions pour favoriser l’atteinte d’une entente négociée. Un des moyens
alors identifiés a été de permettre au médiateur de continuer le processus de
médiation, après le dépôt de son rapport, si les parties le souhaitent.

A- Les parties peuvent donc demander que le médiateur demeure au dossier


après la transmission aux parties et aux ministres de son rapport de médiation
(Assouplissement convenu avec le MAMH en 2017).

B- Les parties doivent soumettre une demande conjointe, par courriel, au


médiateur. Celui-ci est nommé en vertu de l’article 13 de la Loi sur le ministère
du Travail. Il conserve le même dossier dans GRT.

NOTE : Le médiateur doit conserver le courriel de la demande conjointe


adressé par les parties dans son dossier de médiation ainsi que la réponse des
parties. Ces documents pourraient être utiles en cas de contestation d’une ou
des parties, ou en cas de vérification du vérificateur général.

C- Le personnel administratif transmet une lettre aux parties confirmant que la


demande de poursuite de la médiation est accordée.

D- L’une ou l’autre des parties peut se retirer à tout moment. En conséquence, la


médiation prend fin, le médiateur doit se retirer du dossier et les dispositions
de la Loi s’appliquent (Assouplissement convenu avec le MAMH en 2017).

EMPLOYÉS DU SECTEUR MUNICIPAL, EXCLUANT LES POLICIERS ET LES POMPIERS

 La médiation peut se poursuivre pour une période indéterminée.

 Lorsqu’elle prend fin, une des deux parties peut demander la nomination d’un
mandataire spécial ou les parties peuvent, conjointement, demander la
nomination d’un arbitre.

POLICIERS ET LES POMPIERS

 Il est important de noter que la médiation peut se poursuivre jusqu’à la


constitution du CRD, c’est-à-dire, après que le MAMH ait complété sa
procédure de nomination et que le conseil des ministres ait approuvé la
nomination, ce qui peut prendre plusieurs semaines après l’envoi du rapport
(Assouplissement convenu avec le MAMH en 2017).
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-7-
6. ET EN CE QUI CONCERNE LA NÉGOCIATION D’UNE PREMIÈRE CONVENTION
COLLECTIVE?

A- Le recours à 93.1 du Code du travail n’est plus possible

La Loi 24, prévoit à l’article 48 :

Les articles 54 à 57 ainsi que les sections I et I.1 du chapitre IV du Code du travail
(chapitre C-27) ne s’appliquent pas à un différend visé par la présente loi.
Les autres dispositions de ce code s’appliquent dans le secteur municipal, dans la
mesure où elles ne sont pas incompatibles avec la présente loi.

À la lecture de cet article, il est clair que les dispositions visant la négociation
d’une première convention collective en vertu du Code du travail ne
s’appliquent pas, les sections I et I.1 du chapitre IV étant celles qui couvrent
l’arbitrage de différend et la première convention collective.

B- La durée d’une première convention collective est déterminée

La Loi 24, prévoit à l’article 50 :

Malgré l’article 65 du Code du travail (chapitre C-27), une convention collective


liant une association accréditée et un employeur du secteur municipal, y compris
une première convention, doit être d’une durée déterminée d’au moins cinq ans.

C- Les suites à donner s’il n’y a pas d’entente pendant la période de médiation?

Comme dans les autres dossiers de négociation dans le secteur municipal, après
le dépôt du rapport du médiateur :

S’il s’agit d’employés du secteur municipal, excluant les policiers et les pompiers

 Les parties peuvent conjointement demander la poursuite de la


médiation ou l’arbitrage.
 Une des deux parties peut demander la nomination d’un mandataire
spécial.

S’il s’agit de policiers-pompiers

 un conseil de règlement des différends est constitué.

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UN RÉSUMÉ DES DISPOSITIONS PERTINENTES

Qu’est-ce que la Loi 24 entend par secteur municipal?

La réponse se trouve à l’article 2 de la Loi concernant le régime de négociation des


conventions collectives et de règlement des différends dans le secteur municipal (chapitre  R-
8.3) :

1° toute municipalité, à l’exception de l’Administration régionale Kativik, des villages


nordiques et cris et du village naskapi;
2° toute communauté métropolitaine;
Au Québec :
Communauté métropolitaine de Montréal
Communauté métropolitaine de Québec
Références :

https://www.mamh.gouv.qc.ca/amenagement-du-territoire/guide-la-prise-de-decision-en-
urbanisme/acteurs-et-processus/communaute-metropolitaine/
Loi sur la Communauté métropolitaine de Montréal    (chapitre C-37.01), articles 4
(fonctionnement), 33 (comité exécutif), 50 (commissions), 97 (pouvoirs), 150 (développement
économique), 151.1 (développement artistique ou culturel), 152 (logement social), 156
(équipements, etc.), 158 (transport en commun), 159 (matières résiduelles), 159.1
(assainissement de l’atmosphère), 159.7 (assainissement des eaux), 160 (dispositions
financières).
Loi sur la Communauté métropolitaine de Québec    (chapitre C-37.02), articles 4
(fonctionnement), 25 (comité exécutif), 41 (commissions), 90 (pouvoirs), 143 (développement
économique), 145 (développement artistique ou culturel), 147 (développement touristique),
148 (équipements), 150 (transport en commun), 151 (matières résiduelles), 152 (dispositions
financières).
3° toute régie inter municipale;
La régie inter municipale est une personne morale créée pour la réalisation de l’objet de
l’entente. Cette entité est distincte des municipalités représentées à la régie.
Elle est administrée par un conseil d’administration formé de représentants de chaque
municipalité partie à l’entente. Donc la participation est volontaire.
Référence :
https://www.mamh.gouv.qc.ca/organisation-municipale/cooperation-intermunicipale/entente-
intermunicipale/
4° toute société de transport en commun;
S-30.01
LOI SUR LES SOCIÉTÉS DE TRANSPORT EN COMMUN
SECTION I
INSTITUTION
1. Sont instituées les sociétés de transport en commun suivantes, personnes morales de droit public :
1° la « Société de transport de Montréal », dont le territoire correspond à l’agglomération de Montréal
prévue à l’article 4 de la Loi sur l’exercice de certaines compétences municipales dans certaines
agglomérations (chapitre E‐20.001);
2° la « Société de transport de Québec », dont le territoire correspond à l’agglomération de Québec
prévue à l’article 5 de la Loi sur l’exercice de certaines compétences municipales dans certaines
agglomérations;
3° la « Société de transport de l’Outaouais », dont le territoire correspond à celui de la Ville de Gatineau;

-9-
4° la « Société de transport de Longueuil », dont le territoire correspond à l’agglomération de Longueuil
prévue à l’article 6 de la Loi sur l’exercice de certaines compétences municipales dans certaines
agglomérations;
5° la « Société de transport de Lévis », dont le territoire correspond à celui de la Ville de Lévis;
6° la « Société de transport de Laval », dont le territoire correspond à celui de la Ville de Laval;
7° la « Société de transport de Trois-Rivières », dont le territoire correspond à celui de la Ville de Trois-
Rivières;
8° la « Société de transport du Saguenay », dont le territoire correspond à celui de la Ville de Saguenay;
9° la « Société de transport de Sherbrooke », dont le territoire correspond à celui de la Ville de
Sherbrooke.
La société qui choisit, pour se désigner, d’utiliser un acronyme transmet au registraire des entreprises
copie de la résolution à cet effet.
Pour l’application de toute disposition de la présente loi qui mentionne le conseil d’une ville sans nommer
celle-ci, cette mention désigne, dans le cas de la Ville de Montréal, de la Ville de Québec ou de la Ville de
Longueuil si l’une ou l’autre est une ville visée par la disposition, son conseil d’agglomération plutôt que
son conseil ordinaire. Il en est de même pour une disposition qui mentionne l’acte d’une ville, lorsque cet
acte relève d’un conseil municipal.
2001, c. 23, a. 1; 2001, c. 66, a. 1; 2002, c. 45, a. 701; 2005, c. 50, a. 79.
5° tout organisme que la loi déclare mandataire ou agent de la municipalité, tout organisme
dont le conseil d’administration est composé majoritairement de membres du conseil d’une
municipalité et dont le budget est adopté par celui-ci et tout organisme dont le conseil
d’administration est formé majoritairement d’élus municipaux;
Les MRC sont constituées en vertu l’article 681.1 du Code municipal du Québec.
L’adhésion à une MRC est obligatoire pour les municipalités du territoire
Une MRC regroupe toutes les municipalités d’un même territoire d’appartenance formant une
entité administrative qui est une municipalité au sens que l’entend la Loi sur l’organisation
territoriale municipale. Elle est constituée par lettres patentes délivrées par le gouvernement.
Compétences obligatoires (aménagement du territoire, règlements d’urbanisme, rôle
d’évaluation, plan de gestion des matières résiduelles…), mais aussi des compétences
facultatives.
Référence :
https://www.mamh.gouv.qc.ca/amenagement-du-territoire/guide-la-prise-de-decision-en-
urbanisme/acteurs-et-processus/mrc/
6° la Société municipale d’habitation Champlain et tout autre organisme constitué en vertu
de l’article 59 de l’annexe C de la Charte de la Ville de Québec, capitale nationale du Québec
(chapitre C-11.5);
7° la Société d’habitation et de développement de Montréal et tout autre organisme
constitués en vertu de l’article 218 de l’annexe C de la Charte de la Ville de Montréal,
métropole du Québec (chapitre C-11.4).

Quelles sont les dispositions pertinentes?

POUR LES EMPLOYÉS DU SECTEUR MUNICIPAL, EXCLUANT LES POLICIERS ET LES POMPIERS

La phase de négociation en direct

Avant l’acquisition du droit de grève ou de lock-out


Le Code du travail prévoit que la phase de négociation en direct commence à compter du
moment où l’avis de négociation visé à l’article 52 a été reçu par son destinataire ou est
réputé avoir été reçu suivant l’article 52.2. (art. 53 Ct)

Rappel  : art. 52 Ct

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Si aucun avis n’est donné suivant l’article 52, l’avis prévu audit article est réputé avoir été
reçu le jour de l’expiration de la convention collective ou de la sentence arbitrale en
tenant lieu, sauf dans la situation visée au quatrième alinéa de cet article, où il est réputé
avoir été reçu le trentième jour suivant l’expiration réputée de la convention.

Si l’association de salariés nouvellement accréditée n’a pas donné un semblable avis, l’avis
est réputé avoir été reçu 90 jours après la date de l’obtention de l’accréditation.
En tout temps, le Tribunal peut, sur simple demande de tout intéressé, déterminer la date
d’expiration de la convention collective lorsque cette date n’y est pas clairement indiquée.
1977, c. 41, a. 35; 1994, c. 6, a. 9; 2001, c. 26, a. 38; 2003, c. 26, a. 8; 2015, c. 15, a. 237.

Le droit à la grève ou au lock-out est acquis 90 jours après la réception, par son destinataire,
de l’avis qui lui a été signifié ou transmis suivant l’article 52.1 ou qu’il est réputé avoir reçu
suivant l’article 52.2, à moins qu’une convention collective ne soit intervenue entre les
parties ou à moins que celles-ci ne décident d’un commun accord de soumettre leur
différend à un arbitre. (art. 58 Ct)

Après l’acquisition du droit de grève ou de lock-out


La Loi 24 prévoit, pour ces salariés, la nomination d’un médiateur si une convention collective
n’est pas conclue au 150e jour suivant l’acquisition du droit de grève ou de lock-out. Ce délai
peut être prolongé de 30 jours additionnels. (art 38.) Un avis relatif à l’absence d’une
convention collective ou demande conjointe de nomination d’un médiateur peut être adressé
au ministère. Le ministre peut aussi nommer un médiateur d’office.

La phase de médiation 1

1
La computation des délais de la phase de médiation (et de sa prolongation) tant pour les employés
du secteur municipal que pour les policiers et pompiers se fait suivant les articles 151.1, 151.2, 151.3
et 151.4 du Code du travail :

151.1. Aux fins du présent code, sont jours fériés :


a) les dimanches;
b) les 1er et 2 janvier;
c) le Vendredi saint;
d) le lundi de Pâques;
e) le 24 juin, jour de la fête nationale;
f) le 1er juillet, anniversaire de la Confédération, ou le 2 juillet si le 1 er tombe un dimanche;
g) le premier lundi de septembre, fête du Travail;
g.1) le deuxième lundi d’octobre;
h) les 25 et 26 décembre;
i) le jour fixé par proclamation du gouverneur-général pour marquer l’anniversaire de naissance du Souverain;
j) tout autre jour fixé par proclamation ou décret du gouvernement comme jour de fête publique ou d’Action de
grâces.
151.2. Si la date fixée pour faire une chose tombe un jour férié, la chose peut être valablement faite le premier jour
ouvrable qui suit.
151.3. Dans la computation de tout délai fixé par le présent code, ou imparti en vertu de quelqu’une de ses
dispositions :
1. le jour qui marque le point de départ n’est pas compté, mais celui de l’échéance l’est;
2. les jours fériés sont comptés; mais lorsque le dernier jour est férié, le délai est prorogé au premier jour ouvrable
suivant;
3. le samedi est assimilé à un jour férié, de même que le 2 janvier et le 26 décembre.
151.4. Les jours fériés ne sont pas comptés dans la computation de tout délai fixé par le présent code pour faire une
chose, lorsque ce délai n’excède pas dix jours.
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Le médiateur a 60 jours pour amener les parties à s’entendre (le ministre peut, une seule
fois, prolonger cette période d’au plus 60 jours additionnels, à la demande des parties ou du
médiateur) (art 6).

S’il n’y a pas d’entente, le médiateur dépose un rapport dans lequel il indique les matières
ayant fait l’objet d’un accord et celles faisant l’objet d’un différend (art 7 et 8).

Un mandataire spécial ou un arbitrage


Elle prévoit aussi, si la médiation échoue, la possibilité de faire nommer un mandataire
spécial, à la demande d’une des parties, qui, si les parties ne s’entendent pas, remet un
rapport au ministre de ses activités et contenant des recommandations appropriées pour
permettre de régler le différend (art 40 à 43). Ce rapport est confidentiel (art 43).

Si la médiation échoue, les parties peuvent demander conjointement la nomination d’un


arbitre (art 44). Cet arbitrage est mené par une seule personne, mais en tenant compte des
principes et paramètres énoncés plus bas (art 48).

POUR LES POLICIERS ET LES POMPIERS

La phase de négociation en direct


Malgré l’article 53 du Code du travail, la phase des négociations débute le 90 e jour précédant
celui de l’expiration de la convention courante ou, dans le cas de la négociation d’une
convention par une association nouvellement accréditée, le jour de cette accréditation.
(art 4).

La Loi 24 prévoit, pour ces salariés, la nomination d’un médiateur lorsqu’une convention
collective n’est pas conclue dans les 240 jours de la phase des négociations (art 4). Un avis
relatif à l’absence d’une convention collective ou demande conjointe de nomination d’un
médiateur peut être adressé au ministère. Le ministre peut aussi nommer un médiateur
d’office.

Les parties n’ont pas droit à la grève ou au lock-out.

La phase de médiation
Le médiateur a 60 jours pour amener les parties à s’entendre (le ministre peut, une seule
fois, prolonger cette période d’au plus 60 jours additionnels, à la demande des parties ou du
médiateur) (art 6).

S’il n’y a pas d’entente, le médiateur dépose un rapport dans lequel il indique les matières
ayant fait l’objet d’un accord et celles faisant l’objet d’un différend (art 7 et 8).

Le Conseil de règlement des différends


Sur réception de ce rapport, le ministre (du MAMH) nomme un conseil de règlement des
différends (art 9) constitué de trois membres, tous nommés par le gouvernement (art 10).

Le conseil de règlement des différends doit rendre sa décision dans les 6 mois de sa
constitution, mais le ministre peut accorder un délai supplémentaire, lorsque justifié par les
circonstances et l’intérêt des parties (art 28).

Cette décision doit tenir compte (art 17) :

1. De la situation financière et fiscale de la municipalité;


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2. Des conditions de travail des salariés;
3. Des conditions de travail des autres salariés de la municipalité;
4. De la politique de rémunération et des dernières majorations consenties par le gouvernement aux employés des
secteurs public et parapublic;
5. Des conditions de travail applicables dans des municipalités similaires;
6. Des exigences relatives à la saine gestion des finances publiques;
7. De la situation économique locale;
8. De la situation et des perspectives salariales et économiques du Québec.

La décision du conseil a l’effet d’une convention collective (art 33) et lie les parties pour une
durée de 5 ans à compter de l’expiration de la convention collective précédente (art 30).

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