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Droit social
Introduction
• Le droit social comprend deux branches :
– Le droit du travail
• L’ensemble des règles régissant les
relations de travail individuelles et
collectives entre employeurs et salariés
– Le droit de la protection sociale
• Garantir aux travailleurs et leur famille
contre les risques de nature à réduire ou
supprimer leur capacité de gain
Cours n°1
Les sources du droit du travail
• 1ère partie – L’identification des sources
• 2ème partie – La hiérarchie des normes
• Conseil de l’Europe
1.2 – Les sources européennes
• Convention européenne des droits de
l’homme
• Charte sociale européenne
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• Union européenne
• Les traités constitutifs
• Rome, Paris, Maastricht, Lisbonne,
Amsterdam, Nice
• Le droit communautaire : règlement et
directives
• Le règlement européen s'applique
totalement et directement
• La directive européenne indique aux pays
membres des objectifs à atteindre avec un
délai permettant de s’adapter.
• La jurisprudence de la CJUE
• veille à ce que la législation de l'UE soit
interprétée et appliquée de la même
manière dans tous les pays de l’UE
• garantit que les pays et les institutions
de l'UE respectent la législation
européenne.
• 1.3.2.Lessourcesprofessionnelles
1.3.2.1 - La négociation collective
1.3.2.2 - Les usages, accords atypiques et
engagement unilatéraux
• 1.3.2.1–Lanégociationcollective
• Définition :
• Laconventioncollective:
– Traite l’ensemble des conditions
d’emploi, travail, garanties sociales et
formation professionnelle
• L’accordcollectif:
– L’accord collectif ne traite qu’un ou
plusieurs sujets déterminés dans cet
ensemble (art. L. 2221-2 du Code du
travail), par exemple la négociation des
salaires.
En effet il ne traite d’un sujet
particulier
• Durée déterminée :
– maximum 5 ans.
– Pas de dénonciation possible.
– A l’échéance, le texte cesse de produire
ses effets
• Durée indéterminée
– Révision
– Dénonciation
• Dénonciation
– Deux possibilités :
Ømettre un terme définitif à l’accord
Ø mettre en place un accord de
substitution
– les Conventions et accords
collectifs à durée indéterminée
peuvent être dénoncés par les
parties signataires (
– Seules les parties signataires sont
habilitées à dénoncer un accord.
– La dénonciation ne produit
pleinement ses effets que si elle
émane de la totalité des signataires
employeurs ou de la totalité des
syndicats signataires .
– Lorsque l’employeur envisage de
dénoncer un accord, il doit consulter
préalablement le comité d’entreprise
– L’auteur de la dénonciation doit la
signifier aux autres signataires et en
faire dépôt auprès de la DREETS et
au greffe du conseil des
prud’hommes.
– Ce dépôt fixe le point de départ du
préavis de dénonciation qui, à
défaut de stipulation expresse, est
fixé à trois mois par le Code du
travail.
○ Le texte peut être dénoncé
par écrit auprès des
signataires avec un préavis de
3 mois.
– En cas de dénonciation par la
totalité des signataires employeurs
ou salariés, le texte produit effet
jusqu’à l’entrée en vigueur du texte
qui lui est substitué ou à défaut un
an après l’expiration du délai de
préavis, sauf clause prévoyant une
durée déterminée supérieure
– une nouvelle négociation doit
s’engager à la demande d’une partie
intéressée dans les trois mois qui
suivent la dénonciation
– A défaut, En l’absence de conclusion
d’un nouveau texte dans le délai
d’un an, les salariés des entreprises
concernées conservent les
avantages individuels acquis en
application du texte dénoncé( le
salaire, les congés et primes
d’ancienneté )
– En cas de nouveau texte, celui-ci
peut prévoir une clause de maintien
des avantages acquis sous l’ancien
texte.
– Ainsi Les avantages de l’ancien et du
nouveau texte ne peuvent se
cumuler s’ils ont le même objet par
contre ils s’ajoutent
– En cas de dénonciation par une
partie signataire, le texte cesse de
lier la partie dénonciatrice mais
continue de s’appliquer aux autres
signataires.
– À l’égard de la partie dénonciatrice,
il pro- duit effet jusqu’à l’entrée en
vigueur d’un nouveau texte ou
pendant un an à compter de
l’expiration du délai de préavis
• Texte étendu
– Les conventions, accords ou
avenants étendus sont des textes
d’application obligatoire pour tous
les salariés et employeurs qui sont
compris dans leur champ
d’application que ceux-ci soient
signataires ou non des textes,
qu’ils soient adhérents ou non
d’une organisation syndicale
signataire.
– Seuls les conventions de branche,
les accords professionnels ou
interprofessionnels, les avenants ou
annexes aux textes étendus
peuvent être étendus.
– Par arrêté du Ministère du travail, une
convention ou un accord peut être étendu
à toutes les entreprises se situant dans
son champ d’application professionnel ou
territorial.
– L’arrêté d’extension est publié au
–
Journal officiel. La publication de
l’arrêté rend obligatoire l’accord ou
la convention à tous les salariés et
employeurs compris dans le champ
d’application.
○ Ex:Un accord concernant la
formation professionnelle
dans les assurances est
étendu. À partir de l’arrêté
d’extension, tous les
employeurs exerçant une
activité entrant dans le champ
d’appli- cation de l’assurance
doivent appliquer les
dispositions du texte étendu
qu’ils soient membres ou non
des organisations signataires.
–
• Texte élargi :
– un texte existant est élargi à un secteur
d’activité qui n’en a pas.
• Procédures de dénonciation
• Les usages peuvent être dénoncés par
l’employeur à condition :
– Informer les institutions représentatives
du personnel (CSE)
– Informer individuellement les salariés
– Respecter un délai de prévenance
suffisant. Ce délai ayant pour but de
permettre d’engager des négociations
collective
• Attention !
• L’usage disparait lorsque ses
dispositions sont reprises à l’écrit ( s’il est
repris par un accord collectif) et même si
elles sont moins favorables.
● Aucune procédure de dénonciation
n’est nécessaire dans ce cas
• L’accord atypique
• Définition :
○ accord conclu entre
l’employeur et d’autres
interlocuteurs non syndicaux .
○ C’est à dire les représentants
élus du personnel ( CSE ,
ensemble des salariés) sans
respect des règles
applicables à la négociation
collective.
○ Ils n'ont pas la valeur juridique
ni les effets d'un accord
collectif de droit commun a hi
○ En effet:
◆ le contenu d'un accord
atypique n'est pas
opposable au salarié
◆ le salarié peut exiger
les avantages prévus
par l'accord
◆ l'accord atypique ne
peut remettre en cause
les avantages d'un
accord d'entreprise.
dans d
○ En revanche, constituent de
véritables accords collectifs
et non des accords atypiques,
les conventions conclues
dans les entreprises
dépourvues de délégué
syndical, avec les
représentants du personnel
ou des salariés mandatés
dans les conditions prévues
par les dispotions légales.
○ Les règles de dénonciation
sont les mêmes que celles
de l'usage.
◆ Exemple : négociation
avec le CSE d’une
prime de fin d’année
• L’engagement unilatéral
• Définition :
– L'engagement unilatéral résulte
d'une décision de l'employeur
d’accorder aux salariés un avantage
supplémentaire par rapport aux
accords collectifs ou aux contrats
de travail.
– L'engagement unilatéral n'est pas un
usage parce qu'il est dû à une
volonté explicite de l'employeur.
– Ce n'est pas non plus un accord
atypique, car il n'a pas donné lieu à
une négociation avec les
représentants du personnel, ni à
l'organisation d'un référendum
auprès des salariés.
– Mais, comme son nom l'indique, il a
un caractère obligatoire qui engage
l'employeur vis-à-vis de ses salariés
○ EXEMPLE:Décision de
l'emploveur d'accorder ou de
ne pas accorder le vendredi,
lendemain du jeudi de
l'Ascension.
– Cet engagement peut être dénoncé
après information des instances
représentatives des salariés, de
chaque salarié et moyennant un
délai de prévenance suffisant pour
permettre d'éventuelles
négociations.
– La procédure de dénonciation ne
s'applique pas lorsque
l'engagement unilatéral est
directement remis en cause par la
conclusion d'un accord collectif
Constitution
Lois ordonnances règlements
Accords nationaux
Accords de branche
Accords d’entreprise
Usages
Actes unilatéraux de l’employeur
Contrat de travail
Droit social
Cours n°1 Les sources de droit Exercices
Cas n°1
• La Société Rolona est une entreprise qui
assure la livraison de produits frais et secs
dans des grandes surfaces. Cette
entreprise dépend de la convention
collective du commerce de gros et ses
dirigeants n'adhèrent à aucune
organisation syndicale patronale. Son
responsable administratif se pose
plusieurs questions relatives à la gestion
du personnel.
• Il y a deux ans, les salariés avaient
bénéficié d'une prime équivalente à un
13ème mois fin décembre, Rolona ayant
dégagé d'importants bénéfices. L’année
dernière, la situation économique ayant été
peu favorable, aucune prime n'a été
versée.
• Cette année, les délégués du personnel
réclament le versement d'une prime en fin
d'année, Rolona ayant obtenu de nouveaux
marchés et ils précisent à la direction qu'il
y a un usage et donc obligation de verser
une somme équivalente à un 13ème mois à
tous les salariés.
• Que peut-on répondre?
• RF : Le responsable administratif de
Rolona fait face à des salariés qui
souhaitent percevoir une prime au nom
d’un usage qu’ils prétendent en vigueur. Il
veut savoir si cette prime correspond
vraiment à un usage.
• PJ : Quelles sont les conditions de
validité de l’usage?
• RD : En droit, l’usage est une pratique
orale habituelle qui accorde un avantage et
s’imposant à l’employeur dès que 3
conditions sont réunies :
– La généralité : tout le personnel doit être
concerné
– La constance : l’avantage doit être
attribué de façon répétée et régulière
– La fixité : l’avantage doit obéir à des
règles prédéfinies, constantes et
objectives
Cas n°2
• Un accord collectif concernant la
formation professionnelle a été conclu
dans le commerce de gros, prévoyant la
possibilité pour les salariés de bénéficier
de la prise en charge par l'employeur
d'actions de formation supplémentaires
par rapport aux obligations légales.
• Un des salariés demande dans ce cadre
à bénéficier de 8 jours de formation, ce qui
étonne beaucoup le responsable
administratif qui n'a pas entendu parler de
ces dispositions. (A noter que l’employeur
n’appartient à aucune organisation
patronale)
• Cet accord s’applique-t-il
automatiquement à Rolona ?
Cas n°3
• Une salariée vient de perdre son frère.
Son responsable de secteur refuse de lui
accorder une journée à titre de congé pour
assister aux obsèques. Il accepte qu'elle
prenne une journée de congé sans solde. Il
affirme au responsable administratif que la
convention collective ne prévoit aucune
disposition pour un tel événement. Il faut
préciser que le Code du travail prévoit un
jour de congé pour le décès d'un frère ou
d'une sœur. Que préconisez-vous ?
Le 15 septembre N
Madame,
Analyse de document
Nous tenons à vous informer
personnellement de la décision que nous
avons prise de supprimer la prime versée
chaque année le 30 septembre à tous les
salariés de l’entreprise et correspondant à
un mois de salaire.
Cet avantage, qui n’a jamais été intégré à
votre contrat de travail mais dont vous
avez bénéficié depuis votre arrivée dans
notre société, constitue un usage.
Cette suppression prendra effet au 30
septembre prochain.
Un refus de votre part serait sans
fondement légitime car cette suppression
ne constitue pas une modification de votre
contrat de travail.
Monsieur L. , Directeur général
Document à commenter
Identification : Il s’agit d’une lettre de
dénonciation d’un usage
Problème juridique : Quelles sont les
conditions de dénonciation d’un usage ?
Principe : En droit, l’usage est un avantage
accordé à tous les salariés d’une
entreprise. Il répond aux conditions de
généralité, constance et fixité. L’employeur
peut dans le cadre de son pouvoir de
direction modifier ou supprimer un usage.
Il doit respecter les règles de dénonciation
fixées par la jurisprudence, c'est-à-dire :
- informer les institutions représentatives
du personnel ;
- informer individuellement les salariés ;
- respecter un délai de prévenance
suffisant. Ce délai ayant pour but de
permettre l’engagement d’une négociation
collective. Aucune durée minimale n’est
fixée. Elle dépend essentiellement de
l’importance de l’avantage supprimé.
Application : En l’espèce, le délai pour
dénoncer l’usage (15 jours) par rapport à
l’avantage remis en cause (prime
équivalente à un 13ème mois), est
clairement insuffisant. Il convient de
laisser un délai plus important.