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M. L. DIENE
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OBJECTIF DU COURS
Objectif général:
Cet enseignement doit faire acquérir à l’étudiant un savoir et un savoir-
faire propres à l’amener à être capable de comprendre la réglementation
dans le domaine du droit du travail ;
Objectifs spécifiques :
Comprendre les règles de formation, d’exécution et de rupture du contrat
de travail ;
Appréhender le rôle des différents acteurs dans la relation de travail ;
Se familiariser aux modes de règlements des conflits individuels et
collectifs ;
Stratégies pédagogiques ou méthodes d’enseignement
Etude de cas
Utilisation de textes
Exposé par groupe
Combinaison de méthodes faisant intervenir des exercices d’entraînement,
des résolutions de problèmes et des études de cas.
Matériels pédagogiques
Cours en PowerPoint
Vidéo projecteur
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BIBLIOGRAPHIE
- J.I SAYEGH Droit du travail sénégalais, LGDJ, 1987,
732p ;
- Le Code du Travail, loi N° 97 – 17 du 01 décembre 1997 ;
- Loi N° 2015 – 04 du 12 février 2015 portant modification
du code du travail ;
- Décret N° 2015 – 777 fixant les règles applicables aux
contrats de stage ;
- La Convention Collective Nationale
Interprofessionnelle du Sénégal annotée, EDJA, 1998,
79p
- VERDIER, Droit du travail, Mémentos Dalloz
- COLY (P. M.) Les délégués du personnel au Sénégal,
Clairafrique 1984, 91p
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PLAN DU COURS
INTRODUCTION GENERALE
1er chapitre : LES RELATIONS INDIVIDUELLES DE
TRAVAIL
2ème chapitre : LES RELATIONS COLLECTIVES DE
TRAVAIL
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INTRODUCTION
DEFINITION
Le droit du travail peut être défini comme étant l'ensemble des
règles législatives, réglementaires et conventionnelles
régissant les rapports individuels ou collectifs de travail
dépendant.
CHAMP D’APPLICATION DU DROIT DU TRAVAIL :
le champ d’application du droit du travail est très vaste.
Toutefois, il n’est pas applicable à tous les travailleurs, certaines
catégories professionnelles en sont exclues. Il en va ainsi
notamment
des fonctionnaires qui sont soumis au statut général de la
fonction publique.
de toutes les catégories professionnelles soumises à des textes
particuliers et qui bien souvent sont assimilées à des
fonctionnaires. C’est le cas des militaires, des policiers et des
enseignants du supérieur
NB: Finalement, on peut noter que la cible principale du droit du
travail reste le secteur privé.
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INTRODUCTION
L’évolution du droit du travail sénégalais:
La naissance du droit du travail sénégalais est à situer
vers la fin de la colonisation avec l’avènement du code du
travail des territoires d’outre-mer. C’est donc ce code qui,
avec toutes ses imperfections, s’appliqua jusqu’aux
indépendances.
Avec la liberté retrouvée, les Etats africains élaborent
chacun son code en s’inspirant largement du code de
1952. Au Sénégal, c’est la loi 61-54 du 15 juin 1961, qui a
été plusieurs fois modifiée qui réglemente les relations
de travail au Sénégal. La réforme de 1997 permis
d’instaurer un code beaucoup plus complet et adapté au
contexte Sénégalais. C’est donc ce code de 1997 qui
constitue le socle du droit du travail sénégalais.
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INTRODUCTION
LES SOURCES DU DROIT DU TRAVAIL :
Elles sont à la fois internes, communautaires et
internationales.
Les sources internationales : formant un véritable droit
international du travail, elles sont constituées par les traités
internationaux
- les traités internationaux: sont des accords conclus entre
deux ou plusieurs Etats souverains
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INTRODUCTION
Au niveau national les sources du droit du travail :
elles se composent des sources étatiques (la constitution, les
lois et règlements et la jurisprudence) et des sources non
étatiques (usages, règlement intérieur).
- La constitution: norme (texte) juridique
fondamentale élaborée par le pouvoir constituant et destinée
à organiser les institutions politiques ou pouvoirs de l'Etat et à
garantir les droits des citoyens et les libertés fondamentales.
- la jurisprudence : l'ensemble des décisions rendues par les juridictions sur une
question de droit donnée.
- Le règlement intérieur : document par lequel le chef d’établissement fixe les règles
générales en matière d’organisation technique du travail, d’hygiène de sécurité et de
discipline dans son entreprise, son établissement ou son atelier.
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PLAN DU COURS
CHAPITRE I: LES RELATIONS INDIVIDUELLES DE
TRAVAIL
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Chapitre I : Les relations individuelles de travail
Les relations de travail débutent par l’accès à l’emploi (I),
ensuite l’exécution de la tâche confiée (II). Mais l’emploi
acquis peut être perdu en cours d’exécution: c’est la perte
de travail (III).
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Section I – L’accès à l’emploi
L’emploi s’acquiert normalement par le contrat de travail
(B). Mais il peut arriver que l’accès à l’emploi soit précédé
de périodes transitoires. C’est la période de pré-emploi (A).
A – La période de pré-emploi
3 types de contrat peuvent précéder la signature effective
d’un contrat de travail :
le contrat d’apprentissage;
le contrat d’engagement à l’essai;
le contrat de stage.
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Le contrat
d’apprentissage
C’est un mode traditionnel de formation des jeunes par une pratique soit dans
l’entreprise, soit dans un centre de formation d’apprentis.
contrat particulier par lequel un employeur s’engage, outre le
versement d’une allocation d’apprentissage, à assurer une formation
professionnelle méthodique et complète, à un jeune travailleur qui
s’oblige, en retour, à travailler pour cet employeur pendant la durée du
contrat (l’employeur délivre à l’apprentis un certificat d’aptitude
professionnelle)
Il permet d’acquérir une formation initiale.
Le contrat d’apprentissage se déroule en deux phases :
- Une formation pratique effectuée en entreprise et fondée sur l’exercice
d’une ou de plusieurs activités professionnelles en relation directe avec la
qualification objet du contrat,
- Des enseignements théoriques dispensés pendant le temps de travail dans
un centre de formation d’apprentis ou dans un établissement
d’enseignement.
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Le contrat d’engagement à
l’essai
Salarié Employeur
Vérifie durant cette période, la qualité des services du
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travailleur et son rendement
Le contrat de stage
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1) Critères distinctifs du contrat de travail
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PRESTATION DE SERVICE: Ce pourquoi le
travailleur s’est engagé, il constitue l’objet du
contrat. Le salarié s’engage à fournir ses
services personnels, et ce peut être un travail
intellectuel ou manuel. L’exécution de la
prestation de travail doit être personnelle,
loyale et consciencieuse
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Les conditions de fond
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Le contrat de travail peut être constaté dans les formes qu’il convient ou
d’ adopter. Il peut donc être verbal. L’embauche des salariés doit seulement être déclarée par
l’employeur (formalité de la déclaration d’embauche) au service de la main d’œuvre aux fins
d’information, et précédée de l’examen médical préalable.
Le dépôt à l’inspection du travail est également exigé avant tout commencement d’exécution du
C.D.D de plus de 3 mois, du contrat d'apprentissage et du contrat de stage.
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, 3) La sanction de la formation du contrat de travail
LA NULLITÉ:
- c’est la sanction de droit commun du
contrat de travail LA
- Elle sanctionne les vices de REQUALIFICATION
fond(absence ou vice de
consentement, incapacité, illicéité :
ou immoralité de l’objet etc…), - La nullité du contrat de
exceptionnellement les vices de travail est dans certains cas
forme (refus de visa, omission de suivie de sa transformation
visa, défaut d’écrit de l’essai) en contrat de travail de
- L’annulation du contrat de travail, droit commun (CDI).
c’est la résiliation - On parle de conversion
- La nullité peut être partielle si la par majoration
clause n’est pas déterminante dans
le contrat.
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4 – Les formes de contrat de travail
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4 – Les formes de contrat de travail (suite)
Le contrat de travail étant un contrat à titre onéreux, les parties sont soumises à des
obligations réciproques. Toutefois, le contrat de travail étant un contrat à exécution
successive et s’étalant plus ou moins dans la durée, il peut arriver que son exécution
normale soit perturbée.
Les obligations du
salarié: L’exécution Les obligations de
du travail l’employeur:
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Les modalités du salaire
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La protection du salaire
Le salaire est d’abord protégé contre l'employeur. Celui-ci ne peut y opérer que le
prélèvements et retenues prévus par la loi. Le salaire est aussi protégé contre les
tiers créanciers du travailleur qui ne peuvent saisir que la quotité cessible et
saisissable du salaire.
Ensuite, les créances de salaire du travailleur bénéficient d'un privilège préférable
à tous les autres privilèges généraux ou spéciaux jusqu'à concurrence de la fraction
incessible et insaisissable du salaire.
Une saisie sur salaire peut être ordonnée par le juge, cette saisie ne peut porter que
sur une partie du salaire appelée quotité saisissable : jusqu’à 20.000f un taux de
10%, de 20.001 à 30.000 un taux de 20%, de 30.001 à 100.000 un taux de 30%, de
100.001 à 200.000 un taux de 40% et plus de 200.001 un taux de 100% sans dépasser
les 2/3 du salaire.
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,
Paragraphe II: La modification du contrat de travail
La révision du contrat
Initiative employeur:
Initiative salarié: chômage technique Il s’agit
En font parties toutes les également de la mise à pied
absences autorisées et la économique. On peut citer
demande de disponibilité également le lock out qui est
une interruption d’activité
décidée par l’employeur à la
suite ou à l’occasion d’un
effets: suspension de l’exécution de la prestation de conflit collectif
Travail et de la rémunération. Mais dans certains cas, la rémunération peut être
maintenue (chômage technique, congé de maternité, maladie professionnelle,
accident de travail). Certaines obligations accessoires doivent aussi être observés
pendant toute la durée de la suspension du contrat : obligation de non concurrence
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, SECTION III : LA PERTE
LA CESSATION DUDU
TRAVAIL: DE
CONTRAT
TRAVAIL
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A – La perte de l’emploi sur volonté
du salarié
Il y a d’abord la démission, il y a ensuite le départ volontaire qui est
une entente entre les parties.
1 – La démission
La démission est une demande unilatérale de rupture des liens
contractuels formulée par un travailleur. Elle est libre sous réserve
du respect du délai de préavis (qui est généralement d’un mois).
2 – Le départ volontaire (voir art. L 48, 61 et 62)
Le départ volontaire est un accord entre l’employeur et le salarié pour
une rupture prématurée du contrat de travail qui les lie suite à un
désaccord profond et prolongé et qui entrave le bon fonctionnement
de l’entreprise. Le départ volontaire peut aussi reposer sur un motif
économique, l’entreprise qui veut diminuer son effectif peut
proposer à certains salariés (généralement proches de l’âge de la
retraite) le départ volontaire.
En cas de départ volontaire, le salarié perçoit un ensemble de droits
et d’indemnités assez significatives en échange de son départ.
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B – La fin du contrat de travail sur volonté
de l’employeur: Le licenciement
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, 2) Le licenciement pour motif
économique
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Section I : L’Inspection du travail
L’inspection du travail est une institution administrative
dépendant du ministère du travail. Elle a pour mission de
veiller à l’application de la législation du travail et de la
sécurité sociale dans les entreprises.
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I/ Mission de l’inspection du travail
Les inspections ont pour mission principale
de veiller au respect des lois et règlements en matière de
travail, d’emploi et de sécurité sociale ;
de mener des enquêtes relatives à ces matières et de
faciliter la conclusion des conventions collectives au
niveau régional ou local.
Nous retiendrons trois missions essentielles : étude et
conseils, conciliation et contrôle.
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A/ Mission d’étude et de conseils
La diversité des relations de travail fait que les acteurs de
l’entreprise (employeur et travailleurs) ne sauraient
maîtriser tous les contours du droit du travail. D’où le rôle
de conseil des inspecteurs assuré soit au cours des visites
d’entreprises, soit au niveau des bureaux.
Les inspections sont chargées d’éclairer de leurs conseils et
recommandations les employeurs et les travailleurs ainsi
que les groupements professionnels. Elles portent
notamment à leur connaissance l’existence des textes du
droit social. Elles contribuent par ailleurs à l’élaboration
des projets de texte en matière sociale.
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B/ Mission de conciliation
En dépit des actions préventives de contrôle et de
conseil, un différend peut toujours naître opposant un
employeur et ses salariés, et si les services de l’inspection
sont requis, celle-ci peut tenter de les concilier. Ainsi, en
matière de conflit individuel ou collectif, les parties peuvent
recourir à la conciliation de l’inspecteur avant de saisir le
tribunal du travail.
Les inspecteurs interviennent également dans la
conclusion des conventions collectives à titre de
facilitateurs.
Dans sa mission de conciliation, l’intervention de
l’inspecteur est toujours constatée par un procès verbal.
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C/ Mission de contrôle
C’est cette mission qui a été à l’origine de la création de
l’inspection du travail et elle demeure la tâche la plus
importante. Le domaine de contrôle est très vaste : lois,
règlements, conventions et accord collectifs, règlements
intérieurs. Le contrôle s’exerce sur toute activité d’une
entreprise publique ou privée à l’exception des mines,
carrières ou chantiers où les travaux sont soumis au
contrôle d’un service technique et des établissements
militaires employant de la main d’œuvre civil (pour des
raisons liées à la défense nationale).
Dans le cadre de cette mission, les inspecteurs du travail
sont soumis à des obligations mais ils bénéficient de
prérogatives et pouvoirs
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II/ Les obligations, prérogatives et
pouvoirs des inspecteurs du travail
A/ Les obligations
Les inspecteurs du travail ne peuvent avoir un intérêt
quelconque, direct ou indirect dans les entreprises placées sous
leur contrôle. Ils sont soumis également à l’obligation
d’indépendance notamment dans leur mission de conciliation.
Les inspecteurs sont également soumis, avant d’entrer en
fonction, à la prestation de serment. Ils doivent jurer
notamment de bien remplir et fidèlement leur charge et de ne
pas révéler, même après avoir quitté leur service, les secrets de
fabrication et de façon générale les procédés d’exploitation
dont ils pouvaient prendre connaissance dans l’exercice de
leurs fonctions.
Les inspecteurs doivent aussi tenir secret les sources des
dénonciations ou plaintes signalant des installations illégales
ou irrégulières des entreprises ou une infraction à la législation
sociale.
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B/ Les prérogatives et pouvoirs
des inspecteurs
Pour mettre aux inspecteurs du travail d’être en mesure d’exercer leur
contrôle, on a dû leur conférer des pouvoirs spéciaux.
1° -Ils ont l’initiative de leurs tournées et enquêtes dans le ressort de
leur territoire.
2° - Ils sont autorisés à pénétrer librement, aux fins de contrôle et
inopinément, de jour comme de nuit, et à toute heure dans les
établissements assujettis à leur contrôle.
3° - Ils peuvent se faire accompagner pendant la visite des délégués
du personnel.
4°- Ils exercent un pouvoir de décision en matière de contrats soumis
au visa, ou de licenciement de salariés protégés (exemple des
délégués du personnel article L.224 du CT).
Les inspecteurs ont également accès aux registres de l’employeur
faisant état de diverses mentions sur la situation de l’entreprise :
renseignement sur les personnes travaillant dans l’entreprise, les
contrats de travail, le travail effectué, les salaires, les congés, les
observations de l’inspection du travail ou de son délégué (visas, mise
en demeure), etc.
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B/ Les prérogatives et pouvoirs
des inspecteurs
Les inspecteurs doivent aussi recevoir toutes les
déclarations faisant état d’ouverture, de fermeture, de
transfert, de changement, de mutation de toute entreprise.
Ils reçoivent des employeurs une déclaration annuelle sur
la situation de la main d’œuvre et un bilan social.
Les inspecteurs peuvent instruire l’affichage de certains
textes (code du travail, règlement intérieur).
Enfin, quand l’inspecteur relève une infraction, il peut soit
procéder à une mise à demeure, soit constater l’infraction
par procès verbal. Il peut saisir les autorités judiciaires
compétentes (parquet) pour la sanction des infractions.
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SECTION II: L’institution des
délégués du personnel
I/ L’élection des délégués du personnel
L’élection est organisée selon trois paramètres : le lieu, les personnes et le déroulement
des opérations.
A/ Le lieu
L’élection des délégués doit avoir lieu au sein de l’établissement : c’est le cadre
géographique où doit se dérouler l’élection. On sait que l’établissement c’est un
démembrement technique de l’entreprise qui présente une certaine autonomie.
Toutefois, lorsqu’il existe plusieurs établissements qui n’ont pas atteint ce seuil il est
possible de leur regrouper pour faciliter l’élection des délégués du personnel.
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B/ La condition relative aux
personnes
Il s’agit ici de savoir qui peut devenir délégué et qui peut participer à
l’élection (éligibilité du travail et électorat).
• Eligibilité : Il faut d’abord avoir une majorité légale, être de
nationalité sénégalaise, le cas échéant bénéficier d’une convention de
réciprocité. Il faut par ailleurs posséder une certaine ancienneté au
sein de l’entreprise égale à un an de travail effectif. Par ailleurs il ne
faut être ni parent ni allié du chef d’entreprise. En outre on ne peut
être élu que dans sa catégorie professionnelle d’appartenance et à cet
égard on distingue deux collèges. Le collège des cadres et assimilés et
le collège des ouvriers et autres employés. Le salarié élu délégué perd
sa qualité lorsqu’il devient allié du chef d’entreprise, lorsqu’il
démissionne de l’organisation syndicale qui l’a élu ou alors lorsqu’il
perd ses droits civiques.
• L’électorat : Ce sont les salariés qui sont au sein de l’entreprise
pendant un certain temps plus réduit que celui de l’éligibilité. On se
contente d’une ancienneté de 6 mois. Mais peu importe qu’on ait un
CDD ou CDI.
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C/ Le processus électoral
Il y a deux aspects qui méritent d’être soulignés.
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B/ Les moyens de la mission
Pour faciliter aux délégués du personnel l’exercice de leur mandat, le
législateur a trouvé une parade qui consiste à attribuer d’autorité aux
délégués un crédit d’horaires pendant lequel ils ont toute liberté pour
exercer leurs fonctions sans que cela ne porte préjudice à leur état de
salarié. En effet les délégués ont 20 heures de crédit mensuel
considéré comme temps de travail effectif et rémunéré en tant que tel
et pendant la durée de ce crédit, ils ne travaillent pas mais s’occupent
de leurs activités de délégués : réunions, participations à des
séminaires, rencontres avec d’autres institutions de même nature.
Par ailleurs, l’employeur doit mettre à leur disposition des tableaux
affichages pour qu’ils puissent faire passer le message relatif à leur
mission. Obligation de l’employeur de les recevoir au moins une fois
par mois. Compte tenu de leurs attributions qui parfois peuvent avoir
des conséquences conflictuelles et qui peuvent parfois énerver ou
irriter l’employeur, les délégués sont des salariés par conséquent
relativement exposés quant aux sanctions que l’employeur peut
prendre à leur égard. C’est pourquoi le législateur a prévu un régime
rigoureux de protection en leur faveur.
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III/ La protection des délégués du
personnel
La protection doit être envisagée par rapport à l’institution
elle-même et par rapport au salarié élu.
A/ La protection de l’institution
Cette protection est assurée sur le plan pénal. En effet, la
loi érige en délit ou contravention certains comportements
du chef d’entreprise. Il s’agit notamment de la réticence
dans l’organisation des élections, de l’entrave au
fonctionnement normal de l’institution notamment par le
refus de recevoir les délégués du personnel ou le refus des
heures de délégation. L’article L 278 du code du travail
prévoit des pénalités allant de 250.000f à un million
lorsque le chef d’entreprise se rend coupable d’un de ces
faits.
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B/ La protection des travailleurs
délégués
Cette protection est nécessaire mais doit être bien comprise. En effet,
les délégués sont avant tout des salariés et ils ont droit à tous les
avantages liés à cette qualité. Il faut donc les protéger contre l’arbitraire
et la discrimination précisément parce qu’ils sont salariés qu’ils ne
doivent pas tirer argument de leur mandat pour refuser de se plier des
pouvoirs normaux du chef d’entreprise.
La question de la protection du salarié délégué portera sur deux
aspects : la mutation et le licenciement.
- La mutation : La loi ne prévoit aucune garantie spécifique. Bien au
contraire, l’article L 213 dispose qu’en cas de mutation le délégué
titulaire est remplacé par son suppléant. Seul le droit conventionnel,
en l’occurrence l’article L70 prévoit une garantie minimale puisqu’il
soumet la mutation à l’avis de l’inspecteur du travail. Mais en réalité
cet avis ne vaut pas autorisation. Il ne lie pas le chef d’entreprise.
Toutefois, le refus de la mutation par le délégué peut transposer le
problème sur le terrain de la rupture.
Contrairement au droit sénégalais, le droit français a étendu la
protection à tous les cas où la décision patronale rend impossible la
poursuite du mandat.
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,
- Le licenciement :
- Le licenciement des délégués est réglementé de manière détaillée par le code du
travail. Il en résulte une idée essentielle, c’est que l’employeur ne dispose pas vis-à-vis
du délégué du pouvoir de résiliation unilatérale du contrat. L’article L214 pose le
principe de l’autorisation administrative préalable à tout licenciement de délégués.
Cette autorisation est nécessaire et la procédure est exclusive de tout autre
procédure.
Cette procédure est assez longue. L’employeur doit d’abord informer les délégués du
personnel de sa décision de licenciement. Il doit ensuite solliciter une autorisation
auprès de l’inspecteur du travail. L’inspecteur a un délai de 15 jours pour rendre sa
décision. A l’expiration de ce délai, le défaut de réponse vaut autorisation sauf
expertise. La décision de l’inspecteur peut faire l’objet d’un recours devant le ministre
du travail (recours hiérarchique) dans un délai de 15 jours et le ministre dispose d’un
mois pour infirmer ou confirmer la décision. La décision du ministre est elle-même
susceptible d’un REP devant la cour suprême.
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I/ Le Pouvoir normatif (règlement
intérieur)
Le pouvoir reconnu à l’employeur d’élaborer unilatéralement
des règles générales s’imposant à tous les salariés de
l’entreprise se manifeste par voie de règlements intérieurs,
circulaires ou notes de service qui édictent les interdictions
et les obligations les plus diverses.
Le règlement intérieur est soumis à un double principe.
Le premier principe est celui d’un contenu maximal qui
veut que l’employeur ne puisse plus introduire toutes
les dispositions qu’il estime utiles au bon
fonctionnement de l’entreprise et qu’il souhaiterait
imposer aux salariés. Le règlement intérieur a donc un
contenu limitatif au delà duquel il est impossible pour
l’employeur de légiférer. Exemple : interdiction de
dispositions relatives à la rémunération
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I/ Le Pouvoir normatif (règlement intérieur) suite
Le second principe est celui du contenu obligatoire, contenu dans
lequel comme son nom l’indique doivent figurer obligatoirement dans
le règlement intérieur certaines dispositions (celles relatives à
l’hygiène et à la sécurité notamment).
Par ailleurs, l’établissement du règlement intérieur est soumis à une
consultation préalable des représentants des salariés (comité
d’entreprise, délégués du personnel) qui donnent leurs avis.
En outre, le règlement intérieur est soumis au contrôle de légalité :
un contrôle administratif et contrôle judiciaire. Le contrôle
administratif relève des compétences de l’inspecteur du travail qui
est investi d’une double mission. D’une part, il doit vérifier que
l’employeur s’est bien acquitté de son obligation d’élaborer un
règlement intérieur ; d’autre part, il doit vérifier que les règles
contenues dans le règlement intérieur y ont bien leur place. Selon les
irrégularités, l’inspecteur peut ordonner soit le retrait des dispositions
qui débordent le domaine exclusif du règlement intérieur ou qui le
violent ; soit il exige de l’employeur qu’il complète le règlement si
certaines normes obligatoires font défaut. Quant au contrôle
judiciaire, il est exercé par le juge judiciaire (tribunal du travail) qui
peut juger que le règlement intérieur n’a pas été régulièrement élaboré
ou qu’il contient des dispositions illicites.
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II/ Le pouvoir disciplinaire
Dans la réglementation des relations professionnelles, le chef
d’entreprise dispose également d’un pouvoir disciplinaire.
C’est le pouvoir le plus redoutable car il peut menacer
l’emploi du salarié. C’est un pouvoir qui conduit facilement
aux abus. C’est pourquoi il est nécessaire de dégager le
domaine du pouvoir disciplinaire. Qu’entend-on alors par
sanction disciplinaire ?
Selon la loi française, il s’agit de toutes mesures autres
que des observations verbales prises par l’employeur à la
suite d’un agissement du salarié qu’il considère fautif, que
cette mesure soit de nature à affecter ou non la présence du
salarié dans l’entreprise, à affecter sa fonction, sa carrière
ou sa rémunération.
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II/ Le pouvoir disciplinaire (suite)
En droit sénégalais par contre, on considère que la sanction
disciplinaire peut être verbale. Constituent des sanctions
disciplinaires : la réprimande, l'avertissement verbal ou
écrit, la mise à pied d'un à trois jours, la mise à pied de
quatre à huit jours, le licenciement.
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SECTION V – Les conventions
collectives
La convention collective est un accord entre un employeur ou
un syndicat d’employeurs avec une institution représentative de
travailleurs (délégués du personnel ou syndicat) en vu d’une
amélioration des conditions d’existence des salariés.
Elle peut aussi connaître l’implication des pouvoirs publics. La
convention collective ne peut donc porter sur une clause moins
favorable aux travailleurs par rapport à la réglementation. La
convention collective peut couvrir une profession ou un
ensemble de professions plus ou moins connexes. Ainsi, les
conventions collectives dites extensibles s’appliquent à toutes
les personnes mêmes à celles qui ne sont ni signataires, ni
adhérentes mais qui sont comprises dans le champ
professionnel et territorial de la convention collective.
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HECF 2
M. L. DIENE / M. P. B. SENE
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