Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
PROCESSUS DE GOUVERNANCE
La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les
limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la
licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie,
sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de
l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage
dans une base de données est également interdit.
La normalisation de
l’information comptable
dans le processus de
gouvernance
Carole BEAU* et Benoît PIGÉ**
© Association Francophone de Comptabilité | Téléchargé le 20/07/2022 sur www.cairn.info (IP: 105.156.200.232)
systèmes d’information, tendent à fournir une time, induce a better control of the top execu-
information unique, formalisée, et contrôlée, à tives.
toutes les parties prenantes de l’entreprise, ce
qui, à terme, pourrait conduire à un meilleur
contrôle des dirigeants.
MOTS CLÉS. – IFRS, GOUVERNANCE, REPORTING, KEYWORDS. – IFRS, CORPORATE GOVERNANCE, REPOR-
ADMINISTRATEURS, COMITÉ D’AUDIT. TING, BOARD OF DIRECTORS, AUDIT COMMITTEE.
PDG
PDG
Processus C
Entreprise
= Boîte noire ERP Processus B
pour les actionnaires
Processus A
Murs
L’idée essentielle de Bentham est que, si les individus sont en permanence contrôlés, le recours à la
coercition deviendra moins nécessaire puisque chacun, agissant sous le regard du contrôleur, aura une
incitation à agir selon les consignes qui lui sont transmises. Selon Bentham, rien de répréhensible ne
pourrait se commettre puisque de tels actes seraient immédiatement observés et, étant suivis d’une
sanction, dissuaderaient quiconque de recommencer.
Seul le contrôleur n’est pas observé mais, dans la mesure où le comportement des personnes dont
il a la charge devient prévisible et, dans la mesure également où il est possible de faire une sorte de
« benchmarking », c’est-à-dire de comparer les performances respectives d’établissements ayant une
activité similaire, il est aisé d’en déduire la qualité du contrôle et du contrôleur.
Cette approche s’inscrit en décalage par rapport aux développements ultérieurs d’Alchian et
Demsetz (1972). Pour ces derniers, le problème du travail en équipe est son inobservabilité et, s’il faut
effectivement mettre en place un contrôleur pour assurer la réalité du travail de chacun, l’enjeu essen-
tiel porte sur le système d’incitation du contrôleur et non sur le système de contrôle. Pour Bentham
c’est l’inverse qui est vrai. L’observabilité est liée non pas au contrôleur mais au système de contrôle,
en l’occurrence le bâtiment qui, par sa conception, permet le contrôle permanent de chacun.
Pour éviter les comportements déviants, Bentham estimait que l’accès à l’information par des tiers
externes, les « contrôleurs des contrôleurs », était essentiel. Ainsi, dans le cas d’une prison, Bentham
prévoyait l’existence d’un corps d’inspecteurs chargés de s’assurer du respect des conditions légales
Conseil
d’administration
Actionnaires
Dirigeant
Institutions
financières
Proposition 1 : une information comptable normalisée constitue un mécanisme complémentaire aux systèmes incita-
tifs, en facilitant le contrôle des administrateurs, ou des principaux investisseurs, sur les dirigeants.
Proposition 2 : les exigences de la normalisation comptable ont entraîné une plus grande implication des adminis-
trateurs dans le processus d’élaboration des comptes. Cette implication a pu être active (sous forme de participation
aux choix stratégiques comptables) ou passive (sous forme d’un accroissement de l’information communiquée au
comité d’audit et / ou au conseil d’administration).
Proposition 3 : le processus de gouvernance est non seulement affecté par la normalisation des informations comp-
tables, mais également, et surtout, par la standardisation des processus de collecte et de traitement de l’information
comptable au sein de chaque entreprise. Celle-ci favorise les processus de contrôle.
Conclusion
Les scandales financiers qui marquent ce tournant du siècle peuvent inciter à s’interroger sur les consé-
quences de la polarisation sur les processus d’incitation des dirigeants, au détriment de l’attention aux
processus de contrôle des dirigeants. La performance d’une entreprise pour les diverses parties
© Association Francophone de Comptabilité | Téléchargé le 20/07/2022 sur www.cairn.info (IP: 105.156.200.232)
5) Les IFRS et l’impact de leur implantation sur les processus de management internes
5.1) Les IFRS vous ont-elles amenées à modifier votre organisation interne (départements, services,
secteurs d’activité, modes de gestion centralisés / décentralisés, responsabilités, compétences) ?
5.2) Le passage aux IFRS n’a-t-il concerné que la direction comptable et le comité de direction ou a t-
il impliqué les directions opérationnelles ? Par exemple pour le traitement des actifs immobilisés
(composants, durée de vie, dépréciation).
5.3) Les systèmes d’information destinés à l’information financière et ceux orientés vers la prise de
décision stratégique sont-ils identiques ? Avez-vous deux systèmes en parallèle ?
5.4) Avez-vous un service qui construit des modèles économiques destinés à appréhender et valoriser
les flux futurs de cash-flows générés par les actifs et pour vos choix d’investissements ? Chaque respon-
sable de division est-il responsable de son propre modèle d’évaluation ? Comment les contrôlez-vous ?
Nous avons codifié un certain nombre de sociétés comme ayant un actionnariat dispersé avec un
actionnaire majoritaire ou de référence, ce qui semble antinomique. Il s’agit d’un jugement de notre
part car nous estimons que l’actionnaire de référence a vocation à se désengager et que les groupes
concernés orientent leur communication vers cet actionnariat dispersé (afin de favoriser ce désenga-
gement ultérieur dans de bonnes conditions).