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1/Non, l’Arménie ne peut pas refuser la compétence de la cour pour plusieurs raisons.

Pour
pouvoir refuser la compétence de la Cour internationale de Justice il faut que l’Etat n’ait pas
reconnu la juridiction de la CIJ (art 35, § 5) Règlement de la Cour 1978). Or l’Arménie en plus
d’être allée au statut de Rome a formulé une déclaration reconnaissant la juridiction obligatoire
de la CIJ (art 36, § 2 Statut de Rome). L’Arménie est aussi partie à la Charte des Nations Unies
et également la convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains
ou dégradants dont l’article 30 évoque la « possibilité de recourir à la CIJ en cas de différent ».
En conclusion, l’Arménie ne peut pas refuser la compétence de la cour à moins d’effectuer un
retrait des nations unies, d’annuler sa déclaration générale conformément à l’article 36 § 3 du
statut de Rome) ou d’émettre des réserves qui excluent la compétence de la Cour conformément
à l’article 36 § 2 du statut.
2/ Oui, la cour pénale internationale est compétente pour poursuivre le Colonel Sachof car elle
est compétente pour juger les crimes contre l’humanité à l’échelle individuelle (article 5 du
statut de Rome). D’après les article 12 et 13 du statut de Rome, la Cour Pénale Internationale
peut exercer ses fonctions si le crime en question a lieu dans un territoire sous la juridiction
d’un Etat parti au statut de Rome ou si il est réalisé par un individu ressortissant d’un Etat parti
au statut de Rome. LA CPI n’intervient que au cas où les tribunaux nationaux n’ont pas vraiment
la volonté ou la capacité de faire des poursuites judiciaires ce qui semble être le cas pour Sachof.
L’Azerbaidjan et l’Arménie sont tous les deux partis au statut de Rome, la Cour pénale
internationale est donc compétente dans cette situation.
3/ Non, la CIJ n’est pas compétente pour connaître une requête de la Belgique, l’article 38 et
65 de la CIJ lui permettent de défendre des intérêts des Etats sur la scène internationale en
réglant des différents par des jugements ou en émettant des avis consultatifs. Un différent doit
avoir lieu entre des Etats parti au statut pour que la cour soit compétente (art 35 §1) un différent
se définit comme « un désaccord sur un point de droit ou de fait, un conflit, une opposition de
thèses juridiques ou d’intérêts ». Or il n’y a pas de différent au sens du droit internationale entre
la Belgique et l’Arménie, la cour n’est donc pas compétente pour connaître une requête de la
Belgique.
4/ Oui, les sanctions imposées par la Belgique et la Lituanie sont conformes au droit
international, tout d’abord parce que ces sanctions ne sont pas contradictoires au principe de
non intervention (AG, résolution 2625) car elles ne présentent pas de contraintes sur les
compétences nationales de l’Azerbaidjan et donc pas d’atteinte à sa souveraineté et donc ne
consiste pas en une ingérence étrangère (CIJ, Recueil)
Dans le cas d’une violation du droit international par un des Etats tiers des Etats peuvent prendre
des mesures de rétorsions ou des contre-mesures dans la mesure où elles ne portent pas atteinte
à la compétence nationale, c’est-à-dire à la souveraineté de l’Etat conformément au principe de
non-intervention. la Belgique et la Lituani ne font pas usage de la force conformément à l’article
2 paragraphe 3 de la Charte. De plus, la mesure de rétorsion en question ne semble pas
disproportionnée (CIJ, Recueil 1996, p 245, §41). Il s’agit de faire respecter le droit
international auquel l’Azerbaidjan est parti soit le respect de la Convention contre la torture et
le droit à l’autodétermination (Charte NU, Pacte International de 1966). En conséquence, les
sanctions imposées par la Belgique et la Lituanie sont conforme au droit international.

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