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La grammaire traditionnelle apparait avec la techné grammatiké de Dyenises de Thrace, mais le contenu
est différent de ce qu’on connait car elle porte un point de vue différent. Le terme grammatico (grec)
désignait à ceux qui apprenait à lire et à̀ écrire.
Au VIème siècle, on écrivait en latin. Les normes des textes étaient au service de la littérature et la
grammaire n’avait pas d’importance. Il n’y avait pas de science spécifique pour écrire. Alors, ceux qui
dictaient les normes d’écriture, c’étaient les propres écrivains. Priscien (Césarée, une région d’Israël) était
le premier à se rendre compte de l’importance d’avoir une science car il fallait une discipline pour
expliquer les normes. Il est devenu le premier grammairien.
Dans l’ouvrage de Brachet et Dussouchet, Cours supérieur de langue française (1888), c’est la première
fois qui apparait le terme lexicologie dans la table de matières.
Bloch et Wartburg ont une étude diachronique. Ce sont des études qui font référence au contenu du sens
(sémantique). Ils ont publié un dictionnaire étymologique. Ils ont trouvé une publication datant de 1561
(XVIe siècle) où est écrit le terme « symentique ».
Bréal a inventé la science et le terme sémantique à partir du terme grec [sêmainô]. « L'étude, où nous
invitons le lecteur à nous suivre, est d'espèce si nouvelle qu'elle n'a même pas encore reçu de nom. En
effet, c'est sur le corps et sur la forme des mots que la plupart des linguistes travaillent. Mais, les lois qui
concernent la transformation des sens, au choix d'expressions nouvelles, à la naissance et à la mort des
locutions, ont été laissées dans l'ombre. » Jusqu’à ce moment-là, on étudiait la forme et le corps des mots,
mais pas la transformation des termes. En 1897, il publie l’Essai de sémantique. Puis, traduit à l’anglais
en 1900.
Darmesteter publie La vie des mots étudié dans leur significations (1887). Étude de sémantique.
Nyrop a publié sa Grammaire historique (1913). Elle comprend 6 volumes, l’un d’entre eux (le IVème)
est consacré à̀ la sémantique historique / diachronique.
Martinet, lui, a créé les deux termes de monème et de synthème. De plus, il est le fondateur du
fonctionnalisme. En 1961, il publie la première édition Éléments de linguistique générale. La troisième
édition, la définitive, sera publiée trente ans plus tard, en 1991. De plus, en 1985, il publié Syntaxe générale
(où l’on peut trouver les définitions de monème et de synthème).
La commutation est un procédé linguistique que les fonctionnalistes (Martinet) utilisent pour désigner
le changement d’une chose par une autre, on peut modifier le résultat. Ex : changer le mot « mère » par
« père » dans une phrase.
On peut aborder la division de la linguistique à partir du concept de signe linguistique de Saussure, qu’il
décompose en deux parties inséparables : le signifiant (la partie matérielle -> le signe graphique ou l’image
acoustique) et le signifié (la partie abstraite, le contenu significatif).
La sémantique doit étudier la valeur du contenu, tout le signifié transmis au moyen de ressources
linguistiques.
On peut trouver des signifiés lexicaux ou bien des valeurs signifiantes, qui proviennent de constructions
grammaticales. Ainsi il y aura une sémantique lexicale (ou Lexicologie) qui étudie la valeur des signes
simples et une sémantique grammaticale (ou Sémantique) qui étudie la valeur des organisations
grammaticales.
Si nous étudions le champ conceptuel des « lieux d’habitation » nous disposerons premièrement d’un
champ lexical, intégré par toutes les unités lexicales qui le composent (maison, appartement, palais, etc.).
La création de ce champ lexical fait partie d’une étude de sémantique lexicale ou lexicologie.
L’étude, par exemple, des lexèmes rayon, pied, etc. et des valeurs qu’ils possèdent fait partie d’une étude
de sémantique grammaticale, puisque les valeurs de ces lexèmes dépendent du contexte, des mots avec
lesquels ils s’associent, de la structure grammaticale (syntaxique) où ils s’insèrent. On a affaire à̀ des
concepts sémantiques tels que ceux d’homonymie ou de polysémie. Bien sûr l’étymologie est importante
pour en discerner la valeur.
Les minima sont les signaux les plus petits. Par exemple, au cœur de la catégorie des synthèmes, on peut
trouver des lexèmes, des dérivés, des composés, des syntagmes…
Les syntagmes sont donc des groupes de mots séparés dans l’écriture, mais déterminés par une unité de
sens.
Tasse à café = unité de signification même si synthème ; éléments séparés par des blancs.
Tasse de café = syntagme.
I. Gendarme, parapluie = lexème d’un point de vue synchronique et synthème d’un point de vue
diachronique (les gens d’armes).
II. Coffre-fort, timbre-poste
III. Arc-en-ciel = élément simple.
IV. Pomme de terre (plus ou moins comme pomme d’Adam) boîte aux lettres = syntagme.
V. Moulin à café = sous-entrée (moulin à vent…).
Synthème = élément complexe qui peut être remplacé dans la chaîne parlée ! Mais pas un
syntagme !
Coffre-fort est un composé, petit pois est un syntagme.
MOUNIN
Lexème = unité de deuxième articulation, porteuse de signification qui peut être décomposable ou bien
indécomposable (ex : table, bicyclette).
- Première articulation = pas porteuse de signification. Ex : phonèmes : /b/, /a/, /p/, etc.
- Deuxième articulation = lexèmes = signification.
Mais du point de vue de la formation : bi/cycl/ette. Pour Martinet, c’est un synthème (comme coffre-fort)
car ce mot est composé d’un préfixe, d’une base/racine/radical et d’un suffixe. Cependant, pour la
grammaire traditionnelle, ce terme est un dérivé et un composé.
DUBOIS
Lexème = unité linguistique ayant une forme et une signification. Plus lexicologie.
Tous les linguistes n’étaient pas d’accord au début pour considérer la lexicologie comme une science
linguistique. Bloomfield (structuraliste américain) disait que « ce ne sont que des mots et l’étude de leur
signification ». Saussure, quant à lui, effectue l’étude de la phonétique, de la phonologie, mais il étudie
aussi les mots.
Lexicologie = science qui étudie les lexèmes + par opposition aux mots et au vocabulaire (vocables).
Ex : ce qui est bon est cher.
Mot = ce qu’il y a entre deux blancs/espaces dans l’écriture.
Dans l’exemple du dessus, il y a 6 mots, mais par contre, il n’y a que 3 lexèmes (unités de signification).
Il s’agit de « est », « bon » et « cher » (« ce » étant un démonstratif et « qui » un relatif, puis un sujet
grammatical => non).
Les relations syntagmatiques (axe horizontal) impliquent une combinaison de mots dans la chaîne
parlée/écrite qui va déterminer la valeur de ces mots. La valeur du mot dépend des autres mots avec
lesquels ce dernier se combine (combinaison). Ex : les rayons du soleil = >je peux changer le mot
« rayons » => polysémie.
Les relations paradigmatiques (axe vertical) sont définies quant à elles par la commutation = remplacer
un mot par un autre du même paradigme. Ex :
Éducation vraie
Enseignement faux => paradigme de la certitude
Le sens varie.
Synonymie, antonymie.
MOUNIN
Lexicologie = science qui étudie le lexique ou le vocabulaire (différents) ; elle désigne aussi la réflexion
théorique sur les problèmes posés par l’élaboration des dictionnaires (autre science => lexicographie). /!\
pas d’accord /!\
Sémantique = partie de la linguistique qui étudie le sens OU le signifié des unités lexicales.
Pas d’accord. Ce n’est pas la même chose, on le peut pas les assimiler.
Signifié = terme linguistique par Saussure, contenu significatif, une partie du signe linguistique.
Sens = langage quotidien en lien avec la signification.
Sème (bonne définition car elle reprend celle de Pottier, grammaire comparée) = [apparu des tentatives :
décomposer le signifié en unités plus petites] = unité sémantique minimale résultant de l’analyse des
signifiés.
- S1 – une personne
- S2 – pour s’asseoir
- S3 – avec dossier
- S4 – sur des pieds
DUBOIS
Sème = unité minimale de signification (idem) non susceptible de réalisation indépendante donc toujours
réalisée à l’intérieur d’une configuration sémantique.
Champ syntagmatique : père, mère… Champ sémantique de la parenté (inclusion sous étiquette) ; on
peut remplacer le mot par un autre.
Champ paradigmatique : mère, la maison mère… Tous les contextes où le terme « mère » peut
apparaitre.
Champ sémantique : aire couverte dans le domaine de la signification par un terme ou un groupe de
termes. Il comprend un champ lexical et un champ conceptuel.
2) Sémantique lexicale. Lexicologie du contenu et de l'expression.
MOUNIN
Sens (définition de Lyons) = ensemble des relations sémantiques existant entre un signe et les autres
signes de la langue.
Ex : enseigner, apprendre, éduquer…
Mauve Malva
Violet Violeta
Lila Morado
Lila
Signal (pas terme linguistique comme le signe) = forme intentionnelle créée pour représenter, annoncer,
avertir… Les signaux sont des signes !
Signe = tout objet, forme ou phénomène qui représente autre chose que lui-même. Ex : le symbole de la
paix, la colombe blanche = une chose qui représente une autre chose.
Le signe est la combinaison d’un concept appelé signifiant et d’une image acoustique appelée signifié.
Elle peut être traduite en langage écrit, certaines langues ne possédant pas d’écriture (ex : la langue
gauloise).
Le signe est arbitraire et linéaire. Les panneaux routiers, par exemple, ne sont pas arbitraires ; ni linéaires
car il y a plusieurs informations dans un même panneau.
Signifiant = concept d’un signe linguistique qui renvoie à un signifié / à une image acoustique et / ou
graphique.
Signifiance = pour une unité linguistique, il s’agit du fait d’avoir une signification.
Ex : le subjonctif dans « Je cherche une maison qui soit à la campagne » => pourquoi le subjonctif est-il
signifiant ? Oui, car si on le remplace par un indicatif, la phrase change de sens, cela indique la signifiance
du subjonctif.
/!\ Le subjonctif n’est pas toujours signifiant => il peut être une contrainte dans certaines phrases comme
dans « bien qu’il fasse froid, je vais sortir » => le mode du subjonctif est obligatoire dans ce cas.
Signification >< valeur !!!
Quelle est l’origine des adverbes se terminant par -ment ? Par exemple, dans « rápidamente » ou
« brevemente », on trouve le préfixe -mente qui vient du latin mens, mentis. Mais le -ement dans les
adverbes et les substantifs n’a pas la même origine.
Les relations entre les éléments d’une même langue peuvent être variées !
Exemple de Saussure avec le terme « bœuf » :
- Ferme…
Concepts abstraits !
Constellations : mots pas isolés, relations avec d’autres mots : relation significative / sémantique, relation
formelle…
b. L’arbitraire du mot
/!\ Tous les mots ne sont pas totalement arbitraires. Parfois il y a une relation d’un mot avec un autre mot.
Même si un mot est arbitraire, son dérivé n’est pas nécessairement arbitraire. Ex : le suffixe -ier d’un point
de vue grammatical désigne l’arbre.
Est-ce que l’association d’un phonème à un concept est arbitraire ? Cela dépend. Ex : table => arbitraire.
a. Onomatopée = reprendre par des phonèmes un son naturel. Ex : coucou, boum, plaf…
Il y a deux types de motivation => considérer que tous les mots ne sont pas arbitraires. /!\
Contraintes (phonèmes différents dans deux langues différentes) = son du coq (cocorico, kikiriki).
b. Relation entre les phonèmes d’une langue et le impressions sensorielles qui provoquent
ces phonèmes.
- Lundi (jour de la lune), mardi (jour de Mars) : motivation grammaticale [… + dies] =>
lunae dies. Mais perte de motivation car les locuteurs actuels ne connaissent plus cette
relation.
- De/rrière => ad retro. Motivation grammaticale, mais perte de motivation également.
C’est le contexte qui permet de comprendre. L’avantage avec la polysémie est qu’on possède un nombre
limité d’unités pour construire des possibilités illimitées (nuances). Économie linguistique ! De plus, c’est
un phénomène normal et spontané !
Ex :
- défendre / interdire : défendre est polysémique (défendre quelqu’un par exemple).
- Fricatives (>< occlusives) et spirantes = référence à la même chose, deux dénominations,
synonymie totale.
- Casser, briser, rompre = « rompre » correspond à un contexte plus spécifique (rompre le
pain), « briser » est plus soutenu alors que « casser » plus colloquial.
- Frêle et fragile : même origine latine, mais différentes évolutions de la même forme latine,
niveaux de langue différents aussi.
Dubois, lui, fait trois entrées différentes (une homophone, une homographe et une homonyme). Ex : /so/ :
- Seau (cubo) > sittelus
- Sot (tonto) > sottus
- Saut (salto) > saltus
- Sceau (sello) > sigilum
Graphies homophones = graphies correspondant au même son / à la même prononciation. Ex : /s/ : s, ss,
ç, ti…, c, sc.
Dubois dit que la polysémie est une caractéristique essentielle du langage et qu’elle est liée à l’économie
linguistique. L’homonymie est, par contre, une contrainte du langage selon Dubois. En effet, le contexte
syntaxique aide pour éviter l’ambigüité, mais cela ne fonctionne pas toujours. Il faut parfois un contexte
plus long.
Ex : L’arbre est vert (contexte syntaxique) / Passe-moi un ver ou un verre d’eau (pas de contexte
syntaxique) => il faut un contexte référentiel.
Rappel : plus les mots sont longs, moins ils ont de chance de devenir polysémiques et homonymes. Ex :
anticonstitutionnellement.
B. La polysémie
Michel Bréas, le père de la sémantique moderne, a créé le terme « polysémie » à partir du grec : polus =
plusieurs ; semi = significations. Cela implique que pour un même signifiant, on trouve plusieurs signifiés.
C’est une notion synchronique puisqu’avec un mot X, on a la possibilité de trouver des acceptions
différentes selon le contexte. De plus, cela a une répercussion diachronique => tout au long de l’histoire
de la langue, un mot a acquis plusieurs significations, plusieurs sens.
Évolution des significations.
Comme toujours l’économie linguistique a des avantages, mais aussi des inconvénients comme le risque
d’ambigüité qui peut être évité grâce au contexte.
I. Glissement de sens
Dans cette classification personnelle, on trouve des mots comme « opération » dans le premier niveau, des
mots polysémiques qui s’emploient dans des contextes différents (opération chirurgicale, arithmétique…).
Dans le deuxième niveau, on trouve le mot « acte » qui est polysémique, mais qui peut être traduit de
manières différentes (avec les sens différents que ce mot a en français) dans d’autres langues. En espagnol,
par exemple, on trouve les traductions suivantes : acto, acta, partida de nacimiento (acte de naissance). En
français, les voyelles finales disparaissent en général ou elles sont conservées grâce au e caduc : murus
=> mur, rosam => rose (muro et rosa en espagnol).
Il y a aussi des noms propres qui peuvent devenir des appellatifs = noms communs. Par exemple, la ville
Bordeaux désigne également un type de vin, le bordeaux ; champagne ; maïzena (nom propre accepté
comme un nom commun dans le dictionnaire) ; un picasso.
Dans le quatrième groupe, on trouve comme exemple « Les Halles ». C’était tout d’abord un nom commun
d’origine scandinave désignant un marché central, avant de désigner une partie de Paris aujourd’hui. La
Cité est également un autre exemple de nom commun devenu un nom propre aujourd’hui (civitate en
latin).
On trouve des métaphores qui impliquent qu’un mot avec un sens premier devienne polysémique grâce à
cette figure de style. Ex : bouton : botón, grano de la piel, perilla del horno. Parfois, ils ont des sens très
différents. Ex : coquille => entre la première valeur, la deuxième et la troisième, il y a une grande
différence de sens => concha en la playa, errata en un papel.
Il y a aussi les métonymies : on prend le tout pour la part ou la part pour le tout. Ex : cuisine (lieu => façon
de préparer les aliments), scène (partie d’une pièce de théâtre => espace où on représente une pièce).
Concret => abstrait ou inverse.
C’est une autre cause de polysémie selon Hulman. Ce sont deux termes contradictoires. Selon lui, des
mots qui ont deux sens différents et qui ont deux origines/étymologies différentes, les locuteurs peuvent
les associer/mettre en relation et considérer que ce sont deux variation s de sens du même mot. Ex : arbre
(carpinus => carpe en espagnol) ou caractéristique personnelle (carmen). Ce sont deux valeurs avec des
origines différentes. Ex : souci => fleur ou préoccupation => les locuteurs peuvent penser que les deux
termes proviennent de la même étymologie, origine => polysémie de son point de vue, alors que c’est faux
(deux origines différentes : solsequia (calendula en espagnol) et sollicitare (soucier).
Du point de vue synchronique, on pourrait parler de polysémie, mais du point de vue diachronique, il y a
homonymie car ces mots ont des origines différentes. Il y a aussi des cas limites (où cela dépend de
l’importance que l’on donne à la synchronie ou la diachronie).
Majorité = âge à partir duquel une personne est légalement de décider, mais il y aussi une deuxième
valeur, une valeur ajoutée provenant du langage parlementaire provenant de Grande-Bretagne = la
plupart des personnes. Idem pour minorité.
Calque sémantique = emploi avec une autre valeur d’un mot qui existait déjà dans la langue.
Ex : italien : jalousie => espagnol : envidia, celos, celosía (store à lames). Calque sémantique de
l’italien, polysémie.
b. Polysémie et ambigüité
La polysémie implique qu’il y a une différence de sens pour un même mot. Ex : défendre : defender et
prohibir. L’origine du mot défendre est la même pour ces deux mots ; défendre est donc un terme
polysémique du point de vue étymologique.
L’étymologie, si elle est la même, c’est un mot polysémique.
Il y a des cas limites entre l’homonymie et la polysémie !
La dérivation implique qu’on trouve un suffixe. En espagnol, il y a une très grande richesse
dérivationnelle.
L’ordre des mots peut servir à différencier les termes polysémiques. Ex : un ami vieux / un vieil ami.
L’HOMONYMIE
C. L’homonymie
a. Sources de l’homonymie
Même signifiant (graphique et / ou phonique) et signifié différent.
Ex :
- « Le foie » (fiactum) : j’ai eu une crise de foie (he tenido un cólico de hígado)
- « La foi » (fides, fidem) : j’ai eu une crise de foi (he tenido una crisis de fé)
III. Modification
Quand on a des homonymes homophones on peut décider de faire une légère modification pour
différencier les homonymes. Ex :
- Le fait /il fait : prononcer le faiT → on est introduit tardivement la prononciation de la lettre T
pour éviter l’ambiguïté phonétique.
- Tous les livres/ touS : on réintroduit la s quand tous fonctionne comme pronom.
- Les hautes montagnes : le h fait différencier aussi les homonymes.
- Jésus Christ /Christ : Christ + Jésus (tout ensemble) on ne prononce pas la t finale. Christ
(tout seul), on prononce la t finale pour le différencier de « crie ».
IV. Substitution
A un moment de l’histoire de la langue, on a arrivé a une homophonie, on prononce de nombreux mots
de la même façon donc, c’est pour ça qu’on a arrivé à une substitution. Donc quelquefois on remplace
un mot ou bien les 2 mots qui ont arrivé à une même prononciation.
Apem (abeille)/avem (oiseau) : un seul phonème de différence en latin. Alors, on a remplacé le mot par
un diminutif :
- Apem → apiculam → abeille
- vem » → aviculum → oiseau
LA SYNONYMIE
1. Valeurs synonymiques
Même signifié / diffèrent signifiant mais la synonymie parfaite est très rare. Le domaine scientifique est
peut-être celui dans lequel on trouve une synonymie totale ou parfaite (ex. consonne fricatives /
consonnes spirantes).
I. Différences sémantiques objectives.
Du point du vue sémantique il y a des différences objectives avec nuances.
Ex: cime (cima)/sommet (cumbre)
- Le sommet : partie plus élevée de quelque chose du point de vue matériel, mais du point de
vue abstrait c’est la réunion entre hauts niveaux.
- La cime : implique que l’objet termine en point.
Ex. fleuve/ rivière :
- Le fleuve (río) : cours d’eau qui meurt dans la mère
- La rivière (afluente) : cours d’eau qui meurt dans un fleuve.
a) Possibilités synonymiques
La synonymie implique que pour un même contexte, on trouve des mots différents pouvant avoir des
différences/nuances ou non. Les intérêts de locuteurs favorisent l’apparition de synonymie.
Ex : en latin → bellus, formosus, pulcher, decorus: adjectives pour faire référence à la beauté.
- Formosus → fermosa (ancien espagnol).
- Bellus → beau, bel
- Pulcher → en espagnol « pulcro », le sens s’est déplacé (pas de référence à la beauté)
- Decorus → en espagnol « decoro », ça fait référence à la beauté du comportement et pas à la
beauté phtisique.
La prolifération des termes synonymiques dépend des intérêts de locuteur plus un sujet, un objet, etc.
b) Synonymie et stylistique.
(para otro dia)
IV. Doublets
On parle des doublets quand il y a des termes dans la langue qui appartient a la langue courante et
d’autres qui sont des cultismes.
COPIAR APUNTES CLARA SEMANA PASADA
ARABISMES
Federico Corriente Córdoba: arabiste reconnu (Árabe andalusí lenguas romances)
En espagnole les arabismes sont, normalement, des mots qui commence par Al-/A, alor l’influence de
type morphologique c’est la conservation de bcp des mots avec la forme « al- ».
Du point de vue de champs sémantiques il y a des termes introduits dans les domaines techniques
(agriculture, noms de plantes, des tissues, l’administration public, les institutions sociales, le vocabulaire
militaire).
On trouve aussi de doublets car on introduit le produit, la chose ou l’objet et on introduit aussi le mot
(signifiant+signifié). Par exemple alcayata, comme c’était un produit nouveau on devait introduit ce mot
et le donner un signifié. Normalement, ces mots sont des « mots pleins » : des mots qui ont une
signification du point de vue sémantique.
1. DES MOTS QUI CONSEVENT EN FRANÇAIS AL-/A
A) AL- (fiche)
a. Des termes d’emploi généralisé : des termes que tout le monde devrait connaître
b. Des termes d’emploi technique ou spécialisé.
Quant à la transcription des mots qui ont un passage phonique arabo-français on trouve une ouverture de
voyelle. Par exemple si en arabe on a la voyelle « i », en français on aura « e » ou « a ». Par exemple
alquimia, alchimie (al-kimiya), c’est un mot qui a avancé spontanément le point d’articulation.
B) A-
a. Emploi généralisé
b. Emploi technique
1. D’AUTRES ARABISMES
Exemples :
- Aceite. On a perdu la -l dans ce mot, mais on a le mot olive (qui a gardé la -l). Le mot
français huile, n’a rien avoir avec le mot espagnol.
- Almohada / oreiller
- Acena / moulin à eau
Parfois, on arrive à la même graphie à partir des lagues différentes. En espagnol on a ojiva, mais on a une
autre traduction aljibe qui vient du mot arabe. D’une certaine manière le mot a conservé l’article al-.
Quand on avait al- en latin, on arrive à au- en français. Exemple : aubergine (berenjena) ;
A. Disparition de lexèmes. Approche à une lexicologie diachronique.
Trois postulats :
- On sait par exemple, sans être linguistes, que les pommes et les poires font partie de la
catégorie des fruits.
- !!! Juxtaposition sans imbrications, superpositions ou lacunes. Cependant, on trouve
des lexèmes pouvant apparaitre sous un champ sémantique, mais aussi sous un autre
(ex : le « rayon » est polysémique et peut appartenir au champ sémantique des animaux
en tant que lieu d’habitation des abeilles, mais aussi au champ sémantique de la lumière,
ou encore de la géométrie).
Un autre exemple serait les néologismes par verbalisation (ex : petit-déjeuner), il s’agit d’une lacune. Il y
a aussi le cas des emprunts qui montre qu’il nous manque des mots (lacunes) pour désigner des réalités
(ex : violet, mauve, lila contre 4 mots en espagnol (morado, violeta, lila, malva) : différence qui n’est pas
répertoriée dans le lexique français, lacune).
Dans le domaine de la phonétique, on trouve des opposition phonologiques servant à différencier des
unités lexicales (ex : m/p…p/t…). Du point de vue formel, on a réussi à diviser le lexique « bicyclette »
en unités plus petites (préfixe, base, suffixe), on appelle ces unités des sèmes (ex : pour une chaise : pour
s’asseoir, avec des pieds, sans bras => définition du dictionnaire).
On parle également de traits sémantiques pertinents, de traits distinctifs, de traits définitoires. Pour le cas
de maison, on trouve les sèmes suivants : + construction + pour l’habitation. De la même manière que
pour chaise on ajoute un autre sème pour le transformer, on peut ajouter le sème + petite, on trouve le
lexème maisonnette. Si on ajoute + construction grossière, on trouve le lexème cabane. Si on ajoute les
sèmes + en paille + dans les pays chauds, on trouve le terme paillotte.
Le premier type d’analyse d’un champ sémantique est le tableau présentant à la verticale les différents
lexèmes et à l’horizontal les différents sèmes ainsi que les signes + et – désignant si ces lexèmes sont
caractérisés ou non par ces sèmes.
Ex : chat : + chat + mammifère + félin + mâle. Les mêmes sèmes peuvent caractériser le lexème « matou »
même si ce dernier est un terme colloquial, familial. Cela ne le différencie pas du terme « chat » du point
de vue des sèmes. Ce sont des synonymes ayant le même contenu significatif. Un autre exemple est celui
de livre et de bouquin. Mais pour les synonymes joli et beau, on peut trouver une différence du point de
vue des sèmes car ils n’ont pas exactement le même contenu significatif.
Dans le tableau, on ne peut pas mettre des termes antonymes sur la ligne des sèmes (ex : mâle, femelle).
Il suffit d’indiquer cette différence par les symboles + et -.
Cette méthode d’analyse est capable quand on rencontre un nombre plus ou moins restreint de sèmes.
Mounin utilise une autre manière d’analyser les champs sémantiques que celle que l’on vient de voir. Il a
mis sur l’axe horizontal les lexèmes et sur l’axe vertical les sèmes. Il a également différentes possibilités
(femelle, bébé, cri spécifique, local d’élevage…) pour le terme générique (ex : âne : ânon, ânesse).
Cependant, on trouve plusieurs cases vides. Cela veut dire que le lexique de la langue française n’est pas
complet. Voir document Moodle.
Il y a une troisième et dernière manière de réaliser cette analyse des champs sémantiques (document
moodle « champ lexical de l’habitation »).
Types de construction
Habitations naturelles non Constructions peu élaborées Constructions élaborées Constructions de luxe
construites
- Caverne - Paillotte - Maison - Abbaye
- Abri - Chaumière - Appartements - Bastide
- Grotte - Baraque - Logis - Château
- Gîte - Buron - Building - Casbah
- Repaire - Cabane - Cloitre - Castel
- Refuge - Cabanon - Édifice - Chartreuse
- Cahute - Construction - Monastère
- Igloo - Bâtiment - Palais
- Hutte - Duplex
- Gourbi - Établissement
- Isba - Local
- Masure - Logement
- Tente - Logis
- Yourte - Pavillon
- …
Destinations du bâtiment
Habitations privées Constructions civiles et Constructions religieuses Santé et médecine
militaires
Majoritairement les lieux du - Asile - Abbaye - Aérium
3e groupe du tableau - Cachot - Chartreuse - Léproserie
précédent. - Cagna - Cloitre - Lazaret
- Casbah - Couvent - Hôpital
- Caserne - Ermitage - Sana,
- Conciergerie - Laure sanatorium
- Consulat - Presbytère - Clinique
- Geôle
- Hospice
- Légation
- Pensionnat
- Préfecture
- Prison
- Sous-
préfecture
- Mazet
Eugène Nida (1914-2011) est un linguiste américain et il est le fondateur de la théorie dynamique de la
traduction. On devrait traduire le contenu significatif. Il y a deux manières de traduire : une littérale, une
autre plus « libre ». La traduction mot à mot peut parfois être incorrecte du point de vue de la grammaire.
C’est un personnage important qui a étudié les traductions de la Bible. Il a rencontré différents
problèmes comme la présence de concepts qui ne sont plus utilisés actuellement. Ex : druide : utilisation
des sèmes pour définir les fonctions qu’il pouvait accomplir.
Le champ sémantique est composé par le champ lexical et le champ conceptuel. Revenons sur un postulat
de Trier à partir du tableau précédent. À la place des points d’interrogation, nous pouvons insérer des +/-
car il s’agit d’un élément variable selon les cultures. Trier disait qu’avant l’analyse linguistique, il y avait
une certaine structuration de l’expérience extralinguistique humaine d’une langue que tous les locuteurs
possèdent (n’importe qui peut regrouper sous un même concept / une même étiquette).
Définitions